DREW&HEAVEN

Le bruit de la sonnerie marquant la fin des cours retentit et me fit sursauter. Oui, sursauter, car pendant cette heure censée m'aider pour cet expo, la seule chose à laquelle j'avais activement participé était une après-midi balade à la mer virtuelle. Balade à la mer. J'étais au milieu de livre possédant tous une bonne centaine de page et moi, je pensais à une balade à la mer. Laissant tomber mon stylo dans ma surprise, je sentis la bibliothécaire me laisser un regard haineux. Tant pis pour elle, me dis-je avec un regard méprisant. Oui je monopolisais toute la place, oui je foutais rien, mais je comptais m'y mettre. Je me pencha donc pour le rattraper et me mettre au travail. J'aime ça, malgré tout. Mon père disais toujours que si on fait un travail que l'on aime, on a jamais l’impression de travailler. Totalement vrai. Tous ces livres me le prouvais, je les avaient tous choisis avec soins. C'est à ce moment que je me rappela que je ne devait pas faire mon expo seule...Une chose que je déteste le plus. On a pas tout le temps les mêmes idées, ça créer des conflits,et en ce moment je n'avais juste pas besoin de ça. Je n'avais juste pas envie. Comment est-ce qu'il s'appelle, déjà ?...

Drew. Un mec plutôt populaire, dont j'ai entendu parler peu après mon arrivée au campus. D'après ce que j'avais entendu, un mec arrogant, égocentrique et idole de lui même. D’accord, juste, entre nous deux, ça va pas marcher. Mais comme je m’étais décidée de ne plus juger aux "ondit", j'avais décider de faire l’impasse sur tout ça, juste parce que nous devions travailler ensemble.

Peu de temps après avoir récupérer mon stylo et d'avoir reprit en main tout ce ramassis de livre, je me sursauta une nouvelle fois. Un bruit de chaise me surpris. C'était lui qui s'était déjà mis à l'aise sur une des chaises.

- Salut. Heaven. Lui dis-je avec mes bras chargés. - Je t'attendais pas si tôt. Une expression plutôt neutre, un sourire suffise à me présenter calmement et à commencer sur le bon pied.

-Johnsson. Heaven Johnsson. Tout en l'observant de plus près, lorsque qu’il était bien assis, je remarqua q’en plus d'avoir déjà entendu son nom, j'avais déjà vu ce visage. Certaines fois, en classe, les yeux dans le vide. L, tout s'assembla, le nom, le visage et la classe. - Moui, j'ai déjà entendu parler de toi. Dis-je avec un petite moue. Ca y'est, il commençait déjà. Ou alors, c'était moi qui commençais à devenir parano. Bref, installé biien comme il le fallait, il continua à parler. Je me redressa alors tout en "jouant" avec mon stylo. - Au moins ça aura le mérite d'être clair...Regard. - J'ai mes plans aussi, mais passons, on a bien plus intéressant à faire. Je me mis à la recherche d'un livre qui m'avait paru pas mal lors de ma vague lecture des résumés de chaque livres. Après avoir passé quelques secondes les mais sous le tas, j'en ressortis le livre et déposa sur la table avec un soupir. Le plus gros, mais sans doutes le meilleur. - Voilà. Celui-là a l'air pas trop mal. Mon stylo à la main, je sortis de mon sac déposé sur une des chaises qui entouraient la table, un feuille où étaient réunis la plupart de mes idées. - Je pense plus gérer le côté religion. Ça va toi, en Droit ? Désolée, j'écoutes pas vraiment en cours. Nan, en effet, j'écoutais pas vraiment. Non pas parce que je suis une fille flemmarde, ou arrogante et qui se croit supérieure au monde, loin de là. Evidemment, à partir du moment où vous avez des enfants, vous voulez tout pour qu'ils réussissent à l'école, et plus tard. Je me rappelle que mon père me ramenait des tas de livres pour que cela rentre, "pour plus tard". Contrairement à ce que l'ont peut penser, j'aimais ça, le Droit, a politique. A l'heure où toutes les filles jouaient à la princesse ou encore à la maman, moi je jouait à la juge ou à l'avocate.

Finalement, ce garçon me paraissait tout à fait normal. Il m'avais plutôt sympathique, sûr de lui, et vraiment pas moche du tout. Je ne l'avais pas vraiment pris avec des pincettes. Enfin, ça c'était rien...Bref. Le garçon commença à me raconter que lui aussi, il n'écoutais pas vraiment en cours, il n'en avait pas vraiment besoin. Un point commun. Je lui souris tout naturellement. - Oh, donc tu dois avec beaucoup d'expérience... Lui dis-je avec admiration. - Arrête moi si je suis indiscrète, mais qu'est ce que tu feras une fois ton diplôme en mains ? Toujours aussi attentionnée, même avec des purs inconnus. Même si je le connais pas du tout, j'aimais écouter les gens, les comprendre, et il n'avait pas vraiment l'air bien après ces paroles. Il arrêta de parler et prit le livre en le feuilletant machinalement. Après quelques secondes de réflexion, il le referma et déclara qu'il n'avait pas besoin de livres. En tant normaux, pour moi, il serait arrogant. Il l'était peut-être un peu, mais c'était tout bonnement justifié. Un air béat et le regard dans le vide, je me remis à parler. - Mon père était avocat, il m'a tout appris sur le Droit quand j'étais petite. Mais il a arrêté quand... Wouah. Pourquoi je lui racontais ça moi ? L'air troublée, je me tus et esquissa un sourire forcé. - Désolée, oublie. Drew sortis à son tour une feuille et commença à écrire tout ce qui lui passait par la tête, j'en faisais de même. - Tu me passeras ta feuille quand tu auras terminé ? J'aurais juste besoin de comparer.

- Oh. Oh. Oui Oh. Je ne pouvais pas vraiment mesurer le sentiment de Drew, un beau-parent, je ne connais que par les amis ou encore la télévision. Pourtant, j'y ai quand même échappé de peu mais mon père n'a jamais voulu se remarier. Je ne saurais dire s'il est heureux comme ça, je ne sais pas. Je n'en sais rien. Je continuais de jouer avec mon stylo et l'écoutais en souriant. Les gens devaient vraiment être des gros jaloux, des rageux de première. Tout ce dont j'avais entendu sur sur lui était donc faux. Il me suffit quelques minutes de conversation avec lui pour le remarquer. Surtout quand il me raconta qu'il aurait aimé défendre les droits de l'homme. A mon avis, il est le seul garçon que j'ai rencontré qui soutient les mêmes paroles. Alors, par déduction, je me dit qu'il ne pensais pas qu'à lui, il devait avoir une certaine facilité avec le contact humain. - Ah oui ? Tu sais Drew, si tu veux vraiment travailler pour défendre la cause des Droits de l'homme, tant que tu le voudras, personne ne pourras t'y empêcher. Crois en ce que tu fais, et voilà. Avais-je dit en souriant et en jetant mon stylo sur la table. En fait, je ne savais pas vraiment pourquoi il pensais que ce n'était plus possible, je ne lui avais pas demandé. Je lui avais déjà posé beaucoup de questions, la curiosité est un vilain défaut. Oh, comme je l'ai entendue cette phrase...Et là, j'avais commencé à lui raconté mon histoire. Je sais pas, j'avais sans doutes commencé à lui faire confiance, sans trop le connaître. Il m'avait l'air sincère et plutôt sympas. « C'est comme tu veux Heaven. Mais tu sais tu n'es pas obligé de te forcer à sourire avec moi. J'adore ton sourire mais je suis sûr que tu ne perds pas de ton charme même avec la mine basse alors ne te gêne pas pour moi » Wahou. Cette phrase m'avait quelque chose. Je ne sais pas vraiment quoi, ni pourquoi, mais elle m'avait faire quelque chose. J'ai pas vraiment l’habitude de me confier aux inconnus. J'ai pas l’habitude de me confier du tout, en fait. Je baissa les yeux et soupira. Peut-être une des seules fois où je me confiais à quelqu'un autre que de ma famille. Je devais être devenue...folle. Je le regarda enfin et repris. - Mon père à arrêter le jour de ma naissance. J'attrapa mon stylo furtivement et me remis à jouer avec. - Ma mère était atteinte de maladies cardiaques et elle est morte le jour de ma naissance. Je savais ce qu'il allait dire, je l'entendais à chaque fois que je racontais ce qu'il c'était passé ce jour là, à Marrakech. Je souris pour le rassurer et repris. - C'est pas bien grave, tu sais. Pour elle, le simple fait de tomber enceinte était un miracle. Et puis tu sais ce qu'on dit, tout ce qui ne tue pas rend plus fort. Lui dis-je, d'un sourire fragile.

Drew avait donc une mère qui lui avait déjà tracé son avenir et qui comptait sur lui pour ne pas la décevoir. Qu’est-ce que ça fait de toujours faire semblant ? Semblant d'être d'accord, semblant d'aimer pour ne pas décevoir ? Rien je n'en sais rien. En fait, je ne sais rien. J'ai longtemps pensé que j'étais seule avec des problèmes, j'avais l'air d'oublier que je n'étais pas seule au monde, qu'il y avait des gens plus malheureux que moi, j'en apprend chaque jour un peu plus sur le monde, sur ceux qui m'entourent.
La mort de ma mère, il n'a peut-être pas s'en rendre compte, mais ça a du être la chose la plus difficile que j'ai sûrement du prononcer. Ou pas, d'ailleurs. J'ai eu un mal fou à décrocher un mot, mais dès que j'ai réussis à en en sortir , je ne voulais plus m'arrêter. Je voulais qu'il sache ce qu'il c'était passé. Ça m'a été tout naturel, comme si je parlait avec un ami d’enfance, qui ne connaîtrait pas encore ce secret que je traîne derrière moi, tous les jours un peu mieux. M'avait-il envoûté, pour que je parle autant ? A peine après avoir terminé cette histoire qui tourne toujours en rond dans ma tête, qui me hante chaque nuit, chaque fois où j'en ai le moins besoin, Drew se leva alors qu'une larme perlait sur mon visage. Je le suivis du regard jusqu'à qu'il se mit à genoux devant moi. Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais j'avais imaginé qu'il sen allait, qu'il en avait marre de m'entendre jacasser. A ma plus grande surprise, sans rien dire, il me prit dans ses bras. Il me fallu quelques secondes pour réaliser la tournure que prenait cet expo, et je referma mes bras dans son dos, ma tête posée sur son épaule. Je détestait que l'ont me voit pleurer, mais j'étais prête à faire une exception. C'était tout simplement une sensation inccexplicable, en seulement quelques minutes, j’avais rencontré Drew, puis apprécié Drew, et voilà que je me retrouvais dans ses bras. - Merci...

Dans ses bras, j'étais complètement transformée. Ouverte, sensible et expressive ; juste tout le contraire de mon vrai moi. Du moi que tout le monde connait. Pourtant, je n'avais pas l'impression de me forcer, juste de m'ouvrir à Drew. En temps normaux, il m'aurait prit dans ses bras, il s'aurait prit une gifle monumentale. Il devait avoir un don, je sais pas, mais ça marche vraiment. Je ne suis pas une fille très sociable aux premiers abords, il a dû le remarquer. Mais c'était comme si il avait franchit d'un seul pas ce mur qui m’empêche de me confier. Qu'il avait sauté toutes les étapes de l'installation d'une confiance entre deux personnes, qu'il avait sauté toutes les étapes de l'amitié pour arrivé au stade de confident. Il savait sur moi des choses que l'ont apprend en dernier chez une personne, et des choses toutes simple comme mon âge ou mon statut amoureux lui était complètement inconnus, idem de mon côté.
Dans ses bras, j'étais bien. Je pouvais sangloter comme je voulais, personne pour me juger ou m’énerver. Juste quelque'un de génial qui avec une simple étreinte, m'avait fait retrouver le sourire, malgré la raison de ce contact. Quelques minutes après être serrés l'uns contre l'autre, il nous sépara lentement pour me regarder dans les yeux et essuya une larme qui coulait sur ma joue. A ce moment, Drew me raconta que sa mère l'avait abandonné, le jour de sa naissance. S’expliqua l'enlacement. Drew avait vécu la même chose que moi. Ressentit la mère douleur, colère. Même si ma mère n'avait été qu'imprudente en ne prenant pas sa tension et en ne laissant pas les médecins s'occuper d'elle, celle de Drew elle, l'avait abandonné. Je ne la connait pas, je ne peux pas la juger, je ne connais même pas les raisons de son abandon, lui non plus d'ailleurs, si j'ai bien compris. - Elle t'a abandonné ?...Je suis désolée. C'est vrai que notre histoire est assez semblable, mais je pense que tu t'es toujours demandé pourquoi elle t'a abandonné, et moi je l'ai toujours su... Lui chuchotais-je avec compassion tout en pressant doucement sa main libre, celle qui n'était pas posée sur ma joue. - Ça me fais drôle de t'avoir raconté pour ma mère... Certaines personne que je côtoie depuis des mois ne sont même pas au courant. Non pas parce que je n'ai pas envie de leur dire, juste par ce que que je ne sais pas si je peux leur faire confiance. Je crois que j'ai rarement rencontré un garçon comme toi. Lui avouais-je d'une voix encore fragile provoquée par mes sanglots mais avec un sourire. Je ne sais pas comment finiras cette rencontre, mais je suis sûre qu'on se reverra souvent et qu'on en restera pas qu'à un simple exposé entre camarades.

[ Décidément, j'arrive pas à faire court avec toi ]

Qu'est ce qui justifie l’abandon de son enfant ? Rien, à mes yeux. J'avais dans ma tête retourné la situation des centaines de fois et je n'arrivais toujours pas à comprend l'acte de sa mère, sans doute désespérée. Sur le coup, je ne savais pas quoi dire a part prouver à Drew ma compassion et mon soutient. J'en conclu que la façon de se racheter auprès de son fils était de l'envoyer dans une famille de riches. Grossière erreur. Ce dont un enfant a besoin, c'est de l'affection de ses parents, pas d'argent. J'essaya de me mettre à la place de Drew et d’imaginer cette vie qui a dû être cauchemardesque. Il confirma le fond de ma pensé en me disant qu'il n'avait jamais trouvé de réponse, qu'il ne la connaissait pas et qu'elle était bien morte et enterrée pour lui. Je comprenais parfaitement la rage qu'il lui portait lui et j'en avais longtemps voulu à mon père de ne pas s'avoir douté de quelque chose, qui n'y était pour rien. J'étais en colère et j'avais besoin de l'exprimer. Seule avec mon père, sans soutient féminin ou autre. Je me rappelle qu'il faisait toujours pour gâter comme une fille doit l'être, histoire que je ne finisse pas garçon-manqué. Et bien, on peut dire aujourd'hui en me voyant qu'il a plutôt réussis. Bref, Drew me tira de mes pensées quand il m'annonça la mort de sa mère adoptive, il n'y avait même pas quelques mois. Là, je me demandais comment il faisait pour tenir. Il avait l'air si souriant et calme, que je n'avais pas aperçu une pointe tristesse dans ses magnifiques yeux bleus. Ma main toujours posée sur la sienne, je soupira et esquissa un sourire gêné. - Wahou, t'as pas eu une vie très rose. Mais bon, dans la vie, tout n'est pas tout rose ou tout noir. N'est-ce pas ? Je sentis un frisson sur ma main, c'était la sienne. Je regarda sa main, puis relogea mon regard dans le sien. Alors, il me raconta comment le monde avait été mis au courant de sa triste histoire et que j'avais été la seule qu'il avait mise au courant de son plein gré. Je dois avouer que cela m'avais fait vraiment plaisir, tout comme passer du temps avec lui. - Ça me fait plaisir, vraiment. Merci de...me faire confiance. D'un coup, Drew se leva et s'assis à côté de moi, collant sa chaise contre la mienne. Quand il sortis son portable, je compris très vite et éclata de rire. Oh non ! Non Drew, noon ! Attends, attends ! Hurlais-je, les yeux fermés. J'étais complètement morte de rire. Je souffla un grand coup et agita mes mains autour devant mon visage. - Voilà, tu peux y aller ! Il mit un bras sur mon épaule, je tira la langue avec un clin d'oeil et il prit la photo. - Exposé...Mouais, on peut dire ça comme ça. Dis-je en haussant les épaules.

- Et disons que moi, je sors d'une longue période de noir. Dis-je avec un sourire. Cette période, c’était celle de ma petite délinquance. Encore une fois, faute de la mort de ma mère. Une mère, ça dit toujours à sa fille de faire attention aux hommes, qu'il fallait toujours refuser qu'un d'entre eux s'approche d'elle de trop, adulte ou enfant, enfin, des trucs dans le genre. Mon père, il n'a jamais osé me parler de ces choses là. J'ai dû apprendre les choses par moi même et fait des choses que je regrette encore aujourd'hui. J'avais envie de lui raconter ces choses. Mais j'avais peur. Peur qu'il ne veuille plus me parler. Peur qu'il ne veuille plus m’approcher pour se protéger. J'avais envie de lui raconter, mais si il l'apprenait, il serait autant en danger que moi. Je me tus. D'un côté, si Heartless l'apprenait, Drew m'en voudrait. Je ne savait plus quoi faire. Je me mordillais la lèvre inférieur, les yeux dans le vide. Quand Drew se leva pour prendre la photo, j'avais complètement oublier cette histoire et m'amusais tellement que cela devrait être interdit. Cette photo n'était rien comparé au moment que nous avions passé tout les deux, mais cela l'avait quand même immortalisé. Quand la photo fut prise, il fit une grimace et me la montra. - Mais arrête ! T'es très bien sur cette photo. Une jeune femme tout simplement tout simplement superbe ? Pff...Dis pas n'importe quoi ! Dis-je en disparaissant dans mes cheveux. J'attrapa le téléphone et regarda la photo plus attentivement. Je dégagea mes cheveux rapidement. - En srced est elle superbe, cette photo. Oh, c'est pas vrai. Oh, je l'adore, je la met en fond d'écran. Je sortis mon téléphone et l'envoya pour la mettre en fond d'écran. - Taadaa ♪ Lui dis-je en brandissant mon téléphone devant ses yeux.

- Ne dit pas ça, je suis sûre qu'il y a bien pire que toi. Oui. Moi. Je ne savais pas vraiment ce qu'il avait fait mais cette erreur que j'ai commise plus jeune dépassait tout ce que je pouvais imaginer sur Drew. Si gentil, doux et souriant, pour moi, jamais il n'aurait touché à une de ces conneries que je fumais étant plus jeune pour me faire remarquer. Aujourd'hui, j'ai honte. Honte d'avoir été aussi naïve et d'avoir dit oui à tout ce qu'on me proposais. Je n'en ai jamais parlé à mon père, il aurait été si déçu que sa fille unique dérape autant. Je suis sûre que ce qu'à fait Drew n'est qu'incinifient. Enfin, il peut avoir fait des choses horribles, je suis sûre que jamais il ne devinerais toutes les horreurs que j'ai faite plus jeune, juste en me regardant. Revenons-en à cette fameuse photo. Sérieusement, cette photo, je l'adore. Je ne sais pas ce qu'elle a, mais elle témoigne juste de la complicité qui s'est installée entre nous. La tête que Drew faisait dessus était juste à mourir de rire et j'avais l'air d'une meuf shootée ou juste complètement folle. Je n'arrivais pas comment il arrivait à me trouver jolie dessus, moi qui ne me regarde que sans grandes convictions. Il me raconta que j’étais belle, qu'en un claquement de doigt je pouvais avoir tous les hommes que je voulais...Même lui. Je riais, secouais la tête, j'étais gênée mais quand même très flattée. Surtout venant de lui. - Même toi ? Répétais-je d'un air amusé. - Et oui, je conteste ton avis car on sait tous les deux que TU te fous de ma gueule, et que comparé à toi sur cette photo je ressemble à rien. J'observa la photo de plus près et après quelques secondes de réflexion je finis par dire - C'est vrai que cette grimace ne vaut pas un de tes sourires. Quand je lui montra le résultat de la photo affichée sur mon téléphone avec enthousiasme, il fit une petite mine en disant que plus il me voyait et plus il me trouvait belle. - T'es mignon, mais c'est que des conneries. Je suis sûre que tu dis ça à toutes les filles que tu rencontre. Moi ? En couple ?...Célibataire invétérée, en fait. Et toi ? Je suis sûre que t'es casé. Lui affirmais-je tout en éteignant mon téléphone.

Drew était toujours assis à côté de moi. Il continuait de me complimenter et je sentais disparaître dans mes cheveux de plus en plus. Sublime, envoûtante ? Je crois qu'on ne m'avais autant complimentée depuis que je suis née. je regardais Drew qui avait l'air plutôt sérieux et même contrarié. Puis il se revendiqua la référence en matière de femme. Je pris la feuille qui était posée devant moi et commença à me faire de l'air. - Arrête Drew, je suis pas habituée à tant de compliments d'un coup, tu me gênes. Dis-je avec un regard timide, une main posée sur mon front. D'un coup, il de mit à me parler d'enfant et je le suivit dans sa conversation. - C'est vrai que les enfants sont très malins. Ils finissent toujours par avoir ce qu'ils veulent. A ce moment là, je n'étais pas encore au courant que Drew était papa. De deux jumeaux. La tête posée sur ma main dont mon coude était sur la table, je lui demanda : - Tu aimerais avoir des enfants, je me trompe ? Puis se revendiqua " la référence en matière de jugement du physique d'une femme". Je ria légèrement et me redressa, amenant mes genoux à ma poitrine. - Ah et bien dans ce cas, je ne remettrais plus en cause la qualité de ton jugement. Alors Drew se mit à rire et me dit qu'il allait me faire son plus beau sourire. Je me mis à rire aussi puis le regarda sourire d'un air amusé. - Il était étonnement naturel, monsieur Miller. Lui dis-je après avoir repris mes esprits. Là, Drew recommença ses compliments qui me faisait chaud au cœur mais me gênais énormément. Je le regardais parler tout en ré-agitant le morceau de papier devant mon visage quand quelques paroles retint mon attention. Une fille pas comme les autres ? Pourtant je n'ai pas l’impression d'être différente des autres filles. Lui dis-je d'un air totalement neutre. Drew continua. Il me parla d'abord de fantasme puis de dévalorisation. C'est vrai que dit comme ça, c'était presque comme ci je lui disais qui n'on rien pour plaire. Ou alors, qu'il portait plus d'importance à la beauté du cœur. Puis quand je lui annonça que personne n'occupait mon cœur, il me dit que ceci était dommage. - Dommage ? Non , je ne dirais pas ça. j'ai connu beaucoup de coups de crasses dans ma vie sentimentale. Ça beaucoup atteint ma confiance en moi et depuis je me suis promis de ne plus tomber amoureuse. Aujourd'hui j'ai compris que cette promesse est vraiment débile car je ne sais pas ce que l'avenir me réserve. Après lui avoir répondu, je lui avait retourné la question. En quelques secondes, je regrattais d'avoir fait ça. Il avait l'air un peu gêné, il avait l'air de ne pas vouloir en parler. Finalement, il me raconta que sa dernière copine l'avait quitté pour rejoindre sa mère qui habitait en Europe, mais qu'il n'était pas sûr que ce soit la pure vérité. - Oui, je l'avais sentit. Désolée. Si tu n'as pas envie de me parler de quelques chose, te sens pas obligé de le faire. Lui dis-je avec un sourire. Et là, l'histoire de mon passé resurgit. J'étais décidée, j'allais lui dire. Mais pas maintenant. Je ne voulais pas qu'il me voit comme un monstre ou quelque chose dans ce genre. A moitié convaincu de ce qu'il disait, Drew lança un « Mais bon passons, une de perdue dix de retrouvée n'est-ce pas? » Je me mis à rire légèrement et posa ma main sur sa joue en le forçant à sourire. - Oui, on peut dire ça comme ça !

- Que j'intimide les gens ? Sur le coup, je ne comprenais pas vraiment pourquoi il m'avait dit ça. Mais je n'eut pas le temps d'y réfléchir que Drew m'expliqua tout ce qu’il avait entendu sur moi. - Oh...d'accord. Dis-je en riant. - C'est vrai que ça m'aurait étonnée. T'étais pas supposé rencontré quelqu'un de méchant et colérique, tu l'as rencontré. Mais disons que je n’avais juste aucunes raison de péter une crise. Sourire. En fait, ça m'arrangerais un peu ce qu'il avait entendu. J’imaginais quand même qu'on allait continuer à ce voir et que cet exposé ne serait que le premier devoir que l'on aurait à faire ensemble, donc qu'un jour il me verrait bien en plein pétage de plomb. Je ne voulais pas lui mentir et qu'il ai une mauvaise idée de moi. - Je dois avouer que j'en en ai entendue des biens belles sur toi aussi. Du genre que t'étais invivable, amoureux de toi même et tout et tout... Drew voyait que j'étais assez gênée et perturbée, et il en rajoutais une couche. En fait, il adorait ça. Et la conversation dériva vers les enfants, je ne sais plus trop comment. Alors que je m'attendais à un simple "oui", Drew m'annonça qu'il avait des jumeaux. Qu'il avait fait une connerie avec une ancienne conquête et qu'il l'avait mise enceinte. De deux enfants. Un regard étonné, je resta quelques secondes muette. - Wahou, des jumeaux. Comment ils s'appellent ? Lui demandais-je en souriant. J’avais juste rien à dire. J'adorais moi-même les enfants, et on venait à peine de se rencontrer alors que j'en savais bien plus sur lui que je devrais en savoir. Alors oui, j'espérais les voir un jour mais pour l'instant je jugea plus judicieux de me taire. Après avoir lui avoir dit que je ne contesterais plus son avis, il lâcha un « Sage décision ma belle. » qui me fit rire légèrement. Quand il eut exécuté son magnifique sourire et que je lui dit qu'il était étonnement naturel, il prit un faux air vexé et me demanda pourquoi. - Bah je sais pas, quand on programme un sourire à l'avance il est toujours un peu raté. Mais non, là, c'était le plus beau que tu es fait. Puis on se mit à parler des autres filles, surtout de ce qui faisait ma différence avec elles. Il me raconta qu'il s’entendait toujours mal avec les autres filles et qu'elles le trouvait toujours super lourd, trop sur de lui et tout ce qui va avec. - Ah, ça explique ce que j'ai entendu. Enfin à moitié, parce que tout ce qui à été raconté ne te correspond pas vraiment. Enfin, à ce que je pense de toi. Puis, Drew m'avoua qu'il me trouvait exceptionnelle sur un ton très sérieux, presque grave. On aurait dit dans sa voix que je commettais un crime, ça m'aurait fait bien rire, mais je me contenta de lui sourire. - Si tu continues je vais finir par prendre la grosse tête... Puis débuta la discussion sur nos aventures amoureuses. Je lui raconta que l'amour ne m'apprécie pas beaucoup et l'histoire de la promesse. - Un rayon de soleil ? C'est trop gentil...Mais tu sais, je pense que tu y es aussi pour quelque chose. Je ne suis pas toujours aussi souriante, enfin pas pour rien. Moi aussi je me sens bien avec toi et j'ai l’impression de te connaître depuis des mois déjà. C'est à ce moment que la partie la plus gênante de notre conversation à débutée. Je n'aurais peut-être pas dû reposer la question mais il finit par me dire qu'il ne voulait pas commencer à me faire de cachotteries alors que l'ont venait à peine de se rencontrer. Là, je me suis demander si il ne se doutait pas que je lui cachait quelque chose. Si il ne voulait pas me torturer pour que je lui dise. Je me gratta la nuque tout en réfléchissant. - Ennuyant ? Tu rigole, j'adore t'écouter parler. La cloche sonna. L'heure était déjà terminée. - Déjà ?!