En cette nouvelle année, j'avais pris de bonne résolution. La première c'était d'être plus sympa avec ma soeur, de l'écouter un peu plus, de respecter ses règles , de faire ce qu'elle me demandait et surtout d'éviter les conneries en partant au bout du monde sans la prévenir ou en ramenant un chien par la poste, ce qui m'éviterais probablement de sacré problèmes. La seconde était de vivre ma relation amoureuse sans problème et éviter de briser un nouveau coeur . Puis et c'était surtout parce que Nick m'avais obligé à l'ajouter sur ma liste, je devais réduire mon nombre de pari et surtout avec lui. Mais ça c'était parce que je le gagnais plus souvent que lui. Enfin la dernier et la plus importante à mes yeux, c'était d'être major de ma promo et d'entrée à l'université. Cette résolution j'y tenais comme à la prunelle de mes yeux. Enfin bon la nouvelle année commençait et en réalité j'attendais de voir combien de résolution j'allais tenir.

J'étais rentré hier soir de mon séjour au ski avec Nick et sa famille, mais la flemmardise était de mise vu l'heure à laquelle nous étions rentré. J'avais donc été directement au lit exténué par la route. Aujourd'hui avait donc été une longue journée. J'avais entrepris le rangement de mes affaires, mais également du grenier. Voilà comment j'allais tenir ma première résolution de l'année. J'avais donc vidé ma valise , fait quelque machine et pris le temps de ranger ma chambre. Et alors que j'avais fini ma chambre, je m'étais attaquer au grenier. J'y avais passé toute l'après midi et le début de soirée et encore c'est parce que j'en avait profité pour regarder quelques petits trucs par-ci par-là. J'avais découvert des choses plutôt rigolote que je regrettais de ne pas avoir su pur le mariage de ma soeur. Enfin bon, il était 20h45 et j'avais fini de tout ranger, ce qui ferait probablement plaisir à ma soeur à son retour.

Seulement voilà, avec tout ça j'en avait oublier de manger et je mourrais totalement de faim. Je descendis jusque dans la cuisine et fouillais alors dans la petite corbeille à numéro de restaurant. J'avais la flemme de me faire a manger et j'avais ma petite idée pour ce soir. J'attrapais alors le numéro du bars / brasserie ou avait travailler ma soeur . Je connaissais bien le patron et ça faisait longtemps que je n'avais pas commander chez eux. Je saisi alors le téléphone et tombait sur Mark le barmaid. Allo, c'est Eva Heaven ! Ca va ti ? Dis-moi il vous restes des lasagnes ! Génial j'arrive dans 5 minutes. J'attrapais ma veste , les clé de ma voiture et j'allais jusqu'au bars.

Je passais la porte et allais immédiatement m'installer au comptoir, faisant signe a Mark que j'étais là. Il vint me rejoindre. Coucou ma belle ? Tu mange où ? Me dis-il. Je vais manger à la maison devant un bon petit film ! J'en profite je suis toutes seules se soir. Répondis-je. Ok , bein je dis à Paolo de te les préparer à emporter ! Et je lui dirais d'en mettre un peu plus pour toi. Me lança-t-il avec un clin d'oeil complice. Un sourire s'affichais alors sur mon visage. Tu veux boire quoi en attendant ma belle ? Ajouta-t-il. Je veux bien un de tes cocktails spécial jeune fille que tu me fais si bien. Mark acquiesça et me prépara mon cocktail, comme il avait l'habitude de me le faire quand ma soeur travaillais encore là, puis il parti s'occuper de ses autres clients. Je bu quelque gorgé observant tout autour de moi. Il y'avait du monde se soir et certain était déjà bien chaud.

Je continuais mon observation, mon verre à la main, sirotant mon cocktail quand j'aperçu la silhouette d'un homme en tout point identique à celle de Théo. Il s'agissait du même physique, de la même coupe de cheveux et lorsqu'il m'offrit sans vraiment le savoir son profil, je n'avais plus de doute. C'était bel et bien lui. Ca faisait tellement longtemps que je ne l'avais pas vu. En réalité, c'était depuis notre rupture et nous nous étions pas rencontré depuis ce jour. Se serais un mensonge, si je n'étais pas heureuse de le voir, car malgré tout il me manquait terriblement. En le quittant, j'avais perdu un ami en plus d'un petit ami et pour ça je m'en voulais terriblement. Je ne pouvais détacher mon regard de lui, à moins que ce soit de la scène qui se déroulait sous mes yeux. J'étais prise de dégôut. Je me retournais mauvaise, en direction du bars, buvant mon cocktail un peu grincheuse. J'hesitais à me lever et à aller le voir. D'autant plus que ma commande trainait un peu. A croire que Paolo me faisait des lasagnes rien que pour moi. Puis sur un coup de tête, je me levais et parti dans sa direction , je me fichais pas mal qu'il soit en compagnie d'une autre fille, j'avais l'opportunité de pouvoir lui parler et je n'allais pas la rater au risque de me faire envoyer bouler. Je m'approchais donc de Théo et plus j'étais proche, plus je me disais que c'étais peu être une mauvaise idée, mais c'était trop tard maintenant pour reculer. Hey !

Arrivé à sa hauteur, je me disais que j'avais probablement fait une grosse erreur, mais c'était bien trop tard pour reculer. Le pire dans tout ça, c'est que mon abruti de cerveau n'avait réussi qu'à sortir ce simple "Hey", totalement débile et ridicule pour l'occasion. Dans mon esprit, je me traitais de tout les nom d'oiseaux possible et je n'avais qu'une envie, celle d'aller me rasseoir et de me faire la plus discrète possible. Malheureusement, on n'avait pas toujours ce qu'on voulait dans la vie et quand le ciel décidait de vous la jouer sadique, il ne s'arrêtais pas nos vile supplications.

Je m'attendais à la pire réaction possible de la part de Théo. Avec tout ce qu'il avait pu me balancer à travers facebook, je m'attendais pas vraiment à un miracle pour l'occasion. Il n'allait pas me prendre dans ses bras, pour me faire un câlin, comme deux amis qui ne s'était pas vu depuis longtemps le ferait sans hésiter. Au contraire, je m'imaginais plutôt voir son regard plein de haine et entendre quelques paroles très désagréable. Même pire encore, j'imaginais déjà qu'il me laisserais là comme une pauvre idiote, ignorant ma présence. Alors lorsqu'il se retourna soudainement, se postant assez proche de moi pour que je puisse presque sentir l'intégralité de son corps contre moi, je fut prise par la surprise. Enfin au stade ou j'étais ce n'étais plus vraiment de la surprise, c'était encore pire. J'étais comme paralysé. Il avait prononcé le mot le plus banal au possible, mais son visage exprimait tellement de mépris à mon égard, qu'il me brisait le coeur en deux, même si je m'y était préparé. Pourtant, alors que son regard pris contact avec le mien, je crus percevoir comme une lueur de plaisir, de joie. Son regard semblait exprimer tout l'inverse de son visage. Il semblait heureux de me voir. J'avais presque l'impression qu'il s'agissait de ce regard qu'il m'avait pendant très longtemps porté quand nous étions ensemble. Evidemment, je devais probablement faire erreur, c'était peut être mon esprit qui espérait ça au fond de lui. Théo me haïssait, il me l'avait extrêmement bien fait comprendre.

Le problème là, c'est que j'étais tellement paralyser par sa proximité et hypnotisé par son regard que je ne savais plus quoi dire, plus quoi faire. Hum... Fut le seul vrai son qui réussit à s'échapper de ma bouche. Ma respiration s'était coupé et j'avais à présent clairement l'air d'une folle. Je me fis violence pour réussir à détourner mon regard, récupérant ainsi mon souffle et un peu de mes esprits. Je n'osais pas le regarder à nouveaux dans les yeux sachant pertinemment que tout ce manège recommencerait si je le faisait, alors je baissais la tête regardant mes deux mains qui s'amusait ensemble nerveusement. Puis s'en suivit peu de temps après un léger rire nerveux. Je pensais que venir te voir et te parler serait plus facile que ça. Je me doutais que je serais pas accueilli avec chaleur, mais je pensais que j'arriverais au moins à te dire un truc sans avoir peur de me faire envoyer bouler. Le pire c'est que tu as encore rien dis, mais que je sais que ça arrivera. Je ne pus m'empêcher d'éprouver une certaine tristesse à ce moment là, il la remarquerait forcément, il n'avait jamais eu de mal à la reconnaître. Je m'obligeais à relever mon regard pour le plonger dans le siens et après avoir souffler pour tenter de calmer mes nerfs, je me forçais à sourire, pour essayer de me redonner une certaine contenance. Alors je vais profiter de ton silence assez pesant, pour te dire que... je suis désolé... pour tout. Je détournais à nouveaux mon visage ne sachant pas vraiment quoi dire d'autre. Attendant une quelconque réaction de sa part.

Comment ne pas être désolé. Désolé pour ce que j'avais fait, il y'a quelque moi déjà. Je l'avais laisser dans le pire moment qu'il puisse vivre. Je l'avais abandonné par peur de finir par être celle qui souffrirait le plus, je savais que j'avais fait quelque chose d'horrible à ce moment là. Je savais pertinemment que j'allais le faire souffrir, mais j'avais été égoiste. Oui je l'avouais, j'avais été qu'une pure égoiste qui avait fait passer sa souffrance avant la sienne. Pourtant, j'avais cru si souvent que je n'étais pas se genre de fille. J'avais bien réussi à être auprès de lui pendant des mois, quand il était au fond du gouffre, enfermé dans cette prison d'un nouveau genre. En réalité, c'était plus que ça, j'avais envie d'être là pour lui, ce n'était ni une obligation, ni une option, c'était juste naturelle, un choix logique, je n'aurais jamais imaginé être ailleurs qu'avec lui. Mais c'est comme si cette fois là, j'avais perdu tout courage, toute confiance et que j'étais persuadé qu'un jour, j'aurais fini par pleurer toute les larmes de mon corps. Je savais qu'en l'abandonnant, j'allais en rajouter à sa souffrance déjà présente, mais moi aussi j'en souffrais, je souffrais d'avoir cette terrible impression, de ne plus être importante pour lui, alors qu'au fond de moi, je savais que c'était tout l'inverse. J'avais peur de continuer à me réveiller seule dans un lit alors que quelque instant avant, il me disait qu'il m'aimait et qu'il serait là à mon réveil. J'avais peur de douter sur chacune de ses paroles, de craindre qu'il me mente à chaque seconde comme il l'avait fait à plusieurs reprise. J'avais peur de finir par passer ma vie à m'angoisser à l'idée de le retrouver à nouveaux inconscient ou même pire encore. Et puis une simple pensé égoïste, un matin, m'a fait réalisé que je ne voulais pas finir aigri et malheureuse et incapable de le rendre heureux. Je sais que certain trouverais-ça idiot, mais n'arrive-t-il pas qu'un jour, un instant, on veuille que tout s'arrête ? N'arrive-t-il pas à tout le monde de se sentir impuissant et de fuir face à ça ? Peut-être que je ne suis pas un ange dans cette histoire. Je suis tomber sous le charme d'un autre, j'ai laisser mon coeur s'éloigner un peu plus encore du siens et je n'ai aucune excuse pour ça. Je n 'ai jamais voulu ça. Je ne me suis pas dis un matin, qu'il fallait que j'en aime ou que j'ai des sentiment pour un autre, mais comment peut-on vouloir se battre, quand celui qu'on est sensé aimé, nous dis que la cause de son malheur c'est nous ? Je ne nie pas ma part dans ce qui nous est arrivé, je ne nie pas ma lâcheté, ou mon égoisme, mais dans cette histoire, Théo n'était pas le seul à souffrir et peut-être que ma souffrance était moindre à ses yeux, aux yeux de n'importe qui d'autre, mais aux miens elle était toute aussi importante, à sa manière. Il y'a un secret que je me suis bien garder de lui dire, parce que j'ai toujours voulu éviter qu'il en souffre ou qu'il culpabilise et je garderais ce secret toute au long de ma vie, mais lorsqu'il était à l’hôpital dans le coma, on m'a demandé d'aller prendre ses affaires chez lui, c'était le moyen pour eux de m'aider à penser à autre chose, de voir autre chose que son corps inconscient. J'ai fini par y aller et je suis tomber sur une de ses seringues et l'une de ses doses par pure hasard et pendant un court moment, j'ai souhaité qu'elle soit dans mes veines et non dans les siennes. J'ai regardé la chose qui détruisait l'homme que j'aimais et je me suis effondré. Je savais qu'il était sauf, mais je savais que cette merde continuerai à le détruire et si celle-çi pouvait ne pas lui être destiné, alors j'étais prête à n'importe quoi. J'ai finalement décidé de prendre cette dose, mais pas pour l'enfoncer dans mon bras, non j'ai pris cette dose et j'ai vider son contenu dans l'évier de sa salle de bain, c'était ridicule parce que quoi qu'il arrive, il finirait pas en ravoir une autre et une autre et encore une autre, mais pendant ce bref instant, je savais qu'il n'aurai pas la possibilité de se faire du mal, même si à c'est yeux ça lui faisait du bien.

Je ne suis pas une adulte, je suis qu'une jeune fille qui ne connait rien à la vie, qui découvre à peine l'amour, qui a déjà eu son lot de souffrance et qui se tue a vouloir porter le malheur des autres sur ses épaules. Et le jour où j'ai dis à Théo qu'il était mieux que l'on ne soit plus ensemble, j'étais toujours cette gosse qui ne réalisait pas qu'elle disait en revoir au tout première amour de sa vie, qui disait au revoir à son meilleur ami, à celui qui la comprenait plus que quiconque, qui la connaissait mieux qu'elle même. Ce jour là, lorsqu'il a dis qu'il ne voulait plus jamais avoir à faire à moi, j'ai réalisé que ma vie allait complètement être chamboulé. Mais c'est seulement maintenant alors que je suis face à lui à revoir son regard intense, son sourire d’éternel dragueur, à sentir son parfum et sa peau contre la mienne que je réalise que peu importe avec qui je serais et l'intensité des sentiments que je lui porterais, il y aura toujours une part de moi qui l'aimera lui, qui le désirera et regrettera le jour où ce petit moment d’égoïsme à tout briser. La preuve même était que j'avais beau tenter d'être forte, j'était comme le première des idiotes fasse à lui, balançant un flot de mot inintéressant, m’attendant au pire comme depuis ces derniers mois. Puis, il ouvrit enfin la bouche pour m'inviter à danser, en faite non il ne me donnais pas le choix et je le suivit jusqu'à la piste de danse. Je ne comprenais pas ce qu'il faisait. Hier encore il me balançait les pires atrocité possible et là il voulait que je danse avec lui avec cette proximité déconcertante dont il faisait preuve depuis 5 minutes. Je me laissais faire, je me laissais conduire, un peu perdu, ne sachant comment réagir, ne sachant que croire, ne sachant que faire. Il semblait presque... comme avant. Soudainement, je me détachais de lui, posant une de mes mains sur son torse pour pouvoir garder une sorte de distance entre nous et je plongea mon regard dans le siens après avoir baisser mon bras. Mon visage exprimait mon incompréhension. Qu'est ce que tu fais ? Hier tu me balançais encore des insultes et là tu veux que je danse avec toi. Je te comprend pas ? Je dis pas que j'en ai pas envie, juste que je comprend pas !

J'étais là à me demander ce qui pouvais bien se passer dans sa tête. J'avais beau essayer de chercher, c'était le flou totale dans mon esprit. Il avait passer des mois à me traiter comme une merde, à me dire qu'il voulait que je dégage de sa vie que je disparaisse. Il m'avait balancer en plein visage la plus horrible des choses aux mondes qu'ils puisse me dire, retournant cela dans tout les sens.Pour tout dire, j'avais même essayé de garder la tête haute, en continuant à lui répondre avec autant de froideur, malgré le fait que j'étais totalement anéanti derrière mon écran . Il avait réussis à me foutre en rogne contre lui, je l'avais presque hait ce soir là, contrairement au apparence de ce soir. Seulement ça manière d'agir avec moi jusque là, j'arrivais encore à la comprendre. C'était logique, je l'avais fais souffrir, normal qu'il m'en veuille, qu'il souhaite que je sorte de son existence et je pensais que c'est ce qu'il cherchait jusqu'à maintenant. Voyant que je ne voulais pas le laisser tranquille, il essayait d'être affreux pour me dégoûter de lui et au fur et à mesure , il y arrivait presque. Pourtant ce soir, c'était un tout autre Théo que j'avais sous les yeux. Il agissait bizarrement et j'avais besoin de comprendre.

Je savais que j'avais cette fichu manie de toujours tout vouloir comprendre. Tout le monde me le disais, tout le monde me critiquait la dessus, mais pour vivre ne faut-il pas comprendre comment fonctionne les choses ? Alors, une seule solution s'imposa à moi pour obtenir ses explications tant souhaité. Je le lui demandais directement après avoir stopper notre danse. Sa réponse me laissa finalement sans voix. Au lieu de m'aider , ça faisait jaillir dans mon esprit tout un tas d'autre interrogations. C'étais surtout la seconde partie des ses paroles qui m'interloquèrent le plus. En réalité, elle me firent frissonner de l’intérieur. Je n'aurais pas du ressentir ça, mais pourtant, j'avais l'impression d'avoir pris une claque, une énorme claque au visage, alors que j'ignorais encore totalement s'il parlait vraiment de moi. J'étais tellement abasourdit d'entendre ce genre de parole et non des insultes, mais surtout ces paroles ci, que je l'avais laisser partir, j'avais même pas eu le temps de réagir pour lui courir après et à nouveaux essayer d'en savoir plus, qu'il avait déjà disparu de mon champs de vision.

C'est Mark qui me fit soudainement sortir de mes pensées, alors que j'étais toujours immobile au beau milieu de la piste de danse. Reprenant au plus vite mes esprits, je m'empressais d'aller récupérer mon plat et payer ce que je lui devais.Essayant , au passage, de me remémorer cette échange bizarre que j'avais eu avec Théo. Même Mark m'avait demander si j'allais bien à ce moment là. Evidemment, j'avais menti, mais je voulais rentrer au plus vite chez moi. Je passais donc la porte du bars et évidemment, je retombais nez à nez avec Théo. Je me raclais la gorge un peu gêner. J'avais imaginer qu'il était vraiment parti et je m'attendais pas vraiment à lui retomber dessus. Je me sentis alors obliger de m'excuser. Je suis désolé. J'allais juste rentrer, je te laisse tranquille. Je lui lançais un sourire un peu intimidé et je le contournais pour prend la direction de chez moi. Après quelques petits mètres, je m'arrêtais et me retournais, me frottant la tête alors que j'étais en train d'essayer de mesurer l'importance de mes paroles. Je levais mon regard interpellant Théo. Je voulais juste te dire que rien n'ai jamais vraiment perdu. C'est pour ça qu'on se bat, parce qu'on finit toujours par retrouver ce que l'on cherche.Il suffit d'ouvrir à nouveaux nos yeux, parce que c'est souvent quand on perd quelque chose, qu'on réalise qu'il est précieux pour nous et qu'on a pas envie de le reperdre à nouveaux. Je n'avais pas vraiment réalisé que j'avais avancé au fur et à mesure de mes paroles et maintenant je me retrouvais juste devant lui, nos regard entrelacé l'un à l'autre. J'esquissais un léger sourire, avant d'aller déposer mes lèvres contre les siens.

Je ne sais pas ce qui m'avais poussé à faire ça, mais je l'avais fait. Peut-être étais-ce mon moyen à moi de lui dire adieu une fois pour toute. De lui dire que malgré tout mon amour, je lui rendais sa liberté, ou tu du moins sa tranquillité. A moins que dans le pire des cas, ce soit mon corps et mon esprit qui lui disait que s'il me cherchait bien, il pourrait peut-être me retrouver. Je finissais par croire qu'il s'agissait vraiment de cela. c'étais probablement un signe de mon inconscient, un signe que je tentais maladroitement d'ignoré, depuis que j'avais croiser son regard ce soir, mais dont finalement j'avais pleinement conscience. Après tout, il venait bien de quelque part ce baiser et je devais arrêter de me mentir à moi même.

Je ne sais pas non plus ce que j'attendais en retour, venant de lui. Qu'il me repousse ou qu'il me réponde ? Mais lorsqu'il entremêla sa langue à la mienne répondant avec cette ardeur presque sauvage, j'avais l'impression de revenir plusieurs mois en arrière. Je me laissais soudaine envahir par un flux d'émotion tellement intense que c'est comme si je ne contrôlais plus rien. La force avec laquelle il me plaque contre le mur, laissa naître en moi, un désir que j'avais essayé de refouler toute la soirée et je pris alors le contrôle de ses lèvres. J'étais celle qui menait et je laissais sortir toute cette fougue que j'avais en moi, alors qu'il me soulevait. Puis, il me fit tranquillement redescendre, mettant pourtant fin brusquement à notre échange. J'avais encore les yeux fermer, mais je pouvais sentir son souffle sur mon visage alors que le mien était encore perdu je ne sais où. Puis il glissa quelque chose dans ma poche et j'ouvris les yeux pour l’apercevoir s'éloigner. Je me saisi rapidement du papier et en voyant ce dessin de moi et cette phrase dur de sens, je me laissais glisser contre le mur. Les larmes finirent par jaillir et je n'arrivais à les faire cesser. Je pleurais pour deux choses, la premier c'était de réaliser que j'avais embrasser et éprouver du désir pour un autre homme que Nick et la seconde , de réaliser que cet autre homme n'étais autre que Théo et que l'amour qu'il me portait était pour lui que de la souffrance. Du moins c'est ce que je comprenais à travers son dessin. Je réalisais ainsi que j'avais fait une terrible erreur en l'embrassant, je jouais avec le feu et j'allais finir par me brûler les ailes si je laissais Théo avoir cette attraction sur moi. Le soucis c'est que j 'avais beau culpabilisé pour Nick, je n'éprouvais presque aucun regret d'avoir embrasser Théo, j'avais même envie de recommencer.

Je penchais ma tête vers l'arrière, espérant que la fraîcheur de la brique ferais descendre la température de mon corps et je tentais tant bien que mal de retenir ces nouvelles larmes qui m'assaillirent. Je sentais que les choses allaient mal finir pour moi si je ne faisait pas quelque chose pour mettre fin à tout ça. Alors je me décidais enfin à faire un choix. Je devais régler tout ceci, pour sauvegarder mon coeur et ma tête. Seulement quel était ce choix finalement. D'un côté j'avais Nick pour qui mes sentiments était fort et avec qui je me sentais bien et de l'autre il y'a avait mon éternel amour pour Théo, mon désir incontrôlé pour lui accompagner de sa haine controverser envers moi. Je regardais une nouvelle fois, le dessin qui était encore entre mes doigts et je me levais . Son dessin prouvait bien l'une de mes idées. Celle qui était qu'il était amoureux de moi mais que je le gardais prisonnier. J'étais donc bien décider à lui rendre sa liberté une fois pour toute. Je ne voulais pas être ce genre de fille qui s'alterne à jouer avec deux coeurs. Nick avait ma confiance, mon respect et j'avais la sienne, je ne voulais pas gacher à nouveau un amitié. Alors je m'empressais de marcher dans la même direction que Théo avait pris quelque minute plus tôt. Ignorant même où j'allais me rendre , je réfléchissais un instant sur l'endroit où je me rendrais à sa place et dans la même situation. Puis en pliant le dessin que j'avais dans la main, j'eu la révélation. Je me précipitais alors jusqu'à une porte qui menait au toit du bars et je montais les marches quatre à quatre. En ouvrant la porte, je l’aperçut allongé en train de dessiner. Théo ! Je m'approchais doucement jusqu'à lui et je m'agenouillais face à lui, lui tendant le dessin qu'il m'avait donné. J'avais probablement encore les yeux rougis par les larmes, si j'en croyais le regard qu'il me portait. J'ai pas honte de dire , que mes sentiments pour toi non jamais cesser d'être là. Dis-je en plaçant ma main sur mon coeur. Il seront toujours là, quoi que je dise, quoi que je fasse, tu seras toujours le premier. Mais si tes sentiments pour moi sont semblable à ceux que tu as décris dans ton dessin, alors je sais qu'ils seront toujours en toi aussi. Mais j'en ai marre que tu souffre à cause de moi et si j'avais un moyen de te la retirer, je le ferais, comme j'essaierais de retirer cette souffrance que j'ai en moi, du fais de t'avoir laisser, de t'avoir abandonné. Si je pouvais revenir en arrière, je referais tout différemment. Mais je ne peux pas faire ça à Nick. Je suis désolé. Considère qu'il s'agit de la clé qui ouvrira les grilles de ma prison. J'espère que tu t'en servira et qu'un jour tu finiras par être heureux. C'est tout ce que je désir. Je me relevais alors et pris la direction de la porte qui me mènerais à nouveaux jusqu'à l'avenue.

Mes cours de théàtre finissait par me rattraper. J'avais cru bon de lui faire une scène théâtrale pour lui signifier que malgré mon amour pour lui je le laissais à présent libre. Sur le coup je pensais que c'était une bonne idée. C'était poétique, idyllique, presque comme c'est film à l'eau de rose que j'aimais si souvent regarder, c'était tout moi, même si un peu exagérer sur le coup. Mais j'étais tellement perturbé dans ma tête que je ne savais même pas si j'avais conscience de ma connerie. Je lui avait tendu son dessin mais il ne l'avais pas pris alors je l'avais laisser tomber ouvert devant lui. Puis je m'étais relever et dirigeais vers la porte. Je sentais le regard de Théo poser sur moi , mais je me promettais mentalement de ne pas me retourner parce que je savais qu'en faisant ça, je finirais par regretter mon choix.

Ma main était sur la poignet de la porte. Je la tournais et poussais la porte, mais j'avais beau y mettre toute ma force, il ne se passa rien. Je me trouvais ridicule. Après avoir fait ce monologue, je me retrouvais à plus savoir ouvrir une porte. Bien décidé à partir de là, je tentais de tourner la poignet dans toute les sens, répétant mon geste pour ouvrir cette porte, mais toujours rien. Après quelques essais infructueux, je frappa durement la porte avec mon pied, puis, je m'abandonnais à l'idée qu'elle était verrouillé. Je posais mon front contre le métal froid de la porte et soupirais. Qu'ai je fais au bon dieu pour mériter ça. Murmurais-je de façon à peine audible, avant de tourner la tête vers Théo qui souriait amusé. Ca te fais rire !! On est coincé ici, je te signale ! Dis-je alors que je me tournais vers mon ancienne amant.

J'observais Théo, alors que j'étais toujours installé à côté de la porte. Il se fichait éperdument de savoir que la porte était bloqué. Non ,monsieur préférait se marrer et continuer à faire son petit bonhomme de chemin, ça l'inquiétais pas plus que cela. J'arrivais pas à en croire mes yeux, il continuait à dessiner, plutôt que de venir essayer de trouver une solution pour ouvrir cette fichu porte. Je levais les yeux au ciel et je sentais l'agacement montré peu à peu. J'observais un peu les alentours à le recherche de n'importe quoi pouvant ouvrir cette maudite porte mais rien. L'idée me venait même d'essayer de taper dedans, mais c'était une de ses portes métallique epaisse qui ne s'ouvrait pas comme ça. Je passais l'une de mes mains dans mes cheveux, un geste qui devenait machinal quand j'étais dans cette état là, puis je m'avançais un peu plus prêt de Théo, me postant devant lui et le fixant longuement. Tu as entendu ce que je t'ai dis ! C'est fermé on est coincé ! Tu compte rester là sans rien faire ?

Je n'attendis pas la réponse de Théo, pour aller en direction du murer qui faisait office de rambarde et j'observais la distance au sol. C'était bien trop haut pour descendre par et y'avais rien qui faciliterait ma décente. Pas même une fenêtre ou bien même une gouttière à laquelle m'accrocher. Je soupirais avant de me retourner pour retrouver Théo dans la même position, toujours concentrer sur son dessin. Désemparé, je me laissais glisser contre le muré et repliais mes genoux à hauteur de mes seins. J'entrepris un observation de l'endroit. J'étais déjà venu ici par le passé et ça n'avais pas vraiment changé. Il avait juste rajouter quelque truc en plus par-çi par-là, c'était aussi beau que dans mon souvenir.

Adossé au murer j'observais Théo, le regard noir, l'air mauvaise. Je gardais le silence, parce que je savais que si j'ouvrais la bouche se serait pour le traiter d'idiot et d'imbécile. De la où j'étais je pouvais voir son dessin. Je ne savais pas qu'il dessinait aussi bien, il avait déjà fait quelque croquis devant moi , mais jamais comme celui-ci ou même comme celui qu'il m'avait donné quelques minutes auparavant. Un croquis dont je ne préférais pas me rappeler , tellement il m'évoquait la souffrance, tout comme cette arbre qu'il dessinait . En parlant de souffrance, je commençais à avoir mal au fesses et au dos. J'étais loin d'être installé le plus confortablement possible et j'enviais la place de Théo, mais je me refusais à m'approcher et emprunter ses coussins. Je préférais encore souffrir. J'étais têtu, comme ma soeur, un des nombreux défaut de fabrication de la famille Heaven.

Soudain, il arrêta de dessiner et posa tout à côté de lui avant de se lever et de s'approcher vers moi. Je savais ce qu'il voulait alors, je l'observais agir du coin de l'oeil. Très vite je compris que ce n'étais pas de moi qu'il s'agissait, mais de bière et je me rassurais. Vu l'épisode qui s'étais passé peu de temps avant, j'avais envie d'éviter toute bêtise à nouveaux. Rien que d'y repenser, me rappela le goût de ses lèvres et je me surpris à humecter les mienne pour récupérer ce qu'il restait des siennes. Un geste qui au final m'exaspéra davantage. Puis j'aperçu une bière entré dans mon champs de vision et Théo me demandant si j'en voulais une. J'étais un peu surprise, mais je gardais le cap et je détournais le regard de la boisson.Si lui pouvait ignorer mes questions, je le pouvais tout autant. En plus, il savait très bien que je ne buvais pas d'alcool, aussi peu forte soit-elle. Il s'amusa cependant à la poser prêt de moi, frôlant ma cuisse que je me dépêchais de décaler légèrement pour l'arrêter et je l'observais se réinstaller. En l'observant boire sa bière, je réalisais que la mienne était différente de la sienne et un coup d'oeil me permis de réalisé qu'il m'en avait donné une sans alcool, probablement une de ses anciens stock qu'il avait fait quand on était encore ensemble. Je l'attrapais alors, la serrant fort dans mes mains, comme si j'avais peur qu'on me le reprenne. Merci. Avais-je lancer un peu froidement.

Malheureusement pour moi, mon dos et mes fesses me faisait de plus en plus mal , mais j'étais encore trop têtu pour m'être mon ego de côté et aller m'installer à côté de lui . Je le regardais manipuler les cartes, tel un magicien expérimenter, avant de tourner mon regard vers la vu que nous offrait le toit. J'ouvris ma bouteiller et en but une gorgé puis, je me mis à observer les étoiles et ça me détendait.

Mon regard plongé à l'horizon, je contemplais ce que je considérais comme la seconde plus belle merveille du monde. La première étant les livres selon moi. J'avais toujours été fasciner par le ciel, la nuit tombé. Les millions d'étoile qui l'illuminait. La seul et unique magie au monde, celle de rendre quelque chose d'inintéressant, encore plus intéressant. A chaque fois que j'avais un instant, je me postais à la fenêtre de ma chambre et je me perdais dans mes pensés en admirant l'horizon. C'est exactement ce qu'il se passait maintenant. Seulement mes pensés était loin d'être tranquille cette fois là. Elles étaient pleines de questions, concernant Théo, concernant Nick, concernant ma vie en générale, mais malheureusement, je n'avais aucune réponse à mes multiples interrogations. Je finis par détourner mon regard du paysage pour le posé sur ma bière . Je l'observais de tout angle, faisant attention à ne pas en renverser, puis je m'amusais à la remuer doucement pour voir apparaître les petites bulles. Malgré ça, je continuais à arborer mon air mélancolique. Je ne savais pas combien de temps j'avais garder le silence, mais probablement assez pour réaliser que j'avais le dos et les fesses en comporte à présent.

Théo finis par me sortir de ma petit bulle en s'adressant à moi. Je relevais mon visage vers le siens, me murrant toujours dans le silence, puis observais finalement son jeu de carte. J'hésitais longuement, montant le pour et le contre dans ma tête, puis je finis par me relever, ma bière en main. J'avais un atroce douleur qui me parcourait le dos et c'est à peine si je sentais encore mes fesses. En marchant j'avais presque l'air d'une vieille cabossé de partout et mon visage s'exprimait à travers de multiples grimaces. Quitte à être coincé là tout les deux, autant s'occuper. Je m'asseyais en fasse de lui, possant ma bière à côté et récupérant au passage quelques coussins que mes fesses semblèrent apprécier. Puis, je réfléchis un instant à un jeu. A part la bataille, le poker ou le rami, j'en connais pas vraiment. Donc choisi si tu veux. Je lui lançais un sourire timide et en attendant qu'il ne réplique, j'observais le dessin juste à côté de moi. Je pouvais le voir dans son intégralité et je le trouvais magnifique même si un peu triste à mon gout. J'avais pas souvenir que tu dessinais aussi bien. Je relevais la tête pour plongé mes yeux dans ceux de Théo. Tu es doué. Dis-je en esquissant un nouveau sourire avant de diriger mon regard vers le jeu de carte.

J'avais fini par capituler. J'étais sur ce toit avec Théo et il était clair que je ne pouvais pas en partir à moins d'appeller quelqu'un. Malheureusement, j'avais laisser mon portable à la maison, ne pensant pas en avoir besoin pour aller chercher une simple part de lasagne. J'étais donc bel et bien bloquer sur ce toit et j'allais y rester probablement un long moment avant de pouvoir rentrer chez moi. C'est pour cela que j'acceptais la proposition de Théo. Quitte à être coincé ici, autant s'occuper. Ce sont à peut près les paroles que je lui avait dite et ça me semblait d'une logique implacable. Il voulait jouer au carte et à part quelque petit jeu, je n'en était pas une fanatique alors je le laissais décidé, tout en l'observant aller prendre un paquet de chips. Ca me va ! Le gagnant choisi le prochain jeu. J'étais pas la plus mauvaise à la bataille, mais c'était surtout un jeu de chance et de hasard et se soir , la chance n'était pas vraiment de mon côté quoique si on y réfléchissait bien, Théo n'avait pas encore essayer de m'arracher les yeux ou de m'étriper sur place.

C'est alors que je remarquais les dessins de Théo. Il était sublime. Les traits était soigner, au premier abord on aurait pu dire que n'importe qui pourrait faire la même chose, mais je savais que ce n'étais pas vrai, il fallait un certain talents pour faire ça, une certaine technique qui n'était pas donner à tout le monde et j'ignorais que Théo la possédais. Malheureusement, il repris sa pochette et la ferma immédiatement. Je me demandais ce que j'avais pu dire ou faire pour qu'il les caches, sans doute ne voulait-il pas me les montrer. Puis je réalisais à travers sa réaction, qu'il n'avait pas confiance en ses dessins. Pourtant, il pouvait en être fier. Sa petit remarque me fit rire et je baissais avec lui mon regard vers mes chaussure. C'étais un de ses souvenirs que je n'oublierais jamais. Un parmis tellement d'autre aussi magique. En relevant la tête, je m'empressa de lui dire droit dans les yeux avec un sourire sincère, qu'au miens, il était devenu très doué. J'attrapais les cartes qu'il me donnais et j'attrapais ma bière que je tendis en avant en espérant qu'il trinquerait avec moi. Que le meilleur gagne...enfin le plus chanceux ! Peu à peu je retrouvais le sourire, mon air maussade disparaissait, c'était ces moments là que j'adorais avec Théo, des moments que j'avais eu en grand nombre à l'époque ou tout allait bien entre nous et qui avait fini par disparaître avec le temps. Tu sais, je viens de m'acheter de nouvelle basket, parce que celle là commence à s’abîmer, donc si un jour tu ouvre ton entreprise de customisation de chaussures, fais moi signe je t'apporterais les miennes. Lançais-je amusé avant de baisser la tête pour observer le jeu. J'espérais pouvoir effacer par cette tentative d'humour, la tension que j'avais pu créer entre nous. Il avait dis qu'il en avait marre de ce battre et moi aussi je voulais juste retrouver le Théo d'avant, celui avec qui je marais bien.

Théo accepta de trinquer avec moi et un sourire s'esquissa immédiatement sur mon visage. Normalement la tradition voulait qu'après avoir trinquer on boive une gorgé sinon ca portait malheur. Or, théo l'avait reposer peut etre une chance pour moi de gagner s'offrait-elle. Oh oui je suis prête , mais pas à perdre M. Longway, à GAGNER ! Répondis-je un regard fière et tout autant moqueur que le siens. Le soucis c'est qu'à mon grand souvenir, j'étais tout autant compétitive que lui et ça tout le monde le savait. Je n'étais pas première de ma promos pour rien, ou je n'avais pas gagner mes concours d'orthographe ou de littérature pour faire jolie. Non j'étais tout aussi compétitive que Théo et il le savait pertinemment, puisqu'à plusieurs reprise nous nous étions en mis en compétition l'un et l'autre. Prépare toi à mordre la poussière... Je vais pas me laisser faire.

Dans un instant de folie où j 'imaginais déjà notre complicité revenir, je me surpris a lui proposer de dessiner sur mes nouvelles chaussures. C'était plus pour rire que sérieux, même si ça ne m'aurais pas déranger. Suite à ses paroles, je laissais échapper un petit rire. Oui je riais, mais je riais un peu jaune. Entrendre les mots "étrangers" et "tout le monde" venant de sa bouche s'était pas très sympa, mais bon,je savais que c'étais l'une de ses petits blague, il n'y avait rien de méchant la dedans. C'était seulement moi, qui le prenait personnellement, peut-être parce qu'au final, c'est que j'avais l'impressionque c'est ce qu'il pensait de moi aujourd'hui. Ta maman a bien raison. Je me demande bien ce qui as pu me passer par la tête ! Et puis tu dessine tellement bien maintenant, pourquoi aller t'embêter avec les chaussures d'une étrangère. Je baissais la tête vers le jeu pour en voir son déroulement. Je perdis la première manche mais le jeu n'étais pas fini, d'autant plus qu'il voulait mettre en jeu la chose la plus délicieuse au monde. Je regardais mon sac pas très loin de moi et ramenait mon regard dans celui de Théo, pour constater qu'il était vraiment sérieux. J'hésitais. Dans ce sac, il y avait le seul repas de ma journée et d'autant plus mon plat préféré que je connaissais comme étant celui de Théo également. Mais c'étais pas le moment de lui montrer que je pouvais douter. Ok ça me va, celui qui gagne les manges !! Et je compte bien les manger Théodore ! C'est mon seul repas de la journée , je vais pas les lâcher comme ça Je lui souriais, lui offrant un regard sauvage presque trop déterminé à gagner. J'enfilais les deux manches suivant en victoire. J'allais garder mes lasagnes et pas finir dans les vapes parce que je manquais de nourriture.

De cette air compétiteur, je ne détachais point Théo. A l'époque je gagnais assez souvent contre Théo, mais je l'avais longtemps soupçonné de me laisser gagner pour me faire plaisir ou même par amour. D'autant plus que lorsque notre relation avait évoluer, ça se finissais souvent par beaucoup de tendresse et de réconfort sous la couette. Aujourd'hui ce temps là était fini et je savais qu'on était dans une vrai petite compétition et qu'aucun de nous deux n'allais en démordre. Et c'est celui qui viens de me demander si j'étais prête à perdre qui me dis ça ! Dis-je en le regardant narquoisement. Je laissais échapper un petit rire, en prenant la peine d'accrocher mes cheveux dans un chignon un peu mal fagoté, afin de ne pas être gêné. Oh mais je sais que tu te laisseras pas faire mon lapin et ne t'inquiète pas pour ma mémoire, elle fonctionne très bien. Mais si tu crois que je vais rester sans rien faire ... tu te trompe ! Je lui tirais la langue, amusé avant de me pencher en avant et d'attraper une chips, que je me presser de mettre dans ma bouche avant qu'il n'essaye de m'en empêcher. Miam ! Ajoutais-je , fière de moi pour ce coup.

J'aurais préféré rire de sa blague. Oh fond de moi j'avais envie de me dire que c'étais un blague rien d'autre, qu'il aurait sorti la même chose avec des amis à lui et des personnes qu'ils appréciaient beaucoup plus qu'il ne m’appréciais moi. Néanmoins, vu les circonstances, je ne pouvais m'empêcher de me sentir un peu agresser sur ce coup, comme piquer à vif. Mais, je m'efforçais de prendre ça sur la rigolade, mais mes mots semblèrent guider par mes émotions et je ne pu m'empêcher d'appuyer sur ses deux petits mots qui m'avait blesser. Je connaissais assez Théo, pour savoir qu'il avait bien compris que derrière mon sourire se cachait une petite attaque à ses paroles. Mais comprenez, je ne voulais pas être une inconnue pour lui, une étrangère ou tout simplement rentré dans la catégorie "tout le monde" a ses yeux, ça faisait mal de ce dire qu'un jour je suis Eva, sa Eva et le lendemain je ne suis plus personne. C'est pour ça que je gardais le sourire, pour lui montrer que c'étais pas si grave que ça et que c'était même déjà oublier. Je ne suis pas d'accord ! Moi je peux dire que je dessine mal, même très mal, mais toi non. Evidemment c'est pas du Monet, mais tes dessins sont beau et les traits sont propre. Pour moi tu es doué, c'est tout ce que j'ai à dire. Dis-je avec un sérieux qu'on ne pouvais me retirer. Il avait fait mon portrait et si je montrais ce dessin à n'importe qui, il me reconnaîtrait immédiatement comme étant la fille sur ce dessin alors , non je refusais de le laisser pensé qu'il n'avait pas de talent. Savoir s'exprimer à travers ses dessins c'étais une chose que l'on ne pouvait mettre de côté, mais avant tout il fallait avoir un don ou une technique et il l'avait clairement, selon moi et ça ne cessera d'être meilleur encore avec le temps.

Le sujet de son art cloturé, je me plongeais dans son jeu. Il avait déjà gagné la première manche et je savais qu'il se croyais vainceur déjà a se moment là, sans ça il n'aurait jamais osé parié sur mon dîner de se soir. Seulement, je ne voulais pas le laisser penser que je pouvais croire en ma perte alors j'avais été obligé d'accepter et lui montrant bien que je n'étais pas si facile à battre. Moi non plus je n'ai pas peur de te battre mon ange ! Lui répondis-je en lui lançant un clin d'oeil complice le regard toujours charger de defis. Par chance, je gagnais les deux manches suivante et bizarrement, il perdit son regard sur de lui, même s'il ne se laissait pas abattre pour autant. Puis il gagna la suivant. Nous étions maintenant ex aequo. Nos regards plongèrent l'un dans l'autre, plus compétiteur que jamais. Vas pour la dernière ... J'attrapais les cartes qu'il me tendis. J'étais plus que concentrer. Je priais pour que ma belle étoile me fasse gagner. Puis le verdict tomba. Je venais de perdre cette manche et je perdais par la même occasion le seul repas de ma journée. Je restais là le regard scotché sur mon jeu, dépité, lachant soupir après soupir. J'étais déçu, mais par chance pas trop mauvaise joueuse. J'attrapais mon sac de lasagne.Tiens, elles sont à toi ! et le regard triste et grognon je lui tendis mon sac. Mais si je meurt de faim ce soir, ce sera de ta faute ! Ajoutais-je en lui tirant la langue alors que j'avais envie d'en rire. J'avais seulement perdu a un jeu et à mes yeux c'étais pas la mort, fallait le prendre à la rigolade, je gagnerais peut être le prochain et puis je mangerais des lasagnes un autre jours tant pis.