Quand le passé revient au galop.

Je n'en pouvais plus. Depuis un quart d'heure, je priais pour que la fin du cours approche. Le prof de français me tapait sur le système et quelque chose de bien. D'ordinaire, j'adore cette langue, mais là, sans trop savoir pourquoi, je ne pensais qu'à une chose : sortir de la salle au plus vite. Et lorsque l'on fut enfin autorisés à quitter la pièce, je me suis rendue compte que j'avais une envie pressante. Je me suis alors dirigée vers les toilettes. Et si j'avais su qui j'allais y rencontrer, je n'y serais probablement pas rentrée. En y découvrant Sélène, mon cœur s'emballa et mon sang ne fit qu'un tour. J'en avais presque oublié mon envie pressante. C'est donc surprise et plus gênée qu'autre chose, que je suis tout de suite allée dans le toilette le plus proche. Et comme par hasard, nous n'étions que toutes les dans ces toilettes. Si j'avais pu, j'y serais restée cloitrée jusqu'à ce que Sélène n'en sorte. Mais il arrive toujours un jour où l'on doit prendre son courage à deux mains et affronter le présent en admettant ses erreurs. Le truc, c'est que je n'étais pas du tout prête à ça. Si j'étais venue en Amérique, c'est justement pour ne plus avoir à penser à ce passé dérangeant et dangereux pour moi. Mais j'allais pourtant bien devoir faire face à tout cela et maintenant. J'ai tout de même pris mon temps pour faire ce que j'avais à faire, espérant que mon ex-amie saute sur l'occasion pour sortir enfin des toilettes. Mais je me mettais le doigt dans l'œil comme on dit. J'espérais même qu'elle ne m'ait pas reconnue, chose qui n'aurait pas été impossible si je n'avais pas réagi de la sorte en entrant dans la pièce... Il fallait que je me rende à l'évidence : j'allais devoir sortir de ma cachette pour prendre mes responsabilités. Et si Sélène ne m'avait toujours pas reconnue, je priais pour qu'elle ne me reconnaisse jamais. Mais c'était peine perdue du fait que je n'avais pas changé de tête tant que ça... J'ai alors pris mon courage à deux mains, et je suis enfin sortie de ma cachette. Il m'a tout de même fallu une dizaine de minutes pour y arriver. C'est donc timidement que j'ai poussé la porte du cabinet où je me trouvais, pour me retrouver face au miroir de celle que je considérais par le passé comme une de mes meilleures amies. Une timide : « Salut. » sortit de ma bouche. Mais je ne m'attendais pas à ce que nos retrouvailles soient émouvantes comme on les voit souvent à la télévision. Je m'attendais surtout à ce qu'elle me crie dessus, ce qui aurait été tout à fait légitime...

Les minutes passait et moi , je restait là à réfléchir encore et encore au pourquoi du comment sur ces histoires d'amitié . Pourquoi je n'était pas douée à ce point là ? Pourquoi toute les personnes que j'appréciait le plus finissais par me quitter ou me trahir . David m'avais quitter , Sarah , cette salope sans coeur m'avais trahi en couchant avec mon père et en brisant le couple de mes parents et enfin Bélinda . Je ne savais pas où la caser trahison ou départ ? Peut être même les deux . Ce qui me chagrinait , c'est que je pensais qu'elle m'appréciait vraiment ... Peut être que je n'était qu'un jeu , qu'un passe temps . Je leva les yeux brusquement et resta comme tétanisée . D'une cabine sortie une jeune femme blonde aux yeux bleu gris . Elle ressemblait étrangement à Bélinda justement . Non , je devais rêvée . Bélinda était en France . Je cligna des yeux pour vérifiée que je n'était pas en plein rêve . Mais non , elle était bien devant moi , je devais me rendre à l'évidence . Je restait là , à la fixée dans le miroir .
Je n'avais qu'une envie lui courir dessus, la prendre dans mes bras , lui dire à qu'elle point elle m'avais manquer et ... lui demander pourquoi . Pourquoi elle m'avais laissée , pourquoi elle m'avais fais tant de mal ... Mais non , je n'irais pas . J'était en colère contre elle , elle m'avais abandonner , lâchement . C'est le mot : elle avait été lâche et ce pour une raison inconnue ... Je la fixait alors dans les yeux par le biais du miroir . Elle lâcha alors , un petit salut timide ... Je fit de même : « Salut ... » . Mes mains tremblait , ainsi que mon corps tout entier , mon sac à main me semblait lourd et mes jambes se rapprochait à la sensation de la guimauve . Je me retourna doucement et m'appuya contre le lavabo tout en fixant Beli' de la tête au pied . Elle n'avais pas changer , sauf peut être ses cheveux qu'elle avait coupés et bouclés .

J'étais paralysée par la peur. Avoir revu Sélène après tant d'années ne me réussissait pas. Et la réaction que j'avais eu quittant la France, n'aidait pas non plus. J'étais certaine qu'elle m'en voulait. Je n'osais pas quoi que ce soit. Mais j'ai tout de même réussi à prononcer un timide « salut ». Il est sorti de je ne sais où et Sélène me répondit par le même mot. Elle semblait aussi paniquée que moi. Mais comment allais-je bien pouvoir lui expliquer les choses ? Comment allais-je dire une chose que moi-même je ne voulais pas entendre ? La situation était bien trop compliquée pour moi, et je détestais ça. Malheureusement, il n'y avait qu'une chose à faire et cette chose devait venir de moi. Les toilettes n'était pas le meilleur endroit pour de telles retrouvailles mais nous n'avions pas le choix. Après tout, c'était bien plus intime que les couloirs de l'université. Il me fallut prendre une longue inspiration, histoire d'évacuer toute la peur qui me tétanisait, avant d'enfin pouvoir dire : « Je ne savais pas que tu étais en Amérique... Et je... » Je n'arrivais pas à prononcer les mots essentiels. Les mots qui me permettraient de m'excuser. Il fallait pourtant bien que je me lance! « Je suis désolée... » J'avais enfin réussi à les prononcer. Ce n'était pas trop tôt! Sélène saurait exactement pourquoi je m'excusais. Même si ça n'arrangeait rien à la situation présente. De simples excuses n'expliquaient pas pourquoi j'ai fui mon pays comme ça. Et Sélène méritait beaucoup mieux que de simples excuses. Je me suis alors approchée d'elle, comme lorsque nous étions encore amies, et j'ai dit : « Tu dois m'en vouloir pour ce que j'ai fait et j'en suis vraiment désolée, vraiment vraiment désolée... » Mais je n'arrivais pas à lui expliquer le pourquoi du comment. Je n'ai jamais été le genre de personnes à m'étendre sur ma vie privée, et c'était encore le cas maintenant. Surtout maintenant. Alors je regardais mon ex-amie comme si un miracle allait se produire... J'espérais qu'elle ne me crie pas trop dessus même si j'aurais trouvé ça normal...

J'étais encore là , paralysée comme la pauvre fille que j'étais . Mon ex amie devant moi , me fixait en essayant de prononcer des phrases . Elle s'excusait , oui c'était bien , mais moi je voulais surtout savoir pourquoi . Pourquoi elle m'avait abandonnée comme une vieille chaussette , comme un enfant jette un jouet usés , comme une garce jette un homme après avoir couché avec lui . Je me sentait tellement nulle j'étais là à pleurniché sur mon sors alors que Belinda ne demandais que mon pardon . J'avais envie , oui . Mais une autre partie de moi refusais . Je voulais qu'elle m'explique avant toute chose . Alors qu'elle s’approchait de moi comme au bon vieux temps , je sentait mon sang se glacer ... Ma respiration se faisait de plus en plus lente ... « Pourquoi? » Dis-je dans un souffle . Le regard de la jolie blonde n'osais pas affronter le mien et le mien non plus pour tout avouer , je n'aurai voulu qu'une chose prendre mes jambes à mon cou . Puis , malgré moi un élan de courage , me parcourait alors le corps . Plus je m'approchais d'elle , puis mon cœur s’accélérait . « Pourquoi tu m'as laissée seule ? Pourquoi tu ma abandonnée de telle sorte ? Qu'est ce que j'ai pu bien te faire ? Dis moi ! Pourquoi tu m'as laissée seule comme David m'a laissée seule ... »Le début de ma phrase était porté sur le ton de la colère , mais des que je vint à prononcer le prénom de mon meilleur ami décéder , un frisson me parcourut l'échine et je me sentit tout à coup mal ... Une larme vint même à coulée sur ma joue . Bélinda ne l'avais pas connu , mais elle savais ce qui s'était passer , elle était bien une des seule à savoir . J'étais à présent à quelques centimètre d'elle et je la fixais dans le blanc des yeux . J'étais faible , oui . Et alors ? J'essuyais alors rapidement cette perle salée qui glissais le long de ma joue ...

Sans plus attendre, un « pourquoi » se fit entendre. Et je devais bien m'y attendre, justement. Mais je n'arrivais pas plus à y répondre. J'aurais tant aimer lui dire la vérité, comme nous le faisions au bon vieux temps. Mais je n'y arrivais pas. Cette vérité était trop atroce pour que je puisse l'avouer à qui que ce soit, même à moi. Surtout à moi... Alors comment allais-je bien faire pour que Sélène puisse m'accorder son pardon ? Je ne le savais pas. Et comme je n'avais pas le cœur à lui au sujet du pourquoi, j'ai éludé sa question, passant à ses remarques suivantes. Je pouvais sentir la colère émanant de mon amie. Car contre toutes attentes, oui, je la considérais toujours comme une amie. Et elle recommença avec ses pourquoi, question à laquelle je ne pouvais toujours pas répondre. Et puis le prénom de David fit son apparition. Je ne l'ai pas connu mais je sais exactement pourquoi en parler ou même y penser fait si mal à Sélène. C'est pourquoi je lui ai répondu à ce sujet : « Je ne suis pas David, d'accord... Et jamais je... Je suis désolée... » C'est décidément tout ce que j'arrivais à dire. J'allais pourtant devoir évoluer dans mon vocabulaire, sinon Sélène allait finir par me fuir et à sortir des toilettes en courant. Il fallut donc que je prenne mon courage à deux mains pour lui répondre ça : « Je n'ai pas quitté la France à cause de toi... Ce n'est pas toi que j'abandonnais, mais... Mais moi... Enfin, une partie de moi... Je sais que j'aurais dû te prévenir en te laissant une lettre ou en t'appelant une fois installée à L.A. Mais j'ai pensé que tu ne voudrais plus me parler, j'ai eu peur que tu me rejettes, chose qui aurait été normale... » Je ne pouvais pas lui en dire plus. Ça allait finir par me tuer sinon. Je ne voulais pas avouer ce qui était inavouable, tout du moins pour moi. Et je ne voulais pas blesser encore plus mon amie en avouant des choses qui ne feraient rien avancer...

Je fixais Bélinda sans comprendre , pourquoi me sortait-elle des phrases toutes faites ? Me laisser une lettre ? Bien sûr que oui , que je l'aurai voulu ! Elle était sortie de ma vie sans même m'y préparer ! En venant à L.A jamais je n'aurai cru tombée sur elle . J'était venue ici dans l'espoir de vivre loin de Casey , de l'oubliée et d'apprendre à vivre de nouveau sans elle . Mais finalement , elle aussi était là , mes sentiments pour elle on refais surface et maintenant je n'aspirais qu'une chose . La retrouvée , lui dire que je l'aime ... Mais le sujet n'es pas là . Bélinda était là devant moi , elle me manquait , son amitié me manquait , ses sourires , ses câlins ... Tout me manquait chez elle . Je voulais retrouvée mon amie , ou plutôt celle que j'appelais amie il y à encore quelques temps . Je cherchais un moyen de sortir de cette situation et vite . « Et qu'elle partie de toi voulais tu quitter? » Il y à encore quelques temps , la belle blonde me disais tout , et là j'espérais qu'elle me dirais la véritée . Parce que quelques chose clochait , je la connaissais par coeur , elle mentait , c'était sûr . Mais sur quoi mentait elle ? Que me cachait la belle blondinette ? J'en avais marre , je voulais partir ....
Soudain , mon portable vibra dans ma poche . Je le sortais doucement et fixais l'écran , c'était Grace ma petite sœur . L'heure du déjeuner approchais et j'étais censée manger avec elle , mais ma rencontre avec Belinda m'avais comme coupé l'appétit . Je pianota rapidement sur mon clavier tactile
Je n'ai pas très faim ... Je t'expliquerai , désolé ...
Je reportait alors mon attention sur la jeune femme ...

Comme je m'y attendais, Sélène voulut savoir ce que je que j'ai voulu laisser en quittant la France. Je ne pouvais pas lui répondre, ça m'était une chose impossible. Mais j'allais pourtant bien devoir lui donner une réponse plausible, sinon elle saurait que je lui mentais. Et je ne voulais pas aggraver les choses en lui en cachant certaines. Mais s'il y avait bien une chose que je ne pouvais pas faire, c'était lui répondre. A cette question précisément. J'ai alors détourné mon regard d'elle et j'ai cru être sauvée lorsqu'elle répondit à un de ses messages, mais ça n'a finalement que reculé l'échéance... Ne pouvant décemment pas laisser les choses s'envenimer plus qu'elles ne l'étaient déjà, j'ai simplement répondu : « La partie que je déteste le plus en moi... La partie que personne ne connait de moi et que personne ne connaitra jamais... » Je voulais croire à ce que je disais, mais je n'y arrivais pas. Alors si moi-même je ne croyais pas à mes propres paroles, comment Sélène pourrait-elle me croire à son tour ? Je ne voulais pas la blesser et c'est pourtant ce que j'étais en train de faire. Je ne me le pardonnerai jamais...

Belinda détournais son regard , elle mentait . Je n'était pas en psychologie mais je savais qu'elle me cachais quelques chose , c'était les signes qui trahissais toujours . Mais c'était quoi cette terrible chose qu'elle ne pouvais pas me dire ? Depuis qu'elle m'avais laisser , j'avais toujours chercher pourquoi elle était partit . Je m'était imaginer des tas de scénarios , mais tant qu'elle ne m'aurais pas donner la raison je resterais persuadée que j'en suis la cause . Je fixais la blondinette en face de moi sans savoir quoi lui répondre . J'était fatiguée et lassée de chercher une réponse . Elle ne voulais pas me dire ? Soit ainsi alors . Je continuerai à croire que c'est de ma faute. J'enroulais une mèche de cheveux châtain nerveusement . « Tant que tu ne m'auras pas dis , ne t'étonnes pas si je crois que j'en suis la raison . Mais puisque tu ne veux pas le dire , c'est que je suis certainement la cause ou une partie . Direct ou indirect . Cache moi la vérité si tu veux .»Un long silence lourd se fis ressentir « Mais sache juste que tout se sais toujours et que je finirais un jour ou l'autre par savoir ... Mais ce jour là sera trop tard . Mon amitié , tu l'as perdue . Tu l'as perdue le jour où tu m'as laisser seule . Maintenant , tu peux essayer de te rattraper en me disant la vérité mais ça ne changera rien . » Comme ça tout était dis . Je lui avais fais du mal , j'en était certaines . Mais je voulais savoir la vérité , à tout prix . Même si pour ça je devais lui faire un mal terrible ... Et pour le coup , j'était bien partie .

J’ai écouté Sélène dire ce qu’elle avait à me dire. Et je comprenais tout à fait son point de vue. Si j’avais été à sa place, j’aurais probablement réagi de la même manière, voire pire. Ca ne changeait rien au fait qu’elle venait de me faire mal, même très mal. Mais je l’ai mérité. Je n’aurais jamais dû partir comme je l’ai fait il y a si longtemps… Et maintenant, je me retrouvais dans une situation plus que délicate, chose à laquelle je ne savais pas du tout parer. Je ne savais pas du tout qu’elle était la solution pour me sortir de ce pétrin. Tout avouer à mon amie -ou ex-amie- pour qu’elle me revienne, ou bien me taire et carrément la laisser partir. La vie était cruelle, mais j’allais pourtant bien devoir prendre une solution. Et c’est sans ne plus réfléchir que j’ai repris la parole pour essayer de la retenir : « Ce n’est pas à cause de toi ! Ce n’est pas ta faute… » La dernière phrase a été prononcée bien plus doucement que la première. Mais je n’en voulais pas moins qu’elle parte. « Alors pourquoi te dire la vérité si ça ne changera rien ? » Mon naturel suspicieux était revenu au galop avant que je n’ai eu le temps de lui avouer ce qu’elle voulait savoir. J’ai alors pris sur moi, et puis quoiqu’il puisse se passer, c’était trop tard pour faire marche arrière. « J’aime les filles, voilà ce qui a eu raison de moi… » J’avais fini par le dire. Je ne m’en étais pas crue capable et je l’ai pourtant fait !

Quand Bélinda prononça ses quelques mots , je le fixais sans savoir quoi dire , elle n'était pas au courant de mon orientation sexuelle . J'avais connu Casey quelques temps après le départ de la blondinette . J'étais perdue , abasourdie . Peut être se moquait elle de moi ? Ou alors , elle était réellement attiré par les filles , mais ce n'était peut être pas de l'amour . Je devrais certainement lui dire la véritée . « Voilà ... Quand tu es partie j'ai rencontré cette fille ... Casey . Et ... »les mots s'étranglèrent dans ma gorge , la suite ne voulais pas venir , il ne fallais certainement pas que j'en parle , non . Et puis ...comment se déroulerais la suite ? J'allais tout lui avouer et elle allais me rire au nez ? Je continuais de la fixer sans un mot . « Ce n'es que de l'attirance , non ? Je veux dire tu as déjà embrasser une fille ? Ou l'étape supérieur ? » J'avais l'impression d'être retournée au collège à parler de sexe avec mes amies mais sans utiliser les mots tels que coucher avec ou encore s'envoyer en l'air ou bref . Vous avez compris quoi . J'attendais une réponse de sa part , mais cela n'empêchais rien au fait que j'était perdue dans ma tête ... Un long silence se fis ressentir . Je mourrait d'envie de lui poser une question . Si elle était partie c'était par ce qu'elle aimait les filles et elle ne m'en a jamais parler ... C'était moi la fille ? Je voulais lui demander mais je préferais me taire , cela ne se faisais pas vraiment ...

Je n'arrivais pas à le croire! Sélène aussi était attirée par les filles ? Mais c'est contagieux ma parole! Bon d'accord, j'avoue que l'expression est mal choisie. Je rectifie... Je n'arrivais vraiment pas à croire qu'elle me dise ça maintenant. Se fichait-elle de moi ou était-elle réellement sincère ? Je n'aurais su le dire... Tout ce que je savais, c'est que je venais de lui avouer mon plus gros secret, et que s'il venait à s'ébruiter, j'étais fichue. Que penseraient tous mes amis ? Que deviendrait ma vie ? Je ne voulais pas y penser. Et puis si j'avais fini par tout avouer à Sélène, c'est parce qu'elle compte bien plus pour moi que ce que je ne voulais me l'avouer. Mais là n'était pas encore la question. L'entendre me raconter cette histoire à propos d'une Casey ne m'aidait pas, bien au contraire... Et puis elle commença à me poser tout un tas de questions sur ce que j'avais pu faire ou ne pas faire. Comment étais-je censée lui répondre alors que j'avais gardé ça en moi depuis des années ? Ça m'était très difficile d'en parler. Mais maintenant que j'avais commencer, pourquoi ne pas continuer ? Après tout, ça m'aiderait peut-être à me libérer pour de bon ? Même si j'en doutais fortement... J'ai alors réitéré mes longues inspirations pour répondre à Sélène : « Je... Je... Oui j'ai déjà fait tout ça et non, enfin oui, enfin je ne sais pas si ce n'est que de l'attirance. Tout cela est nouveau pour moi, enfin je... Je ne veux surtout pas que quelqu'un d'autre ne l'apprenne. Alors s'il te plait, n'en parle pas, s'il te plait... » Elle aurait tout à fait eu le droit de me répondre qu'elle ne garderait pas le secret. Après tout, je lui avais brisé le cœur, enfin façon de parler. Et à sa place, je n'aurais rien dit car quoique l'on puisse en penser, la loyauté fait partie de moi et je ne suis pas du genre à briser des vies comme cette Wendy dont tout le monde parle. J'appréhendais donc grandement la réaction de mon ex-amie...

HJ : mais non, c'est bien je t'assure

Wow, deux bombes en moins d'une minute. Je venais tout juste d'avouer mon plus gros secret à Sélène, et il s'est trouvé qu'elle aussi était attirée par les filles. Je n'arrivais pas à le croire. Franchement, sur cent, qu'elles étaient les chances pour que ce soit le cas ? Je ne dis pas que j'étais mécontente de toute cela, au contraire. Au moins la jeune blonde me comprenait mieux que personne. Et je ne me sentais plus du tout à l'écart avec elle. Je pouvais lui parler librement maintenant... Ou presque... Elle ne connaissait pas encore le véritable pourquoi de mon départ de France. Et je n'arrivais pas à lui dire. Des larmes commençaient à affluer aux coins de mes yeux et cela me venait impossible de parler. Je ne pouvais plus rien dire. Et avant que je n'ai pu ouvrir la bouche, les lèvres de Sélène se retrouvèrent collées aux miennes. Je ne saurais dire depuis combien de temps j'ai espéré ce moment. Mais c'était trop tard... Enfin pas trop tard, mais les choses allaient beaucoup trop vite pour moi. Je venais tout juste d'avouer la vérité à la plus grande amie que je n'ai jamais eu. Cette même vérité qui m'emprisonne depuis des années. Et entendre Sélène prononcer les mots « meilleure amie «  et « je t'aime » dans la même phrase, c'était beaucoup plus que ce que je ne pouvais en supporter. Je me suis alors brutalement dégagée de Sélène, chose que j'ai immédiatement regretté. Je ne voulais pas la blesser plus que ce que je l'avais déjà fait. Lorsque j'ai enfin pu ouvrir la bouche, ce fut pour dire : « Je... Je... Désolée... C'est dément... Je suis vraiment désolée... Un jour je pars parce que j'ai le béguin pour toi et là, tu viens et... Et tu m'embrasses, c'est complètement dément! » Je pétais littéralement un câble oui. Il fallait que je me reprenne sinon Sélène allait me prendre pour une folle. Quoiqu'elle me connaissait bien, même très bien. Elle était ma meilleure amie ne l'oublions pas. C'est elle qui me consolait quand je n'allais pas bien, elle qui amenait les pots de glace chez moi quand il m'arrivait d'avoir le blues... J'aurais tout donné pour revivre ça. Mais là, toutes mes pensées s'emmêlaient, mon esprit jouait à faire les plus gros nœuds possibles ce qui eut pour conséquences que je pétais un câble...

Elle était là , ses lèvres sur les miennes sans que je puisse expliquer le pourquoi de ce geste et en moins d'une seconde , elle m'écartais plutôt brutalement et pétait littéralement un plomb . J'aurai adorer être une souris et partir me cacher très très loin ! Là , j'avais merder . Je tentais de m'expliquer mais les mots ne voulais pas venir , puis , elle me dis ces simples mots qui répondais à une de mes questions muettes . Oui , elle avait le béguin pour moi . Mais qu'est ce que je venais de faire !? Les larmes affluait de plus en plus sur mon visage et mon cœur battait à tout rompre . Je devais de trouver quelque chose à dire . Mais quoi ? Je pris mon sac et le lança rapidement sur mon épaule . Je devais partir , sortir de la vie de Bélinda une bonne fois pour toute , si elle était partie ce n'était pas pour me revoir . Je m'approchais alors de Béli qui me fixais sans réellement comprendre ce que je faisais . Je voulais la prendre dans mes bras , mais je ne pouvais pas , pas après ce qui venais de se passer . « Je ... Je m'en vais , je sais pas ce qui m'as pris . Excuse moi . Tu es partis pour une raison , ne plus me voir et moi je reviens et fais n'importe quoi . Je vais pas te refaire changer de ville , cette fois , c'est moi qui m'en vais . Adieu Bélinda . » Mes mots était si ferme que je n'en revenais pas moi même . Je ne pouvais pas partir . Et puis j'allais allez où ? J'allais quitter L.A pour retournée en France? Non , ici , j'avais Grace , Casey ... Tout le monde . Mais tant pis , c'est un risque à prendre , je ne peux pas faire souffrir Bélinda plus que ça , j'en ai déjà trop fais alors stop . J'arrête les frais , je veux pas la voir malheureuse même si elle m'as fais du mal . Ca restera mon amie , celle avec qui j'ai tout partager pendant 2 ans de ma vie , celle avec qui je passais mon temps au lycée et en dehors . C'est avec elle que j'ai fais mes premières soirées , ma première cuite c'était avec elle . Elle ne méritait pas tant de mal . Une fois dans le couloir , juste derrière la porte des toilettes , je m'effondrais en larmes , je venais de faire la plus grosse bétises de toute ma vie et le seul moyen de m'en sortir c'était justement de partir . J'était là , assise , le dos contre la porte des toilettes , éclatant en sanglot sous les yeux des étudiants qui passais , me fixais , mais aucun d'eux ne venais . Tant mieux , parler à quelqu'un était le dernier de mes souhaits .

Voir pleurer Sélène, c'était pire que tout pour moi. Non seulement je l'ai fait souffrir en quittant la France comme je l'ai fait, mais en plus j'en rajoutais aujourd'hui. Je me détestais pour ça. Comment allais-je pouvoir arranger les choses ? Mais était-ce seulement réparable ? Pouvais-je encore réparer ce que je venais d'emmêler une fois de plus ? Je n'en étais pas convaincue et les larmes de mon amie ne m'aidaient pas non plus à y croire. Et ses paroles non plus d'ailleurs... Elle sortit des toilettes et je suis restée là, comme une idiote, les larmes en train de couler le long de mes joues. Je me détestais pour ce qui venait de se passer, je me détestais d'avoir réagi de la sorte. Je devais arranger les choses et vite! Et puis mes sentiments pour Sélène n'avaient pas changé. Son baiser m'a permis de m'en rendre compte. C'est juste que ça faisait trop d'un coup pour moi, beaucoup trop... Je suis tout de même sortie des toilettes à mon tour, l'attendant à devoir courir après la belle blonde. Mais non. Je l'ai trouvée là, assise juste derrière la porte des toilettes, en train de pleurer. Je me suis alors tout de suite accroupie en face d'elle, de sorte de pouvoir lui effacer ses larmes. Je n'étais plus la fille qui venait de péter un câble, j'avais réussi à me reprendre. Même si les choses étaient loin d'être faciles... J'ai alors pris mon courage à deux mains pour dire mon amie : « Je suis désolée... Je sais que de le répéter ça n'arrange rien mais je le suis vraiment, j'tassure... Je ne veux pas que tu pleures à cause de moi. Je veux te retrouver, comme avant... » Mais était-ce seulement possible ? Et puis en y réfléchissant, je ne voulais pas que tout soit comme avant, je voulais plus, mais je ne me sentais pas le courage de lui avouer...

J'était là , appuyée contre la porte , quand celle ci s'ouvrait en coup de vent , je me mordis les lèvres . Pourquoi je n'étais pas partie avant qu'elle ne sorte ? J'était vraiment idiote . Mais alors que je pensais que Bélinda allais m'éviter et partir le plus loin possible sans se retourner . Mais , à ma grande surprise elle s'agenouilla prêt de moi . Ces perles salées , coulais sur mes joues sans cesse . Elle me fixais , et me répéta qu'elle était désolé une fois de plus mais que ca ne changerai rien . Non ca ne changerai rien ! Et puis de quoi était elle désolé ? D'être partie ? Je venais de faire bien pire en l'embrassant comme je l'avais fais . J'avais merder , réellement merder. Et je n'avais rien de possible pour rattraper le coup , si partir . Je levais les yeux mais en prenant soin d'éviter de fixer mon amie dans les yeux . « Tu n'as rien fais toi , arrête de t'excuser ! C'est moi qui fais n'importe quoi et enchaîne connerie sur connerie . Et ne t'en veux pas de m'avoir repousser , c'est ce qu'il fallais faire c'est mieux comme ça ... » On était amies et ce que je venais de faire pouvais tout briser . Les genoux repliés sur ma poitrine , je fixais un pendentif de mon amie , je lui en avais offert un pour ses 16 ans . Et apparemment , elle ne le mettais plus mais je n'avais rien à dire . Elle voulais changer de vie , alors en gardant les épaves de son ancienne vie , ca ne marcherai pas...

Je ne pouvais pas la laisser partir une deuxième fois. Bien que la première fois, j'étais celle qui avait fui. Mais cette fois-ci allait être différente. Je n'allais pas la laisser sortir de ma vie comme je l'ai fait il y a de ça des années. Je ne le pouvais pas. C'est pourquoi je me suis agenouillée en face d'elle, de sorte de bien pouvoir la voir lorsque je lui ai donné un début d'explications. Et tout ce que j'ai pu lui répondre c'est : « Non, j'tassure, j'aurais pas dû te repousser. Je l'ai fait une fois et regarde où ça nous a mené... Je ne veux pas refaire les mêmes erreurs que dans le passé... » J'ai attendu quelques secondes avant d'ajouter : « Je n'arrive pas à croire que je vais dire ça mais... Je ne veux pas te perdre Sélène, je te veux dans ma vie et si tu veux bien être plus que mon amie, ce serait vraiment un miracle pour moi... » C'était fait, je venais de le dire! Je n'en revenais pas moi-même! Je n'étais pourtant pas le genre de filles à dire ce qu'elles pensent, non je suis bien le contraire d'habitude... J'espérais que Sélène ne me repousse pas mais après tout, c'est bien ce que je venais de faire il y a de ça deux minutes...

Je ne savais pas comment prendre la dernière phrase de Bélinda . Que voulait-elle en me disant ça ? Que je sois sa meilleure amie ou alors sa petite amie ? Elle restera ma meilleure amie quoi qu'il arrive c'est certain , mais ma petite amie ... Casey était là , je l'aimait , mais il y avais environs 99% de chance qu'elle me repousse vu ce que je lui avais fais subir suite à ma rencontre avec Jack , le meilleur ami de mon frère . C'était peine perdue , je le savais , mais pourtant ... Quand Bélinda et moi étions encore en France , je ne me connaissais pas cette bisexualité , donc je n'avais jamais ressenti d'attirance pour une fille , mais là , c'était bizarre j'avais revu mon amie et j'était étrangement attirée par elle . Mais comment faire ? L'embrasser de nouveau pour qu'elle me repousse encore une fois ? Trop risqué . Lui poser la question clairement ? Ca , c'était déjà beaucoup mieux . « Moi aussi je veux pas te perdre plus jamais , c'était bien trop dur pour recommencer ... Mais qu'est ce que tu veux dire en disant "être plus que mon amie " ? Qu'on sois de nouveau les meilleure amie du monde? Ca ne changera jamais ça , Bélinda . Tu es ma meilleure amie quoi qu'il arrive ! » Une boule se forma dans mon ventre et mes mains tremblaient . J'avais peur , terriblement peur de sa réponse . J'avais peur qu'elle me dise qu'elle voulais être ma petite amie et en même temps j'adorerai qu'elle me le demande . Et , en même temps j'avais peur qu'elle me dise qu'elle voulais être ma meilleure amie parce que , serai-ce encore possible de recrée une amitié comme celle qui nous avais unis auparavant ? Mais à quel prix ?

Je n'ai jamais été du genre à prendre les choses en main. En tout cas pas au niveau relationnel. Durant un long moment, mon frère était là pour jouer les intermédiaires entre moi et la société toute entière. Heureusement, j'ai changé et je suis capable de me faire des amis par moi-même. Mais j'ai toujours du mal à exprimer ce que je ressens, surtout lorsque je me trouve en face d'une personne que j'affectionne tout particulièrement. Ce qui était le cas pour Sélène. Et quand je lui ai dit que je voulais qu'on soit plus que des amis, ça ne me ressemblait déjà pas. Mais lorsqu'elle me posa la question, par ce que je sous-entendais par là, je ne sus quoi lui répondre. Il me fallut avaler ma salive un nombre incalculable de fois et la regarder tout en baissant la tête de nombreuses fois également, avant de pouvoir enfin lui répondre. Et puis elle venait de dire que je serai toujours sa meilleure amie. N'était-ce pas mieux que rien ? De plus, elle était là pour une autre, pourquoi imaginais-je un seul instant que je compte en tant que « plus que son amie » à ses yeux ? Tout ce que j'ai pu dire, ce fut donc : « Oui voilà... Tu seras toujours ma meilleure amie aussi et je suis... Je suis... » Pourquoi n'arrivais-je pas à le dire ? La situation allait finir par me rendre dingue. Encore plus que je ne l'étais déjà... « Je suis tellement désolée d'avoir perdu tout ce temps... Promet-moi que ça n'arrivera plus jamais ? » D'un côté, je mourrais d'envie de l'embrasser une nouvelle fois, de sorte de voir si ce que je ressentais pour elle était toujours présent ou non. Mais mon côté raisonnable prenait le dessus sur ma folie, comme toujours et je me retrouvais une fois de plus dans la peau de la fille qui n'osait pas dire ce qu'elle ressentait...

Je devais l'avouer , j'était déçue enfin légèrement , j'éspèrais au fond de moi qu'elle me dise qu'elle voulait être ma petite amie ou quelque chose comme ça ... Mais c'était mieux que rien ! Je ne voulais pas prendre le risque de la perdre une seconde fois . Je n'avais jamais su comment dire ce que je ressentait , sois j'agrandissais le truc , sois je restait tétanisée . Là , j'était terrifié . Bélinda était ma meilleure amie depuis de longues années , comment lui dire qu'elle m'attirais étrangement et que ses belles lèvre m'attirait et m'hurlais de plaquer les miennes dessus éternellement . Mais ... Comment dire ? Comment faire ? J'était déboussolée , je ne rêvais que d'une chose l'embrasser de nouveau , mais c'était impossible , j'allais la perdre et je ne le voulais absolument pas . Lui dire la vérité , ca allais être compliquer ... Là , je flippais ma mère , oui . Je lui fit un léger sourire qui laissais paraitre malgré tout mes efforts une légère deception dans ce qu'elle venais de me dire . Elle s'excusais une nouvelle fois . « Non , tu n'as pas à être désolé , arrête . Je t'ai embrasser alors que je n'aurai pas dû , moi je dois m'excuser . » J'avalais difficilement ma salive avant d'ajouter très vite et plus doucement mais toujours audible « Même si j'en avais envie ... » Et voilà c'était dis , je venais peut être de commetre une autre erreur , mais au moin la vérité était là .

Lorsque Sélène murmura qu'elle avait eu envie de m'embrasser, mon cœur fit un bond dans ma poitrine. J'ai dû rêver, elle n'a pas pu dire ça. Ces choses là n'arrivent que dans les films. Car je le pensais si fort qu'elle aurait pu l'entendre ? Non, je n'y croyais pas. Alors de deux choses l'une : soit j'ai vraiment rêvé et elle n'a pas dit la chose que j'ai cru qu'elle a dite, soit elle a réellement prononcé ces mots et je ne suis pas vraiment folle. Je n'avais qu'une façon de le savoir, mais je ne savais pas si j'étais capable de prononcer les mots qu'il faut... Et puis zut! On a qu'une vie comme on dit, pourquoi je me prenais la tête avec ces choses là ?! Parce que je ne voulais pas envenimer la situation comme je l'ai fait il y a quelques temps... Malgré tout, il fallait que je sois fixée, c'est pourquoi j'ai à mon tour murmuré, je ne voulais pas non plus que tout le monde nous entende... « Tu m'as embrassée et... Et j'aurais dû te rendre ton baiser... » Si je me faisais des films, avec ça, j'avais de quoi être fixée...

J'était la assise en tailleur devant la porte des toilettes , le couloir commençait à se vider alors que la sonnerie pour reprendre les cours retentissais . Tant pis pour les autres cours , j'avais plus urgent à réglé là . Bélinda était toujours en face de moi et venais , a ma grande surprise m'avouer qu'elle aurai du me rendre mon baiser . En avait elle envie ? J'aimerai me rapprocher d'elle de nouveau pour l'embrasser , mais peut être qu'elle le prendrais mal ... Je ne savais pas vraiment quoi faire là . C'était une impasse . On à qu'une vie , oui . Mais justement , ne la gâchons pas ... Plus je regardais la jolie blonde plus mon coeur battait la chamade , plus j'avais envie de l'embrasser . Mais c'était surement une mauvaise idée enfin ... c'est à voir , ça . Je fixait mon amie dans les yeux , et doucement je colla mes lèvres au sienne encore une fois , je fesais certainement une erreur mais tant pis . Quand elle prolongea le baiser , je me leva doucement et lui pris la main direction des toilettes , personne ne devais nous voir , surtout pas Casey , surtout personne . « A ce qui parait , faut pas mourir bête ! » . Un petit sourire au lèvre , je m'approcha doucement d'elle et lui passa la main dans les cheveux ...

Je ne savais pas où tout cela allait nous mener. Mais je savais au moins une chose : je ne devais pas tout gâcher encore une fois en fuyant comme la première fois. Je devais assumer mes actes et mes paroles. Je ne devais plus agir comme une petite fille qui a peur de se faire punir. J'étais adulte et responsable, je devais assumer mes choix. Et lorsque Sélène m'avait dit qu'elle avait eu envie de m'embrasser, j'ai pris mon courage à deux mains pour lui répondre que j'étais dans son cas également. J'appréhendais sa réponse, j'avais peur qu'elle me repousse. Mais ce n'est pas ce qu'elle fit. A mon grand plaisir, elle recommença à m'embrasser, chose qui me gênait énormément du fait que beaucoup de monde se trouvait encore dans les couloirs. Sélène le comprit, ou tout du moins, elle pensait comme moi et elle m'emmena et on se retrouva une nouvelle fois dans les toilettes. Mais cette fois-ci, la situation était beaucoup moins tendue. Et j'étais impatiente de voir ce qu'il allait se passer. J'ai même souri à ses paroles, lui répondant simplement : « Alors faisons honneur à ce dicton... » Alors qu'elle passait délicatement sa main dans mes cheveux, j'ai posé la mienne sur son visage pour l'embrasser à mon tour. Je ne me reconnais plus. A croire que Sélène était mon remède contre ma timidité... Je l'ai ensuite lâchée, mon naturel défensif et timide revenant au galop. Ce n'est pas pour autant que je me suis éloignée d'elle, je suis restée assez proche pour qu'elle voit que je n'allais pas m'enfuir une fois encore. Et j'ai essayé de ne pas casser l'ambiance comme je savais si bien le faire... « Et maintenant ? » Je ne savais pas si j'avais envie d'entendre sa réponse. Je ne voulais pas entendre parler de cette Casey, je ne voulais pas y penser. Je voulais juste que mon amie me dise ce que j'avais envie d'entendre. Ça pouvait paraître égoïste et j'avoue que ça l'était largement, mais je ne voulais pas perdre une fois encore celle qui m'avait tant manqué ces dernières années...

J'était tellement bien ... Dans ses bras, ses lèvres coller contre les miennes . J'avais l'impression que tout mes soucis partait et qu'il n'y avais plus que Bélinda et moi à présent . Je la fixais droit dans les yeux , quand elle me demanda ce qu'il était censer se passer maintenant , j'était évidemment genner . Je ne voulais pas prendre les devants et lui dire ben on est ensemble , non ? Ou alors , lui dire restons amies ! Alors que je n'en avais clairement pas envie . Je fixais la belle blonde dans les yeux et déposa un baiser sur sa joue . « Hmm ... soit on oublies ces quelques minutes d'extases et on redevient amies , soit , on continu encore et encore et encore ... » un sourire débile était fixée sur mon visage et c'était pour moi impossible de m'en débarrasser . Je me sentait idiote mais bon ! Je regardais mon amie appréhendant un peu sa réponse , je l'a connaissais , nous n'étions pas très douée pour dire ce que l'ont pense surtout quand c'était dans le relationnel . Je n'était maitre de rien , Bélinda était la seule à me dire ce qu'il allait se passer . J'essayais de ne pas trop me faire d'espoir afin de ne pas être déçue au finale , mais c'était plus fort que moi , je la voulais elle et elle seule ...