Cette soirée était des plus banales, encore une fois la belle avait décidé de troquer les soirées livres que certaines de ses amies avaient l’habitude de pratiquer, contre une petite soirée balade en moto et visite chez des amis. Georgia n’était pas le genre de filles à aimer la monotonie et n’est pas non plus une très grande casanière préférant le charme de la vie à la froideur des murs d’un logement. La nuit avait pris possession du ciel de Los Angeles depuis déjà de nombreuses heures, mais il était l’heure pour la belle de sortir de chez elle. Un petit tour en moto ne lui ferait pas de mal. Attrapant sa combinaison, elle se mit alors à l’enfiler doucement, il fallait privilégier la sécurité, beaucoup d’hommes voyaient chez elle comme un fantasme masculin alors qu’elle voyait en cette combinaison qu’un inconvénient. Une fois prête, elle commence doucement à enfourcher sa moto et commence alors doucement son petit tour à travers Los Angeles. Les rayons du soleil avaient laissé place aux lumières artificielles de la ville. Arpentant les rues de cette ville, Georgia ne pensait plus à rien. Dans ces moments-là, elle faisait le vide et cela lui permettait souvent de ne pas craquer dans certaines situations, bien qu’en ce moment sa vie n’était pas du tout à plaindre.Depuis plusieurs minutes, le vrombissement de la moto de la belle pouvait se faire entendre, elle prit donc le chemin du retour, heureusement elle était proche de chez elle afin de pouvoir marcher si elle le souhaitait. Au détour de cette rue, la belle ne put s’empêcher de jeter un regard furtif sur un passant situé non loin, cette silhouette lui semblait tellement familière, en s’approchant doucement en moto, elle eut ce léger sourire en remarquant qu’elle n’avait pas eu tord, ce cher Drew marchait devant. Elle se mit alors à klaxonner, arrêter sa moto afin de pouvoir retirer son casque. “ Ben alors, on se balade seul en ville maintenant, tu n’as pas peur ? Tu sais que l’on m’a dit que les rues n’étaient pas très sûres une fois la nuit tombée.” Bien sur Georgia le taquinait, mais elle s’en amusait à ses côtés. Elle vint alors replacer correctement ses cheveux, elle se tenait assise sur sa moto, le casque sur ses jambes.  

Cette silhouette était plus que familière même, je ne pouvais pas faire comme si je n’avais pas remarqué cet homme, mais que faisait-il ici, cela je l’ignorais. Mon côté un peu trop curieuse allait s’en charger pour moi. Ses paroles ne purent m’empêcher d’esquisser ce petit sourire amusé sur mon visage, décidément les taquineries faisaient partie intégrante de leur conversation. “Alors si c’est moi ce ne serait plus du viol, ce serait deux personnes adultes et consentants.” Je le vis s’approcher de moi et de la moto, je me suis mise alors à continuer. “Puis ce ne sont pas des façons de faire avec son manager n’est-ce pas ?” Comme pour chercher son approbation, je lui souriais malicieusement tout en ayant ce petit regard taquin, je le suivais du regard lorsque celui-ci vint à regarder plus longuement la moto. “Disons que je n’aime pas rester enfermée seule, alors un petit tour était ma première idée avant de rentrer je pense. Puis ne t’en fais pas, cette bouille restera intacte, quoique tu n’oserais pas m’abandonner si j'abîmais ce visage tout de même. “ Avec ce même léger rire, je fis le tour de mon visage avec mes doigts comme pour lui montrer avant de m’intéresser plus longuement à lui. Cela n’était pas habituel de le croiser seul, à une heure aussi tardive, c’est là que ma curiosité entre en jeu. “ Au fait, que fais-tu seul en plein milieu de la nuit, avoues que tu venais chez moi ?” Un petit sourire pour terminer la phrase, en y réfléchissant mon logement ne se situait qu’à quelques pas de là, d’ailleurs je rentrais chez moi lorsque j’avais aperçu ce bel homme face à moi. Je ne le lâchai pas du regard un seul instant. Quelques secondes furent passées avant que je décide de lui faire signe de monter, il n'y avait que deux rues à traverser avant d'arriver chez moi, mais je ne me voyais pas pousser un engin pareil sur cette distance. Malheureusement je n'avais qu'un seul casque, je lui tendis, je n'en avais pas forcément besoin pour le trajet tellement court à effectuer. Je n'avais pas besoin de parler avec lui pour qu'il comprenne que je n'allais pas le laisser seul en plein milieu d'une rue et de la nuit...

Le jeu de la provocation, ce côté taquin ne semblait pas s’estomper pourtant nous venions à peine de nous croiser dans cette rue, la nuit promettait riches en émotions et en sensation. Cet homme, face à moi, était vraiment un élément important pour la survie de son groupe. Cela fait quelques mois que je fais partie de ce groupe de rock, j’aime l’idée de monter sur scène, de pouvoir devenir une autre personne, de laisser tomber la monotonie de la vie au profit de ces moments de bien-être intense. Ce soir, je n’avais aucun concert, mais ça ne m’empêcherait pas de passer un peu de temps en sa compagnie. Ses paroles me firent sourire, décidément ce jeune homme avait vraiment une répartie que j’affectionnais tant. “Alors partons à Las Vegas mon cher, j’ai entendu dire que les mariages se faisaient aussi vite que l’éclair, mais seras-tu prêt à ce qu’une femme aussi sexy que moi puisse s'appeler Miller.” Un sourire malicieux était constamment présent sur mon visage, il ne semblait pas vouloir s’enlever, je ne pouvais pas m’empêcher de rire légèrement face à ses propos, je me suis alors mise à lui tendre le casque et un sourire satisfait apparu lorsqu’il le prit et se mit donc à monter derrière moi. “Je pense que je vois de qui tu parles, alors si tu veux que je t’y emmène, accroche toi jeune homme.” Dis-je tout en plaçant ses mains autour de moi, il n’avait pas forcément besoin de m’accrocher vu que nous n’étions pas loin et que je n’allais pas aller très vite du au fait que je n’avais pas de casque, mais pour le plaisir seulement. Une fois prêt, avec le pied, je fis ce petit mouvement afin de pouvoir entendre le vrombissement de la moto, nous voici donc parti jusqu’à chez moi. Quelques secondes suffirent, voici que ma moto était garé devant chez moi, sans prononcer le moindre mot, d’un simple regard je fis signe à cet homme de me suivre avant de lui ouvrir la porte et de le laisser entrer avant de refermer derrière nous. “Fais comme chez toi Drew, laisse-moi juste me débarrasser de ça et je vais nous chercher de quoi profiter un peu de la soirée. J’espère que tu n’es pas attendu ailleurs.” Tout en parlant, je retirai donc cette combinaison afin de me trouver avec ce short en jean et ce chemisier blanc, les cheveux étaient de nouveau détachés.

Un mariage express ? Malgré mes nombreux excès, c’est une chose qui ne m’était pas encore arrivée, il ne faut jamais dire jamais. Je savais qu’il en serait bien capable, je me contentai de lui faire ce léger clin d’oeil avant de sentir ses mains se poser sur moi afin de se rendre jusqu’à chez moi. Aguicheuse ? Oui je l’étais un peu, mais dites moi quelle est la femme qui ne l’était pas un peu, enfin si l’on oubliait les jeunes femmes prudes arpentant les rues de cette ville tout en ayant le regard baissé vers le sol. Pour ma part, je profitais de la vie à pleine dents et personne n’avait à me dicter ma conduite, ma tenue ou quoi que ce soit d’autre. Tout en me débarrassant de cette combinaison, je jetai un regard furtif à cet homme, je pouvais sentir son regard se poser sur moi et je me délectai de cette sensation comme à chaque fois. Voici donc que la provocation continuait entre nous deux,  à mon plus grand plaisir. “Ce serai mal me connaître aussi si tu crois que tu peux passer le seuil de cette porte sans me passer sur le corps avant.” Un ton provocateur ? Bien entendu, comme à mon habitude, tout en prononçant cette phrase, je m’étais approché de lui afin de pouvoir lui susurrer cette phrase dans le creux de l’oreille avant de lui jeter ce regard joueur et de m’éloigner doucement afin de pouvoir me rendre à la cuisine, d’y attraper une bonne bouteille de vin et deux verres. Je n’avais plus à conduire après, donc je pouvais me permettre un petit plaisir, ouvrant cette bouteille, je servis donc deux verres avant de prendre place dans ce canapé et d’inviter le jeune homme à en faire de même. “ Je n’ai jamais mangé qui que ce soit, viens.” Je pris donc une gorgée de ce vin, fraîchement conseillé par une vendeuse, je suis une grande amatrice des petits plaisirs de la vie et un bon verre de vin en faisait parti. Je ne suis pas le genre de femme à se saouler tous les jours, mais j'aime me faire plaisir de temps en temps, puis la soirée risque d'être encore plus fun dans ces situations. Mes jambes étaient amenés vers moi afin de pouvoir être à l’aise dans ce canapé, mon bras était accoudé sur le haut du fauteuil. Je ne lâchai pas cet homme du regard un seul instant.  

Le jeu continuait de plus belle à mon plus grand bonheur, je savais que les mots susurraient à son oreille ne resterait pas sans effet chez ce jeune homme, je n’avais pas pour prétention de dire que je suis une bombe, mais je me considère comme une belle femme, nombreux sont les hommes à me l’avoir dit alors il fallait savoir user de ses charmes lorsque cela était le cas. Ses paroles ne purent qu’éveiller en moi une certaine curiosité, une certaine envie, je n’avais pas l’intention de relever sa phrase, mais mon instinct de joueuse en a décidé autrement. “Ça dépend mon cher, si tu arrives à éveiller en moi cette sensation extrême alors nous y réfléchirons à ce moment.” Défier un homme sur ses capacités était une chose osée, mais j’aimais ça, j’aimais le fait de me sentir maîtresse de la conversation, d’avoir le dessus sur ça. Après cette phrase, je ne l’avais pas laissé répondre que je m’étais rendue dans la cuisine. Dans ce canapé, je le vis s’approcher de moi petit à petit avec ce regard qui en disait long lorsqu’une sonnerie vint alors perturber ce moment, mais le perturber n’était pas le bon mot au final, ce message pimenterait leur moment ! Ils allaient enfin pouvoir jouer, je considérais ce garçon comme un homme prêt à n’importe quel défi, Barbie venait de lui en lancer un. Je ne reculai pas mon visage, je l’approchais même afin de ne laisser que quelques millimètres séparant nos lèvres, sans rien faire d’autre, ce regard provocateur que je possédais descendait sur ses lèvres. Il pouvait ressentir ma respiration s'accélérer, je le laissa me susurrer ses mots doux à l’oreille avant que je plaça ma main dans le creux de son cou pour ajouter par la suite, conservant cette même distance avec ses lèvres. “C’est à toi de voir si tu te sens capable de relever ce défi ou si tu préfères abandonner Drew.” J’aimais jouer la provocation au maximum, pouvoir mettre à bout un homme afin de pouvoir ressentir la fougue et le désir monter en lui. “Es-tu un homme, ceux prêt à tout ?” Mes paroles furent presque inaudibles, mais vu leur proximité, il devait avoir très bien entendu. Qu’allait-il faire ? Allait-il relever le défi, avait-il envie de s’amuser ce soir ?  

Cela devenait de plus en plus intéressant, qui aurait cru une seule seconde qu’une simple soirée seule se terminerait de ce jeune homme dans des circonstances pareilles, en tout cas pas moi. Je détestais les soirées prévus, mais les improvisées avaient tendance à éveiller chez moi des sensations nouvelles. Je ne pouvais pas m’écarter de lui, poussant le jeu de la provocation, mes paroles étaient osées et pleines de défiance, mais il le fallait, j’avais besoin de savoir à quel point il me désirait, jusqu’à quel point il était prêt à aller afin de pouvoir réaliser ce qu’il désire. La proposition de Barbie tombait au moment opportun, il avait donc un défi à réaliser, pour le moment c’est à lui de montrer qu’il en était capable. Bien sur qu’il l’en était, au fond je n’en doutais pas, mais mon esprit joueuse voulait en avoir la preuve. Lorsque je sentis ses lèvres sur les miennes, je m’apprêtais à répondre à ce tendre moment lorsque je sentis ses lèvres descendre vers mon cou, mes yeux se fermèrent quelques instants profitant de ce moment d’affection, je conservais ce petit côté joueur. “Alors si tu es vraiment Dieu, si tu réussis ce défi, je serais prête à t’obéir et je serais tout à toi ce soir.” C’est dans ces moments-là que je ne regrette pas une seule seconde d’avoir croisé la route de cet homme. Alors que je sentis ses lèvres le long de mon cou, mes doigts vinrent se placer dans son dos afin de pouvoir le caresser doucement du bout des ongles. La pression exercé par mes doigts vinrent à se montrer un peu plus insistant. Il venait de me laisser une empreinte dans le coup à présent. Je désirais cet homme ce soir, cela était indéniable, le jeu commençait à faire monter en moi ce désir que pouvait avoir une femme face à un homme séduisant, ce côté homme empli d'assurance et de confiance en lui, j'avoue aussi avoir un petit faible pour les hommes qui savent ce qu'il désire et qu'ils sont prêts à tout pour l'avoir.