« Il y a tant d'égoïsme dans le coeur des hommes, tant d'intérêts personnels chez eux, que les belles initiatives viennent s'y briser comme les lames de la mer sur un rocher inébranlable. »

Jour ... Nuit ... Jour ... Nuit... Non je ne jouais pas avec la lumière de mon appartement. En faite, je tentais juste de faire la différence entre mes journées et mes nuits, puisqu'il semble que depuis quelque temps, ça devenait difficile pour moi de la faire. A croire qu'à chaque fois qu'un événement important ce produisait dans ma vie, c'était mon rythme de sommeil qui en prenait un coup. Ne plus dormir, ressasser les vieux démons, avoir peur au premier bruit que provoquait le vent qui venais faire trembler la porte de chez moi.

Je n'avais trouver qu'une seule solution pour ne plus m'inquiéter de tout ça. En faite, j'avais eu tout plein de possibilité: Suivre les consignes de Logan et rester autant que je le voulais chez lui, ou aller chez Sanaa, mais l'un comme l'autre je savais que j'allais finir par être un poids pour eux et je ne voulais pas empiéter sur leur vie, même si je savais que ça ne les gênerais pas, je ne voulais pas. Alors j'avais tenter de rentrer chez moi, mais le résultat était bien peu promettant. Et c'est lors d'une sortie en ville que l'idée m'était apparu.

J'avais donc pris le temps de faire quelques bagages, le stricte nécessaire. Non je ne quittais pas la ville, j'allais juste emménagé dans l'un des hôtels de la ville. Personne n'était au courant, loin de moi l'envie de les inquiéter et puis, c'était juste histoire de dormir, le reste du temps rien ne m'empêcherais d'aller chez moi.

J'étais donc installé dans la chambre 218 à présent et j'allais passer ma première nuit ici, ce soir. Mais avant cela j'avais décidé de passer la journée à l'extérieur, profiter du week-end pour remplir la garde robe. C'est donc les bras encombré de paquet que je revenais à l'hôtel. Je m'arrêtais alors à l'accueil pour récupérer ma clé. C'est en patientant que je l’aperçu au loin. Alors il était vraiment revenu, ce n'étais pas encore une de ses plaisanteries pour nous emmerder. Ma clé en main, la première chose qu'il me vint en tête, alors qu'il se rapprochait dangereusement, était de tout faire pour ne pas qu'il me voit. Je ne voulais pas le voir et je ne voulais surtout pas qu'il me voit, personne ne devait savoir que j'étais ici. Je me précipitais alors derrière un pilier, c'était ridicule, mais c'était la seul chose qui me venait sur le moment.

HJ:

Je menais ma vie d'une drôle de façon. Je prenais des décisions que je ne comprenais pas moi-même par moment. Je faisais et disais des choses que je finissais souvent par regretter. Et le pire dans tout cela, c'est que j'étais beaucoup trop fière pour le reconnaître. Donc je préférais m'enfoncer chaque fois un peu plus, plutôt qu'admettre que j'avais tort. C'était comme si le fait d'admettre mon ou mes erreurs me réduisaient simplement moi ou carrément ma vie. Certainement, une raison illogique pour vous, mais très claire pour moi. En gros, si je reconnaissais quoi que ce soit de négatifs, cela me coûterait énormément.
Cela faisait maintenant deux jours que j'étais de retour à Los Angeles. Pourquoi êtes revenu aussi rapidement ? C'était une excellente question, mais les réponses étaient tout ce qu'il a de plus banales. Malgré le fait que j'adorais l'Italie, j'avais rapidement eu le mal du pays. Mes origines comptaient énormément pour moi, mais il n'y avait pas mieux que le pays où on avait vu le jour. Les États-Unis me manquaient, je m'ennuyais, certaines personnes me manquaient (eh oui, c'est possible ...), j'avais décidé que le garage était en partie le mien. Un garage que j'ai élaboré, pensé et créer de mes mains, je ne pouvais pas le laisser comme cela. L'abandonner et continuer à être encore barman indéfiniment. Mais revenir, impliquer de revoir des visages qu'on n'avait pas spécialement envie de voir, de se rendre compte que les raisons qui nous ont poussé à partir n'étaient pas forcément bonnes et que finalement avec le recul ça nous faisait plus grand chose. Mais si elle était évoquée, elle paraîtrait ridicule voir même honteuse.
De retour à Los Angeles, je n'avais pas perdu de temps. J'avais passé ma nuit ainsi qu'une partie de ma journée dans une chambre d'hôtel en charmante compagnie. J'avais bien entamé mon retour.
En fin d'après-midi, j'avais quitté la charmante demoiselle. Mais en me rendant dans le hall d'entrée, j'avais été surpris d'y voir Ellen à la réception. Qu'est-ce qu'elle faisait là ? Elle avait été expulsée de chez elle ou quoi ? J'ai eu envie de rire quand je l'ai vu tenté de se cacher derrière l'un des piliers. Je passais à côté d'elle en disant tout simplement un. « J'espère que tu joues pas à cache-cache parce qu'on te voit encore, surtout le côté droit qui dépasse de derrière la colonne. » Puis je continuais mon chemin en marchant tranquillement. J'étais comme toujours, l'air détaché, indifférent et décontracté. Mais ce n'était qu'un air, en réalité à l'intérieur ce n'était pas tellement le même schéma ...

« Il y a tant d'égoïsme dans le coeur des hommes, tant d'intérêts personnels chez eux, que les belles initiatives viennent s'y briser comme les lames de la mer sur un rocher inébranlable. »

J'arrivais pas à croire qu'il était revenu. Pendant un long moment j'ai cru qu'il nous faisait un blague, qu'il nous disait ça en espérant que ça ferais monter notre taux de rage ou de stress ou bien même seulement pour se faire remarquer. Evidemment, ça avait été le cas, il avait reussi son coup, moi la première j'avais été commenté son retour, et je m'étais senti tellement conne de l'avoir fait finalement, parce que je criais haut et fort que je voulais qu'il me laisse tranquille et moi-même je n'y parvenais pas.

Néanmoins, les questions que je me posais réellement, cacher derrière l'un des pilliers de l'hôtel, c'étais que faisait-il là ? Il avait un appartement, même un garage, alors pourquoi je le croisais dans cet hôtel et pourquoi fallait-il que je le croise tout simplement. Il était l'une des rares personnes que je me serais bien garder de voir. Pour être même totalement honnête j'étais bien contente qu'il soit parti et j'aurais préféré qu'il y reste au lieu de revenir pour je ne sais qu'elle raison. C'étais surement vache de dire ça, mais c'est ce que je ressentais et il l'avait bien chercher après tout. Je voulais juste qu'il sorte de ma vie, étais-ce trop demander que de voir disparaître, le mec qui vous a fait vous sentir au plus bas depuis des semaines et qui vous a gentiment humilier sans même que vous vous y entendiez ?

Malheureusement pour moi, je n'avais pas prié assez fort pour ne pas être remarqué. Il m'avait vu et ne se gêna pas pour clairement me le faire remarquer. Je fermais les yeux, soupirant, l'air blasé. "Que veut-tu j'ai jamais été doué pour jouer à cache-cache. Mais ça faisait du bien d'espérer qu'un abruti y verrait que du feu. Pas de chance." Dis-je avec une once de dédain. Je quittais alors ma colonne qui ne me servait plus à rien pour le coup. " Alors comme ça te revoilà, c'est bien dommage. " Je fis un légère grimace et me retournait espérant qu'il allait disparaître comme par magie et faire ce qu'on attendait de lui pour une fois. J'en profitais aussi pour souffler un peu et faire les sensations que sa présence provoquait en moi.

Depuis ma cure de désintoxication, et même un peu avant je me trouvais changé. Au début, je trouvais ce changement positif, je me disais qu'il me permettrait d'avancer dans ma vie. De mener une belle et correcte vie. Mais plus les jours passaient, plus j'avais du mal à m'y faire. Je ne me reconnaissais plus, mon ancien moi me manquait. J'avais besoin de retrouver ma vie d'avant. C'est justement pour cette raison que j'avais été aussi odieux avec Ellen et que je le suis toujours. Je retrouvais qui j'étais en traitant les femmes comme de simples objets de distractions et ne leur trouvant aucun autre intérêt. Je ne voulais plus être pris au piège des sentiments. J'avais assez donner avec la mauvaise femme et presque avec une deuxième. Heureusement, j'avais su éviter de commenter l'irréparable. M'éprendre d'amour pour quelqu'un une nouvelle fois, non merci très peu pour moi. Mener une vie de couple, fonder un foyer et une famille n'était pas compatible pour moi. Je suis un homme volage, libre qui navigue au gré de ses envies, comme bon me semble, sans aucun compte à rendre à quiconque.
C'était justement ce que j'avais fait la nuit derrière et une bonne partie de ma journée. J'avais fait ce que j'avais envie de faire. J'avais passé ce temps avec qui bon me semblait sans me poser de questions, sans avoir de compte à personne, ni à donner des justificatives à qui que ce soit. J'aimais ma liberté, je n'étais pas prêt à la laisser filer et ce serait ainsi très longtemps pour ne pas dire à jamais.

Je m'apprêtais à sortir de l'hôtel où j'avais réservé la veille une chambre pour moi et une jeune femme. Malgré mon bras dans un atèle, je n'avais pas perdu mon charme et mon savoir-faire. Mais j'étais tombé sur une ancienne connaissance pourquoi ancienne cela ne faisait que quelques semaines où je ne l'avais pas vu ça ne fait pas forcément d'elle un objet du passé quoi que. Il s'agissait d'Ellen s'y semblait se cachait. C'était tellement ridicule que je n'avais pas pu m'empêcher de faire une remarque. J'avais fait cette réflexion sans réellement lui accorder d'importance. J'avais souri lorsqu'elle m'insultait d'abruti. Je m'arrêtais et fis demi-tour avançant de seulement d'un pas. « Pas si abruti que ça apparemment, manque de chance pour toi ... » J'observais Ellen qui sortait de sa cachette et elle tentait de me faire comprendre qu'elle était déçue par mon retour à Los Angeles. J'ignore pourquoi, j'étais persuadé qu'elle ne l'était pas à cent pourcents. Je m'approchais assez près d'elle en lui disant. « Je suis sûre que je t'ai manqué ces dernières semaines. »

« Il y a tant d'égoïsme dans le coeur des hommes, tant d'intérêts personnels chez eux, que les belles initiatives viennent s'y briser comme les lames de la mer sur un rocher inébranlable. »

Lorsque j'avais vu son visage, je n'avais pas su comment réagir et mon instinct m'avait juste invité à filer pour me planquer. C'était surement puérile et ridicule, j'avoue, mais je ne ressentais aucune honte à ça, je m'en fichais royalement. Je ne voulais simplement pas le voir et prendre le risque qu'il me voit et que s'en suive alors une discussion où des remarques pouvant être blessante couleraient à flot, puisque ça semblait être sa spécialité ses derniers temps. Je n'avais vraiment pas le coeur à tout ça, pas en ce moment et surtout pas maintenant. Pour être tout à fait honnête, pour le moment, je rêvais juste de prendre un bain plein de mousse et de dormir au moins une nuit entière et lorsque Jeff serait sorti, j'y foncerais sans attendre.

Seulement, l'hypothèse que j'avais fait en pensant qu'il n'y verrait du faux, n'avait fonctionner que dans ma tête. Il m'avait vu et c'était tant pis pour moi. J'étais cependant ravis de constater qu'il ne s'arrêtait même pas alors qu'on commençait déjà à se faire des remarques un peu désobligeantes. Finalement, je me disais que j'allais peut-être bientôt pouvoir aller me prélasser dans ce fameux bain, sans qu'il n'y ait eu trop de casse. Néanmoins, encore une fois cette hypothèse n'était vrai que dans ma tête, il est vrai que lorsqu'on commence à titiller un serpent, il se défend. "Que veux-tu on peut pas toujours être chanceux dans la vie et je constate que tu n'es pas le plus abruti des abruti, ce qui signifie que ton cas n'es pas trop sévère c'est bon signe pour toi, courage tu peux t'en sortir". Je souris narquoisement avant de sortir de ma planque ridicule et alors que je venais de faire quelque pas, je m'étais arrêter pour lui faire comprendre ma déception quant à son retour.

C'était en quelque sorte ma conclusion face à cet échange, mais pas pour lui qui s'empressa de venir jusqu'à moi. S'arrêtant bien assez proche de moi pour que je puisse sentir son parfum et presque son souffle s'écraser sur mon visage. Je n'aimais pas ça, en faite, ça m'inquiétais plus qu'autre chose. Jeffrey restait un point sensible, j'avais à peine réussi à faire taire mon coeur quant aux sentiments que j'avais pour lui que je m'inquiétais qu'il détruise tout mes efforts en un instant, néanmoins je me suis fait la promesse qu'il serait une jour de l'histoire ancienne et je n'allais pas faillir à cela. Alors il pouvait se mettre aussi proche de moi qu'il le voulait, il pouvait me sortir tout ce qui pourrait selon lui me blesser, je n'allais certainement pas me faire avoir. Je haussais alors les sourcils, le regardant bien dans les yeux, puis j'esquissai alors un sourire. "Pas le moindre du monde, Jeffrey ! " Je m'approchais davantage presque comme un signe de défiance. "Tu vois pour que tu me manques, il faudrait que je te porte de l'intêret et ce n'est plus le cas ! Tu devrais être content, puisque c'est toi qui m'a montré l'exemple" Je lui souriais tout en me reculant légèrement de lui.

J'ignorais ce que je voulais vraiment comme futur. J'étais simplement certain de ne plus vouloir être barman indéfiniment et d'ouvrir mon garage. Cet objectif s'était réalisé. Le problème de la vie professionnelle était réglée, la chose la plus complexe, la vie personnelle. J'étais simplement certain de ce que je ne voulais pas. Je ne voulais pas être enfermé dans une relation banale et monotone. Je ne suis pas fait pour être l'homme d'une seule femme. Je n'étais pas prêt à me lancer dans une relation où la fidélité serait de rigueur. Je me lassais également assez rapidement, j'avais systématiquement besoin de changement. Certains diront que j'ai la peur de l'engagement. Il avait sûrement raison. Je n'avais pas eu un bon exemple parental et à chaque fois où j'avais eu envie d'être sérieux dans quelques choses, ça avait échoué. J'ai mon mode de vie, mon côté, je m'en foutisme et mauvais garçon. Je n'avais pas peur que l'on me voit d'un mauvais œil. Je préférais même que les personnes me détestent, plus qu'elle m'aime.

J'étais d'ailleurs face à une jeune femme qui ne me portait pas spécialement dans son coeur. C'est en tout cas ce qu'elle disait et ce qu'elle voulait me faire croire. Pour être honnête, je ne croyais pas ses mots. Elle m'avait avoué quelques mois auparavant qu'elle avait des sentiments pour moi et je doutais du fait qu'il avait disparu aujourd'hui. J'étais actuellement d'humeur assez taquine. Je souris simplement à sa remarque concernant le fait, que je n'étais pas l'abruti ayant le cas le plus désespérer. Je n'avais rien de bien intéressant à ajouter donc autant me taire. Je m'étais simplement avancé en lui disant que je savais que je lui avais manqué pendant mon absence. Je m'attendais à sa réponse, elle affirmait le contraire. Même si j'avais raison, elle ne l'aurait pas dit. En ce moment, elle était en quelque sorte en mode vengeance. Une attitude que je comprenais après tout, j'avais joué avec son petit cœur fragile. Ellen cherchait seulement à m'agacer et à me contrarier, mais ses tentatives ne me touchaient pas. Il en fallait bien plus pour me blesser et m'atteindre vraiment. Elle s'était approchée encore plus prête de moi comme pour me montrer que mon absence ne l'avait pas du tout déranger. La brunette commençait à reculer, mais je la bloqua de mon bras valide en l'attrapant à la taille. Je l'attira vers moi. Nos corps étaient à présent collés. Je l'a regardé dans les yeux. "Je fais que tu te sois caché en me voyant prouve que tu me portes de l'intérêt. Tu as encore beaucoup à apprendre ma chère." J'avais fini ma phrase en effleurant ses lèvres avec les miennes. Je desserrai doucement mon étreinte, sans pour autant la lâcher.

« Il y a tant d'égoïsme dans le coeur des hommes, tant d'intérêts personnels chez eux, que les belles initiatives viennent s'y briser comme les lames de la mer sur un rocher inébranlable. »

Je n'allais pas céder. J'étais bien déterminé à oublier définitivement cet abruti, quoi qu'il dise ou fasse. Il arrivera le temps, je le sais, où il ne serait plus qu'une erreur de parcours dont je ne me soucierais même plus et je priais chaque jour pour qu'il arrive le plus vite possible. Par chance, je sentais que j'avançais, j'avais l'impression que plus le temps passait, plus la rage que j'avais envers lui ce transformais en dédain et que ce dédain finirait par se transformer rapidement en indifférence. N'empêche en y repensant, il s'était juste bien foutu de moi, Sanaa avait raison ! Il avait jouer à la perfection, mais au final qu'est ce qu'il y a gagné ? A part la fierté de ce dire que c'est un très bon connard-manipulateur. Si on y réfléchis de plus près, c'est moi qui y  gagne le plus, parce que j'ai peut-être souffert de réaliser qu'il m'avait manipuler, je souffre peut-être encore un peu à cause de mes sentiments, mais je m'évitais bien des souffrances à l'avenir en décidant de le sortir définitivement de ma vie.

Lorsqu'il supposa qu'il m'avait manqué, j'eu alors comme un déclic dans mon esprit. Contrairement à ce qu'il semblait croire, il ne m'avait pas manqué. Non Jeffrey Anderson ne me manquait pas le moindre du monde, cet homme dont seul des noms d'oiseaux me venait en tête quand je parlais de lui, ne m'avais en rien manquer. Ce qui me manquait au fond, c'était juste l'amitié, le lien que j'avais créer avec ce gars génial qui n'existait pas ou du moins que Jeffrey essayait par tout les moyens de ne pas faire exister. C'est ce petit déclic qui me rendait plus sereine à cet instant précis. C'est cette certitude qui faisait que son rapprochement et sa tentative de frôlement de lèvres pour me faire faillir, me laissait de glace. J'en avais que faire du Jeffrey Anderson qui était face à moi, il me répugnait, il me répugnait au plus au point. Je le regardais alors, d'un oeil méprisant. "Crois ce que tu veux Jeffrey, si ça te fait plaisir de le penser, mais tu vois la seule chose que je ressens pour toi en ce moment, c'est la nausé. Tu me dégoûte, tu me fais honte et tu me fais pitié Jeffrey. Tu cherche à prouver je ne sais quoi. Au fond, tu aimerais m'avoir manqué, ça te rassurerais de savoir qu'on s’intéresse à toi, qu'on pense à toi, même si c'est de la pire des façon ! Et pour un mec qui dis s'en foutre complètement de moi, tu t'intéresse étonnamment de près à l’intérêt que je pourrais te porter. Je sais pas ce que tu cherche vraiment, mais sois sur et c'est une certitude, tu ne le trouveras pas auprès de moi ! Tu ne mérite pas de me manquer, tu ne mérite pas que je te parle, tu ne mérite pas que je te regarde et je réalise que tu ne mériterais même pas que je me cache de toi, parce que j'ai espoir qu'à chaque fois que tu me vois, tout comme à chaque fois que tu vois Sanaa et je ne sais qu'elle autre personne que tu as manipulé et fait souffrir, tu réalise à quel point tu n'es qu'un petit merdeux !" Je le fixais longuement dans les yeux, lui laissant le temps de tout assimilé, de tout enregistrer et après un petit laps de temps, c'est avec un calme fou que je renchéris."Maintenant si je peux te donner un petit conseil, tu ferais mieux de me lâcher, sinon tu peux être certain que les prochaines heures tu les passeras à l'hôpital, à prier pour que tu puisse un jour te resservir de ton engin que je prendrais plaisir à rendre défectueux." Je lui offris enfin un grand sourire dédaigneux.

Pourquoi j'avais pris la peine de rentrer à Los Angeles ? Quand j'y réfléchissais, j'avais comme réponse, le mal du pays. Mais ça passait avec le temps. La santé de mon bras, il y avait également d'excellent médecin en Italie. Mon garage, oui, c'était l'une de mes réussites, enfin, je l'espérais. Il venait tout juste d'ouvrir, mais je n'avais pas encore eu l'occasion de montrer mes talents de mécaniciens. Malheureusement, ce ne serait pas pour tout de suite. J'avais encore une opération à subir pour mon bras et il fallait rajouter à cela la rééducation. Tout cela allait être long, il aurait pu rester en Italie tranquillement. Mais pour être sincèrement honnête, mon meilleur ami me manquait même si sa petite histoire avec Ellen m'avait mis en rogne. Elle m'avait aussi réalisé quelques choses que je ne voulais pas voir. Le mois passait en Italie m'avait permis de tout effacer, j'avais également eu envie de revoir Georgia ainsi que Louna. Des femmes simples qui ne tentaient pas de me changer et elle ne me comprenait pas dessus tout.
Mais aujourd'hui, c'était Ellen que j'avais croisée et je n'avais pas pu m'empêcher de lui faire une remarque. J'avais trouvé ridicule le fait qu'elle se soit caché en me voyant. Un jeu de défi, c'était quelques sortes installées au cours, de notre très courte conversation. Lorsque la jeune femme c'était approchée de moi, je l'avais bloqué en l'entourant de mon bras le temps de lui dire ce que j'avais à dire avant de desserrer mon étreint. Je l'écoutais ensuite lui dire le fond de sa pensée. "Une chance, que je n'attends rien de toi. Je ne te tiens pas, si tu veux partir, je ne te retiens pas. J'ai simplement mon bras autour de toi, rien de plus."

« Il y a tant d'égoïsme dans le coeur des hommes, tant d'intérêts personnels chez eux, que les belles initiatives viennent s'y briser comme les lames de la mer sur un rocher inébranlable. »

J'avais lâcher ma rogne sur Jeffrey, ça ne le toucherais surement pas, mais ça m'avait fait un bien fou de pouvoir lui dire clairement ce que j'avais sur le coeur à cet instant précis. Je ne savais pas vraiment pourquoi j'arrivais pas à passer au dessus de tout ça pour le moment. Peut-être parce que j'avais été assez naïve pour penser que tous les événements qu'on avait partager ensemble nous avait rapprocher l'un de l'autre et qu'au fond j'étais déçu de voir que ce n'étais pas le cas. A vrai dire, je n'en savais pas grande chose, ce qui était sur c'est que maintenant que je lui avait dis tout ça, je voulais juste passer à autre chose. De toute façon quoi que je puisse lui dire, ça rentrait dans une oreille et ressortait de l'autre, c'était plutôt exaspérant mais je commençais à m'y habituer finalement. Je levais les yeux au ciel, souriant nerveusement avant de lui lancer un coup d'oeil agacer."Ouai une chance, comme tu dis" Je secouais la tête et attrapa soigneusement son poignet. "Si tu ne me retiens pas alors, tu peux reprendre ton bras, personnellement je trouve ça plutôt désagréable". Je lui lançais un sourire hypocrite, en jetant un peu plus méchamment son bras pour ne plus l'avoir autour de ma taille. "