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l était vingt-et-une heure lorsque Chloé quitta la maison des Alpha Zeta. La jeune femme en avait un peu marre d'être sur le campus ces derniers jours. Il faut dire que bien qu'il soit plutôt grand, on en faisait vite le tour. Et elle avait envie de prendre un peu l'air. Elle avait donc enfilé une robe noire moulante, des chaussures à talons Louboutin une petite veste en cuir et avait sauté dans un taxi. Elle lui demanda de s'arrêter sur la promenade et elle s'assit en face de l'océan une petite demie-heure. Le soleil était couché depuis longtemps, mais elle aimait sentir l'air marin sur son visage, se faufilant dans ses cheveux. Elle sortit de son petit sac un paquet de cigarette. D'ordinaire, elle fumait lorsqu'elle était stressée, mais ce soir, elle avait juste envie de profiter de la nuit qui se préparait. Elle devait retrouver une amie un peu plus tard au Dragonfly, et les deux jeunes femmes danseraient jusqu'au bout de la nuit, boiraient jusqu'à plus soif et elle se viderait un peu la tête de tous ses cours.

La nuit était belle à LA. Chloé admira les lumières des façades de magasins ou de restaurants qui brillaient sur l'eau. Des gens passaient, en joggeant, promenaient leur chien ou bien s'apprêtaient à sortir faire la fête. Quelques couples s'embrassaient, ce qui lui serra un peu le coeur. Elle aimait son indépendance, ne jamais se fixer quelque part, mais elle enviait un peu ceux qui étaient capables d'un tel sacrifice. Une fois sa cigarette terminée, la belle se dirigea vers la boîte de nuit où elle avait l'habitude d'aller. Il était encore tôt, mais le Dragonfly avait une partie bar qui ouvrait dès 20H. La jeune femme entra dans l'établissement et s'installa au bar. Il y avait déjà un peu de monde, bien que l'on soit en semaine. Elle commanda un cocktail, et attendit patiemment tout en vérifiant ses messages sur son téléphone.

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hloé sirotait bien tranquillement son cocktail lorsqu'elle vit entrer une silhouette familière. Il s'agissait de Julian Campbell, un habitué des lieux. Les deux jeunes gens s'étaient rencontrés dans ce même bar, quelques mois auparavant. Un défile y avait été organisé, et Chloé défilait ce soir là. Elle l'avait tout de suite remarqué. Il était grand, brun, un regard à couper le souffle, mystérieux. Tout à fait son genre d'homme, bien qu'elle les aime tous, ou presque. Après le défilé, ils avaient bu du champagne et discuté. Julian était séduisant, mais aussi très sûr de lui. Il plaisait beaucoup à la jeune femme, d'autant plus qu'il paraissait insaisissable, ce qui était d'autant plus attirant. Après une heure à discuter boulot, elle avait tenté d'utiliser ses charmes afin de faire céder le beau brun, mais celui ci l'avait repoussée, lui expliquant qu'il était fiancé. Comment un homme tel que lui pouvait se caser ?

Julian s'approcha du bar, bu cul sec son whisky et partit sur la piste de danse sans même la calculer. Chloé se demanda s'il l'avait fait exprès, ou s'il ne l'avait vraiment pas vu. De toute façon, qui ne tente rien n'a rien. Elle se tourna dans sa direction et le vit danser. Il avait un sacré déhanché, et lorsqu'il se mettait à danser, il était encore plus sexy que d'ordinaire. La brunette descendit son cocktail cul sec, se donnant un peu d'énergie et de fougue avant d'aller lui parler. Non pas qu'il l'intimidait, mais un petit verre d'alcool lui donnait encore plus confiance en elle. Elle quitta son siège et se fraya un passage vers Julian, qui commençait déjà à être entourée de jeunes femmes séduisantes. Elle avança tranquillement au milieu de ses groupies, tout en dansant sensuellement sur ses talons hauts. Lorsqu'elle capta le regard du beau brun, elle lui lança un regard aguicheur et sourit:

<< Alors Julian, on ne vient pas me dire bonjour ? Cela faisait un moment que je ne t'avais pas vu ici, tu m'évitais peut être ? >>

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hloé tentait tant bien que mal de s'approcher de Julian. Les filles autour de lui semblaient en furie, mais en voyant la jeune mannequin s'avancer et se comporter de façon si familière avec le jeune homme, elle semblèrent décontenancées et lui laissèrent la place. Elles s'éloignèrent un peu, lui jetant un regard mauvais et observant la scène du coin de l'oeil. Quelle bande de commères, pensa Chloé en elle-même. Lorsqu'elle appela Julian, il ne l'entendit pas. Ne voulant pas paraître ridicule et s’époumoner comme une folle, elle décida de lui taper sur l'épaule pour l'interpeller. Cette fois-ci, il ne lui échapperait pas ! Elle détestait qu'un homme lui résiste, cela l'énervait au plus au point. Mais qu'un homme qui lui plaisait la fasse tourner en bourrique et l'ignore l'énervait encore plus.

Julian finit par remarquer sa présence et se tourna vers elle. Il était tellement obnubilé par sa petite personne et son numéro de danse sexy qu'il n'avait pas fait attention à la jeune femme. Il lui sortit un sourire charmeur, et s'approcha de son visage pour lui demander comme elle allait. Leurs visages étaient proches, si proches que la jeune femme pouvait sentir l'haleine chaude et alcoolisée du beau brun. Elle lui lança un sourire enjôleur avant de lui répondre:

<< Très bien et toi ? Je commençais à croire que tu m'évitais ! >>

La brunette continuait de danser, tentant de se rapprocher de Julian. Elle utilisait tout ses charmes pour le faire succomber, ondulant les hanches, bougeant gracieusement les bras. Peut être que cela ne fonctionnait pas sur Julian, mais elle vit plusieurs hommes au bar se retourner vers elle, envieux qu'elle soit avec Monsieur Campbell. Chloé savait qu'il était fiancé, et que sa petite amie attendait un bébé. Il lui avait confié lors de leur rencontre, néanmoins, Julian continuait de mener sa vie de fêtard, ce qui laissait planer un doute dans l'esprit de Chloé concernant la fiabilité du jeune homme. La semaine précédente, sa fiancée avait donné naissance à une petite fille, et Julian était là ce soir, dansant au milieu de toutes ces belles femmes. Comment une femme censée pouvait-elle le laisser faire ? Comment cela était-il possible ? Elle commença à l'asticoter sur ce sujet:

<< Au fait, j'ai appris pour ta fille, félicitations Daddy ! >>

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ulian ne semblait pas le moins du monde dérangé par toutes les femmes autour de lui. Il leur souriait, mais n'allait pas vers elles. Si Chloé n'était pas allée lui parler, il ne lui aurait certainement pas adressé la parole. Il y avait quelque chose d'énigmatique chez cet homme, quelque chose qui intriguait la jeune femme et la poussait à être très entreprenante. D'ordinaire, elle ne draguait pas les hommes mariés (ou ceux qui étaient casés). C'était une femme à hommes, une séductrice dans l'âme, mais pas une briseuse de ménage. Elle était belle, elle le savait et elle en jouait. Mais cela ne l'avait jamais empêché d'avoir de bonnes amies qui ne la considéraient pas comme une rivale ou un danger pour leurs couples. Ce qui l'agaçait, c'est que Julian lançait tous les signaux de l'homme intéressé et disponible, alors qu'il ne l'était pas. Il devait bien s'amuser à jouer avec elle ...

Ce dernier lui dit qu'il ne l'évitait pas, mais elle se doutait bien qu'il mentait. Pour se venger, elle allait tout faire pour le faire craquer. On pouvait la séduire, jouer avec elle, mais pas trop longtemps. La jeune femme avait ses limites, et Campbell commençait à les franchir dangereusement. Les deux jeunes gens continuaient de danser à une distance tolérable, mais Chloé tenta une approche en posant ses mains sur les épaules du beau brun, tout en continuant à onduler des hanches.

<< Tu es passé juste à côté de moi, et tu as fait comme si je n'étais pas là ... Depuis quand tu snobes tes amis ? >>

La brunette fit une moue offensée, pour bien montrer à sa proie qu'elle était vexée de son comportement. Pourquoi se comportait-il comme un goujat ? Il lui avait dit que rien ne se passerait entre eux deux, pourtant, elle avait sentit qu'ils étaient proches. Tous deux étaient de la même espèce, des jeunes gens attirants, influents, admirés des autres. Tous les ingrédients étaient réunis pour que cela marche, alors pourquoi continuait-il à le nier ? L'amour rend aveugle, voilà tout. L'amour, l'amour ... pensa Chloé, jamais plus elle ne voulait ressentir ce sentiment destructeur et douloureux. A cette pensée, elle eut envie d'une cigarette, ou d'une bonne dose d'alcool.

<< Que dirais-tu de boire un verre à cette nouvelle ? >>

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