La journée avait été relativement longue à mon gout, je n’en pouvais plus, cette chaleur nous étouffait tellement que je passais mon temps à l’ombre de la forêt allant même jusqu’à refuser les offres de baignade d’Enora, c’est comme ci cette chaleur arrivait à pomper toute mon énergie et finissait par me rendre complètement inerte et inutile. J’avais tendance à beaucoup sortir au contraire de Noelia cela ne faisait aucun doute, d’ailleurs il faudrait peut-être que je pense à la prendre avec moi un de ces quatre, parfois je vous jure, j’ai vraiment l’impression que c’est une éternelle coincée, mais comment voulez-vous que je m’y prenne ? Vous n’imaginez même tout ce qu’elle peut raconter durant la nuit, nous ne sommes pas loin et régulièrement je suis derrière sa porte en cas où ça deviendrait un peu trop risqué si je puis dire cela ainsi, je ne sais pas trop ce qu’elle a pu vivre dans sa jeunesse, mais franchement c’est toujours plus étrange que la nuit précédente. A tel point d’ailleurs que quand la fatigue s’emparait de moi j’essayais d’aller rapidement au lit afin de m’endormir avant ses horribles cauchemars et être sur de pouvoir fermé l’œil pendant quelques temps, mais ce soir c’était pour le moins... étrange... En fait cette nuit je ne l’ai pas entendu rêver, ou plutôt cauchemarder, c’est même elle qui m’a tiré du mien je dois dire. Je ne sais pas trop ce qu’il se passait, puis tout cela avait l’air tellement réel en plus de cela, comment aurais-je pu me douter de la suite des choses ? J’avais cet eternel cauchemar, des silhouettes voulant s’en prendre à moi et lorsque l’une d’entre m’eu saisit à la gorge et que ma respiration se faisait de plus en plus difficile, c’est là que je sentis cette main, j’eu beaucoup de mal à trouver ma respiration tout comme à ouvrir mes yeux, une grande toux se fit alors entendre alors que Noé m’aidait maintenant à sortir du lit.

J’étais debout à ses côtés, beaucoup de mal pour marcher, pour me tenir debout même, il faisait chaud, horriblement chaud, le feu avait gagné la forêt durant la nuit et nous étions maintenant à la merci des flammes, était-ce comme ça que tout devait finir ? Est-ce dans ce genre de situation que l’on doit mettre un terme à toute notre existence ? Moi qui n’est aucun souvenir de mon passé, je vais finir ici et maintenant sans même me rappeler de quoi que ce soit ? Quelle cruauté dans les faits. Nous étions finalement si mal placés, comment sortir de là ? Plus aucune chance je suppose, prier ? A quoi bon au final ? Une partie de la maison s’écroula à la suite de la chute de l’un des érable situé devant l’entrée et nous avons été aussitôt projeter au sol, nous ne risquerions pas d’avoir une longue vie, au moins je voyais là les bons côtés, je ne ferait plus de misère aux heureux élus du monde des bisounours. Le verre avait volé, une partit de la toiture écrouler, le feu commençait à envahir de trop notre pauvre petite maison dans les bois, était-il temps de regretter d’avoir élu domicile ici ? J’avais de plus en plus de mal, mais que dire de Noélia qui semblait me quitter peu à peu, comme-ci c’était le moment de lâché. Je ne savais guère que faire, mais la salle d’eau se profilait devant nous et j’espérais pouvoir l’atteindre et faire au mieux pour réussir à nous aider à survivre, oui, c’est ce que je voulais, survivre, je ne me voyais pas déjà mourir, du moins je ne le voulais pas.

« Allez Noélia... »

Je toussais encore et encore, j’avais l’impression que mes bronches et mes poumons se décomposait peu à peu tant la chaleur devenait insoutenable et l’air horriblement inexistant, que faire ? C’est en me trainant au sol et en tirant Noelia avec moi que je me hissais, ou plutôt nous hissait jusqu’à la salle d’eau. J’assemblais le peu de force qu’il me restais pour venir tirer la porte essayant au mieux de la refermer, mais je m’écroulant alors, ne sachant même pas si j’étais ou non parvenu à la fermer, sans même savoir ce qu’il se passerait à présent, est-ce donc comme cela que les choses doivent finalement se passer ? Est-ce comme cela que tout se terminera alors ? Mes yeux étaient clos, ma respiration de plus en plus saccadé et bientôt même elle sera surement complètement éteinte, je ne sais pas, je ne sais plus, je disparais, je perds...

Quel mauvais rêve... Ou pas en fait. Je ne me souviens pas vraiment des choses, ni pourquoi ni comment, je suis là, étendue, que ce passe t-il ? Aucune idée. Je n’arrivais pas à ouvrir les yeux, j’entendais les choses, mais je n’arrivais à rien, ni ouvrir les yeux, ni même à bouger, j’aurais surement pleuré par la peur ou l’angoisse en temps normal, mais même ça, je n’y parvenais pas. C’est comme ci j’étais vivante mais sans l’être ou bien décédé mais sans l’être, comme bon vous semblera bien entendu, mais là honnêtement ça m’effraie. J’avais quelque chose qui me prenait la bouche et le nez, mais je respirais, que c’est-il passé ? Je ne sais même pas en fait. Des hommes et des femmes parlaient à côté de moi, mais je ne parvenais pas à comprendre les choses, c’était inaudible, bon sang mais il m’arrive quoi là ? Faut que je me calme... Bon sang non je n’y arrive pas non plus, mais merde je fou quoi ici moi ? Puis d’abord je suis où ? En fait, suis-je vraiment consciente des choses qui m’entourent ou bien n’est-ce là qu’un rêve et une supposition de ce qu’il peut éventuellement se passer ? Il faisait chaud tout à l’heure je m’en souviens, enfin je crois m’en souvenir, peut-être qu’il fait encore chaud en réalité, je ne sentais rien, ni froid, ni chaud, plus rien, est-ce là le début de la fin ? Bon sang, dire que je devais partir à Paris, je fais quoi moi maintenant ? Je dois surement rêver, faut que je me réveille, il faut que tout cela s’arrête et que je constate que ce n’est rien de plus qu’un rêve. Mais toujours pareil, je ne bouge pas, je ne fais rien en fait, c’est quoi cette angoisse là bon sang ? Je n’y comprend rien, puis...

Puis plus rien, je ne me rappelle de rien avant un bon petit moment, je ne sais pas où je suis ni même où je vais, ce qu’il c’est passé ? Un incendie, oui c’est ça, la maison à bruler, Noelia ? Où est Noelia ? Mes doigts bougèrent doucement, mes orteils aussi, peut-être ai-je rêvé ? Peut-être que la maison n’a jamais bruler après tout, je dois dormir, je dois... A peine essayais-je de me calmer que la vision d’horreur apparut de nouveau, je me levais d’un bond criant à tue-tête son nom « NOELIA » Mais rien à faire, je retombais aussitôt le dos contre le lit laissant échappé un légère toux sèche avant d’avoir l’impression de manquer d’air, je galère, puis c’est quoi ces rideaux, je suis où moi ? Où est Noé ? Une jeune femme apparut alors, me mettant un masque sur la bouche et le nez, je m’en tape de ça moi, je veux Noé, je n’ai pas envie de me calmer. « Où... est... Noé... » Je marquais des temps d’arrêt, je n’arrivais pas à parler d’une traite, pourquoi ? Qu’est ce qu’il y a ? Comment elle va ? J’en ai marre... « Ne vous inquiétez pas pour votre amie, elle va bien, on va aller l’avertir de votre état. » De mon état ? Ça veut dire quoi ça ?