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micah & logan ❥ mon ange dans cet enfer.

Cauchemar : jusqu’alors, je pensais que les cauchemars ne se passaient que lorsque l’on était endormi, mais depuis une semaine, je sais aussi que l’on peut vivre un cauchemar éveillé. Le kidnapping de Logan fut un véritable enfer à vivre. Une semaine à ne plus dormir, à ne plus manger, à avoir les yeux rivés sur le téléphone espérant que celui-ci se mette à sonner et que l’on m’annonce que mon petit ami a enfin été retrouvé. C’est dans ces moment-là que l’on se rencontre à quel point on tient à une personne : je n’ai jamais été aussi mal que depuis que l’on m’a annoncé sa disparition. Je crois que l’on aurait pu m’arracher un bras, cela n’aurai pas été aussi douloureux. Heureusement, je pouvais compter sur mes proches : Louna était venue plusieurs jours à la maison ne voulant pas que je reste seule durant cette épreuve, Ruby, Alessia étaient venues me rendre-visite tout comme Drew ou encore Apollon. Contre toute attente, le jeune homme me fut d’un grand soutient, me tenant au courant de l’avancé de l’enquête et me remontant le moral lorsque je commençais à devenir pessimiste. Ma plus grande crainte était que l’on me téléphone pour m’annoncer que l’on avait retrouvé son corps sans vie ; dès que je fermais les yeux, cette même vision revenait encore et encore, m’empêchant de fermer l’œil une seule seconde. Je crus mourir le jour où l’on m’a demandé d’identifier un corps afin que je puisse dire à la police s’il s’agissait de celui de Logan… Jamais je n’ai vécu de moment aussi terrible… J’ai cru que mon cœur allait lâcher lorsque le légiste leva le drap blanc… Je ne sais pas exactement ce que j’ai ressenti en voyant qu’il ne s’agissait pas de Logan ; j’étais à la fois soulagée, terrifiée et usée… Je ne souhaite à personne de vivre ce genre de chose, pas même à ma pire ennemie. Je n’ose pas imaginer ce que Logan a vécu durant cette semaine… Le temps a dû lui paraître interminable ; déjà pour nous, les heures étaient des minutes et des minutes des secondes.

Ce cauchemar prit fin lorsque l’on m’annonça que Logan avait été enfin retrouvé… Jeffrey l’avait sorti de cet enfer. Quittant ce que j’étais en train de faire, je partis en direction de l’hôpital où le jeune Dawson avait été admis. Un bras cassé, des côtés cassés, plusieurs plaies, des contusions, une dénutrition ainsi qu’une grosse déshydratation ? Voici le bilan des dégâts… Mis sous morphine afin d’éviter de souffrir, le futur avocat fut pendant trois jours très endormi. Qu’importe, être à ses côtés et lui tenir la main me suffisait amplement : j’étais tellement soulagée de le savoir en vie. Bref. Comme tous les après-midis, j’arrivais à l’hôpital pour le début des visites, pressée de le voir et surtout de savoir s’il allait mieux qu’hier ou avant-hier. Allant chez ma belle-mère ce matin, j’étais repartie avec un dessin de Gabrielle, prétextant que j’allais l’afficher chez moi : en réalité, je voulais l’amener à son père afin qu’il est quelque chose de sa fille dans cette chambre d’hôpital. Gaby ne pouvait pas lui rendre visite : pour la petite, son papa était en voyage pour son travail. A présent, je connais le chemin jusqu’à sa chambre par cœur. Arrivant pour le début des visites, je frappe doucement à sa porte, entrant timidement dans la chambre, de peur de le réveiller. Dès que je le vois réveillé, un large sourire se dessine sur mes lèvres. Depuis son arrivée à l’hôpital, c’est la première fois que je le vois aussi « bien ». Avançant jusqu’à son lit, je l’embrasse doucement avant de prendre place à ses côtés, lui tenant la main. « Comment tu te sens mon amour ? » Je suis tellement soulagée que toute cette histoire fasse partie du passé. « Ton sourire m’a tellement manqué… Tu m’as manqué… » dis-je en lui souriant doucement, caressant sa main avec mon pouce. « J’ai quelque chose pour toi. » ajoutais-je avant de sortir le dessin de Gaby de mon sac pour lui montrer. « Gaby pense que je vais l’accrocher chez moi, mais il sera mieux ici avec toi. » dis-je en lui souriant à nouveau.

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En franchissant la porte, je me suis tout de suite sentie soulagée : soulagée de le voir réveiller, de ne plus le voir reliés à toutes ces perfusions, ces machines qui n’arrêtaient pas de sonner sans cesse. Bien que le jeune homme ait été retrouvé, je n’arrive toujours pas à dormir : continuant à faire ce même cauchemar qui me hante depuis le début de son kidnapping et qui m’empêche de fermer les yeux sereinement. Si je le pouvais, je resterai vingt-quatre heures sur vingt-quatre à ses côtés : je n’ai plus envie de le quitter ne serait-ce qu’une seconde. Dès que je suis obligée de quitter sa chambre à la fin de l’heure des visites, j’angoisse à nouveau. J’ai peur de revenir le lendemain et de ne plus le trouver dans son lit. Je sais que cette peur et cette angoisse ne se dissiperont pas de si tôt après ce que l’on vient de vivre et qu’il nous faudra du temps avant que tout ne puisse revenir comme avant. Pour l’instant, j’essaie de ne pas penser à tout cela, je veux profiter de Logan le plus possible. Rapidement je pose une question assez stupide il faut bien l’avouer, en lui demandant comment il se sent : je ne sais pas ce qu’il m’est passé par la tête pour lui demander une chose pareille. Comme s’il allait me répondre que tout va bien après ce qu’il vient de traverser… J’ai vraiment le don de mettre les pieds dans le plat. Me pinçant les lèvres, je baisse la tête un peu gênée par la question que je viens de lui poser. « Excuses-moi, je n’aurai pas dû te poser ce genre de question, c’était stupide de ma part. » répondis-je en relevant la tête pour le regarder. Gardant sa main dans la mienne, je la caresse doucement tout en secouant négativement la tête. Cet homme est réellement incroyable : il vient de vivre un enfer et tout ce qu’il souhaite s’est s’excuser pour l’inquiétude que j’ai pu avoir et surtout par le fait que je n’avais pas besoin de ça en ce moment. Il est vrai que le mois de décembre fut riche en galère pour ma part : les révélations sur mon passé, son kidnapping… C’est un mois que j’aimerai oublier. « Tu es incroyable.. Tu viens de vivre un enfer et tu t’excuses. Tu n’as pas à le faire, j’suis tellement soulagée que tu sois sain et sauf... C’est plutôt moi qui suis désolée de ne pas avoir pu faire grand-chose pour te sortir de là… J’aurai aimé faire tellement plus… » Je ne me suis jamais autant sentie inutile que cette semaine.

Je ne manque pas de lui donner le dessin de Gabrielle. Je sais que sa fille lui manque comme il manque à la petite. Elle n’a pas cessé de me parler de lui ce matin, voulant qu’il rentre le plus rapidement possible afin qu’elle puisse lui faire plein de bisous. Me mordillant la lèvre, je le regarde désolée, comprenant qu’il est envie de sortir afin de pouvoir la retrouver : j’imagine que c’est la première fois qu’ils sont séparés aussi longtemps et que ne pas pouvoir la serrer contre lui est un déchirement pour ce jeune papa. « Je comprends… Tu vas vite pouvoir la retrouver, encore un peu de patience. » Lorsqu’il me demande si j’ai été la voir, j’acquiesce d’un hochement de la tête et lui sourit doucement. « J’y suis allée ce matin. Elle va bien, mais tu lui manques énormément. Elle hâte que tu rentres pour qu’elle puisse te faire pleins de bisous. Elle te fait un nouveau dessin tous les jours. Heureusement ta mère essaie de lui changer les idées le plus possible en attendant que tu puisses sortir d’ici. » Je le regarde à nouveau, sans lâcher sa main. « J’ai eu si peur de te perdre… Cette semaine m’a montré à quel point je t’aime et à quel point je ne peux pas vivre sans toi… J’veux plus te quitter de yeux.. »

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Je lui souris tendrement après son baiser sur ma main, lui caressant doucement la joue. Comment je vais ? Je ne sais pas exactement… Certes physiquement je vais bien, il n’y a rien à dire la dessus. Mais moralement, je ne peux pas dire la même chose : je suis soulagée de le savoir sorti de cet enfer, mais j’ai toujours peur que l’on vienne à s’en prendre à nouveau à lui. Cette angoisse est présente dès que je le quitte des yeux. « J’ai connu mieux, mais tu es avec moi donc ça ira mieux à présent. » répondis-je en lui souriant à nouveau. Je m’en veux de ne pas avoir pu le sortir de là plus rapidement. J’aurai aimé être plus utile, pouvoir aider et ne pas me sentir aussi impuissante que je l’ai été pendant une semaine. Logan me rassure sur ce point : il préférait que je ne prenne pas de risque et que je ne me mette pas en danger. C’était horrible de le savoir entre les mains de ces tarés et de ne pouvoir rien faire pour le sortir de là. Les cris de douleur lors des appels téléphoniques, la photo… Nos nerfs furent mis à rude épreuve durant huit jours. « Mais j’aurai quand même voulu faire plus… Je m’en veux tellement… Si je pouvais te faire oublier tout ça, je le ferai. » C’est dans ces moment-là, que j’aimerai avoir des pouvoirs magiques afin de lui faire oublier d’un claquement de doigt tout ce qu’il a pu endurer durant son kidnapping.

Afin de ne pas me sentir complètement inutile, j’allais voir Gabrielle : la petite ne devait pas se doute de quoi que ce soit. Pour elle, son papa était en voyage pour le travail et avait perdu son téléphone portable : car oui, même lorsqu’il était en voyage, le jeune homme téléphonait à la fillette et cela commençait à lui paraitre suspect qu’il ne le fasse pas. La perte de téléphone est la seule excuse valable que j’avais trouvé pour la rassurer. « C’est le moins que je puisse faire. » Je me doutais qu’avoir un dessin de sa fille avec lui, lui remontrait un peu le moral. Ils n’ont pas l’habitude d’être éloignés l’un de l’autre aussi longtemps et de dessin montrait à quel point la petite aimait son papa : il y avait des cœurs partout sur la feuille blanche et au centre, deux bonhommes représentant Gabrielle et Logan. Tous les jours, Gaby fait un nouveau dessin pour son père. Regardant le jeune Dawson, j’acquiesce d’un hochement de la tête. « Oui, tu vas pouvoir. »

Etre séparée de lui pendant une semaine et le savoir en danger, m’a montré à quel point je l’aime et surtout à quel point je ne veux pas le perdre. « J’aimerai bien… Si j’pouvais rester hors des heures de visites je le ferai sans hésiter. » dis-je en lui souriant avant d’ajouter. « Je peux toujours demander au médecin si c’est possible de faire une exception ? Après ce que tu viens de vivre, ils peuvent bien t’accorder ça non ? » Lorsqu’il ajoute me vouloir contre lui, je me mets à ses côtés, faisant bien attention à ce qu’il ne bouge pas afin que les douleurs ne recommencent pas. « Tout ce que tu veux mon amour. » Dis-je en l’embrassant tendrement. « Je vais être ton infirmière personnelle ! Je fais tout ce que tu veux. » terminais-je par lui dire en souriant largement.

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J’aurai tout le temps de me changer les idées lorsque Logan sortira de l’hôpital. Pour l’instant, cette histoire était encore trop fraiche pour que je puisse penser à autre chose. J’imagine que je ne suis pas la seule qui continuera à y penser pendant un petit moment, espérant juste que le temps fasse son effet… Je tourne la tête en direction de la porte lorsque le jeune homme parle des deux policiers qui ne quittent pas celle-ci une seule seconde. Depuis que Logan fut retrouvé, une protection rapprochée a été mise en place : c’est deux hommes sont là pour assurer sa sécurité.  « Je me changerai les idées quand tu sortiras d’ici. On se changera les idées ensembles. » lui répondis-je en souriant doucement. « Même sans eux, je ne suis pas sure que tu ailles très loin mon amour, mais je suis quand même plus rassurée de les savoir tout le temps là. » Certes, cela n’est pas super d’être constamment surveillé par deux heures, mais c’est plus prudent pour le moment… On ne sait pas si le jeune Dawson est réellement hors de danger ou si ces tarés ont toujours espoir de le kidnapper à nouveau. Personnellement, je serai incapable de vivre un deuxième kidnapping : mes nerfs ne le supporteront pas une nouvelle fois. Je me suis battue contre moi-même pour ne jamais perdre espoir, pour toujours garder confiance, mais je ne pense pas pourquoi faire ça une seconde fois. 

J’espérais que ma présence lui change un peu les idées : pour le moment les visites autorisées sont restreintes. Le jeune homme ne peut pas recevoir la visite de tout le monde et j’imagine que le temps doit lui paraître bien long lorsqu’il ne dort pas. J’ai hâte que les médecins lui donnent l’autorisation de pouvoir rentrer à la maison ; il sera bien mieux entouré par sa famille et ses proches que par des personnes en blouse blanche. A nouveau mon petit ami me remercie d’être là pour Gabrielle et lui : le regardant, je secoue doucement la tête. « Ne me remercie pas, c’est normal. On est une famille, c’est bien toi qui me l’a dit non ? » Je me souviens de ce jour sur la plage où le futur avocat m’avait affirmé que nous étions tous les trois comme une famille. Il était donc normal que je sois là pour eux. Je le serai toujours. « Je vous aime tous les deux et je serai toujours là pour vous. » ajoutais-je en souriant de plus belle. 

« Je préfère être ici avec toi que seule chez moi à tourner en rond. » Qu’importe que je m’ennuie ici, je serai bien mieux en sa présence, que seule chez moi à ruminer. Je ne manquerai pas de le demander au médecin dans l’après-midi. Si je peux passer mon temps à être avec lui, je ne vais pas passer à côté. Jusqu’alors, le jeune homme avait plus besoin de repos et de calme qu’autre chose, mais à présent qu’il n’a plus de perfusions et autre, je pourrai peut-être rester. « J’irai leur demander après et si je peux, tu ne pourras plus te débarrasser de moi. » dis-je amusée. Dès qu’il le demande, je me faufile sur le lit à ses côtés : je n’ai pas senti son corps contre le mien depuis des lustres et être contre lui me fait un bien fou. Rapidement, je lui dis que je jouerai les infirmières, ce qui semble l’amuser. « Mais je le redis ! Je serai la meilleure infirmière personnelle de tout L-A ! » dis-je en riant doucement. « J’irai même m’acheter le costume d’infirmière pour que ça fasse plus réel. » Cela fait huit jours que je ne pas fais de l’humour et rire un peu ne peut nous faire que du bien. Me serrant un peu contre lui en sentant son bras autour de moi, je pose délicatement ma tête sur son épaule tout en le regardant. « Je comprends, mais ce n’est plus qu’une question de jour. Les médecins vont bientôt t’autoriser à rentrer, j’en suis convaincue. Pour l’instant, tu dois te reposer et reprendre des forces. Je ne pense pas que les gens ont pitié, plus qu’ils sont désolés de ce qui t’est arrivé. Ils ne savent pas trop comment être avec toi après ce que tu viens de vivre. » dis-je en lui caressant le bras qui n’est pas dans le plâtre. « Tu sais… si tu veux en parler, je suis là… Après, je comprendrai que tu n’en es pas envie. » ajoutais-je avant de lui déposer au coin des lèvres. « Hm, j’ai mon téléphone avec moi, tu veux en profiter pour appeler Gaby ? » lui demandais-je en souriant largement. 

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Je n’ai pas spécialement envie de me changer les idées tant qu’il est à l’hôpital : je préfère venir le voir, être à ses côtés et profiter de lui plutôt que de sortir ou voir du monde. J’aurai tout le temps de me changer les idées lorsqu’il sera rentré à la maison ; d’ailleurs, nous pourrons nous changer les idées tous les deux. Lui souriant doucement, je continue de lui caresser le dos de la main avec mon pouce, tandis qu’il aimerait savoir lorsqu’il pourra enfin bouger un peu hors de ce lit. Le regardant, je me pince doucement les lèvres tout en haussant les épaules. Malheureusement, je n’ai pas la réponse à cette question, mais j’espère aussi que cela sera le plus vite possible. « Tu dois d’abord te rétablir et reprendre des forces. Mais regarde, tu récupères vite ; même pas après trois jours, ils t’ont déjà ôté tes perfusions. J’suis sure que d’ici peu de temps, ils t’autoriseront à te lever. » lui dis-je en lui offrant un sourire qui se veut rassurant.

Durant cette semaine, voir Gabrielle me fit un réel bien. En sa présence, j’avais la sensation qu’une partie de Logan était là. La petite était bien trop jeune pour vivre une telle chose et son innocence me faisait du bien. La voir sourire, rire ou même faire des plaisanteries ? Je ne pouvais pas rêver mieux pour me sentir un peu mieux. Il suffisait d’un câlin de la part de la fillette pour que j’oublie tout le temps d’un instant. Je souris largement lorsque Logan confirme que nous sommes une famille. Cela me touche qu’il me considère comme un membre de leur famille. Je sais que cela n’est pas facile de s’introduire dans une famille monoparentale, mais cela me fait réellement plaisir de savoir que j’ai une place entre eux. Me mordillant les lèvres en l’écoutant dire qu’il a envie de m’embrasser, je m’approche doucement de ses lèvres, caressant sa joue avant de l’embrasser tendrement. Pourquoi résister à cette envie alors qu’elle est partagée. Restant contre ses lèvres, je plonge mon regard dans le sien. « J’en avais envie aussi. »

Pas besoin que cela soit plus amusant. Rien qu’être avec lui suffit à mon bonheur. Nous pourrions être dans une pièce vide, sans personnes aux alentours que je serai bien mieux là qu’ailleurs tant que Logan est avec moi. « T’inquiète pas pour ça. » D’ailleurs, je compte bien m’occuper de lui le mieux possible et je lui fais savoir. Pas question pour lui de faire le moindre effort tant que le médecin ne lui aura pas donné le feu vert. Souhaitant en savoir plus sur le costume d’infirmière dont je viens de lui parler, je secoue la tête négativement lorsqu’il parle de la tenue des soignantes de l’hôpital. « J’pensais plus à une tenue plus… sexy.. » répondis-je en lui adressant un clin d’œil. Quitte à avoir un costume d’infirmière autant que celui-ci me mette un peu en valeur. Autant joindre l’utile à l’agréable. Bref. Il me raconte ne pas supporter le regard de pitié des gens qui viennent le voir : je comprends que cela ne doit pas être agréable. Cela n’est déjà pas facile de se sentir faible et surtout que les autres puissent le voir, mais si en plus, ils se montrent différents vis-à-vis de lui, cela doit être pire. « Je comprends. Tu devrais leur faire remarquer, peut-être qu’ils ne s’en rendent pas compte. » Je hoche la tête doucement pour lui faire comprendre que je n’insisterai pas. Lorsqu’il sentira le besoin de parler de tout ça, je serai là et s’il n’en éprouve jamais le besoin, je le comprendrai aussi. « Pas de soucis. »

Allongée à ses côtés, je lui propose d’appeler Gaby, mais il m’explique l’avoir déjà fait ce matin après que sa mère lui est amenée un nouveau téléphone. J’acquiesce d’un hochement de la tête à ses propos : ils ont bien fait de tout changer. « Vous avez bien fait. Autant ne pas prendre de risques inutilement. » dis-je en lui souriant tendrement. J’aimerai rester dans ses bras pendant des jours. Je suis tellement bien là que je ne suis pas prête de bouger même si on me l’ordonné. « J’suis bien dans tes bras. Je n’ai plus envie de bouger. » répondis-je avant de lui voler un baiser. « Qu’est-ce que tu penses de partir loin quelques jours lorsque tu te sentiras mieux ? On pourra être tous les trois comme au Texas loin de LA. » proposais-je au jeune homme tout en le regardant.

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J’avoue qu’il faut être patient lorsque l’on est hospitalisé : mise à part regarder la télé, attendre que l’on fasse nos soins et recevoir de la visite, il n’y a pas grand-chose à faire. Contrairement aux autres malades, le jeune Logan ne peut pas recevoir autant de visites que les autres, celles-ci étant restreintes et contrôlées par les deux flics à la porte. Il vaut mieux être trop prudent que pas assez. Je le regarde en souriant amusée lorsqu’il me dit que c’est lui qui a demandé à ce que l’on lui enlève les perfusions : j’imagine l’humeur qu’il devait avoir en demandant ça ; il ne devait pas être à prendre avec des pincettes. « Au moins, tu es tranquille. » Il est déjà un peu plus « libre » de ses mouvements sans ces tuyaux partout, même s’il ne peut pas sortir de ce lit. Changeant totalement de sujet, nous commençons à parler de Gaby et du fait que j’ai été la voir plusieurs fois lors du kidnapping de Logan. Je ne voulais pas que la fillette se sente délaissée et seule : même si elle était chez sa mamie, elle ressentait l’absence de son papa. Je ne pouvais pas combler le manque qu’elle éprouvait, mais je la rassurais de mieux possible, lui assurant que son père allait bientôt revenir pour la retrouver. Réclamant un baiser, je ne manque pas d’exaucer la demande de mon petit ami. L’embrassant tendrement, je plonge ensuite mon regard dans le sien, restant tout contre ses lèvres. Il a rien raison, il ne faut pas s’en priver, surtout après huit jours sans avoir pu l’embrasser, le toucher ou tout simplement être avec lui. « Je serai incapable de me priver de tes baisers.. »

Le regardant, je me mets dans le fond du fauteuil, m’allongeant presque dedans pour le montrer que celui-ci n’est pas si dure que ça. Certes cela ne vaut pas un bon lit, mais c’est mieux que rien. Je peux m’y faire pour quelques jours. « Il est très bien ce fauteuil, tu lui reproches quoi ? J’y serai très bien. Toi, tu profites de ce lit pour toi tout seul. » répondis-je en lui adressant un clin d’œil complice. Tentant de détendre l’atmosphère, je lui fais imaginer la tenue que je pourrais avoir en jouer les infirmières personnelles : sa réponse me fait largement sourire. J’espère bien que cette idée lui donne envie de rentrer plus rapidement. « J’espère bien que je te donne envie de rentrer plus vite. » Je suis comme lui, j’ai envie qu’il sorte rapidement d’ici afin que nous puisse reprendre une vie « normale ». Néanmoins, je suis un peu surprise de la suite de ses propos, me pinçant les lèvres. « Euh… pas si tu n’en as pas envie. J’comprendrai que tu veuilles rester seul avec Gaby. » Je suis un peu étonnée par sa remarque mais j’essaie de ne pas le montrer. Je comprendrai qu’il préfère rester avec Gabrielle pendant un temps, surtout après avoir traversé tout ça. Le voyant se refermer sur lui-même lorsque je lui parle de ce qu’il a vécu, je préfère laisser ça de côté et décide de ne plus en parler.

Ne sachant pas qu’il avait déjà eu l’occasion d’appeler sa fille, je lui propose de le faire avec mon téléphone. Rapidement, il m’explique que sa mère est venue lui apporter un nouveau portable et qu’il l’a déjà fait ce matin. Je me doute que récupérer des numéros n’est pas ce qu’il a de plus amusant, mais il vaut mieux ça que risquer d’être encore en danger non ? Du moins, c’est mon point de vue. Autant éviter les risques inutiles. « A choisir entre devoir récupérer des numéros et risquer d’être à nouveau en danger, je choisis les numéros. Même si cela n’est pas très amusant. » Suite à ça, je me mets dans le lit avec lui, posant ma tête sur son épaule, souriant à ce qu’il vient de me dire. « Tant mieux, si je peux servir à quelque chose et puis, j’suis bien aussi contre toi. Ça m’a manqué.. » Réfléchissant un instant, je lui propose que nous partions tous les trois en vacances après sa sortie : cela ne pourrait nous faire que du bien. Pourtant, il ne semble pas du même avis : enfin, il ne refuse pas, mais préfère repousser aux prochaines vacances. Décidément, ce n’est pas mon jour… Je ferai mieux de tourner sept fois ma langue dans ma bouche avant de parler. « Comme tu préfères.. Bon, je vais aller voir le médecin pour savoir si je peux rester ce soir ou pas. Je reviens. » lui volant un baiser, je descends du lit puis sort de la chambre afin de voir le médecin. Revenant après plusieurs minutes, j’entre en souriant dans la chambre. « J’ai son accord. »

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Que je dorme par terre, sur ce fauteuil ou n’importe où ne me dérange pas tant que je suis avec Logan. Je ne supporte plus de devoir repartir le soir et de ne pas pouvoir le voir avant quatorze heures. La matinée est une véritable torture : je tourne en rond pendant des heures, regarde l’horloge toutes les deux minutes en espérant que le temps passe plus vite. Ce médecin a intérêt à me donner l’autorisation de rester avec mon petit ami : s’il le souhaite, je me ferai toute petite. Je souris tendrement en voyant sa petite mine triste lorsqu’il réplique que je ne veux pas dormir avec lui : il plaisante ? Cela fait plus d’une semaine que je ne me suis pas endormie dans ses bras et que je n’ai pas senti son parfum à mon réveil. Je n’attends qu’une chose à présent, pouvoir me rendormir dans ses bras comme avant. « Tu plaisantes ? J’attends ça depuis trop longtemps de pouvoir redormir dans tes bras… Mais je ne veux pas que tu es mal en devant te serrer pour me laisser une place. » Les lits d’hôpitaux ne sont pas fait pour accueillir deux personnes dedans. C’est bien dommage… ils ne pensent pas au couple… Imaginez une personne qui est hospitalisée durant des mois, elle ne peut même pas profiter de sa moitié à cause de ces minuscules lits. Oui, car en plus d’être très étroit, ils sont petits : mieux vaut ne pas mesurer deux mètres où les pieds risquent de dépasser… Je souris en voyant qu’il a très envie de sortir d’ici. Nous avons tous envie qu’il sorte de là le plus rapidement possible. Depuis le jour où il a été kidnappé, c’est que tout le monde souhaite : qu’il rentre à la maison. « Tout le monde attend ton retour à la maison avec impatience ! Espérons que le médecin te donne son aval rapidement. » ajoutais-je en continuant de lui sourire. Malheureusement, seul le médecin peut prendre une telle décision. Je le regarde en secouant négativement la tête : en lui proposant de jouer les infirmières, il était évident dans mon esprit de regarder avec lui vingt-quatre heures sur vingt-quatre. « Non t’inquiète pas, dans ma tête sure que je reste avec toi tout le temps et pas juste une partie de la journée. Je vais avoir du mal à te laisser maintenant, même pour rentrer chez moi. » Oui, j’aurai bien trop peur de ne plus le voir après ça…

J’acquiesce d’un hochement de la tête tout en soupirant quelque peu : une semaine sans le voir, ni lui parler est déjà horrible, mais en plus le savoir en danger fut une torture. Il ne s’est pas passé un jour sans que je regarde une photo de nous et que je me mette à pleureur seule dans mon coin. J’ai déjà eu peur dans ma vie, mais jamais comme cette dernière semaine. « C’est vrai, mais je n’ai pas cessé de penser à toi. Même si tu n’étais pas avec moi physiquement, tu l’étais moralement. ». Pas une seule seconde je n’ai pas pensé au futur avocat. Il était dans mes pensées à chaque instant. C’était une façon pour moi de l’avoir à mes côtés, même si cela n’était pas par sa présence physique. Je lui propose un voyage puis un appel à sa fille : mes deux propositions sont rejetées… Finalement, je décide de voir le médecin pour avoir son aval concernant le fait que je reste avec le jeune homme. J’espère qu’il sera compréhensif et que je n’aurai pas besoin de faire des pieds et des mains pour qu’il accepte. Contre toute attente, c’est un grand oui qu’il me répond. Pas besoin de négocier ou autre, il me dit oui aussi tôt. Selon lui, cela est même une très bonne idée, maintenant que Logan a mieux récupéré. C’est avec cette bonne nouvelle que je retourne dans la chambre du jeune Dawson, ne manquant pas de lui annoncer dès que je franchis la porte. « Il a tout de suite accepté et a même ajouté que c’est une bonne idée maintenant que tu as un peu plus récupéré. » Bon, il ne courra pas un marathon demain, mais comparé à mercredi, il n’y a pas photo. Souriant très largement en l’entendant me dire que je suis la meilleure, je retourne à ses côtés en voyant qu’il me tend la main. Me remettant à ses côtés, je le regarde tendrement. « Ça ne me dérange pas du tout. Je suis bien avec toi, j’ai pas envie que tu me lâches non plus. » Je ne vais pas me plaindre de pouvoir enfin être avec lui. Depuis le temps que j’attends ça, je compte bien en profiter un maximum. « Tu ne vas plus te débarrasser de moi à présent. »

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micah & logan ❥ mon ange dans cet enfer.

Je suis incapable de résister à sa petite mine attendrissante. Il suffit qu’il me fasse son petit regard charmeur pour que j’accepte tout et n’importe quoi venant de sa part. Je ne vais pas me plaindre qu’il veuille que l’on dorme l’un contre l’autre, bien au contraire : je ferai juste attention de ne pas bouger d’un centimètre afin de ne pas lui causer d’éventuelles douleurs. Le regardant, je souris doucement avant d’accepter d’un petit hochement de la tête. « D’accord, tu as gagné. Je dormirai avec toi dans le lit. » ajoutais-je en souriant de plus belle. Tout le monde a hâte de le voir rentrer à la maison rapidement : rester à l’hôpital n’est jamais agréable, rien de mieux que d’être dans le cocon familiale et dans un environnement familier pour reprendre des forces. Après mes trois semaines dans le coma, les médecins avaient voulu me garder plusieurs jours pour s’assurer que je n’avais aucune séquelles – mise à part l’amnésie - : j’ai crûs devenir folle, à devoir rester entre ces murs blancs… Il avait suffi que le médecin accepte ma sortie, que je retrouve ma famille et mes proches pour que rapidement, je récupère peu à peu. Il n’y a pas meilleur traitement que l’amour de sa famille. « Dès que tu auras repris du poil de la bête, le médecin n’aura plus de raisons de te garder ici. » répondis-je en gardant mon doux sourire. Ce sourire, je l’avais perdu pendant plus d’une semaine et il suffisait que je sois à nouveau à ses côtés pour le récupérer. Rapidement, je lui avoue que la simple idée de devoir rentrer chez moi est une véritable torture : me connaissant, je sais que devoir le quitter des yeux ne serait-ce que cinq minutes va mettre mon stress à rude épreuve. Après un kidnapping, il y a de quoi devenir paranoïaque et s’imaginer tout et à n’importe quoi. Je préfère être sincère avec lui et lui fait part de mes craintes. Contre toute attente, Logan me propose de ne plus rentrer chez moi. Dans un premier temps, je le regardant intriguée, ne comprenant pas toute à fait où il veut en venir. Pour l’instant, je n’ai malheureusement pas d’autres choix que de devoir faire des allées-retours entre chez lui et chez moi, mes affaires étaient toutes dans mon appartement. « Comment ça ? » Afin de mieux comprendre où il veut en venir, je lui demande plus d’explications. Sans le lâcher des yeux, j’attends qu’il m’explique plus précisément ce qu’il veut dire par « restons ensemble ». Lorsqu’il me demande de venir vivre avec lui, je reste dans un premier temps bouche bée. Je ne m’attendais pas à une telle demande. Surprise, dans un premier temps, je finis par sourire largement. « Tu es sur ? Je veux dire… Et Gaby ? » Evidemment que j’ai envie que l’on vive tous les deux : pour certaines cela peut sembler rapide, mais je connais mon amour pour le jeune Dawson. « Enfin.. je serai super heureuse de vivre avec toi.. » ajoutais-je avant de l’embrasser délicatement.

C’est fou comme un enfant est capable de faire des merveilles : je comprends que penser à sa fille fut un moteur pour ne pas abandonner, ni baisser les bras. Elle est tout pour lui, comme le jeune papa est tout pour la fillette. Ils sont un repère pour l’un et l’autre. Au début, j’avais peur de ne pas trouver ma place entre eux : ne voulant pas chambouler l’équilibre qu’ils avaient construit ensemble depuis cinq ans. Pourtant, cela s’est passé naturellement. Petit à petit, je suis parvenue à trouver ma place et aujourd’hui, je suis plus heureuse que jamais. C’est une vraie famille que j’ai trouvé et cela me plais énormément. « C’est tout en ton honneur d’avoir tenu le coup pour ta fille, pour ne pas l’abandonner. Je suis sure qu’elle est fière de son papa et qu’elle ne voudrait pas en changer même pour tout l’or du monde. Elle a beaucoup de chance d’avoir un papa formidable comme toi. » Tout ce que je dis, je le pense. Toutes les petites filles aimeraient avoir un papa comme Logan : gentil, doux, présent et à l’écoute de sa fille. J’ai tout de suite craqué en le voyant s’occuper d’elle. Un vrai papa poule. Bref. Entre temps, je m’étais rendue jusqu’au bureau du médecin afin de lui demander l’autorisation de pouvoir rester avec Logan continuellement et plus juste le temps des visites. Je pensais devoir me « battre » pour qu’il accepte et étonnamment, il avait tout de suite dit oui. J’étais rassurée de pouvoir rester tout le temps là. Mon petit ami est tout aussi ravi que moi. L’écouter me raconter comment cela se passe avec les infirmières, je souris amusée en l’entendant me dire qu’elles veulent le laver entièrement. Le pauvre, j’imagine que cela ne doit pas être évident à supporter tous les jours. C’est vrai quoi ? Rien de pire pour se sentir diminué et faible que d’accepter une telle chose. « J’imagine qu’elles ont dû bien se rincer l’œil si elles t’ont lavé entièrement. » dis-je en en lui adressant un clin d’œil complice. « Elles veulent juste éviter que tu te fatigues inutilement. » ajoutais-je. J’essaie de me dire qu’avec le temps, tout finira par rentrer dans l’ordre. Cela risque de prendre du temps, mais c’est possible.. En tout cas, je ferai tout pour que Logan se sente mieux jour après jour. Je ne veux pas qu’il ressasse continuellement ce qu’il a vécu. « Moi aussi je t’aime.. Plus que tout. Tout cela ne sera bientôt plus qu’un mauvais souvenir. Je vais tout faire pour que tu te sentes mieux jour après jour. » dis-je en l’embrassant tendrement.

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