Cela faisait maintenant deux jours que j’étais arrivé à Law Help California, un organisme à but non lucratif qui assistait les gens dans le besoin de conseils légaux. Nous faisions beaucoup affaire avec le gouvernement à ce qu’on m’avait dit, principalement le département de la justice et le département de l’État. C’était pour ça que j’étais engagé, le département de l’État faisait souvent appel à notre expertise pour aider des gens aux prises avec des problèmes outre mers alors quelqu’un avait mes compétences en droit international était fort utile. Le premier jour, on m’avait fait visiter les locaux et présenter les collègues de mon département en plus de me faire participer à une réunion du dit département. Ensuite, le deuxième jour, on allait me donner mon premier cas dont on ne m’avait rien dit mais mon assistante juridique que j’avais rencontrer la veille m’avait déjà préparer le dossier et brieferait si besoin était avant que j’entre rencontrer le client. D’ailleurs, parlant de mon assistante juridique, elle était plutôt pas mal... sexy, drôle, gentille et acharnée. Elle me faisait penser à mon ex sur certains de ces points. Mais bon passons, j’étais arrivé dans nos locaux à 8h00, le rendez-vous n’étant qu’à dix heures j’avais commencé à éplucher les dossiers confier à notre département pour trouver le prochain auquel je m’attaquerais. Je m’arrêtais finalement sur le dossier d’Edward Montgomery qui était accusé d’homosexualité en Arabie Saoudite. Ce dossier m’intéressait, je commençais à le regarder plus en détails et j’en discutais avec mon assistante juridique jusqu’à 9h55. Je sortais ensuite ranger le dossier et j’allais chercher celui du client que j’allais rencontré aujourd’hui. Je marchais ensuite jusqu’à mon bureau, je voyais entrer deux personnes dans mon bureau de loin mais je m’arrêtais prendre un café à notre machine, il n’était pas encore 10h00 de toute façon. Quelques minutes et gorgées plus tard, je rentrais dans mon bureau en ouvrant le dossier je lisais le tout rapidement et sans lever les yeux je m’adressais aux deux personnes qui m’attendaient soit une représentante de l’ambassade et ma cliente. “Alors qu’est-ce que nous avons-là... ahh oui. Mademoiselle Calliope Tesha Veracruz, âgé de 24 ans, présumé morte dans le crash du Boeing 787 sur les côtes du Mexique, amnésique et sans papiers. C’est un beau défis que l’on a là.” J’avais lu le tout mécaniquement, sans réfléchir et c’est en levant les yeux que je réalisais ce que je venais de lire et surtout que je voyais le visage d’une flamme perdue. Je figeais et restait ébahi pendant un instant mais je reprenais assez vite que personne ne l’avait sûrement remarqué avec mon porte dossier qui cachait partiellement mon visage. Je restais quand même sous le choc mentalement, je manquais de tomber par terre mais je tenais le coup jusqu’à arriver à ma chaise où je me laissais tomber après leur avoir signifier qu’elles pouvaient s’asseoir. “Moi c’est Drew Miller, vous pouvez m’appeler maître Miller, et je vais tout faire pour vous assister dans la difficile tâche de retrouver votre vie perdue et retomber sur vos pattes dans notre magnifique ville de Los Angeles.” Je marquais une pause où je posais son dossier sur mon bureau et plaçais les différentes feuilles importantes côte à côte sur mon bureau. “Pour commencer, j’ai quelque chose d’assez important à vous annoncer, je vous prierais de rester calme et ne pas céder à la panique tout vous reviendra en temps et lieu.” Je prenais une nouvelle pause, le temps que je sois sûr qu’elle soit prête à entendre cela. “Vous êtes la mère d’un jeune garçon qui sera âgé de 2 ans d’ici la fin de l’été. Maintenant, ça ne changera pas grand chose en soit à la démarche, je voulais vous le dire pour le côté humain et avec votre amnésie je pensais que c’était important de vous en informer.” J’ouvrais mon premier tiroir d’où je sortais divers formulaires, demandes et autres qu’elle devrait remplir et signer que ce soit maintenant ou plus tard puisque plusieurs demandaient certains papiers qu’elle n’avait pas encore. Je semblais aussi calme, professionnel et détendu que n’importe quel autre avocat aurait pu l’être dans cette situation mais j’avais seulement envie de crier de toute mes forces, de pleurer et de rire... ironiquement. La vie m’avait joué un bien sale tour.

J’étais entré à mon bureau à 10h00 tapante comme le stipulait les conditions de notre rendez-vous à moi et le client que j’allais rencontrer dans quelques instants. Dans le milieu que j’avais choisi de pratiquer le droit, j’aurais tout plein de clients aux prises avec toutes sortes de problème c’est pour ça que j’aimais le droit international. J’aime les défis, j’aime l’imprévisible, et j’aime aider les gens qui sont vraiment dans le besoin. Moi défendre un gosse de riche dans une affaire de viol ou un pdg qui est devant la justice pour de la fraude ça ne m’intéresse pas. Je veux aider ceux qui ont de véritable problème. En plus, c’était loin d’être ennuyant. Cette fois, quand j’ai lu le dossier j’étais un peu perdu et j’ai réalisé sur le tard que la cliente était ma flemme. Je le dis calmement là, mais j’était comme frappé par la foudre sur le coup. J’étais resté figé pendant un instant avant de reprendre mes esprits. Je m’étais présenté et Calliope m’avait répondu avec un ton que je ne reconnaissais que trop bien même si je décidais de ne pas réagir. J’étais habitué d’être juger, j’avais toujours eu un caractère bien tremper mais très intéressant alors jugé à bien ou à mal je m’étais habituer aux regards que les gens posaient sur moi, aux murmures qui se disaient dans mon dos et aux rires parfois suspects. Il y a du bon ou du mauvais mais c’est ma vie et je l’acceptais depuis toujours. “Ce n’est rien c’est mon travail, je suis venu ici fraîchement sorti de l’école de droit pour ça.” Elle allait peut-être s’imaginé que j’étais sans expérience et donc moins apte à s’occuper de son cas mais je lui prouverais le contraire bien assez tôt j’avais du talent dans ça. J’étais déjà un meilleur avocat que certains des plus chevronnés parce que le droit c’est plus que connaître la loi c’est savoir manoeuvrer autour et connaître ses réelles limites. Je dois aider mes clients du mieux que je peux même si ça signifie d’abuser de certaines largesses des lois ou influencer un représentant de la justice ou du gouvernement. C’est la voie que j’ai choisi. Après que nous nous soyons présenter et que la représentante de l’ambassade ait fait de même je ne tardais pas à entrer dans le vif du sujet. La femme que j’aimais était forte et je savais qu’elle pouvait le prendre et qui sait son instinct maternel pourrait aider à nous la ramener à moi et Ethan et même les jumeaux qui tenaient beaucoup à elle encore. Pendant un temps, ils avaient bien cru que Calliope serait leur maman. Même moi j’y avais cru, elle nous avait tous surprise pour le meilleur et pour le pire. Bref, j’avais fait promettre à Calliope de rester calme avant de lui parler de l’existence d’Ethan. Je n’avais pas mentionner le nom ou le père, seulement qu’elle avait un enfant de bientôt 2 ans. Elle avait paniquée, mais je m’y étais préparer. Elle fut d’abord prise par le déni, mais je pense qu’au fond d’elle elle savait que c’était vrai parce que quelques instants plus tard elle se lançait dans un discours poignant et émotif. J’essayais de garder mes propres émotions au garde à vous alors qu’elle se confessait à moi en quelque sorte. J’avais envie de la prendre dans mes bras et de la rassurer, lui dire que tout allait bien aller. Mais ça aurait été bizarre et pas du tout professionnel. “Malheureusement, ou heureusement, c’est la vérité vrai. Il s’appelle Ethan et son père doit être très charmant parce qu’il a la chance de partager mon nom de famille. Il vit avec son père, il va bien j’ai appelé le papa il y a deux jours et j’ai été visité le petit moineau dans la journée de hier. Il semble plutôt heureux, le papa fait du mieux qu’il peut pour compenser. Ah, je devrais sans doute rajouter que niveau coeur vous étiez séparer ou du moins ne viviez pas ensemble. Vous ne partagiez pas la même adresse. Je n’ai pas eu le temps d’appeler vos proches encore pour vous en dire plus sur votre vie personnelle. Je sais seulement ce qu’il m’a dit et ce que le gouvernement sait sur vous.”

J’avais tenté tant bien que mal de faire la bonne chose en lui parlant de notre enfant. Je m’inquiétais pour lui, il avait besoin de sa mère et même si je n’avais aucun doute que j’étais un excellent père ça ne remplacerait jamais sa mère. Comme toutes les femmes qui ont tourné autour de moi n’ont jamais pu la remplacer dans mon coeur. Il y a des gens dont on ne peut pas se passer. Je le voyais dans son regard tous les jours, il remarquait trop bien l’absence totale d’une personne très importante, la plus importance, celle qui lui avait donné la vie et qui l’avait pris dans ses bras la première après l’infirmière pour l’accueillir dans le monde... sa maman. Même les jumeaux, qu’elle voyait régulièrement, elle leur manquait terriblement et ça me rendait triste parce jusque-là je ne pensais pas qu’elle reviendrait et puis pouf maintenant elle était là mais en même temps elle n’était pas vraiment là... ça me brisait le coeur. Elle me manquait à moi aussi, peut-être plus que tous les autres excepté Ethan. C’était la femme que j’aimais, la seule vraiment avec qui ça ait jamais marcher. On avait nos hauts et nos bas, mais on revenait toujours l’un vers l’autre jusqu’à ce que on ne revienne pas l’un vers l’autre. Elle avait pris un détour vers Timéo. Le mec que je n’ai pas vu ou entendu parler depuis la disparition de Calliope. Je pouvais comprendre qu’il avait de la peine, mais ça m’enrageait quand même. J’avais dû m’occupé de tout, tout seul, et par la force des choses Ethan l’avait adopté jusqu’à un certain point et il l’avait abandonné sans dire un mot. Bref, j’avais pris la décision d’aborder ce sujet parce que je voulais qu’elle revienne, on le voulait, mais surtout on en avait besoin. Je pariais sur le fait que peut-être ça fouetterait son cerveau à se rappeler de moi, de nous, ou au moins que j’allais donner une motivation supplémentaire et immuable à Calliope de pourchasser son ancienne vie sans relâche. Je ne pouvais pas imaginer qu’elle, peu importe comment elle se sentait maintenant sans ses souvenirs, pourrais abandonner avec cet enjeu. Je n’étais donc pas complètement surpris qu’elle perdre son calme malgré ma requête quand j’ai déballé le tout. J’essayais d’amoindrir un peu le choc en lui parlant d’Ethan et son bien être. Mais tout ce à quoi s’était résumer la question pour elle était un petit détail anodin, sensé être une petit blague à fond de vérité très discrète mais auquel Calliope s’était visiblement accroché. Hasard ou l’ancienne elle quelque part? Je ne sais pas, probablement la confusion de son amnésie tout simplement. “Qu’est-ce qui vous fait dire ça?” Lui demandais d’abord. “Je ne connais pas très bien la condition d’amnésie, mais Miller est un nom de famille très fréquent en Amérique du Nord. Il est vraiment très répandu, je suis navré de vous dire que je n’ai aucun lien avec vous ou votre fils.” Rajoutais-je timidement. Je me sentais mal de lui mentir, mais elle avait eu assez de chocs pour aujourd’hui et dans cet établissement, ce bureau et ces heures je suis Drew Miller l’avocat. Elle est ma cliente et pour son bien, même si j’aimerais qu’il en soit autrement, il valait mieux qu’elle ne le sache pas encore. “Si vous voulez je peux commencer à appeler vos proches dès demain pour apprendre plus sur vous, mais c’est la seule chose que je peux faire pour vous à ce niveau dans immédiat.” Je souriais, elle s’était excusée de ne pas me connaître. “Pas besoin de vous excusez donc, mais si on fait bien les choses vous pourrez retourner vers les gens qui vous aime et à qui vous voudriez vraiment faire des excuses. C’est ce qui compte pour moi. Vous ramenez à eux et votre fils. La mémoire vous reviendra j’en suis sûr.”

JCalliope était vraiment confuse, c’était compréhensible vu sa condition mais je lui avais fait tout un choc en décidant de lui parler d’Ethan. J’avais essayer de calmer le jeu avec une pointe d’humour pour accompagner la grosse nouvelle mais elle ne l’avait pas pris ainsi. Elle pensait qu’on avait un lien moi et son fils, elle avait bien raison puisque c’est le miens mais dans le contexte elle n’était pas supposé le comprendre ça. J’ai essayé de rester calme et de lui expliquer que ici c’était courant les Miller et que je n’avais rien à voir avec son fils. Je voulais qu’elle comprenne les choses d’elle-même le moment venu. Je lui avais déjà lâché une bombe alors une 2e c’était de trop. Heureusement elle m’avait cru et pour changer un peu de sujet je lui avais proposé d’appeler ses amis et ses proches pour en apprendre plus sur elle. Bien entendu, je ne comptais pas exactement faire ça... je vous l’ai dis j’étais d’avis que c’était une mauvaise idée de tout lui balancer à la figure d’un coup. Je voulais lui donner des pistes et la laisser retrouver ses repères. Elle était d’accord pour que je le fasse et l’avait démontré avec un calme qui me rassurait. On avait eu assez d’émotions pour aujourd’hui... autant elle que moi même si elle ne s’en rendait pas compte encore. Mais elle avait également ses demandes, elle demandait à son avocat de tenter d’obtenir une photo d’Ethan. J’étais d’accord avec ça, je lui avais dit en espérant que ça la motiverait ou lui rappellerait quelque chose et on dirait que j’avais visé juste. C’était tant mieux, je voulais vraiment qu’elle revienne dans sa vie. “Parfait je vais contacter vos proches et pour la photo je vais faire mon possible. Je ne veux pas vous faire de fausses promesses mais je pense que le père devrait coopérer. Il tiens à vous mais surtout il sait qu’Ethan a besoin de sa maman. Ça ne doit pas être facile tous les jours pour lui.” Je parlais trop alors je m’arrêtais. “Désoler je pense que je me perd dans les détails. Hum, je vais lui demander et on croise les doigts qu’il sera d’accord. Je passerai vous voir demain pour vous faire part du résultat et avec un peu de chance vous remettre la photo.” Je reprenais mes esprits, je laissais mes sentiments personnels de côté et essayait de retrouver ma concentration. J’avais dérivé pas mal en lui sortant la nouvelle pour Ethan, nous étions là aujourd’hui pour lancer la procédure et non pas parler en détails de son ancienne vie. “Passons, je pense qu’il vaudrait mieux revenir à nos moutons. Vous deviez venir aujourd’hui pour que je vous informe un peu de la procédure que nous allons entreprendre pour retrouver votre identité mais aussi pour que vous signiez certains documents. C’est le commencement, mais si tout va bien vous retrouvez votre vie très bientôt. Cette affaire ne me semble pas bien compliqué sur le plan légal.” Je lui passais le premier document, en lui indiquant les trois endroits où elle devait signé. Il y avait d’autres espaces à remplir mais cette partie là c’était la mienne. Je remplissais le reste devant elle quand elle avait terminer et on passait au prochain. On en aurait plus pour longtemps après ça, à moins qu’elle ait d’autres questions pour son avocat.

Nous avions maintenant terminer de remplir la paperasse. C’était assez intimidant j’imagine tous ces documents à remplir pour quelque chose d’aussi ridicule que se ramener à la vie mais c’était la procédure et on devait la suivre à la lettre si on voulait que tout se passe correctement. Je comptais simplement lui dire au revoir et la laisser tranquille pour qu’elle puisse s’habituer à sa nouvelle situation mais elle avait encore des questions de son côté alors je l’écoutais me faire part de ses inquiétudes par rapport à ses soucis avec la justice. Tout avait été réglé de ce côté, mais c’est vrai que personne ne lui avait communiqué ces détails. Les choses évoluent vite dans ce genre de dossier jusqu’à ce que la paperasse se mêle au jeu et là tout tourne au ralenti à moins d’être chanceux et d’avoir été très consciencieux. Bref, je réfléchissais un instant et je lui expliquais calmement ce dont j’avais été mis au courant par le département d’état et l’ambassade : “Les États-Unis d’Amérique et le Mexique en sont arrivé à une entente. Votre cas était assez flou, les mexicains n’avaient jamais été confronté à ce problème et n’avait pas envie de nuire aux relations entre nos deux pays pour un criminel de bas niveau comme vous. Il n’y aura aucune conséquence excepté que vous devrez rencontré un agent de l’état tous les mois pendant 6 mois pour un suivi. Être sûr que vous ne gardiez pas vos mauvaises habitudes. Vous avez de la chance de n’avoir rien fait de grave.” Je souriais mais pas trop, c’était une bonne nouvelle mais rien de surprenant à mes yeux. Calliope n’avait que bien peu de valeur aux yeux du gouvernement mexicain ce n’était pas une tueuse, elle n’était pas lié au trafic de drogue, rien. Ils étaient bien content de s’en débarrasser. "Est-ce que vous avez d’autres questions pendant qu’on y est? Parce que sinon je pense que c’est tout pour aujourd’hui.” Je me rassoyais à mon bureau pour plus de confort et parce que Calliope ou pas Calliope, j’étais loin d’avoir fini ma journée de mon côté