Mois de décembre. Les périodes des fêtes, qui dit fêtes, dit vacances. Toujours pas de neige ici. Marchant tranquillement dans la rue, mains dans les poches, vêtues d'une simple robe blanche comme la neige et d'un manteau rouge, je profitais du bon temps, de l'air frais et doux qui caressait mon visage, du rire des passants, de la fragilité des vieux, de la jeunesse des ados, de la dernière petite feuille d'automne qui s'agrippait encore de toutes ses forces à l'arbre auquel elle s'y est vu naître. Chaque petit moment de la vie était à apprécié, après tout, on ne sait pas ce que nous réserve l'avenir. Je valsais dans cette vie onirique où tout semble sur le point de s'éteindre comme un tour de magie ou le leurre se révèle bien trop vite, quitter ses songes pour une réalité platonique. Je continuais ma route vers la plage, l'horizon lointain, le bleu de la mer, le sable blanc, et cette douce odeur de sel m'apportais du plaisir. J'étais reparti, je voyageais, rêveuse que je suis. C'est arrivée sur la plage que je décidais d'enlever mes chaussures (talons) pour pouvoir marcher pied nu et pouvoir légèrement sentir la douce petite chaleur qu'il restait du sable chaud. J'étais mélancolique néanmoins le sourire aux lèvres en voyant tous ces joggeurs, enfants, parents s'amuser sur cette belle plage. Marchant sur le bord de la plage, je m'arrêtais un moment. Des larmes, toutes petites larmes commençaient à couler sur mon joli visage. C'est mon mascara qui va pas être content. Je n'avais aucunement remarqué qu'une joggeuse était juste devant moi et s'était elle aussi remarquant que j'avais pleurée.

- Tout va bien ? lui demandais-je.

Je la regardais l'air totalement neutre, faisant mine d'être tout à faite normal, de n'avoir aucune émotion. Ai-je une tête à aller bien sérieusement ? Non mais je vous jure les gens parfois. Mes pensées parlent trop.

« Ouais ça peut aller ! «

Je n'étais pas du genre très gentil, surtout avec les inconnus que je croisais dans la rue. Néanmoins ça tête me disait quelque chose, j'ai déjà dû la voir quelque part celle-là, mais où ? Je sortis un mouchoir de ma poche histoire de m'essuyer les yeux pleins de noir, et continuai se regarda la jeune femme devant moi, me demandant pourquoi elle ne continuait pas son jogging au lieu de me regarder d'un air triste.

« Désolée, si je t'ai dérangée. Je te tutoie ça te gêne pas . Mais euh... ça va aller t'inquiète pas, c'était juste quelques larmes, je peux tout à fait gérer. «

En vérité, je ne gère rien du tout, j'étais quelque peu perdu, mais mes airs de grande fille voulant donner l'impression aux gens que rien ne pouvait m'atteindre reprenaient souvent le dessus. Je soupirais et m'asseyais sur le sable en ne portant pas attention à la jeune femme et en espérant qu'elle daigne s’asseoir à côté de moi, j'aurais bien aimé une petite présence, même si je ne la connais pas, c'est toujours sympa savoir quelqu'un qui vous écoute ou qui est là pour vous.