Je laissai la conversation suivre son cours, je ne m’attardais pas plus longtemps sur le mariage, je considérai cet acte comme un véritable symbole d’amour. De nos jours, le mariage est devenu quelque chose de commerciale, uniquement, comme la St Valentin qui perd un peu de sa crédibilité. De plus en plus de personnes vivent ensembles pendant plusieurs années, décident de passer l’acte du mariage, puis quelques mois après, un divorce est prononcé, je n’avais jamais compris le but, peut-être que ma vision des choses changerait lorsque je trouverait la personne qui sera capable de me faire une demande en bonne et dûe forme et dont les sentiments suivront aussi, je ne désespère pas. Après je ne fais pas partie des jeunes femmes pressées d’avoir la bague au doigt, lors de mon dernier séjour sur Las Vegas, j’aurais facilement pu devenir Mme quelque chose en l’espace de quelques secondes, vu le nombre d’homme prêt à se marier, je n’aurais jamais cru qu’il y en est autant, malheureusement pour eux je ne suis pas dupe et ne compte pas me marier en express que ce soit par Elvis Prestley ou Marilyn Monroe. Reportant mon attention sur mon meilleur ami, lorsque j’étais en sa compagnie, j’avais l’impression que rien ni personne ne pourrait brouiller cette bonne humeur et cette sérénité ambiante. Mon esprit joueur ne s’est pas éteint, bien au contraire ! Avec lui, je savais que je pouvais être moi-même et qu’il n’y avait aucun sujets tabous entre nous, je venais de rétorquer par rapport au massage, sans savoir pourquoi, je m’attendais à cette réponse, en quelque sorte. J’avais le choix entre entrer dans son jeu, par la même occasion, lui annoncer que je restais autant de temps qu’il le voudrait, enfin jusqu’à vendredi, ou alors je pourrais le taquiner et lui faire croire que j’avais d’autres occupations qui obligeaient ma présence sur Los Angeles. En voyant cet air enfant sur son visage, je fis ce sourire malicieux tout en plaçant un de mes doigts doucement sur son visage avant de rétorquer. « Nous verrons si tu auras le droit à un séjour, tout dépend comment tu t’occupes de moi pendant ces quelques heures. Oui, je ne reste pas jusqu’à vendredi, j’ai ma soeur qui a prévu de passer me voir donc je rentre demain soir, mais ça nous laisse une journée complète pour profiter l’un de l’autre. tu n’est pas trop déçu ? Puis que serais-tu capable de faire pour que je reste tiens !  » Étais-je sérieuse ? Bien sur que non, je n’avais pas l’intention de le laisser passer ces quelques jours sur Londres, sans moi, je venais de m’imposer à son séjour. Au fond, l’idée ne me plaisait pas vraiment, car je n’étais pas de celles qui l’empêchaient de faire sa propre vie et d’avoir son intimité, mais d’un autre côté, savoir que je resterais là jusqu’à vendredi me permettait de pouvoir le garder uniquement avec moi, de ne pas avoir à le partager avec une autre femme, si ce n’est sa famille, mais cela n’est pas pareil. Je n’aurais jamais supporté, entrer dans cette chambre d’hôtel et voir une femme peu vêtue dans son lit, je pense que j’aurais tourné les talons et j’aurais refusé le séjour. Non pas que nous sortions ensembles, mais je suis jalouse, c’est un trait de caractère que je possède que ce soit en amour ou en amitié, je suis consciente sur le fait qu’il ne soit pas un sain, ni même encore vierge jusqu’au mariage, j’évitais simplement de penser au fait qu’il puisse enlacer une autre comme il le fait avec moi ou même porter de l’attention à une autre femme que moi. Si l’on ajoute à ma jalousie, un peu de possessivité, nous obtenons un mélange surprenant et explosif. Elle n’est pas encore née, celle qui fera du mal à Aaron, si un jour une femme venait à le blesser, je pense que je peux me transformer une jeune femme cruelle et sans scrupules.
Nos conversations ne connaissaient pas le mot ennui, cette nuit ne dérogeait pas à la règle.  « Ça par contre, tu as bien raison, nous ne sommes jamais trop prudents de nos jours !  » J’étais bien placée pour parler de ça, j’étais déjà tombée amoureuse, mais cela s’est toujours terminé par de magnifiques échecs, à chaque fois les hommes se révélait être de véritables idiots, ils ne comprennent pas la différence entre regarder et toucher lorsqu’une autre femme était dans les parages ou ils prenaient peur dès que les premières disputes arrivaient, simplement une relation sans aucunes disputes n’est pas réelle. Je me disais, à chaque fois, que cela allait changer, mais non, chassez le naturel, il revient au galop. Ses paroles par rapport à sa mère me firent sourire, je ne me lasserais jamais de l’entendre parler de ses parents, c’est surtout la façon dont il en parlé qui me donnait ce petit sourire émerveillé à chaque fois. « Tu as suivi la lignée alors, elle a vraiment de quoi être fière de toi, j’ai beau râlé quand tu t’en vas, mais tu sais que je suis admirative de ton travail.  »  Mes paroles étaient sincères et cela pouvait se ressentir à l’intonation de ma voix. Nous étions à présent tous deux dans ce lit, nous en étions venus à parler de ma meilleure amie, ce petit bout de femme que j’affectionnais tant. Lorsqu’il m’expliqua sa proposition, je ne pus m’empêcher de le regarder en arborant ce sourire ravie, ravie de savoir qu’il essaie tout de même de retrouver cette petite étincelle chez elle. . « Comme ça, après tu me diras que j’avais raison, puis ça te permettra de mieux la connaître, de retrouver cette étincelle que tu as pu avoir à Paris, j’avoue que le monde est petit, c’est peut-être le destin qui a décidé pour vous.  » Je crois au destin, au fait que tout est déjà écrit avant de se passer, c’est sur cette philosophie que j’ai réussi à affronter certains coups durs que la vie a pu placer devant moi. Je lui décrochais ce petit clin d’oeil avant de me blottir de nouveau contre lui.
Ce sourire s’estompa aussitôt lorsque l’on évoquait mon emploi, j’aimais cette façon qu’il possèdait de me protéger et faire de moi sa petite princesse, chose que j’affectionnais tant. « Oh je serais bien capable, mais j’ai vraiment envie qu’il puisse me voir comme une employée modèle, comme n’importe quel autre, pas forcément comme une belle femme, comme il a si souvent tendance à me dire. Mais je pense qu’il a compris, à présent. Tu sais que je ne suis pas du genre à démissionner sans avoir un autre emploi dérrière, non pas que cela me dérangerait de tout quitter, d’avoir le temps, mais je ne peux pas me le permettre.  » A de nombreuses reprises, mes parents m’avaient proposé de m’aider et de remplir mon compte afin de ne plus avoir besoin de travailler pour me consacrer pleinement à ma passion pour la chanson et la musique, mais je ne le voulais pas, j’étais bien trop têtue pour ça, au risque de devoir faire constamment attention. Il m’avait déjà offert la villa, je ne pouvais pas abuser trop. Le sourire revint automatiquement à l’évocation des cadeaux. Le voir agir face à moi me fit faire cette légère moue boudeuse avant de rire, je replongeai alors mon visage dans ses bras, comme pour me sentir en sécurité. « Oui, mais on ne s’est pas vu assez à mon goût, tu devrais être flatté mon cher puis tu  me considères vraiment comme une enfant ?   » Certes, je n’avais pas son âge, mais je ne suis plus l’adolescente qu’il a connu, j’étais bel et bien devenue une femme, une véritable femme en tout point. Ayant posé ma tête contre son torse et passait mon bras autour de lui, je fermais les yeux quelques instants. « Tu sais que je ne suis pas patiente, Et je ne suis pas fatiguée, je suis même en pleine forme tiens.  » Mais l’intonation de ma voix trahissaient mes paroles. Sur son torse, je pouvais sentir les battements de son coeur et cela m'apaisait, les yeux fermés je continuais de lui parler, mais ma voix était de plus en plus douce et de plus en plus lente.

La taquinerie reste partie intégrante dans nos conversations, cependant ce que j’aimais chez lui et le fait que tout n’est pas qu’un jeu et qu’il peut posséder ce côté sérieux que l’on apprécie tant. Là, j’avais eu envie de jouer un peu avec lui en prétextant que je repartais une fois la journée terminée, j’aurais été capable de faire un aller-retour juste pour passer quelques heures en sa compagnie, fort heureusement pour lui, là j’avais plusieurs jours rien qu’avec lui. Lorsque nous sommes sur Los Angeles, rares sont les moments où nous passions 24h/24 l’un avec l’autre, mais sur Londres, il est la seule personne que je connaisse et la seule avec laquelle j’ai envie d’être en ce moment. Puis je lui devais donc un massage pendant notre séjour et l’entendre compter le nombre d’heures avant de retrouver ses parents me fit sourire. En temps normal, je n’avais pas our habitude de m'incruster dans les réunions familiales, je l’avais bien fait comprendre en préparant cette surprise, mais ma présence ne dérangeait personne. D’ailleurs, Aaron me parler du fait de voir ses parents comme si cela était normal que je l’accompagne, comme une évidence, cela me fit constamment sourire. « Décidément, entre le massage et le fait que l’on doit passer chez tes parents, je pense que je vais appeler mon assistante et lui dire ne pas me déranger jusqu’à vendredi alors. Mais ne te plains pas si aucune femme n’a le droit de t’approcher pendant ton séjour à Londres, tu ne pourras même pas profiter.  » Jalouse ? Un peu ! Bon  beaucoup, mais c’était pour ça que l’on aimait la petite blondinette que je suis. Cet air taquin avait laissé place à cet air émerveillé, celui de pouvoir passer autant de temps en sa compagnie, de profiter de sa visite afin d’entrer dans la vie d’Aaron, dans son passé.
Nous en étions arrivés à parler de les relations de sa petite soeur, il était un grand frère protecteur, ce qui était normal, mais sa phrase m’étonnait un peu. Il trouvait que j’étais malheureuse ? Mais en repensant à sa phrase, je compris alors le sens de celle-ci et fut rassurée, je me mis alors à souffler rassurée avant de récupérer ce sourire sur mon visage et reporter mon attention sur ce bellâtre. « Cela t’as ennuyé, mais c’est comme si j’étais en bikini, ça revient au même. » Je le taquinai de nouveau, si cela avait été en sens inverse, j’aurais snobé la photo et même eu mauvaise, je n’aurais pas supporté le fait de voir Aaron très peu vêtue avec une belle demoiselle tout contre lui, j’ai tendance à être un peu trop possessive, mais je l’assumais ! Sentir les caresses de cet homme provoquait une agréable sensation, ce côté attentionné et extrêmement doux qu’il possédait. Je posais doucement mon visage contre lui afin de pouvoir sentir cette proximité entre nous tout en l’écoutant. Ses paroles furent un bonheur à entendre, à de nombreuses reprises j’aimerais que nous puissions partir dans de longs séjours, mais il ne faut pas mélanger la vie privée et la vie professionnelle. J’ai peur que si nous passions autant de temps, voire constamment, l’un envers l’autre, il n’y aurait pu cette attraction et l’envie de se voir à chaque retour, les retrouvailles étaient toujours des plus admirables. « Il faut que nous fassions plus de séjour comme celui que nous allons passer, je n’ai pas envie de m’immiscer dans ton cercle professionnel, mais dès que tu as un peu de vacances, n’hésites pas à m’embarquer où tu veux. Puis d’un côté, ces déplacements créent des retrouvailles.. » Je levai le regard quelques instants afin de le poser sur Aaron, afin de prolonger cette conversation. Aucun blanc ne s’est fait entendre depuis mon apparition devant cette porte. Cela ne risque pas d’arriver car nous parlions de ma meilleure amie, de mon emploi. Il s’intéressait vraiment à moi, non pas comme beaucoup d’hommes pourraient le penser, mais lui s’intéressait à mon métier, mon passé, ma famille, il connaissait tellement de moi que cela pourrait effrayer, mais je n’avais nullement peur de lui. Je lui vouais même une confiance aveugle. Je répondis à ces propos qu’en déposant un baiser sur sa joue avant de reprendre possession de ses bras et lancer un simple. « Tu sais très bien que je vais m’en sortir et y arriver, même si je dois galèrer avant. » J’avais ensuite retirer cet air taquin afin de laisser place à ce visage émerveillé, comme une enfant face à la nouvelle de futurs cadeaux, je m’étais allongée de nouveau à ses côtés et d’une voix presque inaudible j’avais prononcé ses paroles, mais tout en conservant le visage et les yeux fermés, je souris légèrement à ses propos. « J’espère bien cher Mister Blackson, puis je peux ouvrir un peu maintenant et…. le reste plus tard.  » Je n’étais plus une enfant, il le savait très bien, la jeune adolescente en jogging et rebelle avait laissé place à une jeune blonde appréciant la vie et profitant de tout ce que celle-ci peut apporter. Ma phrase fut prononcée longuement car le sommeil commençait à me gagner petit à petit, la vision de cette chambre d’hôtel n’est plus qu’un souvenir car mon esprit commençait petit à petit à voir différemment et à sombrer dans le sommeil. Resserrant mon étreinte sur lui, je le laissais déposer cette couverture contre moi alors que ma main cessa de caresser son bras afin de laisser sa main sur celui-ci comme pour ressentir la chaleur de son corps. Ma respiration devint de plus en plus lente jusqu’au moment où je ne fis plus attention à mes côtés afin de sombre dans le sommeil, le trajet et le mariage la veille ont eu raison de ma bonne volonté.

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Magnifique ! Je ne cessais de répéter ce mot depuis quelques temps, à chaque endroits visités, ce même sourire émerveillé présent sur mon visage. Nous avions commencé ce séjour par le repas avec sa famille, j’enviais tellement sa famille, ce côté aimant, protecteur et tellement unie. Je fus à peine arrivée chez eux que sa famille m’a ouvert les bras, j’en étais émue en y repensant. J’aimerais tellement que ma famille puisse avoir ce côté aussi proche. Le repas de Noël était merveilleux, lorsque nous étions à table, ce côté timide que je cachais souvent ressortait, mais il suffisait d’un simple regard d’Aaron afin que je puisse retrouver un véritable sourire et faire de ce moment, un moment naturel, spontané et magnifique. Lors de notre séjour, j’avais vraiment passé de bons moments en sa compagnie, notre complicité n’a jamais été aussi présente, comme par exemple, quelques jours plus tôt lorsque la neige avait fait son apparition dans les rues de Londres, il est vrai que j’avais complètement oublié de pensé au temps extérieur, mais je savais que je pouvais compter sur Aaron et sur son côté protecteur et attentionnée pour pouvoir me prendre dans ses bras. Il y a aussi eu ce moment à la patinoire rien que lui et moi, il n’y avait aucune heures, juste des vacances, de bons moments et une complicité trouvée. Il m’a parlé de sa vie, de ces lieux qui ont compté dans sa vie, de son passé, j’ai vraiment l’impression d’être encore plus ancrée dans sa vie. Il avait cette capacité de me surprendre au quotidien, je m’étais immiscé dans son passé, voir tous ces lieux me permettaient de le comprendre encore plus, de me montrer encore plus intéressée par sa vie. Je n’oublie pas non plus nos petits taquineries, le massages que je lui avais promis et dont il a pu profité en rentrant un soir, si je devais refaire ce séjour, je n’hésiterais pas une seule seconde et prendrait le premier avion pour le rejoindre.

Je pourrais passer de nombreuses heures à parler en sa compagnie, si seulement les journées étaient plus longues, si seulement nous avions cette possibilité de se voir constamment. Même dans ces conditions, je suis certaine que nous trouverons toujours un sujet de conversation, comme c’était le cas actuellement. Mes paupières devinrent de plus en plus lourdes afin de n’entendre plus rien aux alentours, je m’étais endormie avec les battements du coeur de cet homme. Quel plaisir aussi de se réveiller à ses côtés, ce qui était agréable entre nous était le fait que nous pouvons passer toutes nos journées ensembles sans jamais se lasser. Depuis plusieurs jours, je vivais un véritable conte de fées, j’avais l’impression d’être hors du temps, ma vie sur Los Angeles me paraissait tellement triste avec ce séjour. Il n’y a pas un seul moment où nous nous sommes ennuyés, à peine la journée levée, j’avais déjà le sourire aux lèvres et l’envie de pouvoir profiter de chaque secondes. Le temps sur Londres n’était pas le même que Los Angeles, mais ce n’était pas désagréable, nous avions vécu un véritable Noël blanc, le sourire était constamment présent sur mon visage et l’envie d’en voir encore plus. Je me souvins de nos pas dans les rues de Londres, tenant son bras et buvant chacune de ses paroles, c’était une impression étrange et agréable à la fois. Lorsque la sensation de froid m’envahissait, il venait m’enlacer de ses bras afin que je puisse me réchauffer et récupérer ce si beau sourire. Dès que nous faisions un pas, j’envahissais cet homme de question, la curiosité était toujours présente, j’avais l’impression d’en connaître encore plus sur lui et de connaître chaque parcelle de sa vie, j’avais marché sur les traces de son passé, cela pouvait paraître tellement ambigüe d’un point de vue extérieur, mais tellement normal pour lui et moi. J’avais même découvert cet aspect rêveuse en moi, un aspect plus ou moins caché et disparu depuis quelques temps.
A prèsent, nous n’étions qu’à peu de temps de la fin de ce séjour, comme si tout ça se terminait déjà, j’avais l’impression d’être là depuis quelques minutes seulement alors que plusieurs jours était déjà passé, Noël était derrière nous à présent. Depuis quelques minutes, je me repassais le séjour en boucle et un sourire émerveillé envahissait mon esprit, ce fut les paroles d’Aaron qui me fit sortir de cet esprit rêveur. Étais-je vraiment prête à quitter tout ça pour Los Angeles, après avoir bouclé ma valise, je touchais le pendentif qu’Aaron m’avait offert quelques temps plus tôt tout en soupirant. J’étais à présent prête aussi pour rejoindre l'aéroport. Ma valise posée sur le sol, je m’approchais de cet homme avec ce même sourire aux lèvres et lui dit sur un ton nostalgique. « Si je te dis que je n’ai pas envie de rentrer, tu me crois hein. » Un sourire amusé prit possession de mon visage alors que je m’étais approchée de lui afin de passer mes bras autour de lui dans un énième contact, pouvoir le sentir encore une fois, comme si les gestes d’affection étaient tellement normaux entre nous. Je vins poser mon regard sur lui afin de reprendre cet air un peu plus sérieux. « J’ai vraiment passé trois jours magnifiques, merci pour ce séjour, je suis vraiment contente d’en avoir appris un peu plus sur toi et sur ta vie. Puis je ne remercierais jamais assez ta famille d’avoir été aussi adorable avec moi, j’ai vraiment ressenti l’impression d’être une véritable famille, enfin bref, je peux paraître idiote en disons ça. » Je fis une légère mine timide avant de reprendre doucement ce magnifique sourire sur mon visage. Mes bras se trouvaient autour de cet homme, mon visage s’était posé quelques instants tout contre lui avant de relever mon visage et de pouvoir admirer cet homme et plonger les prunelles de mes yeux dans les siennes. Au fond de moi, ce séjour avait changé quelque chose, peut-être cette impression de le considérer plus qu’un simple ami, j’étais déjà attachée à cet homme avant cela, mais là c’était étranger, lorsque je le regardais, cette envie de plus qu’une amitié me parcourais l’esprit. Ne détachant pas mon regard du sien quelques instants, je ne pus m’empêcher de retirer une de mes mains de son dos afin de venir la poser sur son visage, comme si cela était un signe tellement normal. Ce qui m’étonnait moi-même était le fait que j’exerçais cette pression sur sa nuque afin d’approcher son visage du mien et de m’éprendre en déposant mes lèvres sur les siennes. Qu’étais-je en train de faire ? Une envie, une folie ? En tout cas, je l’avais fait. Venant de mêler mes lèvres aux siennes, je ressentis cette sensation de bien-être, afin de l’embrasser, comme un moyen de le remercier.
J’avais laissé la folie et mes émotions prendre le dessus sur la raison, lorsque je me rendis compte de mon acte en lui-même, j’ouvris alors les yeux devant cet homme et détacha mes lèvres des siennes et mon regard du sien, je desserrai l’étreinte entre nous, j’étais gênée à présent. Qu’avais-je fait ! Sur cet air timide, je ne savais même plus ce que je faisais, je fis mine de m’approcher de ma valiser sans prononcer le moindre mot, j’étais perdue ! Enfilant mas veste soudainement, je ne prononçais qu’un simple. « Désolée, on devrait y aller. » Mes paroles étaient presque inaudible, mais je me sentais tellement mal à l’aise en ce moment -même que j’aurais aimé être dans un coin et pouvoir me cacher à présent.

Je ne regretterais jamais d’avoir quitté Los Angeles le temps d’une soirée pour prendre un avion afin de venir passer ces quelques jours en compagnie du très bel Aaron. Les jours passèrent et ne ressemblèrent nullement, j’avais vraiment l’impression d’être dans une bulle, une sorte de cocon où je me sentais protégée, choyée et vraiment écoutée. Il m’avait fait partager une partie de sa vie, il était vraiment pleins de surprises lui aussi, j’avais appris à découvrir son passé, les lieux de son enfance. Quant au mien, il suffisait simplement de se promener sur Los Angeles, je n’avais pas une vie très passionnante par rapport à la mienne, j’aimais vraiment la relation qu’il entretenait avec sa soeur. J’assistais à cette scène entre Aaron et sa soeur, une scène vraiment émouvante, il pouvait paraître fort et mystérieux, mais je le connaissais très bien et je savais quand une situation ne lui convenait pas, quand il était triste ou nostalgique, je m’étais donc approchée de lui lorsque sa soeur fut partie afin de pouvoir le serrer dans mes bras. J’appréciais énormément ce moment, cela était un véritable rituel entre nous, les personnes extérieures pourraient croire que nous sommes un jeune couple, mais ces signes d’affection sont tellement naturels chez nous que je n’y prêtais plus attention, ni même au regard des gens autour de nous. Cependant, je me suis laissée emporter par cet air, cette ambiance, sans même prendre le temps de réfléchir et de comprendre pourquoi, j’avais approché mes lèvres de celle d’Aaron, je ne m’attendais pas à ce qu’il prolonge, même moi j’étais étonnée de mon propre geste
Lorsque mes lèvres vinrent à se détacher des siennes, je ne pouvais pas m’empêcher de dévier le regard, la gêne était bel et bien présente, j’avais honte de mes actes, comment avais-je pu me laisser avoir par mes émotions, mes impressions sans même prendre la peine de réfléchir à ce que j’allais faire. Cependant, maintenant il était trop tard pour revenir en arrière, j’étais tellement gênée que je n’osais plus le regarder à présent. Sans prendre le temps de dire un seul mot et surtout sans savoir quoi dire suite à ça je pris ma valise afin de me diriger vers l’embarquement et pénétrer dans cet avion. Regardant tout de même si Aaron se trouvait bien derrière moi, je pris donc place dans cet avion sans avoir prononcé un seul mot, mais Aaron ne semblait pas le faire non plus. Lorsque mon regard déviait sur lui, je pouvais lire l’incompréhension dans le regard d’Aaron. Une fois assise à ses côtés, ce fut lui qui rompt le silence, je pouvais sentir le regard de cet homme se poser sur moi, je le regardai furtivement avant de regarder ailleurs tout en souriant très légèrement, surtout nerveusement. Je me contentait simplement de répondre doucement et nerveusement. “Ce n’est rien, je me suis juste laissée emporter, mais n’y prête pas attention, je suis désolée.” Je me contentai simplement de répondre ainsi avant que l’avion ne puisse décoller et que le vol ne commence, je m’étais pris un livre et commençait à bouquiner, j’espérais vraiment que ce baiser ne revienne pas dans nos bouches, mais nous devions encore être sous le choc de ce qu’il venait de se passer qu’aucun mot ne fut prononcé jusqu’à notre arrivée. Même à l'aéroport, je prétextais le fait de devoir rentrer pour récupérer Iron et me reposer un peu, j’avais simplement déposé un léger baiser sur sa joue avant de pouvoir prendre un taxi et rentrer jusqu’à mon domicile. Je fus déçue d’avoir agi de la sorte, d’avoir gâché un séjour aussi exceptionnelle pour un surplus d’émotions, mais au fond si ce baiser avait eu lieu il y avait bien une raison. Voici à présent que le doute envahissait mon esprit et je n’avais aucune idées de ce que je pensais vraiment.