Voilà un an que j'étais installée à Los Angeles pour tenter ma chance dans le mannequinat, un milieu très loin des livres de médecine. Mais pourquoi ai je abandonner la médecine pour le mannequinat ? Et bien à cause d'un accident de la route qui a fait perdre la vie à mes parents. Malgré tout, je me devais être à 100% dans mon nouveau métier donc je masquais ma peine quotidienne car encore en deuil depuis ses deux années qu'ils sont morts. Mais Aaron son patron avait du le remarquer car il m'avait pris un rendez vous avec une psychiatre, une chose que je trouvais touchant mais en même temps gênant. Alors je me rendis au cabinet de cette psychiatre et j'étais loin de me douter que cette dernière était une de mes anciennes amis de vacances d'Irlande. Je me présente à la secrétaire qui prévient aussitôt sa patronne avant de toquer à la porte et d'entrer, tout en me présentant et la saluant.

Bonjour, je suis Kenzie Evans, votre rendez vous du jour.

Je restais debout attendant son accord pour m'asseoir. J'avais beau avoir fait médecine, la psychiatrie n'était pas ma tasse de thé mais malgré tout, je lui adresse un sourire.

Quinze heures. J'avais rendez vous à l'hôpital de Los Angeles avec une psychiatre qu'on m'avait conseillée pour pouvoir parler de ce que j'ai vécu il y a deux ans. Il est vrai que durant tout ce temps, je n'ai jamais reparlé de cet accident qui a coûté la vie de mes parents à Londres et pour cause, j'aurai du avoir été dans la voiture avec eux car c'était un soir important pour eux, ils fêtaient l'achat d'une nouvelle maison et leur anniversaire de mariage. 20 ou 30 ans de mariage, cela se fête dignement et non dans un cercueil. Et pourtant c'est ce que j'ai du endurer durant un an après leur décès entre la succession, l'enterrement, la vente de la nouvelle maison. Mais aujourd'hui, tout va bien mais visiblement pas encore assez bien aux yeux d'Aaron. Je ne peux pas lui en vouloir, il me connait plus que bien et même s'il est mon passé, nous avons décidé de rester amis malgré tout et surtout hormis le fait qu'il est désormais mon patron. Mais en me rendant à mon rendez vous médical, j'étais loin de me douter que j'allais y retrouver une amie d'enfance. Une fois proche de mon rendez vous, j'indique à la secrétaire mon arrivée qui prévient la psychiatre. Je ne patiente que très peu de temps puisque quelques minutes plus tard, la secrétaire me fit savoir que je pouvais toquer à la porte. La psychiatre m'informe d'entrer et de m'asseoir, ce que je fis. C'est alors qu'elle m'explique en quoi la séance allait consister aujourd'hui en me demandant de lui dire ce qui me tracassait et tout restera purement confidentiel. Alors je lui répondit tout en la voyant prendre son calepin.

Déjà pour commencer, cela fait deux ans que je traîne ce souci, je n'en ai parlé à personne car j'ai voulu faire mon deuil toute seule mais mon nouveau patron qui est également un ami a plus jugé utile de me faire voir quelqu'un de professionnel et que cela ne perturbe pas mon nouveau travail. Donc n'espérez pas que je vous dise tout aujourd'hui car j'ai tout enfoui en moi depuis tout ce temps.

Je ne comptais pas lui dire tout de suite mais progressivement car au fond de moi, le deuil de mes parents me rongeait encore et me faisait faire des cauchemars, sauf que désormais je vais être médiatisée et connue dans le milieu alors je ne peux pas me permettre d'étaler ma vie privée. Je n'en voulais pas à Aaron qui n'avait voulu que m'aider et pour cela, je ne pouvais que le remercier. Malgré tout, je lui adresse un sourire.

Je venais de dire à cette psychiatre qui me disait vaguement quelqu'un que cela faisait deux ans que je n'avais pas parler à quelqu'un de mes problèmes et qu'on m'avait conseillé voire obliger de venir en rendez vous aujourd'hui. Alors elle me fit savoir que de ne pas en avoir parler durant deux ans allait finir par me ronger, ce qui était un peu le cas avec ses cauchemars. Mais je n'étais pas prête à parler de ce deuil qui me bouffe depuis plus de deux ans et pourtant il allait le falloir car Aaron m'avait conseillé d'aller à ce rendez vous afin que je sois totalement à 100% dans mon travail, ce qui était le cas mais surement pas encore assez à ses yeux. Puis elle me dit que cela se fera avec le temps et me demande de lui parler de mon nouveau travail. Une première approche pour parler de moi sans aucun doute. Alors je lui répondit.

Je comprends bien ce que vous me dites, j'ai fait 10 ans de médecine donc autant vous dire que les termes médicaux, je m'y connais mais je n'ai jamais réussi à mettre des mots sur ma douleur depuis deux ans. Je me doute aussi que si cet ami qui est aussi devenu mon patron m'a conseillé de venir vous voir n'a seulement voulu que mon bien. Et bien mon nouveau travail est d'être mannequin et il faut donc être à 100 % dans ce que l'on fait.

Je lui adresse un sourire après avoir parlé brièvement de mon travail, elle allait devoir me poser des questions pour me faire parler car je n'allais pas me confier aussi facilement. Malgré tout, je n'en voulais pas à Aaron car il n'a voulu que mon bien par ce geste et au fond, je l'en remercie.

Je me trouve dans le bureau de cette psychiatre qu'Aaron m'a conseillée d'aller voir car je lui avais parlé de l'accident de mes parents il y a deux ans et que je continuais à en faire des cauchemars. Il devait sans doute avoir peur que je ne sois pas à 100 %, ce qui était totalement stupide car je savais pertinemment qu'il m'avait donné ma chance alors je ne pouvais pas le décevoir. La psy me fit savoir que parfois la douleur était difficile à comprendre et qu'il fallait y aller par étapes pour faire son deuil. Elle me dit aussi qu'Aaron avait eu raison de m'avoir fait venir ici et que c'était important pour mon travail dans le mannequinat que j'aille pleinement bien. Au fond, elle avait raison mais je restais persuadée que je n'allais pas arriver à lui parler de suite. Puis elle me demande en quoi consiste exactement mon nouveau travail. Alors je lui répondit.

Oui si je suis ici, c'est pour guérir et enfin réussir à faire mon deuil, même si je sais que cela ne sera pas facile au début. Je sais qu'il n'a fait cela que pour mon bien car à vrai dire, avant d'être mon nouveau patron, il a été plus qu'un ami par le passé mais désormais il n'est qu'un ami. Mon nouveau travail est de poser en lingerie, en vêtements et de défiler, bref c'est un peu multifonction en fait et c'est cela qui me plait car on touche à tout.

J'attendais une autre question de sa part car je n'allais pas me livrer totalement en une seule fois. J'aurai voulu lui demander si elle était cette amie d'enfance mais nous sommes dans un cadre professionnel alors je préfère m'abstenir. Malgré tout, je lui adresse un léger sourire.