25 décembre, le jour de Noël était arrivé. Ruby n’a jamais été un grande fan de cette fête, le mois de décembre n’était pas vraiment son mois. Il y arrivait toujours des malheurs à cette période-là. Mais cette année pour une fois, il n’y avait eu aucune catastrophe à l’horizon. La demoiselle Turner espérait finir l’année sur la même lancée et que 2016 soit une année bien meilleure.

La veille, Ruby avait reçu un paquet dans son courrier. Il n’y avait pas le nom du destinataire, elle savait simplement que c’était un cadeau pour Noël. Le moment d’ouvrir les cadeaux était arrivés. Elle décidait donc de l’ouvrir en premier. Il s’agissait d’un cadre numérique sur lequel était collé le mot « Regardes les photos… ». En l’allumant le petit appareil et en découvrant la première photo Ruby compris directement de qui venait ce cadeau. La jeune brune regardait les photos défilées en essayant le cœur serré. Elle en avait même les larmes aux yeux. Cet album photo numérique résumait en quelques sortes son histoire avec Matthew. La demoiselle Turner éteignait le cadre numérique, le remit dans sa boite. Elle allait chercher son sac, son manteau et ses béquilles. Ruby comptait rendre son cadeau à Matthew. C’est en transport en commun, que la jeune femme s’était rendu chez lui. Elle frappa à la porte et quand Matthew lui ouvrit, elle lui tendit le cadeau qu’il lui avait fait en lui disant. « Désolé, je ne peux pas l’accepter. Mais joyeux noël. » Ruby ne comptait pas s’attarder chez lui. C’était toujours aussi dur de s’éloigner de lui. Elle savait qu’à tout moment, elle pouvait craquer. Surtout quand il avait de petites attentions comme celle de lui offrir un cadeau, même si c’était Noël. Matthew connaissait les raisons de Ruby, il savait à quel point ça l’atteignait après sa crise d’angoisse au garage. Mais il n’ignorait pas non plus que c’était aussi difficile pour lui que pour elle. Ruby ne le faisait pas de gaieté de cœur, mais elle avait le besoin de se protéger et de penser pour une fois à elle-même. Elle avait conscience d’être égoïste, bien que ce n’était pas dans sa nature ou dans ses habitudes d’avoir ce trait de caractère. Elle se détestait de faire souffrir Matthew…

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Ruby n’avait aucune envie de garder le cadeau que Matthew lui avait offert. Mais ce n’était pour autant qu’elle pouvait le jeter à la poubelle. Pour la jeune brune, la meilleure solution qui s’offrait à faire, c’était de lui rendre son fameux cadeau. Elle ne méritait pas qu’il lui offre quoi que ce soit, surtout avec la façon dont elle le traitait. La demoiselle Turner lui faisait indirectement du mal et lui pensait à elle pour Noël. Il devait avoir au fond de lui un petit côté masochiste.

Ruby n’avait pas perdu de temps pour se rendre chez Matthew. Une fois qu’il lui a ouvert la porte, la jeune femme passait les formules de politesse et elle lui tendait le cadeau. Apparemment, il n’avait pas l’air de vouloir le reprendre. « Je connais très bien le principe d’un cadeau. Mais rien ne m’empêche de le refuser. Je ne trouve pas que c’est la bonne manière de tourner la page. La meilleure solution, c’est de ne rien s’offrir du tout. Je n’ai jamais prétendu qu’on n’avait pas passé de bons moments, au contraire. Mais qu’est-ce que tu cherches à faire en m’offrant ça. S’il te plaît reprends-le. » Dit-elle toujours en tendant le cadeau vers lui. Il avait apparemment compris les motivations de Ruby pour cette prise de distances. Mais décidément, il n’était pas dans l’optique de facilité la tâche de la jeune femme. Elle pouvait très bien continuer à le fréquenter. Mais est-ce que c’était une bonne chose, si ça amplifier ces craintes et qu’elle vive en permanence avec une peur constante ? Ruby pensait que tout ça été fini grâce son témoignage et l’arrestation des personnes qui lui avaient fait du mal. Visiblement, elle avait tort, ça lui collerait toujours à la peau, et cela, jusqu’à son dernier jour. On ne se débarrasser jamais d’un traumatisme. On pouvait le nier, le dissimuler, le cacher aux autres, faire comme si on était guéri. Malheureusement, ce n’est jamais le cas. « Je n’en veux pas Matthew, gardes le. Je ne le mérite même pas. »

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Ruby ne voulait pas garder un cadeau qui venait de Matthew. Ce qui était en totale contradiction avec ses actes. En effet, il y a deux ans maintenant, Mister Rider lui avait offert un bracelet en argent orné du signe de l’infini. Elle ne l’avait jamais quitté, même lorsqu’elle était à Little Rock. La brunette s’était même sentie mal lorsqu’elle l’avait perdu à Paris ou à Londres lorsqu’elle était assistante d’un agent de mannequin. Elle avait été folle de joie lorsqu’un mannequin l’avait retrouvé et lui avait apporté. Il y a quelques semaines encore elle l’avait assez par accident et elle s’était empressée de le faire réparer. Ruby ne saurait pas expliqué pourquoi ce bracelet était si important pour elle et pourquoi elle ne voulait pas du cadre photo. Surement les circonstances dans lesquelles elle les avait reçus, la situation n’était pas du tout la même. C’était même tout le contraire. « Je ne vais pas le jeter. Reprends-le. » Mais évidemment, Matthew refusait de rependre son cadeau. Elle aurait dû s’y attendre. Ça avait le don de l’agacer. Ruby n’était pas du genre à baisser les bras ou à accepter qu’on lui réponde non. C’était pour cette raison qu’elle insistait pour qu’il reprenne son présent qu’elle ne voulait absolument pas. « Pourquoi ça te tient à cœur ? Je vois qu’un moyen de me rendre les choses plus difficiles. Tu penses que c’est facile pour moi de me tenir éloigner de toi ? » C’était tout l’inverse pour Ruby chaque jour était pour elle une véritable torture.

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Ruby a toujours été une personne extrêmement têtue, mais Matthew n’était pas mal dans son genre non plus. Aucun des deux ne semblait être sur le point de céder. « Ce ne sont pas simplement les photos qui me gênent, c’est le simple fait que tu m'offre un cadeau. » La jeune femme ne comprenait pas comment, il avait pu penser à lui faire un cadeau pour Noël, alors que Ruby faisait tout pour le sortir de sa vie. La demoiselle Turner n’arrivait à regarder Matthew en face et encore moins dans les yeux. C’était tout simplement insoutenable. C’était la seconde fois qu’elle se retrouvait face à lui depuis qu’elle avait pris la décision de mettre de la distance entre eux. Mais c’était toujours aussi difficile, Ruby pensait que ça serait plus simple avec le temps. C’était malheureusement tout l’inverse. « Ce n’est pas normal que tu m’en fasses » C’était presque comme si, Matthew la remerciait de son comportement. Si seulement, il pouvait la détester ou agir de la même façon qu’elle ça lui faciliterait amplement la tâche. « Déjà, tu n’es pas la cause de ma crise. Ce n’est pas toi le responsable, c’est le fait d’être enfermé qui à déclencher mon angoisse. C’est Jeffrey qui te parle de moi ? Je lui parlerais… » Ruby doutait qu’avoir une discussion aurait un réel effet sur Jeffrey. Mais elle pouvait essayer et peut-être même lui révéler les raisons si ça pouvait le calmer et faire en sorte qu’il laisse Matthew tranquille. « … Il faut que tu arrêtes de penser à moi. Tourne la page. » C’était assez ironique de la part de la demoiselle Turner de lui dire cela. D’autant plus qu’elle était celle qui n’avait jamais réussi à tourner la page le concernant malgré ses nombreuses tentatives. La dernière tentative était la pire, ça la rendait tellement malheureuse qu’elle se surprenait parfois à pleurer. Alors qu’elle s’était toujours jurée de ne jamais versé de larmes pour un homme. Mais pour le coup, ce n’était pas réellement un homme qui la faisait pleurer, elle se débrouillait très bien toute seule pour cela. « Je ne peux pas rentrer. » Pourtant, elle aurait aimé. Elle l’évitait ce qui impliquer qu’elle n’accepte pas ses invitations. Ruby déposait au sol, le carton qui contenait le cadre numérique. Elle reprit la seconde béquille qu’elle avait posée contre le mur. Ça commencé à être compliqué à tenir debout avec une seule béquille. « Je le laisse là, reprends le ou laisses le sur le palier pour quelqu’un d’autre. » Ruby préférait que Matthew la reprenne plutôt que leurs photos se retrouvent entre les mains d’un inconnu.

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Ruby ne voyait pas ce cadre comme un simple cadeau. Elle avait l’impression qu’à travers ce cadeau, Matthew lui rappelait tout ce qu’elle avait perdu. Comme si la jeune femme n’en avait pas totalement conscience, c’était tout le contraire pourtant. Ça la tuait même à petit feu, elle commençait même à penser qu’elle en devenait folle. Pour la première fois, de sa vie Ruby pensait sérieusement à consulter un psy. Ces craintes la paralysaient et lui gâcher la vie. Logan avait conseillé à sa sœur de faire quelques choses qui lui plaisaient. Ce qui était immédiatement venu à l’esprit de la demoiselle Turner était de passer du temps avec Matthew. C’était en sa présence, qu’elle se sentait vraiment bien. Mais elle avait peur de ce qui pouvait lui arrivé si elle restait trop près de lui. En plus de cela, Ruby avait peur des sentiments qu’elle ressent pour lui. Des sentiments qu’elle n’aurait jamais pensé ressentir à nouveau pour Matthew. Des sentiments beaucoup trop forts que ce qu’elle voulait. Tout cela, la rendait réellement dingue.
Elle ne lui répondait rien lorsqu’il lui disait que ce n’était qu’un cadeau. Par contre, elle lui donnait une réponse lorsqu’il lui dit qu’elle comptait pour lui. C’est d’une voix basse presque inaudible que Ruby prononçait sa phrase. « Tu comptes pour moi, plus que tu le crois. » Matthew lui dit qu’il n’avait pas besoin d’elle pour parler à Jeffrey. C’est vrai que Mister Anderson faisait seulement ce qui lui chantait. Mais ça ne lui coutait rien d’essayer. « Je peux me montrer très persuasive, quand je veux » Celui qui voulait rendre les choses plus complexes c’était bien le jeune blond, Jeffrey. Mais il parvenait seulement à nourrir la rancœur que Ruby avait envers lui. Bien qu’elle lui montre très mal ces derniers temps, elle était épuisée par ses émotions.

Ruby déclinait l’invitation de Matthew de rentrer. Ce qui marquait la fin de la discussion parce qu’il claqua la porte au nez de la jeune femme. Il avait raison, c’est simplement ce qu’elle méritait. La demoiselle Turner se dirigeait vers l’ascenseur pour partir, quand elle ne sut réprimer ses larmes. Ça ne lui ressemblait vraiment pas, c’est presque comme si elle ne se reconnaît plus. Elle n’avait plus la force d’avancer, elle se laissait glisser contre un mur en sanglot, qu’elle essayait de calmer. Après quelques instants, les larmes toujours aux yeux, Ruby envoyait un message à Matthew. « Pardonne-moi, ne m’en veut pas ! C’est le seul souhait et seul cadeau que je veux pour Noël. » Ça comptait tellement pour elle. Ça ne se faisait pas réclamer quelques choses, c’était même venue de sa part, mais elle n’avait plus rien à perdre.

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Jeffrey est une personne vraiment déterminée. Mais il manquait énormément de tact, il ne pensait pas à ce que pouvait ressentir les autres. Mister Anderson faisait ce qui lui plaisait, ce qui lui traversait l’esprit sans prendre conscience des conséquences. Il se rendait qu’après coup qu’il pouvait faire souffrir certaines personnes à trop insister ou à trop parler. De plus, on ne pouvait pas compter sur lui pour obtenir d’éventuelle excuse. Ruby commençait à le connaitre et plus d’une fois, elle s’était mise en colère à cause de ses propos. Notamment, le jour où il s’est servi de son frère décédé. La jeune brune n’acceptait pas que l’on parle de lui ou comme Jeffrey se serve de lui pour une quelconque raison. D’autant plus que le blond ne l’avait jamais connu. Un an après son décès que Ruby avait rencontré Matthew et dans la foulée Jeffrey.
La demoiselle Turner voulait tenter de lui parler pour qu’il laisse Rider tranquille. C’était inutile qu’il se fasse torturer par son meilleur ami. Surtout quoi que puisse dire Jeffrey rien ne changerait. Mais Matthew ne voulait pas de l’aide de la jeune femme. Il connaissait bien son meilleur ami, apparemment les mots de Ruby n’auraient aucun poids. « Comme tu veux. » Elle n’allait pas insister, mais peut-être qu’elle toucherait deux mots à Jeffrey si elle jugeait cela nécessaire. Elle lui en voulait encore de l’avoir menti et manipuler dans le but de l’enfermer avec Matthew et la faire parler. Ça avait fonctionné, elle s’était confiée à Matthew, montrer sa faiblesse, mais elle ne remerciait pas Mister Anderson pour cela.

Après une courte conversation, Ruby refusait l’invitation de Matthew ce qui valut à la jeune femme un claquage de porte au nez. Une expérience inédite pour la jeune femme. C’était la première fois qu’un homme, simplement une personne lui fermer la porte de cette façon. On peut dire qu’elle l’avait tout de même bien cherché. Tout cela, sa propre décision faisait souffrir Ruby. Est-ce que ça valait vraiment le coup de continuer ? Est-ce que se détruire et souffrir de cette façon était mieux, moins pire que ce qu’elle avait déjà vécu ? Une torture mentale, psychologique était-elle mieux que la torture physique ? Ruby avait déjà fait l’expérience des deux. La torture physique était moins douloureuse et on avait des chances de guérir. Cet éloignement était le pire que la demoiselle Turner est vécue, au point qu’elle n’était pas parvenue à retenir ses sanglots. Des pleurs qui l’avaient cloué au sol. Toutes les personnes qui connaissent Ruby savent qu’elle n’a pas la larme facile. Mais la jeune femme était peut-être arrivée au moment où elle avait épuisé toute sa force. Elle se sentait très faible et elle détestait cela. Elle espérait que personne ne passerait dans ce couloir, tant qu’elle serait dans cet état. Ruby avait pleuré un bon moment avant de se reprendre et d’écrire un message à Matthew. Elle essuyait ses larmes et attendait que ses yeux soient moins rouges pour rentrer chez elle. Alors que Ruby commençait à se reprendre une personne sortait. La jeune femme ne se tournait même pas pour voir de qui elle s’agissait. Elle se baissait la tête vers le sol pour cacher ses yeux gonflés. La jeune brune reconnue sans la moindre difficulté, la voix de Matthew qui lui disait qu’elle le rendrait dingue. Il s’était accroupi face à elle. Sans lever le regard, Ruby lui « Je suis surprise que tu ne sois pas déjà dingue. » Matthew finis par s’installer au côté de la jeune femme qui restait silencieuse. Il commençait à lui parler et elle était surprise par ce qu’elle venait d’entendre. Elle relevait la tête et regardait Matthew qui regardait en face de lui. Elle avait bien compris ‘de ne plus avoir ce genre de sentiment pour une femme’ ou l’avait-elle imaginé ? Qu'est-ce que ça voulait dire ? Est-ce qu’il ressentait la même chose ? La jeune brune se posait des questions, mais elle décidait de ne rien dire. « Je ne sais même pas comment j’ai réussi à te convaincre ? Moi-même quand j’y repense, je trouve mes raisons complètement stupides. Après tout s’il doit m’arriver quelques choses, je ne pourrais pas y échapper. J’essaye de me rassurer, en agissant comme je le fais, mais ça ne fonctionne pas. » Ruby attrapait la main de Matthew quand il disait être en colère contre lui-même et se détestait. « Comment tu peux dire ou ressentir ça ? C’est moi qui agis égoïstement et qui te fais du mal. Qui ne te soutient pas quand tu en as besoin. C’est contre moi qui tu devrais être en colère. C’est moi que tu devrais détester. »

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Ruby avait l’impression de revenir en arrière. De remonter, moins de deux ans en arrière. À une période, qui était à jamais gravé dans l’esprit de la jeune brune. Mais, qu’elle aurait tant aimé oublier. Elle avait l’impression de redevenir cette Riley qu’elle était à Little Rock. Cette jeune fille si vulnérable qui versait des larmes et craquait pour tout et n’importe quoi. Cette blonde qui n’avait aucune volonté et qui voyait absolument tout d’un point de vue pessimiste. Cette femme qui était toujours sur la défensive, paranoïaque, rongée par la peur et en colère.
La demoiselle Turner détestait cela, elle aurait aimé ne plus se retrouver dans cet état. Mais pour des raisons qu’elle ignorait, elle s’était laissé dominer à nouveau par ses peurs. Ces craintes qu’elle avait su dompter depuis son retour à Los Angeles. C’était sans doute que chaque être humain à une limite au niveau de force intérieur et que Ruby avait atteint les siennes. Elle avait beau toujours paraitre comme une femme forte, une battante, une personne qui ne baisse jamais les bras. Aujourd’hui, ce n’était plus le cas. La jeune brune n’avait qu’une crainte aujourd’hui totalement sombré. Elle essayait de ne pas se réfugier dans l’alcool ou en fumant. C’est pour ça qu’elle passait beaucoup de temps avec Faith. Avec sa grossesse, elle savait qu’elle ne la tenterait pas à boire ou à fumer. La seule tentation qu’elle lui infligeait, c’était la nourriture et en particulier les glaces. Ce n’était pas très bon pour la ligne, mais c’était déjà plus sain que les recours habituels.

Matthew était sorti de son appartement et il était venu rejoindre Ruby au sol. La jeune femme n’avait rien répondu au sujet du fait qu’il était à la limite de devenir dingue. Il y eut un petit moment de silence avant que le jeune homme se mette à parler. La jeune femme connaissait bien Matthew, elle savait qu’il n’était pas du genre à dire ce qu’il ressentait. Ça la touchait vraiment qu’il le fasse et elle se détestait encore plus d’être aussi égoïste. Il avait été assez marqué par la crise d’angoisse de Ruby. « Ouais, fragile... J’aurais vraiment aimé que tu ne me voies jamais dans cet état. Ça ne m’était jamais arrivé à Los Angeles. Il n’y avait qu’Apollon qui m’avait vu comme ça. On peut dire que tu as en quelques sortes, rencontré Riley. Ces crises, c’était quasiment quotidiennement à Little Rock … Tu sais, je ne pensais pas non plus que ma peur était aussi présente. » Parler de Riley à haute voix, suscité une nouvelle théorie du réveil de ses peurs. Peut-être que c’était l’arrivée de Knox et toutes ses questions sur Riley qui l’avait également effrayé. Il avait beau dire qu’il avait été son médecin, qu’il ignorait qu’elle était sous protection de témoin. Ruby ne lui faisait pas confiance et elle se méfiait de lui.

La demoiselle Turner n’aimait pas ce qu’elle était en train d’entendre. Il n’y avait aucune raison que Matthew se déteste. Sans réfléchir, Ruby lui avait pris sa main. C’est un geste particulièrement tendre pour une personne qui souhaitait prendre ses distances. Au final, il n’y avait que la raison de Ruby qui le voulait. Son cœur et son corps ne le souhaitaient pas. « J’ai toujours su que tu étais du genre à foncer tête baissé dans les emmerdes. Ça ne m’a pas empêché de t’aimer et je n’avais pas peur. Je ne sais même pas d’où viennent ces peurs, mais je suis sure que ce n’est pas de ta faute. » La jeune femme ne pouvait pas lui reproché de s’attirer des histoires, elle était exactement pareille. C’était toute seule, qu’elle s’était attirée ses ennuis, Apollon l’avait accompagné, mais il y était également pour rien. Comme Ruby, il avait été une victime simplement. « Je suis désolé, j’aurais dû venir te rendre visite en prison. J’aurais dû te soutenir dans cette épreuve. » La jeune femme se tut, un silence s’installait quelques secondes avant de reprendre. « Si tu me les permets, j’aimerais être là pour toi, maintenant. Prendre mes distances avec toi, c’est la plus grosse erreur que j’ai faite. Si je continue à ne pas écouter mon cœur, je vais finir par faire des conneries.» C’est avec appréhension que Ruby attendait la réponse de Matthew. Il pouvait bien lui claquer une nouvelle fois la porte au nez, mais cette fois au sens figuré.

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Pour Matthew, Ruby et Riley, étaient la même personne. Ça prouvé qu’il n’avait pas vécu avec elle à Little Rock. La jeune femme qu’elle était en Arkansas n’avait absolument rien à voir avec la femme qu’il avait connue ou qu’il connaissait aujourd’hui. Pendant la période où elle se remettait de son accident, la demoiselle Turner, Montgomery à l’époque était une femme sans personnalité qui attendait que le temps passe. Il avait fallu de nombreuses semaines et de nombreux coups de pied, au derrière pour qu’elle se reprenne en main. « Je t’assure que celle que j’étais en Arkansas et celle que je suis ici. Ça n’a rien à voir et heureusement. Tu n’aurais pas apprécié Riley. Personne n’aime les personnes faibles et je n’aime pas le paraitre.» Ruby parlait rarement et quasiment pas de sa vie lors de la protection de témoin. Elle n’aimait pas et c’était très difficile pour elle que ce soit physiquement ou psychologiquement. La pire période de sa vie. Matthew lui demandait pourquoi, elle lui en avait jamais parlé. « Je t’en ai jamais parlé, parce que je pensais gérer, jusqu’à il y a quelques semaines. Puis ce n’est pas mon genre de parler à qui que ce soit de ce qui ne va pas. Tout ce que je t’ai dit lors de nos dernières conversations, c'est énorme pour moi. » Ruby n’aurait jamais pensé qu’elle ressentirait de nouveau une telle peur, d’une façon aussi intense. Encore moins, qu’elle serait incapable de la gérer. La demoiselle Turner n’a jamais été le genre de femme à se laisser dominer par ses émotions, bien au contraire.

Ruby avait toujours connu Matthew comme un mec à problème. Comme une mauvaise fréquentation comme le qualifiaient certaines personnes. Mais ça n’avait jamais dérangé la jeune femme. Elle le connaissait, elle se fichait ce que pouvait passer les autres. Puis au fond, la jeune brune aimait ce qui était interdit et ce qui pouvait être dangereux. Seulement aujourd’hui, elle était beaucoup plus prudente. Elle avait eu son lot de mésaventure pour toute une vie. Des histoires compliquées et beaucoup trop dangereuses. Ruby n’avait pas uniquement joué avec le feu, elle s’était littéralement brûlée, jusqu’à conduire à son comportement actuel. « Ce n’est pas avec toi que je ne suis pas rassure. Je le suis jamais réellement, peu importe où je suis et avec qui je ressens la même chose. » Avec les événements récents, c'est possible qu’avec toi, ça soit un peu plus amplifié.

La jeune femme avait vraiment pris pour elle pour dire ce qu’elle venait de révéler à Matthew. Il n’avait d’ailleurs pas manqué de le relever. Ça prouvait en tout cas, bel et bien qu’il ne lui en voulait pas et qu’il lui pardonnait son comportement de ses dernières semaines. Comme quoi Noël pouvait être magique finalement. Matthew se moquait d’elle en lui demandant de répéter que s’éloigner de lui était une de ses plus grosses erreurs. Elle n’avait pas pu s’empêcher de lui donner un coup de coude dans les côtes. Chasser le naturel et il revient au galop, en l’occurrence, là, il s’agissait du petit côté violent de Ruby. « Ça a déjà été compliqué de le dire une fois. Puis si je le répète, tu seras obligé de m’expliquer un truc. » Lui expliquer une phrase qu’il avait prononcée et qu’il n’allait pas aimer lui expliquer. « Pardon. » Ce n’était pas le moment de le maltraiter.

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Au fond, il est vrai que Ruby restait la même. Elle n’était pas transformée totalement, c’était compliqué de perdre sa personnalité. Ça devait également être affreux, la jeune femme ne le souhaitait à personne. La demoiselle Turner était consciente d’avoir généralement un sale caractère, mais elle l’assumait totalement. On l’appréciait avec sinon, les autres qui n’étaient pas contents n’avaient qu’à passer leur chemin. Dire que les événements de Little Rock et de New York ne l’avaient en aucun cas changé serait un pur mensonge. Ça l’avait affecté et ça avait changé quelques aspects de sa personnalité. Elle était plus prudente, plus réfléchis, moins fonce dedans, moins je m’en foutisme. Malheureusement, Ruby en était revenue également avec plus de peur, sa carapace était fêlée. Aujourd’hui, son ‘armure’ se brisait petit à petit sans qu’elle ne puisse ne l’empêcher. Heureusement qu’elle avait des gens, des personnes, des proches qui l’entouraient en ce moment qui lui permettait de ne pas s’effondrer. C’était cet entourage-là qui lui avait manqué à Little Rock. « Oui, on avance comme on peut. » Ruby faisait bel et bien de son mieux. Parmi les personnes qui lui servaient de piliers, il y avait Matthew. Il lui avait prouvé plus d’une fois qu’il serait toujours là pour elle. Elle savait également qu’il aurait toujours une oreille attentive à son attention. Mais se confier, raconter ses problèmes n’étaient pas vraiment le fort de la demoiselle Turner. « Je n’ai pas envie de t’embêter avec mes histoires. Tu en as déjà bien assez toi. » C’est clair, que de son côté, Matthew était bien gâté niveau souci et problème. Avec tout ce que Ruby avait vécu, elle avait du mal à faire confiance, déjà qu’au départ, elle l’accordait difficilement. Elle avait toujours été de nature méfiante et ça s’était intensifié avec son vécu. C’était la même chose avec son sentiment de sécurité, elle ne le ressentait nulle part. La jeune brune avait l’impression que la menace, le danger la guettait à chaque instant. Elle savait que ce n’était une vie, mais ce n’était malheureusement pas quelques choses qu’elle pouvait contrôler. Elle le subissait tout simplement. « Tu sais comme moi, que la confiance et compliquer à accorder. » Matthew, également, n'était pas quelqu’un de très ouvert et de très confiant avec les autres.

Ruby avait finalement décidé de laisser sa raison de côté et d’écouter pour une fois son cœur. Elle en avait marre de souffrir inutilement. Autant connaitre un peu de joie, si c’était pour finalement mal finir. La jeune femme décidait de ne plus se tenir éloigner de Matthew. Elle espérait simplement qu’il lui pardonne et apparemment, c'était le cas. Il ne lui en voulait pas pour les mots durent qu’elle avait pu lui dire et les choses qu’elle avait faites pour le tenir loin d’elle. Il devait se doutait que la jeune brune n’avait pas fait ça avec plaisir au contraire. Il connaissait Ruby. Mister Rider voulait d’ailleurs qu’elle répète que ça avait été une erreur de vouloir s’éloigner de lui. Il savait que ce n’était pas tous les jours qu’il l’entendrait dire ça. « M’expliquer rien, tant que je ne répète rien. Et c’est mieux comme ça crois-moi.» Il lui demandait si elle comptait rester assise dans ce couloir toute la nuit. « La nuit est encore dans de nombreuses heures, j’ai le temps. » En se levant doucement en s’aidant d’une de ses béquilles, Ruby réfléchissait quelques instants pour savoir ce qu’elle voulait. « Je crois que j’avais accepté de rentrer chez toi. » Qu’est-ce qu’elle ferait chez elle ? Elle serait seule à déballer les quelques cadeaux qu’elle avait reçus et après qu’est-ce qu’elle ferait et bien rien. Elle n’avait pas beaucoup dormi la nuit dernière comme toutes les soirées qu’elle passait chez Faith. Elles passaient la nuit à discuter à parler à tout et de rien. De vraies soirées entre filles. Depuis qu’elle était enceinte, Faith était différente, beaucoup plus sérieuse et posée, c’était bizarre de la découvrir comme ça. Elle qui l’avait toujours comme la reine de la nuit et des soirées plus qu’alcoolisé et autres substances illicites. Ruby se demandait comment elle avait réussi à tout arrêter du jour au lendemain.

La demoiselle Turner s’approchait de la porte d’entrée de Matthew et ramassait le cadre numérique. « Où tu as trouvé toutes ses photos ? Je ne savais pas que tu en avais autant. »

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Ruby n’a jamais été le genre de femme qui raconte ses mauvais moments. En général, elle savait comment faire pour que personne ne sache qu’elle allait mal. Elle préférait tout garder pour elle. Garder le sourire et être de bonne humeur comme toujours, être et paraitre forte, c’était ses objectives. Aujourd’hui, rien n’avait changé mise à part peut-être le fait que c’était un peu plus compliqué de sauver les apparences. Ruby était certainement arrivée au point de rupture, elle avait besoin de repos émotionnellement. On pouvait presque dire qu’elle avait craqué. C’est surement ce qui lui fallait pour recommencer sur de bonnes bases. Même si le mot recommencé n’était pas très approprié, c’était plutôt continué. Mais ce n’était qu’un détail. Malgré tout ce n’est pas pour autant que la demoiselle Turner allait embêter Matthew en lui racontant tous ses soucis et problèmes. « Tu sais que c’est valable pour toi. Bien que je pense que tu ne me raconteras plus rien maintenant, de peurs que je m’en aille de nouveaux. » C’est vrai que son comportement de ses derniers, n’inspirait pas du tout la confiance bien au contraire. Ruby et Matthew n’étaient pas du genre à accorder leur confiance facilement et encore moins à la redonnait quand elle était brisée. Pourtant, la jeune femme avait réappris à faire confiance à Mister Rider après sa trahison. Ça avait pris du temps, mais elle était revenue. « J’ai toujours la tienne où je l’ai perdue ? » Il était possible qu’il ne lui fasse plus confiance après tout, elle l’avait laissé tomber quand il était au plus bas. Bien qu'elle n’ait jamais doutée de son innocence. L’endroit où elle se sentait en confiance ? C’était une excellente question. Mais Ruby n’en trouvait pas. Où qu’elle soit, il y avait du danger, elle ressentait cette peur. « Et si ce fameux endroit n’existe pas ? Et si jamais il existe, s’il est très loin ? Je fais quoi, j’abandonne tout ? » La jeune brune se doutait que la réponse de Matthew à sa dernière question serait négative. Il fallait quand même avouer que la demoiselle Turner était plus au moins perdue, pour ne pas dire totalement.

Ruby acceptait cette fois l’invitation de Matthew. Maintenant qu’ils avaient réglé les choses, - enfin si on pouvait dire les choses comme ça - il n’y avait plus de raisons qu’elle refuse de rentrer. Il ouvrait la porte et après avoir récupéré le cadre numérique sur le palier, Ruby rentrait chez le jeune homme. « D’accord, les seules que j’ai de l’époque sont celle que j’ai sur Facebook. » Matthew se demandait si elle allait enfin accepter son cadeau. « Je ne sais pas. J’ai trouvé bizarre que tu me fasses un cadeau. Tu n’es pas du genre cadeau et en plus, tu devais t’en douter que je n’en voudrai pas.»

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C’est vrai que mise à part attendre, que la police trouve qui a véritablement assassiné le père de Kiara, on ne pouvait rien faire. Sauf peut-être espérer, que les flics fassent rapidement leur travail, pour que Matthew soit enfin libre. Ça lui ferait déjà du bien de pouvoir bouger où il le souhaitait sans être surveillé en permanence par un bracelet électronique ou un agent des forces de l’ordre. Ruby faisait une petite moue déçue et triste. Elle espérait sincèrement que tous ses problèmes allaient rapidement s’arranger d’autant plus qu’il y était pour rien dans cette histoire. Il n’y avait joué aucun rôle dans tout cela. C’est ce qu’il disait et la jeune femme le croyaient sans l’ombre d’une hésitation. Elle avait confiance en ses dires.

Ruby se doutait bien que Matthew n’allait pas tout lui raconter maintenant qu’il savait que certaines choses pouvaient la faire fuir. Déjà qu’auparavant, il lui cachait certaines choses, la dernière réaction de la jeune femme n’arrangeait pas la confiance. Une chose était certaine la jeune brune n’était pas prête à refaire cette erreur de sitôt. C’était beaucoup trop difficile et certainement inutile. « J’ai été très déçu d’apprendre que tu recommences à dealer et que ce soit un raconteur de ragots, au bar qui me l’a appris. Mais si j’ai bien compris, tu n’avais pas le choix donc je ne peux pas t’en vouloir pour ça. Je crois que tu as toujours ma confiance. » Mais ce n’était pas le cas, de Matthew, il n’avait plus confiance en Ruby. Elle l’avait perdue et elle comprenait très bien pourquoi. Comme tout le monde, il avait besoin de temps pour lui refaire confiance après qu’elle l’ait déçu. Elle espérait seulement, qu’il y arrivait un jour, parce que ce n’était pas toujours facile. Mais le point positif dans tout cela, c’est qu’elle ne l’avait pas totalement perdu. Il y avait une part qui faisait encore confiance à Ruby. Ça dépendait surement de certaines choses. « D’accord, je te laisse le temps qu’il te faudra. » De toute façon, elle n’avait pas d’autre choix que d’attendre sagement qu’il lui fasse à nouveau entièrement confiance.

Un endroit où Ruby se sentirait bien, elle doutait réellement que ce lieu existe vraiment pour elle. Mais elle pouvait toujours espérer le trouver un beau jour. L’espoir fait vivre après tout. Elle ne répondait rien à Matthew quand il lui disait que l’important, c’est qu’elle se sente bien. Un sentiment, qu’elle n’avait pas ressenti véritablement depuis très longtemps. Mais avec de la chance et de la patience peut être qu’elle aurait cette sensation de bien-être et de sécurité un beau jour. Ce serait vraiment comme un miracle. Mais Ruby ne rêvait pas trop, elle préférait apprendre à vivre avec ses angoisses. Des angoisses qui la quitteraient probablement jamais, elle était ancrée trop profondément dans son cœur.

Ruby rendrait dans l’appartement de Matthew après avoir accepté sa seconde invitation. En essayant le cadre numérique entre les mains, elle questionnait le jeune homme sur son contenu. En apportant des bières, il lui répondait en lui rappelant le sort qu’avait infligé la jeune femme à son ordinateur. « Merci pour la bière. En y repensant, j’ai peut-être été trop excessive en me vengeant comme ça sur tes affaires. » Mais ce jour-là, Ruby ne voulait plus de Matthew dans leur appartement, ni voir aucune chose qui lui appartenait. La meilleure chose pour elle était donc de tout faire passer par la fenêtre. Une chance qu’elle n’est blessée personne ce jour-là. « Tu as eu raison d’en faire sortir alors. » Quant à Ruby, elle en avait supprimé la majorité des photos qu’elle possédait. Pendant un long moment, elle était incapable de voir Matthew. Il lui avait bien brisé le cœur, son premier chagrin d’amour. La jeune femme pose, le cadre sur la table s’installe sur le canapé. « Je n’avais pas besoin de cadeau que ce soit pour Noël ou mon anniversaire. Tu sais que je n’en ai pas besoin. Je pense que tu as réussi à me faire réagir. » Quand Ruby avait offert un week-end de plongée à Matthew pour son anniversaire. La jeune femme n’attendait rien en retour. Ça lui avait fait plaisir et elle s’était également beaucoup amusée ce jour-là.

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Ruby avait été assez déçue de découvrir les derniers problèmes de Matthew par le biais de parfait inconnu. Des personnes qui ne connaissaient rien du jeune homme en savaient plus sur ce qui lui arrivait qu’elle. Soit, la demoiselle Turner était totalement aveugle et une amie pathétique, soit Mister Rider prenait le plus grand soin pour qu’elle ignore tout. Il s’y était d’ailleurs très bien pris, parce que Ruby ne s’était douté de rien. Elle lui en voulait de l’avoir tenue à ce point éloigné, mais aujourd’hui, elle était mal placée pour dire quoi que ce soit. Pas après la distance qu’elle avait mise entre eux. « Normal, que je n’aurais pas été d’accord. Depuis que je te connais, je voulais que tu arrêtes toutes activités avec la drogue que ce soit consommation ou vente. Donc c’est sure que j’aurais été très déçu de savoir que tu y étais replongée. Surtout avec le temps que tu as pris pour t’en défaire… Tu devais t’en douter que j’allais le savoir à un moment où un autre. » Il avait eu de la chance de n’avoir pas été retenté par la consommation. C’était très facile de replonger dans ce genre de chose. On ne se débarrassait jamais totalement d’une addiction, elle continue toujours à planer au-dessus de nous. Elle ne quittait pas la personne, elle pouvait simplement la refoulé. « Oui, je l’ai appris le même soir. Quelques mecs discutaient entre eux, ils essayaient de déterminer pourquoi tu avais été arrêté. Puis ils m’ont posé la question puisqu’ils t’avaient déjà vu avec moi. Vu que j’étais au courant de rien, j’ai surement eu l’air très con. » Ruby avait essayé de sauver les apparences en faisant mine de savoir de quoi il parlait, mais qu’elle ne voulait rien révéler. Puis le lendemain, elle était partie tirée les vers du nez de Jeffrey. Ce qui n’était pas simple puisqu’il ne voulait pas trahir son meilleur ami, Matthew. Mais elle avait fini par réussir à savoir ce qu’elle voulait. En général, la demoiselle Turner arrivait toujours à avoir ce qu’elle voulait. Elle était têtue et déterminée donc au final quelques cédé et c’était rarement elle.

Le moins que l’on puisse dire, c'est que Matthew ne pouvait pas avoir oublié sa rupture avec Ruby. Elle avait détruit tout ce qu’il avait de précieux. « Les voisins m’ont vraiment pris pour une folle. Certains me l’on dit que j’étais dingue et que j’aurais pu blesser quelqu’un. Ce n’est pas tous les jours qu’on voit un ordinateur, une télévision et des consoles de jeux voler par la fenêtre. » Ruby n’était restée longtemps dans le quartier. Elle avait déménagé dans un minuscule appartement celui qu’elle occupait avant d’emménager avec Matthew. Puis elle avait passé un an à faire le tour du monde avec son boulot de mannequin. La jeune femme se contentait de lui sourire lorsqu’il lui disait qu’il avait eu envie de lui offrir un cadeau. Même s’il savait qu’elle n’en voulait pas. Elle but une gorgée de sa bière avant de dire à Matthew. « Oui, je ne serais pas venue sans ce cadeau. Je n’y aurais même pas pensé, je n'aurais pas eu de raison. Croire les paroles de Jeffrey ? Pourquoi il a dit quoi ? Pas que des conneries ? »

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Les rumeurs se répandaient à une vitesse phénoménale surtout à Los Angeles. Matthew devait bien les savoir. Il avait été bien naïf de penser que Ruby ne serait pas au courant de cette histoire. Elle l’avait su à la fin, mais si elle avait été plus attentive aux ragots racontés au bar. La jeune femme aurait été au courant depuis bien longtemps. Malgré tout, bien qu’elle soit déçue, la demoiselle Turner comprenait et savait pourquoi, il ne lui avait rien dit. « Je comprends. » Il est vrai que Ruby aurait été très inquiète, si elle avait appris qu’il n’avait d’autres choix que d’obéir aux désirs du père à Kiara, en plus de cela qu’il était mêlé à la drogue. « Avant tu n’étais pas au courant de mes craintes. Est-ce que même, tu savais que j’avais de peurs ? » Bon, Ruby en avait comme tout le monde, mais est-ce qui connaissait l’intensité des peurs de la jeune femme avant leur conversation dans le garage. Elle en doutait, elle avait toujours pris soin de les dissimuler. De ne jamais montrer ses faiblesses. « Ce n'est pas plus mal que tu es des policiers près de toi en ce moment. » En quelques sortes, il était en sécurité, mais c’est vrai que ça faisait quand même un peu long tout de même.

La rupture entre Matthew et Ruby était un moment épique. Depuis, la jeune femme n’avait pas le souvenir d’avoir ressenti une telle colère. Pourtant, tout le monde sait que Ruby pouvait s’énerver très rapidement. Mais à ce point, ça ne s’était pas reproduit et heureusement. Elle rit en entendant Matthew lui dire qu’elle était parvenue à lui faire peur. « J’avais réussi à effrayer le gros ours ? Toi aussi, tu m’as pris pour une folle, c’est pour ça que tu n’as pas cherché après moi après. » Maintenant qu’ils s’étaient tous les deux réconciliaient, c’est vrai que ce cadre numérique prenait plus de valeur au niveau sentimental. Il était vraiment symbolique. « Quelle connerie ? Tu aurais fait quoi encore ? Tu n’as pas passé assez de temps en prison ? » Il venait de sortir d’un mois de détention, c’était quand même énorme. Ruby lisait la discussion entre Matthew et Jeffrey. « Je n’aime pas quand il a raison. Il va prendre la grosse tête. Maintenant, je peux te remettre dans mes amis Facebook. » La jeune femme rend le portable à Matthew et récupéré le sien pour réinviter le jeune homme dans ses amis.

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