Assise sur mon lit, je broyais du noir. Les lumières éteintes, les stores fermés, j'étais tel une ombre dans la nuit. Depuis quelques jours maintenant, mes journées se rythmaient à des instants de silence, tout comme mes nuits. Je ne disais rien, ne mangeais rien, ne faisait rien. Je ne dormais plus, ne riais plus, quand à pleurer, je crois que je n'en avais plus vraiment la force. Mes amis auraient du être soulager suite à mon retour, c'était la logique des choses, mais malheureusement, ce n'étais pas le cas. Je leur en empêchais, il continuait à avoir peur, peur que je fasse quelque chose de stupide, peur que je devienne un cadavre à force de me terrer ici. Seulement, ce qu'il ignorait, c'est que j'avais peur, je ne cessais de passer des jours entiers enfermer dans cette pièce, assez sombre pour croire qu'on ne m'y verrais pas, pour espérer pouvoir me sentir à nouveau en sécurité, mais rien y faisait. Et puis dehors, il y avait le regard des autres. Celui qui vous dévisage, tel un monstre de foire, qui vous regarde de haut en bas. Ce regard de pitié que l'on offre à une personne au fond du gouffre ou qui a vécu l'horreur. Pourtant j'aurais du être heureuse. J'aurais du être soulagé moi aussi. J'étais vivante, j'étais rentré chez moi , j'étais saine et sauve même si mon corps continuait à arborer les signes de ma souffrance, mais je n'y parvenais pas. En revanche, la colère elle , elle était bien présente. Elle se ressentait dans chacun de mes regards, dans chacun de mes gestes. J'étais devenu presque sauvage, j'étais comme une lionne énervé dans sa cage de métal. J'étais en colère parce que je portais la culpabilité d'une mort. La mort de mon ami, la mort de mon ancien amant, la mort de celui que j'avais hais d'une force un jour et aimer le lendemain, seulement ça il ne l'avais jamais su et il ne le saura jamais, il n'aura jamais la chance de le savoir. Pourquoi, avait-il été aussi stupide. Pourquoi avait-il essayé de me sauver, il avait plonger la tête la première dans l'antre de la mort et chaque jours qui passait, je ne me pardonnerais jamais de l'y avoir entraîné.

Quelques larmes un peu rebelle, finirent par coulé de nouveaux, les unes après les autres. Seulement j'étais fatigué de pleurer. Fatigué d'être en colère, fatigué d'avoir peur. Je devais faire quelque chose. Je devais agir, me reprendre en main, me sortir de cette obscurité, comme j'avais déjà su le faire par le passé. Le regard tourné sur ce téléphone qui avait souvent sonné ces derniers temps, je me décidais à l'attraper. D'instinct j'appellais ma meilleure amie, j'avais traverser un grand nombre de coup dur avec elle et j'allais en traverser un nouveau avec elle. Elle semblait heureuse de m'entendre, d'entendre ma voix, elle semblait tout simplement rassuré. Une conversation routinière s'installa avec les questions les plus logique dance ce genre de situation. Jusqu'au moment où elle me proposa de passer. J'avais accepter parce qu'il le fallait et parce qu'elle ne m'en laissa pas vraiment le choix. Puis elle me demanda de lui rendre un service. J'avais d'abord refusé, par peur du regard de cette sois disant personne que je devais aller voir. Malheureusement lorsque Sanaa le voulait bien, elle pouvait être très persuasive et moi très conciliante.

J'étais sur le chemin. Juste en face du lieu où j'étais sensé passé, avant d'aller chez Sanaa. C'était un hotêl, où mon amie a logé l'un de ses employés, un styliste australien, qu'elle avait fait venir pour travailler sur des croquis, du moins c'est ce que j'avais cru comprendre quand elle me l'avait expliquer. A voir le bâtiment, le jeune homme n'avait pas intérêt à sa plaindre d'être loger ici, Hotel de Luxe en plein Beverly Hills, de quoi faire pâlir des gens comme moi. J'avais presque honte d'entrer dans ce bâtiment avec ma tête de zombie. Je ne fis pas attention au regard et me dépêchais de trouver cette fameuse chambre. La porte trouver, elle s'ouvrit après que j'ai frapper dans un rythme soutenu, dans le cas ou un bruit pourrait l'empêcher d'entendre. Aparrament ce ne fus pas le cas, puis que le fameux jeune homme m'ouvrit sa porte. Bonjour, je suis une amie de Sanaa. Dis-je alors que j'observais un couple de retraiter qui semblait me porter une attention malsaine. Je leur offrit un regard mauvais alors que je posais pleinement mon attention sur le styliste. Je viens chercher des .... Je m'interrompis. J'étais surprise, abasourdi.Il ressemblait étrangement à une personne de mon passé. ... des papiers . Finis-je par ajouter perplexe. Les sourcils froncé, je faisais travailler ma mémoire, puis je finis par réalisé qu'il s'agissait bel et bien de lui. Jake ? J'étais presque sous le choc de le voir ici et en même temps contente. Mais...T'étais pas en Australie toi ?.

Même par le plus grand des hasard, je n'aurais probablement jamais mis les pieds dans ce genre d’hôtel. C'étais pas vraiment le style d’hôtel fait pour une aventurière dans mon genre et que je le veuille ou non , je n'avais certainement pas les moyens de me payer ne serais-ce qu'une minute dans l'une de leur chambre. Enfin bon, je n'avais pas vraiment eu le choix que de venir , puisque que ma meilleure amie me l'avait gentiment demandé. J'étais donc parvenu jusqu'au numéro de chambre qu'elle m'avait indiqué et à ma grande stupéfaction, voilà que je tombais nez à nez avec Jake White. Jake White qui n'était autre que l'un de mes premiers amour d'enfance, voire le tout premier si l'on considère que avant lui je n'avais pas eu d'amoureux -même si on sais pas vraiment ce que c'est à cette époque que l'amour- .Enfin, après de nombreuses années sans vraiment le voir ou très très peu, ça me faisait bizarre de me retrouver nez à nez avec lui, d'autant plus qu'il était supposé être en Australie et non pas à L.A. En tout cas, le petit garçon était devenu grand maintenant et il était plutôt pas mal, je devais l'avouer.

C'étais donc avec une touche de surprise que je m'étais adressé à lui, du moins dès l'instant où je l'avais reconnu. Malheureusement pour moi, il ne sembla pas en faire de même avec moi ce qui m'amusa légèrement et alors qu'il riait comme si ma remarque était un plaisanterie, je le fixais dans les yeux alors qu'un soupir s'échappa d'entre mes lèvres. Non mais sérieusement ? J'ai l'air d'être stupide ? Lui dis-je exaspéré. Sincèrement je suis déçu que tu m'ai oublier ! Pfff . Ajoutais-je plus sur un ton amusé qu'autre chose avant de commencer à gesticuler mes bras et mes mains pour l'incité à chercher au plus profond de ses souvenir. Je te rappel personne ? Los Angeles, un peu avant que tu déménage en Australie ? Je sais qu'on a grandi depuis mais quand même , j'espérais que tu te souviendrais de ta première conquête ! Je le fixais avec de grand yeux, espérant voir le déclic dans les siens. Ca m'amusais de le voir ramer pour essayer de se souvenir.
.

Malgré mes pensés les plus sombre, mon moral au plus bas, mon air morose, j'arrivais à trouver que la situation était assez amusante. J'avais beau savoir que de nous deux j'étais la plus physionomiste, je n'aurais jamais pensé qu'il m'oublierai si facilement ou du moins qu'il mettrait autant de temps à me reconnaître. Il fallait tout de même avouer que depuis le jour où j'avais fêté ma dixième bougies, physiquement certaine chose avaient légèrement changé. J'étais un peu plus grande, bien plus formé et évidemment beaucoup plus féminine. J'avais donc bel et bien changé et enfin de compte, c'était la même pour lui, même si son visage restait assez ressemblant à celui de ses dix ans bien que plus grand, plus poilu et moins enfantin. C'étais ce qui pour moi l'avait trahis après toute ses années. Il fallait également avouer que je ne lui facilitais pas vraiment la tâche en me présentant à lui avec plusieurs ecchymoses et erraflures sur le visage, symbole de mes journées de torture passées. Elles étaient encore assez prononcées même si de jour en jour elles commençaient à disparaitre et surtout à dégonflé, néanmoins, il en restait pas moins que mon visage étaient loin d'être le mien ces jours-çi et qu'en me regardant dans le miroir moi-même je n'arrivais pas à me reconnaitre. Je ne pouvais donc pas lui en vouloir de prendre un certain temps avant de réaliser qui il avait en face de lui et surtout après toute ses années sans vraiment se voir et ce croiser. Je tentais donc de lui faire comprendre grâce a de petits souvenirs, des petits indices de notre passé, espérant que ça réveillerait quelques images de son passé , ce passé où il était encore à L.A. Puis, je l'entendis marmoner quelque chose, mais je ne su pas dire ce qu'il avait prononcé , jusqu'au moment où il fini par parler d'un voix plus clair et audible et c'est a ce moment là que je compris que mes efforts avait payé et qu'il avait enfin eu ce petit déclic. Je me mis à sourire contente de voir qu'il m'avait enfin reconnu, même si le sourire que je lui décrochai réveilla d'intense douleur faciale et me firent cesser presque instantanément. C'est bien moi ! En chair et en os ! Pour ton plus grand sourir.

C'est ce qu'on pouvait appeler des retrouvailles étonnante. Il avait mis du temps à me reconnaitre, mais y était finalement parvenu pour mon plus grand plaisir. Après 13 années sans se voir c'était plutôt une bonne chose, au fond il n'avait pas complètement oublié son premier amour et ça flattait même mon égo, du moins un tout petit peu. Mais je trouvais ces retrouvailles assez étonnante, parce que pas vraiment celle que j'avais imaginé à de nombreuses reprise durant ma jeunesse, du moins pas la situation dans laquelle je m'étais imaginé. Fraichement revenu d'un sejour de torture au Venzuela. Néanmoins, ça ne m'empêchais pas d'éprouver une reel sensation de plaisir. Depuis mon retour, je n'avais pas esquisser un seul vrai sourire, un seul sourire sincère et pourtant Jake venait de m'en faire décrocher plusieurs sans même le savoir. Je le vie tenter un geste pour lequel je n'étais pas forcément contre, mais avant même que je puisse foncer dans ses bras et l'enlacer amicalement, il les referma. Je ne savais pas vraiment ce qui l'avait retenu, si c'était les années, la peur de me faire mal ou juste le fais qu'il trouvait sa bizarre, mais j'éprouvais un légère déception. Pour autant je ne dis rien, préférant l'écouter me dire qu'il était très content de me voir et sourire à ses paroles. Ca faisait un bien fou, de ressentir de bonne vibration de temps en temps et même si ça n'effaçait en rien ce que je ressentais au fond de moi, ça soulageait un peu. Crois moi je suis tout aussi étonner de te voir là et tout aussi contente de te revoir. Ca fait tellement longtemps. Je ne voulais pas le prendre dans mes bras , parce que je ne savais pas pourquoi lui n'avait pas voulu, mais j'en mourrais d'envie. Ce n'étais pas les années qui nous avait séparer qui faisait de nous des inconnus. Alors prise peut être d'un peu de folie, je changeais d'avis et je l'enlaçais sans me soucier de sa réaction. Après 13 ans, j'avais tout de même le droit à un calin après tout. J'en profitais un maximum, essayant de ne pas faire en sorte que ces enlacades deviennent un peu gênante pour nous et lorsque le timing fut le meilleur , je me détachais de son étreinte, un immense sourire aux lèvre. Alors Jake White qu'est ce que tu viens faire au Etat Unis.

La vie est souvent pleine de surprise. Des mauvaises comme j'ai pu en avoir de nombreuse dans ma vie et qui ont souvent réussis à me faire oublier de nombreux moment heureux de mon existence, mais il y 'en aussi de très bon. De très bonne surprise qui m'ont rendu également plus forte , de merveilleuse surprise qui me rappel que la vie est extraordinaire, mais qu'il faut juste savoir en profiter et continuer à avancer même si on a peur que ça ne servent à rien. Jake faisait parti de ces merveilleuses surprises. Cellesqui me redonnaient le sourire dans les moments où j'avais envie de pleurer. Celles qui me ramenaient à de superbes souvenirs de mon passé. Celles qui me faisaient comprendre que même au fond du gouffre, tant qu'on voyait une petite lumière c'est que tout était possible. Evidemment ça il l'ignorait, moi-même à l'heure actuelle je l'ignorais. La seule chose que je savais c'est que j'étais heureuse et qu'il était la raison de ce si rare sourire qui s'affichait au creux de mes lèvres. Je m'en serais voulu très longtemps si je ne l'avais pas alors enlacer. Si je ne l'avais pas pris dans mes bras, parce que même si la distance était sensé nous avoir éloigné, je ne me sentais pas inconnu avec lui. Au contraire, réaliser à quel point il avait pu me manquer était ce signe que la distance ne jouais en rien sur ce que je pouvais penser de lui. Lorsqu'il appuya sur le "trop longtemps" , je sentis mon sourire s'agrandir et mon étreinte s'intensifier, jusqu'au moment où je décidais de le laisser respirer. Pour moi, il était temps de comprendre ce qu'il faisait ici, ce qu'il devenait, des choses tellement commune mais qui à mes yeux devenait bien plus importante que le reste. C'est ce que j'ai cru comprendre. Dis-je en souriant. Puis il vint alors m'enlacer à nouveau et amuser je l'enlaçait également. Tu m'as manqué aussi Jake. Murmurais-je à son oreille avant de déposer un petit baiser affectueux dans le creux de son cou.