Je frissonna une nouvelle fois. Je me demandais si je n'aurais pas mieux fait de mieux de me couvrir, ou d'apporter une couverture, sachant que j'allais passer une bonne partie de la nuit ici. J'attrapa mon téléphone qui était dans ma poche et regarda l'heure. Mon regard se porta d'abord sur le fond d'écran et je souris. Je resta quelques minutes immobile, les yeux sur la photo. Je m'étais remémoré cette journée à la bibliothèque et rangea mon téléphone ; j'en avais oublié de regarder l'heure. Tant mieux d'ailleurs, il devait être une heure passé et mon cerveau allait réagir au quart de tour. Toute la journée, j'avais lutté contre l'ennui et la solitude. J'avais aidé Orlando à choisir sa tenue pour la fameuse fête du samedi prochain et avait simulé une dispute épique. Puis, j'avais relu avec Jules le sujet du cours d'aujourd'hui, les droits des femmes dans le monde. Après ça j'avais passé la journée à regarder la télé, qui passait des programmes ennuyeux et inintéressant. En clair, je m'ennuyais à mourir. Cet état d'esprit ne me prenait pas souvent mais une fois qu'il m'avait attrapé, il ne me lâchait plus. Bref. Cette nuit là, je n'avais pas envie de rester à regarder le plafond dans mon lit. Je m'étais donc rendue sur le toit, faiblement vêtue. Il ne faisait pas tellement froid, enfin, c'était ce que je me disais pour ne pas regretter de ne pas m'avoir mieux couverte. Même si la sensation de fraîcheur enveloppait mon corps, sur ce toit je me sentais bien. Je n'avais pas l'impression de ne rien faire, ni l'impression de m'ennuyer. Penchée sur le rebord du toit, j'entendit la porte se claquer. Si je n'avais pas les mains accrochée à la rambarde, je crois que je serais passée par dessus de toit. Je soupira longuement, il fallait dire que je m'étais fait une frayeur. A présent je n’étais plus seule. Je ne sais pas si j'étais contente d'avoir enfin un peu de compagnie ou si j'aurais préféré rester seule. Je resta de dos pour profiter de ces derniers instants de solitude mais la personne qui venait d'entrer n'était pas de cet avis. Ses pas se rapprochait de moi et d'un coup, je sentis ses bras se placer autour de ma taille. Cette attitude ressemblait trait pour trait à celle d'Orlando mais je voulais en être sûre. Je fis légèrement basculer ma tête vers l'arrière juste pour sentir son parfum. - Drew ?...Tu m'as fait peur... Son parfum. Celui que j'avais sentis l'autre jour, dans ses bras. - Je t'avoue que je pensais être seule aussi mais je suis contente de te voir. Je le sentis frissonner dans mon dos. Il devait avoir froid, lui aussi. Je me détacha de lui pour me retourner et lui sourire. - J'adore tes chaussons. C'est tout choupinet. Dis-je en souriant.

- J'en doute pas une seconde. Dis-je en frissonnant, amusée. Cette fois-ci, je n'avais plus plus froid, c'était seulement le fait que Drew soit derrière moi, à me susurrer des paroles à mon oreille. Cette sensation n'est pas vraiment descriptible, je ne sais pas vraiment comment l'expliquer. C'est tout simplement la même que quand je le vois sourire, ou quand l'aperçois de temps en temps dans les couloirs et que je ne peux m'empêcher de sourire pour rien. Le simple fait de regarder ce fond d'écran me procure cet effet. Inutile de préciser qu'en y repensant ; je dois être ridicule mais sur le fait, je n'y prête pas vraiment attention. Quand Drew est là, plus d'ennui plus de tristesse. C'est vrai qu'en compagnie de Jules et Orlando c'est la même chose, c'est juste impossible de s’ennuyer, même impossible de se reposer ; mais avec Drew j'ai l'impression que c'est quand même une toute autre chose. D'autres sujets de conversations, d'autres activités, d'autres émotions, juste une autre relation. Même si les garçon ne savaient rien sur Drew et idem dans l'autre sens. Même si je conaissais par cœur ces deux coureurs de jupons, je ne saurais vous dire comment ils auraient réagis. En temps normal, Drew est censé être le genre de personne que j'essaie d'éviter, alors je pense qu'ils ne doivent pas se poser trop de questions. Pas pour le moment, en tous cas. - Je ne dirais pas ça à ta place, tu abuses tu...Mais qu'est-ce que tu fais ?! Lui demandais-je en riant alors qu'il se pinçait pour vérifier qu'il ne rêvais pas et apparemment...non, il ne rêvait pas. Je riais à en perdre le souffle tout en me détachant de lui en regardant ses chaussons. Il était entré, un pot de glace à la main. Tout de suite, j'eus pensé que le sac lui appartenait. Je souris et regardais le sac. - Tout ça...est à toi ?

Je souris. Intérieurement, je comparais Orlando à Drew. Le coup du "et que je te prenne par la taille, et que je te murmure des trucs à l’oreille" ça, c'est du Orlando. Ça m'a fait réfléchir sur ce qu'aurait dit ce dernier. Ou plutôt sur nous deux. Moi et Drew. Bizarrement, je n'avais sentis aucunes ambiguïté dans le comportement de Drew c'était seulement après m'être détachée de lui que j'avais un peu réalisé. Quand je regardais Drew, il avait l'air gêné mais plutôt bien. Enfin, c'était ce que j'analysais. Rien à voir avec le Drew sûr de lui, qui a déjà caculer son coup et tout et tout. Il avait l'ar de se surprendre lui même, ça me faisait sourire. Je n'arrive jamais a trouver les mots jutes pour décrire les scènes de ce genre, il y a toujours quelque chose qui m'échappe, même quand ça viens de moi. Surtout quand ça viens de moi. Je n'arrive qu'à ressentir, éprouver, essayer de comprendre. Sans succès. D'ailleurs je crois que c'est mieux comme ça. Je me réjouis seulement de ressentir ces choses là en compagnie de Drew. Pourtant, je ne lui dis pas vraiment. Généralement, je ne suis pas quelqu'un de très expressif mais il est apparemment déterminé à me changer. Je garde quand même une certaine pudeur au niveau de mes sentiments qui en déstabilisé plus d'un. Des deux, je suis sûrement la plus accro et même si ça ne se voit pas tout de suite. - Oui on a du temps jusqu’à Noël. Lui dis-je la main sur mon bras meurtri, que j'avais complètement oublié. Je pense que te voir doit être la meilleure chose qui aurait pu m'arriver cette nuit. La pire...je crois que c'est tomber de ce toit. Dis-je en détournant le regard vers ce grand vide. Puis Drew me confirma que le sac était bien à lui. Un grand sourire apparut sur mon visage. - Très bien...Alors tu vas devoir partager. Sans le quitter des yeux, je plongea mon doigt dans son pot de la glace et la température de la glace m'obligea à la mettre dans ma bouche immédiatement. Je me mis alors à rire et regarda mon pauvre doigt tout froid. - Désolée. J'avais trop faim.

[ Moh, c'est pas grave ^^ ]

Deuxième fois. C'était seulement la deuxième fois que je voyais Drew. Avant, il n'était pour moi qu'un mec doté un ego sur-dimensionné d'après les on-dits que j'essayais d'éviter. Je pars seulement du fait que dans vie, je n'ai pas vraiment besoin de personnes qui parle d'eux et s'admirent à longueur de journée. D'ailleurs je crois que tout le monde peut se passer de ces gens-là. Pour ce devoir, c'est vrai que je n'avais plus vraiment le choix, j'étais obligée de travailler avec lui. Je n'y étais pas allée avec gaieté de cœur mais je ne l'ai pas regretté. J'ai même adoré. Je crois que mes relations sont toutes spéciales, ou même indéfinissables. Mais aucunes semblables à celle qui nous nous unis moi et Drew. Toutes fortes et attachantes, c'est de mon entourage qu'est faite ma vie trépidante. De mes amis que sont fait mes fous rires et mes délires. Mon entourage est ma vie, ami ou ennemi. Drew, lui, il constitue à lui seul un groupe des gens dont je ne saurais jamais me séparer. Des gens qui sont entrés dans ma vie et qui n'y sortirons jamais, comme encrés à jamais dans mon cœur. Ça doit être débile car Sanaa, par exemple ; je l'ai vue deux fois. Une fois chez Logan, elle m'a parut très sympathique, nous avions vaguement parler pendant la soirée puis je ne l'ai plus vue pendant un moment. Une inconnue. Je l'ai vue une deuxième fois se battre avec Alessia, cela nous faisait déjà deux points communs mais elle elle restait quand même une parfaite inconnue. Je ne me demande jamais ce qu'est Drew pour moi. J'ai peur de la vraie réponse et je préfère me mentir à moi même. Comme je ne me demande pas ce qu'il pense de moi. Je me dis toujours qu'il me prend pour la copine à qui on dit tout, la confidente. C'est classique et cliché mais je n'arrive pas à me voir autrement. A l'université, je suis déçue quand nos regards se croisent mais que rien ne passe. Je dis ça, mais je ne fais rien non plus. Dans ma tête un grand doute s'installe, un grand moment d'hésitation, un regard, puis rien. je me dis qu'il faut mieux que je reste à ma place. C'est peut-être ça, je ne sais pas ce qu'il se passe dans sa tête, dans la mienne non plus. - Serait-ce une invitation monsieur Miller ? Avec tes enfants ? Avec joie ! Lui dis-je en affichant un sourire radieux. Je n'avais qu'une chose à dire : Vivement Noël ! Noël en tant qu'athée avec un père musulman c'est quelque peu spécial. Mais je l'ai toujours vis normalement et ce n'était pas maintenant que ça allait changer. Je sentais ses yeux bleus dans les miens. Son sourire qui me donnait chaud au cœur. Puis, ma douleur au bras repris le dessus et je grimaça légèrement. - J'ai fait une mauvaise chute. Lui dis-je d'une voix attendrie en souriant à ses paroles. Je suis une cruche. J'avais l'air d'une cruche. Tout ça, c'est de sa faute. Drew trouve toujours le moyen de me déstabiliser en disant tout haut ce que je pense tout bas. Et la, c'était lui qui avait l'air gêné, il s’excusa et me dit que le fait qu'il soit dingue de moi lui avait fait oublié mon bras. Je dois avouer que cette phrase m'avait fait un choc. Je ne savais pas vraiment quoi dire et lui non plus. Tout embrouillé dans ma tête, je n'arrivais plus à penser. A réfléchir. - C'est plus si humiliant quand c'est partagé. Dis-je en riant légèrement. La situation n'avais rien de comique, c'est seulement ma façon d'évacuer. - Alors ne le retire pas... Lui chuchotais-je tans-disque qu'un sourire discret fit son apparition sur mon visage. Ensuite, Drew me donna l'autorisation de me servir et me proposa un jeu qu'il avait vu à la télé avec son ex ans un film romantique. - Un film à l'eau de rose ? Je savais que tu regardais ce genre de film ! Dis-je en riant. - Mais oui, l'idée me tente bien. J'avais faim, pas le temps pour le chocolat. Je plongea mon doigt dans la glace et Drew se vengea en m'en étala sur le visage. Je resta quelques secondes immobile et essaya de m'en débarrasser en riant. - Ah tu veux jouer à ça ? Je pris le pot et l'agita au dessus de sa tête tans-disque que la glace s’étalait dans ses cheveux . - Voilà, ça t'apprendra. Lui dis-je avec un air angélique.

- Bien alors j’accepte avec plaisir. Même si son invitation était plutôt indirecte, j'étais quand même contente. J'étais même vraiment contente. Quand lui avait dis que j'avais fait une mauvaise chute, il n'a pas vraiment insisté. Ça me rassurait quand même je me voyais mal lui dire que j'étais tombée d’une fenêtre. Ça serait vraiment bizarre. Tout comme mon attitude à ce moment là. Mais encore une fois, tout est de sa faute. Je ris avec lui et le regarda se rapprocher de moi avec un sourire discret. Il posa sa main sur mon bras et caressa mon bandage. Je le regardais faire avec un sourire discret. Il me disait que ce n'était pas dans ses habitudes de s'attacher si vite et de le dire comme ça. Il souris, je ris et il m’embrassa sur la joue. Je le pris dans mes bras et on basculait de droite à gauche. J'étais bien, là. Je sais pas si j'en attendais plus, je ne pense pas. Enfin, je pense que mon subconscient n'a pas l'air d'être du même avis que moi. Cette conversation avait dû me gêner autant que ça l'avais gêné mais j'étais toujours aussi souriante, toujours moi. - Mais non t'as pas l'air con, je t'assures. Je me suis aussi beaucoup attachée à toi et ça m'est jamais arrivé aussi rapidement. C'est...surprenant. Après qu'il m'est proposé son jeu qui m'avais parut très amusant, j'avais lancé ironiquement évidement, que je ne voyais pas vraiment Drew regarder un film romantique. Il me répondit que c'était la compagnie que faisait un bon film, sur ce point j'étais tout à fait d'accord. -...Pas faux. Tous les films cucul du monde, vraiment tous ? Lui demadais-je d'un air amusé. On devait commencé le jeu mais je m'étais déjà servie dans son pot de glace. Il se vengea de moi en m'étalant de la glace sur le visage et je lui en versa dans les cheveux. Evidemment que j'avais fait exprès. J'ai même très fière de moi. - Ahah, j'en étais sûre ! Dis-je dans un fou rire, le port de glace à la main. C'était vraiment trop drôle, sérieux, on aurait dit un chapeau sur sa tête... Il profita de moment de distraction pour me sauter dessus et me chatouiller. J'ai cru que j'allais mourir. Je me tordais dans tous les sens et pleurais de rire. - Arrête, arrête ! Arrêêête ! Ahhh lâche moiiii...Désolée, désolée mais...C'est trop drôle ! Pleurais-je de rire en mettant ma main sur son "chapeau".

- Je peux en dire de même. Lui avais-je répondu en riant légèrement. C'est vrai, il restait plusieurs mois avant le prochain Noël et je me demandais si j'allais venir à cette invitation en simple amie. Mais qu'importe, j'étais plutôt réjouie de cette pseudo-invitation. Je ne sais pas ce qu'il se passera plus tard et je n'ai pas vraiment envie de le savoir. Je préfère me concentrer sur l’instant présent et profiter de chaque minute passée avec Drew. On passait peut-être tout notre temps à se chercher, se découvrir, mais c'est la base de toute bonne relation selon moi, quelle qu'elle soit. Malgré tout, dans une amitié tout n'est pas rose, il y a forcément des failles, des faiblesses, j'ai pas vraiment l’impression que ce soit ça entre nous, je l'espère du moins. Avec lui, j'ai toujours l'impression de découvrir une nouvelle chose de ne jamais savoir à quoi m'attendre. En fait, Drew est imprévisible, ça doit être drôle au quotidien, les surprises dans ce genre. On était donc sur le toit et l'un dans les bras de l'autre, on basculait de gauche à droite. J'étais tellement bien que j'aurais pu rester des heures dans ses bras. Et puis en même temps, il faisait un peu froid alors, un peu de chaleur humaine ne pouvait me faire que du bien. Bref, après être restés quelques minutes l'un contre l'autre, je décida de couper terme à notre étreinte, qui devait sûrement lui paraître lassante. On s’était remis à parler et il me raconta une nouvelle fois la connerie qu'il avait faite mais cette fois en rentrant plus dans les détails. A la fin de son récit il baissa les yeux. Je sais pas vraiment pourquoi. Il avait peut-être honte ou peur de ma réaction. Et d'ailleurs, je l’avais compris, j'aurais peut-être fait pareil à sa sa place. Ses amis étaient des lâches. Je posa ma main sous son menton et le força à relever la tête doucement. Je le regardais dans les yeux d'un air compatissant. Je ne savais pas quoi dire, je me contenta simplement de le prendre une nouvelle fois dans mes bras. - Au niveau alcool et drogue, je crois que j'en ai fait des conneries moi aussi. Lui avais-je chuchoté. Je me détacha de lui et lui souris. - Je vais te révéler quelque chose...c'est beaucoup moins positif que ce que tu crois. Je respira lentement et lui lança un regard craintif. Une partie de moi avait cette folle envie qu'il le sache, mais j'avais peur de sa réaction. Je baissa les yeux et recommença. - Euh...il y'a quelques années j'étais une fille un peu invisible, la fille que personne connaît. Durant toute ma scolarité même les plus jeunes étaient plus populaires que moi alors j'ai sombré dans la délinquance. J'ai fumé j'ai bu, j'ai volé aidé des dealers...Et pleins d'autres trucs horribles. J'ai eu ce que je voulais mais j'arrivais plus à en sortir. En fait, ça me plaisait, presque. Une fois, des mecs m'ont demandé de les couvrir devant un magasin pour qu’ils ai le temps de voler des bouteilles, mais en fait, ils s'étaient bien foutus de ma gueule. J'étais jeune et j'avais confiance en eux, je pouvais parler à personne et ils en avaient rien à foutre de moi en réalité. J'ai donc attendu devant le magasin s'en savoir qu'en fait ils allaient à un régalement de compte entre bandes rivales ou un truc dans ce genre. C'est pour ça que j'ai fuis de l’Angleterre, je sais que je dois me tenir carreaux si j'veux pas finir en taule. Les mecs du "camp adversaire", ils sont tous morts. Ça fait de moi leur complice. Après ce moment de révélation, on réglait cette histoire de chocolat et de glace. Il s'est vengé, je me suis vengé puis il s'est vengé. Compliqué ? Ah, non, c'était même très simple. J'étais par-terre, tordue de rire avec Drew au-dessus de moi qui avait l'air de bien s'amuser à me voir asphyxiée sous ses yeux. J'en avais les larmes aux yeux tellement j'avais ris et Drew s'était enfin calmer. Je repris enfin de la respiration et essuya les quelques larmes qui avaient coulés sur mes joues. Drew était toujours au-dessus de moi et son regard s'était intensifié. Je plongea vers yeux dans les siens et j'avais tout de suite compris à quoi il pensait quand je vis ses yeux se poser sur ma bouche. Evidemment, j'en avais aussi envie mais si je l'embrassais, tout serait gâcher, je ne saurais quoi dire. Si je le repoussais, un sentiment de gêne s'installerais entre nous et ce n'était vraiment pas ce que je voulais. Je le regardais toujours dans les yeux et je n'arrivais pas à penser. J'étais prise au piège, ne sachant pas vraiment quoi faire. Je posa mon regard sur sol essayant de me demander quoi faire mais plus j'essayais, et plus tout s'embrouillait. Tout devenait confus et je ne pouvais même plus compter sur mon cerveau, tous mes membres m’avaient lâchée. Je regarda de nouveau Drew. Il y'a des conneries, que même le plus intelligent d'entre nous a fait un jour où l'autre. Une chose que le l'on regrette à la minute, à la seconde près. Même si on sait que cette chose va nous retomber dessus, que l'on va devoir l'assumer, on le fait quand même, et la, on se fourre dans une merde inimaginable.

Un regard, un sourire, bref, le message était passé. A peine invitée que je me demander avec quoi j'allais venir, parce que je ne m'imaginais pas arriver les mains vides. Bref, je préférais quand même être à fond sur ce qu'il de passait en ce moment, sous peine de dire ou de faire quelque chose qui pourrait porter préjudice à notre relation naissance, ne l’oublions pas. C'était comme si mon cerveau me forçait à dire certaines choses quand j'étais avec lui. Si je ne faisais pas attention à ce que je disais, il y aurait des millions de choses que je regretterais aujourd'hui. Que je ressens certes, mais je préfère quand même limiter ça à des pensées. Un jour tout sortira, je n'y pourrais rien, mais pour l'instant je préfère garder ça pour moi. Je ne suis pas une fille expressive, Drew a du s'en rendre compte mais pas une fille froide. Je ressens des choses mais je ne saurais mettre des mots dessus, un visage, je ne pourrais seulement mettre un visage, celui de Drew. A côté de lui, je pers mes moyens, sans lui c'est pareil. C'est comme si j'étais partie dans un pays étranger pour plus de dix ans e que je revenais à LA, comme ça. Je me sens perdue, dépossédée de ma tête. C'est quelque chose de flou, quelque chose de conflictuel pour les personnes autour de moi, qui me dise ne plus me reconnaître. C'est comme si je ne m'étais jamais connue. Comme si je venais de naître. Bref. Il m'avait raconté l'histoire de ses jumeaux et cela me sembla normal de lui parler de mon adolescence et de ce petit secret. Ou ce gros, à voir. Cet incident qui a fait plusieurs morts s'est passé quelques temps avant avoir rencontré Logan. Sans lui, je serais encore en Angleterre et sûrement en taule. Je les avais suivis, j'avais surveillé à l'entrée du magasin et là j'entendis une dizaine de coup de feu. J'avais pris peur mais je ne m'étais pas échappée, il m’auraient retrouvée un jour ou l'autre. Quand ils étaient sortis, il n'y avait plus de bruit. Il m’avaient fait jurer de n'en parler à personne. Trop tard, les gars. Aujourd'hui ils sont tous à moisir en prison et je suis la seule qu'ils n'ont jamais retrouvée. Cette situation me fait peur, mais je suis obligée de vivre avec. Quand je lui ai raconté ce qu'il s'est passé ; il n'a pas du tout réagit comme je l'aurais imaginé. Il ne dit rien et me pris dans ses bras. C'était la troisième fois en une nuit et je n'en lassais pas encore. Son étreinte m'avais fait beaucoup de bien, une révélation de se genre ne donne pas forcément envie de vous prendre dans ses bras. Bref, après l'histoire de la glace nous nous retrouvâmes par-terre, et lui au-dessus de moi. Il eut un grand moment de silence et j'avais l’impression d'être la depuis des heures entières. Personne ne bougeait, juste les vent dans nos oreilles. Je le regardais et lui aussi quand il s’excusa de ce qu'il allait faire. Qu'est ce que je disais moi, déjà ?...Ah, oui. Il y'a des conneries, que même le plus intelligent d'entre nous a fait un jour où l'autre. Cette fois, je ne saurais pas vraiment vous si s'en était une. De quoi je parle ?...Du baiser. Drew m'embrassa mais j'avais quand même vu un doute dans ses yeux. C'était peut-être ma faute mais le stopper n'était aucunement mon intention. De tous les instants passés avec lui c'est évidemment celui que je n’effacerais pour rien au monde. C'est à cet instant que je compris que ça ne se passait pas que dans ma tête, peut-être que lui aussi ressentait ces sensations bizarres. Je passa ma main dans ses cheveux tendrement, j’appréciais ce qu'il se passait et me détacha de lui quelques heures euh peut-être quelques longues après pour le regarder à nouveau dans les yeux. - Est-ce que ça a tout gâcher ? Lui demandais-je en chucotant.

Quand notre baiser fut terminé, je regretta presque d'avoir autant hésité, de ne pas l'avoir embrassé plus tôt. C'était comme une explosion de tendresse et en même temps de passion. J'avais redouté la fin, comment devais-je réagir ? Que devais-je dire ? Et comment Drew allait-il réagir ? Je me sentais stressée comme si je faisais une représentation sur scène et que j'avais oublié mon texte. Comme si la face du monde allait changer seulement à cause de ce que j'allais dire. Je n'avais jamais ressentis un tel stress de devoir sortir quelque chose. Ses yeux bleus me fixaient toujours et il me souriait toujours autant, ce qui rendait la tâche encore plus compliquée mais j'étais presque obligée de dire quelque chose. Obligée de briser ce silence pesant. La seule chose qui me venait à l'esprit et occupait mon esprit était de savoir si pour lui, ce baiser avait tout gâcher. Sa réponse comptait beaucoup évidemment, ça me donnait une petite idée de ce que ressentait Drew, même si je n'avais aucune idée de ce que je ressentais moi-même. Pendant ces quelques secondes, je me sentais voler, légère et presque importante. Quand je passa ma main dans ses cheveux je sentis un frisson me parcourir dans tout le corps, c'était quelque chose de plutôt violent. On se détacha l'un de l'autre et quand je lui posa cette fameuse question il souris et me pris la main en la caressant. Je regarda ma main disparaître dans la sienne puis le regarda dans les yeux. Il m'avoua que rien n'avait été gâché toujours en souriant. Il n'avait pas l'air aussi troublé que moi, ça en avait rajouté une couche sur mon stress. - Non...Non, je pense pas que ça a gâché quelque chose. Je ne sais pas encore ce qu'il a fait mais il n'a rien gâché. Lui dis-je en souriant aussi.

[ C'est pas grave ! 6 heures d’écart quand même...Viens à Paris, mi amor on aura plus ce problème *sort très loin* ]

Drew me dit que j'embrassais plutôt bien, même si c'était lui qui m'avait embrassée. Je laissa échapper un rire nerveux. Il avais l'air un peu gêné en disant ça puis il se laissa tomber au sol. Déjà par-terre, je tournais la tête en souriant pour le regarder et je tournai les yeux vers la même direction que lui, le ciel. J'étais un peu déçue, j'aurai pensé voir plus d'étoiles dans ce sombre ciel, mais le seul fait d'avoir Drew à mes côtés le rendait déjà magnifique. Je scrutais le ciel à l'idée de trouver des étoiles que je reconnaîtrai. La Grande ourse, le Petit Lion, la Chevelure de Bérénice...Toutes ces constellations que mon père m'avait montrées étaient restées dans ma mémoire. D'un coup Drew me tira de mes pensées. Je tourna de nouveau la tête vers lui et il me demanda si je me rendais compte que j'étais incroyable. - Ah bon ? Lui demandais-je en souriant. Puis il me raconta exactement ce que je pensais. En fait, on était sur la même longueur d'onde. On pensais les mêmes choses, ressentais les mêmes choses, on étaient tous les deux perdus dans quelque chose que l'on ne connaissait pas. Il m’expliquait que ça ne lui arrivait pas en temps normal et je le croyais bien évidemment, sa réputation ne le prouvait que trop bien. - C'est ce que je pense aussi de toi et je trouve pas que tu parles trop, je trouve qu'il est plutôt mignon, ton tic. Quand il eut fini de parler il essaya d'enlever la glace qui restait dans ses cheveux et je me mis à rire. - Attend, c'est de ma faute, je vais t'aider. Lui dis-je en me mettant sur les genoux pour enlever la glace. C'est à ce moment là qu'on réalise que c'est, vraiment froid. Suite à ça, il enleva sa chemise pour la mettre dans son sac en me disant qu'il faisait beaucoup plus froid. J’allais pas m'en plaindre non plus même si e ne comprenais pas pourquoi il avait fait ça. Je pouffa de rire. - J’imagine !

- T'es mignon tout court, Drew. Après plusieurs minutes, la glace avait fondu et était devenue collante. Je m'empressa donc de proposer mon aide pour l'aider à retirer ce qu'il lui restait dans les cheveux. Il ne déclina pas mon aide mais me demanda de ne pas me sentir obligée de le faire. C'était quand un peu de ma faute, je n'allais pas le laisser retirer la glace tout seul. Quand on eut fini et que, bien heureusement, ses cheveux ne portait plus une trace de glace, Drew replace son dos contre le mur. Je me leva et fit de même puis une grimace fit son apparition sur mon visage. Le mur était vraiment froid... Il était aussi de mon avis et avait retiré sa chemise en me disant qu’elle était tellement trempée qu'il aurait encore plus froid en la gardant sur lui. Je continuais de rire. - C'est pas faux ! En plus il fait de plus en plus froid.. Je n'eut pas le temps de finir ce que j'avais à dire que Drew se rapprochait de moi en me demandant si cela ne dérangeait pas qu'il se contre contre moi. Il ajouta ensuite que ça permettait de combiner l'utile à l'agréable. - Tu viens de répondre toi-même à ta question. Luis fis-je remarquer en chuchotant. Il se mit à rire et s'approcha un peu plus . Je tourna face à la lui, la tête contre le mur, mes jambes étaient par-dessus les siennes. Encore une fois, le moment semblait infini. J'aurais bien brisé le moment de silence, mais je n'avais rien à dire, vraiment rien. J'avais moins froid, je me sentais en même temps terriblement bien et gênée ; c'était la deuxième fois dans la nuit que le silence avait prit le dessus.