Ruby était de retour en Grèce après avoir passé plusieurs jours à Los Angeles. La jeune femme était retournée dans sa ville natale simplement pour le travail. Elle avait été réticente à y retourner, mais elle s'était forcée. La brunette se disait qu'elle n'aurait pas dû parce que finalement, elle se retrouvait avec une blessure au visage et un poignet dans une atèle. Tout cela à cause d'un crétin incapable d'installer correctement un décor et d'assurer la sécurité des mannequins. N'ayant plus rien à faire dans la cité des anges, Ruby retournait en Grèce où l'attendait Jean-Sébastien. Depuis la mort de Mike, la demoiselle Turner avait éprouvé le besoin de s'éloigner de Los Angeles et la Grèce lui avait paru le pays idéal. Elle ne saurait dire pourquoi, mais lorsqu'elle avait mis les pieds, elle s'y était immédiatement senti bien. Elle avait donc décidé d'y poser ses valises pour quelques temps. Jean-Sébastien en avait profité pour l'accompagner, Ruby ignorait pourquoi, mais elle appréciait sa présence qui lui faisait du bien.

La jeune femme avait hâte de retrouver son nouveau chez elle et son meilleur ami après plusieurs jours d'absence et de longues heures de vol. Ruby la porte de son appartement, elle n'aurait jamais imaginé se retrouvait devant un tel tableau en rentrant. L'appartement n'était pas dans son meilleur état et le pire, Jean-Sebastien se trouvait au sol inconscient. Les pulsations cardiaque de Ruby s'accélérait, elle lâchait tout ce qu'elle avait entre les mains et se précipita sur Jean-Sébastien. Le secouant pour qu'il se réveille. Mais il ne réagissait pas, elle se jetait sur le téléphone composant le 911 afin de prévenir les secours. Elle restait auprès de Jean Sébastien, sa tête sur ses genoux lui demandant de se réveiller. Elle ne pouvait pas le perdre lui aussi, il n'avait pas le droit de l'abandonner encore une fois et surtout pas maintenant.

En rentrant dans l'appartement Ruby ne comprenait pas vraiment ce qui se passait. Elle se demandait ce qui s'était passé pendant son absence. Lorsqu'elle vit Jean-Sébastien au sol, inconscient, plus rien d'autre avait d'importance. Il fallait absolument qu'il ouvre les yeux, qu'il lui parle. Il fallait qu'il soit avec elle. Il ne pouvait pas l'abandonner de nouveau, surtout pas maintenant. S'il s'avérait que Jean-Sébastien ne se réveille pas, Ruby ne le supporterait pas. Elle serait effondrée et ne se relèverait pas. Jean-Sébastien faisait partie des personnes les plus importantes dans sa vie. Ces dernières années, Ruby avait perdu trop de personnes, qu'elle aimait. A force de subir ce genre d'évènement, Ruby se demandait si elle n'était pas maudite ou peut-être qu'elle portait malheur aux personnes qui tenaient, à elle.

Tout doucement, Jean-Sébastien se réveillait et le visage de Ruby s'illuminait de soulagement. A ce moment précis, elle détestait Jean-Sébastien de lui avoir fait une, si grande frayeur. Mais, elle était tellement heureuse de voir ses yeux bleus et d'entendre sa voix, avec ce simple désolé. Il avait sa tête sur ses genoux, Ruby se pencha pour l'embrasser sur la joue. "Ce n'est pas grave. J'ai appelé le secours, ils vont venir s'occuper de toi." Lui chuchotait-elle. Si c'était grave, mais elle préférait lui mentir pour le moment. Elle lui dirait clairement ce qu'elle en pense lorsqu'il sera sur pied. En attendant les secours, Ruby ne bougeait pas, mais jetait des coups d'oeil autour d'elle. Tout montrait que Jean-Sébastien s'était drogué. La demoiselle Turner savait que son ami avait goûté à la drogue. Mais elle pensait que c'était à titre exceptionnel, pendant des soirées. Pas seul, dans son coin, elle ne pensait pas, qu'il en faisait une addiction. Ruby était tellement focalisée par ses misérables problèmes et sa petite vie, elle n'avait même pas remarqué que son meilleur ami avait besoin d'aide.

Comment Ruby avait pu être aussi aveugle ? Elle vivait avec Jean-Sébastien depuis plusieurs mois maintenant et elle ne s'était jamais rendu compte qu'il avait un problème avec la drogue. Il avait fallu qu'elle le retrouvait inanimé sur le sol pour qu'elle comprenne le problème. En le découvrant, allongé et inconscient, les premières pensées, qui lui avait traversé l'esprit de Ruby avait été "Faites qu'il ne soit pas trop tard. Et qu'il n'en aille pas." La brunette avait besoin de lui, même si elle était assez distante depuis son retour. Retrouver leur amitié s'était avéré plus difficile qu'attendu. Quatre ans de séparation s'était énorme et les liens s'étaient rompus. Cependant, ils les reconstruisaient petit à petit. Malgré tout cela, Jean-Sébastien était l'une des personnes qui comptaient le plus pour elle.

Jean-Sébastien se réveillait tout doucement. Il était désolé, Ruby avait décidé de lui dire que ce n'était pas grave. Pourtant, elle en pensait tout le contraire. Elle aurait aimé savoir pourquoi ce qui lui était passé par la tête. Certaine personne avait la chance de vivre et pourtant jouait avec la vie. Alors que d'autres n'auraient demandé qu'à vivre et sont parties trop tôt. En essayant cette pensée, Ruby pensait évidemment à son frère, mais aussi à Mike. La demoiselle Turner écoutait ce que lui disait Jean-Sébastien, mais elle ne lui répondit rien. Elle se levait simplement, pour lui chercher quelques choses pour qu'il se rafraîchisse. Au moment, où elle s'était levée doucement. L'ambulance, qu'elle avait appelé était arrivé. Ruby les laissait entrer et faire leur travail. Elle embarquait avec eux, pour rester au côté de Jean-Sébastien et l'accompagné au centre hospitalier le plus proche.

Ruby s'en voulait à elle-même de ne pas avoir remarqué le problème de Jean-Sébastien qui vivait sous son toit. Mais elle en voulait aussi à ce dernier, de ne lui avoir rien dit, de jouer avec sa vie alors que la jeune Turner venait de perdre quelqu'un de cher à son coeur. En le voyant allongé sur le sol quasiment inconscient, Ruby avait cru que son corps avait cessé de battre. Si jamais, Jean-Sebstien n'aurait pas ouvert les yeux, Ruby ne s'en serait pas remise. Les secours étaient arrivés rapidement au grand soulagement de Ruby qui ne tenait plus, elle se sentait flancher et elle ne voulait pas paraître faible devant Jean-Sebastien pas maintenant.

Elle l'avait accompagné à l'hôpital et elle était restée à son chevet. Ruby était déçu par Jean-Sebastien. Il faudrait qu'ils aient tous les deux une discussion sérieuse. La jeune femme détestait faire les maîtres de morale parce qu'elle n'était pas un modèle d'exemple à suivre, mais pour cette fois elle n'aurait pas le choix. Pour cela, la jeune Turner attendrait que Jean-Sebastien récupère un peu et qu'elle-même se soit calmé de sa frayeur. Alors que son meilleur ami dormait, Ruby s'adressait à lui, mais on aurait plus dit une folle qui perdait la tête et qui se parlait à elle-même. Le jeune homme s'était réveillé, Ruby ne l'avait pas remarqué jusqu'à qu'il brisa le silence qui s'installant, en posant une question à la brunette. Les mots qui étaient sortis de la bouche de la demoiselle Turner avait une tonalité froide qu'elle n'avait pas contrôlé. "Ça a été ..."

La colère c'est le sentiment qui primait dans l'esprit de Ruby. Mais heureusement, elle arrivait à se contrôler et à refouler ce qu'elle ressentait. Elle s'en voulait d'avoir été aveugle, mais aussi de l'inconscience de Jean-Sébastien. Pourquoi avait il commençait à se droguer ? Qu'est ce qui n'allait pas dans sa vie ? Qu'est ce qu'il essayait de fuir en consommant ses substances, qui le détruisait à petit feu ? La jeune femme avait tant de questions qu'elle lui avait posé lorsqu'il avait été inconscient. Ruby ne voulait pas réellement savoir pourquoi. Ses réponses l'effrayaient, si elle avait pu changer les choses qui le blessaient et le consumait qu'elle n'avait rien fait et pas réagit, elle s'en voudrait énormément. Pour une raison qu'elle-même ignorait, la jeune Turner se sentait coupable et responsable avec ce qui arrivait en ce moment à Jean-Sébastien. C'était certainement ridicule, mais c'était ainsi.
Jean-Sébastien s'était réveillée et comme pour briser le silence, par la même occasion éviter le sujet, il demandait à Ruby comment était son séjour à Los Angeles. C'est sèchement et assez froidement que Ruby lui avait répondu. Sa réponse brève était volontaire, mais pas le ton qu'elle avait adopté. Elle ne voulait pas paraître aussi désagréable. "Désolé, JS. Je ne voulais pas te répondre de cette manière. Mais tu m'as fait l'une de ses peurs et surtout je ne comprends pas pourquoi et comment c'est arrivé. Tu vivais avec moi et je n'ai rien vu. J'ai l'impression d'être une des pires, des plus mauvaises amies que l'on puisse avoir." Avait-elle d'un ton tout à fait différent du précédent. Il était plus doux, plus calme et il n'y avait plus le côté sec et froid.

Contrôler ses émotions à chaud, Ruby se rendait de plus en plus compte que c'était compliqué. Elle le savait déjà, mais là elle en avait eu la preuve par elle-même. Le ton qu'elle avait utilisé lui était presque inconnue, elle l'utilisait unique envers quelqu'un qu'elle n'appréciait pas ou qui l'agaçait fortement. Ruby n'avait jamais utilisé ce ton à l'intention de Jean-SébastieN. Aussitôt les mots prononçaient que le jeune femme culpabilisait. Elle ne voulait pas dire les choses avec autant de froideur dans la voix. En plus de cela, la demoiselle Turner se considérait comme la plus immonde des amis. Elle n'avait pas su voir, que Jean-Sébastien avait un problème et qu'il avait besoin d'aide. Elle avait été aveugle tout ce temps et ce que lui disait le jeune homme, ne la rassurer pas du tout bien au contraire. Ses mots la confortaient dans l'idée qu'elle était une mauvaise amie. « Donc j'ai fait le pire et tu dis que j'aurais pu t'en empêcher, mais je l'ai pas fait. J'étais trop concentrée par mes problèmes pour voir les tiens. Ce qui prouve que je suis la pire des amis que l'on puisse avoir. » La brunette comprenait maintenant pourquoi elle avait aussi peu d'amis. La plupart des personnes, avaient cernées la personnalité de Ruby et avait compris que l'on ne pouvait pas lui faire confiance et en continuant ainsi, elle finirait par se retrouver, seule. A ce moment, même la jeune femme se sentait tellement qu'elle aurait aimé disparaître sur le champ.

Si Ruby avait décidé de se rendre en Grèce c'était pour fuir un instant sa vie à Los Angeles et ses problèmes. Elle n'aurait jamais cru qu'ici un problème surviendrait et que cela allait la rendre encore plus mal. Elle avait l'impression d'être pourchassé par les problèmes. Ce qui l'insupportait et la touchait davantage c'est ce que ça touchait ses proches. Elle aurait préféré que cela lui arrive, à elle, plutôt qu'aux personnes qu'elle aimait. C'était peut-être une pensée lâche, mais Ruby l'assumait totalement.

A ce moment, même la jeune Turner se sentait, comme la pire des amis. Elle avait l'impression qu'on ne pouvait pas compter sur elle. Qu'elle n'était pas une véritable amie, mais plutôt une belle plante comme dirait certain. Les paroles de Jean-Sébastien ne rassurait pas Ruby bien au contraire. Elle n'arrivait pas non plus à le suivre. La brunette se demandait si elle était trop atteinte pour comprendre quoi que ce soit ou si c'était Jean-Sébastien qui était encore sous l'influence de la drogue qui disait des phrases dépourvues de sens. "J'y comprends rien J-S. En quoi c'est une chance ?" Il répétait le mot "pire " personne, ce qui donnait à Ruby l'impression qu'il l'enfonçait encore plus. Elle ignorait ce qu'il tentait de faire ou de lui faire comprendre, mais ça la perturbait la jeune femme qui ne savait plus trop comment réagir.

On pouvait dire que Ruby était le genre de personne qui comprenait et entendait seulement ce qu'elle voulait. Elle retenait des paroles de Jean-Sébastien seulement ce qu'elle estimait correcte et ce qu'elle pensait d'elle-même. Pour elle le reste n'était que des tentatives évidemment raté pour la rassurer. La demoiselle Turner qui avait la fâcheuse manie de côtoyer que des drogues pour elle se savait quelle raison, n'avait pas été capable de voir que son meilleur ami était lui aussi tomber dans ce cercle vicieux. Dans ta tête de Ruby la culpabilité se mêlait à la colère et de nombreuses autres sentiments tout aussi sombre.

Jean-Sébastien semblait déterminé à faire comprendre à Ruby qu'elle comptait pour lui et qu'elle n'était pas une aussi mauvaise amie qu'elle ne le pensait. Mais la jeune femme était du genre têtue et quand elle s'arrêtait sur une idée, il était difficile de lui en faire changer d'avis. Ruby voulait comprendre pourquoi il était chance de l'avoir dans sa vie. La brunette ne voyait que des points négatifs, aucun positif. Ce que lui disait Jean-Sébastien était adorable et vrai beau. "La perfection n'existe pas J-S. Même si c'est vrai que je ne pouvais rien voir et que tu es une saloperie de savoir aussi bien te cacher, je ne peux pas m'en empêcher de m'en vouloir ... C'est égoïste ce que je vais dire, mais si j'étais arrivé plus tard qu'est-ce qui ce serait passé. Toi aussi tu serais parti et tu m'aurais laissé seule. Tu n'avais pas le droit de faire ça. Je m'en veux, mais je t'en veux, encore plus à toi et tu n'imagines même pas à quel point je suis en colère."

Avec tout ce qui se passait en ce moment, Ruby était plutôt déboussolée. Elle essayait tout de même de garder sa vie sous-contrôle et d'être maître des événements, même si cela s'avérait plutôt compliqué ses derniers temps. Mais elle se disait qu'elle était forte et que tout cela aussi elle pouvait le surmonter. La brunette n'avait pas pu garder ses reproches pour elle. Elle avait annoncé ses reproches à Jean-Sébastien en conservant tout de même une maîtrise d'elle-même. Son meilleur ami avait été silencieux avant de lui répondre. Elle l'avait écouté attentivement. Quand, il lui avait dit que pour lui, elle représentait la perfection, Ruby n'avait pas pu s'empêcher de soupirer exaspérée en levant les yeux au ciel. Elle, la perfection s'était l'une des choses les plus gentilles, qu'on lui ait dit, mais aussi la pire connerie qu'elle avait entendu. "Tu ne peux pas savoir ce qui se serait passé. Tu as été assez con pour prendre ses conneries, tu aurais pu être tout aussi bête en pensant que tu irais bien sans trouver la nécessité d'appeler les secours. Ce qui est certain, c'est que tu vas mal et que oui je suis en colère." Ruby ne comprenait pas pourquoi il souriait. Il n'y avait rien d'amusant, elle ne préférait même pas essayé de comprendre. Cela devait surement être quelques choses de stupides qui énerverait seulement la jeune femme davantage.

Ruby était dans un mauvais état retrouver son meilleur ami inconscient entouré de drogues était un événement horrible. C'était pire lorsqu'on vivait avec lui et qu'on avait été assez aveugle pour penser qu'il allait bien et ne rien remarquer au sujet de la drogue. La jeune femme était en colère contre elle-même et contre Jean-Sébastien. Elle le trouvait stupide et elle ne se gardait pas de lui dire. La brunette doutait de ses capacités à évaluer les risques et son niveau de santé surtout lorsqu'il consommait. Mais la réponse qu'il lui avait donné laisser sans voix Ruby. "Ce n'est pas ta première crise ? Sérieux ?" La demoiselle Turner n'en revenait pas et sa colère s'intensifiait. Il s'amusait avec sa vie et elle détestait cela, on ne pouvait pas se permettre de faire cela lorsqu'on sait que des personnes qui auraient aimé vivre sont partis trop tôt sans avoir le moindre choix, alors qu'il avait des tas de projets. "T'es vraiment stupide. Et tu oses encore dire que tu sais quoi faire ? Ça t'amuse de jouer avec ta vie ? " Ruby avait envie d'une chose, de tourner les talons et de lui claquer la porte au nez. Mais quelques choses, la retenait dans cette chambre d'hôpital. Elle restait donc là sans vraiment savoir pourquoi.

Remonter, était un mot faible pour décrire l'état de la demoiselle Turner. Mais c'était certain que Ruby était en colère contre elle, contre Jean-Sébastien, les personnes qui lui fournissaient sa drogue, contre les raisons qui le poussaient à consommer ses saletés, contre le fait, qu'il jouait avec sa vie. Jouer avec sa vie était une chose que Ruby ne supportait pas en partie à cause de son frère. Lui ne demandait qu'une unique chose, avoir plus de temps, de vivre, d'avoir une vie, de pouvoir faire des tas de choses, mais il n'avait pas le choix, il avait dû quitter ce monde. Donc Ruby ne supportait pas les personnes qui ne réalisent pas la valeur d'une vie et qui s'amusait avec celle-ci.

La brunette ne supportait pas d'entendre Jean-Sébastien dire qu'il savait ce qu'il faisait. Ça la rendait complètement folle et ça l'exaspérait au plus haut point. "J'étais pas là parce que tu ne m'as pas laissé l'opportunité d'être là. J'allais m'en aller de toute façon." Ruby se retournait et sortait de la pièce en claquant la porte.

FIN DE SUJET