Ma vie avait beaucoup changer récemment. En fait, pour être plus juste il faudrait dire ces dernières années et encore là... depuis mon enfance ma vie ne cesse de vivre des changements énormes à intervalle régulier. Mes déménagements, la mort de ma mère, mon père envoyé en prison, ma fille, mon mariage, ma peine de prison de huit mois, mon divorce, etc. Le dernier de ces fameux moments menant inévitablement à un tournant dans ma vie c'était que j'étais tombé amoureux d'Aphrodite-Lynn Hastings. Une libraire timide et maladroite, mais très charmante et au sourire indélogeable. Je n'avais pas ressenti de sentiments aussi fort pour une femme depuis... mon ex-femme Valérie. Enfin, soyons honnête j'aime encore mon ex-femme sinon je me serais débarrassé de mon anneau depuis longtemps. Mais non l'anneau était toujours sur mon annuaire gauche après deux années. J'avais essayé maintes fois de m'en débarrasser, mais sans succès. Peut-être parce qu'au fond je suis encore profondément amoureux de Valérie. Elle avait beau avoir divorcé sans réelles raisons à mes yeux et m'avoir enlevé tout droit de voir ma famille, je ne peux pas nier l'évidence que je l'aime encore. Probablement qu'entre elle et moi c'est finit pour toujours même si elle réapparaissait d'un coup dans ma vie et qu'elle veule de moi de nouveau, mais même à ça je l'aime. Je l'aime d'un amour fou, indécent et complètement insensé après tout ce qu'elle m'avait fait vivre. Mais faut croire que j'aime ça car j'en redemande. Bon je vais arrêter de vous ennuyez avec mes états d'âmes et tout ça.

Aujourd'hui j'avais des choses à faire en ville, des achats pour être plus précis, et j'allais peut-être même faire un saut à la librairie d'Aphrodite pour voir si elle travaillait à cette heure là. J'aurais pu prendre la moto que je m'étais acheté durant mon court séjour en Australie, mais il ne faisait pas super beau aujourd'hui alors j'optais plutôt pour les transports en commun, le métro. C'était rapide et quand il n'y avait pas trop de mondes c'était très vivable. Bref, je sortais chez moi et longeait ma rue jusqu'à ce qu'il y est une intersection avec un important boulevard de la ville et je continua mon chemin jusqu'au métro qui se trouvait quelques minutes plus loin en marchant tout droit. J'étais vêtu simplement d'un t-shirt noir ajusté à ma carrure et avec un collet en V ainsi qu'une banale paire de jean bleues. Je portais souvent des lunettes de soleil avec ça, mais pas aujourd'hui car le ciel était nuageux. Rendu au métro je descendis les escaliers roulants pour me rendre au débarcadère. Je sortais mon Ipod afin de m'occuper en regardant des vidéos pendant le trajet de métro qui était assez long puisque j'habitais presque en banlieue et que je cherchais à me rendre en plein coeur de Los Angeles. Le métro arriva, je m'approchais des portes en attendant qu'elle s'ouvre car aucun passagers de ce wagon ne semblait décidé à descendre ici. À peine les portes s'ouvrirent que je la vis... enfin je n'étais pas sûre au début mais quelles étaient les chances de rencontrer une sosie de ma femme accompagné d'une sosie de ma fille en prenant le métro en matinée? Je crois biens qu'elles sont nulles alors après quelques fractions de secondes j'avais assumé que c'était elle et ça me surprit grandement de sorte que j'échappais mon Ipod au sol. Je n'étais pas préparé à la rencontrer. On ne se voyait que très rarement, depuis notre séparation je l'avais vu deux fois... les deux fois qu'elle m'a confié Alicia car elle n'avait personne d'autres pour s'occuper d'elle sous la main. Bref, je ramassais aussitôt mon Ipod et mon second réflex fut d'enlever l'anneau à mon doigt et la mettre dans ma poche. Je ne voulais pas qu'elle croit que j'étais encore amoureuse d'elle surtout qu'elle était remarié depuis un bon moment avec le fils du procureur général du comté de LA. J'essayais d'éviter son regard en m'assoyant tout près d'elle. Je ne voulais pas parler à mon ex-femme... je ne saurais pas comment agir. Jusque là tout se passait bien, mais ma fille me reconnut et cria « PAPAAAAAAAAAAAA » avant de marcher vers moi et me sauter dans les bras. Je l'embrassa sur le front en répondant « Salut ma chérie... tu sais que tu as grandis depuis la dernière fois qu'on s'est vu? Je te reconnais presque pas c'est fou hein. » Ce n'était pas vrai bien sûr que je l'avais reconnu sans problème, mais elle adorait quand on lui faisait remarquer qu'elle grandissait. Elle était impatiente d'être une grande comme papa et maman.

Un spectre du passé qui revient nous hanter

Guillaume & Valérie ▬ La vie était peut-être incertaine parfois, mais aujourd’hui ce n’était pas comme les autres jours. Aujourd’hui j’avais revu Maxime et il m’avait regardé comme si je le dégoutais. Peut-être était-ce moi qui devais le regarder comme cela. Bien franchement, lui qui maltraitait ma fille car il ne pouvait pas la voir. C’était tout simplement dégoutant. C’était une journée grise, et comme je ne pouvais pas aller porter Alicia à l’école en voiture, puisque je n’avais pris que mes vêtements en quittant Maxime, je devais prendre les transports en commun. Enfin, pour une fois, il n’y avait pas tant de personne que cela. Je m’assise sur un banc et Alicia s’assise sur mes genoux. Je caressais doucement ses cheveux tout en pensant à tout ce qui s’était passé dans ma vie. J’avais quitté Guillaume, j’avais rencontré Maxime. J’avais quitté Maxime et les papiers de divorces devaient être signés aujourd’hui. Encore une fois, je me retrouvais seule. Guillaume était le bon et je l’avais laissé. Je me sentais un peu mal, mais bon, ce qui était fait était fait et franchement, c’était bien comme ça. Je n’allais surement pas le revoir de sitôt. Je m’inquiétais aussi pour ma fille. Elle vivait dans un environnement qui n’était pas sains pour elle. Sans Maxime, je n’avais pas autant d’argent. J’étais encore en train de suivre mes études et je travaillais comme serveuse dans un restaurant pour gagner de l’argent pour qu’elle ne soit pas une vie misérable. Jamais je ne demanderais à Maxime de l’argent pour subvenir à nos besoins, jamais je ne demanderais à Guillaume de la garder. Je lui avais toujours refusé la garde de la petite et malgré tout ce que je vivais, je sais que tout se placera très bientôt. Dès que je trouverais un contrat.

Le train s’arrêta à une station et personne n’en sortit. Je continuais à jouer dans les cheveux de ma fille. « J’espère que tu t’amuseras bien aujourd’hui. » Je lui souris et embrassa sa joue. « D’ailleurs, ce soir, j’ai une surprise pour toi. » Elle me supplia de lui dire. Je soupirai et leva les yeux au ciel. C’était tellement un amour cette petite qu’on ne pouvait rien lui refuser. Je caressai doucement sa joue. « On mange… ce que tu aimes le plus au monde. De la Pizza. Et ensuite, on va au cinéma voir ce que tu voudras. » Elle se mise à rire ce qui me fit rire aussi. Cette petite était un rayon de soleil qui remplissait mes journées de bonheur. Après tout ce que j’avais vécue, et je crois que cela était une des raisons pourquoi je ne voulais pas que Guillaume ai la garde d’Alicia. D’ailleurs, en parlant d’Alicia, elle se leva et alla voir un homme en criant Papa. Je me leva essayant d’aller la rejoindre au plus vite. « Salut ma chérie... tu sais que tu as grandis depuis la dernière fois qu'on s'est vu? Je te reconnais presque pas c'est fou hein. » Je soupira. Ma journée ne seras pas mieux à ce que je vois. Guillaume était bel et bien là. Je pris la main d’Alicia. « Je suis désolée Guillaume, je ne t’avais pas vu et je n’ai pas pu la retenir. J’espère qu’elle ne te dérange pas trop. » Je soupirais de nouveaux puis m’assise près de lui car je sentais qu’Alicia ne voudrait pas le quitter tout de suite. Je ne pouvais pas lui refuser cela, je savais très bien qu’il lui manquait, comme à moi, mais j’avais espéré que si elle ne le voyait pas souvent, cette envie lui passerait. Encore hier, elle me demandait pourquoi j’avais quitté papa, pour reprendre ses propres termes et quand je reviendrais avec lui. Essayez bien d’expliquer à votre fille que vous ne reviendrez jamais avec l’homme qui est son père et qu’elle ne le reverrait jamais plus. Elle s’était mise à pleurer et aussitôt j’avais eu le cœur en mille morceaux. Elle n’as pas voulu me voir, elle n’as pas voulu que je la borde et elle n’était même pas venue me voir le soir, comme à son habitude, dans mon lit. Élever une fille sans père, ce n’était pas facile… vraiment pas. Je regardais Guillaume. « J’espère que ça va bien. »

Alicia répondit à mes paroles par un rire et un bisous. J'étais content de la voir, je souriais en la regardant. Mais celle que je voulais plutôt ne pas voir fini bien sûr par arriver en prenant la main d'Alicia. Elle s'excusa ensuite auprès de moi pour ne pas avoir su retenir notre fille de me voir. Elle espérait qu'Alicia ne me dérangeait pas. Je trouvais ça ridicule, elle savait fort bien qu'Alicia et moi on s'était toujours entendu super bien. Mieux que elle avec Alicia en tous cas... et ce n'est pas peu dire car je ne mentirai pas Alicia adorait sa mère. Moi et elle c'était simplement un autre niveau. Je ne peux pas dire quoi, mais ça se voit toujours quand on est ensemble que moi et ma fille on partage quelque chose de très spécial. C'est beau de nous voir ensemble je suis sûr. Bref, une relation père-fille exceptionnelle nous unit et c'était plus que ridicule que Valérie croit que ma fille me dérange. MA FILLE BON SANG ! C'est pas une étrangère mais bien ma fille. En tous cas, Valérie s'était assise auprès de moi et semblait décider à nous laisser moi et Alicia passer un petit moment ensemble pour une fois. Je ne pu tout de même pas m'empêcher de me retourner vers Valérie un instant et lui dire « tu étais sérieuse quand tu m'as demandé si elle me dérangeait...? Tu sais, c'est ma fille. Je l'aime comme seul un père peut aimer et même plus encore. Jamais elle ne me dérange. » Je reportais ensuite mon attention vers Alicia qui essayait de me faire peur avec des grimaces. Elle avait déjà huit ans, mais elle aimait faire des gamineries.. Je feintais d'avoir peur en exagérant volontairement ma réaction pour la faire rire car je savais que de toute façon elle le verrait. Elle vint finalement s'asseoir sur mes genoux, mais en étant de face à moi. Elle me fixa ensuite au visage puis me dit que j'avais l'air vieux. Ça ne m'insulta pas du tout car je savais que pour elle je devais faire vieux elle n'avait même pas le tier de mon âge encore. Je lui répondis donc gentiment « oui papa et maman sont très vieux, bientôt tu vas devoir t'occuper de nous car on ne sera plus capable de s'occuper de nous même. » Alicia ria et répondit « ah non en fait t'es super jeune papa tu sais ». Je trouvais ça drôle car maintenant elle voulait me flatter car elle craignait de devoir s'occuper de moi. C'est à ce moment que Valérie me dit qu'elle espérait que j'allais bien. «Oh tu sais ça va... ma vie a beaucoup changé depuis que tu m'as soudainement demandé le divorce en t'enfuyant avec Alicia... » Finassais-je avec un tantinet de rancœur vis à vis la manière dont les choses s'étaient déroulés

J’avais dit à Valérie ce que je pensais à propos du fait qu’elle croyait que ma fille me dérangeait. Je trouvais ça ridicule elle était un peu ma seule raison de vivre en ce moment… je pourrais aussi rajouter Aphrodite même si notre relation est encore purement amicale. Bref, comment ma fille pourrait-elle me déranger? Ma maison était un véritable temple à l’effigie d’Alicia alors croyez-moi la voir me faisait plaisir et ce peu importe quand elle vient me voir. Valérie me répondit à voix basse en me disant qu’elle ne voulait pas dire ça, que ce qu’elle voulait dire c’est qu’elle ne voulait pas que ma fille me dérange si jamais je devais quitter ou que je faisais un truc. « Je ne quitte pas avant un bon moment et même si c’était le cas elle ne me dérangerait pas… la voir me fait toujours plaisir c’est tellement rare. Tu le sauras si ça vient à arriver de nouveau… mais ça ne devrait pas Los Angeles est si immense. » Je reportais ensuite mon attention sur notre fille… elle est tellement mignonne et naïve, mais également très maline et une manipulatrice hors pair. On ne pouvait jamais rien lui refuser à elle avec son jolie sourire et sa bouille d’ange. Jusque-là ça va on peut s’en sortir, mais le vrai problème c’est qu’elle en est consciente alors elle arrive à avoir tout ce qu’elle veut dans une certaine mesure. Mais heureusement elle était naïve et douce comme un agneau. J’avais réussi à lui faire peur en lui disant que comme on était vieux elle devrait s’occuper de nous, elle avait tout de suite rectifié le tir en me disant qu’en fait sa mère et moi on était super jeune. Ça me faisait rire, je n’avais pas souris comme ça depuis longtemps. Depuis la dernière fois qu’on s’était vu il y a des mois quand sa mère me l’avait confié le temps d’une fin de semaine car sa gardienne habituelle n’était pas disponible. Je souriais beaucoup avec Aphrodite, mais en quelque part ce n’était pas pareil… rien n’est comparable au sourire qu’on a en présence de notre enfant. Garçon, fille, insupportable, véritable ange, tous les enfants du monde apportait de la joie et des sourires dans la vie de leur parent. C’était inévitable. Ils sont comme une partie de nous et on les aime d’un amour inconditionnel et plus fort que n’importe quel autre amour. Jamais je ne pourrais dire à Aphrodite qu’elle est la personne que j’aime le plus au monde car même si mon amour pour elle est immense, rien ne rivalise avec l’amour d’un père pour sa fille et j’avais la chance d’avoir Alicia. Je répondais finalement à la question de Valérie qui voulait savoir comment j’allais, je lui avais répondu le plus honnêtement possible et je ne mentirai pas on pouvait sentir la rancœur dans ma voix. Ce n’était pas volontaire, j’aimais encore Valérie, mais lui pardonner de m’avoir abandonné et m’avoir enlevé ma fille alors qu’ils étaient tout ce qui me restait, jamais je ne le pourrai. C’est au-delà de mes forces. Alicia pendant ce temps faisait des grimaces dans le but de m’effrayer et bien entendu je jouais le jeu en prenant bien soin d’exagéré car ma fille trouvait toujours ça drôle. Valérie en profita pour me répondre de manière assez brutale, mais je ne fus nullement heurté et surpris puisque mes paroles avaient dû l’agacé. Je lui faisais des reproches de manière indirecte alors c’était normal qu’elle se choque un peu. J’aurais sans doute fait pareil. Mais je la trouvais tout de même qu’elle avait beaucoup de culot en prétendant que si j’avais été dans ses souliers j’aurais fait la même chose. « Il n’y avait aucun choix à faire Valérie. On s’aimait… je t’ai même pardonné ta petite aventure avec l’autre paumé qui vivait au coin de la rue et je suis resté avec toi sans broncher. Moi je perds malencontreusement l’ouïe et forcément je déprime un peu car c’était une période difficile pour moi et pouff tu demandes le divorce et tu me prends ma fille? Ne fait comme si tu étais la victime s’il vous plait. Si tu m’as déjà aimé un jour ne fait pas ça. » Ça me faisait bizarre qu’elle m’ait parlé avec autant de brutalité, je le comprenais, mais ça me faisait bizarre et c’était encore plus bizarre que je lui ait parlé comme ça en premier car je suis encore très amoureux d’elle. Pour preuve je cache mon anneau dans ma poche et ça fait deux ans qu’on était divorcé et que je le portais malgré tout.

La conversation était tendu. On avait deux visions complètement différente d'une même situation et ça m'arrangeait à un point que vous ne pouvez pas imaginé car j'étais -et je le suis toujours- convaincu que c'est moi qui disait la vérité. Elle, elle ne faisait que se défendre car elle ne voulait pas assumer ce fardeau lourd d'être la femme qui a donné le coup fatal à son mari déjà à terre en divorçant. Je peux parfaitement le concevoir et le comprendre, mais ce qu'elle disait c'était réducteur et elle disait toutes les choses dans un sens qui pouvait paraître convenable alors que ce ne l'était pas du tout. C'est comme si elle ne montrait que le côté de la médaille qui l'arrange et qu'elle ignorait l'autre. Mais j'avais de la difficulté à lui en vouloir car je l'aimais et le souvenir de la femme que j'avais aimé persistait malgré la mauvaise image qu'elle me montrait d'elle depuis notre divorce. Peut-être était-ce justement une image qu'elle me montrait car elle croyait que ce serait plus facile que je la déteste? En tous cas elle avait totalement tort si c'était vraiment ce qu'elle se disait au fond d'elle. « Mais je me fou de tes soit disant raisons... tout allait bien. On s'est séparé 2-3 mois et après on a vécu deux autres belles années ensemble merde. Tu peux faire comme si rien de cela n'avait existé, peut-être que pour toi c'était un jeu, une source de divertissement... ouais peut-être que notre mariage et notre amour ne signifiait rien pour toi. Mais je sis convaincu qu'il était réel. En tous cas, il l'était pour moi. Alors que tu me jettes comme ça du jour au lendemain c'était difficile à vivre et il y a aucune excuse à donner là dessus. Je t'ai aimé d'un amour fou et j'étais un père plus qu'exemplaire... jamais je n'ai laissé mes combats se mettre en moi, toi et Alicia. Je ne comprends même pas comment tu oses me sortir un tel argument pour justifier le mal que tu m'as fais. Puis comment ça moi au moins j'aimais Alicia...? Qu'est-ce qu'il a fait ton mari? » Répondis-je d'un ton très sérieux, mais relativement calme. C'est vrai pourquoi elle disait ça? C'était quoi le lien entre le fait que moi j'aime Alicia et Maxime? Je devais comprendre qu'il lui faisait du mal? Je devais comprendre qui ne lui montrait aucune affection? Je devais comprendre qu'il n'était pas gentil et délicat avec elle? Je devais comprendre qu'il ne passait pas de temps de qualité avec elle? Qu'est-ce qu'elle essayait de me dire bon sang !? C'est pas un détail ça elle aurait dû me le dire directement au lieu de tourner autour du pot en s'arrêtant avant la partie qui compte !!

Bien sûr qu’elle a fait des sacrifices Valérie… j’en suis parfaitement conscient et ce n’est pas ça que je mets en doute. Mais pourquoi ne voit-elle encore que son côté de la médaille… j’avais moi aussi fait des sacrifices… être père à 17 ans ce n’est pas facile et j’aurais bien pu fuir mes responsabilités, mais j’ai relevé le défis. Je nous ai donné un toit et j’ai toujours tout fait pour subvenir à nos besoin, j’ai même été jusqu’à commettre un délit qui m’aura coûté huit mois de ma vie en plus des blessures que j’ai subie. Je pourrais aussi dire que ma relation avec elle me vaut encore aujourd’hui la haine de mon petit frère. Elle a perdu sa famille ça je peux comprendre. Moi ma mère est mort, mon père m’a battu et il est en liberté conditionnel après neuf ans de prison, mon frère me déteste, mon oncle m’aime mais il me trouve naïf et croit que je me suis fait avoir en la mariant. Tous mes amis croient que le fric que j’avais en arrivant ici était de mon oncle, mais c’est totalement faux. C’est simplement la version que je préférais dire à tout le monde. Mon oncle n’a jamais voulu m’aider à repartir ma vie parce qu’il avait peur que je me fasse avoir, pour lui Valérie était limite une arnaqueuse. C’est con je trouve car son père était riche, mais il le pense quand même. Je me suis mis des gens à dos moi aussi, j’ai perdu des mois de ma vie, j’ai mis ma vie en danger pour subvenir aux besoins de ma famille et c’est moi qui s’est fait largué comme ça sans réelles raisons. Ça me rend dingue qu’elle essaie encore de me faire s’apitoyer sur son sort alors qu’elle semble complètement indifférent à ce qui m’est arrivé à moi ! Oui moi ! J’existe et je compte au moins autant qu’elle. Je sortais ensuite de toutes ses pensées pour dire ce que j’avais à lui dire en mots. « Oui et moi je vivais un vrai conte de fée. Je voyais la vie en rose et elle l’est toujours autant d’ailleurs maintenant que je suis privé de ma fille et qu’on n’est plus ensemble. Mon rêve est devenu réalité, j’ai tout ce que j’ai toujours voulu. Cool. Je suis désoler pour toi Valérie je t’ai vraiment gâché ta vie par égoïsme afin d’embellir la mienne. Pourras-tu un jour me pardonner? » Je disais le tout avec ironie bien sûr. Je la regardais donner son Iphone et ses écouteurs à Alicia. Une idée pas si bête que ça. Je n’avais pas envie qu’Alicia assiste à une dispute entre ses parents et là au moins elle allait avoir un truc autre que ses parents sur lequel porté son attention. Alors qu’une voix automatisée nous annonçait qu’elle était le prochain arrêt, le métro arrêta d’un coup pouff. Je perdis légèrement équilibre, mais pas trop, j’étais bien accroché. Le sujet dévia ensuite… elle venait de dire quelque chose qui sonnait louche à mon oreille à propos de son mari. Je voulais des éclaircissements. Elle tournait autour du pot et cela me déplaisait. Maintenant elle me spécifiait que ce serait son ex-mari avant la fin de la journée… qu’est-ce que ça signifie? C’est lorsqu’elle finit clairement par me dire ce dont il était question que j’entrais dans une rage folle, mais je la gardais en moi car Alicia était là et je tentai sde répondre le plus calmement possible. « Il est mort… je m’en fou qu’il soit le fils de jenesaisplusqui je vais le tuer… et toi… toi… comment as-tu pu me le cacher? Il n’y a vraiment que ta haine envers moi qui te motive? Tu avais peur que je puisse m’en servir afin d’avoir finalement le droit de voir ma fille? Que je voulais te l’enlever? Ça n’a jamais été mon but. Certes c’est ce que je compte faire, mais c’est parce que te l’enlever est visiblement le seul moyen à ma disposition si je veux la revoir un jour. »