Aujourd'hui je m'étais levé de bon matin car j'avais un cours très tôt dans la journée. Je me dépêcha de prendre ma douche pour ensuite m'habiller et prendre un déjeuner vite fait. Les clés de ma voitures en main je me dirigea vers celle-ci pour déverrouiller les portes et partir le moteur car je ne disposais pas de beaucoup de temps pour me rendre à U.C.L.A. et je n'y étais que depuis peu de temps je ne pouvais pas me permettre de raté des cours mais par contre j'espérais bien manquer pour une troisième journée de file la personne charger de m'accueillir à U.C.L.A. et de me faire visiter l’université j'avais en horreur se genre de procédure qui ne faisait qu'afficher à tout le monde que je suis un petit nouveau. Je sortais à peine de ma voiture lorsqu'une jeune femme d'environs mon âge et plutôt mignonne se dressa devant moi un sourire au lèvre et avec une affiche en main sur laquelle il était écrit Drew Miller je compris immédiatement que je devrais faire face à ma journée d'accueil et le sourire que j'affichais s'effaça. Elle mit fit signe de la main tout en se déplaçant de la rejoindre hors du parking dès que j'en aurais finis avec ma voiture et mon matériel. Je pris bien mon temps traînant le plus possible en espérant qu'elle perde patience et parte mais non elle était là à m'attendre avec ce même sourire respirant le bien être aux lèvres. En m'approchant je commençais à avoir l'impression d'avoir vu ce visage auparavant mais je n'arrivais pas à le replacer probablement que je l'avais aperçu le temps d'un instant sur le campus. Mais j'avais tout de même le sentiment d'avoir déjà vu ce visage... Bon je laissa cela de côté pour me présenter à la jeune femme.

-Bonjour, mon nom est Drew Miller je suppose que vous êtes chargez de m'accueillir ou quelque chose du genre.

J'essayais de paraître motivé mais ça ne marchais pas vraiment.

Mon réveil sonne pour la troisième fois, je sors enfin la tête de mon lit pour regarder l'heure. 7H30. Il m'aura fallut trois rappel d'alarme pour que je veuille bien sortir de mes rêves pour me plonger dans la réalité. Je me lève avec précipitation et manque de m'étaler à terre en me prenant les pieds dans le tapis. Je m'habille à la hâte mais ne retrouve plus mon chemisier. Tant pis, il faudra se contenter d'un jean, d'un T-shirt liberty et d'une paire de ballerines. Je me contemple une seconde dans le miroir en remarquant que je m'en suis pas trop mal sortie finalement. Mince j'allais presque oublier que j'étais en retard. Je n'ai pas une mine trop abominable, un coup de crayon noir sous les yeux suffira. Il me reste pile assez de temps pour un brossage de dents et une main dans les cheveux histoire qu'on ne remarque pas que je sors du lit. Je passe par la cuisine, attrape mon sac, une pomme et je saute dans ma voiture. Il est 7h55 lorsque j'arrive à UCLA. Il me reste 5 minutes pour trouver l'étudiant à qui je dois faire la visite des lieux, sortir mon prospectus sur son emploi du temps et le plan de l'université. Je l'aperçois sortant d'une voiture garée à quelques pas de la mienne, j'accélère le pas pour arriver à sa rencontre et lorsqu'enfin je suis à sa hauteur, je lui tend, toute fière, le papier que je devais lui remettre. Ce jeune homme m'avait l'air étrangement familier. Je ne savais plus où ni quand je l'avais vu mais certainement pas à UCLA, celui-ci étant là depuis trop peu de temps pour que je puisse le remarquer. Ce jeune homme, qui n'avait pas l'air très protocolaire, se présenta à moi. Il s'appelle Drew Miller, son visage m'est de plus en plus familier maintenant que je connais son nom. Je me présente à mon tour:

- Salut, moi c'est Summer, Summer Green, et oui, c'est bien moi qui doit t'accueillir et te faire visiter les lieux. Je sais que ça ne doit pas t'enchanter et à vrai dire je ne sais pas pourquoi ils m'ont collé à ce boulot mais bon, tâchons de faire vite.

Tout d'un coup il avait l'air plus apaisé et plus heureux de se dire que sa journée ne serait pas entièrement gâchée. Pendant que nous marchions vers la pelouse, je réfléchissais encore et encore au contexte dans lequel j'aurais pu croiser ce visage connu. Cela allait sûrement me revenir mais ici et maintenant il fallait croire que non. Arrivés près d'un endroit pas encore occupé en cette heure matinale, je me retourna vers lui pour lui dire:

- Bon, ici nous serons très bien, je propose qu'on s'assoit quelques temps plutôt que de faire tout le tour du campus, sinon on risque d'y passer la journée. Bref, sur la feuille tu as ton emploi du temps ainsi que les salles. Derrière toi c'est l'entrée principale, plus loin là-bas tu peux apercevoir le gymnase. Dans tous les cas si tu as n'importe quel soucis pour te repérer, je te donne mon numéro pour que tu m'appelles et étant chargée de toi, j'accourrai.

Je lui tendis un petit bout de papier gribouillé de mon numéro de portable et pendant que je continuais à lui expliquer le principe des salles de classe, des travaux en groupe et de ces différentes matières, une illumination me traversa l'esprit et je lança:

- Dos Palillos à Barcelone.

Drew me jeta un regard plein d'incompréhension. Je précisa mon idée:

- Le bar Dos Palillos à Barcelone, entre le musée d'art contemporain et le marché San José, c'est là que l'on s'est vu pour la première fois il y a trois ans. Ton père était en voyage d'affaire et tu l'avais exceptionnellement accompagné sauf que tu ne pensais pas qu'il ne serait pris que par son travail, moi j'en avais marre de faire ma touriste dans tous les pays avec mes parents, c'était mon dernier voyage avant d'emménager ici. Du coup on s'était croisé dans ce bar, on parlait la même langue, tu m'as offert à boire et on s'est raconté nos malheurs. Voilà, ça me revient...

Suite à ma présentation elle se présente elle aussi à moi, son nom était Summer Green et j'avais vu juste c'était bien elle qui devait m'accueillir heureusement elle me dit que cela allait être court ce qui me soulagea grandement. Son nom m'était tout aussi familier que son visage je cherchais d'où je la connaissais tout en la suivant. Nous nous sommes arrêtés puis elle me dit que nous arrêtions ici car visiter tout le campus serait trop long puis elle me donna des informations tout en m'indiquant les emplacements sur la feuille qu'elle m'avait donné plus tôt. Elle me donna aussi son numéro de portable ce qui ne me dérangeais aucunement mais je n'avais pas de portable préférant les contacts en personne mais bon si jamais j'en achetais un ça pourrait s'avérer utile me dis-je.

Merci pour ces informations et votre numéro mais pour l'instant je n'ai pas de téléphone portable car je préfère parler aux gens en personne mais qui sait si j'en achète un plus tard ça me sera bien utile.

Elle commença tout d'un coup à parler avec un ton étrange comme si elle venait d'avoir une révélation, elle disait Dos Papillos à Barcelone. Je ne comprenais pas et je lui jetais un regard d'incompréhension je ne comprenais vraiment pas ce qu'elle venait de me dire. Elle clarifia ses propos en précisant sa pensée donc elle me conta un souvenir de sa jeunesse avant de me dire clairement que nous nous étions connus à Barcelone dans un bar du nom qu'elle avait dit plus tôt. Soudainement je me rappelais de l'évènement dont elle me parlait j'avais rencontré une jeune adolescente de 17 ans on était tous les deux en colères pour diverses raisons et étant les seuls à parler l'anglais dans le bar nous nous sommes parlés de nos problèmes et de la vie en générale alors que je lui avais offert un ver. Elle était encore plus belle que dans mes souvenirs, elle avait très bien vieillit durant ces 3 années.

Oui, oui je me souviens maintenant que vous en parlez. Il me semblait aussi avoir déjà vu ce visage et avoir déjà entendu ce nom mais je n'avais pas encore trouvé d'où je vous connaissais. Vous êtes vraiment magnifique, vous l'étiez déjà mais vraiment aujourd'hui vous êtes tout simplement sublime.

Je me tus avant d'avoir l'air d'un fou tomber raide dingue amoureux d'elle puis je recommença à parler cette fois-ci d'un sujet tout à fait différent.

Vos parents ont continués leur tour du monde où sont venus avez vous en Amérique? Pour ma part les voyages d'affaires ne cessent pas mais sont beaucoup moins fréquent mon père surveille de près des investissements qu'il a fait dans la région.

Je venais donc de retrouver l'endroit et le contexte dans lequel j'avais rencontré ce jeune homme. J'avais eu comme une sorte de flash back dans ma tête et je visualisais totalement ce bar branché où je m'étais accoudé et où ce garçon était venu se poser à côté de moi. Lorsque je lui tendit mon numéro de portable il me répondit qu'il n'en avait pas mais que, qui sait, cela pouvait peut être un jour lui servir. J'étais gênée de sa réponse et assez honteuse de mon approche un peu rude de la situation. Je me demandais même pourquoi est-ce que j'en étais venue à me présenter au poste de l'accueil des nouveaux arrivants si c'était pour me ridiculiser de la sorte. J'arrête un instant de dramatiser le scénario pour en revenir aux faits. Il me dit que j'avais changé, que j'étais encore plus belle qu'avant ce qui me valu un rougissement que j'ai eu du mal à contenir et encore plus à cacher. Cela me soulagea de voir que je n'étais pas la seule à dire et à faire les choses franchement, sans se poser de questions. Lui aussi avait beaucoup changé, en bien évidemment. Il n'était plus l'adolescent que j'avais connu mais un beau jeune homme mûr et plein d'assurance.

J'avais retrouvé l'endroit si particulier de notre rencontre et j'étais assez flattée qu'il s'en souvienne également. Pour ne pas me laisser seule dans mon élan de folie à ressasser les vieux souvenirs, il me parla de mes parents, si ils avaient continué leur tour du monde ou si ils s'étaient enfin installés pour de bon aux États-Unis. Ce Drew sortit de nulle part m'inspirait confiance et je ne voyais pas d'autre moyen que de lui répondre honnêtement :

- « En réalité je suis rentré aux États-Unis il y a 2 ans car UCLA avait toujours été l'université de mes rêves. Jamais je n'avais pensé étudier la filmographie dans un autre endroit que celui-ci. Du coup mes parents ont du faire des sacrifices et me laisser m'installer seule dans cette immense ville qu'est Los Angeles. En même temps ils n'ont pas vraiment eu le choix vu que j'étais majeure et que ça touchait à mon avenir professionnel. Ils ont continué leur tour du monde pendant un an mais depuis ils se sont calmés et font simplement de petits périples en Amérique, ils n'ont plus 20 ans. Je les vois tout de même très peu et cela me manque énormément, surtout de ne plus voir mon frère Lucas. Il fait des études à l'autre bout du pays et même si on continue à s'appeler très régulièrement, sa présence me manque. Mais bon, assez parlé de moi, je ne sais pas ce qui me prend de parler autant à un inconnu. Parlons plutôt de toi et de ce qui t'amène dans notre très chère université. »

Elle rougissait suite à mes compliments et même si elle essayait de le cacher je le voyais très bien. Au fond j'étais content qu'elle prenait bien mes compliments. Elle répondit ensuite à ma questions tout en ajoutant quelques détails dont je ne me doutais pas et j'appréciais quelle me les confiaient malgré qu'on ne s'étais pas vu depuis de nombreuses années et qu'on se soit fréquenté peu de temps. Elle me demande ensuite ce qui m'emmenait à L.A. ou plutôt l'Université de Californie à Los Angeles et ce que j'étais devenu. J'y ai réfléchis quelques instants puis je me suis jeté à l'eau.

En fait lorsque j'ai appris à mon père mon désir de faire le même métier que lui et d'étudier en droit il a insisté pour qu'on déménage à Los Angeles et que dans quelques années je vienne dans l'école où il était allé, c'est-à-dire U.C.L.A. et voilà le moment est arrivé comme tu peux le voir. Pour ce qui est de moi je ne sais pas trop quoi te dire... j'ai gagné en maturité et je me suis forgé un caractère unique qui déplaît parfois au gens mais je n'ai pas décidé d'être ainsi mais bon tu verras qui je suis assez rapidement et nous verrons si je te déplairai. Toi tu m'as parlé de ta famille mais qui es-tu aujourd'hui? Tu dois bien avoir changé depuis que je t'ai vu il y a de ça plusieurs années et j'aimerais bien connaître la nouvelle Summer Green pour voir si elle me plaira autant ou plus que l'ancienne.

Je lui souris puis je me rapprocha un peu plus d'elle, juste assez prêt pour ne pas être dans son espace personnel et pouvoir capter chacune des paroles qui sortirais de sa bouche. Je ne l'avais connu que le temps d'une soirée mais je me suis toujours rappeler d'elle, elle m'avait marquer au fer rouge et elle me plaisait dès le premier instant où je l'ai vu jusqu'à aujourd'hui.

Je ne voudrais pas te sembler bizarre mais durant toutes ces années, au jour où nous nous sommes rencontrés je pensais à toi et je me demandais où étais Miss Green cette année. Je ne t'ai connu que très peu de temps mais tu m'as fasciné et là alors que je commençais tout juste à t'oublier tu réapparais dans ma vie... c'est un choc de savoir que tu étais dans la même ville que moi et de te revoir.

Il me confia qu'il voulait faire le même métier que son père ce qui montrait la grande admiration qu'il devait lui porter. J'aurais aimé pouvoir partagé ce genre d'expérience avec l'un de mes parents mais ceux-ci ne ce sont jamais réellement sentis impliqué dans mon choix d'orientation, pour eux la décision dans mon métier futur devait être personnelle et venir entièrement de moi, ils ne devaient pas apparaître comme une influence. Il m'expliqua qu'il n'était plus le même homme, qu'il avait murît, comme beaucoup d'entre nous à cet âge qui est un tournant dans notre vie. Lorsque nous nous sommes rencontrés, nous étions tous deux dans une phase où l'on ne savait pas exactement qui nous étions, où nous cherchions à nous connaître mieux, à nous découvrir. Aujourd'hui, rien qu'en le regardant posé à côté de moi avec son air fier et nonchalant, je savais qu'il avait changé. Moi aussi j'avais changé, énormément. Il me posa une question piège, une question que je me force d'éviter depuis des mois, et qui jusqu'à présent n'était pas revenue me hanter: Quelle personne je suis devenue aujourd'hui ? Je devais vraiment lui dire ce que je ressentais et paraître sincère mais je ne pouvais évidemment pas lui dire toute la vérité, en tout cas pas tout de suite, pas sans le connaître davantage. Il se rapprocha de moi pour mieux entendre mes paroles. Je me contenta de lui répondre le strict nécessaire :

- « Aujourd'hui je suis une femme mûre moi aussi. J'ai appris dans la vie que certains moments sont plus durs que d'autres et que seules peu de personnes sont réellement présentes pour vous. Mais il faut faire face à des moments difficiles pour voir les gens qui tiennent vraiment à vous et en qui vous tenez vraiment. La vie est ainsi faite, elle n'est pas toujours toute rose mais je pense que c'est cela qui forge notre propre mentalité et notre personnalité. Je pense que, grâce à ce que la vie a pu m'offrir de meilleur comme de pire, je suis devenue la femme équilibrée et responsable que je suis aujourd'hui. Cela ne signifie pas que je ne fais pas la fête, loin de là ! »

Cette dernière phrase laissa échappé un éclat de rire. Lorsqu'il m'expliqua que durant toutes ces années il avait pensé à moi, j'ai eu tout d'abord du mal à croire qu'il ait alors mis tant de mal à me reconnaître. Nos retrouvailles avaient vraiment l'air d'être un choc pour lui et je compris alors qu'il ne mentais pas sur le fait d'avoir pensé à moi tout ce temps. En revanche, je ne pourrais pas en dire autant car, bien que je me souvienne parfaitement de cette soirée, jusqu'à aujourd'hui j'avais totalement oublié son existence. Je me garda bien de lui répéter cette pensée.

J'étais contente de voir que l'on s'entendait si bien après tant d'années et je me rendit compte que j'aimais finalement ce rôle à l'accueil des nouveaux arrivants. Je m'étais inscrite dans le but de remédier à l'accueil assez absent que j'avais du avoir. Personne n'avait été là pour m'accueillir dans cette université pour ma deuxième année et j'avais assez mal vécu l'intégration au début. Je ne voulais donc pas que les nouveaux étudiants soient déçus par ce côté assez individualiste des autres élèves. C'est dans ce but que j'avais voulu créer ce comité d'accueil pour les nouveaux et en voyant cette complicité qui naissait entre nous, j'étais plutôt fière de moi. Pour me conforter dans mon idée, je ne pu m'empêcher de lui faire une remarque:

- « J'espère que pour l'instant l'accueil te semble convenable et je préfère te faire remarquer que certains étudiants peuvent être assez durs avec les nouveaux venus, mais n'y fais pas attention. En tout cas tu sais que je serais toujours dans le coin si t'as besoin d'aide ou juste de te réfugier dans une zone pacifiste. D'ailleurs si tu veux, je pourrais t'en apprendre un peu plus sur UCLA autour d'un café un de ces jours. Tu me tiendras au courant à l'occasion ! »

Elle commença à me raconter ce qu'elle était devenue depuis que je l'avais vu il y a bien des années mais elle avait beau dire ce qu'elle voulait quand je la regardais dans les yeux je voyais qu'elle me cachait des choses, j'étais un peu déçu mais bon je commençais à peine à la revoir. Elle se mit à rire après sa dernière phrase, son rire était magnifique... en fait depuis que je la revoyais tout me paraissait bien en elle je n'avais pas encore vu quelque chose qui me déplaisait et j'espérait que ça durerait ainsi pour toujours.

Je vois bien que tu ne veux pas tout me dire pour l'instant mais j'espère qu'un jour tu seras prête à me dire ces choses, j'ai vraiment hâte de rencontrer celle que tu es véritablement devenue car pour l'instant je dois avouer que ta crainte à me dire certaines choses m'a été transmise.

Suite à mon étrange aveux je voyais encore qu'elle me cachait quelque chose dans son regard... elle dit des choses, et son visage puis ses yeux en disent une autre. Je me disais que j'allais avoir beaucoup de difficulté à nouer des liens avec elle si elle me cachait autant de choses qu'elle semblait le faire. Je l'appréciais beaucoup jusqu'à présent mais je ne m'entend pas particulièrement avec les gens qui me cachent des choses même si ça ne me regarde pas je préférerais qu'elle me le dise directement qu'elle ne voulait pas m'en parler plutôt que de passer sous silence ces choses.

Elle se mit à me parler de l'accueil des nouveaux étudiants à U.C.L.A. qui est plutôt médiocre de la part des étudiants qui y sont déjà et qui ne sont pas particulièrement gentil avec les nouveaux, du moins c'est ce qu'elle dit mais maintenant à chaque mot qu'elle prononce je me demande si elle ne me cache pas quelque chose. Elle me dit aussi que si j'avais besoin de son aide ou simplement parler, ce genre de chose, elle serait toujours dans le coin. De plus, elle me disait qu'elle pourrait m'apprendre certaines choses à propos de l'université mais mon père m'en avait déjà beaucoup parlé, en fait dès qu'on parlais de mes études, de mon avenir, U.C.L.A. et son histoire était au centre de la discussion.

Merci pour tout je vais probablement venir te voir souvent j'espère juste que tu ne me trouveras pas trop collant, après tout on ne se connait pas beaucoup, nous nous sommes vus et parlés le temps d'une soirée dans un bar au cours d'un voyage à Barcelone. Moi je me suis rappelé de cette journée mais toi pas forcément, on accorde pas tous la même importance au souvenir de voyage surtout les grands voyageurs comme toi et moi. Mais je me rappel bien de cette soirée et de celle que tu étais et bien que la nouvelle toi semble extraordinaire j'espère qu'elle n'est pas trop différente de la jeune adolescente de 17 ans vêtu d'un t-shirt mauve et d'un jean que j'avais rencontré il y a quelques années dans un bar, je l'aimais bien.

Je voyais qu'il avait été déçu que je ne lui dise pas tout et il devait m'en vouloir, ce que je comprenais. Il me répondit ensuite qu'il se souvenait très bien de notre rencontre et qu'il espérait que je n'ai au fond pas trop changé. Je voulais lui dire que j'étais restée presque la même, que j'avais juste grandit et mûrit, je ne pouvais pas changer de personnalité et je voulais le rassurer, lui dire qu'il n'avais pas à s'en faire de ce côté là. Cependant, j'avais beau écouté ce qu'il avait à me dire et essayer de passer à autre chose, le fait de lui avoir cacher une partie de ma vie m'était insupportable. Alors que ce passé que je tentais courageusement d'oublier refaisait soudainement surface, je fus prise d'un vertige. Je ferma les yeux un moment le temps que cette perte d'équilibre passe et les rouvrit en sachant désormais que je ne pouvais pas lui cacher la vérité plus longtemps. Je devais lui faire confiance et même s'il n'en étais pas digne alors j'aurais tout de même soulagé ma conscience d'un poids énorme. En effet ce secret je le garde depuis le début. Seule ma famille est au courant et je ne l'ai jamais confié à aucune autre personne. Je me répéta une bonne fois pour toute qu'il fallait que je le dise à quelqu'un, et pourquoi ce quelqu'un ne serait-il pas Drew ? Après tout, il me semblait très à l'écoute et apte à garder les choses pour lui. Je me lança donc à l'eau tout en regrettant à l'avance ce que je m'apprêtais à lui dire.

- « En réalité Drew, même si on ne se connaît pas beaucoup et que l'on s'est rencontrés une seule fois auparavant, je me rends compte que tu n'aimes pas que l'on te cache des choses et j'ai horreur de devoir te mentir. Je vais donc prendre mon courage à deux mains pour t'avouer une partie assez désastreuse de mon passé. J'espère que tu ne me fuiras pas après cela...Je suis arrivée à l'université de UCLA seulement en deuxième année, j'ai fais ma première année chez moi, enfin je dirai plutôt à l'hôpital et du coup j'ai réussi le concours d'entrée en deuxième année. J'étais à l'hôpital car j'ai eu un cancer. Cancer d'un rein. J'ai été très vite greffée et comme tu peux le voir j'ai l'air de m'en être pas trop mal sortie. J'ai eu recours à plusieurs chimiothérapies car j'ai eu quelques complications et tous ces traitements sont la cause de mes cheveux courts. Mais en réalité c'est aussi et surtout parce que depuis la maladie, je me suis habituée aux cheveux courts. Je n'en ai jamais parlé à personne car c'est un moment de ma vie très difficile à évoquer pour moi et même si ces difficultés m'ont permis d'aller de l'avant et de voir la vie différemment, je préfère ne plus revenir sur le passé. J'espère que tu comprends pourquoi je ne préférais pas te communiquer cette partie de moi et j'espère que tu ne m'en voudras pas d'avoir voulu te la cacher. En tous les cas, j'espère que je peux compter sur ta discrétion. »

J'attendais face à lui, nerveuse pendant l'attente de sa réponse...

Suite à mes dernières paroles, elle était étrange et le temps d'un instant elle ferma les yeux pour les rouvrir puis elle se confia à moi. Elle m'apprenait que ce qu'elle m'avait cacher une partie sombre de son passé, elle était venue à U.C.L.A. pour sa deuxième année universitaire car la première elle l'avait passé à l'hôpital tout en combattant le cancer du rein. Elle avait réussi à guérir grâce aux traitements et chimiothérapies et elle avait commencé à porter les cheveux court à cette époque puis avec l'habitude elle n'a jamais repris les cheveux longs. Elle préférait ne plus revenir en arrière et je la comprenais nous avons tous des secrets, certains plus lourds que d'autres mais nous en avons tous. Elle espérait que je ne lui en voulais pas qu'elle m'est caché cela mais comment pourrais-je lui en vouloir, j'aurais fais pareil si j'étais d'ailleurs moi aussi j'ai un lourd secret qui appartient au passé et qui semble toujours vouloir reprendre le dessus mais je lutte tant bien que mal pour le laisser là où il doit être. Elle espérait aussi avoir ma discrétion mais elle n'y avait aucun risque de ce côté là même si j'ai de nombreux amis chez les Lambda je n'allais pas en parler car je préfère que Heart less parle de moi.

Je comprend tout à fait ta réaction et que tu es voulus le cacher, j'aurais probablement fait pareil si j'étais toi. Je te remercie de la confiance que tu as à mon égard parce que je ne crois pas que tu dirais un secret de ce genre à quelqu'un en qui tu n'as aucune confiance et que tu n'apprécies pas. Je suis vraiment flatté que tu es bien voulu m'en parler. Maintenant qu'on en est aux confidences j'en aurais peut-être une à te faire mais c'est dur, je ne sais pas si tu me regarderas toujours de la même façon si je te révèle mon secret et je ne veux pas te perdre alors que nous nous sommes à peine retrouver. Je t'ai déjà perdu une fois et je ne veux pas que ça se reproduise.

Un doute m'habitait, devais-je lui dévoiler mon plus grand secret que nul ne sait encore à ce jour si ce n'est mes deux parents et encore si j'aurais pu évité qu'il soit au courant j'en aurais été fort aise. Je lui fais entièrement confiance et je trouve que c'est une personne vraiment exceptionnelle mais c'est justement ça qui me fait peur... pourquoi voudrait-elle traîner avec quelqu'un comme moi après avoir appris la vérité elle qui me semble jusqu'à présent être une sainte. Je l'aime et je lui fais confiance comme je le fais avec personne d'autre même si on se connait peu mais ce secret s'il vient à des oreilles mal attentionnées pourrait ruiner mon avenir, ma carrière ainsi que celles de mes parents et c'est un grand risque à prendre. Cependant, elle vient de m'avouer un grand secret alors que j'étais déçu qu'elle me le cache mais je suis bien pire moi... je ne lui ai même pas avouer le mien et pourtant je lui dois bien la vérité, elle me l'a donné.

Veux-tu savoir mon plus grand secret?

Spoiler:

Je me sentais mise à nue, à découvert. J'avais la forte impression d'avoir un peu trop baissé ma garde. Mais tant pis, il fallait que ce secret sorte, qu'au moins une personne le sache. Et puis c'est tellement plus facile d'en parler à quelqu'un que l'on connaît mal ou très peu. Depuis que j'avais emménagé seule à Los Angeles, je n'avais plus vraiment d'épaule sur qui me reposer et de personne à qui me confier. Je sentais que Drew pourrait m'aider à me sentir plus légère et à faire face à mes souffrances passées. Je l'ai senti un peu choqué et assez impressionné d'entendre cette histoire. Je pense qu'il ne s'attendait pas à un secret d'une telle ampleur et gravité. Cependant, dans un élan de confidences, il me demanda si je voulais connaître son secret. Qui ne rêve pas de savoir les secrets de chacun d'entre nous ? Évidemment je voulais connaître le sien, cependant j'espérai au plus profond de moi que son secret ne puisse pas lui nuire. Je pense que je m'en voudrais terriblement si à la suite de sa confidence, d'autres oreilles malintentionnées se servaient de lui et de son passé... Je ne savais du coup, pas quoi lui répondre, tiraillée entre la volonté qu'il se libère de ce poids comme je venais de le faire et entre la peur qu'il regrette de me l'avoir confié. Je laissa parler mon cœur et lui fis comprendre que ce choix lui revenait, qu'il devait tout simplement s'écouter soi-même:

- Ce secret t'appartient. Il est évident que si tu me le confiais, ce serait une preuve énorme de confiance, mais ce choix te revient à toi et toi seul. Je ne veux pas interférer dans ta décision car si tu en viens à la regretter, je m'en voudrais horriblement de t'y avoir forcer. Si ce secret est trop lourd cependant, tu sais que je serais toujours là pour t'écouter, comme tu viens de le faire avec moi, sans jamais répéter quoi que ce soit à quiconque. Désormais c'est à toi de décider. Tu peux vouloir garder ce secret sans jamais me le confier ou bien plus tard quand tu seras prêt, ou alors tu peux me le dire maintenant et t'alléger d'un poids qui doit surement peser très lourd. Quelle que soit ta décision, elle sera la bonne.

Je ne savais pas si cela allait aider Drew mais je savais que l'honnêteté et la franchise ne pouvait que lui faire prendre la bonne décision, sa décision.

Elle me fit un court speech sur les bons et mauvais côtés possibles de lui révéler mon secret et que ce choix m'appartenait à moi seul mais je l'avais déjà fais je voulais seulement savoir si elle était intéressé à entendre ma confession.

En réalité mon choix était je cherchais seulement à savoir si ça t'intéressait mais plus j'y repense plus je me dis que tout jeune de notre âge veut savoir le secret des autres alors je me lance... Après le lycée j'ai décidé de ne pas tout de suite faire le saut en droit à l'université j'ai décidé d'essayer d'apprendre sur le terrain au cabinet de mon père et cela m'a amené à voyager beaucoup à travers les États-Unis car mon père était loin d'avoir uniquement des cliens à Los Angeles. Un jour nous nous sommes disputé et il m'a renvoyer en me coupant aussi d'argent et tout le reste. J'en voulais à mon père alors j'ai voulu m'émancipé et les circonstances firent qu'on accepta ma requête mais mon père me coupa bien évidemment d'argent et tout le reste alors pour garder le train de vie que j'avais j'ai commencé à frauder. Ça a commencé avec les cartes de crédits pour finalement devenir plus sérieux et un jour je me suis fais prendre... c'était à Boston au Massachusetts. J'avais besoin de l'aide de mon père à tous les niveaux, surtout judiciaire mais je savais qu'il n'allait pas m'écouter alors je me suis tourné vers ma mère et elle accepta de convaincre mon père de m'aider et de me reprendre comme fils. Mes parents ont suent faire étouffer l'affaire et rien n'est apparu à mon dossier... mon père n'aurait jamais accepté que cela m'empêche de devenir avocat plus tard et ma mère voulait m'éviter des ennuis comme toute mère le ferait. Aujourd'hui je suis donc ici mais en réalité je devrais être en prison pour encore 4 ans ferme et j'ai toujours l'impression qu'un jour cette histoire me retombera dessus et que je perdrai tout ce que j'ai gagné depuis.

C'est après l'avoir dit que je commença à avoir des doutes... pas parce que je ne voulais plus lui dire mon secret mais plutôt parce que j'avais peur de sa réaction le gentil Drew Miller qu'elle avait connu par le passé est aussi devenu un criminel durant à peu près 2 ans et demi. Je l'appréciais et je ne voulais pas qu'elle me regarde différement, c'était l'une des seules personnes qui me regardaient encore comme la personne bienveillante que j'avais été et j'aimais ça. Je me demandais vraiment si mon secret allait changer la donne entre nous parce que son secret est grave mais ce n'est pas une chose réellement mauvaise ou qu'elle contrôlait c'est une maladie qu'elle a eu et qu'elle a su vaincre dans un combat acharné alors que moi j'ai juste fait des activités illégales pour vivre une vie de milliardaire quand j'avais moi même renier mes parents... Ce n'est pas du tout la même chose, moi c'est mal ce que j'ai fais et moi j'avais le contrôle j'aurais pu ne pas le faire.