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La journée touchait enfin à sa fin, plus les heures passèrent et plus la fatigue prenait le dessus. En ce moment, les journées de travail s’accumulaient ainsi que les heures supplémentaires par la même occasion. Venant de rendre le véhicule avec un client, je pris la direction de l’arrière du garage afin de pouvoir me laver les mains et pouvoir retirer toutes cette graisse, je grimaçai à la vue de mes mains, mais j’avais tendance à y prendre soin lorsque je rentrais à mon domicile, une fois que cela fut effectué je pris la direction de mes outils afin de pouvoir ranger et préparer la fermeture du magasin, je n’avais pas l’intention de traîner des heures ici, le garage allait fermer dans quelques minutes à peine alors je n’avais plus besoin de mes outils à présent, le temps de réceptionner quelques véhicules qui seront à faire dès le lendemain matin. Poussant un soupir, je vins à saluer mes collègues qui partirent un à un, ce soir j’étais de fermeture alors je devais me contenter de les regarder partir et de rester là avec le patron, entre nous le froid était au rendez-vous. Nos conversations étaient purement professionnelles et je n’appréciais pas vraiment me retrouver seule en sa compagnie. Une fois mes outils rangés, je regardais l’heure qu’il était, j’avais encore quelques minutes afin de fignoler la paperasse et pouvoir fermer afin de penser à ma soirée. Je me rendis dans la petite salle derrière afin de pouvoir remplir mes papiers au calme, je jetta un coup d’oeil au patron se trouvant encore dans son bureau, je pourrais être tranquille. Debout, dans cette salle, j’ouvrais les tiroirs afin de récupérer quelques reçus lorsque cette voix masculine me fit sursauter. “Désolé, je ne voulais pas te faire peur.” Voilà que mon patron était là lui aussi, arborant un sourire timide et gêné, je lançais simplement. “Ce n’est pas grave.” Pensant qu’il venait juste chercher quelque chose, je reportais mon attention sur ces papiers. “Tu sais Georgia, je pense que l’on est parti en mauvais terme.” Relevant soudainement le regard, je fus abasourdie par ce que je venais d’entendre, essayait-il de faire son mea culpa afin de repartir sur de bonnes bases. Devais-je le croire, je le vis s’avançait doucement comme pour me serrer la main. “ Je suis désolée Jake, mais je pense qu’il faudrait tout de même que nous conservions uniquement des bases professionnelles.” Je venais de lui serrer la main aussi, comme pour confirmer que je suis prête à faire un effort s’il en faisait aussi. Alors que je me mis à serrer sa main, il la serra bien trop fort à mon goût tout en s’approchant brutalement de moi afin que l’espace entre le mur et moi ne soit plus qu’un souvenir. “Je pense que je vais rentrer, bonne soirée. - Non, non, tu es censée être la fermeture, n’aies pas peur !” Je tentais de lui lâcher la main ainsi que la pression que sa deuxième main exerçait sur mon bras. “Lâches-moi Jake tu me fais mal”. Je tentais tant bien que mal de me débattre, mais sa carrure ne me permettait pas de faire grand chose, la peur et la colère pouvait se lire sur mon visage. “Maintenant tu vas arrêter de faire ta prude et rester calme.” Avec ma jambre, je tentais de lui faire mal, je réussis tant bien que mal à lui mettre un coup entre les jambes afin qu’il puisse desserrer son étreinte et que je puisse me sauver, mais cela le rendit encore plus en colère qu’il me pris par la jambe avant de me gifler violemment ce qui eut pour conséquence de me faire tomber encore une fois, avant qu’il se mit à recommencer et me lever de force. “Tu vas rester calme putain. - Lâches-moi.” Venais-je de hurler alors que je commençais doucement à pleurer lorsqu’il vint à m’arracher le haut de ma chemise et passer son visage dans mes cheveux. La peur m’envahissait...

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Tous des souvenirs me revenaient en mémoire pendant cet instant, les larmes ne cessèrent pas de couler et la colère avait pris place sur mon visage, j’essayais de me débattre autant que je pouvais tout en continuant de hurler, je savais que personne ne viendrait au garage à cette heure ci. Les clients connaissaient les horaires, savaient qu’il n’était plus l’heure pour emmener son véhicule, je le vis passer son visage le long de mon coup et sa main vint se poser sur ma poitrine alors que je continuais à l’en empêcher, la honte m’envahissait à présent. Au fond de moi, je savais ce qui allait se produire et je ne pouvais pas l’admettre, comment me sentir impuissante face à cet homme collé contre moi. Mes cris devenaient de plus en plus inaudibles dans ma tristesse. Alors que je pensais ne plus pouvoir échapper aux pensées de cet homme, j’avais fermé les yeux afin de pouvoir me plonger dans ma tristesse et subir, subir était le seul terme. Soudainement, je sentis la pression du corps de mon patron se dissiper, lorsque j’ouvris les yeux de nouveau, c’était Aaron qui se trouvait dans cette pièce. Mes mains vinrent systématiquement se poser sur ma poitrine afin de tenter de refermer ce haut alors que les larmes ne cessèrent pas une seule seconde. Un soulagement m’envahissait, lorsqu’il vint à poser sa veste sur moi, je ne prêtais nullement attention à mon patron, mon premier réflexe fut de me réfugier dans les bras d’Aaron comme pour réaliser que cela était bel et bien fini, cependant une partie de moi ne voulait pas l’accepter. J’ai alors entendu sa voix, sans dire un mot, je le suivis conservant ses bras autour de moi comme pour me protéger du monde extérieur. “Il s’est jeté… je ne savais pas.. je ne..” Mes phrases n’avaient aucun sens, j’étais complètement perturbée et me contentait de prononcer ses brides de phrases en pleurant constamment. Je pris alors la direction de l’extérieur en compagnie d’Aaron et montait donc dans le véhicule. “Je ne veux pas rester ici.” Je n’arrivais pas à cesser de pleurer une seule seconde, je pris place dans le véhicule d’Aaron, je ne voulais pas rester ici une minute de plus, je regardais constamment derrière moi comme pour vérifier qu’il n’allait pas débarquer et commencer de nouveau. Dans la voiture, je tenais fermement la veste d’Aaron fermé devant moi et passait ma langue sur mes lèvres afin de pouvoir essuyer le sang s’y trouvant.

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J’étais une femme dans un monde d’homme, j’ai passé toutes les années de ma vie accompagné d’homme, mais aucun n’avait jamais levé la main sur moi, jamais un homme ne m’avait manqué de respect, à part peut-être quelques hommes auxquels je me refusais, mais en ce début de soirée, j’amais un homme ne m’avait fait me sentir aussi mal. En montant dans la voiture, je ne pouvais pas m’empêcher de vérifier si Aaron se tenait bien à mes côtés, je n’arrivais même pas à parler. Chaque mot qui sortait de ma bouche était totalement incompréhensible, il venait de me rassurer en me laissant du temps pour m’en remettre ce qui n’allait pas être facile. Sur ce siège passager, je serrais la veste d’Aaron tout contre moi alors que mon visage s’était posé contre la vitre, je laissai les larmes couler doucement, sans le moindre mot, je n’aimais pas que l’on me voit dans cet état. Aaron était mon meilleur ami, même plus en ce moment, mais jamais il ne m’avait vu dans une telle situation, au fond de moi je pensais que le miracle ou que la destinée ait voulue qu’il décide de venir me chercher ce soir-là. Sous le choc de ce qu’il se passait, je lançais simplement. “Ma moto, elle est restée là-bas !” Je n’arrivais pas encore à réaliser qu’un homme ait voulu faire ça, je pouvais ressentir ses pensées au moment où il m’avait plaqué contre ce mur, c’était horrible.
Quelques minutes suffirent avant que le moteur de la voiture ne soit éteint et qu’Aaron vienne m’ouvrir la porte, mes jambes en tremblaient encore, je me tiens à lui afin de pouvoir entrer chez lui avant de prendre place dans le canapé tout en recroquevillant mes jambes. Je posai mon regard sur Aaron acquiesçant lorsqu’il me proposa quelque chose. “Ce que tu veux.” Je n’avais même pas envie de réfléchir, juste rester là, essayer de ne plus penser aux minutes précédentes. Lorsqu’il me tendit le verre, je me contentais de tenir celui-ci entre mes mains avant de déposer mes lèvres sur ce verre et d’en boire une infirme gorgée avant de reposer le verre sur la table. Je frottai les larmes sur ma joue avant de voir Aaron prendre place à mes côtés. Je pouvais lire la gêne et l’inquiétude dans son regard, je n’avais qu’une envie : être avec lui, ne plus sortir d’ici ! Je vins prendre son bras afin de le passer autour de moi, tout en conservant sa veste sur moi et venir placer mon visage sur son torse et agripper son tee shirt avec mes mains. “ Ne pars pas, s’il te plaît, reste avec moi, ne me laisse pas ! Je ne veux pas retourner là-bas, je veux juste rester là s’il te plaît.” Je ne voulais pas rentrer chez moi ce soir, il était hors de question, de peur à ce qu’il soit derrière cette porte ou qu’il puisse être chez moi. “ Il va peut-être aller chez moi et Iron, je ne veux pas qu’il lui fasse du mal ? En plus j’ai tâché ta veste, je suis désolée. ” J’avais remarqué le sang présent sur la manche de sa veste, certainement en me frottant les lèvres. J’imaginais le pire dans cette situation alors que l’homme était assommé, mais l’état de choc diminuait petit à petit, je planquais mon visage dans le cou d’Aaron comme pour ressentir ce sentiment de sécurité.

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Je tentais tant bien que mal à essayer d’oublier ce qu’il venait de se passer, malheureusement cela n’allait pas être possible en quelques minutes. Me retrouver dans les bras d’Aaron m’avait apporté ce sentiment de réconfort et de sécurité, bien que mes muscles ne cessèrent pas de trembler, comme si mon esprit n’arrivait pas à réaliser que j’étais bien sortie de cette pièce et que je ne pouvais plus sentir sa puanteur s’approcher de mes cheveux. Recroquevillée dans ce canapé, mes bras vinrent d’agripper, avec forcer, Aaron afin que celui ne puisse pas s’échapper. Je ressentais le besoin de le savoir aussi proche de mo, comme pour me rassurer, comme si tout allait bien tant qu’il était là. Dans ces situations, la jeune femme forte et indépendante laissé place à une femme blessée avec cet éternel besoin de réconfort et de paroles attendrissantes. Posant mon regard larmoyant dans les yeux d’Aaron, je répondis à ses propos sans le lâcher un seul instant. “Je suis vraiment désolée Aaron, je ne veux pas être une obligation pour toi, mais me tenir là avec toi, si tu n’avais pas été là tout à l’heure, je ne veux même pas imaginer ce qui se serait passé.” Je baissai les yeux quelques instants, comme pour m’empêcher de penser au pire.”Je ne veux pas qu’il s’approche d’Iron.” Certaines personnes pensent que ce n’est qu’un simple chien, mais il est l’animal qui est en ma compagnie le soir, celui qui m’aimera malgré tout, j’ai tendance à considérer ce chien comme un enfant. N’ayant pas encore prévenu la police, mon patron avait le temps de prendre la fuite, ce qui serait le plus logique, ou avoir cet esprit de vengeance. Étant mon employeur, il connaissait mon adresse. Resserrant cette veste encore plus autour de moi, j’essayai de chasser cette idée de mon esprit.  Je détachai mon étreinte quelques instants lorsqu’il vint à se pencher vers cette trousse de soin et essuyer délicatement. Lorsque ce bâtonnet passa sur ma lèvre, je poussai un léger bruit, il n’avait pas retenu sa force lorsqu’il m’avait frappé. Évitant de croiser le regard d’Aaron, je ne voulais pas qu’il me voit aussi démunie, j’ai toujour voulu qu’Aaron puisse voir en moi une femme forte, mais au lieu de ça, je lui montrait une femme blessée. “Ne me laisse jamais Aaron.” Comme si c’était un élan de tendresse et de réconfort, je m’étais approchée de lui afin de pouvoir passer mes bras autour de lui et le serrer fort contre moi. Pouvoir l’enlacer et le sentir dans mes bras me rassurait...

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Je ne voulais pas qu’il puisse me voir aussi vulnérable, aussi gênée, je venais de vivre une scène qui me paraissait sortie tout droit d’un film d’horreur, pourtant il était bel et bien là à me serrer dans ses bras. Posant un de mes bras autour de lui, je me serrais à lui, comme pour sentir ce sentiment de sécurité, il venait d’empêcher mon patron de terminer ses pensées, je pense que j’aurais pu fuir cette ville s’il avait réussi à aller jusqu’au bout. Les yeux rouge et l’esprit encore ailleurs, j’écoutais ce que me disait Aaron, mais j’avais du mal à réaliser ce qu’il venait de se passer, le choc était encore présent, cela ne risquait pas de partir en l’espace de quelques secondes. Je m’en voulais au fond, il semblait avoir prévu toute une soirée rien que lui et moi, je venais de tout gâcher. J’avais tendance à culpabiliser, je m’en voulais tellement ! « Je suis désolée Aaron, j’aurais tant aimé que la soirée se passe différemment ... » Mon regard n’arrivait pas à se reléver et restait constamment fixé sur le sol de cet endroit, comme si je ressentais de la honte après ce qu’il venait de se passer. Des dizaines de questions trottaient dans mon esprit, avais-je fait quelque chose qui méritait ça ? Avais-je eu des gestes, des actes qui le laissait croire qu’il aurait gagné avec moi? Je secouai la tête comme pour éviter de penser à tout ça. Relevant doucement les yeux au moment où il vint à essuyer le sang présent sur ma bouche, j’avais mes yeux dans les siennes et je le suppliais en quelque chose, j’avais vraiment peur qu’il puisse s’en aller et me laisser ici. Je pouvais ressentir la douceur, la délicatesse de ces gestes, nous n’avions jamais vécu ce genre de moments. Mes lèvres touchèrent légèrement les siennes avant de m’enfouir dans ses bras afin de ressentir la force de son geste. Son étreinte se voulait rassurante, il me serrait fort contre lui, mais dans ces bras, je ne pouvais pas ressentir autre chose que ce sentiment de sécurité. « Tu es tout pour moi aussi Aaron, tu es le seul en qui j’ai totalement confiance, c’est grâce à toi ... » Je ne cesserais jamais de vouloir le remercier si la coïncidence avait décidé du fait qu’il puisse passer au garage ce jour-là afin de venir me chercher. Lorsqu’il proposait de me laisser quelques instants afin d’aller chercher Iron, je ne pus pas contrôler la pression que ma main exerçait sur son bras, mes doigts se crispaient et la peur prenait le dessus. Cependant, j’étais tiraillée car je ne pouvais pas laisser Iron chez moi tant que cet homme était à l’extérieur, prêt à vouloir se venger. « Tu me promets de revenir ? Je ne veux pas rester seule ! Je veux juste qu’Iron soit en sécurité.. » Mon regard plongé dans le sien, je plaçai la couverture qu’il me tendit contre moi, en lançant un « Comme tu veux ... » lorsqu’il me demandait s’il devait me prendre quelque chose. Je n’étais pas en mesure de réfléchir et de penser à quoi que ce soit. Sentir ses lèvres se poser sur ma joue, je vins à me lever alors en le serrant tout contre moi après avoir déposé un léger baiser sur ses lèvres. « Reviens-vite Aaron s’il te plait ... » Je n’aimais pas être comme ça, comme si j’étais tiraillée, comme si je n’étais pas moi-même, je laissais Aaron s’en aller alors que je regardais en regardant à gauche et à droite, le calme régnant dans cette pièce était angoissant. Je verrouille la porte derrière lui, il avait les clés, mais cela me permettait de me sentir un peu plus en sécurité. Je pris la direction de la salle de bain afin de regarder l’état de mon visage à travers ce mirir, je n’étais vraiment pas belle à voir. Je pouvais encore sentir le visage de cet homme venir se poser dans mon cou. Retirant mes vêtements, je plongeai dans la douche afin de pouvoir y rester de nombreuses minutes et ressentir l’eau couler, comme pour retirer toute trace de cet homme. Je laissais mes larmes couler de nouveau, j’étais seule à présent, je pouvais me laisser aller.

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C’était trop dur, je ne voulais pas imaginer un seul instant qu’il puisse, qu’il aurait pu aller plus loin, j’avais l’impression de sentir encore ses mains venir se poser sur moi , comment ai-je pu être aussi naïve et prendre le risque de rester seule une seule seconde avec lui ! En y repensant, je compris alors tous les signes, la gentillesse dont il avait fait preuve ces derniers jours, les moments où il évoquait la courtoisie et le respect d’autrui, cela était juste un amas d’inepties afin que je puisse prendre le risque de faire la fermeture avec lui sans avoir peur au reste. Ce soir, j’aurais vraiment préféré que la soirée se passe différemment, que je puisse penser uniquement à Aaron et à la magnifique soirée qu’il avait prévue, mais je n’y arrivais pas. Dès que je fermais les yeux, c’est le regard de cet homme qui apparaissait et je ne pus m’empêcher de resserrer mon étreinte auprès d’Aaron et de tenter de convaincre les paroles d’Aaron de rester dans mon esprit et de chasser toutes les autres mauvaises pensées, mais je n’y arrivais pas. Je n’avais aucun mot de plus à ajouter, je me contentais de plonger mon regard dans celui d’Aaron afin de pouvoir ressentir toute son aide, de pouvoir réaliser que cette scène n’avait pas été plus loin et qu’à présent tout allait bien se passer. Lorsqu’il prit la direction de la sortie afin de se rendre chez moi, je lançais. « Je t’aime aussi Aaron, reviens-vite ! » Je savais qu’il ne traînerait pas, mais je préférais qu’Iron soit à nos côtés plutôt que seul dans cette si grande villa, je m’en voudrais si mon ex patron venait à faire du mal à ce petit être, s’il venait à l’embarquer comme pour m’obliger à revenir auprès de lui. Lorsque nous avions quitté le garage, je ne m’étais pas retournée, je n’avais donc pas vu mon patron au sol, seul la veste et les bras d’Aaron venus m’envelopper resteront les seuls souvenirs. Profitant de son absence, je m’étais placée sous l’eau coulant doucement afin de laisser la rage, la colère et la honte partir, les larmes coulaient doucement et mon esprit tentait de se convaincre que ce n’était pas de ma faute. Pendant de nombreuses minutes j’étais restée comme ça, comme si je ressentais le besoin de laver mon corps des lèvres de cet homme, de ses mains, de ses gestes. Une fois sortie, je me regardais dans le miroir, mais cela ne durait que quelques secondes avant que je prenne en compte que même mon reflet m’insupportait. Je détournai donc le regard avant de pouvoir attraper des vêtements d’Aaron, je ne représentais pas la féminité ce soir, mais je savais qu’Aaron comprendrait et qu’il m’aimait telle que j’étais. Entendant mon téléphone sonner, je pris la direction du salon tout en apercevant qu’Aaron n’allait pas tarder à arriver. Je n’allumais rien, aucune lumière, aucune musique, je me contentais de prendre place dans ce fauteuil, relevant les jambes afin de pouvoir les entourer autour de mes bras et pouvoir poser ma tête dessus tout en ayant attrapé une couverture et l’ayant passé sur mes jambes lorsque je me mis à sursauter lorsque la porte s’ouvrit. J’avais tendance à être apeurée pour un rien, quelques minutes auparavant j’avais eu peur du bruit du vent contre les banches. Lorsque j'aperçus Iron, je vins tendre les bras et celui vint automatiquement me sauter dessus afin de pouvoir se blottir tout contre moi et pousser ces petits cris joyeux alors qu’Aaron s’approchait de moi. « Ne pars plus maintenant Aaron. » Venais-je de dire tout en le tirant par le bras afin de pouvoir l’attirer à mes côtés et pouvoir ressentir la protection des dernières minutes. . « Tu avais vraiment prévu une soirée rien que toi et moi ? » Passant ma main dans la sienne, je vins poser doucement mon regard dans le sien…

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La peur, voilà ce que je ressentais à présent ! Bien trop souvent considérée comme une femme forte, à l’abri de toutes souffrances, j’ai du faire face à la réalité en l’espace de quelques minutes, mon esprit semblait totalement perdu. A présent, je pourrais encore ressentir le souffle de cet homme se poser contre moi, je ne pris même pas la peine de tenter de me remémorer la scène, je pouvais presque lire ses pensées sans avoir à les entendre, mais voir apparaître Aaron avait soulevé mon coeur et l’exaspération et cette pitié avait pris le dessus, l’envie qu’il puisse me sortir de là, ce qu’il avait fait sans une once d’hésitation. Le fait qu’il se soit absenté quelques instants a éveillé de nouveau cette peur en moi, voilà comment j’allais passer mon temps seule à présent ? A constamment m’inquiéter et me dire que le pire peut encore arriver ?  Mais je fus extirpée de toutes ces mauvaises pensées par le regard d’Iron se posant sur moi et les bras d’Aaron venus m’envelopper encore une fois, c’était le seul endroit où je me sentais protégée. Iron avait trouvé sa place entre nous deux, comme s’il cherchait à se cacher, mais je le regardais quelques secondes avant de reporter mon attention sur Aaron. Il avait prévu une magnifique soirée rien que pour lui et moi et celle-ci fut loin de s’être déroulée comme prévue, à mon plus grand malheur. J’aurais tellement aimé pouvoir passer une soirée romantique en compagnie d’Aaron, surtout que notre relation avait pris un nouveau tournant qui était loin d’être désagréable, mais mon patron avait tout gâché. Je baissai le regard vers le sol face aux paroles d’Aaron, pourquoi m’en voulais-je d’un acte dont j’étais la victime ?  : « Je pense que c’est une très bonne idée, tu sais, je me répète, mais je m’en veux que la soirée ne se soit passée comme prévue, je ne veux pas que tu te sentes obligée, de toute façon je n’ai pas très faim.  » Je voulais lui faire plaisir malgré tout, lorsqu’il vint poser ses lèvres sur ma joue, je penchais la tête vers lui comme pour pouvoir ressentir la chaleur de sa peau et enfin pouvoir avoir cet odeur familière et ne plus avoir l’impression d’être sale. Le plaid vint alors m’envelopper alors que l’un des bras d’Aaron m’attirait un peu plus vers lui, je mis quelques secondes afin de pouvoir bouger Iron et le placer sur mes genoux afin que je puisse me coller tout contre Aaron et passer un de mes bras autour de lui, ma tête vint doucement se placer contre son torse et plus rien ne comptait à présent. Ses paroles se voulaient rassurantes et cela me fit énormément de bien à entendre. « Tu le fais déjà, bien plus que tu ne le crois Aaron ! D’ailleurs, je n’ai même pas demandé comment s’est passée ta journée ? » Je tentais de penser à autre chose, de lancer un autre sujet de conversation. J’’avais tenté de fermer les yeux quelques secondes, mais cela était complètement inutile. Dès que mon regard se fermait, les scènes repassaient en boucle et ce sentiment surgissait de nouveau et sans m’en rendre compte, je tenais fermement le bras d’Aaron. Ce fut au moment où je remarquais ce que je faisais que je desserrais doucement la pression que j’exerçais et lâchai brusquement son bras, mais que m’arrivait-il ?

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En temps normal, je ne refusais jamais un bon repas, surtout préparé par Aaron, ce soir il avait envie de choyer, de me faire me sentir bien quelques instants, cependant j’avais beau tenter de faire des efforts, tenter de faire comme si je n’y pensais plus, cela était juste totalement impossible. Je ne voulais qu’Aaron me lâche une seule seconde, la peur de voir réapparaître ce moment, le simple fait de sentir cette main sur mon dos me rassurait, je me collais à lui le plus possible. Je grimaçai légèrement à ses paroles, il avait raison, je devais me nourrir un peu, mais là j’avais l’esprit ailleurs et la faim. Cependant, peut-être avait-il raison ? L’odeur de la nourriture me donnerait peut-être l’envie d’y goûter, je ne voulais pas qu’il passe un peu de temps derrière les fourneaux pour rien au final si cela ne fonctionnait pas. Je me redressais un peu afin de pouvoir lui répondre.. « Je ne sais pas, mais je me sentirais mal que tu puisses passer du temps derrière les fourneaux si je n’arrive pas à manger au final.. » Tout en le laissant faire, je m’enfouis de nouveau dans ses bras, je le laissais replacer doucement le plaid, je le laissais prendre soin de moi. La fatigue arrivant petit à petit, je me laissais un peu aller.
J’avais demandé à Aaron de me parler de sa journée, comme un besoin de pouvoir penser à autre chose. Sa réponse me fit rétorquer un léger petit sourire. Décidément, cet homme conservera toujours son professionnalisme que j’affectionnais tant chez lui. Lorsqu’il évoquait la fashion week, cela me fit penser au fait que j’allais devoir me passer de son absence pendant la totalité du mois de février, ce qui ne risque pas d’être simple, pour le moment l’heure n’était pas à y penser, il se trouvait bel et bien là ! « Les mannequins ont vraiment de la chance d’avoir un homme comme toi, si seulement j’aurais pu tomber sur un patron pareil. » Cela trottait encore dans mon esprit, je lâchai un soupir alors que mes yeux se fermèrent petit à petit. La peur et la scène me revint alors en mémoire, sans m’en rendre compte, j’avais serré le bras d’Aaron un peu fort. Ce fut lorsque mes yeux se rouvrirent que je lâchai brusquement le bras d’Aaron, me rendant compte de mon acte. Je restai totalement bouche bée. « J’ai juste fermé les yeux deux minutes et je pouvais encore le sentir, je veux juste arrêter de penser à ça, de penser encore à ça ! Je n’en peux plus, j’ai juste envie de pouvoir être bien quelque secondes.. » Avec Aaron tout paraissait simple, je savais que je pouvais tout lui dire sans grande difficulté, je pouvais me lâcher avec lui et me dire le fond de ma pensée.

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Je pouvais ressentir la sincerité et l’envie de m’aider dans chacune de ses paroles, cela me fit me sentir encore plus mal, j’aurais tellement aimé pouvoir prendre soin de lui, passer une magnifique soirée en sa compagnie. Au lieu de ça, je l’incitai à rester à mes côtés, à prendre soin de moi, en refusant les propositions qu’il me faisait. Je n’aurais pas accepté le fait qu’il puisse passer du temps en cuisine, pour ne rien manger au final. Je préférai le savoir à mes côtés, je préférais que ses bras m’entourent et que ce sentiment de protection soit constamment présent. J’avais dévié la conversation sur lui, pouvoir penser à autre chose que les heures précédentes et pouvoir lui vanter son professionnalisme et m’intéresser un peu plus à sa vie. J’arquai un léger sourire face à ses propos, tout en relevant doucement mon regard afin de boire chacune de ses paroles, sa voix avait un effet apaisant sur moi, je ne pouvais pas expliquer pourquoi .  « Oui, mais tu as vraiment du mérite à avoir. Elles ont énormément de chances !  » Je venais d’accompagner mes paroles en promenant ma main sur son visage avant de venir doucement les placer dans ses cheveux afin d’y rester quelques secondes !
Ayant pris place dans ses bras, je tentais de somnoler un peu, afin de pouvoir ressentir ce sentiment d’apaisement, mais un réflexe me fit ouvrir grandement les yeux ! J’avais décidé d’en parler ouvertement à Aaron. Je n’avais aucun tabous avec lui, il avait vu ce que j’avais vécu donc il était le mieux placé à pouvoir me comprendre et m’aider du mieux qu’il pouvait. J’écoutais ses paroles et je tentais de fermer les yeux afin de boire chacune de ses paroles. Sentir les carresses d’Aaron me firent légèrement frissonner, je tentais de m’apaiser afin de faire le vide dans mon esprit et pouvoir m’imaginer tout ce qu’il me disait. Gardant les yeux fermés,  sauf lorsque je sentis mon visage se relever doucement et j’ouvris les yeux afin de pouvoir plonger mon regard dans le sien et donner plus de sincerité et de réalité à ses propos. Je le laissais m’embrasser en répondant à ce baiser amoureusement. « J’aimerais tellement avoir cette image en tête constamment.  » Prononçais-je dans un souffle alors que m’éloignais de quelques centimètres afin de pouvoir continuer à le fixer. « Je t’aime aussi tellement Aaron, je ne sais pas ce que je ferais sans toi !  » Chose à laquelle, je ne devais pas penser ce soir. L’heure n’était pas tardive, mais j’étais tellement fatiguée, que je vins à poser doucement ma main sur le visage d’Aaron et prononçait d’une voix douce, presque inaudible. « Je sais que la soirée ne commence à peine, mais j’ai vraiment besoin de dormir un peu, tu n’es pas obligée de venir avec moi, mais j’ai besoin que tu sois à mes côtés Aaron. Je suis vraiment désolée de gâcher cette soirée.   » Aaron avait ce côté rassurant que j’aimais tant ! La soirée aurait dû se passer différemment, mais malheureusement on ne pouvait pas revenir dans le passé !