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| Théa&Noann † I've got a lot that's on my mind, I cannot breathe. Can you hear it, too ? | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: Théa&Noann † I've got a lot that's on my mind, I cannot breathe. Can you hear it, too ? Sam 25 Jan 2014 - 20:39 | |
| Affalé dans le canapé, son bras gauche replié sur son torse nu -il avait beau être immobile, il avait chaud, sans aucun doute à cause des quatre toutous couchés sur lui- et le regard fixé sur le plafond en attente d'il ne savait trop quoi, Noann espérait surtout un miracle. Il ne pensait pas une seule seconde que la police retrouverait les cambrioleurs. Il faut bien avouer que depuis que cette même police l'avait embarqué de chez lui sans rien lui expliquer pour le déposer à l’orphelinat, il ne leur faisait plus confiance. S'il leur avait fait confiance un jour, chose peu probable étant donné que sa mère ne les aimait déjà pas tellement, et que tout ce que sa mère faisait, pensait ou disait était parfait à ses yeux. Bref, il n'y croyait pas une minute, mais il attendait tout de même encore avant de faire justice lui-même. Quoi, vous pensiez peut-être qu'il allait lâcher l'affaire, laisser quelqu'un se promener tranquillement avec des choses qui lui appartenait ? Jamais de la vie. Et par dessus tout, la simple idée que quelqu'un ai touché aux bijoux de sa mère, ces merveilles qu'elle ne portait qu'en de rares occasions et qui lui siéent à ravir, le rendait dingue. Rien que d'y songer il avait envie de se taper la tête contre un mur. C'était tellement omniprésent dans son esprit qu'il ne parvenait même plus à faire son travail correctement, d'où la blessure. En résumé, dès qu'il irait mieux, il chercherait activement à découvrir l'identité de celui ou ceux qui avaient osé pénétrer chez lui et prendre les seuls souvenirs matériels qu'il gardait de sa mère. Une fois en face de lui (ou d'eux) il sortirait sans doute de ses gonds mais peu importait, il était déterminé à récupérer ses biens quoi qu'il en coûte. C'est l'arrivée de Théa qui le sortit de ses pensées et de ses plans dont elle ne savait évidemment rien. Cela faisait déjà quelques jours qu'il était ainsi, à ne vouloir faire absolument rien, à quasiment déprimer. Pour tout dire cela faisait des semaines, mais il avait réussi à le cacher, c'est le cambriolage qui avait réussi à saper totalement son moral déjà fragilisé par l'absence de toute famille à ses côtés alors que Théa en avait une grande et belle. Il avait toujorus eu besoin de reconnaissance, il aurait tellement souhaité que sa mère soit là pour voir qu'au final il s'était sorti de toutes les embûches qui s'étaient posées sur sa route et qu'il allait fonder une famille avec Théa... Il avait même pensé au mariage, mais Théa l'en avait malencontreusement dissuadé. « Salut... » Au son de sa voix, alors qu'il s'adressait à la jeune femme, les quatre chiens tendirent l'oreille et se redressèrent pour le regarder. Cela faisait des heures qu'ils étaient allongés contre lui et il ne leur avait toujours adressé aucun mot, contrairement à d'habitude où il passait son temps à leur parler, totalement gaga de ses animaux. Il ne leur dit toujours rien. |
| | | | Sujet: Re: Théa&Noann † I've got a lot that's on my mind, I cannot breathe. Can you hear it, too ? Dim 26 Jan 2014 - 0:23 | |
| On ne peut pas dire que ces derniers jours avaient été les plus joyeux dans notre vie de couple. Les disputes se répétaient inlassablement comme une musique sur un disque rayé. Des craintes et des doutes s’étaient emparés de mon esprit quant à la résistance de notre couple. Si mes sentiments pour lui étaient plus qu’évident, cette distance qu’il m’imposait quant à ses problèmes me faisait du mal. Je détestais être mise à l’écart de ses problèmes personnels puisque désormais tout ce qui le blessait m’affectait aussi. Je voulais qu’on partage tout , tous les deux et qu’il me mette à l’écart, pour me protéger ou non me déplaisait fortement. Après une petite discussion, j’avais rapidement compris qu’il souffrait encore de l’absence de sa mère. Il est vrai que j’étais entourée par mes proches, contrairement à lui qui n’avait plus personne pour le soutenir ou le féliciter dans sa paternité. Je comprenais parfaitement ce qu’il ressentait, bien que je n’y étais pour rien dans cette situation. J’avais quelques fois l’envie d’être seule au monde pour qu’il ne soit plus si malheureux de voir mes proches se réjouir de l’arrivée prochaine de nos jumeaux. Le cambriolage dont nous avons été victime n’arrangeait absolument rien à ses problèmes avec le vol des bijoux de sa mère. Ces bijoux, c’était tout ce qui lui restait d’elle et leur disparition l’avait mis dans un état second, au bord de la crise de nerfs et de l’évanouissement, il s’était efforcé de ne rien laisser paraitre mais je n’étais pas dupe non plus.. Rentrée d’une longue journée loin de la maison, divisée entre un tour en ville et une visite chez Nate pour me changer les idées, j’étais exténuée. A vrai dire, marcher était de plus en plus difficile et me fatiguait pas mal. Heureusement que Nate avait appelle ce taxi, autrement je ne serais probablement rentrée que demain, entre mes pauses et mes moments de marche. J’avais vraiment eu ce besoin de marcher après cette histoire de demande en mariage tombée à l’eau que je regrettais amèrement. Mais c’était visiblement trop tard pour reculer, Noann ne semblait plus du tout attiré, ce qui au final était bien dommage. Mais cette histoire avait été mise au placard au moment où j’avais appris l’accident de travail de Noann qui aurait pu lui couter la vie et me laisser seule avec deux bébés qui n’auraient jamais connus leur papa. Cet accident me retournait toute entière et m’angoissait d’avantage. Ce métier était un véritable poids dans ma vie, mais c’était la passion de Noann et je ne pouvais pas la lui retirer, bien que j’avais constamment peur de le perdre. J’espérais juste que son ange gardien comme le mien se trouvait constamment à ses cotés en intervention. Quoi qu’il en soit avec le bras dans cet état, il était forcé de se reposer pendant minimum quatre semaines ce qui ne lui ferait pas de mal, ni à moi au fond, qui souffrait bien souvent de son absence et qui supportait mal mes nuits seule dans cette maison insécurisée. Posant mon sac dans l’entrée, je caressa la tête de Mikky qui se frottait à mes jambes comme pour me saluer. « Bonjour ma princesse.. » murmurais-je avant de retirer ma veste et de la poser sur le porte manteau. Pénétrant dans le salon, suivie de Mikky, j’entendis la voix de Noann dans le sofa, au moment où je posa mon regard sur lui « Salut.. » répondis-je avant d’approcher et de m’asseoir doucement sur la table juste face à lui. Caressant sa jambe d’un geste de la main, j’ajouta « Comment tu te sens ? Moralement, et physiquement parlant .. J’ai parlé avec Bella. Ils auraient une piste. Ils investiguent un peu plus et nous tiendront au courant. » dis-je avant de plonger mon regard fatigué et triste dans le sien tout aussi chargé d’émotion que le mien.
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| | | | Sujet: Re: Théa&Noann † I've got a lot that's on my mind, I cannot breathe. Can you hear it, too ? Dim 26 Jan 2014 - 18:48 | |
| Suivant les déplacements de Théa du regard, Noann détourna le regard lorsqu’elle eut terminé de parler. Se mordant l'intérieur de la joue par réflexe plus que par besoin de se faire taire, il relâcha sa mâchoire lorsqu'un filet de sang se déversa sur la langue. Manquait plus que ça, qu'il s'auto-blesse. Il n'avait pas vraiment l'intention de répondre au sujet de Bella et des investigations qui avançaient. Ils disaient toujours ça. Au fond, ils n’allaient pas leur dire qu'ils ne trouvaient absolument rien, y'avait de quoi rendre Noann encore plus malade. Mais, quoi qu'on lui dise, il le traduisait par "aucune piste en vue". Ce qu'il ne montrait pas, mais pensait très fort. Il ne leur faisait pas confiance, il n'y arrivait pas, c'est tout. Quant à son état il se sentait obligé de répondre, ne serais-ce que parce qu'autrement il n'y aurait absolument aucune conversation. Mais surtout car il ne voulait pas repartir sur un débat où elle lui reprocherait de ne pas lui parler. « Physiquement je me porte très bien. C'est pas une petite fracture qui me fait peur. Et puis je suis droitier alors... Et mentalement... » Il fit une pause, levant les yeux au ciel face à sa propre faiblesse en ce moment. Il détestait être dans cet état. Seulement, il n'y pouvait pas grand chose. Après avoir longuement lutté contre sans grand succès, il se laissait aller. Non pas au désespoir, mais à une sorte de dépression, un peu comme dix-sept ans plus tôt quand on lui avait appris le décès de sa mère et qu'il avait cessé de parler, manger et dormir. Il parlait encore, mais il ne trouvait plus le sommeil et ne touchait plus vraiment à ses assiettes. Il continuait à se "disputer" gentiment avec son meilleur ami pour les cookies de Théa mais, au final, il ne les mangeait pas. Reposant son regard clair sur elle, il haussa les épaules. « Mentalement je suis au bord de la crise. » Autant ne pas se mentir, il risquait de péter un plomb, c'était clair et net. L'arrêt de travail forcé par sa fracture au poignet n'aidait absolument en rien, il n'avait même plus son travail pour se concentrer sur autre chose. Dans le même temps, il n'était plus très efficace et préférait ne pas risquer de faire une erreur qui coûterait la vie à quelqu'un. Passant une main dans ses cheveux, il se sentit coupable lorsqu'il plongea son regard dans celui de la jeune femme. Il leva son bras droit et lui caressa la joue sans détacher son regard du sien. « Je suis désolé mon amour. Vraiment. J'aimerais être aussi positif que toi et croire dur comme fer que la police est capable de faire quelque chose. Seulement j'y crois pas, j'y arrive pas, je peux pas. L'image de police est associée à la mort de ma mère et à mon placement en orphelinat, je leur fais pas confiance. C'était il y a des années, dans un autre pays, et je sais que c'est stupide, mais j'arrive pas... Je suis nul de te faire ça, je me rends bien compte que ça agit sur ton moral de me voir allongé là toute la journée ou tourner en rond comme un animal en cage. J'aime pas te voir comme ça Théa. » Comme ça signifiait l'air triste et fatigué qu'elle affichait de retour à la maison, les regards en coin qu’elle lui lançait en pensant qu'il ne remarquait pas qu'elle commençait à aller presque aussi mal que lui, l'angoisse qu'il lisait dans son regard à chaque fois qu’elle posait les yeux sur son poignet bandé,... Il ne supportait pas de la voir malheureuse. De la rendre malheureuse. Tout était de sa faute et cela le rendait encore plus dingue que tout le reste. |
| | | | Sujet: Re: Théa&Noann † I've got a lot that's on my mind, I cannot breathe. Can you hear it, too ? Dim 26 Jan 2014 - 23:12 | |
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Au bout du rouleau, c’était un énorme euphémisme en ce qui concerne l’état physique comme moral de Noann. Je le savais mal dans sa peau vis-à-vis du manque de sa mère et de la présence de ma propre famille, mais je ne l’avais encore jamais vu si mal jusqu’ici. Je partageais sa vie depuis un bon moment maintenant, néanmoins son état était presque communicatif. Presque seulement ? Non en fait son état était carrément communicatif, comme si le fait de vivre à ses côtés chaque jour faisait déteindre son moral sur le mien. Son accident de travail n’arrangeait rien à la situation, bien au contraire. J’avais la vague impression qu’il s’enfonçait d’avantage chaque jour dans une énorme dépression dans laquelle je menaçais de le rejoindre. Fragilisée par ma grossesse, j’étais déjà fatiguée, mais voir souffrir Noann était pire que tout. Je pouvais supporter de le voir bouder pour diverses raisons, mais le voir souffrir me rendait malade. Bien que je fasse des efforts devant lui, je perdais à mon tour toute joie de vivre et tout appétit. Je cuisinais pour ne pas nous laisser mourir de faim, mais même la cuisine ne me rendait plus heureuse. C’était clair. Il fallait qu’on se ressaisisse avant de tomber dans le cercle vicieux de la dépression. Nous avions deux bébés à qui nous devions donner la vie, c’était une raison suffisante à mes yeux. Assise face à lui, le ventre rond, je le regardais dans les yeux, les traits tirés autant que les siens. On était fusionnel, pour le coup ça se lisait sur nos visages.. Continuant de caresser sa jambe, je l’écoutais. « Tu as eu de la chance… Je sais pas ce que j’aurais fais ni comment j’aurais réagis si on m’avait annoncé que tu étais à l’hopital, dans un sale état. J’hésite entre tomber dans les pommes et accoucher sur le champ. En fait j’aurai peut-être fait les deux.. » lui répondis-je avant de replonger mon regard dans le sien. Au bord de la crise, c’était certain et bizarrement ça se voyait. « Je sais que c’est pas facile. J’aimerais pouvoir t’aider à t’en sortir, pouvoir te ramener les bijoux de ta mère, vraiment j’aimerais que ma seule présence soit suffisante pour t’aider, mais je sais qu’avec tout l’amour que tu me portes, je suis totalement insuffisante à t’aider et ça me rend complètement folle et malade.. J’aimerais tellement parvenir à te rendre enfin heureux. J’ai l’impression de ne servir à rien.. Je sais à quel point tu m’aimes et je n’en ai jamais douté une seconde, mais je me sens si faible face à cette situation.. Je te jure que si je pouvais, j’accoucherais sur le champ pour que tu ais ta propre famille, pour que tu sois occupé par nos deux petits monstres. Malheureusement c’est trop tot .. » dis-je en passant doucement ma main sur ses jambes d’un geste doux. Relevant enfin le visage vers moi, il glissa sa main contre ma joue avant que je ne ferme les yeux et ne joigne ma main à la sienne. « Ne dis pas ça Noann.. Je sais que tu gardes de mauvais souvenirs de la police depuis que tu as été emmené à l’orphelinat, mais ça fait 18 ans.. Ce ne sont plus les mêmes flics, les techniques ont évolué, ils ont des pistes, mon amour… Tu n’y es pour rien sur mon moral. C’est comme ça, je t’aime et je partage tout avec toi, y compris ta peine. Mais je m’inquiète pas pour ma propre personne, je m’inquiète pour toi parce que je te vois d’avantage t’enfoncer dans une énorme dépression et je refuse de te laisser tomber là dedans Noann.. On va avoir deux bébés dans quelques mois, deux bébés qui auront besoin de leur papa, notre propre famille.. Tu sais comme moi que j’aimerais que tout s’arrange, que j’aimerais te voir heureux comme jamais et je sais que tu es malheureux, je ne t’ai jamais vu aussi malheureux depuis que je te connais.. Je voudrais vraiment trouver quelque chose pour te sortir de là.. Mais j’ai beau faire n’importe quoi, rien ne suffira à te rendre à nouveau heureux. Je pense qu’en fait même si tu m’aimes à la folie, je n’ai jamais su te rendre heureux même si j’aimerais me persuader du contraire.. Je sais même pas si j’y arriverai un jour. Et ramener ta maman, j’en suis incapable. Tout ce que je peux faire, c’est t’offrir un voyage en Autriche pour que tu retrouves tes marques, c’est ce que je comptais t’offrir pour ton anniversaire, un séjour en amoureux en Autriche pour que tu retrouves ton pays et que tu me fasses découvrir ce monde là, que je côtoie ce que tu as côtoyé en étant petit. Mais je sais que de toute façon, une fois de retour à Los Angeles, ton pays te manquera. Tu sais, je pense qu’on devrait partir en Autriche, définitivement. Tant pis pour nos proches, je pense qu’on devrait s’y installer pour que tu retrouves le sourire, on aura toujours Skype, internet ou même des lettres pour correspondre avec ma famille, Georgia, Nate, Nathaniel et Mary-Beth. Je suis prête à faire ça pour toi. Parce que je t’aime et que j’ai envie que tu sois heureux. On part quand tu veux. » dis-je les yeux rivés dans les siens. Je n’avais rien en Autriche, toute ma famille était dispersée entre les USA et l’Australie, mais j’acceptais de faire cet effort pour lui, par amour. Tout quitter pour lui. Soulevant doucement son bras droit, non blessé, je me blottis dans le creux de son bras, joignant mes jambes aux siennes et le serrant largement pour imprimer mes paroles dans son crâne. « Je ferai tout pour toi, Noann, tu le sais.. Je t’aime, mon amour. On est trois à t’aimer alors t’as pas le droit d’en douter une seule seconde »
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