Dur de dire au revoir

Mickey et Callie

Depuis mon retour à Los Angeles, je n’avais pas vraiment vu le jour. J’avais rencontré mon avocat le lendemain de mon arrivé et quelques autre fois depuis. Il m’avait fait part de quelques informations sur moi, mon passé. Des informations qu’il jugeait importante et qui m’avait littéralement laissé sur le cul. Mais il ne semblait pas vraiment des plus bavard, pourtant j’étais persuadé qu’il en savait plus qu’il ne me le disait. Peut-être qu’il voulait simplement me laisser le temps de découvrir toutes ses choses par moi-même. En attendant, il m’avait conseillé de me trouver un travail, pour subvenir à mes besoins et me trouver un toit à me mettre au-dessus de ma tête. Malheureusement, il semblerait que ma maison avait été vendue par la famille. Je logeais à l’hôtel en attendant d’avoir un peu d’argent côté et pouvoir louer un appartement. Je travaillais justement au Black Rose un bar sur Abbott Kinney Bvd. Mes six mois en tant que serveuse à Acapulco, m’avait rendu service pour le coup, même si je soupçonnais Ruby, ma collègue d’avoir gentiment appuyé ma candidature. Elle et moi avions quelques point commun et notamment celui de devoir recommencer sa vie de zéro, même si j’ignorais ce qui avait bien pu lui arriver, elle ne m’avait pas caché qu’elle comprenait la difficulté de ma situation.

Aujourd’hui était cependant un jour de repos pour moi. Je ne travaillais pas et je n’avais absolument rien à faire de ma journée. Ce qui aurait pu être bien, si je n’avais pas réellement eu rien à faire. Je tournais en rond dans ma chambre tel un fauve en cage. Je détestais cette situation, plus les jours passait, plus j’avais horreur de n’être qu’un fantôme dans cette grande ville de Los Angeles. Je ne voyais quasiment personne à part mes collègues et les types bourré au bar et bien que j’appréciais mes nouveaux collègues, c’était loin d’être amusant tous les jours. Comment suis-je sensé retrouver la mémoire, si je ne vois personne de mon ancienne vie ou comment suis-je sensé vivre ma vie, si je ne connais personne.

C’est sur un coup de tête, que j’avais donc décidé de sortir. Une petite promenade en ville, histoire de sortir de cette chambre et qui sais peut-être de rencontrer du monde. Je n’y croyais pas vraiment. Qu’elle était les chances que je tombe nez à nez avec un de mes anciens amis ? J’avais probablement plus de chance au bar, mais l’idée première était de sortir, j’allais donc m’y tenir. Je flânais donc dans les rues, fantasmant sur quelques vêtements et quelques accessoires qui malheureusement devront attendre ma première paye. Celle de mon ancien travaille étant passé dans la location de ma chambre d’hôtel. Puis je fis un rapide détour par le Starbucks Coffee pour prendre un  Latte Macchiato caramel et un donuts au chocolat qui satisferait grandement mon appétit. Pendant que je faisais la queue, une jeune femme devant moi parlait à une autre femme, de l’enterrement d’un ami et, je ne pus m’empêcher d’écouter la conversation. Je me surpris alors de penser à ce qu’avait dû être mon enterrement. Me Miller m’avait vaguement parlé de ça, mais n’était pas rentré dans les détails et soudain j’eu envie d’aller voir ma tombe de mes propres yeux. Je pris donc mon café et mon donuts, emballé dans un petit sac et je sortis du Starbucks en cherchant désespérément le chemin du cimetière. J’étais passé pour une folle auprès de plusieurs habitants qui s’étonnaient qu’on leur demande le chemin, mais après quelques longues minutes de marche j’avais fini par arriver devant les barrières du cimetière. J’observais l’endroit en silence, les cimetières avait rien de vraiment attrayant, surement parce que seul du chagrin émanait de ces endroits. Lorsqu’on avançait dans ces endroits, on voyait immédiatement les êtres qui manquait aux gens et ceux qui ne semblait plus importer, qu’on avait simplement oublié avec le temps. Au fond de moi, j’espérais que je faisais partie de ceux qui comptaient encore.

J’avançais tranquillement dans les allées, à la recherche de ma pierre tombale. C’était assez glauque, vu comme cela, mais c’était réellement ce que je faisais. Je ne savais pas vraiment où elle se trouvait alors je cherchais des indices par-ci par-là, pour tenter de trouver le bon chemin. Jusqu’à ce que j’arrive dans une rangé, donc les noms commençait par un V. Il n’y avait pas énormément de pierre, ce qui serait probablement plus facile pour moi. Je me stoppais quelque instant en voyant, un homme qui semblait se recueillir. Je ne me souvenais pas avoir fait cela un jour et je fus piquer par une certaine curiosité. Je me rapprochais en silence, écoutant le jeune homme s’adresser à cette personne comme si elle était là pour l’entendre. J’étais prise par le chagrin, il avait l’air si triste et perdu, parfois je souriais quand il essayait de faire de l’humour, mais j’étais vite envahi à nouveau par de la peine, quand  les trémolos de sa voix se faisaient entendre.

Le jeune homme se pencha finalement pour déposer un magnifique bouquet de tulipe. Ma curiosité s’accentua et je me surpris à regarder le nom de la jeune femme que cet homme n’avait semble-t-il pas oublié. Mon souffle ce coupa net quand j’aperçus l’inscription « Calliope Tasha Veracruz 1990-2014 ». C’était ma pierre. J’étais la femme qui le rendait malheureux. Je me sentais alors de trop dans ce lieu. Ma curiosité en était devenue malsaine, parce que j’observais un homme pleurer sur ma mort, alors que j’étais juste derrière lui à jouer les intrus. Mon ventre se mis à se tordre, j’avais la bouche sèche et mes yeux devinrent rapidement humide. Je ne savais pas quoi faire. J’ignorais tout de cette homme et lui ne s’attendait clairement pas à me voir apparaitre ici. Seulement, j’avais juste envie qu’il arrête de pleurer, je ne voulais pas être responsable de cette peine, de cette souffrance qui s’entendait dans sa voix. Seulement je ne pouvais pas juste partir, en le laissant pensé que la femme qu’il pleurait était morte, que j’étais morte. Prenant alors mon courage à deux mains, j’avançais jusqu’à lui et dans un geste timide, je posais ma main sur son épaule. « Je suis désolé » lançais-je dans un murmure qui trahissait mon angoisse et ma culpabilité.

Dur de dire au revoir

Mickey et Callie

Lorsque je posais ma main sur l’épaule du jeune homme, je pu ressentir sa surprise, mais également une sorte de soulagement. Je compris alors qu’il appréciait cette femme, qu’il avait du respect et de l’amour pour elle, pour moi…  J’en oubliais presque de pensé au choc que ça serait pour lui de découvrir la femme qu’il était en train de pleurer juste derrière lui. Mon visage avait laissé place à un sourire timide et compatissant alors que ça main vint se poser sur la mienne. C’était une sensation très étonnante que de vivre un instant comme celui-ci. Il était la première personne que je rencontrais qui semblait aussi proche et bouleversé par ma disparition. J’avais presqu’envie de le prendre dans mes bras et de lui hurler : Je suis là, je suis vivante, tu ne m’as pas perdu. Mais la réalité me rattrapa finalement à l’instant où il posa son regard sur le miens et que son visage laissa entrevoir une sorte de terreur sous forme de stupéfaction. Je retirais immédiatement ma main, moi-même effrayé par le cri qui venait de sortir de sa bouche et instinctivement je me reculais de quelque pas, ce qu’il fit lui aussi.

Contrairement à moi, sa jambe se pris dans la pierre et il trébucha. J’envisageais un mouvement pour tenter de le rattraper, mais je me ravisais immédiatement, pensant que cela serait une mauvaise idée.  Je posais mes yeux dans les siens, le suppliant de ne pas paniquer. « Je suis désolé, je ne voulais pas … je suis désolé ». Dis-je alors inquiète de le voir dans cet état de choc, par ma faute. Lorsqu’il prononça mon nom, je hochais la tête, une grimace angoissé sur mon visage. Je me mordis la lèvre, reculant à nouveaux alors qu’il essayait tant bien que mal de se relever. Il me surprit davantage quand il me demanda si j’étais un fantôme. Je le regardais d’un œil louche et me reculais d’un nouveau pas. « Les fantômes ça n’existe pas » lançais-je un peu sèchement, avant de me radoucir. « Je ne voulais pas vous faire peur. Même si c’est assez raté pour le coup ».  Je me tortillais les doigts mal à l’aise. Je n’avais pas imaginé en venant ici, que je tomberais sur une personne qui se recueillerait sur ma tombe.

Dur de dire au revoir

Mickey et Callie

Cette situation me mettait véritablement mal à l’aise. Je ne savais plus vraiment quoi dire ou quoi faire pour tenter d’arranger les choses. Je voyais le regard perdu et surpris du jeune homme et je n’avais aucune idée quant à la façon dont je devais agir.  J’avais lâché une grenade en plein sur lui et je ne pouvais pas simplement partir en courant en le laissant en galère derrière moi, c’était tentant, mais c’était loin d’être juste pour lui.  Alors quoi dire, quoi faire ? C’est dans un moment comme celui-ci que j’aurais aimé avoir un conseil avisé. Seulement, j’étais seul avec lui, dans ce cimetière désert, alors qu’il commençait à s’imaginer que j’étais un fantôme. J’aurais bien aimé rire, mais la situation était tellement angoissante que la seul réaction que j’eu était de lui dire indirectement que son idée était idiote. Je me sentais alors mal à l’aise. Il fallait que je me mette à sa place. La fille qu’il croyait morte était juste sous ses yeux. « C’est moi qui m’excuse. Mais, il parait logique, en effet, que si j’arrive à vous toucher, c’est que je ne suis pas un fantôme ». Ma voix c’était adoucis et j’avais fini par esquisser un sourire timide. Néanmoins, ça ne diminuais en rien les divers questionnements qui devaient investir son esprit, je le voyais clairement au travers de son regards.

A nouveaux je m’étais excusé pour la frayeur que je lui avais faite. Je n’avais peut-être pas eu l’idée du siècle à cet instant précis. J’étais cependant ravi qu’il ne m’en veuille pas autant que je l’aurais craint. Pourtant il ne fallut pas bien longtemps avant que je ne sois emprise de nouveaux par un sentiment d’embarras, de gêne. Je ne pus lui décrocher qu’un faible sourire en constatant qu’il ne se doutait pas un seul instant que je puisse être Calliope Veracruz. Je me plongeais rapidement dans mes pensées, cherchant désespérément un souvenir, même le plus infime et ridicule souvenir de cet homme qui puisse exister. Peut-être que ça pourrait l’aider à réaliser la situation, peut-être que ça la rendrait un peu moins embarrassante, mais rien. Rien en lui ne faisait étincelle en moi, ce qui d’un autre côté était assez dommage parce que j’aurais bien aimé savoir quel genre de relation, il y’avait entre moi et ce bel apollon.

Ce fut un soulagement quand il fit un pas vers moi. D’une part parce qu’il me sortait de ma rêverie et d’autre part parce que ce n’était clairement pas le moment d’avoir ce genre de pensée salace. Machinalement, j’avais de nouveau pris une distance avec lui, mais c’en était presque ridicule, alors, tout en me mordant la lèvre embarrassé, je saisi sa main pour le saluer. Je tentais à nouveaux d’avoir cet éclair de génie lorsqu’il me donna son nom, mais rien, il était comme toutes les autres personnes ici, de simples inconnus et j’en étais sincèrement désolé, mais c’est moi qui avait les informations aussi faible soit-elle et je ne pouvais me résoudre à le laisser mariner. « Mickael, euh … je crois que vous devriez vous asseoir, ce serais plus prudent ». Dis-je avec un sourire moqueur au souvenir de sa chute spectaculaire. Je lâchais sa main et allais moi aussi m’asseoir sur un petit banc pas très loin. Alors que nous étions maintenant tout deux assis, je cherchais désespérément le moyen de lui annoncer que la femme qu’il pleurait n’était pas morte, mais que pour tout compliquer elle n’avait plus aucun souvenir. « Calliope Veracruz n’a pas de cousine qui lui ressemble trait pour trait. Enfin je crois. » Dis-je dans un murmure, alors que mon regard jusque-là fuyard vint se poser dans le siens. « Elle n’est également pas morte dans cet accident. Elle a été retrouvée au large d’Acapulco au Mexique » Je me stoppais net, mon regard insistant, guettant sa réaction avec inquiétude.  

Dur de dire au revoir

Mickey et Callie

Ce matin en me levant, la dernière chose que je m’étais imaginé faire aujourd’hui, était d’annoncer à un parfait inconnu, que de un je n’étais pas morte et de deux que je ne me souvenais pas de lui, le tout dans un cimetière devant ce qui semblait clairement être ma tombe. C’était assez bizarre comme situation, presque glauque, mais plus que tout encore, c’était déstabilisant. J’avais beau ne plus avoir aucun souvenir de qui que ce soit ici, je pouvais tout de même imaginer que pour lui ce soit pire que pour moi et je m’inquiétais plus de sa réaction que de la mienne. J’aurais pu partir, prendre la fuite en voyant sa réaction et l’embarras que cela provoquait en moi, mais je n’étais pas ce genre de personne. Lorsque je prenais une décision, j’en assumais pleinement les conséquences. Alors, maintenant que je l’avais clairement chamboulé, il fallait que je remette les choses en ordre. Après qu’il se soit présenté, je me décidais à ne pas le faire de suite, je voulais lui annoncer les choses en douceur, contrairement à ce qui avait pu se passer juste avant. Je lui demandais donc de venir s’asseoir avec moi et je n’étais pas étonner au vu de sa réaction, qu’il accepte sans broncher.

J’essayais de faire de mon mieux, mais ce n’était pas une chose facile à annoncer et la manière de le faire n’était pas non plus si évidente. J’essayais donc de lui faire comprendre en lui annonçant que je n’étais  pas de la famille de Calliope et aussi qu’elle n’était pas morte. La réaction qui suivit, ne m’étonna guerre plus. Qui pourrait réagir positivement à une annonce comme celle-là. Il parvint à me mettre mal à l’aise à nouveau. Une chose que je ne parvenais pas à saisir, était que, j’avais beau être sous ses yeux et lui dire que Calliope Veracruz n’étais pas morte, il semblait être en plein déni, à croire que je m’amusais de lui. Petit à petit je pouvais déceler de la colère dans sa voix. Je n’avais peut être pas pris la meilleure décision en essayant de lui annoncer avec douceur. Peut-être qu’il avait seulement besoin qu’on le lui dise clairement.  

D’un bond je me levais du banc, me frottant le visage plein de doute et d’angoisse, puis je me retournais pour lui faire face. Il ne voulait pas que je tourne autour du pot, très bien, je serais directe, mais il n’avait pas intérêt à me faire un reproche par la suite, pour mon manque de tact. « Très bien Mickael, j’ai essayé la manière douce, maintenant on va utiliser la manière forte. » Je le regardais dans les yeux, bien décidé à ne pas passer par quatre chemin et cherchant son approbation silencieuse. « Calliope Veracruz n’est pas morte, parce que c’est moi Calliope Veracruz. Je ne suis pas morte ! Et oui j’étais dans ce soit disant avion qui s’est  écrasé, mais par je ne sais quel miracle, j’ai survécu. Le pourquoi du comment, je n’en sais rien. Peut-être la chance, mais voilà… Je suis Calliope et non pas un fantôme, un sosie, une sœur jumelle, une cousine ou quoi que ce soit d’autre pour qu’on soit clair, juste Calliope Veracruz.» Je le regardais droit dans les yeux pour lui assurer de tout le sérieux de cette conversation,  je sentais qu’il était encore dans le déni, malgré mon ton sec et directe, mais je repris rapidement, avec un peu plus de douceur, avant de lui laisser une chance de prendre la parole. « Je sais que ça vous parait absurde, voire inimaginable, mais regardez-moi, c’est genre impossible que je sois sa parfaite réplique sans être elle. Et jusqu’à preuve du contraire, le clonage humain, n’est qu’un scénario de sciences fiction. » Je le regardais avec une ironie assez perceptible. Mais il semblait tellement aimer ce genre d’histoire que je préférais à nouveau couper court à son imagination débordante. «   Et pour  répondre à la remarque concernant mon fils, la seul et unique raison pour laquelle je ne suis pas en train de m’occuper de lui, c’est que j’ai peut-être survécu à un crash d’avion, mais ce n’a pas été sans y  avoir perdu quelque chose. Et ce quelque chose, ça a été de perdre le moindre petit souvenir de mon passé. »

Un sentiment de culpabilité finit par prendre place en moi. Cette culpabilité qui était apparu à l’instant même où j’avais appris que j’avais bel et bien une vie avant de me réveiller dans cet hôpital d’Acapulco. J’avais oublié chaque petit détail de ma vie avant cette accident et même si je n’y pouvais rien, la culpabilité était là, comme la peine que cela provoquait en moi à chaque fois. « Croyez-moi, cette situation ne m’enchante pas, comme ça ne m’enchante pas d’annoncer à un inconnu que sa meilleure amie n’est pas morte, mais qu’elle n’est pas en mesure de se souvenir de lui. » Je soufflais d’exaspération, mais au fond je me sentais finalement soulager. Puis, je réalisais enfin qu’on avait tout deux employés le terme de meilleure amie, lui pour définir son lien qu’il avait avec moi et moi pour reprendre  ses propres termes. Alors c’est ce que j’étais pour lui ? L’homme qui se trouve être devant moi était, est, mon meilleur ami. Je comprenais mieux maintenant l’ampleur de sa réaction.

Dur de dire au revoir

Mickey et Callie

Je crois que Mickael avait enfin accepter et compris la situation. J'avais essayé d'être la plus sympathique possible pour lui annoncer la nouvelle, même si, il avait quelque peu réussi à m'agacer il y'a de ça quelque minute. Néanmoins, j'avais réussis à ne pas être trop désobligeante et lui faire comprendre que je n'étais pas morte, même si c'est ce que tout le monde pensait en réalité. Au fond, je ne voulais pas le froisser parce que honnêtement, moi même j'ignorais comment j'aurais réagis à sa place. A vrai dire quand j'avais appris que j'étais cette personne, j'avais mis un peu de temps avant de digérer la nouvelle et pourtant je savais que je n'avais pas pu apparaitre sur terre six mois auparavant.

Je ne pus m'empêcher de lever les yeux au ciel malgré le sourire amusé qui s'affichait sur mon visage à la remarque de Mickael. "Non ce n'est pas une caméra caché. Crois moi je me suis posé la même question il y'a peu." Puis la conversation redevint sérieuse. Je voyais bien que même si il y croyait maintenant, il en restait pas moins surpris. "Non je ne me souviens de rien. Je sais juste ce que m'a raconté l'avocat qui s'occupe de ma résurrection. Mais il ne sait pas grand chose non plus pour le moment. J'aimerais me souvenir, mais un médecin m'a dis que ça pourrait être temporaire comme définitif, ils ne savent pas trop."

Mickael me proposa alors d'aller boire un verre pour me poser plein de question. Je n'étais pas certaine de vouloir être ensevelis sous ses tonnes de questions mais je crois que je lui devais bien ça. "Ok , allons boire un verre et j'essayerais de répondre à tes questions. Mais en échange, tu devras répondre aux miennes. Parce que si j'ai bien compris toi et moi on est des meilleurs amis ? " C'était donnant donnant, je répondrais à toutes ses questions si il répondait aux miennes. Je pense que c'était un accord tout à fait légitime.