Pourquoi quand tout roulait bien, ça devait tout s'effondrer? Ma vie était parfaite et c'est tout ce que je veux. Je voulais vivre heureux avec Mariann et fonder une famille. J'ai su il y a quelques minutes que Mariann était à l'hôpital et qu'elle avait saigné.. Je priais qu'elle n'avait rien de grave et que tout allait bien rentrer dans l'ordre. Premièrement, quand j'ai vu le message de Mariann sur facebook, j'ai tout de suite essayé de la consoler et être là pour elle. Au lieu d'apprécier mon geste, elle m'a solidement envoyé balader. Je gardais mon calme pour ne pas me disputer avec elle, mais elle poussait trop loin. Ça m'a mis en rogne et je ne voulais parler à personne. J'étais pas de mauvaise humeur et si quelqu'un me provoquait de nouveau encore, je n'allais pas me gêner ça c'est sûr.

J'arrivais dix minutes plus tard à l'hôpital. Je courais vers la réception pour demander où était situé la chambre de Mariann. L'infirmière me pointait le chemin pour m'y rendre et je ne perdais pas une minute pour y aller en courant. Arrivant près de la chambre, je voyais le docteur en train de discuter avec les infirmières. Il avait l'air déçu et triste... Pourvu que c'était pas à propos du bébé ou de Mariann.. Ça m'inquiétait et je n'aimais pas la sensation que je vivais présentement. J'avançais vers le docteur et lui disant. « Bonsoir docteur! Je suis le fiancé de Mariann Lucy Verenzo. Je voudrais savoir s'il avait rien de grave à propos d'elle? Et comment va le bébé? » Le docteur baissait le regard et soupirant un bon coup. Il faisait par formuler une phrase en commençant par un '' je suis désolé ...'' Non, mais c'est pas vrai? Il me niaisait solide ce docteur. J'ai tout de suite compris le message et hôchant la tête comme quoi j'avais capté ce qu'il voulait me dire. Je m'assoyais sur le siège à l'extérieur de la chambre en n'arrivant pas à croire... Nous avons perdu notre enfant.. L'enfant qu'on attendait si longtemps et qu'on rêvait de le voir se pointer. Je me frottais le visage en gardant la tête baissée et respirant un bon coup. Je fermais les yeux en serrant fortement les poings tellement que j'étais anéanti suite à la mauvaise nouvelle.

Je restais pendant un long instant à l'extérieur, car je n'arrivais pas à aller lui dire ça. Avec la mort de Mike et en plus du bébé, ça allait trop en faire d'un coup. Elle va vouloir mettre fin à sa vie si ça continue. C'est assez pénible avec la mort de Mike et maintenant le bébé.. Je ne sais pas quoi.. J'arrivais même pas à savoir comment formuler une phrase pour lui dire ce qui se passait. Je me levais d'un coup et entrant à l'intérieur de la chambre où était situé Mariann. Je venais m'asseoir sur le siège près d'elle et posant mon regard vide sur elle sans rien dire.

Je ne peux pas y croire que ça pouvait si mal allé. C'était la première fois que je voyais Mariann si peinée et détruite à la fois. Je ne savais pas trop comment agir avec elle. Elle se refermait sur elle-même et je n'avais aucune idée comment agir avec elle. J'étais assis près du lit en ayant la tête baissée. Je pensais à plusieurs trucs en même temps et finissant par me lever. Je venais me mettre sur le lit près d'elle afin qu'elle sent ma présence. Je ne disais rien, car je ne pensais pas qu'elle a envie de parler. Je voudrais la serrer dans mes bras, mais je crois pas que c'était une bonne idée. C'était froid et je n'aimais pas ça. Je restais assis sur le lit et appuyant ma tête contre le mûr en regardant tout droit devant moi. Je tournais ensuite la tête vers elle et lui disant : « Tu veux boire quelque chose? » dis-je en cherchant quelque chose à dire.

Je ne savais pas trop quoi faire. Elle ne me répondait pas à ma question et j'en profitais pour me prendre un verre d'eau. Elle ressemblait à un légume et je me demande bien ce que je dois faire maintenant. J'ai beau pensé à plusieurs trucs pour essayer de la faire parler, mais rien ne pourrait lui faire sortir un mot. Je décide de me lever du lit et sortant de la pièce pour la laisser de nouveau seule. Je trouvais ça pénible de subir ce silence. C'était froid et je détestais ça. J'essayais de tout faire, mais elle ne bougeait pas d'un poil. Je décidais de rester assis à l'extérieur de la chambre en posant mes mains sur mon visage. Je voulais simplement changer d'air et par la suite entrer dans la chambre.

Je restais à l'extérieur de la chambre en me changeant les idées. Je restais là pendant un moment et entendant alors Mariann se mettre à éclater en sanglot et à hurler. Je bondis sur le siège pour entrer dans la chambre et m'approchant d'elle. Je venais m'asseoir sur le lit à ses côtés et la serrant contre moi. J'essayais de la réveiller pour qu'elle sâche que c'était un mauvais rêve... « Mariann réveille-toi.. C'est un rêve.. Je suis là! Réveille-toi!! » Je la secouais doucement sans la brusquer et voyant ses petites joues humide de larmes.

C'était vraiment pas le moment qu'elle fasse un mauvais rêve. Elle est beaucoup trop blessée pour qu'elle fasse un cauchemar. Je me sentais inutile, car je ne savais pas quoi faire sauf rester auprès d'elle. Je voudrais faire un truc pour lui remonter le moral, mais ça allait tellement être difficile. Je pense pas qu'elle voudrait faire de quoi. Je veux lui laisser un peu de temps avant de faire quoi que se soit. Je ne veux pas la brusquer, car elle était beaucoup trop fragile. Je sentais sa tête dans mon cou et refermant mes bras autour d'elle. J'embrassais ses cheveux et frottant doucement son bras en lui chuchotant à l'oreille. « Ça va.. Je suis là Mariann... On va rentrer à la maison promis.. » Je le gardais dans mes bras en posant ma tête sur la sienne et essayant de la consoler.

J'avais jamais vu Mariann pleurer ainsi. Je ne l'avais jamais vu aussi anéanti qu'en ce moment et ça me fendait le coeur en deux. J'avais tellement du mal à supporter de la voir comme ça. Tout la souffrance qu'elle ressentait, ça s'est transmis en moi. J'avais mal pour elle. J'arrivais pas à la regarder, car elle pleurait à chaque fois et j'ai horreur de la voir comme ça. Je n'aime pas la voir triste. Je la serrais fort contre moi, sentant mon chandail mouillé de ses larmes. J'essayais de la calmer en frottant son dos et collant ma tête contre la sienne. Je décidais d'appeler le docteur. Je voulais l'amener à la maison. Elle sera beaucoup mieux qu'ici. L'ambiance de l'hopital ne lui aidait pas. J'appelais le docteur et attendant une réponse en la tenant toujours.

Effectivement, j’étais anéanti en ayant su qu’on avait perdu notre enfant. Je ne savais pas quoi faire tellement que mon moral était très bas. J’avais tellement envie de cet enfant et je l’ai perdu. Je l’attendais, je m’imaginais bercer mon enfant, de regarder Mariann lui donner le biberon.. Je nous imaginais parents avec notre propre enfant. Je ne voulais pas qu’elle pense que je lui en veux. Tout ce qui venait de passer, c’est le destin qui la décidait. En plus de la perte du bébé, il y a la mort de Mike. Il était son meilleur ami et c’est à cause de cela qu’elle a perdu le bébé. Ça l’a anéanti et ça ne lui a pas aimé pour l’enfant dans son ventre. Comme je connais parfaitement Mariann, elle ne sera pas capable que je l’approche de peur de se blesser de nouveau. Il y avait des trucs que j’arrivais à lui remonter le moral. Et maintenant, je ne savais pas quoi faire à part de la supporter à ses côtés. J’avais décidé d’appeler le docteur pour lui demander si je pouvais la faire sortir d’ici. Ça allait mieux l’aider si elle allait être dans notre villa. Elle se sentirait bien et elle aura tout ce qu’elle veut autour d’elle. Le docteur arrivait dans la chambre et venait examiner Mariann. Je la gardais dans mes bras et acceptait que je l’amène à la maison. Par contre, une infirmière allait venir l’examiner à chaque semaine pour voir si son état s’améliore. Il finissait par sortir de la chambre et je me décollais de Mariann en la déposant sur le lit. Je pris ses vêtements, commençant à l’habiller. Dès que j’avais terminé, je la prenais dans mes bras et sortant pour m’y rendre à la sortie. J’en avais marre de l’hôpital, car ça me rappelait de mauvais souvenirs. Je marchais dans les couloirs de l’hôpital en tenant bien correctement Mariann et baissant mon regard vers elle pour la regarder.