[Au soleil, m’exposer un peu plus au soleil, quand le cœur n’y est plus...] Encore tu chante ? [Je fais ce que je veux et tu le sais très bien Bastian !] Oui je le sais, mais tu pourrais faire un effort et nous chier des thèmes musicaux plus récents tout de même... [Fais gaffe que je te sorte pas du Tata Yoyo la prochaine fois.] Tu n’oserais pas ? [Tu veux parier ?] Non ça va aller merci. En attendant tu n’as pas tout à fait tord, il fait plutôt beau aujourd’hui et le soleil règne en maitre dans ce vaste étendu qu’est notre ciel bleu. [Oh que c’est poétique, Baudelaire peut aller se rhabiller.] Ah oui tu trouves ? [Non je plaisantais, il en faudra plus pour détrôner Baudelaire crois le.] Oui je veux bien te croire, mais de base je ne suis pas un littéraire, je suis un scientifique moi, un accroc de la physique et de la chimie, rien à voir avec la poésie. [Si tu aimais tant que cela ces deux domaines particulièrement merveilleux, alors tu serais en mesure de les comparer à la poésie, la chimie ce n’est pas juste de la chimie, c’est avant tout un art, une passion, le mélange des éléments ce fait avec une telle justesse que le chant des électrons sonne comme une octave à mes oreilles.] Wahou c’est beau. [Bien oui, j’ai travaillé ça, je suis un pouet moi.] Un Pouet ? [Oui, un poète mais que n’a rien de poétique.] Ah oui, une sous merde de la poésie. [Oui voilà, bien résumer.]

En attendant moi je suis physique et non en chimie là. Comme tu le sais, ces deux matières sont complètement différentes, les entités que nous étudions n’ont aucun rapport en commun, tu devrais le savoir. En tout cas pour le moment, pas de tableau périodiques, pas d’études des gaz ou bien même de mélange de gaz noble, place à l’électricité approfondi, c’est un sacré bordel mais c’est tellement passionnant, malheureusement on ne peut pas toujours gagner. [Comment ça ?] Et bien écoute ce mélodieux son qui retentit à l’instant présent, ne serais-ce pas le mélodieux chant de la sonnerie que j’entends ou bien mon ouïe me jouerait-elle des tours ? [Je pense que ton ouïe te joue des tours, car oui la sonnerie vient de retentir, mais comment le sais-tu ?]Ha un détail très important c’est vrai, je n’entends pas mais je sais, ma montre est réglé à la bonne heure. [Tu n’as pas de montre.] Officiellement non, mais regardes les, tout les élèves ou presque sont déjà debout en train de plier bagage, c’est comme cela que je sais que ça sonne. En tout cas, je me devais moi aussi de ranger mes affaires, je m’exécutais et pris ainsi la porte.

Je marchais tranquillement dans les couloirs du premier étage, nous avions une longue pause pour le moment et je n’avais aucunement l’envie de descendre me mélanger à tout ce monde pour ensuite revenir ici, c’est vrai après tout, à quoi bon ce prendre la tête pour des détails avec si peu d’importance ? [Tout est relatif.] Oh arrêtes avec ça, tu sais pertinemment que j’ai raison, pourquoi descendre pour remonter ensuite ? [C’est vrai, mais dans ce cas, pourquoi manger pour aller faire caca ensuite ? Pourquoi laver la vaisselle puisque l’on va la salir de nouveau ? Pour se frotter les dents puisque l’on va manger ?] Oui c’est vrai, mais tout les détails que tu viens d’énuméré sont tous très importants, bien plus que dans ce cas là. [Non, il n’y a pas de détail moins important que d’autres !]Mouais peut-être, ça demande réflexions. Je m’asseyais alors au sol contre le mur et patientais, attendant la reprise des cours à présent.