Cause with your hand in my hand and a pocket full of soul.

Ses paupières se fermaient tandis que la jeune femme lisait un des nombreux romans qui trônaient sur son étagère. Six heures du soir, elle semblait épuisée après une longue journée de travail. La belle brune se noyait souvent dans ses livres pour combler ce manque de vie sociale qui la rongeait. À part les drogués et sa grand-mère, elle ne prêtait que peu d'attention aux personnes qui l'entouraient. Harmony ne trouvait plus le temps de sortir, de prendre soin d'elle. Les yeux clos, la sérénité se lisaient sur son visage. Contrairement à ce qu'on pense, la drogue lui faisait rencontrer du monde. Depuis que son corps était saint, elle ne trouvait plus de plaisir à sortir. Par manque d'habitude sûrement. Elle souffrait en silence, persuadée que personne ne peut comprendre. La belle brune rêvait. Allongée sur son lit, elle imaginait les bancs de l'école. La fierté d'être diplômée et d'exercer un métier qu'elle aimait. Harmony s'enlisait dans un sommeil profond, assez pour ne pas entendre la porte d'entrée claquer. La gamine semblait paisible, inspirée par son imaginaire.

Elle aimait s'abandonner au monde des rêves, cela lui rappelait la sensation de legerté que procurait la cocaïne. Le bien-être sans le danger. Harmony prenait pour habitude de s'endormir avec le sourire. Une chose rare qui amusait sa grand-mère d'ailleurs. Le calme se faisait de courte durée. Vingt minutes plus tard, le téléphone de la jeune femme la tirait brusquement de ses rêves. Elle ouvrait les yeux en entrevoyant le nom du destinataire. Un moment d'affolement. Harmony répondait tandis que son muscle cardiaque cognait contre sa cage thoracique. Sa grand-mère ne devait pas sortir seule, cela risquait trop pour sa vie. « Oui Grand-mère. Où es-tu ? Pourquoi tu es sortie seule, tu sais que tu n'as pas le droit. Je viens te chercher. » Elle raccrochait après avoir eu les informations utiles. La vieille femme semblait nerveuse, parlant de vol et d'un homme au regard noir. La belle brune ne se faisait pas attendre. Enfilant une veste en cuir et des bottines à talons, elle se précipitait dans la rue avec angoisse. La salle des fêtes. Harmony se demandait comment sa grand-mère avait réussi à se faufiler là-bas. Souffle court. Panique. Elle courait sans même s'en rendre compte.

Arrivée devant la salle de fête, elle apercevait une porte de secourt entre ouverte. La jeune femme attrapait une batte de base-ball dans la remise pour se protéger de cet homme que décrivait sa grand-mère. Marchant vers le grand hale, Harmony fronçait les sourcils tandis qu'elle remarquait deux silhouettes qu'elle connaissait. Une vaguement, l'autre à la perfection. La belle brune gardait néanmoins la batte en mains pour être sûre, personne ne garantissait que c'était bien lui. Arrivée à leur hauteur, elle croisait les bras pour enfin poser son arme. Gloussant nerveusement, elle s'approche de la vieille dame en passant son bras sur ses épaules. « Tu m'as fait une de ses peurs. Alors, où est l'homme qui t'a embêté ? » Son interlocutrice montrait Simon du doigt avant de pester. Harmony fronçait les sourcils, ne comprenant pas la situation. Elle se raclait la gorge avant de sourire à l'homme. « Salut. Tu peux m'expliquer . » La belle brune ne quittait pas ses yeux, cherchant à démêler le vrai du faux. Elle ne pouvait pas croire que Simon s'en prenait à de vieilles dames à ses heures perdues. Silencieuse, Harmony cherchait une explication.

Moi un bandit ? Le monde ne tourne pas rond.

"Halo ? Oui... Je... OH... Je vois. En effet c'est un problème. Je peux me libérer, j'arrive de suite." Je raccroche, mettant un saucisson dans la bouche, je m'étire alors de tout mon corps, pour ensuite regarder Pixel qui lui fixer le saucisson. Un vrai goulu. Je roule des yeux, me levant rangeant alors le saucisson dans le réfrigérateur pour me diriger par la suite vers mon sac à dos, là où se trouver tout le matériel pour ordinateur. Vous allez surement vous demandez qui était cette personne qui avait appelé à dix-sept heures du soir ? Eh bien, c'est un client, il organise une fête d'anniversaire, mais en faisant les tests sur son ordinateur, il s'est vite rendu compte que celui-ci la lâcher. Je me permettais beaucoup d'extras, j'étais rarement chez moi, les seules fois où vous me voyez chez moi c'était pour être allongé, dormir ou profiter de Pixel, même si je préfère m'occuper de mon chien à l'extérieur. Fermant la porte de mon appartement, je me précipite vers ma mobylette, j'avais beaucoup économisées pour me l'acheter, j'en avais marre de prendre constamment mon vélo ou bien de prendre le métro, je voulais rouler plus vite tout en restant sur deux roues, mais la moto était bien trop coûteuse pour moi.

Me voilà donc arrivé à la salle des fêtes, très rapidement je compris le problème, j'avais amené le bon matériel, ceci me pris qu'une trentaine de minute, le client était plus que ravi, il tenait à me remercier disant qu'il allait parler de ma petite boîte, mais aussi me faire un chèque, au black. Oui je travaillais de temps à autre pour moi, aider mes amis, mais aussi me faire de "l'argent de poche", cela me permet de ne pas le déclarer et donc de pouvoir m'acheter quelques envies. Mais cela occupé également beaucoup mes pensées. Je suis orphelin et à chaque instant je pense à ma famille, rien quand me baladant j'aperçois vois des parents, des grands-parents, moi, je n'ai rien. Ma famille, c'est mes amis, pourtant je n'en est pas des lustres, mais cela me permet de tenir. La fille de mon client se précipita vers moi, se jetant dans mes bras me remerciant de sauver sa fête d'anniversaire, elle devait avoir environ quatorze ans, mais bon dieu, qu'es que j'aurais aimé avoir ce genre de moment. Je restais donc là, à parler à la petite famille, sympathisant, mais je remarque rapidement une personne qui rentra dans l'établissement, elle ne semblait pas invité. Une vielle dame, qui demander à baiser le son, pourtant ce n'était simplement que des tests, je fronce les sourcils amusés, j'avais l'impression de voir ma grand-mère, à l'époque, qui monter dans ma chambre pour me demander de baiser le son. "Laisser je m'en occupe, je dois y aller, je vais la raccompagner aussi." Je serre la main au client, prenant le chèque le remerciant pour ensuite me diriger vers la petite bonne femme lui disant. "Venait je vais vous raccompagner." Elle me suivi jusqu'à une autre salle, celle-ci plus petite et vide, mais nous étions obligé de couper par cette salle pour se diriger vers la sortie. Sans vouloir faire de mal, je lui pris le bras pour l'aider à avancer, mais celle-ci me poussa légèrement. "Ne me toucher pas pauvre insolent." Je ne compris pas ce qu'il se passait elle se mit à faire une crise, me demandant de ne rien lui voler pour ensuite appeler un proche et raccrocher. J'essayais bien temps que mal de la calmer, mais ce ne fus pas une réussite.

C'est quelques minutes plus tard qu'une personne entre dans l'établissement, je m'étais quelques peux reculer de la vieille dame, je n'avais pas envie de finir avec des bleus. Je ne perdis pas de temps à reconnaître Harmony. Nous étions dans les mêmes réunions le samedi, mais là, elle ne semblait pas ravi de me voir, je grimace quand elle s'approche de moi. "Salut..." Elle me demande des explications, j'hausse les épaules lui disant. "Hum... Je travaillais, dans la salle à côté, elle est arrivée, je lui ai proposé de la raccompagner et j'ai voulu lui prendre le bras..." Je me gratte la nuque haussant à nouveau l'épaule. "... Et je pense que c'est de la qu'elle s'est mise à me crier dessus." Je regarde alors la vieille dame se rapprocher de moi, disant à Harmony que je mentais. "Comme si j'allais vous voler, je suis en mobylette, le temps de la démarrer, que vous pouviez me rattraper." Je soupire, je détestais être accusé de choses que je n'avais pas faite.

Cause with your hand in my hand and a pocket full of soul.

Il suffisait d'une minute d'inattention, un instant où la jeune femme quittait sa grand-mère des yeux pour que cette dernière s'évapore dans la nature. Sur le chemin, Harmony pensait au pire. La ville ne se voulait pas paisible, encore moins pour une vieille dame qui semblait désorientée. Qui sait ce qui pouvait arriver. L'angoisse la gagnant, ravageant toutes ses pensées positives. Elle était son seul et dernier repère, son centre de gravité. Sa grand-mère jouait le rôle d'un père et d'une mère à la fois, elle ne pouvait pas s'en passer. Sans elle, la belle brune aurait sûrement perdu pied. L'idée que quelqu'un s'en prenne à sa seule famille lui glaçait le sang. Harmony ne laisserait personne briser son dernier pilier. Elle qui culpabilisait déjà assez d'avoir délaissé cette relation pour se noyer dans la drogue. La jeune femme se demandait comment cette vieille dame pouvait encore lui pardonner. Entre cris et pleure, la grand-mère subissait l’addiction de sa petite fille en gardant toujours cette lueur d'espoir dans le regard. La gamine éprouvait de la honte, du dégoût pour elle-même en repensant à ce qu'elle lui infligeait dans le passé. Même dans le présent, Harmony s'investissait davantage pour faire pardonner ses fautes sans voir l'admiration de sa grand-mère. La vieille dame se voulait fière et heureuse de la belle brune. Elle en parlait comme d'un trésor inestimable. Un cadeau du ciel.

Arrivée à la salle des fêtes, la jeune femme se précipitait pour retrouver son pilier et l'agresseur. La surprise se lisait sur son visage encore enfantin. Simon et sa grand-mère. Elle ne pouvait pas croire qu'il faisait preuve de violence envers les personnes âgées. Lui qui donnait également de son temps dans les réunions antidrogues. La jeune femme s'occupait tout d'abord de la vieille dame. Elle semblait affolée, meurtrie. Harmony s'en voulait. Elle devait fermer la porte à clef où rester dans la même pièce. La gamine se sentait responsable de la scène qui se déroulait sous ses yeux. Elle ne faisait pas une bonne personne de confiance. Le doute s'installait dans son esprit tandis qu'elle saluait Simon avant de demander des explications. Il devait y avoir un malentendu. La belle brune écoutait les paroles de l'homme avec attention tandis que sa grand-mère démentait la thèse de Simon. Agacée, Harmony soupirait tandis que son regard restait rivé sur Simon qui semblait pourtant sincère. Elle tournait soudainement le dos à son interlocuteur pour sortir son téléphone et commander un taxi. La belle brune demandait un chauffeur avec qui elle possédait ses habitudes. Lui seul avait sa confiance. Il prenait sa mission très à cœur et raccompagnait toujours la vieille dame jusqu'à sa porte. Elle raccrochait bien vite avant de replonger son regard dans celui de Simon. D'un ton sec, Harmony revenait dans la discussion en s'adressant aux deux parties. « Grand-mère, le taxi va arriver dans deux minutes. Tu'as sérié va commencer. Je vais régler ça moi-même alors reste assis et attend. Si tu n'es pas devant la télé quand je rentre, tu perdras ce qui nous unis. La confiance. » Elle devait être ferme pour s'assurer que la vieille dame s’exécute. Harmony resterait avec Simon pour avoir une vraie explication sans que sa grand-mère s'interpose. « Simon, j'ai beaucoup de mal à croire que ma grand-mère perde la tête au point de hurler à la mort sans raison. Tu es sûr de ce que tu racontes ? » Elle fronçait les sourcils. Harmony ne voulait pas y croire. La jeune femme voulait simplement qu'il confirme une nouvelle fois pour ne plus mettre sa parole en doute. Des personnes se régalaient de la scène au loin.

La peur, l’agacement puis le soulagement. Harmony voyait ses émotions semblaient. Avec tout cela, elle en oubliait les politesses. Dans le fond, la jeune femme appréciait Simon. Ils ne se connaissaient pas vraiment mais la belle brune voyait en lui un potentiel ami. Elle aimait le voir aux réunions. L'homme vivait les mêmes épreuves qu'elle, une chose qui les rapprochait chaque jour un peu plus. Harmony n'aurait jamais mis en doute la parole de sa grand-mère, pas avant aujourd’hui. Plus le temps passait, plus la vie avec cette femme devenait compliquée. Elle perdait la tête, sombrant peu à peu dans un état de folie passagère.

Moi un bandit ? Le monde ne tourne pas rond.

La plupart de mon temps libre était concentré à ma passion, les ordinateurs, oui drôle de passion, beaucoup vous dirons qu'ils aiment la musique, les photographies ou bien d'autres choses encore. Moi c'était les ordinateurs, c'était bien la seule chose que je savais faire dans ma vie, gérer les soucis d'ordinateur et les régler, me creuser la tête ça me plaisait, plus ça prenait de temps, plus j'aimais cela, le complexe était mon domaine. Ce que j'aime aussi à mon temps perdu c'est jouer au jeu vidéo, j'ai même fabriqué mon propre ordinateur, je suis donc envié de beaucoup concernant la qualité de mon ordinateur et de sa mémoire. Donc vous comprenez que venir aider l'homme dans la salle des fêtes me plaisez énormément, puis j'aimais beaucoup aider mon prochain, je suis plus souvent-la pour les autres que pour moi-même, malheureusement. Cela faisait quelques mois que je n'avais pas rechutés, mais il ne faut pas nier que l'envie me traverser l'esprit, plus d'une fois je voulais y replonger, mes amis me réconforter à l'idée de ne pas le faire, mais c'était tellement l'idéale de vivre avec ça, les soucis sont oubliés, c'est bien le seul moment où je me sens heureux. Un état de légèreté et sans peur.

Au moment de partir, une vieille femme fit son apparition, cela ne semblait pas plaire à mon client, je décide donc d'aller vers la bonne femme et la raccompagner pour éviter tout type d'histoire. Mais à peine arrivé dans l'autre salle que je propose gentiment mon bras, prenant le sien, qu'elle se mit à me hurler dessus me demandant de ne plus la toucher. Cela dura quelques minutes jusqu'à ce qu'une femme arrive, ce présentant vite devant moi. Harmony, la belle Harmony qui était beaucoup plus souriante quand je la voyais aux réunions qu'ici. Paniquer et quelques peu agacée, elle me demande des explications ce que je lui fournis assez rapidement, sans même mentir, à quoi bon. Mais sa grand-mère n'approuvait pas ce que je disais, disant que je mentais, je roule des yeux, je détestais être accusé, j'étais le genre d'homme à assumer ce que je faisais, même quand ça peut-être la pire des choses. La belle jeune femme pris son téléphone, je mis mes mains dans ma poche, la vieille dame regarde sa petite fille ce demandant ce qu'elle faisait. Nous avions très vite l'explication, elle demandait à sa grand-mère de rentrer, elle donna l'ordre à sa grand-mère de regarder sa série et de ne pas bouger, je fronce les sourcils essayant de comprendre. Puis, je repose mon regard sur les beaux yeux d'Harmony, elle me demande si j'étais sincère. "Je le suis, que tu me crois ou non ça ne changera pas grand-chose à ma vie." Dis-je soupirant. Je regarde autour de moi, haussant les épaules. "Et si tu veux vraiment savoir qui dit le vrai du faux, va leur demander." Dis-je en lui montrant la direction des personnes en un coup de tête.

La bonne femme monta rapidement dans son taxis, sa petite fille l'accompagna, moi j'attendais, je ne savais pas réellement ce que j'attendais, j'avais donné toutes les explications à celle-ci, je n'avais donc plus à me justifier. En revanche, je voulais des explications, je voulais savoir le pourquoi sa grand-mère avait aussi mal réagis à ma "gentillesse", je savais qu'il y avait quelques choses qui clochaient, j'allais surement avoir plus d'explication une fois sa grand-mère partis. Une fois le taxi en route, je m'approche d'Harmony, qui elle regardait le taxis partir. "Je penserais à éviter de prendre le bras d'une vieille dame maintenant, que ce sois avec des jeunes ou des vieilles femmes, je ne suis pas doué." Je souris quelques peu amusé, pour ensuite croiser les bras. "Bon, qu'es que tu attends de moi là au juste ? Je t'ai tout dit."

Cause with your hand in my hand and a pocket full of soul.

Et elle en arrivait à douter. À se remettre en question. Pouvait-elle vraiment prendre soin de cette personne qui comptait tant à ses yeux ? Harmony laissait de sombres idées prendre place dans son esprit tandis qu'elle se trouvait face à Simon ainsi que sa grand-mère apeurée. La belle brune ne voulait pas remettre la parole de son seul pilier en question. Cela revenait à perdre un morceau de confiance. La confiance. Une idée bien généralisée que les Humains utilisaient pour se sentir en sécurité ou rejetez-les tord sur l'autre. La jeune femme se trouvait face à un dilemme. Simon. Elle n'y prêtait pas attention aux premières réunions où il faisait acte de présence. A vrai dire, Harmony ne s'attendait pas à se faire des amis dans ce genre de situation. La souffrance restait au centre de tous les discours, de tous les vécus. Elle ne voulait pas s'attacher à un ex drogué. Cela semblait bien compliquer. Se demander chaque jour s'il rechuterait. La belle brune ne voulait pas s'encombrer de problèmes. Elle aussi luttait pour ne pas sombrer à nouveau.

Appeler un taxi. C'était sûrement la meilleure chose à faire sur le moment. Ramener sa grand-mère elle-même revenait à rester dans le flou face à Simon. Ils ne se connaissaient pas réellement mais l'idée qu'il puisse lui en vouloir ne lui convenait pas. Elle voulait encore être à l'origine de ses rires, apprendre à le connaître et tisser des liens. La belle brune ordonnait à sa mère d'attendre en silence avant de questionner Simon sur ses paroles. La sincérité. Encore une notion floue qui servait à se séparer de quelqu'un. Il affirmait dire vrai en appuyant le fait d'être indifférent à ses pensées. L'homme continuait en montrant des témoins. Elle fronçait les sourcils avant de jeter un coup d’œil à la vieille dame qui s'asseyait sur un banc un peu plus loin. Harmony s'approchait un peu plus de Simon, rompant la distance qui la sécurisait. Elle se sentait vulnérable. Gardant son regard vissé dans celui de son interlocuteur, elle posait sa main sur le bras de ce dernier. « Je n'irai pas voir ces personnes. Si tu le dis, c'est que cela doit être vrai. De toute façon, tu te fiches bien de ce que je pense donc peu importe. » Oui, la belle brune se sentait blesser. Elle qui manquait cruellement de confiance en elle, le fait qu'on prône l'ignorance n'arrangeait rien. Raclant sa gorge, elle faisait un pas en arrière en soupirant. Simon semblait tout aussi agacé par cette histoire. Se mordant la lèvre, la jeune femme regrettait encore plus de s'être endormie.

Une minute plus tard, le taxi attendait devant la salle. Harmony et sa grand-mère se dirigeaient vers la porte non loin. Elle savait que la vieille dame ne tenterait plus de s’éclipser dans la soirée, au contraire, elle allait sûrement tomber de fatigue devant la télé. La belle brune lui ouvrait la portière avant de vérifier que le seul membre de sa famille soit bien attaché. Elle glissait un billet au conducteur avant de le remercier et de voir le taxi s'éloigner. La jeune femme soupirait. Elle se sentait soulagée. Pensant que Simon déserterait le lieu, Harmony restait à la porte pour observer le véhicule s'éloigner. Une voix masculine la ramenait à la réalité. L'homme prétendait ne plus prendre le bras de vieilles comme de jeunes personnes avant de demander ce que la belle brune lui voulait. Elle se retournait pour être en face de lui, incapable de gérer ses émotions. Rire ou pleurer . Elle sentait ses larmes montaient mais Harmony n'était pas le genre de fille à montrer ses faiblesses. Elle adressait un sourire gêné à son interlocuteur avant de souffler. « Je suis désolée pour tout ça Simon. Si tu me prends pour une folle à présent, je comprendrais. » La gamine se pinçait les lèvres avant de baisser le regard. « Je ne pouvais pas te donner raison devant ma grand-mère, cela n'aurait fait qu’aggraver les choses. J'espère que tu me comprends. J'essaie de faire de mon mieux pour tout le monde mais cette situation me dépassait. » Elle soupirait à nouveau. Comment expliquer à sa grand-mère que son état empirait. Qu'elle avait hurlé sur un homme innocent. La belle brune ne pouvait cacher sa peine, elle se contentait de fixer le sol. C'était dans ses moments là que la drogue se voulait plus forte que la raison. Cette envie de quitter tous les problèmes du quotidien pendant quelques heures. Elle le savait, tout ceci était encore bien trop fragile.

Moi un bandit ? Le monde ne tourne pas rond.

La situation devenait assez gênante, du moins cela semblait l'être pour Harmony. Elle ne savait pas ce qu'elle devait faire, ni croire, elle décide de faire rentrer sa grand-mère, celle-ci n'eu pas le choix que d'accepter. Mais avant même que la bonne femme parte, Harmony me demande ce que je disais était vrai, je lui confirme de nouveau que je disais la vérité, la laissant se rapprocher de moi. Je ne bougeais pas, la fixant, baissant légèrement la tête, elle était grande, mais pas aussi grande que moi. "Je n'ai jamais dit que je me fichais de ce que tu penses..." Non Simon, ne rajoute rien, tu as le dont de t'enfoncer. C'était bien là mon défaut, quand je me faisais mal comprendre et que je tentais le tout pour le tout pour arranger les choses, je m'enfonçais et ne faisait qu'aggraver mon cas, je ne préfère donc rien ajouter, l'observant retrouver sa grand-mère pour l'accompagner au taxis. Une fois la voiture partie, je me dirige vers la jeune femme, lui faisant une remarque pour détendre l'atmosphère.

Harmony semblait être très proche de sa grand-mère, cela me rappel moi à l'époque, ma grand-mère m'avait élevé avant qu'elle ne meure à mes dix-sept ans. Je n'avais plus de familles, ni oncle, ni tante, ni autre grands-parents, un orphelin pur et dur. Mais j'essayais de m'accrocher à la vie, j'avais des amis, certes peu, mais le peu me convient, c'est comme ma famille. Elle s'excuse alors de ce qu'il venait de se passer, je souris haussant les épaules. "Je t'en veux pas, puis tu es loin d'être une folle si tu veux êtres rassuré, tu es seulement proche d'elle, ça se comprend, une grand-mère c'est précieux." Je fis un sourire réconfortant, puis elle me fit comprendre que sa grand-mère avait quelques soucis, Harmony semblait dépasser par tout de cela, je décide alors de changer de sujet, je ne voulais pas qu'elle reste là à déprimer et de s'en vouloir. "Tu es libre là ?" Bon il y a mieux comme changement de sujet. Je me gratte ma nuque lui disant. "Enfin, j'ai fini ce que j'avais à faire, on peut aller boire un coup, histoire de se changer les idées et d'oublier ça ?" Tout cela amicalement parlant, soyons clairs, bon je ne voulais pas lui préciser à elle, après tout cela rendrait les choses encore plus ambiguë. Je m'approche de ma mobylette, mais étant une personne maladroite, je donne un coup dessus, la faisant tomber au sol. "Eh m*rde !" Je me penche pour la redresser, mais elle tomba à nouveau. "Je crois je ne suis pas fais pour avoir ce genre de véhicule." Je souris amusé, la redressant enfin pour prendre mon porte-feuille qui était rangé dans le siège de la mobylette. "On y va à pied, il y a un bar pas loin de là ?"

Bon il ne fallait pas non plus que je reste trop longtemps à l'extérieur, non pas que sa compagnie me déplaise, au contraire, mais j'avais un chien et mon chien commençait à bien vieillir et malheureusement pour moi, il arrivait de moins en moins à se retenir, il m'arrivait donc de souvent le prendre avec moi au boulot quand mon collègue venait me chercher, d'une il passait du temps avec moi et de deux, je pouvais le sortir sans m'amuser à tout nettoyer. La j'avais environ deux heures devant moi, puis elle n'avait tout de même pas encore accepter, mais j'étais le genre d'homme à vite se faire des films.

Cause with your hand in my hand and a pocket full of soul.

Elle n'aimait pas les sous-entendus, les non-dits qui empoisonnaient les relations. Pourtant, Harmony ne souhaitait pas mettre la situation à plat avec sa grand-mère. Elle craignait le pire. Que la vieille dame se braque et pense que sa petite fille veut la caser dans un asile. La belle brune ne possédait pas forcément de tact. Elle perdait souvent le fil de sa discussion, divagant dans des hypothèses farfelues. Comment annoncer à une personne que sa santé mentale se dégrade sans créer un mouvement de panique, de dénis. La jeune femme tenait bien trop à sa seule famille, elle ne voulait pas la blesser. Elle, elle se trouvait blessée par les propos de Simon. Il tentait de se rattraper mais elle ne daignait pas répondre. Non par manque d'arguments mais pour ne pas envenimer la chose. Harmony passait au-dessus de cela. Cette journée se vivait à travers les malentendus après tout, cela ne serait pas le premier.

Ses yeux ne quittaient pas le véhicule qui emmenait ce qu'elle avait de plus précieux. Elle ne s'inquiétait pas, tout rentrerait dans l'ordre. Bien sûr, la belle brune tiendrait le médecin au courant mais elle éviterait d'enfoncer sa grand-mère. Après tout, cela semblait courant chez les personnes âgées. Harmony se pensait à nouveau seule, Simon devait l'avoir abandonné après cette mise en doute mais pourtant, il la rejoignait vite en détendant l’atmosphère. Elle s'excusait. La gamine s'en voulait, il ne devait pas se trouver au milieu. Devant un inconnu, elle aurait sûrement emmené la vieille dame en jurant sur l'homme mais avec Simon, la belle brune ne pouvait pas croire les mots de sa grand-mère. Son interlocuteur la rassurait en faisant preuve d’empathie. Elle se contentait de lui sourire bêtement avant de continuer son discours. Harmony ne voulait pas forcément en parler, tout ceci relevait de sa vie privée. Simon la surprenait en l'invitant à boire un verre pour oublier cela. Elle ne réagissait pas, incapable de donner une réponse. La belle brune ne s'attendait pas à cette proposition de la part du jeune homme. Il s'approchait de son véhicule qui ne tardait pas à tomber au sol à plusieurs reprises. Amusée, la gamine gloussait devant ce spectacle. Simon proposait de rejoindre un bar à pied. Elle se contentait de hocher la tête dans un premier temps. Tout allait bien trop vite. Il y a encore dix minutes, Harmony succombait à l'angoisse. À présent, elle restait bouche bée devant l'homme. Lui adressant un sourire en emboîtant la marche, la jeune femme trouvait enfin la force de prendre la parole. « Effectivement, tu n'es pas fait pour ce mode de locomotion. Enfin, je te vois bien dans le bus en train d'écraser des personnes contre la vitre. Pour le bien de tous, je recommande la marche. » Elle gloussait tandis qu'ils s'éloignaient doucement de la salle des fêtes. La gamine semblait plus apaisée.

Harmony appréciait la compagnie de Simon. Bizarrement, il semblait totalement sincère avec elle. La jeune femme ne connaissait pas ce genre de comportement avec les hommes. Combien tentaient de l'embrasser avant même de connaître l’essentiel. Lui restait totalement neutre face à elle. La gamine se réjouissait de passer du temps avec lui. Après tout, il possédait un charme maladroit qu'elle adorait. Marchant à présent dans les grandes rues, la jeune femme s'engouffrait dans le premier bar. Elle ne sortait que rarement et l'idée d'aller dans un endroit avec de l'alcool la rendait nerveuse. Harmony ne souhaitait pas toucher à cette drogue douce. Elle ne connaissait pas ses limites. La belle brune offrait un sourire à Simon. « Ça te va ? J'aurai bien parcouru la ville mais j'ai couru jusqu'à la salle des fêtes avec mes talons. Si je fais encore un pas, je sens que mes jambes cesseront de m'obéir pour cause de mauvais traitements. » La belle brune gloussait avant de hausser les épaules. Elle ne faisait pas de caprices. Se plaindre ne faisait pas partie de ses habitudes d'ailleurs mais ses pieds souffraient le martyre. La jeune femme se mordait la lèvre inférieure en regardant Simon. Elle savait qu'il comprendrait.

Moi un bandit ? Le monde ne tourne pas rond.

La grand-mère de celle-ci venait de partir, je me dirige vers celle-ci demandant quelques explications, ce ne fut malheureusement pas très clair. En revanche je compris que sa grand-mère avait un soucis de santé qui préoccupé beaucoup la jeune femme, je décide de changer de sujet, voir un membre de sa famille en mauvaise santé ne rendait pas les choses faciles, surtout si on sait que cela peut-être dure à guérir ou ne peut-être guérie. Harmony n'avait pas besoin d'être plus déprimer, il ne fallait donc pas que j'en rajoute une couche, pour une fois j'avais bien réfléchi, j'étais en général du genre à enfoncer le couteau dans la plaie, mais cette fois je me tue. Je changeais alors de sujet, histoire de ne plus parler de malheur ou de sujet désagréable, mais mon changement de sujet fut assez brutale, cela ne concernait ni la météo, ni même nos centres d'intérêt, je l'invitais à boire un coup. Je me dirige vers ma mobylette, mais ma maladresse fit son apparition, je grimace amusé, cela semblait aussi l'amusé tout autant que moi, je l'écoute me parler du bus, que j'étais le genre de mec coller à la vitre coller contre d'autre personne. "Comment tu sais ? Tu me surveilles ?" Je souris amusé, oui cela m'étais déjà arrivé, j'étais certes grand, mais pas bien épais, je n'avais pas une masse musculaire que beaucoup de femmes rêve, j'étais simplement moi, grand et fin et surement invisible pour certaine personne.

On commencent alors à marcher en destination d'un bar ou d'un café du coin, qu'importe pour moi, je la suivais sans vraiment faire attention où nous allions. Arrivant à la grande rue, la jeune femme rentra dans le premier bar, je la suivis l'écoutant répondant à son sourire qui était plus que magnifique. Elle ne s'en rendait surement pas compte, mais son sourire était à tomber par terre, bref. "ça me va parfaitement, repose dont tes petits petons." Dis-je pour la taquiner, on s'installe alors à une table, face à face, par habitude je sortis mon téléphone afin de ne pas voir si j'avais des appels ou autre de mon entreprise. "Parfois je me demande comment je ferais sans ce bijou technologique." Je ris quelques peu amusé le rangeant alors dans ma poche, puis je décide de faire mon curieux en attendant le serveur. "En fait... On se voie pratiquement tous les samedis, du moins assez souvent depuis quelques temps, comme j'y vais tout le temps..." Je roule des yeux à cela, oui je n'aimais pas y aller, non pas que la compagnie des personnes me déranger, mais si j'y retournais c'est que je pensais à la drogue, c'était comme si je rechutais pour moi.

"Tu fais quoi dans ta vie ?" Nous n'avions pas beaucoup l'occasion de se parler elle et moi, du moins si, pour se taquiner et essayer que le temps passe un peu plus vite aux réunions, j'étais le genre de mec à dire beaucoup d'ânerie et c'était bien la première à rire à cela. Le serveur arrive avant même qu'elle réponde, je me tourne vers celui-ci souriant. "Un soda pour moi s'il vous plait." Oui j'évitais de prendre de l'alcool, simplement en compagnie d'ami, du genre Matthew, je prenais une bière, puis je n'étais pas majeur aux yeux de l'état donc l'alcool me serait refusé. Mais cela me convenait bien, j'avais déjà assez de soucis avec la drogue. "Et pour toi Harmony ?"

Cause with your hand in my hand and a pocket full of soul.

Ils étaient enfin seuls. Elle ne voulait plus parler de ce malentendu qui les amenait à se voir en dehors des réunions. La situation semblait étrange pour la jeune femme qui se refusait à côtoyer des anciens drogués. Elle pouvait partir avec sa grand-mère pour être sûre que la vieille dame soit en sécurité à la maison mais Harmony faisait le choix de rester. De passer un petit moment avec Simon. Elle ne savait pas pourquoi, elle ne voulait pas chercher de raisons. La belle brune suivait simplement son instinct en sachant que cette décision mènerait sûrement au chaos. Après une longue conversation, leurs addictions prendraient le dessus et ils se rendraient compte que ce qui les unis resterait à jamais cette foutue drogue. Alors que la gamine répondait avec humour à Simon, ce dernier ne manquait pas de confirmer ses dires. Elle gloussait. Il était sûrement l'homme le plus maladroit de la terre et cela l'amusait. Au final, l'homme se fichait bien du regard des autres et cela semblait être la solution au bonheur. Lui adressant un sourire, Hamony lui donnait une tape amicale sur l'épaule. « Bien sûr. Je passe mes semaines à te suivre pour une raison que même moi je ne connais pas. » Elle riait avant de se mordre la lèvre inférieure. « Ou alors, je te vois tellement bien dans cette situation. À toi de choisir ce qui te convient le mieux. » La gamine ne cessait de sourire. Malgré ses craintes, elle semblait contente d'être ici avec Simon. Elle ne regrettait pas son choix même si sa grand-mère l'inquiétait toujours.

Entrée dans le premier bar qui se présentait à elle, la belle brune se plaignait avec humour de ses pieds qui subissaient les vices de ses talons. Elle ne comprenait pas pourquoi les femmes s’obstinaient à mettre ses outils de tortures. Simon acquiesçait alors qu'ils prenaient place face à face. Harmony se montrait détendue mais ne savait pas vraiment à quoi tout cela rimait. Elle bouleversait ses habitudes. Il ne serait plus le garçon gaffeur mais charmant des réunions mais l'homme qui subissait les foudres de sa grand-mère puis celui qui l'invitait à boire un verre sans raison précise. Simon sortait son téléphone avant d'affirmer ne pas pouvoir s'en passer tandis que la jeune femme gloussait timidement. Elle n'accordait pas beaucoup d'importance à la technique. Tant que son téléphone pouvait appeler chez elle, la gamine était contente. Il continuait en parlant de ses réunions du samedi. Harmony baissait la tête avant de regarder par la fenêtre. L'homme devait rester un ex-drogué comme un autre. Elle soupirait avant de lui adresser un demi-sourire. « Oui. Avant que tu ne viennes, c'était... bien plus calme. Même si c'est nul pour toi, j'apprécie que tu te joignes à nous régulièrement. » La belle brune pianotait ses doigts fins sur la table tout en regardant Simon avec beaucoup de sincérité. Il faisait souvent preuve d'humour devant la situation et cela aidait beaucoup de personnes. Sans le vouloir, l'homme soignait les maux de beaucoup de personnes dont la gamine.

Simon continuait son interrogatoire improvisé pour apprendre à connaître la jeune femme mais le serveur venait interrompre cela. Elle adressait un sourire au professionnel avant de répondre. « Une limonade a la fraise s'il vous plait. » La seule boisson qui la rendait accro sans posséder de substance illicite. Alors que le serveur désertait la table, Harmony se raclait la gorge pour reprendre la discussion. « Ce n'est pas très glorieux mais je suis caissière dans un supermarché du coin. Le genre de chose qu'on fait quand on n'a pas le choix quoi. » Elle baissait les yeux avant de soupirer. « Et toi ? Qu'est-ce qu'un mec maladroit peut bien faire dans la vie. » Harmony gloussait. Elle ne voulait pas se laisser prendre au jeu mais cela devenait bien plus fort qu'elle. La gamine voulait apprendre à le connaître en s'imposant un certain recule pour ne pas lui faire du mal et ne pas souffrir en retour. Elle n'avait pas d'amis, cela finissait toujours mal. La jeune femme restait une personne d'apparence fermée mais une lueur de vie se reflétait pourtant dans son regard félin. Ce petit plus qui faisait que la jeune femme méritait d'être connue. D'être appréciée par quelqu'un d'autre que sa grand-mère. Elle ne voulait pas y croire mais Harmony méritait le bonheur comme chaque individu qui côtoyait cette planète.

Moi un bandit ? Le monde ne tourne pas rond.

Malheureusement pour moi, ma maladresse était bien présente à chaque instant de ma vie. Bon il faut l'avouer, ce n'était pas non plus invivable, j'étais habitué, ma maladresse n'était pas la cause de choses horribles, simplement quelques détails, des petites chutes maladroites, marcher sur une flaque d'eau avec des chaussettes au pied, bref rien d'alarmant et cela ne m'empêche pas de travailler. "Oh si tu me suis la prochaine fois viens me tenir compagnie." Bah oui, j'étais souvent seul dans le métro, le bus ou autre. J'hausse les épaules à la suite de ses paroles. "Malheureusement, beaucoup de monde sait que je suis maladroit et me vois dans tout genre de situation." Je ris quelques peu amusé à cela. Pour moi, ma maladresse n'était pas un défaut, cela amuse beaucoup de monde et me permettais aussi de me faire connaître, les gens vont plus facilement vers une personne maladroite qui se fait remarquer qu'une personne discrète, même si moi, j'ai tendance à aller vers les personnes discrètes.

La jeune femme choisit un bar, on rentre à l'intérieur pour ensuite s'installer, je me mis face à la jeune femme, commençant à parler de nos réunions, ce n'était pas ce que je préférais, mais cela me permet de tenir et de penser à autre chose au moins une mâtiné, même si on parlait que de cela. "C'est gentil, une fois là-bas, c'est sympa, mais je me dis plus j'y vais, plus ça me démoralise." Oui je me disais que j'étais incapable d'arrêter. "Bref, on y est pas, parlons d'autre chose." Je souris amusé, lançant une autre conversation, je voulais apprendre à la connaître, puis cela permettrais de sympathiser, elle semblait être une jeune femme exceptionnelle, très famille, du moins avec sa grand-mère, je n'en savais pas plus, ce n'était pas le genre de sujet que j'aimais parler. "Caissière, ah ouais, où ça ?" Bah comme ça je pourrais aller la voir si j'ai le temps. Elle me retourne la question, je ris amusé quand elle se remit à parler de ma maladresse. "Je suis maladroit, mais pas dans mon domaine. Je suis informaticien, j'ai ma boîte depuis... Janvier maintenant." Je redresse les sourcils, moi-même surpris que ça fais déjà tout cela. "Donc si un jour tu as un soucis avec ton ordinateur, hésite pas, ça me fera plaisir." Je souris à cela, regardant le serveur nous ramenez notre commande. "Merci."

Je sirotais ma boisson, tout en observant la jeune femme, bon d'accord, j'étais curieux, un peu trop même. Je pose mon verre lui demandant. "Je t'ai jamais vu sur Los-Angeles, tu y habites depuis longtemps ?" Elle habitait peut-être dans la ville voisine ou peut-être ne sortait-elle pas beaucoup, même si je n'étais pas un grand fêtard, je connaissais beaucoup Los-Angeles, d'une je promener souvent mon chien et j'allais souvent intervenir chez les personnes pour mon travail. Puis.. J'y suis née. "Tu veux grignoter quelques choses ?" Je ne voulais pas qu'elle est le ventre vide, puis ma grand-mère m'a toujours dit de toujours prendre une boisson et de quoi manger à une femme, du moins lui demander. Elle aurait voulu que je sois un parfait gentleman, j'essayais, mais un soucis, je n'étais pas spécialement doué avec les femmes.

Cause with your hand in my hand and a pocket full of soul.

Tout semblait réuni pour que la journée se finisse bien. La grand-mère rejoignait le domicile en toute sécurité tandis qu'Harmony se changeait les idées en compagnie de Simon. Il profitait de cet incident pour en savoir plus sur cette fille discrète qui prenait souvent les devants aux réunions pour se donner bonne conscience. Elle aimait aider les personnes mais lors de ses regroupements, la belle brune se soutenait elle-même en premier lieu. Petite chose fragile qui voulait trouver sa place dans ce monde. Après une touche d'humour sur la maladresse de Simon, il l'invitait à prendre les transports en commun avec lui à l'occasion en ajoutant que beaucoup de personnes l'imaginaient dans des situations pareilles. Harmony riait. Elle aimait l'autodérision de l'homme. La gamine mangeait ses paroles avec beaucoup de plaisir. « Promis, quand je te verrai collé à une vitre, je viendrais te tenir compagnie. » La jeune femme lui adressait un sourire joueur. Elle ne se lassait pas d'une conversation aussi banale. Simon possédait le don de vous entraîner dans des heures de blagues et phrases mal tournées. C'était sûrement ce qu'elle aimait le plus chez lui après son visage qui vous donnait directement confiance en lui.

Assis dans un bar plutôt sombre, Simon ramenait le sujet des réunions en premier lieu mais se ravisait bien vite. La gamine ne bronchait pas, éviter ce sujet lui rendait service. Cela représentait les démons du passé et elle ne comptait pas sortir les mouchoirs avec un homme qu'elle connaissait à peine. Il lui adressait un sourire qu'elle lui rendait avec beaucoup de sincérité. Même si Harmony ne l'avouait pas, elle se sentait bien et apaisée à présent. Il ne tardait pas à lui demander ce qu'elle faisait dans la vie, la belle brune répondait gênée avant que son interlocuteur lui demande le magasin en question. « La grande surface dans le centre commercial. » Elle se sentait bête et inutile. Certes, la gamine avait besoin de ce métier pour vivre mais ses ambitions la rongeaient. Harmony ne tardait pas à retourner la question à Simon en rappelant sa maladresse qui la faisait rire. Il possédait sa propre boîte d'informatique et semblait fier. L'admiration dans les yeux de la jeune femme ne se faisait pas attendre tandis que le serveur ramenait les commandes. « Merci. » Elle tapait le coin de son verre dans celui de son interlocuteur avant de lui faire un clin d’œil. « À ta réussite dans ce cas. » Elle gloussait avant de boire une gorgée. « Malheureusement, je touche rarement à mon ordinateur mais je sais comment faire si je veux te revoir hors des réunions maintenant. » La belle brune posait son verre avant de se mordre les lèvres. Elle parlait souvent vite, sans vraiment réfléchir. Harmony sortait son portable qui venait de sonner. Un message du chauffeur de taxi qui lui disait que sa grand-mère s'endormait à peine rentrée à la maison. Elle pianotait sur son clavier pour le remercier avant de ranger le gadget pour retourner à sa contemplation de Simon.

Tandis qu'elle reprenait une gorgée de sa limonade à la fraise, l'homme lui demandait depuis combien de temps appartenait-elle à la ville en rajoutant qu'il ne la croisait jamais dans le passé. La belle brune souriait en coin avant que son index ne fasse des ronds sur le bord de son verre. « Je suis là depuis quelques années. Quatre ou cinq, je ne compte pas. » Elle haussait les épaules. « Mais je ne suis pas quelqu'un qui traîne dehors. Je vais au travail, je fais les courses et sinon, je m'enferme chez moi. Les réunions sont le seul loisir que j'ai. C'est un choix. » La jeune femme ne cachait pas son esprit casanier. Elle aimait le calme et la sécurité de ses quartes mûrs. La drogue ravageait les cerveaux, ses effets restaient irréversibles. Elle aimait son quotidien, ses habitudes... L'homme lui proposait de manger quelque chose mais la jeune femme lui répondait d'un signe de tête négatif avant de rire. « Non merci mais ne te gêne pas si tu en as envie. » Simple formalité, Harmony savait que Simon n'était pas le genre de mec à mourir de faim parce que l'autre personne ne souhaitait pas manger. Elle posait ses coudes contre la table pour se rapprocher, ses mains collées à sa mâchoire, la belle brune présentait un sourire vicieux. « Tu es bien curieux. Depuis avant, tu me poses des questions. À mon tour. » La gamine prenait un air fier. « Pourquoi m'avoir invité alors que j'ai été très désagréable avec toi ? » Cette question ne quittait pas son esprit depuis le début de la conversation. Harmony plantait ses yeux dans celui de Simon. Elle semblait amusée par la situation.

Moi un bandit ? Le monde ne tourne pas rond.

La belle jeune femme promis à Simon de venir lui tenir compagnie si elle venait à le voir contre une vitre. Amusé de sa réponse, je soupire de soulagement. "Tu es un amour." Je ris amusé, cela me déranger pas de faire le trajet en sa compagnie, bien au contraire, c'était plus agréable d'être au côté d'une jolie femme que d'être écrasé à la vitre. Une fois installé au bar, je commence à la questionner, je voulais en apprendre davantage sur elle, ce n'était pas le genre de femme à se dévoiler si facilement, pourtant je voulais savoir, pourquoi ne l'avais-je pas croiser en dehors de nos réunions ? Quel était son passe-temps, qu'es qu'elle aimerait faire plus tard ou bien encore quel est sa couleur préférée. Bref plein de détail qu'elle ne laissait pas paraître, il suffisait de la questionnait et j'étais de nature très curieux.

Rapidement elle répondit à ma première question, je savais ce qu'elle faisait dans la vie, mais vu son expression dans son visage, cela semblait la gêner de m'en parler. "Cool, je viendrais te voir quand j'y serais." Je souris à la demoiselle, ajoutant ensuite. "Puis j'y vais assez souvent, il y a souvent des problèmes d'ordinateur dans les bureaux, petite anecdote, ils ne font pas tous bien leurs travailles, crois moi, ils font bien autre chose." Oui comme visiter des sites pas conseiller au travail, bref des choses que je pouvais savoir en étant informaticien. Elle me retourne alors la question, je lui répondu sans gêne, j'étais fière de faire ce que je faisais, bien la seule chose que j'avais réussi dans ma vie, elle prit son verre comme pour porter un toast à mon métier. "Merci, c'est gentil. A MOI !" Dis-je plus fort amusé buvant une gorgée de mon soda. Je lui dis alors qu'elle pouvait faire appel à moi si elle avait un soucis d'ordinateur, sa réponse ne me déplu pas, bien au contraire. "Donc tu serais prête à simulé un problème d'ordinateur pour me voir ? Intéressant." Oui j'aimais taquiner, je lui fis un clin d'oeil, comme pour lui faire comprendre qu'elle n'avait pas à se sentir gêner, bon d'accord, le clin d'oeil elle ne va surement pas le prendre comme ça, elle va surement se dire que je me la raconte, roh mais pourquoi j'ai fait un clin d'oeil.

Je change alors de sujet, du moins, de question, lui demandant si elle était du coin, apparemment oui, depuis quatre ou cinq, mais bordel pourquoi je l'ai jamais croisé. J'eu très rapidement la réponse, elle ne sortait que très rarement, simplement pour les besoins. "Même pour te balader, prendre l'air ?" Oui je ne sortais pas non plus très souvent, mais en revanche, je me promenais tous les jours, un avantage d'avoir un chien. Je propose ensuite de prendre à manger, mais elle refuse me disant pour ma part de ne pas me priver. "Oh, ne t'inquiète pas pour moi." Je souris amusé, je voulu lui demander autre chose, mais elle prit les devant se rapprochant de moi en posant les coudes sur la table, je souris aux coins des lèvres l'écoutant. Je pris exactement la même position qu'elle, bon d'accord nous étions assez proche à cet instant. "Savez-vous que vous êtes craquante quand vous prenez cet air madame ?" Quoi moi la déstabiliser ? Pas mon genre. Enfin... Je me redresse me mettant au fond de mon siège haussant les épaules. "Il y a plus désagréable que ça, je te comprend tu sais, j'aurais réagi de la même manière si cela aurait été ma grand-mère." Je me mordille la lèvre avalant ma salive, regardant le serveur passer l'arrêtant lui réclamer quelques choses à grignoter, quelques choses où, éventuellement, elle pourrait piocher dedans. "Puis on se voient tous les samedi, il est temps qu'on se parle ? Bon je l'avoue que je pourrais parler à d'autre monde, mais il y a des personnes bizarres quand même là-bas, du genre madame Nicols ?" Oui cette dame là était très étrange, elle ne parlait pas et pouvait se mettre à rire aux éclats sans vraiment savoir la raison, bref ce genre de chose m'effrayer. "Oh mon dieu je parle de la réunion avec que je n'ai pas le droit." Je grimace amusé.

Cause with your hand in my hand and a pocket full of soul.

Le sourire aux lèvres, elle baissait simplement la tête pour que Simon ne puisse apercevoir ses joues rosées après ses derniers mots. Ils se posaient dans le premier bar du coin. La belle brune se demandait encore ce qu'elle faisait ici. Avec lui. Non pas que sa présence soit désagréable mais les longs discours ne faisaient pas partie de ses habitudes. Se dévoiler, montrer tout ce qui fait de nous une personne appréciable. Harmony ne se sentait pas forcément prête à s'ouvrir davantage à l'homme. A vrai dire, elle cherchait perpétuellement des excuses pour ne pas entrer dans la vie des autres. La belle brune se considérait souvent comme un poison, un déclencheur de catastrophes. S'attacher voulait dire souffrir en cas d’échec. Faire du mal aux autres. Voilà ce que redoutait la jeune femme qui tentait de mettre des barrières entre elle et le monde. Harmony ne voulait pas voir Simon en piteux état. La gamine prenait sur elle, répondant aux questions avec sincérité. Au fil du temps, elle se laisserait sûrement prendre à son propre jeu.

Le sujet des métiers venait embarrasser un peu plus la jeune femme. Elle n'aimait pas vraiment ce qu'elle faisait mais Harmony savait que la vie résidait dans les compromis. Sa grand-mère passait avant tout, même son avenir. La belle brune trouverait bien le moyen de rebondir en temps voulu. Il fallait qu'elle gagne sa vie pour ne pas finir à la rue. Simon ajoutait qu'il passerait la saluer quand il y serait pour le boulot mais Harmony restait totalement neutre. L'homme continuait en parlant des activités informatiques. Elle lui adressait un sourire en coin. C'est tout ce que la gamine avait en stock à vrai dire. « Je n'en doute pas. Ils restent assis à commander le monde devant un ordinateur sans connaître le côté humain. » Elle soupirait avant de se reprendre. « Désolée, disons que le sujet du travail reste délicat. » Harmony se pinçait les lèvres avant de lui retourner la question. Elle levait son verre en son honneur. Après tout, Simon gagnait bien sa vie et construisait son avenir sûr de bonnes bases. Secrètement, elle l'enviait. Claquant son verre contre celui de son partenaire, la belle brune ne pouvait s’empêcher de rire quand il haussait la voix pour se féliciter. Elle insinuait le fait de simuler un problème d'ordinateur pour revoir Simon sans gêne. Du moins, pas quand ces mots s'extirpaient de sa bouche. Harmony rougissait tandis que l'homme répondait avant de lui adresser un clin d’œil qui provoquait vite un rire doux chez la gamine. Souriante, elle buvait une gorgée de sa limonade. « Je suppose que je ne serais pas la seule à faire ça. M'enfin, il faudrait déjà que je comprenne comment on allume un ordinateur. » Hamony gloussait. Elle savait très bien faire cela mais la jeune femme cherchait simplement à trouver des excuses pour le revoir. Une panne, de l'aide, elle se fichait du motif à vrai dire. La belle brune se pinçait les lèvres avant de rouler des yeux en faisant l'ignorante.

Les questions fusaient sans que la jeune femme ait son mot à dire. Elle se contentait de répondre pour se dévoiler avec beaucoup de pudeur. Simon s'étonnait de savoir que la gamine résidait dans la ville depuis si longtemps. Le fait qu'elle s'enferme le rendait perplexe. « Non. Je n'aime pas laisser ma grand-mère seule et sortir avec elle demande bien trop d’énergie comme tu as pu le voir. Et puis, je ne connais personne dans la ville. Les balades seules, ce n'est pas forcément ce que j'aime. » Harmony baissait les yeux. On pourrait vite chercher ce qui clochait chez elle, pourquoi la jeune femme se retrouvait aussi seule. Elle qui passait pour une gamine joyeuse et ouverte. La belle brune ne faisait qu'éviter les relations pour protéger ses amis qu'elle ne connaîtrait jamais. Avec courtoisie, Simon lui proposait de grignoter avant qu'elle ne refuse avec politesse. Dans un élan naturel, Harmony s'approchait de Simon en posant ses coudes sur la table pour que sa tête repose sur ses mains fines et parfaitement dessinées. Elle réclamait le droit aux questions avec un sourire taquin tandis que l'homme rentrait dans son jeu et s'avançait à son tour en complimentant la gamine. Elle se mordait les lèvres. Harmony semblait perturbée par cette remarque, son visage restait de marbre tandis que Simon répondait à sa question avec beaucoup d’empathie. Il commandait quelque chose à manger avant de continuer son monologue. L'homme finissait en parlant d'une femme qui côtoyait les réunions, ce qui faisait rire la jeune femme. Elle restait dans la même position, plaçant ses cheveux bruns méchés de blonds sur le côté droit. « Généralement, je ne prends pas contact avec les personnes des réunions. On a tous un problème ancré en nous et avoir une relation amicale en dehors des réunions se résumait à tenter le diable. » Harmony absorbait une gorgée de limonade à la fraise avant de sourire à Simon. « Mais pour le moment, c'est plutôt cool. » Elle gloussait timidement. La gamine s'ouvrait peu à peu sans s'en rendre compte. Elle ne pouvait plus sortir de cette situation. Il fallait qu'Harmony vive cette amitié en ignorant ses propres barrières. Pour elle et pour Simon.

Moi un bandit ? Le monde ne tourne pas rond.

Bon il faut l'avouer ce n'était pas forcément mon genre de draguer des femmes, mais avec Harmony je me sentais à l'aise, j'étais moi et je voulais simplement passer du temps avec elle et apprendre à la connaître. Le mystère m'attire, bien là mon soucis, en revanche, je ne suis pas sûr que de tenir compagnie à la jeune femme m'apporte des soucis, enfin si, auprès de sa grand-mère. Sa grand-mère avait des problèmes de santé, je ne pourrais pas vous dire lesquels, mais cela devait être assez important. Plus le temps passe plus c'est difficile de rester en bonne santé. Harmony tenait beaucoup à sa grand-mère on n'avait pas besoin de lui demander pour le comprendre, cela c'était vu suite aux événements récents, je l'enviais, elle avait une famille, surement aussi des parents, des oncles, bref, ce que beaucoup de monde avait, mais pourquoi une aussi belle jeune femme et discrète c'était-elle plongé dans la drogue ?

Ce n'était pas le sujet pour le moment, puis c'était bien la dernière chose à aborder avec la jeune femme, du moins si je voulais la faire fuir, c'était le sujet idéale. Nous parlions de nos emploies respectif, celle-ci travaillait dans un grand centre commercial, tendis que moi j'étais informaticien, rien de bien passionnant pour certaine personne, mais c'était tout autre pour moi. Je venais souvent au centre commercial, j'avais besoin de certains matérielles et les prix étaient moins cher que dans certaine boutique spécialisée, je venais également réparer certain ordinateur à l'étage. "Comme beaucoup de monde, ils croient tout savoir, malheureusement." Parler de boulot ne semblait pas l'enchanter, elle n'avait pas l'air fière de ce qu'elle faisait. "Ton boulot n'a pas l'air de te plaire ? Tu souhaites faire autre chose ?" Autant jouer le curieux, elle rêvait peut-être d'autre chose, il ne fallait pas qu'elle se freine, je m'étais freiner pendant un temps, mais j'avais finis par y céder, je ne regrettais pas mon choix. On porte ensuite un petit toast, je fis le pitre en disant un mot fortement ce qui semblait amusé la jeune femme. Puis je la taquine quand elle me dit qu'elle savait comment me voir si jamais elle le souhaitait, je redresse un sourcil amusé à la suite de ses paroles. "Tu seras bien la seule tu sais, il y a pas beaucoup de femmes qui viennent à mon boulot, hormis des amis et ma meilleure amie." J'hausse les épaules. "Et des clients, mais des hommes." Je ris ensuite quand elle me dit qu'elle devait déjà savoir comment allumer son ordinateur. "Je peux te faire un cours si tu veux, ce n'est pas bien compliqué." Je ris amusé, je savais que c'était faux, tout le monde sait allumer son ordinateur, après, savoir comment l'utiliser c'était autre chose.

Curieusement, je demande si elle habitait dans le coin, apparemment oui, mais elle ne sortait pas, trop occupé avec sa grand-mère et elle n'aimait pas sortir seule, j'ouvris les bras amusés. "Je suis là maintenant !" Je referme mes bras buvant une gorgée, l'observant prendre sa position, qui était d'ailleurs à croquer, je fis de même la complimentant. Je l'écoute ensuite me dire qu'elle ne prenait pas contact avec les personnes des réunions pour ne pas tenter le diable. "C'est vrai qu'avec notre limonade et notre soda le diable est bien présent." Je souris amusé, faisant un hochement de la tête en guise de remerciement à ses paroles. "Tu l'es aussi, discrète, mais j'aime bien." Oui il vaut mieux que je reste avec une personne calme et discrète, cela me pose. "Dit-moi... Pourquoi une aussi jolie fille, discrète est tombé dans la drogue ?" Mince mais pourquoi je suis aussi curieux moi ?

Cause with your hand in my hand and a pocket full of soul.

Harmony Ribeiro. Une femme coincée dans l'adolescence. Une enfant qui devait se montrer plus adulte pour survivre. La douce fleur devait éclore, s'ouvrir au monde si elle ne voulait pas replonger dans ses démons. Elle laissait souvent le mystère planer sur sa personne, une façon de se protéger des intrusions. La gamine ne voulait pas qu'on s'attache à ce qui restait de son esprit tourmenté. Elle ne voulait pas aimer ni même apprécier car cela finissait toujours par détruire quelqu'un. Simon la questionnait sur son métier. Parler de sa vie médiocre ne faisait qu'enfoncer un peu plus la jeune femme dans une dépression perpétuelle. Personne ne pouvait deviner que ses sourires cachaient son mal-être. L'homme lui demandait si elle souhaitait faire autre chose. Harmony secouait la tête avant de soupirer. « J'aimerais faire des études de commerce mais sans argent, je ne peux pas subvenir aux besoins de ma grand-mère. » Elle baissait la tête, incapable de se réjouir du moindre avenir. La belle brune plaisantait ensuite en simulant le fait qu'elle ne savait pas allumer un ordinateur après lui avoir dit que plusieurs femmes devaient sûrement faire la même chose pour passer du temps avec Simon. À son grand étonnement, son interlocuteur lui proposait des cours candirent qu'elle se retenait de glousser. Elle se contentait de boire une gorgée de son verre avant de se pincer les lèvres. Harmony ne pouvait pas faire marche arrière. Simon entrait sans demander dans sa vie. Elle s'en rendait compte mais décidait de jouer.

Elle parlait de sa solitude. En effet, la gamine sortait rarement. L'idée de se promener seule ne l'enchantait pas. Simon se proposait avec humour tandis qu'elle lui offrait un sourire sincère. Elle était contente que cet homme se montre présent sans arrière-pensée. « C'est bon à savoir. » Harmony finissait son verre tandis que Simon faisait de l'humour en détaillant leurs boissons pour relativiser les choses. Elle riait sans se retenir. Simon n'avait pas tort. Harmony voulait répondre mais son interlocuteur venait à être curieux. Trop curieux. Elle se fermait alors que la question restait en suspens. La raison de son addiction, revenir sur le chaos de sa vie. La gamine regardait Simon avant de prendre son téléphone pour simuler entonnement. « Mince, je dois rentrer. Je suis désolée. On se voit aux réunions. » Elle prenait la fuite. Harmony pouvait rajouter la lâcheté à ses défauts. La jeune femme quittait le café aussi tôt pour rejoindre son appartement. Tout cela allait trop vite. Après sa fuite, Simon ne voudrait sûrement plus entendre parler d'elle. Harmony se renfermait un peu plus sur elle-même. Sa tentative de sociabilisation semblait encore une fois un échec. Elle changerait sûrement ses jours de réunion pour ne plus croiser Simon. Par honte. Pour ne pas voir ce qu'elle loupait. La jeune femme souffrait. S'ouvrir à quelqu'un restait sa hantise.