Je meurs chaque nuit pour ressusciter chaque matin ...

Dimanche 10 mai, une nouvelle date que Ruby n’était pas prête d’oublier. Malheureusement, cette date serait gravée dans son esprit en tant que mauvais souvenir. En plus d’avoir définitivement mis à terme à son histoire et à son aventure avec Faith. Enfin, c’était Faith y était aussi pour beaucoup, elle avait beaucoup remis en cause les sentiments de Ruby. Donc toutes les deux avaient décidé d’en finir là en ce faisant de bons adieux. Mais aussi en tentant de préserver une certaine amitié. La demoiselle Turner et son – à présent- amie la Miss Mills ont été victime d’une agression à la fermeture du bar. En plus d’avoir volé la totalité des gains de la soirée, les agresseurs qui étaient aux nombres de trois, en ont profité de l’occasion pour insulter et passer à tabac les deux jeunes femmes.

Résultat de la soirée, une nuit blanche aux urgences. Ruby s’en est sorti avec plusieurs côtés et un poignet cassés en dehors des multiples hématomes qu’elle avait sur tout le corps et le visage. Il n’était pas allé de main porte et n’avait épargné aucun endroit. Faith était dans le même état à l’exception du poignet qui pour elle était toujours intacte. Elles avaient pour ordre de beaucoup se reposer et de ne pas trop bouger le temps que leur côte se rétablisse. On avait également conseillé à Ruby d’utiliser son fauteuil roulant quelque temps. Avec ses blessures, les béquilles n’étaient pas vraiment conseillées. La jeune brune aussi têtue qu’elle l’est,voulait aller à l’encontre des indications de médecins en refusant d’utiliser son fauteuil roulant. Mais de retour chez elle, elle s’était rendue à l’évidence, elle ne pouvait pas se déplacer en béquilles sans souffrir énormément et encore moins sans tomber à plusieurs reprises. La demoiselle Turner avait donc sorti à contre cœur son fauteuil roulant du placard. Cependant tant que Ruby serait dans cet état, elle ne voulait voir personne et encore moins sortir. C’était comme si elle avait machine arrière et c’était la pire chose qui pouvait lui arrivé. Avec un peu de chance, ses côtes seraient moins douloureuses tout comme son poignet et elle pourrait remarcher.

Ruby était allongée sur son canapé à regarder une émission qu’elle trouvait vraiment débile lorsque quelqu’un frappait à la porte. La jeune brune avait décidé de faire comme si elle était absente. Mais cette personne était insistante comme si elle savait que la brunette était bel et bien là. La brunette allait dans son fauteuil roulant et allait jusqu'à la porte. Avant d’ouvrir la porte, elle vérifiait dans la lentille optique de la porte de qui, il s’agissait. Évidemment, c’était Matthew qui avait décidé d’ignorer le fait que Ruby, voulait voir personne. Elle aurait bien aimé cacher son fauteuil roulant quelques parts et prendre ses béquilles. Mais elle savait bien que Matthew allait rentrer et qu’il remarquerait immédiatement les grandes difficultés que Ruby rencontré. Elle lui ouvre la porte en lui disant. « Qu’est-ce que tu fais là ? »

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Ruby n’avait pas hésité à dire qu’elle ne voulait vraiment voir personne pendant quelque temps. Elle en était même venue à mentir en disant que la solitude, ne la déranger pas. La brunette n’avait jamais se retrouver, tout seul, et elle était persuadée que ce n’était pas près de changer. Puis ce qui lui arriver, ne favorisait pas la situation, elle était plus sujette à la paranoïa plus qu’à autre chose. Mais elle présumait qu’avec le temps, ça s’arrangerait. La demoiselle Turner ne faisait rien de bien passionnant de ses journées. Il faut dire avec des côtés et un poignet cassé, on n’avait pas beaucoup d’options pour s’occuper. Donc Ruby passait sa journée devant la télévision ou sur son ordinateur à surfer sur internet. Mais pour une jeune femme qui ne peut pas rester en place, c’était vite très ennuyant. Ce n’est pas pour autant que la brunette déciderait de sortir. Elle ne voulait pas qu’on la voie de nouveau dans un fauteuil roulant. C’était bien la seule résolution qu’elle n’avait pas encore rompue aux yeux des autres et elle voulait que ça reste comme ça. C’était une fois sans compter sur Matthew. Décidément, ce mec avait vraiment la côte pour foutre en l’air tous les plans que se faisait de Ruby en particulier quand il s’agissait de dissimuler la vérité.

C’était un peu à contre cœur, que Ruby lui ouvrait la porte. Ça ne se ferait pas de la laisser dehors quand même. Mais elle ne le saluait et lui posait immédiatement la question qui l’intéressait. « Si je disais que j’étais contente de te voir, je te mentirais. Je pense que tu n’aimes pas ça les mensonges. » Lorsqu’il exprimait qu’il avait compris pourquoi Ruby ne voulait pas sortir ou voir quelqu’un, elle levait les yeux au ciel exaspéraient. « Tu sais que je veux voir personne, alors pourquoi tu es là ? J’aurais dû te laisser à la porte. » Matthew lui tendait un sac que Ruby attrapait et qu’elle posait sur ses genoux avant de regarder à l’intérieur. « Tu te sépares de ta console ? Je n’en ai pas besoin. » C’était quand même gentil de sa part de lui apporter de quoi s’occuper. Bon maintenant qu’il était chez elle, elle n’allait pas le jeter dehors donc autant qu’elle se comporte comme une bonne hôtesse. « Ne fais pas attention au désordre. Tu veux boire quelques choses ? » Ces derniers temps, Ruby ne s’était pas vraiment occupé du ménage, elle n'en avait pas envie et elle s’attendait à recevoir personne. Donc elle s’était dit que ça pouvait attendre que la motivation revienne un peu.

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Ruby n’avait vraiment envie de voir personne. Elle ne voulait pas qu’on la voie quand elle était au plus bas ou de nouveau dans son fauteuil roulant. La brunette ne voulait pas se montrer vulnérable et encore moins se lamenter sur son sort. La demoiselle Turner détestait les conditions dans lesquelles, elle vivait actuellement. Elle était réduite à se déplacer de nouveau avec son fauteuil roulant, le temps que son poignet et ses côtes cassées se rétablissent. Mais aussi, elle se sentait vraiment mal d’avoir été maltraitée et insulter de la sorte. D’une certaine façon au fond d’elle et pour des raisons qu’elle n’identifiait pas encore la jeune femme se disait qu’elle méritait peut-être tout ce qu’il lui arrivait. On récolte ce que l’on sème. Peut-être que c’était qu’un juste retour des choses, pour les sales coups qu’elle a pu faire. Ou les mauvais comportements qu’elle avait eus. Mais elle était aussi animée par la peur. Et si elle sortait qu’elle se retrouve de nouveau nez à nez avec ses types qui l’avait tabassée. Pour une femme qui ne voulait jamais se laisser, faire et ne pas se laisser faire face à la terreur, elle avait bien changé. Il avait des expériences qui rendaient plus fort et d’autre qui était tout le contraire. « Tu n'avais pas d’autre option que moi. Je ne suis pas d’humeur à ce qu’on m’emmerde, je t’envoie tout de suite boulet. » Matthew lui avait apporté sa console de jeux pour que Ruby s’occupe. « Je me doute bien que tu ne me la donnes pas. Mais tu t’en sépares bien quelques jours. »

La jeune femme finie par proposer quelques choses à boire à son invité, même s’il s’était invité toute seul. « Oui, je dois avoir ça. » Ruby allait dans la cuisine pour aller chercher une bière pour Matthew. Elle dut quand même se levait pour prendre une bouteille et retournait vers le salon toujours avec son fauteuil roulant. « Tiens. » Dit-elle à Matthew en lui tendant la bière. Matthew se demandait quand Ruby allait leur dire qu’elle s’était fait tabasser. Il l’avait su par l’intermédiaire de Faith qui l’avait signalé sur Facebook. « Honnêtement ? Jamais, vous n’étiez pas obligé de savoir. » Ce n’était pas quelques choses que Ruby voulait que tout le monde saches. Au contraire, elle aurait préféré que personne ne sache. Que personne ne s’inquiète pour elle. De toute façon maintenant ça s’était passé et il fallait seulement qu’elle guérisse maintenant.

Matthew demandait à Ruby de faire attention avec sa console et ses jeux dont certain ne lui appartenait pas. « Pourquoi tu penses que je n'y ferais pas attention ? Où que je aille te la casser ? Gardes là si tu as peur ? Sinon tais-toi et installes-là moi. » La jeune femme ne voulait pas se prendre la tête avec les fils pour la brancher. Matthew sortait de gâteau du sac, que Ruby n’avait pas vu. « Merci, en plus y a mon gâteau préféré, c’est gentil. Tu n'étais pas obligé de me ramener tout ça.» La jeune femme posait la boite sur la table basse en ouvrant.

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Quand Ruby n’était pas bonne humeur ou qu’elle n’avait de quelques choses comme voir quelqu’un, son sale caractère ressortait directement. La jeune femme savait très bien qu’elle avait un mauvais caractère, mais en général, elle savait le mesurer et être une personne plutôt aimable et appréciable, enfin ça s’est quand elle le voulait. Mais aujourd’hui, Ruby n’était vraiment pas disposée à faire le moindre effort. Matthew allait devoir se contenter de cela. Apparemment, ça ne changeait pas d’habitudes, la demoiselle Turner n’en était pas si sûre. « Tu en es sûre ? D’habitude, tu penses vraiment que je ne suis pas d’humeur à te voir ? » Quand elle passait du temps avec lui, en général, Ruby laissait son mauvais caractère de côté sauf peut-être son côté qui adorait le contre dire et son côté violent. Mais ce n’était rien à côté du pire dont elle était capable. Enfin, il l’avait bien vu à un moment. Matthew était vraiment généreux de lui prêter sa console de jeux quelques jours. « C’est gentil. Puis ça te fera une excuse supplémentaire pour venir squatter chez moi surtout. »

Ruby avait quand même eu la gentillesse de lui apporter une bière alors qu’il lui demandait quand elle allait lui dire qu’elle s’était fait agresser. Si Faith ne l’avait pas affiché sur Facebook, la jeune femme n’en aurait surement pas parlé. Ce n’était pas quelques choses dont on aimait parler. C’était fait, elle avait porté plainte et puis voilà fin de l’histoire. La police ferait son travail et Ruby continuerait à avancer comme elle l’avait toujours fait. « Non, tu n'aurais rien remarqué. Tu ne m'aurais pas vue pendant deux semaines, ça ne t'aurait pas tué. Tu ne te serais même pas posé de questions si je t’avais qui que j’avais été très occupé. Ce n’est pas comme si ce n’était jamais arrivé. » Même lorsque parfois, Ruby n’avait rien à faire, elle ne voyait pas souvent Matthew. Rien ne les obliger à se voir souvent ou moins souvent. Matthew n’appréciait pas vraiment que Ruby lui donne un ordre. « Tu vas commencer à me faire la morale. J’ai bien dit que je voulais voir personne et que je n’étais pas d’humeur. J’étais déjà bien assez sympa en t’ouvrant la porte et t’offrant une bière. Ne m’en demande pas trop non plus. » Voilà la preuve qu’elle pouvait être encore plus désagréable que d’habitude et elle ne le faisait pas volontairement. Matthew lui avait indiqué qu’il avait apporté des gâteaux et c’était ceux que Ruby aimait. « Ah, tu as fait exprès de prendre ceux que j’aimais. C’est gentil et c’est impressionnant que tu t’en souviennes. Tu as fait de sacrer efforts pour que je sois moins de mauvaise humeur. Mes gâteaux préférés, ta console de jeux… » Matthew branchait cette dernière. « Merci, tu me conseilles quoi comme jeu ? Ça fait des lustres que je n’y ai pas joués. » Quand elle était enfant, et même ado, Ruby y jouait régulièrement avec son frère. Elle était même plutôt douée et dans certains jeux, elle arrivait même à battre son frère et quelques-uns de ses amis. Mais depuis qu’il n’était plus là, c’était seulement occasionnellement que la jeune femme est jouée et elle était sure d’avoir totalement perdu la main.

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Ruby ne pouvait pas s’empêcher les yeux au ciel quand Matthew lui dit qu’elle ne pouvait pas se passer de lui. « Je crois que je t’ai prouvé plus d’une fois que je peux très bien me passer de toi Matthew. Mais je connais quand même que j’aime bien quand t’es là. Ça ne veut pas pour autant dire que tu m’es indispensable. » Son ami lui avait apporté sa console de jeux pour que Ruby ait de quoi s’occuper pendant sa convalescence. C’était gentil de la part de Matthew d’avoir pensé à ça. Mais la brunette en profitait bien évidemment pour le taquiner en disant que ce serait une excuse pour venir la voir. « On verra bien ça. » Ruby pensait que Faith n’aurait jamais dû parler de l’agression sur Facebook. La demoiselle Turner aurait préféré que ça passe inaperçu. Elle en avait assez d’inquiéter en permanence ses proches et deux depuis son accident. Évidemment, ses amis n’étaient pas du même avis que la jeune femme. « Je suis tout à fait capable d’avoir un emploi du temps de ministre. Je peux trouver autre chose à faire que de travailler au bar. » C’est vrai Ruby n’était pas en colère contre Matthew, mais bel et bien contre la situation dans laquelle, elle était. Mais elle n’avait jamais demandé à son ami de passer, bien au contraire. « Il me semble que je t’ai demandé de pas venir. Donc c’est aussi un peu à cause du fait que tu n’as pas respecté ce que je voulais que je suis énervée. Même si j’aurais probablement, fait surement pareil dans le cas inverse. » Matthew venait de brancher la console. « Je sais que mes amis sont là quand j’en ai besoin. Vous l’avez assez prouvé. » Ruby déposait la boite de gâteau sur la table. « Tu ne m’en veux pas si je ne vais pas chercher d’assiette. » La jeune femme n’avait rien changé de place. Les assiettes étaient toujours en hauteur et en plus de cela, elle avait la flemme d’y aller. Il avait des moments où Ruby pouvait vraiment être fainéante. « C’est gentil de vouloir me changer les idées. » Mais malheureusement, il allait falloir plus que des gâteaux et des jeux vidéo pour qu’elle se vide l’esprit. Pourtant, elle se gardait bien, de le dire et elle s’intéressait aux jeux que lui avait apportés Matthew. « En fait, je crois que je préfère tes jeux que les autres. Je crois que c’est le genre de jeu auquel je jouais avant. » Une fois que Ruby avait commencé le mannequinat, elle n’avait plus vraiment le temps de faire d’autre chose. Son temps était bien occupé. Mais quand elle disait avant ça désigner aussi les quelques mois où elle avait vécu cacher..

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C’est vrai que si Matthew n’était pas là, personne ne prendrait la peine ou le risque de venir embêter Ruby. La vie serait peut-être même ennuyante, mais elle s’obstinait à lui dire qu’il n’était pas indispensable pour elle. « Ça me ferait des vacances aussi. » Lui dit-elle en souriant. De la tranquillité ne faisait pas de mal, bien que la jeune femme ne connaisse vraiment pas ce mot. Quand elle pensait avoir un moment de répit, il avait toujours quelques choses pour briser cette tranquillité. Un vrai cercle vicieux sans fin dans lequel la jeune femme était tombé.

À la remarque de Matthew, Ruby avait l’impression d’avoir une vie vraiment inintéressante depuis son accident. Le moins que l’on puisse dire, c’est que son mode de vie et pleins d’autres choses avaient changé. Mais elle ne restait quand même pas le plus clair de son temps chez elle à ne rien faire ? C’est vrai qu’elle y passait plus de temps que d’habitude, mais dans des durées raisonnables comme tout le monde. Sauf ces derniers temps où elle cachait le fait qu’elle avait encore besoin de son fauteuil roulant et les hématomes qu’elle avait un peu partout sur le visage et le corps. « Mon chien me tient bien compagnie et j’ai un chat aussi enfin lui, il passe plus son temps dehors. Pourquoi, tu veux autant me faire parler ? Alors que tu sais très bien que je ne le ferais pas. Tu devrais le savoir, tu es pareil. » S’il attendait qu’elle se plaigne ou qu’elle dise ce qu’elle ressent après d’être faite agresser ou du fait d’avoir besoin à nouveau de son fauteuil. Il pourrait attendre encore et de toute façon Ruby ignorait même si elle saurait l’exprimer. Ruby lui confiait qu’elle préférait plutôt ses jeux en comparaison avec les autres. « Pour une fois ? D’habitude, j’ai mauvais goût ? »

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Ruby rit quand Matthew lui dit que ces vacances sans lui ne devaient pas être trop longues. « Aïe ne me fait pas rire, ça fait mal. C’est toi qui ne peux pas rester trop longtemps sans me voir ou sans m’embêter. » Dit-elle en posant une main sur ses côtes. Elle ne s’habituerait jamais à la douleur engendrée par des os brisés, même si on pouvait croire que c’était devenu une vraie manie chez elle de se casser quelques choses. « Dis-moi, les antidouleurs, tu les considères comme de la drogue ou non ? Normalement non, mais je préfère demander au cas où. Je précise aussi que je n’en abuserais pas. » Après le pacte qu’ils avaient passé tous les deux, Ruby ne voulait vraiment pas être la cause de sa rechute. Ou qu’elle soit un prétexte pour qu’il replonge dans toutes ses conneries. Déjà qu’il s’attirait des merdes en étant totalement clean alors la brunette ne préférait même pas imaginer ce que ça serait s’il avait été drogué lorsqu’il était au Brésil.

Matthew avait l’air très intéressé par la vie de Ruby. « Tu sais que si je ne te connaissais pas. Je croirais que tu me prends pour une bête de foire. Si tu veux, on échange de vie. Je te donne mes soucis et tu me donnes les tiens. Quoi que les ruptures, j’ai eu mon compte aussi et la drogue un tout petit aperçu. Je me décharge comme tu dis en écrivant et si j’avais mis des choses très personne voire même embarrassante, je t’aurais peut-être fait lire. Tant ne fais pas, Matthew, je n’exploserais pas, et même si ça devait arriver, tu serais probablement la première personne au courant. » La brunette n’avait vraiment envie de parler de ses mésaventures et de ses divers soucis. Elle se sentait déjà tellement pathétique, elle ne voulait pas l’être davantage en se plaignant.

« Tu as dit pour une fois. Comme si j’avais jamais de goût, et même en parlant de jeux, j’ai toujours eu bon goût parce que j’ai joué qu’à ses jeux. » Matthew et Ruby commençaient une partie et trouvant le jeu légèrement, la brunette décidait de tuer le personnage de Matthew seulement pour l’embêter. Ruby était vraiment une emmerdeuse jusqu’au bout quand elle s’y mettait. « Oui, je sais, mais je trouve que cette version du jeu est plus amusante. À défaut de pouvoir te tuer toi, je le fais à ton personnage. »

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Matthew avait fait rire Ruby ce qui avait réveillé la douleur de la jeune femme aux côtes. Elle en profitait pour demander en quelques sortes la permission à Mister Rider pour prendre des antidouleurs. Il avait passé un pacte pour que ni l’un, ni l’autre ne touche à la drogue. Les antidouleurs pouvaient être considérés comme tels. Au bonheur de Ruby, Matthew ne voyait aucun problème qu’elle en prenne quand elle en avait besoin. Ça aurait été compliqué sans. Il lui proposait même de lui apporter. « C’est gentil. Non, merci, j’ai bon, je vais le faire. » Ruby s’absentait quelques instants le temps de prendre ses cachets et revient.

Ruby n’avait pas envie de parler des mauvaises choses qu’elle avait subies dans sa vie. Que ce soit récent ou pas, la jeune femme préférait garder tout cela pour elle. Elle avait toujours fonctionné de cette façon et elle n’était pas prête de changer. Pourtant, Matthew était convaincu que si elle s’ouvrait un peu plus, si elle se confiait, elle se sentirait mieux. Il avait probablement raison, Ruby le pensait, mais elle ne pouvait pas le faire. C’était beaucoup trop lui demander. Elle ne voulait pas avoir le sentiment de se plaindre et de paraitre vulnérable en expliquant ce qu’elle ressentait. « Je sais que ce n'est pas le cas. Je sais qu’elle n’est pas comme tout le monde. Mais je veux la vie de Madame tout le monde. Bon en fait, même moi, je ne veux pas échanger, les beaux-parents insupportables ça doit être une horreur. » La jeune femme ne voulait pas qu’il s’en fasse pour elle et si un jour, elle n’arrivait plus à tout garder pour elle, si elle avait besoin de parler. Matthew serait probablement la personne que Ruby appellerait. Il avait aussi Thalia a qui la brunette pouvait facilement se confiait. Mais Mister Rider était beaucoup plus au courant de la vie de la demoiselle Turner que n’importe qui d’autre. Ça pouvait même faire peur. « Moi, je préfère craquer seule. Ok, si ça peut te faire plaisir surveille moi Rider. » Il pouvait bien l’avoir à l’œil, mais ce ne serait pas en permanence et heureusement.

Matthew justifiait le bon goût de Ruby en se prenant comme exemple parce qu’elle était sortie avec lui. Toujours pour l’embêter, la brunette lui répondit d’un ton sérieux. « Euh… Je t’aurais plutôt qualifié d’erreur de parcours. » Elle ne gardait pas longtemps son sérieux et lui tirait la langue. Il savait bien qu’elle plaisantait. Sortir avec Matthew n’était pas une erreur pour Ruby et elle ne regrettait pas les mois où elle était sortie avec lui. Si c’était à refaire, elle referait sans hésiter même si ça s’était mal fini et qu’elle en avait souffert.

Ils avaient commencé une partie sur la console et évidemment, Ruby avait décidé de faire un peu n’importe quoi en tuant le personnage de Matthew. « Je sais qu’on fait partie de la même équipe. Bon, j’arrête de m’en prendre à toi. » Mister Rider demandait des nouvelles de Faith, Ruby n’en avait pas eu spécialement. « Euh… Je sais qu’elle continue de travailler, elle ne s'est pas arrêtée comme moi. Donc je crois qu’elle va bien. Enfaite, je ne lui ai pas vraiment parlé depuis l’agression. » Ruby aurait bien dit à Matthew de prendre lui-même des nouvelles de Faith. Mais il ne valait peut-être mieux pas. La dernière conversation concernant Matthew que Faith et Ruby avaient eu ne s’était pas très bien passé.

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En y réfléchissant, Ruby n’avait pas tellement envie d’échanger sa vie avec celle de Matthew. Des beaux-parents et un lien étroit avec une famille mafieuse ne faisaient pas du tout envie à la demoiselle Turner. Avec un peu de chance, la jeune femme avait fait le tour des soucis qu’on pouvait rencontrer dans une vie bien remplie Maintenant, Ruby avait l’espoir que sa vie serait tranquille. « Un, c’est déjà pas mal. »

Pour embêter, Matthew, Ruby lui dit que sortir avec lui avait été une erreur de parcours. Lorsqu’elle lui tirait la langue, le jeune homme lui jetait un oreiller en plein visage. « Hey !» Elle prit l’oreiller et le relançait dans sa direction sans vraiment prendre la peine de le viser. Ça l’avait touché, mais pas dans le visage. « Si, si ça l’était. J’étais jeune et naïve, je suis tombée trop facilement dans tes filets. » C’était la première personne avec qui Ruby était vraiment sortie, puis c’est vrai qu’il n’avait eu aucun mal à la draguer. La brunette avait directement craqué pour lui. Elle avait dit oui sans vraiment prendre la peine de réfléchir pour entamer une relation avec Matthew en sachant pertinemment que ce n’était même pas sérieuse au départ avec elle. Avec le temps la donne avait finalement changé. On connaissait la suite de l’histoire. Mais elle n’avait aucun regret et il lui semblait qu’elle l’avait déjà avoué à Matthew.

Concernant le jeu, Ruby décidait d’être sérieuse et de jouer convenablement, mais Matthew pensait que la jeune femme n’en était pas capable. Et il n’avait pas tort, il avait de fortes chances qu’elle recommence à le viser. « J’en suis capable, mais je ne sais pas, si j’ai la motivation nécessaire pour épargner ton personnage. »

Matthew commençait à question Ruby au sujet de Faith. Il était bien curieux cette fois-ci. « Le soir de l’agression, on a vraiment rompu. Et tu sais qu’après une rupture, on n’a pas spécialement envie de parler à l’autre. Je ne suis même pas sûre de garder mon travail au bar après mon arrêt. Donc voilà comment ça se fait. »

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Ruby était moins grognonne que lorsqu’elle ouvert la porte à Matthew. Elle était même devenue d’humeur taquine. Elle embêtait son ami en reparlant de la période où ils étaient sortis ensemble. « Je n’ai pas pris le temps de te viser, c’est pour ça que tu ne l'as pas reçu dans la figure. » C’est vrai que Ruby était plutôt jeune et naïve lorsqu’elle était sortie avec Matthew. Maintenant, la jeune femme était beaucoup moins naïve, elle était même devenue une personne assez méfiance avec tout le monde. Elle n’accordait pas sa confiance, il fallait la gagner. « Moi, je trouve que tu as assez profité. Et tu aurais pu le faire plus longtemps, si tu avais su te tenir. » Pour continuer sur la lancée des taquineries et des conneries. Ruby s’en prenait au personnage de Matthew en le prenant pour cible, bien qu’il fasse partie de la même équipe. « Je sais viser, je ne suis pas débutante en jeu vidéo. J’ai seulement plus joué depuis un moment. Dommage, qu’on ne puisse pas faire un laser Game ou un paintball, tu aurais été ma cible préférée. »

La conversation s’orienta vers la rupture de Ruby avec Faith. « Je ne sais pas si elle va me virer. Je ne pense pas, mais on ne sait jamais. Oui, ce n'est pas bon, ça peut être compliqué.» C’était volontaire de la part de la demoiselle Turner de ne pas répondre à la question de pourquoi c’était fini pour de bon. Ruby ne voulait pas mentir sur la raison, mais elle n’avait pas l’intention non plus de lui dire qu’il était l’une des raisons de leur rupture. « Matthew pourquoi ça s’intéresse autant. Même quand tu as annulé ton mariage avec Alessia, je n’ai pas été aussi curieuse. » Enfaite, Ruby lui avait posé aucune question. Elle lui avait donné l’occasion de lui en parler, mais il n’en avait rien fait. La brunette s’était donc simplement contentée d’accepter sa décision et son silence.

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Ruby prenait le second coussin qu'elle avait près d'elle et le jetait cette fois en plein visage sur Matthew. « Alors ? Je me cherche des excuses ? » La brunette n'allait pas le contredire lorsqu'il disait que l'engagement n'était pas son fort à l'époque. C'est vrai que maintenant, il avait changé, enfin avec Alessia ça avait été le cas, il s'était bien engagé dans leur relation. Dommage pour lui que ce soit mal fini. « Oui, puis c'est difficile de résister à Faith quand elle veut quelques choses. Donc en ayant bu, c'est pire, j'en ai fait aussi l'expérience. »

La demoiselle Turner trouvait cela dommage qu'ils ne puissent pas s'organiser une partie de laser Game ou même de paintball. Ces deux-là se seraient certainement bien amusés. « C'est pour ça que je dis dommage. Je ne vais pas faire une partie en sachant pertinemment que je serais une cible très facile et que je vais perdre d'avance. Je n'aime pas ça non plus, perdre. » Bon, ce n'est pas pour autant que Ruby était une mauvaise perdante. Elle acceptait la défaite quand ça lui arrivait.

Matthew se montrait assez curieux au sujet de la rupture de la jeune brune avec Faith qui était survenue le soir où elles avaient été agressées. C'était bizarre qu'il pose autant des questions et Ruby lui en faisait la remarque. S'il continuait à lui poser des questions, il pouvait s'attendre à ce que la jeune femme lui pose également des questions. Elle pouvait se montrer très curieuse, parfois. Matthew finis par lui montrer la raison de ses interrogations. Un message qu'il venait de recevoir sur son portable. Ruby le lisait. « Tu veux savoir si c'est la vérité, je suppose ? … Eh bien oui, c'est le cas. »

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Ruby prouvait à Matthew qu’elle savait bien viser en lui lançant un coussin en plein visage. Au moins maintenant, c’était clair et il en avait la preuve. Le sujet du soir où Matthew avait trompé la demoiselle Turner était abordé. D’une certaine façon, c’était Ruby qui l’avait évoqué, mais ils en riaient presque et la brunette s’en moquait royalement. C’était très loin et elle avait bel et bien dépassé tout cela. « Pourquoi la pauvre ? »
Déguisée, Ruby en poule lors d’une partie de paintball, mais où il était cherchait ce genre d’idée saugrenue « Tu es sure que tu n'as rien pris. Dans quel monde, tu as vu qu'il était possible que je me déguise en poule. D'accord, je me suis déjà déguisée en Garfield, en louve, mais en poule ça n'arrivera jamais. » Non, mais n’importe quoi. Il pouvait toujours rêver pour qu’un jour, sa partie imaginaire se réalise. C’est vrai que le ridicule ne tue pas, mais il y a quand même des limites.

Ce n’était vraiment pas habituel que Matthew lui pose autant de question sur sa vie amoureuse et encore plus lorsqu’il s’agissait d’une rupture. Il n’avait jamais parlé des ruptures qu’avaient pu avoir Ruby. Donc pourquoi soudainement l’histoire entre Faith et la brunette s’intéressait. C’est vrai que c’est la première fois que Ruby sort avec une femme et que leur histoire ressemblait aux montagnes russes par moment. Pourtant pour la demoiselle Turner ça ne justifiait pas la curiosité de Matthew. Il avait forcement autre chose et elle avait raison. Ruby venait de lire le message que venait de recevoir Matthew. Elle lui confirmait que c’était vrai puisque ce qu’il voulait savoir. « Le fait que tu m’es embrassé et que je t’ai laissé faire. C’est ce qui à lancer le sujet. Mais, ne t’en fait, ce n’est pas vraiment toi la cause de notre rupture. C’est moi, je suis débrouillée comme une grande. Faith m’a demandé de choisir entre elle et toi. Je t’ai choisi sans avoir besoin de réfléchir. Comme tu dois te douter, Faith l’a mal pris et ça l’a fait croire davantage les rumeurs, comme quoi j'étais amoureuse de toi. C’est pour ça qu’on a rompu toutes les deux. »

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