Ça devrait être un heureux événement, mais pas pour moi !

Ces derniers temps, Ruby était loin d'être au top de sa forme. Elle déprimait déjà parce qu'elle avait perdu son talent pour le mannequinât et maintenant voilà que le pire de ses cauchemars lui tomber dessus. Il y a quelques jours, la demoiselle avait commencé à se sentir mal et avoir certains signes ainsi que symptômes qui lui faisaient croire qu'elle était enceinte. Son rendez-vous médical avait confirmé ses doutes. C'était la seule chose que Ruby voulait éviter à tout prix. Elle ne voulait pas d'enfant qui déformerait son corps. Elle n'avait pas les nerfs suffisants, ni l'envie de supporter un enfant. La brunette n'avait tout simplement pas la fibre maternelle et elle ne voulait pas l'avoir. Pour la jeune femme, un enfant, c'est comme un petit monstre qui vous bouffe toute votre énergie et vous gâchait la vie. La demoiselle avait été un enfant, mais ses parents avaient décidé de l'avoir, elle ne s'était pas imposée à eux. Le choix de la jeune Turner était vite fait, elle ne comptait pas mener cette grossesse et elle avait pris la décision d'avorter au plus vite. Ruby avait donc demandé à son médecin de lui trouver rapidement une date avant le 8 janvier et de la tenir informé. La jeune femme comptait fait cela dans la discrétion. Elle ne voulait pas que tout Los Angeles le sache. Elle n'allait même pas le dire à Jean-Sébastien. Il y a quelques semaines encore, il avait parlé d'enfant et ils étaient d'accord. Ni lui, ni elle n'en voulait un et ce serait sûrement à jamais le cas. Donc il était inutile de l'ennuyer avec ça.
Cette situation déprimait un peu Ruby qui s'était enfermé chez elle depuis jeudi. Jeudi, le jour où elle avait appris la nouvelle. Mais aujourd'hui Jean-Sébastien devait rentrer et la brunette qu'elle devait donc un peu, se bouger. Elle s'était donc faite jolie avant de se range au supermarché pour faire quelques choses. Lorsqu'elle fut de retour à la maison, nous étions déjà en début d'après-midi. Elle ouvrait difficilement la porte en ayant les bras encombrés par les sacs de courses. En rentrant, elle entendait le répondeur qui était en route. Il s'agissait du message qu'elle attendait de son médecin qui lui indiquait qu'elle avait rendez-vous le 3 janvier 2014 pour l'avortement. Ruby n'avait pas tout de suite que si le répondeur disait les messages, c'est que quelqu'un l'avait allumé. C'est lorsqu'elle vue Jean-Sébastien dans le salon près du téléphone, qu'elle avait compris sa présence. Maintenant, il était au courant, ce qu'elle voulait éviter.

“jean-sébastien&ruby ♦ Love isn't always perfect. It isn't a fairytale or a storybook. And it doesn't always come easy. Love is overcoming obstacles, facing challenges, fighting to be together, holding on & never letting go. It is a short word, easy to spell, difficult to define, & impossible to live without. Love is work, but most of all, Love is realizing that every hour, every minute, & every second was worth it because you did it together. „

Jean-Sébasien revenait à LA après avoir passé les derniers jours à San Diego pour les entraînements d’équipe et la partie. Il était déjà passé deux fois à San Diego dans la semaine pour s’entraîner, mais il avait l’habitude de s’installer à San Diego peu avant le dimanche pour s’éviter l’épuisement du transport durant les jours qui suivent. Il voulait être au top pour les entraînements et le match. Son passage à San Diego c’était plutôt bien passé, il avait décidé de revenir un peu plus tôt que prévu à Los Angeles pour passer du temps de qualité avec Ruby si elle était disponible. Sinon il était sûr que Lisa, Théa ou Billy le dragon barbu aurait du temps à lui consacrer. Il priorisait grandement Ruby, mais il était conscient qu’elle avait pas mal d’amis avec qui elle passait beaucoup de temps comme Matthew alors il ne voulait pas se créer d’attentes particulières même si bien évidemment le scénario idéale était de voir Ruby. Il est raide dingue de cette fille, même si parfois l’un comme l’autre pourrait se demander ce qui les unis tellement ils sont différents. Mais Jean-Sébastien avait l’impression que tout marchait bien et au fil des années il n’avait jamais cessé d’éprouver des sentiments pour Ruby même sans la voir et en étant dans une autre ville et même à l’autre bout du pays pendant un certain temps. Non si ces sentiments étaient toujours là c’est qu’ils étaient bien réels et que Ruby était la seule et l’unique dans son cœur. Quoi qu’il en soit, lorsqu’il arriva à l’appartement il constata assez rapidement qu’il était seul pour le moment et commença donc à faire sa petite routine comme s’assurer que Billy et le chien de Ruby étaient biens nourris, regarder ses mails, regarder sa page facebook vite fait et bien entendu s’il y avait des messages sur le répondeur du téléphone de l’appartement. Le chien était nourrit mais pas Billy bien évidemment alors il s’en occupa tout de suite avant de se rendre au téléphone et constater qu’il y avait deux messages. Le premier était un message de l’équipe pour dire qu’un des entraînements en vue du prochain match était avancé de deux jours et le second et bien il était pour Ruby et ne manqua pas de le scier en deux. C’était que le pauvre ne s’attendait pas du tout à entendre un message avec ce genre de contenu… vous savez les messages pour vous dire que le rendez-vous pour l’avortement serait le 3 Janvier prochain? Jamais Ruby ne lui avait dit qu’elle était enceinte et franchement c’était le genre de choses qu’il aurait voulu savoir. Mais ce qui était fait était fait, il était plutôt déçu et même fâché qu’elle lui ait caché son état sauf que ce qui le frustrait le plus c’était probablement qu’elle ne l’ait même pas consulté. Bon la consultation ne vient pas sans l’annonce, mais vous comprenez que le secret autant ça pouvait l’agacer autant en soit ça lui était un peu égal c’était le reste autour qui rendait la chose encore pire. Jean-Sébastien ne voulait pas d’enfant, c’était tout vu dans sa tête et même s’il disait peut-être plus tard à tout le monde il ne croyait pas vraiment qu’il changerait d’avis un jour. Cependant, elle était enceinte là… c’était fait il y avait un être en train de se former dans le bide de la femme qu’il aime et ça changeait un peu la donne. Jean-Sébastien était tout à fait à l’aise avec le fait qu’il ne voulait pas d’enfant, mais si sa copine venait malencontreusement à tomber enceinte il n’avait jamais vraiment passé à ce qu’il ferait… c’est sûr ce n’était qu’un embryon pour le moment mais une partie de lui pensait quand même que c’était un meurtre. L’autre gardait le même point de vue, tant qu’à ne pas désirer l’enfant et lui offrir une vie de misère ne l’ait pas du tout. Il essayait de mettre les choses en ordre dans sa tête pour y réfléchir sans laisser ses émotions prendre le dessus, mais c’est à ce moment que Ruby fit irruption dans l’appartement. Enfin, il supposait que c’était sinon qui entrerait ici. Il ne cessait pas de faire répéter le message pour être sûr que c’était bien réel et pas un cauchemar alors il ne pouvait pas feindre de ne pas être au courant comme il aurait peut-être préféré faire idéalement. Il se retourna après quelques secondes pour faire face à Ruby. « Est-ce que tu allais me le dire un jour? »

Ça devrait être un heureux événement, mais pas pour moi !

Aujourd'hui, Ruby reprenait du poil de la bête. Elle bannissait de son esprit toutes les pensées négatives et gommait à l'aide de maquillages tout signe de fatigue présent sur son visage depuis quelques jours. La brunette ne pouvait plus faire croire qu'elle était malade ça deviendrait inquiétant. Elle avait déjà bien assez déprimé. Elle devait préparer le jour de l'an et son prochain voyage. Premier voyage pour son nouveau boulot et premier jour de travail en tant qu'assistante manager. Le 8 janvier marquerait un tournant dans la vie professionnelle de Ruby. Il s'agissait également d'un jour important pour la jeune femme. Elle découvrirait peut-être un autre métier qui lui plairait et elle cherchait également à impressionner Aaron. La jeune chose qui la chagrinait, c'est qu'elle passait en coulisses. Passer en coulisses était quelques choses qui avaient toujours effrayé Ruby, depuis la période où elle avait décidé d'être mannequin. Elle avait simplement besoin d'affronter cette peur pour que tout se passe comme sur des roulettes. Elle savait qu'elle était capable de le faire. Jean-Sébastien rentrerait dans la journée, c'est pour cette raison, que Ruby avait décidé de faire quelques courses. Elle s'était dit que ce ne serait pas une mauvaise idée qu'elle décide de remplir les placards et le réfrigérateur. La brunette n'avait pas été très longue. En rentrant, Ruby avait obtenu le message qu'elle attendait. Son rendez-vous chez le médecin pour se débarrassait du machin qui commençait à se développer dans son ventre. Mais elle réalisait rapidement que Jean-Sébastien était aussi présent et qu'il avait tout entendu. La demoiselle Turner aurait voulu qui ne soit pas au courant et surtout qu'il ne l'apprenne pas de cette façon. Il eut quelques secondes de silence entre le message présent sur le répondeur et la question de Jean-Sébastien à Ruby. " Non, je ne comptais pas te le dire. Je comptais le dire à personne d'ailleurs." Elle allait dans la cuisine où elle déposait les sacs de courses. La brunette ne voulait pas voir de discussion concernant un éventuel bébé. Ni Jean-Sébastien, ni elle ne voulait de bébés, pour en discuter. Elle n'en voyait pas l'intérêt. Ils prenaient simplement le risque de regretter son choix et de lui donner envie de garder cet enfant, même si ça signifiait se perdre son physique qui lui permettait d'être mannequin, mais aussi son futur emploi parce qu'elle ne serait pas en état de voyager. En y réfléchissant, Ruby ne pouvait pas se permettre d'avoir un enfant et surtout pas maintenant. La brunette commençait à ranger les courses comme si de rien était.

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Jean-Sébasien avait été pour le moins surpris en revenant à l’appartement qu’il partageait avec Ruby lorsqu’il apprit qu’elle était enceinte et que le rendez-vous pour avorter était déjà fixé en écoutant les message sur le répondait. Il ne s’y attendait pas du tout, tellement qu’il avait refusé d’y croire et répétait le message sans cesse en espérant que comme par magie il changerait ou qu’il se réveillerait. Tout le dérangeait dans cette histoire… il ne voulait pas d’enfant, Ruby ne lui avait rien dit et en quelque part il se sentirait coupable si Ruby avortait. Ne pas vouloir d’enfant c’est une chose, tué un bébé dans l’œuf s’en est une autre il ne savait pas comment il vivrait la chose. Par contre, il était sûr d’une chose et c’était qu’il ne dirait rien à ce sujet à Ruby. Mais le destin s’était chargé de communiquer à Ruby qu’il était au courant lorsqu’elle fit irruption dans l’appartement à la fin d’une énième répétions du message. Après un certain temps il se retourna vers elle pour lui demander si elle comptait lui en parler et Ruby lui répondit avec la franchise qui lui était si caractéristique que non et qu’elle n’allait en parler à personne. Elle partit ensuite comme si rien était ce qui frustra un tantinet Jean-Sébastien. Il la suivit et lui répondit à son tour. « Tu sais que je ne veux pas d’enfant, on en parlait il n’y a pas si longtemps encore alors pourquoi tu me le caches? Je ne méritais pas d’être au moins au courant? Je vois bien que tu ne veux pas en parler mais je ne te laisse pas le choix sur ce coup. » Jean-Sébastien prit un des sacs de Ruby pour l’aider à placer les choses là où elles allaient. Il n’avait pas envie de faire une énorme dispute et gronder Ruby outre mesure… tout ce qu’il voulait c’est qu’ils puissent tout se dire dans leur couple et quelque chose d’aussi important qu’une grossesse et un avortement c’était un peu la base.

Ça devrait être un heureux événement, mais pas pour moi !

Un bébé, ce n'avait jamais été dans les projets de Ruby. Elle était à ce moment même et l'envie d'avoir un enfant n'était toujours pas présente. La jeune femme ne se sentait ni prête, ni capable d'avoir un enfant. Il tombait vraiment mal et elle savait que Jean-Sébastien partagerait la même envie qu'elle. La brunette n'avait qu'une seule hâte, avoir la date de l'avortement et en finir avec cette histoire qui l'a tracassé. La demoiselle Turner craignait que quelqu'un soit au courant. Elle s'était seulement confiée à Georgia parce qu'elle avait besoin de le dire à quelqu'un. Ruby savait que sa meilleure amie ne la jugerait pas. C'est pour cette raison qu'elle n'avait pas peur de lui révéler cela. Mais la jeune femme voulait le dire à personne d'autre. Elle le gardait pour elle et ferait comme si ça ne s'était jamais passé, comme si elle n'avait jamais été enceinte.
Mais évidemment, jamais rien ne se passait comme on le souhaitait. Il avait fallu que son médecin l'appelle au moment où elle était sortie. Le pire, c'est qu'elle n'avait pas bougé de son appartement ces derniers jours. Comme par hasard, en plus de cela, Jean-Sébastien était rentré plus tôt que prévu et avait lu le message. Évidemment, qu'il se demandait pourquoi, elle ne lui avait rien dit. Ça le concernait, il avait le droit de savoir, mais Ruby ne voyait pas l'intérêt de lui dire alors qu'elle comptait supprimer de sa propre vie cet événement. Cet incident qui n'aurait jamais dû se produire. Après lui avoir dit clairement, qu'elle n'avait jamais eu l'intention de lui dire, elle s'en allait dans la cuisine. Elle décidait de faire comme si de rien était pour mettre fin à cette discussion, elle rangeait donc le contenu des sacs à la place où il devait se trouver. Mais c'était sans compter sur l'incompréhension de Jean-Sébastien qui voulait des réponses. Ruby posait sur le plan de travail ce qu'elle tenait entre les mains et elle fit face à son petit ami. "C'est justement parce que tu n'en veux pas, que je ne t'en ai pas parlé. À quoi ça sert d'en parler quand je sais que tu ferais le même choix que moi. Une fois que j'aurais avorté, ça sera comme si ça n'était jamais arrivé. Donc ça n'a aucun intérêt d'en parler." Elle récupéra ce qu'elle avait posé et les rangeait dans les placards.

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Tout ce que Jean-Sébastien attendait de Ruby au fond c’est qu’elle soit honnête avec lui et puisse lui dire tout et n’importe quoi. Mais Ruby ne semblait pas voir les choses de la même façon parce que là elle gardait pour elle une grossesse et un rendez-vous pour un avortement rien de moins. Ses sentiments pour elle ne faisaient aucun doute, il l’aime par-dessus la tête depuis plus de 4 ans après tout. Mais parfois, il a l’impression que Ruby s’ouvre moins à lui en tant que petit copain que quand il était son meilleur ami et ça le dépassait. Pourquoi, mais pourquoi refusait-elle de se confier à lui sur ce genre de trucs? Quoi qu’il en soit il suivit Ruby dans la cuisine pour justement lui demander pourquoi elle lui cachait ça et aussi pour l’aider à ranger les courses. Elle posa ce qu’elle avait dans les mains et elle se mit face à moi. Un véritable face à face. J’appréhendais sa réponse, mais je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre de sa part. Finalement, elle justifiait son silence sur le fait que je ne voulais pas d’enfant alors ça ne servait à rien de m’en parler. Elle se ferait avorter et tout reviendrait comme avant donc selon elle il n’y avait aucun intérêt à m’en parler. Je ne savais pas trop comment le prendre, mais je ne me sentais pas soudainement mieux. J’étais plutôt confus et incertain de ce que je devais répondre à cela. Néanmoins, je ne tardais pas à lui répondre de la sorte. « Sauf que c’est arrivé, c’est bien réel tu as un petit être qui pousse dans ton ventre et même s’il ne verra jamais la lumière du jour il est là. Je ne vois pas ce quel changement drastique ça aurait fait dans ta vie de simplement me le dire. J’ai toujours été là pour toi en ami, je pensais qu’on se disait tout mais là je ne sais pas est-ce que tu me cachais aussi des trucs aussi importants dans ce temps-là? » Je voulais au moins savoir ça, parce que là elle mettait ma confiance aveugle en elle en péril avec ces cachoteries.

Ça devrait être un heureux événement, mais pas pour moi !

La brunette était dans la cuisine et elle rangeait les courses. Elle espérait que Jean-Sébastien la laisse tranquille. Elle ne voyait pas l'utilité de parler de cette grossesse qui ne durerait pas. C'était une histoire de quelques jours avant que cette histoire, soit derrière eux et que tous redevienne normal comme si de rien n'était. Mais Mister Lessard, acceptait assez mal apparemment le fait que Ruby ne le tienne pas au courant. Elle l'écoutait et soupira en rangeant les dernières courses. Il y eut un petit silence avant qu'elle se décide, à répondre. "Jean-Sébastien, on va se mettre d'accord. À l'intérieur de moi, ce n'est rien du tout, ce n'est pas un petit être. Parce que si tu m'en parles comme ça, tu vas me faire changer d'avis. C'est d'ailleurs pour cette raison que je voulais en parler à personne. Pour prendre ma décision seule et ne pas être influencé par quoi que ce soit et qui que ce soit ... Que tu le saches ou pas ça ne change rien à ta vie et ce n'est pas important ..." Elle quittait la cuisine en espérant que la conversation s'arrête là. Mais elle connaissait Jean-Sébastien et elle se doutait qu'il eût certainement autre chose à dire.

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J’étais quelqu’un plutôt conciliant de nature quand je n’étais pas sous l’influence de drogue, ou simplement accro à la drogue que j’en ais dans mon système ou non quand j’en ressentais le besoin j’étais plutôt agressif et à la limite bipolaire et paranoïaque d’une certaine façon. Mais tout ça était loin derrière moi maintenant et je ferais tout pour que ça ne revienne jamais. Maintenant j’étais simple moi, je n’aime pas le conflit, les disputes ou simplement avoir des doutes. Ça me rend mal à l’aise et j’aime que les choses soient claires dans mon esprit. J’aime pouvoir prendre une décision en ayant l’assurance que c’est la bonne et que je sois en paix absolue avec celle-ci. Bref, me disputer avec Ruby ça ne me tentait pas du tout mais même si j’étais conciliant de manière générale je demeure têtu sur certains trucs… mes sentiments, Ruby et surtout la confiance que je place en certaines personnes c’est sacré pour moi et je ne pouvais pas simplement ne rien dire là-dessus. Elle m’avait caché quelque chose d’important et peut-être me cachait-elle plein d’autres choses également… et si elle pensait vraiment que me le dire ne changeait rien elle se trompait. Peut-être que pour elle dire me prévenir d’une décision qu’elle prendra peu importe ce que j’ai à en dire était insignifiants à ses yeux mais vu la décision en question ce ne l’était pas aux miens. «  Désoler mais non, on n’est pas d’accord. Mon rôle n’est pas de te faire sentir le mieux possible dans ta décision en te disant que tu n’as rien dans ton ventre… si tu veux prendre la décision le déni ne t’apportera rien. Tu auras seulement des regrets plus tard si jamais tu viens à réaliser exactement la situation dans laquelle tu es aujourd’hui. Accepte que tu as quelque chose dans ton ventre et que tu ne veux pas qu’il vienne à maturité ou garde le, mais te mentir à toi-même ça ne t’apportera rien de bon. Je veux que tu sois en paix avec ta décision maintenant et dans le futur également… facile d’avorter si tu te dis que c’est rien. Moi je ne veux pas d'enfants, j'aurais préféré que tu ne sois tout simplement pas en enceinte parce que je n'aime pas particulièrement l'idée d'annuler un processus enclenché... là je ne sais pas. C'est trop tôt j'ai aucune idée de ce que moi je voudrais faire. »

Ça devrait être un heureux événement, mais pas pour moi !

La tranquillité, Ruby ne l’aurait pas aujourd’hui. La brunette ne voulait pas parler de sa grossesse avec qui se soit et encore moins avec Jean-Sébastien. Mais évidemment lui avait envie d’en parler. On se demande maintenant pourquoi, elle ne souhaitait pas lui en parler. Pour quelqu’un qui ne veut pas d’enfant, la jeune femme trouvait qu’il portait beaucoup trop d’intérêt. Ruby se demandait ce que cette discussion pouvait bien lui apporter. La jeune femme avait quitté la pièce avec l’espoir que cela mettrait fin à cette conversation insensée aux yeux de Ruby. La demoiselle Turner ne supportait pas les mots de son petit ami, elle ne comprenait pas où il voulait en venir et elle sentait qu’elle ne tarderait pas à craquer. La jeune femme n’était pas du genre à montrer ses faiblesses, mais là ses hormones étaient déjà là à lui rendre la tâche complexe à faire des siennes. Elle les détestait, elle avait l’impression qu’elle n’était plus elle-même. « Tu joues à quoi ? Qu’est-ce que tu essayes de faire là ? Si ton rôle n’est pas de me faire sentir mieux, je ne vois pas en quoi il consiste au juste. J’ai l’impression que tu veux me faire culpabiliser. Que tu cherches à me faire changer d’avis. Tu veux que je le considère déjà comme un être vivant. J’ai l’impression que tu veux même me faire passer pour un monstre en disant qu’il ne verra pas le jour. Que JE ne veux pas qu’il arrive à maturité alors que toi non plus tu ne veux pas d’enfant je te rappelle. C’est en agissant comme tu le fais que j’aurais des regrets. En repensant, à tout ce que tu me dis. Le garder ? Pour mettre une croix définitivement sur ma carrière ? Pour l’élever toute seule alors que je sais que j’en suis incapable. Tu crois que ça me fait plaisir d’être enceinte, même moi j’aurais préféré ne pas l’être. Tu es entrain de dire que tu n’es pas d’accord avec ma décision et que tu n’es pas sûre. Donc je vais te faciliter la tâche, quoi que tu en penses et même si tu as une soudaine envie d’avoir un enfant. Je ne changerais pas d’avis. J’avorterais de ce truc. Ce sera mon problème si des regrets me surviennent au visage et ce sera en partie à cause de ce que tu m’as dit. Après tu t’étonnes que je te l’ai caché. On dirait presque que tu tentes de me torturer émotionnellement. » Elle était allée jusqu’à sa chambre ou plutôt leur chambre. Elle claqua la porte. Elle se laissa glisser contre la porte, jusqu'à s'asseoir au sol, sa tête entre ses mains. Ruby avait besoin d’être seule, elle ne voulait plus poursuivre cette conversation. Même si elle se doutait qu’elle n’était pas finie. Elle espérait simplement que Jean-Sébastien se rende compte que ses mots ne l’aidaient pas et qu’il comprenne l’impact que ça pouvait avoir sur elle.

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Je n’avais jamais voulu d’enfant, je ne sais pas vraiment s’il y avait des raisons en particulier à la base mais aujourd’hui c’est surtout que je ne pense pas qu’être père ne soit mon truc et que ce serait compliqué avec la vie que je mène. Pas seulement mon métier, toute ma vie au grand complet. Je ne suis pas quelqu’un sur qui on voudrait dépendre… je fais jamais ce qu’il faut, dans le dictionnaire on trouverait ma tête pour imager le mot déception. Être père ne serait bon ni pour moi, ni pour mon enfant. Je serais une déception constante et j’ai déjà de la difficulté à trouver les mots pour parler à Ruby alors un enfant… je n’imagine pas la catastrophe. Mais c’est facile de dire qu’on n’en veut pas quand il suffit de le dire. Là Ruby était enceinte et franchement je ne changeais pas d’avis, mais ça me faisait quelque chose quand même et je ne savais plus vraiment ce que je voulais. Apparemment j’étais vraiment le pire des petits copains, Ruby était très éprouvée parce que je lui avais dit et d’une certaine façon je n’étais pas surpris. Peu importe ce que je dis, je le dis de la pire des façons et ça se retourne contre moi. Peut-être que mes parents m’ont échappé quand j’étais jeune? Parfois j’ai vraiment l’impression d’être déficient. Je ne comprends rien. Je ne sais pas quoi dire maintenant. Je ne sais pas si je dois dire quelque chose non plus. J’en ai envie, ne serait-ce que pour essayer de réparer les pots brisés mais j’ai surtout l’impression que ça empirerait la situation déjà précaire. Mais c’était difficile pour lui de rester là sans rien faire, il était un peu déçu et fâché que Ruby ait des secrets comme ça pour lui et probablement plein d’autres notamment le truc avec Apollon. Néanmoins, son intention quand il avait parlé à Ruby c’était surtout d’être sûr qu’elle prendrait la bonne décision pour elle-même. C’était trop facile de simplement balayer le bébé du revers de la main. Je ne voulais pas d’enfant, ça ne figurait pas dans mes plans et puis je n’avais pas confiance d’être fait pour ça sauf que si elle le voulait je serais là et si elle ne le voulait pas je voulais qu’elle prenne tout en compte. Je n’avais pas envie qu’après coup elle se dise merde, je voulais peut-être en fin de compte. Bien entendu j’aurais dû m’y prendre autrement ou garder mes réserves pour moi. Peu importe maintenant c’était du passé et adossé devant la porte de notre chambre où s’était réfugiée Ruby et honnêtement je ne savais pas quoi faire. J’y étais depuis plusieurs minutes, mais j’avais figé devant la porte et j’avais fini par m’y adosser. Je réfléchissais et en même temps j’implorais un signe divin ou du destin pour me dire ce que je dois faire. « Tu sais quoi? Je pense que je n’ai aucune idée de ce qu’est mon rôle. Je n’ai jamais été dans cette situation, je n’ai jamais été en couple non plus et puis je n’aime pas vraiment qu’on me dise quoi faire. Normalement je sais quoi faire. Mais visiblement ce n’est pas le cas comme petit copain… je ne voulais pas te faire sentir mal, je voulais surtout être sûr que le jour suivant sa naissance, 1 an après ou dans 20 ans tu sois toujours à l’aise avec la décision que tu aurais pris ou n’aurais pas pris aujourd’hui. Peut-être qu’au fond ne pas y penser était la meilleure solution pour toi, j’en sais rien je suis jeune et stupide et j’essaie de faire mon mieux même si parfois je fais plutôt le pire. » Je ne savais vraiment pas quoi dire c’est le cas de le dire, mais je savais que je ne savais pas quoi dire ou faire. C’était déjà ça de dit à Ruby. Je pense pas avoir aggravé la situation, du moins je l’espère. « Je vais me taire à l'avenir... je crois. Ça fini jamais bien quand j'ouvre la bouche peu importe mes intentions. »

Ça devrait être un heureux événement, mais pas pour moi !

En apprenant sa grossesse, Ruby avait assez mal réagi. Pour elle, cette révélation avait l’effet d’une bombe. Elle ne voulait pas d’enfant du moins pas pour le moment et pour l’heure cela tombé très mal. Aaron l’avait pris pour assistante pour remplacer la précédente qui était enceinte. Puis même dans un cas différent, Ruby n’était pas encore prête à assumer ce rôle et à changer son monde vie. La demoiselle Turner ne vivait que pour elle et personne d’autre, elle faisait ce qu’elle avait envie de faire à l’instant où elle l’avait décidé. Elle voyageait énormément. Elle ne voulait faire aucun sacrifice et comptait redevenir mannequin peu importe ce qu’elle devrait faire. Comme elle l’avait réussi une fois pourquoi pas de nouveau. La jeune femme avait donc décidé d’avorter. Elle avait repris du poil de la bête, elle se sentait bien et elle était ravie de cette malheureuse expérience prenne fin dans quelques jours. Mais évidemment les choses ne se passaient pas exactement comme elle l’aurait voulu. Elle aurait adoré que Jean-Sébastien ne l’apprenne pas. Mais, il l’avait su et sa réaction, avait renforcé Ruby dans le fait que son petit-ami n’aurait dû jamais le savoir. La demoiselle Turner commençait à se sentir mal en entendant ses mots. Elle avait besoin que Jean-Sebastien se taise. Elle ne comprenait pas où il voulait en venir, ce qu’il cherchait. Il avait été clair quelques semaines auparavant lorsqu’il disait qu’il ne voulait pas d’enfant et là il avait l’air de retourner ses chemises. Un comportement que Ruby ne comprenait pas et qui l’exaspéré fortement. Au point, qu’elle avait décidé de s’enfermer dans sa chambre pour lui échapper un moment. Elle avait besoin d’être seule, de réfléchir et de continuer à croire que sa décision était la meilleure pour elle. Que dans son ventre ce n’était que des cellules et qu’aucun enfant n’était encore en elle.  La brunette était assise au sol contre la porte et respirait fortement la tête entre ses mains. Elle soupira en entendant une nouvelle fois, la voix de Jean-Sébastien de l’autre côté de la porte. « Quand on ne sait pas. Généralement, la meilleure solution c’est de se taire. Et je n’ai pas pris cette décision sans réfléchir, ça prouve une fois de plus que tu ne connais pas aussi bien que tu le crois. » Ruby ne rajoutait rien, elle était assez en colère, ou plutôt c’était un mélange d’émotion qu’elle ne saurait dissocier et encore moins définir. Mais c’était assez apparent à de la colère.

“jean-sébastien&ruby ♦ Love isn't always perfect. It isn't a fairytale or a storybook. And it doesn't always come easy. Love is overcoming obstacles, facing challenges, fighting to be together, holding on & never letting go. It is a short word, easy to spell, difficult to define, & impossible to live without. Love is work, but most of all, Love is realizing that every hour, every minute, & every second was worth it because you did it together. „

Jean-Sébastien commençait petit à petit à se convaincre lui-même qu’il devrait juste oublier toutes les cachoteries avec cette histoire de bébé comme il s’était convaincu lui-même d’oublier que Ruby lui cachait clairement quelque chose autrefois par rapport à elle et Apollon. Ruby pensait peut-être qu’il ne la connaissait pas très bien ou autre, mais il pensait la connaître assez bien et il ne voulait pas pousser trop loin pour que ça lui explose réellement au visage. Il jouait déjà sur les limites. Il avait de bonnes intentions, mais les bonnes intentions ne mènent nulles part quand les résultats ne suivent pas et là le seul résultat à constater c’est que Ruby n’était pas bien et ça ne n’était définitivement son intention. Il était plutôt inquiet et concerné par le fait qu’il pressentait des regrets de Ruby. Sa manière de balayer le fait qu’elle avait un être vivant en développement dans son ventre l’inquiétait. Il comprenait bien que ce n’était pas vraiment une grossesse avancée et tout ça, mais Ruby se donnait un trop beau jeu pour simplement presser le bouton annuler de la grossesse. Elle ne semblait donner absolument aucune gravité à son geste. Mais c’était son choix au final et il ne s’interposerait pas sauf qu’il ressentait le besoin d’être rassurer, de se persuader que Ruby ne regrette pas ce geste plus tard. Il ne voulait pas de bébé, il s’était toujours dit qu’il ne serait jamais père mais si jamais Ruby pensait autrement il n’essaierait pas de lui forcer la main. Il voulait qu’elle soit heureuse. C’était sa seule préoccupation. Le reste il s’en accommoderait, il y a bien des choses qu’il n’aurait jamais pensé devenir ou même désirées et aujourd’hui certaines sont des parts intégrantes de sa vie. Bref, il avait entendu tout ce que lui avait dit Ruby depuis son arrivée et il en venait maintenant à une décision. « D’accord, d’accord… je vais te dire ce que je vais faire. Je vais partir. Ouais… Je vais oublier tout ce que tu as dit ici et tout ce que j’ai entendu sur le répondeur, je vais sortir de l’appartement et m’occuper comme je le pourrai quelques heures. Puis je reviendrai plus tard, je te montrerai que je te connais sûrement mieux que tu le crois et avec un peu de chance je te ferai oublier cette discussion qu’on a eu aujourd’hui et passer un excellent moment. Parce que je t’aime et qu’il le faut, je ne voudrais pas que cette journée que j’imaginais merveilleuse en ta compagnie ne devienne qu’un mauvais souvenir et un moment qu’on aurait préféré ne jamais vivre. Non, je veux garder de bons souvenirs de toutes ces journées où j’ai la chance de passer un peu de temps avec celle que j’aime, avec toi. » Jean-Sébastien mettait sa main contre la porte, soupirait légèrement exaspéré et trouva son chemin vers la sortie de l'appartement après avoir pris son sac d'entraînement. Il avait envie d'évacuer un peu d'émotions et d'énergie au gym.

Ça devrait être un heureux événement, mais pas pour moi !

La discussion que Ruby avait avec Jean-Sébastien, n’aurait jamais dû avoir lieu. Mais elle n’avait pas été assez prudente et ce qu’elle craignait arriva. Il venait d’apprendre sa grossesse. La jeune femme était fatiguée par cette conversation, elle n’avait pas été longue, mais particulièrement éprouvante. Jean-Sébastien ne se rendait pas de l’impact de ses mots. Pour en finir, la demoiselle Turner préférait s’enfermer dans sa chambre et bloquer la porte. Elle avait pris sa décision et Ruby ne voulait pas se laisser influencer par son petit-ami. Si elle gardait l’enfant, ce ne serait pas lui qui devrait renoncer à sa carrière, pas lui qui devrait changer totalement de mode de vie. Donc c’était facile, de parler. Ruby que quelques soit sa décision, il y aurait un moment où elle aurait des regrets, d’avoir avorté ou d’avoir gardé l’enfant. Ce n’était pas un choix facile, mais la jeune femme avait bien pesé le pour et le contre. Elle était venue à la conclusion que ce n’était pas le moment d’avoir un enfant. C’était surement pour des choix égoïstes, mais c’était ses choix et sa décision. Ruby avait entendue Jean-Sébastien, mais elle ne répondit rien à ses mots. Elle l’entendait surement s’éloigner et refermer la porte derrière lui. La jeune femme aurait maintenant le loisir de réfléchir encore un peu calmement et sans aucune pression. Malgré tout cela, elle ne pensait pas qu’elle changerait d’avis.