| Sujet: NOANN&THEA + Missed you Mar 26 Nov 2013 - 23:25 | |
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Un voyage de quelques jours, quelques jours pour un retour aux sources amplement mérité après tout ce que je venais de vivre ces derniers jours. A force de pleurer toute la journée pour Noann, je ressentais ce besoin absolu de m’entourer de mes proches, de voir que je compte pour eux quoi qu’il arrive. Tout s’était plutôt bien goupillé malgré les mots que j’avais eu avec Noann. Je faisais sans doute la forte tête, la Bad-Ass, mais au fond, je me retrouvais souvent dans mon lit à pleurer les mots que je lui avais dis. Au fond, je ne les pensais pas le moins du monde, mais j’essayais de le faire souffrir comme il m’avait fait souffrir, chose complètement conne, je l’avoue.. Acte désespéré en l’espoir qu’il me dise les mots que j’attendais, en vain. Finalement, après la réparation de ma voiture, je pu m’élancer sur les routes. Six heures de toute la première journée m’avaient épuisée. Etant enceinte, les longs trajets n’étaient pas très conseillés, d’autant plus que je souffrais encore de nausées. Je m'étais donc arrêtée sur une aire de repos, à défaut d’un hotel ou motel introuvable. Une première nuit glaciale dans ma voiture. En fin ce compte je n’avais du dormir que quatre petites heures mais elles m’avaient suffit à recharger mes batteries. Après avoir mangé un bout, je pus repartir pour arriver à destination vers onze heures. Mais c’était sans compter ce carrefour duquel ce chauffard ivre et drogué était apparu de nulle part, à toute vitesse, grillant le feu rouge et m’emboutissant le coté gauche, faisant dans le choc des tonneaux et cassant mon bras droit à deux endroits. Sous le choc, j’étais restée inconsciente jusqu’à mon réveil aux soins-intensif du Palm Spring Hospital. Je n’avais aucun souvenir, mais le policier présent avait pu me rafraichir la mémoire et m’informer de la procédure en court. Après un petit tour inconsciente en Hélico, on m’avait emmené à l’hôpital le plus proche de L.A où je vivais. Un petit séjour aux sources annulés, ou plutôt reporté. Cette première nuit fut la pire de toute ma vie. Les vas et vient des infirmières dans la nuit, les plaintes des patients, les pleurs des proches, les rires et les cris des soignants en pleine nuit ou le volume de la télévision du patient d’à côté me rendaient folle.. Quatre petites heures, je n’avais pas dormis plus avec la douleur de ma fracture qui se réveillait, ma perfusion d’antalgiques étant terminée. Soit disant overbookées, les infirmières m’avaient laissé souffrir pendant une demi-heure avant de me perfuser de nouveau, mais impossible de me rendormir.. Sept heures, les infirmières de jour débarquaient. C’était le moment du changement de garde. Un petit déjeuné très peu potable plus tard, j’étais prête à aller sous la douche, refusant l’aide des soignants, question d’intimité. J’avais mal partout avec le choc, mais je préférais souffrir que de subir une toilette au lit. Finalement habillée, coiffée, parfumée comme si j’étais chez moi, je me remis au lit avant d’être emmenée en examens. Scanner, Radio du crâne, du thorax, de la colonne et tout le bazar.. Etant au courant de ma grossesse maintenant visible si on y prêtait attention, ils me firent passer une échographie. Patientant dans la salle d’attente, je me demandais si mon bébé allait bien.. Depuis la veille, je n’avais pas cessé d’y penser, et s’il n’avait pas tenu le choc, malgré les gestes protecteurs innés que j’avais eu.. J’étais vraiment stressée, paniquée voire même au bord des larmes pour ce bébé dont j’espérais entendre le cœur battre la chamade pour me rassurer. La porte s’ouvrant sur une dame en blouse blanche, j’entra lorsqu’elle prononça mon nom. Assise sur la table, elle me pris ma tension et les autres paramètres à surveiller avant de me faire coucher sur la table d’examens pour un examen gynéco avant de faire l’échographie. Au moment ou elle préparait l’appareil, la porte s’ouvrit subitement. « Monsieur, nous sommes en examens » lâcha le médecin surpris et mal à l’aise pour moi avant qu'il ne déclare vivement être le père. J’avais reconnu sa voix entre milles.. Mais je ne pensais pas qu’il serait venu à cet examen.. J’étais persuadée qu’il resterai en dehors de la pièce mais je ne m’attendais pas à ce qu’il entre avec moi en fait.. A la fois soulagée et heureuse de sa présence, je ne pu m’empêcher de verser quelques larmes, toujours aussi paniquée pour mon bébé, notre bébé. « Je pensais que tu m’attendrais dans le couloir.. » dis-je d’une petite voix faible et fatiguée. « Je suis contente que tu sois là.. J’avais besoin de toi.. » ajoutais-je en serrant sa main plutôt fort. Il semblait lui aussi assez inquiet à son arrivée mais paraissait soudainement soulagé que j’aille mieux, restait le bébé.. Le bébé dont on entendit le cœur battre dès que la sonde fut posée sur mon ventre. Il était vivant, il était même en pleine forme. Mes actes protecteurs avaient payés, il avait tenu le coup, c’était un battant ce bébé.. Fondant subitement en larmes en l’entendant, vivant, j’évacuais tout le stress accumulé depuis la veille. J’y tenais à ce bébé, le perdre aurait été vraiment difficile à supporter même avec la présence de Noann de nouveau dans ma vie, notre vie. « Je suis déjà grosse.. » dis-je en me rhabillant à la fin de l’examen, montrant le léger renflement que cachait légèrement mon t-shirt. Je le remarquais à force de m’observer chaque jour, peut-être le verrait il lui aussi même si c’était léger. Cette grossesse, je la portais déjà bien.
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