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Ruby-Lys ∞ Keith

Toujours le même soir dans la semaine, toujours à la même heure. C’était devenu une sorte de rituel plus qu’une habitude, et Keith ne s’en lassait pas. Depuis qu’il vivait en Californie, il se plaisait à faire un tour dans ce bar au moins une fois par semaine, boire quelques verres seul ou en compagnie de membres de son club. Et surtout, ça faisait un moment qu’il avait l’habitude de discuter avec l’une des employées, une gentille fille, le genre à qui on n’a pas envie de prendre la tête ou de lui manquer de respect. Elle avait toujours été agréable et souriante, de ce fait, il lui était redevable. Sa compagnie avait toujours été plaisante, jusqu’à ce que Keith ne remarque qu’une certaine distance s’était installée entre eux. Voilà deux soirs d’affilé qu’il n’avait pas l’opportunité de lui adresser la parole, et il commençait à se poser des questions. Etait-ce volontaire ou avait-elle trop de travail pour lui consacrer un peu de temps ? Il n’avait qu’une seule manière d’en avoir le cœur net, et c’était de lui parler une bonne fois pour toute. Non pas qu’il était au bord de la dépression faut pas déconner, mais il était curieux de savoir ce qu’elle pouvait bien avoir en tête pour ne plus lui adresser ne serait-ce qu’un sourire.

Vers vingt et une heures ce soir-là, le biker arriva devant le bar en compagnie de deux de ses camarades. Ils retirèrent leurs casques et entrèrent dans le bar. Les Scavengers n’était pas le gang le plus influent de la ville, mais suffisamment pour se faire respecter. A peine deux ou trois personnes les dévisagèrent lorsqu’ils franchirent la porte du bar, mais Keith n’y fit pas attention. Il se dirigea droit vers le bar, et s’assit sur un tabouret, ses amis firent de même, de chaque côté du blond. Comme il s’y attendait, ce fut un garçon qui vint s’occuper d’eux. « Qu’est-ce que je peux vous servir ? » demanda-t-il avec indifférence. Le biker se pencha légèrement sur le comptoir, les bras croisés, et demanda tout bas. « Est-ce que Ruby est là ? » Le barman leva immédiatement les yeux vers son client, et répondit avec une froideur extrême. « Occupée. » Keith arqua un sourcil et se rassit correctement en se raclant la gorge. « Trois bières alors. » L’employé s’éloigna sans un mot, et le blond en profita pour lui adresser un joli doigt d’honneur dans son dos. Il n’allait pas s’avouer vaincu maintenant. « J’ai comme l’impression que ta jolie plante n’a plus envie de te voir. » lança Clyde, un biker d’une quarantaine d’années. Il passa ses doigts sur sa moustache, une manie qu’il avait et que tout le monde avait remarqué au club. Keith haussa les épaules en se pinçant les lèvres. « Sauf qu’elle ne va pas se débarrasser de moi comme ça. » Son autre compagnon, répondant au doux nom de Buck, émit un léger ricanement. « Ton charme viking ne plaît pas à tout le monde tu sais. » Le blond lui lança un regard décontenancé, avant de regarder autour de lui, dans l’espoir d’apercevoir la dite serveuse…

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Comme tous les bars, le Black Rose avait ses fidèles habitués. Des personnes qui étaient réglées comme des véritables horloges. Toujours là, à la même heure, le même jour, à force de les croiser régulièrement, Ruby commençait à les connaitre tous. Elle savait qui viendrait à quel moment précis. C’est de cette façon que la demoiselle Turner savait que Keith et ses amis n’allaient pas tarder à venir boire leur bière. Depuis que la brunette avait compris qu’ils faisaient partie d’un même gang, elle prenait soin de les éviter autant qu’elle le pouvait. Que ce soit ce gang ou Keith aucun ne lui avait fait quoi que ce soit. Mais quand elle les voyait, elle ne pouvait s’empêcher de penser aux problèmes qu’elle avait eus à New-York. Des souvenirs de cette époque lui revenaient en mémoire comme des flashs. Sans parler que sur son corps, elle portait encore les marques de toutes les choses que lui, on fait subir le gang qui régnait à l’époque sur New-York. Des cicatrices qui ne s’effaceront sans doute jamais et ses béquilles qu’elle se trimballait sans cesse sans lesquelles, Ruby avait énormément de mal à se déplacer. Comme si tout ceci n’avait été suffisant, les agresseurs de New-York lui avaient également volé ses rêves. Donc maintenant, la demoiselle Turner préférait rester prudente et ne pas tenter le diable.

Ruby avait demandé à son collègue de la remplacer la prochaine heure. En contrepartie, elle ferait une partie de l’inventaire dont il était chargé. Personne n’aime faire l’inventaire, c’était long et agaçant, donc évidemment, le marché avait été vite conclu. Mais Ruby avait fini plus rapidement que prévue l’inventaire et il ne manquait que les articles en hauteur qu’elle ne pouvait pas atteindre sans l’aide d’un escabeau. Mais elle se voyait mal monter dessus avec sa paire de béquilles, déjà qu’il lui arrivait de perdre l’équilibre sur le sol ferme. Elle n’allait pas risquer de se blesser unique pour éviter certaine personne. Son collègue entrait dans la réserve. « Ça se passe bien ici. » Ruby s’avançait vers son collègue et lui tendait la fiche avec la liste de tout ce que contenait la réserve. « Oui, j’ai fini. Je t’ai laissé ce qui est en hauteur pour des raisons évidentes. » Son collègue regardait la fiche comme s’il vérifiait comme s’il ne croyait pas vraiment qu’elle ait fini. Mais il finit au final par lui sourire. « D’accord, je vais faire ça tout de suite, tu peux t’occuper du bar. Il y a d’ailleurs un blond costaud qui à demander à te voir. » Ruby savait exactement de qui son collègue voulait parler. La brunette n’avait pas d’autre choix que s’occupait du bar. « D’accord merci, j’y vais. » Il n’y avait pas beaucoup de clients pour le moment, donc peu de personnel. La jeune femme se rendait derrière le bar et s’occupait de ranger les verres à l’opposé de l’endroit où se trouvaient Keith et ses acolytes.

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Ruby-Lys ∞ Keith

C’était plus une inquiétude que de la curiosité, et Keith n’aimait pas rester sans réponse sur cette affaire. De ce fait, il était déterminé à comprendre la raison de cet éloignement de la part de Ruby. Elle devait avoir ses raisons, mais le biker aurait aimé les connaître plutôt que de devoir avaler cette pilule de mystère. Il savait qu’elle travaillait ce soir-là, bien qu’il ne l’ai pas encore vu, ce n’était peut-être qu’une question de minutes. Ce fut un autre employé qui vint les servir, et pas le plus agréable qui plus est. Le blond dissimula sa colère et se contenta de commander les boissons, qui leur furent servies quelques secondes après. Les trois hommes trinquèrent et commencèrent à boire en silence, tandis que les yeux de Keith scrutaient la pièce en espérant apercevoir la brune. Après quelques minutes, c’est ce qui arriva enfin. Il l’aperçut à l’opposé d’où il se trouvait. Il l’observa un moment sans rien dire, jusqu’à ce que Clyde ne la regarde à son tour et ensuite tourne la tête vers le plus jeune. « Tu sais, ce n’est pas en essayant de la transpercer avec tes yeux que ça va changer quoi que ce soit. » Keith hocha distraitement la tête sans lâcher la jeune femme des yeux, et but une longue gorgée de sa bière. Elle n’allait sûrement pas lui hurler dessus devant ses clients, ou peut-être que si allez savoir, mais il devait tenter le tout pour le tout. De toute manière il n’avait plus rien à perdre dans cette histoire.

Il but une autre gorgée de bière et reposa le verre sur le comptoir avant de se lever de son tabouret. Buck haussa les sourcils en regardant son camarade, et esquissa un sourire amusé. « Ça y est, la bête s’éveille ! » Le blond ignora sa remarque et ajusta les pans de sa veste en cuir. Il passa une main dans ses cheveux et se dirigea vers l’autre extrémité du bar afin de se retrouver à proximité de Ruby. Une fois à sa hauteur, il se pencha sur le comptoir, les bras croisés appuyés dessus, et il attendit quelques secondes avant de prendre la parole. Des explications maintenant, c’était peut-être osé étant donné qu’elle était en service. « Eh, salut. » Il se pinça les lèvres en attendant d’avoir attirer son attention, puis indiqua la sortie du bar d’un léger signe de la tête. « On pourra… discuter plus tard ? J’attends la fin de ton service, je serais dehors. » Ce n’était pas une véritable question, et quitta à attendre des heures, il s’en fichait. Il n’attendit pas qu’elle réponde et retourna près des deux autres bikers. Il termina sa bière d’une traite et posa un billet sur le comptoir. « Qu’est-ce que tu fiches ? » demanda Clyde en se tournant vers Keith. « Je vais attendre qu’elle ai finit, vous devriez partir. » L’aîné ricana en se levant de son tabouret et rajusta la ceinture de son pantalon. « T’es le portrait craché de ton père toi hein. » Les trois hommes sortirent du bar et retournèrent près des Harley. Le blond s’assit sur le bord de la sienne et sortit un paquet de cigarettes de sa poche. Pendant ce temps, ses deux amis enfourchèrent leurs bécanes et s’éloignèrent sur la route avec un dernier salut pour Keith. Il attendrait, quoi qu’il arrive.

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Se cachait éternellement dans la réserve n’était pas une solution et c’était encore moins possible. Ruby était payée avant tout pour servir les clients au bar. Elle savait aussi que le gérant la surveillait de près depuis que le jeune brun eu l’excellente idée de lui dire ses quatre vérités. Ce n’était pas très malin de sa part, mais c’était plus fort qu’elle. La demoiselle Turner était franche, elle disait ce qu’elle pensait sans mâcher ses mots et plutôt impulsive par moment. Elle n’allait pas vers les problèmes, du moins elle essayait de les éviter le plus possible. Mais quand on la cherchait, on finissait toujours par la trouver. Ruby pouvait être très gentille, ce n’est pas pour autant qu’elle se laisse marcher sur les pieds.

Si la demoiselle Turner avait accepté aujourd’hui de faire l’inventaire à la place de son collègue alors qu’elle détestait cela. C’était pour éviter d’éventuel problème ou plutôt des personnes qui pourraient la lier à des problèmes. Ça embêté un peu Ruby d’autant plus qu’elle appréciait beaucoup Keith. Elle avait appris à le connaitre et elle adorait discuter avec lui quand il passait dans les parages. Rien n’avait changé si ce n’est que la jeune femme avait compris après un certain temps qu’il faisait partie d’un gang. Cette simple notion déclenchait un signal d’alarme dans l’esprit de Ruby qui la poussait à prendre des distances avec lui. C’est vrai que de l’extérieur son changement de comportement pouvait paraitre étrange et incompréhensible. Mais quand on connaissait l’histoire de la jeune femme tout s’éclairait. Le seul problème, c’est que la demoiselle Turner détestait en parler et d’ailleurs, elle n’en parlait jamais en détail. La seule personne qui connaissait toute l’histoire en détail était la même personne, qui l’avait attiré involontairement dans ses problèmes. Qui avait vécu le même calvaire qu’elle. Sauf que lui, il s’en était sorti avec aucune séquelle apparente.

Ruby rangeait les verres du bar et les bouteilles sans porter attention aux personnes assises au bar. Ils avaient tous un verre à la main, puis s’il avait besoin d’elle, ils n’auraient qu’à l’appeler. La jeune femme n’avait pas été surprise par la visite de Keith. Elle posait ce qu’elle avait entre les mains et elle se tournait vers lui. « Salut. » Lui avait-elle répondu avec un sourire presque timide. C’était Ruby qui les mettait dans cette situation pourtant, elle se sentait gênée par celle-ci. Elle comprenait parfaitement qu’il veuille lui parler et elle connaissait le sujet de la conversation. Mais elle n’avait pas de bonnes explications à son comportement. C’était presque une réaction instinctive qu’elle avait. Quand il lui dit qu’il l’attendait dehors, la jeune femme hochait la tête positivement et dit doucement « D’accord. »

Après une bonne demi-heure, le collègue de Ruby revient au bar. La jeune femme ne voulait pas faire attendre Keith des heures, il avait mieux à faire que de l’attendre. Elle décidait donc de prendre sa pause plus tôt et son collègue pourrait bien se débrouiller toute seule pendant un certain temps. « J’ai besoin de prendre l’air. Je prends ma pause maintenant, ça ne te gêne pas. » Il lui lançait un regard interrogatif avant de lui répondre. « Si tu veux, mais c’est bizarre, il est tôt pour prendre une pause. » Ruby prenait ses béquilles et allait à l’extérieur du bar où elle allait rejoindre Keith. Il était en train de fumé, une fois près de lui la jeune femme lui demandait. « Tu m’en passes une ? » C’était plutôt osé de lui demander quelques choses alors qu’elle l’évitait depuis quelques jours déjà. « Je n'ai pas beaucoup de temps à t’accorder. Je suis en pause. »

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Ce type était têtu comme une mule, et il était prêt à rester dehors pendant des heures s’il le fallait. Il ne demandait pas grand-chose, juste des explications histoire qu’il se fasse une idée de ce qui avait pu déclencher une telle réaction chez Ruby. Elle avait sûrement ses raisons, c’était évident, mais Keith voulait les entendre de sa bouche. Elle ne l’avait pas envoyé balader quand il était allé la voir en tout cas, c’était un bon début. Alors qu’il avait dit qu’il l’attendrait dehors, il avait laissé ses deux camarades s’en aller, eux avaient mieux à faire que d’attendre ici, et cette affaire ne les concernait pas qui plus est. Appuyé contre sa Harley, le blond sortit un paquet de cigarettes de sa poche et en cala une autre ses lèvres. Il sortit son Zippo d’une des poches de son blouson en cuir, et alluma la clope en tirant une longue bouffée de cette dernière. On lui avait souvent reproché de s’inquiéter pour des futilités, et sur le coup, il ne pouvait pas s’en empêcher. Ce serait dommage de briser une relation comme celle-ci avec la brune sans savoir de quoi il en retournait.

Il n’attendit pas très longtemps, il avait déjà fumé une cigarette et s’apprêtait à en prendre une deuxième. Ruby sortit du bar et se dirigea vers le biker. Ce dernier leva les yeux vers elle et déglutit difficilement. Il ne savait pas trop à quoi s’attendre mais il valait mieux tenter le tout pour le tout. Lorsqu’elle lui demanda une cigarette, Keith n’hésita pas une seconde et lui en tendit une. Puis, il sortit son Zippo, l’alluma, et le tendit vers la brune pour qu’elle puisse allumer sa clope. Il fit ensuite de même avec la sienne, et cracha la fumée vers le ciel. Elle n’était qu’en pause, mais ça suffirait amplement. Le biker resta silencieux quelques secondes et tira des bouffées de nicotine en observant la serveuse avec attention. Puis, il se décida enfin à parler. « Ecoute, je ne sais pas ce qui s’est passé ces derniers jours pour que tu te comportes comme ça, mais je me pose des questions. Je m’inquiète. » Il s’écarta de sa Harley et fourra sa main libre dans poche de son blouson. « Tu es une fille sympa, et je suis content de te connaître, c’est pour ça que je viens toutes les semaines ici, c’est pour te voir. Tu es gentille, souriante, tu as de la conversation… bref, je t’aime beaucoup. » Il se pinça les lèvres et reprit une taffe de sa cigarette. « Mais j’aimerais comprendre pourquoi tu m’évites comme ça… est-ce que j’ai fais quelque chose de mal ? » Il se mit juste devant elle et la regarda avec insistance. « Je veux que tu sois honnête avec moi, savoir si j’ai des choses à me reprocher, si je t’ai blessé. Et si c’est le cas, sache que je suis vraiment désolé… »

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Des explications, Ruby n’était pas idiote, elle savait que Keith allait lui en demandé. La jeune brune qui était, d'habitude, souriante, taquine et bavarde avec ses clients, elle était devenue du jour au lendemain distante et fuyante. C’est sure que ça émettait des interrogations. Quoi que puisse dire la demoiselle Turner ça ne passerait pas. De plus, Ruby n’aimait pas mentir, elle détestait les mensonges. Donc elle n’allait pas servir à un ami une histoire fausse, alors qu’elle n’aimait pas quand on lui faisait le coup. La seule solution pour la jeune femme était de prendre sur elle et de dire la vérité. Expliquer ses craintes et ses raisons, une chose qu’elle faisait que très rarement pour ne pas dire jamais.

Pendant la demi-heure où Ruby était seule derrière le bar. Elle avait fini de ranger les verres et bouteilles, nettoyer le bar et servi les quelques clients qui étaient présents. C’est seulement quand son collègue revient que la jeune femme décidait de prendre sa pause et de la consacrer à Keith. Elle lui avait déjà fait perdre bien assez de temps comme ça. Plus vite, il aurait cette conversation mieux ça serait pour tous les deux. La jeune femme s’était dirigeait vers Keith commençant la conversation en lui demandant une cigarette qu’il lui tendit sans brocher. Il aurait très bien pu l’envoyer balader après tout c’était presque ce qu’elle faisait ces derniers jours en l’évitant. Après quelques secondes de silence presque pesant, Keith décidait de rompre le silence et de parler. C’est évidemment avec attention que Ruby l’écoutait. Elle le laissait dire ce qu’il avait à dire avant de lui répondre. « Moi aussi, je t’apprécie beaucoup Keith. Non, tu n’as rien à te reprocher, tu n’as rien fait de mal. Le problème vient de moi… Et seulement de moi. J’ai prétextais être occupé, enfin, c’était quand même vrai. Mais je reconnais que j’aurais pu trouver le temps, si j’avais voulu. » Ruby marquait une pause ne sachant pas réellement comment présentait les choses sans paraitre maladroite. « Euh… Tu vas surement trouver ça vraiment bête et j’espère sincèrement que tu ne le prendras pas mal… Mais… Depuis que j’ai compris que tu faisais partie d’un gang… Je fais une sorte de blocage… Une petite voix dans ma tête me dit de me tenir éloigné de toi. Même si au fond de moi, je sais qu’il est peu de chance que j’ai un problème avec toi, sauf si je le cherche vraiment. » Elle espérait réellement qu’il ne le prenne pas mal. Malgré tout, elle tenait à leur amitié aussi récente soit elle. Ruby aller devoir être surement plus précise pour qu’il comprenne vraiment ce qui la mener à penser de cette façon.  Mais la brunette n’avait pas l’intention de rentrer dans les détails du moins pas tout de suite. Elle ne savait même pas si elle était capable d’en parler. Ruby mentionnait rarement les événements qui l’avaient en quelques sortes traumatisées, elle se disait qu’en évitant de les évoquer peut-être qu’un jour, elle oublierait tout ce qui a pu se passer. Même si au fond d’elle-même, elle savait que c’était tout simplement impossible et ridicule. Mais elle avait besoin de se rassurer comme elle le pouvait. Les personnes qui lui avaient fait du mal étaient derrière les barreaux, mais qui lui garantissait que ça ne se reproduirait pas à nouveau. Apparemment, Ruby attirait les ennuies comme un aimant. Puis c’était toujours quand tout allé pour le mieux qu’une mauvaise chose lui tombait dessus...

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Ruby-Lys ∞ Keith

L’heure était venue de connaître les raisons de cette réticence. Keith s’était lancé en essayant d’anticiper des excuses, au cas où il aurait été fautif de quelque chose sans s’en rendre compte. Il avait beau se remémorer tous ses faits et gestes, il ne se souvenait pas d’avoir fait quoi que ce soit qui aurait pu nuire à Ruby. Ou alors il avait oublié quelques détails… C’était insupportable comme torture psychologique, et il espérait de tout cœur ne pas l’avoir blessé. Après qu’il eu parlé, il se pinça les lèvres, attendant impatiemment ce qu’elle avait à dire. Afin de ne pas montrer son stress, il prit une longue bouffée de sa cigarette et recracha aussitôt la fumée en direction du ciel, histoire qu’elle ne se prenne pas tout au visage. Lorsque la serveuse se décida enfin à parler, le biker l’écouta attentivement, buvant chacune de ses paroles sans manquer un seul mot. Maintenant il comprenait mieux… enfin à peu près. Peu de personnes étaient à l’aise à l’idée de fréquenter un membre de gang, surtout des bikers. Ces derniers n’avaient jamais la réputation d’hommes de foi et n’incarnait certainement pas la sagesse. Ils étaient synonymes d’illégalité, de débauche, de pouvoir et de crimes divers et variés. Cependant, Keith estimait que ce n’était pas une raison pour qu’il évite d’avoir une vie sociale en dehors du club. Il comprenait pourtant la crainte de la brune, et resta silencieux un moment, avant de s’approcher d’un pas et de capter son regard. Il plongea ses yeux azur dans les siens. « Tu aurais dû m’en parler, je ne me serais pas énervé, je peux tout à fait comprendre. » Il haussa les épaules. « Je suis désolé que ça te gêne à ce point, et je ne pensais pas que tu réagirais comme ça… mais je ne suis pas une mauvaise personne. » Techniquement, aux yeux de la loi, si. Mais dans le fond, il était plus humain que la plupart des criminels que l’on pouvait croiser. Il tenait à ses proches, à ses amis, et Ruby n’était pas une personne qu’il se contentait de saluer juste pour la forme. Non, il la voyait comme une amie avec qui discuter, profiter d’un moment pour bavarder d’autres choses que de bécanes, de drogues ou de gangs rivaux. Elle lui permettait de s’évader un peu de ce quotidien, et il ne pouvait pas faire une croix dessus du jour au lendemain. « Je ne veux pas te mêler à mes histoires, ce que je fais pour gagner ma vie n’a pas à entrer en ligne de mire, je ne veux pas que ça te touche à ce point… » Il se risqua un léger sourire. « Est-ce que je peux te convaincre de ne pas m’ignorer comme ça ? Je ne t’embarquerais dans rien, je n’ai pas l’intention de te faire du mal tu sais… »

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Ruby jouait la carte de la franchise et de l’honnête avec Keith. De toute façon, il n’y avait en de mieux à faire. La demoiselle Turner appréhendait un peu sa réaction. Elle craignait qu’il pense qu’elle avait des préjugés et qu’elle jugeait les personnes sans les connaitre. La brunette n’était pas ce genre de personne. Elle préférait se faire seule une opinion d’une personne en prenant le temps de discuter avec et de la connaitre. Ruby avait appris à connaitre Keith et elle l’aimait beaucoup. Mais le passé de la jeune femme l’empêcher de lui faire confiance même si elle avait envie. Son instinct lui disait de rester loin. Elle s’était fait la promesse de ne plus fréquenter des personnes avec des activités illicites ou illégales. Malheureusement pour une raison qui échapper à Ruby, elle était toujours attirée par ses personnes. Elle en tombait amoureuse ou se lier d’une amitié qui lui tenait à cœur. Sans vraiment s’en rendre compte, c'était le côté mauvais garçon qui lui plaisait. Il suffisait seulement de voir son cercle d’amis ou ses anciennes relations amoureuses. « C’est vrai que j’aurais dû venir t’en parler dès le départ. Mais je ne savais pas comment tu allais réagir. Tu aurais pu mal le prendre. » Ruby lui fait un petit sourire. « J’ai jamais pensé que tu étais une mauvaise personne Keith. » La demoiselle Turner écoutait attentivement chaque parole de son ami. Elle avait de l’importance pour la jeune femme. La jeune femme aurait vraiment aimé le croire. Être persuadé qu’elle ne serait jamais à aucune histoire. « Keith, malheureusement ce n’est pas la première fois que j’entends ce genre de promesse. » Elle marquait une pause réfléchissant si elle voulait vraiment se lançait dans cette conversation. Mais elle n’avait pas le choix. Il fallait qu’il ait toutes les informations pour réellement comprendre. Sinon, il pourrait penser que Ruby faisait preuve de mauvaise foi. Ce n’était pas le cas, c’était simplement compliqué pour elle de faire à nouveau confiance. « Est-ce que tu t’es déjà demandé pourquoi, j’ai besoin de béquilles ? Est-ce que tu as entendu quelqu’un évoqué la raison ? »

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Keith n’avait pas l’intention de s’énerver ou mal le prendre, ça pouvait arriver, beaucoup de personnes refusaient d’avoir un quelconque lien avec les membres d’un gang. Le biker avait déjà vu ça plusieurs fois, et généralement il n’insistait pas davantage pour ne pas faire peur ou craindre des menaces. Ce serait dommage d’en venir à l’intimidation avec des gens que l’on est censé apprécier à la base… C’est pour ça qu’il ne voulait essayer de forcer Ruby à changer d’avis. C’était difficile à accepter, mais si elle voulait éviter de se lier d’amitié avec un hors-la-loi, il ne pouvait pas lui en vouloir. L’une de ses phrases interloqua le blond. Elle avait déjà entendu ce genre de promesses… il n’était pas sûr de bien comprendre, et s’imagina alors qu’elle avait déjà eu ce genre de relations par le passé et que ça avait mal tourné. Il fronça les sourcils et resta silencieux, il ne préférait pas trop s’avancer bien qu’il était certain qu’il y avait sûrement eu conflit avec un gang dans sa vie. Elle évoqua ses béquilles, et là, le biker croisa les bras et se pinça les lèvres. Il craignait d’entendre la réponse, mais comme sa curiosité était piquée au vif, autant aller jusqu’au bout. Il prit une profonde inspiration et haussa les épaules. « Des ennuis avec des types comme moi ? Enfin non, s’ils étaient comme moi, ils ne s’en seraient jamais prit à toi. A moins que tu l’ai cherché… »

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On pouvait vraiment dire que la demoiselle Turner savait choisir ses fréquentations. Mais bien entendu uniquement de façon ironique. Ruby comprenait mieux pourquoi son grand frère avait toujours été sur son dos à vérifier avec qui sa petite sœur passait son temps. Il avait toujours été plus doué que Ruby pour choisir les bonnes personnes. C’est d’ailleurs depuis son décès que la jeune brune a commencé à fréquenter et à sortir avec des sortes de bad-boys. Au cours de sa vie, la brunette avait eu trois relations sérieuses, la première avec un dealer. La seconde était un gros trafiquant de drogue, une fournisseur. Ruby n’avait jamais cherché à comprendre ses affaires et d’ailleurs, ce fameux petit ami, s’assurait toujours de tenir la jeune femme à l’égard. Elle était au courant d'absolument rien, aucune de ses magouilles, ce qui avait probablement permis que personne ne viennent lui chercher des embrouilles. Tout ce qu’elle savait, c’est qu’il était à la tête d’un énorme réseau et que c’est certainement cela qui lui avait coûté la vie. Quant à sa troisième relation, c’était avec un drogué que Ruby sans trop d'histoire. Le plus ironique dans tout cela, c’est qu’au départ, la jeune femme ignorait leur penchant pour la drogue. C'est seulement quelques temps après le début de leur relation qu'elle avait compris leurs activités ou leurs consommations. Ces trois hommes étaient totalement différents, mais tous lié d’une certaine façon.
Côté amitié ce n’est pas très différent. Le plus étonnant, c’est que malgré ces fréquentations douteuses, Ruby n’a jamais touché à la drogue. Sauf une fois, il y a quelques mois avec beaucoup d'insistance de la part de Faith qui avait bien vu que le moral de la brunette était au plus bas. C'était le jour où elle s'est chance d'être à nouveau mannequin s'était réduite à du néant. Mais son état du lendemain et la leçon de morale de Matthew avaient fait passer l’envie à la brunette de recommencer. Puis elle avait même passé un pacte avec le jeune homme. Une promesse qu’elle ne se permettrait jamais de rompre. Pourtant, ce n’est pas tout cela qui à mener Ruby à entendre le genre de promesse que Keith venait de lui faire. C’était une toute autre histoire et cet homme qui lui avait garanti sa protection avait failli à sa tâche. Pourtant, Ruby ne lui en voulait pas, elle lui devait tout de même la vie malgré tout. Ce n’est pas pour rien, que la jeune brune peinait à croire et à avoir confiance en son ami.

Ruby décidait de creuser une peu plus dans les détails, en évoquant quelques éléments à Keith. Pour qu’il comprenne d’où provenaient ses peurs et ses craintes. Lui faire comprendre qu’au fond, il n’était pas le problème et son gang non plus d’ailleurs. Mais que la réticence était plus profonde. La jeune femme l’interrogeait pour savoir s’il savait pourquoi, les béquilles qu’elle transportait partout lui été nécessaire. « Comme toi, je ne pense pas, mais il faisait partie d’un gang. C’était à New-York et j’ai vécu dans la peur pendant deux ans. Non, je ne les cherchai pas. Sauf si tu considères que se promener en pleine nuit, dans les rues de New-York avec un ami est une façon de créer des problèmes. J’ai seulement était au mauvais endroit, au mauvais moment, enfin, je pense. Donc quand j’entends gang, je pense à New-York et au calvaire que j’ai vécu. Je n’ai aucune envie de revivre tout ça. » Pour Ruby, le seul moyen, qu’elle échappe à un nouveau cauchemar était de s’éloigner de tout ce qui de touche, de près ou de loin à un élément qu’il puisse l’y conduire une fois de plus. Jusqu’aujourd’hui, la demoiselle Turner avait eu énormément de chance. Mais elle était persuadée que ce ne serait pas le cas, si elle était de nouvelle mêlée à une histoire du genre. Elle en était certaine qu'elle n'en reviendrait pas indemne. Elle en aurait même pas le courage.

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Ruby-Lys ∞ Keith

Est-ce que Keith pouvait la blâmer pour ses craintes ? Il était évident que décider de mener une vie de débauche et de crimes avait ses avantages, et ses inconvénients. Tout d’abord, il était libre de se détacher de la société, sortir du système et emmerder le monde jusqu’à lui cracher au visage. Il ne se plaignait pas de toutes ces activités illégales, la vie n’est pas toujours facile et il faut savoir se montrer malin pour réussir à maintenir la tête hors de l’eau. Keith ne s’était jamais imaginé vivre une existence calme et monotone. Aller au boulot tous les matins, payer ses impôts et factures, aller à la messe le dimanche ou faire partie d’un club de golf avec les autres hommes de son voisinage. Ce n’était pas pour lui. Il était comme un animal sauvage ayant besoin de sa fougue et de sa liberté. Voilà pourquoi les Scavengers était ce dont il avait toujours rêvé. Il baignait dedans depuis tout petit, il avait suivit les traces de son père avec fierté et ne ferait marche arrière pour rien au monde. Cependant, les inconvénients allaient avec. Il ne pouvait pas se lier avec des personnes qui n’avaient rien à voir avec son univers. Il y avait toujours la peur de s’attirer des ennuis, de se retrouver dans des situations dégradantes ou qui pourraient briser leur existence toute entière. Dans le cas de Ruby, ce n’était pas exactement ça, mais les explications qu’elle lui fournit lui permirent de prendre conscience de la situation dans laquelle ils se retrouvaient tous les deux. Avant de penser à leur amitié, Keith fut scandalisé d’entendre une chose pareille. Quel gang de trou du cul s’en prenait à une femme sans défense, et sans aucune raison ? Il aurait rêvé connaître ces mecs à l’époque, leur arracher la langue et leur faire bouffer leurs yeux. Cette haine qu’il accumulait envers le monde entier le rendait agressif, parfois trop impulsif, mais pas envers les mauvaises personnes. Ce n’était pas la faute de Ruby, elle avait le droit d’avoir peur, c’était humain après tout. Le blond se pinça les lèvres en détournant le regard, et tira une longue bouffée de sa cigarette. Il aurait pu trouver tous les arguments du monde pour qu’elle change d’avis, il ne pouvait pourtant pas modifier son passé. Il allait quand même tenter le coup, sait-on jamais. « Parler avec l’un de tes clients une fois par semaine lorsqu’il vient boire un verre… je ne suis pas certain que ça t’attire des problèmes. » Il reposa ses yeux azurs sur ceux de son interlocutrice et haussa les épaules. « Je n’ai jamais demandé à ce que nous soyons proches au point que tu sois susceptible d’être embarqué dans de sales histoires, jamais de la vie. Ce que je fais ne regarde que moi, et tu n’as pas à en être témoin ou à en souffrir. Tu as peut-être déjà entendu cette promesse dans le passé, mais là, c’est moi qui te la fais. Je ne suis pas n’importe qui, et j’ai toujours tenu parole. » Il pencha légèrement la tête sur le côté pour capter le regard de la serveuse. « Tu comprends ce que je veux te dire ? »

We need to talk now

Ruby savait pertinemment qu’elle ne devait pas se laisser hanter par le passé. Que ce dernier devait rester derrière elle et qu’elle devait continuer à avancer quoi qu’il puisse arriver maintenant. Elle en avait conscient pourtant, elle pensait toujours que c’était beaucoup plus simple à dire qu’à réaliser. Après tout notre vécu, c’est qui fait ce que nous sommes aujourd’hui. Sans les événements passés, nous ne serions peut-être pas la même personne qu’à ce moment présent. Mais lorsqu’on avait traversé des épreuves qui avaient chamboulé, modifiés, détruits une partie de vous, vos projets, votre avenir, vos rêves. Mais aussi, qui ont laissé des traces autant physiques que psychologique, c’était compliqué d’oublier. Tirer un trait pour Ruby était tout simplement impossible. Elle pensait avoir surmonté tout ça, tous ces événements de New-York, son accident, sa vie à Little Rock, mais apparemment non. Il lui avait suffi de comprendre qu’un de ses amis faisait partie d’un gang pour que toutes ses craintes, sa paranoïa réapparaissent subitement. Elle avait encore beaucoup de travail devant elle. Ces visites dans son club de soutien étaient loin d’être terminées, mais encore fallait-il qu’elle apprenne à s’ouvrir aux autres. À raconter son histoire à de parfait inconnue, déjà qu’elle avait de la difficulté à en parler avec un ami.

La demoiselle Turner se sentait assez ridicule face à Keith. Il n’avait rien avoir avec toute la souffrance qu’elle avait subie. Pourtant dans son esprit, elle le mettait inconsciemment dans le même panier que ses individus qu’elle avait rencontrés à New-York. Pourtant, Ruby savait qu’il ne lui ferait jamais de mal. Comme tout être humain, elle le trouverait simplement si elle le cherchait. Une réaction qui était totalement normale. Mais Ruby n’était pas le genre de personne à chercher les problèmes, elle les attire pourtant. Avant d’apprendre que Keith faisait partie d’un gang, la brunette s’entendait très bien avec lui. Il n’y avait aucun mal aise, elle le servait dans la bonne humeur et s’était toujours un plaisir pour la jeune femme de discuter et de plaisanter en sa compagnie.

Ruby écoutait attentivement Keith. Il semblait tenir à la jeune femme, d’autres personnes auraient lâché l’affaire à partir du moment où la brunette les auraient ignorés. Il n’avait pas tort au contraire, il avait raison. Ça ne pouvait pas lui faire du mal de simplement faire son travail et d’être naturelle comme d’habitude. Après tout le monde n’était pas fait que de personnes mal intentionnées, bien au contraire. La brunette ne se faisait pas d’illusion. Elle savait qu’il était ami, mais rien de proche, enfin même ami était un grand mot. Elle était une barmaid et lui un client tous deux s’entendaient bien, c’était ça leur vraie relation. Ils ne s’étaient jamais vus dans d’autres situations. Mais quand on y pense quand les problèmes avaient commencé pour la jeune femme, Ruby connaissait Apollon que de vue depuis quelques jours et ça faisait moins d’une heure qu’ils parlaient ensemble. Dès le départ quand la demoiselle Turner avait vu qu’elle ne l’intéressait pas, elle aurait dû passer son chemin. Mais à l’époque, Ruby ne supportait pas qu’un homme lui résiste, elle devait avoir le dernier moi. C’était un jeu pour elle de séduire les hommes dans les bars, de leur promettre un tas de choses et de disparaitre. Chaque soir, un nouveau mec, puisque lorsqu’elle était mannequin, Ruby voyageait beaucoup et rester très rarement plus d’une semaine dans la même ville. Mais ça s’était l’ancienne Ruby d’il y a plus de trois ans. Aujourd’hui, elle était très différente. Tout cela pour dire que Ruby ne croyait pas en l’histoire qu’une proximité était nécessaire pour être attirée dans des soucis. Mais la demoiselle Turner n’allait rien dire, elle ne voulait pas rentrer dans ce débat. Puis elle n’avait pas beaucoup de temps devant elle, la fin de sa pause approchait. « Tu dois vraiment te dire que je suis absolument ridicule. » Elle prenait une nouvelle bouffée de la cigarette qu’elle avait depuis le début de la conversation. « Oui, je comprends ce que tu veux dire… Je vais faire un effort, mais ça été plus fort que moi. » Elle lui fait un petit sourire timide avant de lui demander. « Tu ne m’en veux pas, j’espère. »