Ces derniers temps, j'avais eu énormément de travail. Tellement que j'avais en quelques sortes un peu délaissé Théa et les enfants. Mais ce n'était rien de volontaire, ils étaient-ce que j'avais de plus précieux et j'avais bien l'intention de me rattraper dès que l'occasion se présenterait. J'espérai que le travail ralentirait et que surtout, on ne rencontre plus aucun problème. C'était surtout les choses qui ne se passaient pas convenablement et que je devais résoudre qui mangeait de mon temps.
Aujourd'hui, c'était une histoire beaucoup moins compliqué qui m'attendait. Il fallait que je voie le directeur de la clinique vétérinaire. Il avait comme projet d'agrandir l'établissement et il avait choisi ma société pour mener les travaux. Avec un peu de chance, ce serait rapide. Arrivée dans le bureau du directeur de ce centre vétérinaire, celui-ci avait déjà tout préparé. Il avait été clair, précis et efficace dans ses souhaits et ses demandes. Je pouvais donc partir tranquille et préparer ce que j'avais à préparer pour commencer les travaux dans quelques semaines. Mais dans le couloir, je connus une silhouette que je connaissais bien. Cela faisait des mois que je ne l'avais pas revu, bien que j'aie de ses nouvelles sur Facebook. Pourtant, ce n'était pas pareil qu'un vrai face à face une rencontre. Je m'avançais vers elle en l'interpellant. « Moïra ! » Je lui souris.

En venant à la clinique vétérinaire, je n'avais pas pensé à croiser Moïra. Pourtant, je savais qu'elle y travaillait. Mais ça m'avait complètement sortie de l'esprit, sinon je l'aurais prévenue de ma venue et elle aurait pu prévoir pour m'accorder un peu de temps. J'avais oublié la possibilité de la croiser donc c'était un peu surpris que je l'interpelle dans le couloir. Moïra était apparemment contente de me voir puisqu'elle me prenait immédiatement dans ses bras, sans se poser la moindre question. Je passais mes bras autour d'elle pour la prendre également dans mes bras. J'imaginais la réaction de Théa si elle voyait cela. Il n'y avait aucun doute qu'elle serait jalouse. Mais il n'y avait pas de raison, comme je lui avais expliqué, Moïra était pour moi comme une petite sœur. Je m'étais gardé de lui avouer que j'étais sorti quelques semaines avec la jeune vétérinaire avant qu'on se rende tous les deux que nos sentiments étaient plus amicaux qu'amoureux. Notre relation avait duré notamment parce qu'aucun de nous deux n'a osé dire la vérité, de peur de blesser l'autre. Cette situation nous avait énormément amusés en l'apprenant. « Comment tu vas ma belle ? Enfin j’espère que je ne dérange pas là. »

J'étais heureux de croiser Moïra, les bons moments que nous passions ensemble, me manquaient énormément. Mais maintenant que nous étions de nouveau dans la même ville, nous allions rattraper le temps perdu. Il fallait même qu'un jour, j'organise un petit truc pour présenter à la Miss Blackbird, ma petite famille. J'étais seule et presque au jour au lendemain, je me suis retrouvé avec trois êtres qui comptent plus que tout au monde à mes yeux. Je parlais évidemment de Théa, Eden et de Nael. « Je vais bien merci. Je serais ravie de déjeuner avec toi, en plus je meurs de faim. Par contre, je ne pourrais pas trop trainer, j'ai promis à ma chérie que je rentrerais tôt. » La moindre des choses étaient de respecter ses promesses. Si j'étais incapable de tenir parole sur un truc aussi simple que rentrer tôt comment pourrait-elle me faire confiance sur autres choses. Mais il me semblait que Théa ne manquait pas de confiance en moi, sauf lorsqu'elle me voyait bien m'entendre avec une femme. Elle imaginait constamment le pire. « Non, je n'ai pas d'animal malade. La clinique m'a engagé pour le projet d'agrandissement de l'établissement. Je suis venue pour faire signer les papiers. » Avant que j'interpelle Moïra la jeune femme comptait rentrer dans une pièce. « Tu allais faire quelques choses-là ? » Dis-je en désignant la pièce dont la porte était fermée. « Je vais t'attendre dehors pour déjeuner d'accord ? » Je profitais d'être à l'extérieur et seule pour prévenir Théa que je rentrerais en début d'après-midi après le déjeuner.

Moïra comprenait parfaitement que je ne pouvais pas passer beaucoup de temps avec elle. Déjà, je savais que Théa pourrait m’en vouloir d’avoir déjeuné avec la jeune vétérinaire. Surtout que les deux femmes ne se connaissaient pas. J’avais une famille à la maison, je ne l’oubliais pas, mais parfois, j’avais besoin de retrouver un peu mes amis. Avoir du temps pour moi, en ayant, ni le travail, ni les enfants à l’esprit. J’aimais ma vie, je ne l’échangerais pour rien au monde. Mais par moment, elle était assez épuisante.

J’attendais à l’extérieure Moïra qui arrivait assez rapidement. Elle restait à l’égard, le temps que je finisse de dire mon message sur le répondeur de Théa. Elle me rappellerait surement lorsqu’elle aurait le message. « Oui allons-y. Euh non pas d’endroit en particulier. Je te suis. C’est ton quartier, c’est toi qui connais les bons plans et les bons restaurants ici. Enfin, je suppose. » Je savais que ça ne faisait pas très longtemps que Moïra était de retour à Los Angeles et qu’elle n’y avait pas remis les pieds depuis de nombreuses années. Mais vu qu’elle travaille depuis un moment ici, elle devait savoir où manger tout de même.