I’ve been fighting to be who I am all my life. What’s the point of being who I am, if I can’t have the person who was worth all the fighting for?

Ruby ∞ Jean-Sébastien

Jean-Sébastien était nerveux, troublé, déçu, un brin frustré et surtout étourdi. Il faut dire qu’il n’avait pas été épargné depuis quelques temps les problèmes et les imprévus lui tombaient dessus comme les gouttes d’eaux dans un orage… par milliers. J’exagère, mais vous comprenez le principe ils étaient nombreux. Tout avait commencé par la grossesse imprévue de Ruby et son intention d’avorté, elle lui avait caché les deux et il avait appris le tout un peu par hasard. Mais quelques temps plus tard les problèmes et imprévus se multipliaient… la pause, la tromperie, la défaite crève-cœur en séries éliminatoires, la commotion cérébrale qu’il avait subi au cours du match en question, etc. La défaite et la commotion était d’ailleurs excessivement fraîche puisqu’elles avaient eu lieu la veille. Jean-Sébastien avait un mal de tête épouvantable, il n’en avait pas dormi de la nuit mais Lisa avait été là pour lui et l’avait accompagné durant son insomnie. Il avait beaucoup apprécié la présence de Lisa, c’était une amie de longue date comme Ruby l’état autrefois et puis c’était une présence autant agréable que stabilisante dans ses temps troublés. Malgré toutes les choses folles qu’ils avaient pu vivre ensembles elle était toujours égale à elle-même, jamais elle ne l’abandonnerait dans les moments difficiles comme dans les moments où tout va bien. Il lui avait dit au revoir en matinée, elle devait rentrer à Los Angeles pour les cours et Jean-Sébastien devait attendre Ruby pour discuter, comme apparemment sa relation avec Lisa était un des problèmes de leur couple aux yeux de Ruby il ne tenait pas vraiment à ce que ces deux-là se voient. Jean-Sébastien avait beau se tuer à dire à Ruby que c’était une amie, une amie avec qui il avait un passé compliqué mais une amie quand même, Ruby semblait avoir ses réserves à ce sujet alors il ne voulait pas empirer les choses à ce niveau. Bref, la matinée s’était passée sans embûche et Jean-Sébastien attendait Ruby avec patience il n’avait absolument rien à faire et aucune envie de faire quoi que ce soit. Trop mal à la tête pour faire quoi que ce soit d’intéressant et il n’y avait rien à la télévision qui l’intéressait outre peut-être des reprises de matchs de football mais vu la défaite de la veille c’était clairement une mauvaise idée ça l’irriterait plus qu’il ne pouvait déjà l’être. On sonnait à sa porte, il était aux toilettes à se mettre de l’eau au visage quand c’était arrivé alors il se dépêcha d’aller ouvrir. C’était Ruby comme il pouvait s’y attendre alors il l’invita à entrer sans délais. « Je t’en prie entre. » Il rajouta ensuite une remarque à l’intention de Ruby. « À l’avenir tu peux entrer directement ou prendre les clés de rechange je te dirai où elles sont. Ma maison est ta maison aussi, comme ton appartement fut, et sera peut-être encore qui sait, le miens. » Il allait dans la cuisine en demandant à Ruby si elle voulait quelque chose à boire ou à manger parce que lui avait faim et soif. « Tu veux une boisson ou quelque chose à te mettre sous la dent? La route a dû être longue j’avais vu à la télévision ce matin qu’il y avait du trafic pas mal. »
   

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Ruby ∞ Jean-Sébastien

Jean-Sébastien même s’il n’était pas top de sa forme était très content de voir Ruby. Il était conscient du risque réel que cette discussion mène à la fin de leur couple, mais en même temps il était amoureux de Ruby alors la voir lui faisait toujours plaisir et c’était déjà le cas quand il n’avait aucun sentiment amoureux alors c’était encore plus le cas maintenant. Il la fit rentrer immédiatement et lui proposa de rentrer sans sonner ou cogner à la porte à l’avenir ou même de prendre la clé de rechange. Ruby refusa gentiment son offre, il ne savait pas comment le prendre parce que ça lui paraissait normal qu’elle ait la clé pour chez lui. Mais il ne voulait pas voir de mal là où il n’y en avait pas. « D’accord comme tu veux. » Dit-il simplement en souriant. Il partit ensuite pour sa cuisine en demandant à Ruby si elle voulait quelque chose comme il savait qu’il y avait eu beaucoup de congestion sur la route entre LA et San  Diego. Il voulait que Ruby soit à son aise avant de commencer à discuter d’eux et peut-être de l’avenir aussi. Parler en mourant de faim ou pire de soif ce n’est pas la meilleure idée surtout si la discussion s’éternisait. Ruby lui confirma que la route avait été longue et lui demanda une boisson. « J’espère que ça ira mieux dans l’autre sens quand tu retourneras à Los Angeles. Sinon tu peux rester ici tu es la bienvenue. Je vais t’apporter quelque chose à boire alors. » Il ouvrait le frigo et regardait ce qu’il avait à sa disposition, il sorti une boisson énergisante pour lui-même comme il n’avait pas dormi de la nuit il était fatigué et il prenait simplement une bouteille d’eau pour Ruby.  Alors qu’il refermait le frigo Ruby s’adressait à lui, elle était venu le rejoindre dans la cuisine et lui demandait des nouvelles sur son état dont il l’avait averti sur facebook cette nuit. « Pas terrible, mais je vais m’en sortir. » Répondait-il en souriant. « Ouais… c’est les risques du métier mais quand je saurai que mon corps ne suit plus j’arrêterai. Je ne vais pas attendre d’être en morceaux, surtout si quelqu’un s’inquiète pour moi à la maison. » Rajoutait-il sans trop tarder parce que Ruby disait avoir raison de ne pas aimer son métier. « D’ailleurs, toi ton nouveau métier ça a été? Je sais que tu prévois voyager beaucoup alors peut-être que j’aimerai moins ce métier que celui de mannequin on verra. »
   

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Ruby ∞ Jean-Sébastien

Jean-Sébastien avait accueilli sa petite amie chez lui comme il se devait de le faire dans les circonstances, ils étaient en pause alors il essayait d’être chaleureux mais pas trop non plus. Demander comment la route s’était passée, si elle voulait un rafraîchissement, il voulait s’assurer qu’elle soit bien chez lui le temps qu’elle y passerait. Il appréciait avoir de la visite de manière générale et se donnait un point d’honneur à être un bon hôte. Cette fois ce n’était pas pour une de ses fameuses fêtes qu’il avait tenu à San Diego par le passé mais pour sa petite amie. Différent, mais demandant encore plus de doigté d’une certaine façon. Dans les fêtes ont s’assurent que rien ne dégénère trop et avec sa petite amie on veut s’assurer que son séjour se passe dans les conditions les plus favorables possibles. Surtout qu’ils avaient une discussion importante à avoir alors il avait avantage à éviter les débordements inutiles. Le trafic pour venir à San Diego avait été difficile selon ce que Jean-Sébastien avait entendu à la télévision et Ruby le lui confirmait alors il lui proposa tout de suite de rester chez lui avant d’aller chercher une bouteille d’eau pour Ruby et une boisson énergisante pour lui. Elle lui répondait que c’était dans ses intentions de rester à San Diego pour la nuit. «  Alors reste ici s’il te plait. Je pense que selon ce qui se passera aujourd’hui tu connais aussi bien la localisation de la chambre du maître et la chambre qui t’avais servi cet été alors je n’aurai pas besoin de te guider cette fois. Ce n’est pas comme si tu étais un poids tu n’as pas besoin de situation particulière pour rester chez moi pour la nuit. » Ruby le suivait et il la tenait au jus quant aux avancements de sa commotion à la demande de la belle. Il n’était pas trop inquiet, on lui avait dit de se tenir tranquille pour environ un mois mais le docteur n’anticipait pas que cela ne l’affecte par la suite ou qu’il soit devenu excessivement sensible à avoir une récidive au moindre choc. C’était une commotion légère et il se remettait très bien le mois n’était qu’une précaution. Depuis qu’ils se connaissaient, et plus particulièrement depuis qu’ils étaient en couple, Ruby montrait une certaine inquiétude vis-à-vis les risques de blessures dans l’emploi de Jean-Sébastien et encore une fois elle laissait sous-entendre qu’elle avait raison de ne pas aimer son métier. Jean-Sébastien s’efforça de la rassurer sur ce point, il tenait à sa santé et arrêtait aussitôt si sa santé commençait à battre de l’aile. Il pensait ce qu’il disait mais en même temps il ne pensait pas du tout que ça arriverait alors ça n’avait pas été difficile pour lui de lui faire en quelque sorte cette promesse en restant sincère. Il n’était pas à l’abri de blessure, mais il était en pleine forme et n’avait jamais eu de blessures graves alors il ne s’inquiétait pas. Il l’avait dit à Ruby après tout, des gens se souciaient de lui et tant et aussi longtemps que ce serait le cas jamais il ne voudrait leur faire du mal en dépassant ses propres limites. « Je sais… mais tu m’as quand même dit que tu ne savais pas si tu voulais que je reste à LA. Ça signifie quelque chose. Mais c’était plus une illustration, je ne voudrais pas faire peur à mes parents, Lisa, toi et quelques autres proches. » Il prenait une gorgée de sa boisson. « Mais ce n’est pas vraiment mon souhait que tu ne sois plus celle qui m’attendes. Tu es excellente dans le rôle de la petite amie qui s’inquiète pour moi. » Rajoutait-il en rigolant. Il demandait également des nouvelles de Ruby sur ses propres nouveautés professionnelles. Contrairement à ce qu’il croyait elle n’était l’assistante de cet agent de mannequin uniquement par remplacement. « J’ai envie de dire tant mieux si c’est un remplacement. Je suis confiant que tu relances ta carrière, je veux que tu fasses ce qui te rend heureuse et tu étais plus présente en mannequin... tu me diras que c’est parce que tu n’avais pas de contrat récemment et t’as peut-être raison mais quand même. »
   

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Ruby ∞ Jean-Sébastien

Jean-Sébastien avait entendu à la télévision que tu le trafic était difficile entre Los Angeles et San Diego aujourd’hui. Un grave accident ou simplement la construction, il ne se rappelait plus trop de la raison mais ça avait causé des soucis de circulation alors la première chose qu’il lui demanda après l’avoir invité à entrer c’était par rapport à ça et Ruby lui avait confirmé le tout. Jean-Sébastien proposa donc naturellement de la garder chez lui pour la nuit si elle restait en ville plutôt que de retourner à LA directement après la fin de leur conversation. Ruby le remercia de la proposition et lui dit qu’elle allait y réfléchir. « Oui. Je me permets d’insister un peu, à moins d’une catastrophe aujourd’hui je préfère te savoir chez moi. Je me ferais discret. Mais la décision finale te revient bien évidemment. » Il doutait sincèrement qu’à moins qu’elle piétine son cœur avec trop d’entrain ou qu’il se passe un débordement majeur ils ne seraient plus amis. Meilleure amie, petite amie ou même simple amie il ne voyait pas d’inconvénient. Il ne se montrait pas trop achalant si jamais leur histoire se terminait il se doutait qu’elle ne voudrait pas nécessairement le voir beaucoup ce soir ou demain matin. Quoi qu’il en soit, il commençait tranquillement à boire sa boisson énergisante alors que le sujet bifurqua sur un point houleux. Il espérait qu’ils ne se mettent pas à se disputer pour si peu. « Je n’en sais rien… j’ose espérer qu’on ne se mette pas à s’ignorer si jamais notre histoire doit se terminer. J’espérais être encore un ami, même si je ne serais plus le meilleur ami. Je ne sais pas… je ne comprends juste pas pourquoi tu ne voudrais pas de moi à Los Angeles. Je t’arrête tout de suite, je pensais venir au sujet de discussion plus tard mais bon je vais me prêter au sujet de l’heure. Je prenais plus le qualificatif en compte que le reste, tu t’inquiètes pour moi non? J’en ai l’impression en tous cas du coup pour moi tu es la parfaite petite amie qui S’INQUIÈTE pour moi. » Il s’arrêtait un peu, n’étant pas sûr de vouloir commenter ou même si c’était le bon moment pour le faire. « Mais bien que tu m’es blessé... je suis prêt à aller de l'avant. Je ne peux pas prétendre que je comprends ou que je te pardonne. Je ne sais pas si je peux pardonner une telle chose. Mais je sais que je ne serai pas celui qui te jettera une pierre au visage, te descendra plus bas que terre ou t'enterras sous une montage de reproches. Je t'aime toujours et il ne faudra pas compter sur moi pour te dire d'entrée de jeu que je veux rompre. Je suis prêt à faire mon bout de chemin pour qu'on recolle les morceaux si tu viens me rejoindre en faisant ton bout de chemin toi aussi. Tu n'es pas une petite amie aussi atroce que tes mots me laissent l'impression que tu crois être, et moi je ne suis pas le parfait petit ami non plus. Ceci dit, tu veux vraiment en parler maintenant ou je me suis emballer pour rien dans ma réaction? J'opte pour la 2e option, je m'emballe toujours à rien. » Quand ils parlèrent du boulot de Ruby, Jean-Sébastien comprenait bien la situation et il l'avait toujours compris. « Je sais, je sais. Ne t'inquiète pas pour ça j'ai toujours compris cette réalité et j'y suis prêt depuis le premier jour. »

[h.s : le boulot ce serait mieux d'en rester là, sinon ça va vite devenir illogique avec le reste lol]

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Ruby ∞ Jean-Sébastien

Ruby acceptait finalement de rester chez Jean-Sébastien ce qui lui fit plaisir. « C’est comme tu veux, mais ce n’est pas toi qui va me déranger parce qu’à la fin de la journée il faudrait vraiment que tu sois brutale pour que mes sentiments disparaissent et que ta présence me devienne déplaisante. J’aime t’avoir près de moi » Finissait-il par dire avec un sourire aux lèvres. Jean-Sébastien se doutait bien qu’il n’était pas parfait. Il était content de l’entendre dire par la suite qu’elle ne pensait pas vraiment ce qu’elle avait dit quand elle avait dit qu’elle ne voulait pas qu’il reste à LA si leur histoire se terminait. C’était encore loin d’être le cas, du moins il l’espérait, mais il aurait vraiment été capable de partir si ça rendait la vie plus facile et agréable à Ruby. San Diego n’était pas bien loin et il avait réussi à y vivre une vie somme toute relativement agréable toutes ces années. « Ravi de l’entendre. Mais pour ce qui est de l’inquiétude, ma notion d’une petite amie parfaite n’est pas vraiment celle dont la vie s’arrête le temps que son homme est au boulot. Ça n’a rien à voir, je sais ce que tu es… je sais de quelle femme je suis amoureux et c’est exactement parce que tu es cette femme que je t’aime. Ça aurait sans doute été plus facile pour moi de ne pas t’aimer tu sais, ce n’était pas facile ces dernières années, mais on ne décide pas vraiment de genre de choses. » Finissait-il de dire gêné, il n’était pas le genre de personne très à l’aise à s’auto complimenter ou à complimenter une personne directement en lui parlant. Enfin, certaines choses oui comme la beauté ou la gentillesse et tout mais quand c’était vraiment disons dresser un portrait ou dire exactement pour il aime une personne et bien ça devenait plus laborieux. Ça le mettait mal à l’aise, surtout quand la personne n’était pas d’accord comme Ruby en l’occurrence. Expliquer à quelqu’un pourquoi un trait de sa personne qu’elle ne voit pas en elle ou qui ne lui plait pas à elle-même est assez difficile et je dirais même impossible. Jean-Sébastien commençait à s’attaquer au cœur de la discussion qu’il devait avoir aujourd’hui, mais ce que lui disait Ruby le rendait parfois perplexe. Jean-Sébastien savait qu’il n’était pas parfait loin de là. En fait, pour être tout à fait honnête il manque souvent d’assurance même si parfois il n’en donne pas nécessairement l’impression. Il essaie avec un succès mitiger de se bâtir une confiance et même une certaine arrogance depuis longtemps maintenant, simplement parce que c’est quelque chose de nécessaire dans son métier pour avoir du succès, mais il semble convaincre beaucoup plus les autres que lui-même. Mais malgré qu’il sache qu’il n’était pas parfait, il ne pensait pas vraiment que son calme dérangeait. L’impression qu’il était calme serait plus exacte, Jean-Sébastien en avait vécu des choses dans sa vie et il n’était plus exactement l’homme qu’il était destiné à être avant que des moments plutôt traumatisant ne vienne à arriver et à le changer. Il n’a jamais été un énervé, un impulsif, mais jamais aussi impassible qu’il pouvait le paraître aujourd’hui. Autrefois il était extraverti, aujourd’hui il est beaucoup plus introverti. L’habitude de garder des secrets le rendait en même temps plus enclin à cacher ses sentiments quand il avait l’impression que c’était mauvais. « Arrête. Garde ce reproche pour quelqu’un d’autre, pour le prochaine homme auquel la vie te liera si ça doit se finir entre nous ou à un homme du passé. Mais ne me dit pas à moi que ça ne me fait rien. Je ne le voyais même pas venir cette pause, j’étais convaincu que tout allait bien mais je suppose que je ne voyais rien. Je pensais encore moins devoir un jour affronté la réalité d’une tromperie venant de ta pars parce que tu l’as vécu avec Matthew. J’ai détesté Matthew pour ce qu’il t’a fait quand je l’ai appris. J’aurais voulu qu’il souffre autant qu’il t’avait fait souffrir. Quand tu me l’as dit ça m’a pris par surprise et ça a peut être tué une partie de moi-même. Ma naïveté, l’optimisme qui pour une rare fois dans ma vie était une partie de moi. Je ne veux pas jouer au martyr ça ne me mènera à rien, peut-être même que si j’avais une personnalité différence ça ne m’aurait rien fait, mais je n’ai pas eu une vie facile et je n’ai jamais vraiment été du genre à voir la vie avec optimiste. Tu as changé ça parce que pour une fois, j’avais quelque chose que je voulais et désirais ardemment. Le football j’adore ça, mais c’est mon père qui m’a lancé dans ça l’idée et l’envie n’est jamais venu de moi. Ton amour c’était la première chose significative que j’avais voulu de moi-même et que j’ai eu de moi-même. J’ai eu l’impression de te perdre, et je ne sais toujours pas si je t’aurai à la fin de la journée ou si je ne te perdurerai pas dans 2 semaines. Je ne le craignais pas avant, mais maintenant c’est bien réel. Réaliste ou pessimiste peu importe j’ai l’impression que le spectre de la séparation me souffle au cou. Je déteste ça. Mais je suis calme et introverti, c’est qui je suis depuis que certaines choses me sont arrivées. Je t’ai reproché de garder des secrets, mais après réflexion j’en ai moi aussi et des secrets que personne ne sait et que j’espère personne ne saura jamais. Je me suis habitué à traîner des secrets, des boulets devrais-je dire, je me suis habitué à ne pas montrer comment je me sens à tout moment parce que souvent ses souvenirs sont dans ma tête et ça me fait souffrir à un point. Personne n’a besoin de le savoir. Le point est que j’ai pris l’habitude de ne pas laisser sortir toutes mes pensées, toutes mes émotions et mon impulsivité quand j’ai l’impression que c’est mauvais. Je ne pensais pas que perdre mon temps à te reprocher des choses et te dire des méchancetés m’aiderait. Mais si c’est quelqu’un qui n’hésitera pas à te blesser et te trainer dans la boue que tu veux, sache que je ne suis pas et que je ne l’ai jamais été. Mais je pense qu’il est grand temps pour moi de mettre de l’ordre dans ma vie, je compte partir faire ça au Texas après que les choses soient mises au clair entre nous. Je serai peut-être moins perturbant après… quand je ne serai plus perturbé. Parce que c’est ce que je suis, je suis Jean-Sébastien Lessard mais je suis aussi un Jean-Sébastien qui traînent beaucoup de boulets dont je devrais me débarrasser… mais c’est difficile, tellement difficile. » Jean-Sébastien avait parlé pendant ce qui lui semblait, et était probablement, une éternité. Le truc c’est qu’il était tellement habitué à ne pas penser à ses boulets à force de « vivre » avec eux que maintenant qu’il s’ouvrait à Ruby sur leur existence et le fait qu’il gardait parfois ses sentiments pour lui et bien ça avait été dur de s’arrêter. Il n’était pas habituer à se laisser aller alors une fois lancé s’arrêter ne lui passait pas par la tête. « Désolé je dois t’avoir ennuyé. Je garde trop de choses pour moi quand ça sort, ça ne veut pas s’arrêter. »