Hé oh ! Tu sais comment je m’appelle ? Mon nom est Wheelser et mon prénom est Prynce Blondi. Tu aimerais en savoir plus sur moi ? Alors continue à lire. Je suis née en mile neuf cent quatre vingt neuf le trois février à Rome, j’ai vingt deux ans. Je suis de nationalité italienne. J’adoooore les femmes, je suis donc hétérosexuel. Je fais partie de la confrérie Delta Oméga et cela fait 2 ans que je suis dans cette école. J'ai choisie Francisco Lahowski parce que j'ai déjà changé plusieurs fois et mon choix s'arrête là. Disons qu'il a la tête de l'emploi.

Prynce est l'archétype du bel Italien, il est grand, séduisant, brun, avec un petit accent Italien, vraiment le mec qui a tout pour lui. Il mesure 1m80 et pèse environ 70 kilos, enfin ce n'est pas dans sa nature de se peser souvent, non lui ce qu'il préfère c'est s'admirer dans le miroir et contempler son reflet presque parfait. Il est beau et il le sait, il en profite énormément pour obtenir ce qu'il veut; mais non ce n'est pas la manipulation, c'est juste de l'intelligence. Soucieux de son apparence, il aime prendre son temps dans la salle de bain le matin, pour être impeccable. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'il est maniaque mais presque, il ne peut pas avoir que des défauts tout de même. Sinon pour les fringue, il s'habille un peu classique, avec une petite touche personnalisé à chaque fois. Il n'est pas banal, c'est le genre de mec qu'on regarde facilement et qu'on ne lâche pas des yeux.

Le petit garçon traumatisé par la perte de son père, Prynce est un gars adorable, le coeur sur la main, qui ne saura pas quoi faire pour vous rendre service. Un peu maladroit avec les filles, il aime draguer et savoir qu'il plait. Prynce tient beaucoup aux gens qu'il aime, il serait prêt à n'importe quoi pour les aider et les protéger. C'est vraiment un gars en or. Simplement quand il n'est pas Prynce, il est Peter. Il devient alors un tout autre garçon, impulsif, colérique, incontrôlable, méchant, drogué et malsain. Peter apparaît souvent quand Prynce ne se sent pas bien, est stressé, en colère ou alors joyeux. Peter se manifeste en fait, lors des changements de sentiments, une joie intense peut le faire apparaître et tout gâcher. Cette schizophrénie est due au fait que Prynce ne sait pas qui il est vraiment et au fait qu'il n'arrive pas à trouver sa place dans ce monde.

I. La fin d'une vie.

Un homme d’une trentaine d’années s’approcha de moi. Vêtu de noir, il prenait un air sec et quelque peu autoritaire, sa présence m’intimidait et je me sentais très mal à ses côtés. Peu commode, il parlait d'une voix grave et ne laissait passer aucune émotions. Il me prit dans ses bras, je pouvais alors sentir sa peau froide, mes pieds quittèrent le sol pour se retrouver dans l'eau. Nous étions dans la salle de bain à présent, une pièce luxueuse et illuminé. Je sentis l'eau tiède sous mes pieds, puis mon corps vint se mélanger au liquide. Le fait de voir cet homme devant moi me faisait peur, je tremblais comme une feuille au contact du vent. Ce sentiment d'insécurité s'accentua lorsque je sentis de l'eau froide sur ma tête. Voulait-il me laver et effacer mon identité? J'ignorais à ce moment là que c'était le premier et le dernier contact que j'eu avec mon père biologique. Je le regardai mais ne pleurait pas. Après quelques instants à me laver, cet homme me sortit de l'eau, m'entoura d'une serviette et m'habilla. Une fois dans le salon, mon père me tendit vers un autre homme.

Père. « Prynce, voici ton nouveau père à présent, que Dieu te gardes, je ne fais ça que pour ton bien. Puisses-tu me pardonner un jour. »

C'est dans un silence qui voulait tout dire que mon père me donna à un inconnu. Mon corps quittai ses mains froides pour attérir dans les bras d'un homme vêtu de couleur, qui me regardait avec un grand sourire. Beaucoup plus chaleureux, je me sentis tout de suite à l'aise avec lui et me colla contre mon nouveau père. Je vis mon géniteur s'éloigner, je vis mon passé me quitter et mon futur me posséder.

II. Le début de la folie.

Un bruit sourd me coupa d’un très beau rêve avec des dragons et des chevaliers. J’ouvris mes yeux d’une traite, le noir complet. Le silence était revenu, tous mes sens étaient en éveil, je n’avais que neuf ans et pourtant je savais qu’il se passait chez moi des choses étranges. Allongé sur mon lit, les couettes à hauteur du nez, j’écarquillais les yeux. J’avais peur, peur de découvrir l’origine du bruit et qu’on puisse s’en prendre à moi. Pourtant ce genre de bruit était assez fréquent. Jamais auparavant je n’avais osé sortir de ma chambre pour aller voir, et pourtant, cette nuit là j’allais tout découvrir et mon esprit allait changer à tout jamais. Doucement, je me redressai et mis mes pieds par terre. Uniquement la pointe de mes pieds touchait le sol, je ne voulais pas me faire entendre. Je fis quelques pas dans ma chambre avant d’arriver à la porte, j’enclenchai la poignet, le plus délicatement possible pour ne pas me faire repérer. Un frisson me parcouru le corps quand un autre bruit se fit entendre. Il y avait quelqu’un chez moi, quelqu’un qui ne devait pas se trouver là. Je descendis les marches avec agilité, par chance je n’étais pas assez lourd pour que le parquet craque. J’ignorais à ce moment là que la maison dans laquelle je vivais appartenait à la mafia Italienne et que mon père devait énormément d’argent à ces gens là. J’arrivais à hauteur de la porte du salon, qui était fermé, on pouvait voir un filet de lumière en bas. Etant à la bonne taille, je me mis sur la pointe des pieds et regarda à travers le trou de la serrure. Je vis un bout du corps de mon père, gisant sur le sol, je vis aussi un homme passer au loin. Je sentis l’adrénaline monter en moi, incapable de pleurer ou d’hurler, mon unique réflexe fut d’aller me cacher dans le grenier. Recroquevillé dans un coin sombre du grenier, je suis resté ainsi plusieurs jours avant que quelqu’un ne s’aperçoive de notre disparition et vienne me chercher.

III. Le dédoublement de personnalité.

Ce fut la voisine de pallier qui appela la police pour signaler notre disparition, et ce fut un flic qui me trouva recroquevillé dans le grenier, toujours au même endroit, incapable de bouger. Après une enquête approfondie, on me plaça dans un orphelinat non loin de Rome, j’avais neuf ans en ce temps là et déjà je venais de perdre la seule chose qui comptait à mes yeux. Mon père était mort et m’avait abandonné, me laissant seul face à ce monde hostile, incapable de me défendre. Les premiers jours dans cet orphelinat furent catastrophiques. Je ne parlais à personne, je ne mangeais pas, je voulais juste retrouver mon père, qu’il me rassure une dernière fois, qu’il me dise que tout se passera bien et qu’il veillera sur moi. Je me sentais désarmé, je ne voulais pas me battre pour vivre sans lui. Une semaine plus tard, la directrice me convoqua dans son bureau pour me présenter une jeune famille. Je me sentais comme un vulgaire objet, mis aux enchères, je ne valais plus rien. Après quelques rencontres avec ce couple, on m’annonça qu’ils allaient devenir ma famille et que j’allais de nouveau être heureux. Le seul problème était qu’ils ne parlaient pas, ou presque pas Italien. La mère avait de vagues origines mais sans plus, elle connaissait quelques mots comme bonjour ou encore s’il te plait, le minimum vital pour m’adopter. Je me souviens bien du jour de mon départ, j’avais rassemblé le peu d’affaires qu’il me restait, et j’avais pris ma valise superman. Je regardais ces gens les larmes aux yeux, je ne comprenais pas ce qu’ils me disaient, je restais distant.

Mère. « En Amérique, là où on va, tu t'appelleras Peter ! Tu as compris ? Peter ! Plus de Prynce je ne sais pas quoi, pas de ça chez nous. »

Je changeais d’identité pour la deuxième fois de ma vie, c’était la fois de trop. C’était étrange car la barrière de la langue n’en était plus une pour ce genre de situation, je compris de suite ce qu’il venait de passer. Les larmes disparurent aussitôt, laissant place à la colère. C’est ainsi que ma personnalité se fendit en deux.

VI. L'inaptitude à s'adapter au monde réel. Dédicace à Ellen !

Psychologue. « Monsieur Wheelser, détendez-vous et allongez-vous. »

Debout devant le psychologue, je n’osais pas m’allonger, ni même m’asseoir sur le sofa. Pourtant il avait l’air confortable, moelleux et chaud à souhait. J’hésitai un instant puis posa mes fesses sur ce fameux sofa, qui était comme je l’avais imaginé, confortable. Mes yeux se posèrent sur le psychologue. Je n’étais pas rassuré et le montrais en me torturant les doigts et en faisant bouger de façon régulière mes jambes. Moi stressé ? Pas du tout, j’étais juste anxieux de devoir parler de ma vie. Le psychologue prit la parole et me dit, de sa voix rassurante.

Psychologue. « Bien, commençons voulez-vous. Tout d’abord dite moi pourquoi vous êtes ici. »
Prynce. « C’est Clarissa, ma mère adoptive qui croit que j’ai un problème. »

Il griffonna quelques mots sur son petit calepin et resta silencieux. Je n’aimais pas le silence, c’était quelque chose qui m’obsédait et me faisait souvent changer de personnalité. C’était ça, je suis un hyper actif qui a besoin d’être occupé et de bouger constamment pour ne pas sombrer dans la folie. Quand je ne faisais rien, j’avais ce sentiment de vide qui m’envahissait, ce sentiment de néant qui me perturbe plus qu’autre chose. Par chance, le psychologue releva la tête et toussota avant de me dire avec un petit sourire en coin.

Psychologue. « Selon toi, quel est ton problème ? »

Alors là, déjà nous pouvons noter une prise de confiance évidente, il était fou ce psychologue de me vouvoyer puis de me tutoyer quelques secondes après. Il voulait savoir mon problème, soit ! Je croisai les bras et lui répondit le plus calmement possible.

Prynce. « J’ai une double personnalité, tantôt Prynce, tantôt Peter. »

Rien que le fait d’évoquer le nom de Peter me glaça le sang mais c’était ça. Je serrais les pauvres accoudoirs qui n’avaient rien demandé à personne. Je n’aimais pas parler de Peter, je le subissais déjà assez. Voyant que je fixais son calepin, le psychologue me regarda et arqua un sourcil avant de me demander.

Psychologue . « Explique-moi comment les différencier ? »
Prynce. « C’est bien simple, Prynce c’est le mec gentil et adorable, Peter c’est le mec incontrôlable et complètement inconscient. »
Psychologue . « Comment se manifeste-t-il ? »
Prynce. « Peter ? Il apparaît quand bon lui semble, souvent quand je suis stressé, énervé ou encore défoncé. Quand il a le dessus, j'assiste impuissant à la situation, il est bien plus fort que moi et est littéralement incontrôlable. Je le redoute énormément, il me gâche la vie et prend un malin plaisir à toujours tout gâcher. Ingérable, il fait ce que bon lui semble quand il en a décidé, d'ailleurs il n'est pas bien loin ! »
Psychologue . « Un signe particulier à sa venu ? »
Prynce. « Mes yeux passent d'un marron clair à un gris foncé. »

Le psychologue m'observa minutieusement et fronça les sourcils. Sans doute pensait-il que j'étais fou et qu'il fallait me faire interner. Il me posa des questions comme celles-ci pendant une bonne demie-heure. A chaque phrase, je pouvais sentir un peu plus la présence de Peter, ce n'était qu'une question de temps avant qu'il prenne le dessus. Pas manquer, à force de le chercher, Peter se manifesta, un peu en retard vu la situation. Je me levai donc et partit en donnant un gros coup de pied dans la table et en claquant la porte.

Peter. « Va all'inferno ! Faccia di minchia ! »

Il n'était pas en forme, un reste de drogue dans le sang l’empêchait d'être au mieux de ses capacités .. heureusement pour ce pauvre psychologue.

V. Le présent reflète le passé.

Un peu comme celui à éviter, il m'arrive toujours des tas d'histoires. Avec mes deux personnalités, j'ai le don de me mettre dans les pires situations. Les gens m'évitent énormément, que voulez-vous, j'ai une réputation de fou ou alors de mec déganté. Peu de personnes prennent le temps d'essayer de me connaître, dans le fond je ne suis pas un gars méchant, sauf avec les 3/4 des gens. En cours c'est pareil, je ne suis pas une flèche, j'y met de la mauvaise volonté mais j'arrive toujours à m'en sortir. Malgré tout ce qui m'est arrivé, je demande qu'une seule chose, qu'on m'accorde un peu d'attention et qu'on m'aide à m'en sortir ... serait-ce demander l'impossible ?