Les heures, les jours, les mois et même les années, tous passent mais jamais ne se ressemblent. J’en suis parfois à me demander d’ailleurs comment pouvons nous bien nous débrouiller pour ne jamais nous y perdre, mais bon, cela restera sans nul doute à jamais une question sans que la moindre réponse ne puisse trouver d’existence. Pour ma part, tout était déjà tout vu, j’étais arrivé dans cette grande ville de Los Angeles depuis un certains temps et je m’arrangeais toujours pour survivre, mon coin préférer ? Le bar. C’est tellement agréable de dépouiller tout ces idiots qui pensent être capable de me sécher, chaque mec coucher sur la table me rapporte une petite somme d’argent, ajouter à cela ceux que je suis emmené à voler et hop le tour est joué. On m’a toujours enseigné que la vie n’est pas un cadeau et que seul les battant finissent par s’en sortir, nous avons tous en nous un aventurier qui attend, un survivant et c’est cet esprit de survie qui ressort au moment précis ou vous sentez le danger vous guettez, c’est souvent inconsciemment d’ailleurs, mais il est là. Depuis je j’ai quitté le Pays de Galles, je sais qu’il est de sortit car quoi qu’il en est, je me bats nuit et jour pour obtenir ce dont j’ai besoin et clairement, je ne manque de rien. Je sais où dormir, j’ai de quoi boire et manger, et il me reste toujours une pièce ou deux à la fin de la journée si j’ai besoin d’un extra. Autant dire que pour le moment, le travail ce n’est pas gagné, pourtant il va bien falloir que je pense à gagner ma croute car la douche dans le lac ou dans les différent vestiaires de la ville, ça ne va pas durer toute une vie... Mais là, ça faisait déjà deux jours que je n’avais rien mangé, pas que je manquais d’argent, bien au contraire même, juste que j’avais tout gardé de côté pour aujourd’hui. En effet, il me fallait être un minimum présentable puisque Georgia m’avait invité à venir manger chez elle, chose qui m’étonnait grandement d’ailleurs je dois bien l’admettre.

Courir les bars pour les concours stupide ça rapportait gros malgré tout et c’est à moitié fière de mes prestations d’alcoolique dans l’âme que je pouvais me rendre dans l’une des boutiques de la ville afin de m’acheter une robe qui puisse entrer dans mon budget et surtout aller à ma taille. Mais après c’est jusqu’au vestiaire du grand stade qu’il me faudrait aller et passer par-dessus la barrière, je n’ose même pas imaginer le retour... Toutefois, les choses se passèrent pour le mieux, le gardien me laissa même gentiment entré sans aucun soucis, pas d’escalade, n’est-ce pas merveilleux ? Mais c’est en arrivant devant la porte de Georgia et après avoir sonné que je me rendis compte que quelque chose clochait sur moi... Je suis stupide parfois tout de même... Je n’avais pas de chaussure pour aller avec ma tenue. Ni une ni deux, j’ôtais les choses de mes pieds, car oui, vu leurs états on peut clairement parler de choses et restait ainsi nue pieds, après tout, quand on vous parle on ne regarde pas vos pieds, puis pour souper ils sont sous la table non ? Je soufflais donc un grand coup espérant dans le fond ne pas paraitre stupide dans cet accoutrement qui me paraissait ridicule bien que la vendeuse m’ait assuré le contraire, la poignée baissa, la porte s’ouvrit et c’est Georgia que je pu apercevoir derrière. Je lui adressais alors un large sourire avant de la saluer espérant tout de même paraitre bien, les apparences ont une grande importance il parait, venant de cette sale gosse ça m’étonnerais mais on ne sait jamais.

« Comment elle va la blonde aujourd’hui ? »

Aujourd’hui j’avais reçu une invitation pour manger, autant dire que c’est le genre de chose que l’on ne refuse pas, surtout quand on est dans ma situation si vous voyez ce que je veux dire... Géorgia était sans aucun doute quelqu’un de bien, le genre de personne auxquelles on peu facilement s’attacher, tout le contraire de moi quoi vous voyez ? Pas que cela me gêne, bien au contraire, je ne peux pas nier que je suis bien seule, ce n’est pas forcément une bonne chose, je l’admets, mais je ne suis pas vraiment inquiète je dois dire. Pour certains, la solitude est pesante, pour moi c’est loin d’être le cas, je ne me souviens pas de mon passé, je ne sais pas qui je suis, donc à quoi bon me mélanger à des gens si au final le jour o tu me reviens je fini par me rendre compte que ces personnes là n’en valent pas la peine ? De la peur ? Oui peut-être, je ne peux pas le nier après tout puisque c’est une possibilité qui est pour le moins énorme, après qu’est ce que la peur réellement ? Je n’en ai pas la moindre idée à l’heure qu’il est, ce n’est pas comme ci ma mémoire me permettait de savoir ce que cela était ni même de pouvoir me rappeler si je l’ai déjà connu ou non, je ne m’en plains pas d’ailleurs, bien au contraire même, je suis fière de pouvoir dire : non, je n’ai jamais ressenti la peur ! Est-ce un mensonge ? Non, mes souvenirs m’affirment que je ne connais pas la peur. En revanche, il y a une chose de mal que je fais et dont j’ai totalement confiance, c’est le nombre de mensonge que je raconte, au final, ma vie entière n’en devient qu’une tissu de mensonge, mais qui peut le savoir, qui peut s’en douter ? Personne, mais est-ce mal de mentir pour pouvoir paraitre bien aux yeux de tous ? Non pas que le regard des uns et des autres ait un quelconque impact sur moi, bien au contraire même, mais il faut un minimum de bon sens vous ne croyez pas ? Vous me voyez crier sur tous les toits que je vole pour survivre vous ? Personnellement je n’arrive pas à imaginez pareille situation moi. J’étais donc arrivé comme prévu et avait frappé à la porte avant de voir débarquer la belle blonde devant moi.

« Très bien merci. Et toi-même ? »

Un brin de politesse dans ce vaste monde sans scrupule ne faisait pas le moindre mal, mais cela sonnait tellement mal à la sortie de ma bouche, encore plus devant elle qui connaissait une grande partie de la vérité, elle est de ceux qui ont connu une partie de vérité à l’intérieur de mon énorme mensonge, mais dans le fond je ne craint rien d’elle, elle sait garder les choses pour elle, n’est-ce pas ? En tout cas, jusqu’à présent ça c’est ainsi déroulé... Je n’avais pas prêté attention à son regard baisser, j’aurais pu m’attendre à ce qu’elle me dévisage et qu’elle me demande certainement où j’avais dégotté ça, mais surtout à la partie que j’avais totalement zappé, mais rien, une chance pour moi non ? C’est d’ailleurs après un petit enlacement que j’entrais en lui emboitant le pas, mais là, stupeur complète. Je m’attendais simplement à un repas avec elle moi et en fait non, il y a quelqu’un d’autre, Aaron dit-elle et moi je suis nue pied devant un parfait inconnu, voilà comment on passe pour une idiote, c’est le moment idéal pour se glisser dans un trou de souris non ? Alors que Géo nous présentait, je tendis ma main au mystérieux inconnu.

« Enchanté. »

Ni une ni deux, je me plaçais alors derrière la table et ne le quittais pas une seule seconde du regard, pourquoi m’a-t-elle fait venir alors qu’elle a de la visite ? Elle sait pourtant très bien que moins je vois de monde et mieux je me porte... Enfin, faut pas chercher des fois, elle est blonde après tout n’est-ce pas ? Bon je fais quoi moi ? La carpe où j’essaie de tué ce silence omniprésent qui commence à peser lourd ? Quel choix délicat, je ne sais que faire... Non ce n’est pas vrai héhé.

« Et bien, moi qui pensait avoir droit à un tête-à-tête avec la blondasse, je crois que c’est loupé pour aujourd’hui, faudra que je rattrape ça un autre jour apparemment... »

Bon d’accord, être sympathique lors d’une conversation ce n’est pas mon point fort alors accordé moi au moins la chance de pouvoir faire avec ce que j’ai merci.