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 Non mais quel culot ! | Nicolas & Mariann |

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MessageSujet: Non mais quel culot ! | Nicolas & Mariann |   Non mais quel culot ! | Nicolas & Mariann | EmptyJeu 30 Mai 2013 - 0:09

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Tout s’était passé si vite… je n’avais vraiment rien vu venir, mais c’était arriver et maintenant je venais de me faire fraîchement jeter comme un déchet dans une cellule du commissariat. Je puais l’alcool à plein nez, pourtant je n’avais pas bu une seule goutte d’alcool. Mais bon avant de relater de ma vie de prisonnier laisser-moi vous raconter brièvement l’épopée m’y ayant mené. Ça a commencé vers 22h alors qu’on cogna à la porte. J’étais assez surpris, les gens qui nous connaissait ne cognait jamais, car ils savaient qu’on dormirait, mangerait ou serait pris devant notre écran. Bah oui quoi moi et mes colocataires gagnons notre vie en étant les meilleurs joueurs de jeux vidéo alors on y passa beaucoup de temps tout comme les sportifs olympiques et professionnels passent beaucoup de temps à se pratiquer dans leurs sports respectifs. Ils ne seraient pas les meilleurs sinon, et encore eux c’est pire je dirais. Ils sont constamment en voyage contrairement à nous qui ne voyageons qu’à l’occasion. Bref, on cognait à ma porte j’ai été répondre et BAM… je me retrouvais devant ma belle-famille. Enfin, la famille de ma défunte femme. J’eus un choc assez évident pour que mon beau-père me fasse remarquer que j’avais l’air choqué. Sans attendre ma bénédiction ils étaient tous entrer chez moi et cherchait une chambre où coucher dans notre vaste gaming house. Mes amis ne remarquèrent rien ils étaient concentrer sur leurs parties. Moi je voyais tout et j’étais scandalisé. Mon beau-frère est ensuite venu me parler, il commençait à me blâmer pour tout ce qui était arrivé et disait savoir que ma femme ne ressentait rien pour moi. Toute la situation m’énervait alors je n’ai pas su me contrôler. Je lui ai donné mon poing dans la figure. On s’est battu, on a viré la maison à l’envers et finalement ma belle-famille qui avait appelé la police me fit arrêter. Assez bête comme c’était chez moi, mais c’est arrivé.
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MessageSujet: Re: Non mais quel culot ! | Nicolas & Mariann |   Non mais quel culot ! | Nicolas & Mariann | EmptyVen 31 Mai 2013 - 4:29

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Pleurer c’est pour les faibles, boires comme un trou pour oublier c’est oublier son humilité et faire de soit une personne… Attendez j’ai dit personne? Ça fait de vous une âme errante qui ne sert à rien d’autre que faire faire de l’argent au gros pervers qui possède le bar. Voilà pourquoi je ne serai pas ce genre de personne, mon fiancé est mort et puis quoi? J’aurai beau pleurer, arrêter de vivre et faire de moi une personne presque aussi misérable que la vieille femme qui vient d’apprendre qu’elle à un cancer et qu’elle va mourir… Rien de ça ne va changer quoi que ce soit. Je sais que je suis supposé avoir besoin de temps, de conseils, d’un nouvel amour ou de support… Pourquoi pas un nouveau cerveau? J’en avais marre que tout le monde me prenne pour une folle suicidaire alors que ma réaction était tout à fait normal… Tout le monde faisait semblant de pleurer la mort d’une personne qu’il ne connaissait même plus. Le plus drôle étant qu’il n’était même pas présent quand il était vivant et que maintenant qu’il n’est plus là tout le monde est plus présent que jamais… Soif d’attention? Je crois que ce n’est pas moi qui suis complètement folle mais eux, moi je suis sensé, moi je suis capable de dire que je suis triste… Bon d’accord je ne pleure pas mais au moins je ne fais pas semblant. Je ne voulais pas arrêter ma vie, du moins ce que j’aimais faire avant sa mort. Merde j’avais perdu plus qu’une personne dans ma vie, assez pour comprendre que ce prendre au bout d’un fil ne servait complètement à rien. Je sais que je devrais vivre comme Justin voudrait que je vivre mais c’est de la foutaise… S’il voulait vraiment me voir vivre heureuse il serait resté en vie pour moi… Comme il ne l’avait pas fait j’allais tout faire pour vivre comme il n’aimerait pas que je vivre… Par là je veux dire… Luxure.

Voilà ce qui m’amenait au cabaret, j’avais besoin de prendre contact avec ma voix, avec mon corps et mon esprit… J’avais besoin de ne faire qu’un et s’était ici mon endroit préféré pour le faire. J’avais enfilé une robe bleue très courte en soie, des talons aiguilles noir et la vieille veste de cuir de Mike que j’adorais. J’avais arrangé mes cheveux de façon très naturel, un simple vagué. J’avais opté pour un style sans rouge à lèvre, seulement une longue ligne de crayon noir et du mascara. Une fois satisfaite, j’alla voir l’homme qui s’occupait des entrés sur scène et je lui demanda en jouant de mes charmes, si je pouvais entrer sur scène. 4 minutes plus tard je me retrouvais sur scène à chanter : Do you wanna touch de Joan Jett. Heureuse, je me dandinais en montrant mes formes et la longue étendue de ma voix. Les hommes qui se trouvait dans le publique était complètement bouche bée par mon interprétation osé et sexy… J’étais dans mon interprétation et je me donnais comme je ne l’avais jamais fait quand j’entendis un petit cri… Assez égu pour que je comprenne qu’il venait d’une jeune femme qui n’avait pas l’âge de se trouver dans ce club. Je tourna les yeux, sans arrêter de chanter, vers la direction ou elle se trouvait et je constata qu’elle se débattait avec un grand mec saoul… Étrangement j’avais l’impression de me souvenir de cette situation, de l’avoir déjà vécu. J’arrêta de chanter puis je descendis de la scène sous le regard des mecs de la foule. Je ne manqua pas de me déhancher jusqu’à lui, une fois devant lui je lui tapa l’épaule en lui demandant de lâcher cette femme… Comme il ne m’écoutait pas, je me tourna demanda un verre à un homme avec un sourire aguicheur, je pris le contenue du verre cul sec puis je lui cassa le verre directement sur la tête... ‘’ Non mais tu la lâche? ‘’ Dis-je frustré qu’il ne m’est pas remarquer. Le mec se tourna sur moi frustré d’avoir le crâne en sang. Je l’observa sans cillé une seconde, il s’approcha pour me toucher mais avant qu’il n’est eu le temps de me toucher je lui donna un bon coup de poing sur le nez, du moins assez fort pour le lui casser… J’étais réaliste, jamais je ne réussirais à le mettre KO. Il leva la main pour que j’arrête parce que son nez était en sang et je quitta en amenant la fille avec moi du même coup. ‘’ Va-t’en et reviens pas! ‘’ Lui dis-je avant de sortir et d’apercevoir les flics… Et merde! J’ignorais qu’elle bouseux avait osé me dénoncé mais il l’avait fait et en grand! J’étais accusé de violence extrême, non mais qu’elle acte de théâtre. Sans me débattre, je les laissa m’embarquer, ça ne servait à rien et puis s’était rien une nuit en cellule. Une fois au poste, je me laissa tomber sur le banc de la cellule juste à côté d’un mec étrange qui puait. Je fixais un poing devant moi tout en cachant mon poing plein de sang dans ma veste de cuir.
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MessageSujet: Re: Non mais quel culot ! | Nicolas & Mariann |   Non mais quel culot ! | Nicolas & Mariann | EmptyLun 3 Juin 2013 - 1:02

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Maintenant vous savez ce qui m’a amené ici, dans ce trou à rat inconfortable et puant, avec des policiers qui n’ont rien de mieux à faire que nous emmerder le plus possible durant notre court séjour. Une bagarre entre beaux-frères qui avaient mal tourné pour moi. Mais aussi pour lui. J’avais un œil au beurre noir, la lèvre ouverte et quelques autres blessures au visage, mais si vous me trouver amoché… regarder du côté de mon beau-frère, il était trois fois plus amoché. Je me retrouvais au trou et lui avec une sale gueule pour un bon moment. Je trouvais ça satisfaisant comme échange. Je n’avais jamais eu le moindre problème avec la justice, donc c’était vraiment rien cette petite arrestation pour une altercation entre membre de familles dans MA maison. Un petit écart de conduite qui serait aussitôt oublié. Mon passage en prison n’en fut pas pour autant agréable, on me refusait mon appel… je voulais appeler Amanda pour qu’elle vienne payer ma caution et que je retrouve ma liberté. J’avais tout essayé pour avoir cet appel. J’avais fait la procédure normale, j’avais essayé de manipuler un des policiers, j’ai même tenté de soudoyer l’un deux, mais rien n’a fait changer d’avis ces brutes épaisses. En bon intellectuel, j’ai compris que je ne sortirais pas de sitôt peu importe ce que je ferais donc j’ai essayé de me rendre le plus mauvais pensionnaire possible. Les farces se sont mises à pleuvoir sur les gardes. Je les appelais à tous les instants pour demander des conneries, je faisais de fausses altercations avec d’autres prisonniers volontaires, etc. J’ai fini par me lasser quelque peu alors que j’étais rendu seul dans ma cellule. C’était bien plus amusant quand nous étions plusieurs et qu’on riait tous ensemble. Mais je ne fus pas laisser seul longtemps. On amena un colosse russe dans ma cellule, je le savais russe, car les policiers l’appelaient Dimitri et qu’il parlait avec un accent russe très prononcé en leur répondant. Il avait un visage aux traits durs et lorsqu’il s’approcha de moi pour s’asseoir, j’ai bien cru qu’il comptait m’assommé avec ses mains lourdes comme du béton. Mais comme je viens de le dire il ne fit que s’asseoir à côté de moi et semblait entreprendre une sieste pour passer le temps jusqu’à sa sortie. Je l’observais, il était recouvert de nombreux tatoo, je n’étais pas expert, mais en raison de sa nationalité et de sa présence ici, je me demandais s’il n’était pas de la Bratva. Les mafieux russes avaient toujours des tatoo sur eux, ça représentait leur grade ou quelque chose du genre je crois. Je n’en suis pas très sûr. Quoi qu’il en soit il ouvrit un œil, il avait remarqué que je le regardais et me demanda d’arrêter, car ça l’agaçait. Moi comme un idiot je n’eus rien de mieux à répondre que lui demander à mon tour quelque chose, mais je lui demandais ce qui l’avait amené ici. Il soupira, puis me raconta qu’il était ici pour avoir tenté d’arracher sa tête à un type qui avait touché sa copine à un endroit qu’il ne lui plaisait pas qu’un étranger la touche. Bref, il était ici pour une bagarre tout comme moi. Je lui ai raconté mon histoire à moi et on a commencé à sympathiser jusqu’à ce qu’il soit libérer. Sa copine avait été cherché l’argent pour ensuite venir le faire sortir. Plus personne ne semblait se faire arrêter, il se faisait tard je suppose que c’est pour ça. Je m’ennuyais alors je me mis à chanter pour faire d’une pierre deux coups, taper sur les nerfs de la police et passer le temps. Je chantais la chanson Diamonds de Rihanna et croyez moi c’était un vrai plaisir de chanter Shine bright like a diamond à tue-tête avec une voix que je voulais volontairement très énervante. Un policier, celui qui se chargeait de prendre les cautions, vint me voir pour me demander de la fermer, comme je ne l’écoutais pas il cogna quelque fois avec sa matraque contre les barreaux et je ne pouvais plus faire semblant de ne pas l’entendre à cause du bruit alors je lui donnais mon attention, mais lorsqu’il ouvrit la bouche je recommençais à chanter pour le couper. Il cogna de nombreuses fois contre les barreaux avant de repartir. Il savait que je n’arrêterais pas. J’ai fini par me calmer tout seul, je commençais à manquer de voix. J’avais chanté Diamonds pendant un moment puis après j’avais fait le tour du répertoire de Rihanna. Je ne l’aimais pas, mais je l’entendais tellement souvent à la radio que je connaissais la plupart de ses chansons par cœur. Alors que je commençais à penser à faire une sieste pour réessayer d’obtenir un appel lorsque les remplaçants des flics de ce soir seraient arrivés, on fit venir quelqu’un dans ma cellule. Je n’y portais pas attention tout de suite, mais deux minutes après son arrivée je regardais mon nouveau colocataire et je reconnaissais Mariann. La fiancée de mon défunt meilleur ami. Enfin, moi je le considérais comme mon meilleur ami. « Tu aurais pu me saluer Mariann, je suis presque vexer là. »
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MessageSujet: Re: Non mais quel culot ! | Nicolas & Mariann |   Non mais quel culot ! | Nicolas & Mariann | EmptyJeu 6 Juin 2013 - 5:46

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Je me sentais mal pour cette garce... D'une certaine façon s'était à cause d'elle si j'étais coincé dans une voiture de police et à cause d'elle si j'avais perdu patience mais elle n'était qu'une jeune femme curieuse qui voulait vivre le monde. Je me souvenais de ce même type de jeune femme, j'avais moi-même déjà été ce genre de jeune femme du moins avant que je tombe dans les bras de Mike. Avant j'étais naïve et mignonne, je me laissais toucher en pensant que s'était tout simplement amicale ou que la personne devant moi avait échapé sa main. Je mettais des robes de grand-mère en pensant que les gens n'arriverait pas à voir mon corps, j'en étais très gêné... J'avais l'impression d'être diforme et affreuse parce que les Italiennes avaient pour habitude d'être un peut plus grosse que les autres femmes... Sûrement à cause des pâtes qu'elle engloutissait. Personne ne m'avait dit qu'il était normal d'avoir des seins et un ventre bien plat, personne avant Mike du moins. La vie en Italie n'était pas bien compliqué, on se levait le matin comme tout le monde, on s'amusait avec ses copains ou copines quand on n'avait pas cours... Dans mon cas s'était plus, on s'occupait des chèvres et des moutons pour la famille. En voilà un autre sujet enmerdant, je n'ai jamais eu d'ami, jamais eu d'aptitude avec les relations... J'ai toujours été une sorte de personne rejeté, une laidronne que tout les garçons ignoraient. Quand Mike m'à trouvé j'ai eu l'impression de revivre, de prendre un nouveau tournant dans ma vie qui m'amènerait bien loin. Il m'a appris qu'avoir des formes bien placé c'est extraordinaire, séduisant. Il m'a appris que je suis magnifique, il m'a donné un style que j'ai appris à aimer avec le temps, il m'a donné une technique de défense au cas ou et il m'a appris que se droguer et boire ce n'est pas aussi mal qu'on le prétend. C'est fou de voir qu'avec le temps les gens nous donne... il finisse par nous laisser tomber, il meurt. J'avais défendu cette fille parce que ça m'avait rappeler cette fameuse soirée ou Mike et Justin avait débarqué dans le bar de ma jeunesse, j'avais fuit LA parce que je n'avais plus envie de rien. Je me faisais toucher par un mec et Mike m'avait défendu malgré tout. Et merde pourquoi je me suis mise à pensée à eux... Les larmes me montèrent directement aux yeux, je baissa les yeux pour ne pas que les policiers me voient pleurer. Trois minutes plus tard, j'avais pris une bonne respiration et je débarquais déjà de l'auto. Je marcha vers le poste de police pleine d'assurance... Je n'avais pas peur de cette endroit, j'avais l'impression que j'allais y passer beaucoup plus de temps que je croyais. Je traversa le couleur pleine de rage vers la cellule que ce gros mec boutonneux me montrait du doigt. Une fois dans la cabine, j'ignora le mec qui était assis... En fait, je ne pris même pas la peine de regarder qui s'était, ma curiosité était perdu, je n'avais plus envie de rien... J'avais envie de m'écrouler même si je devais rester forte. Je passa une main dans mes cheveux en sortant une cigarette de ma petite bourse, je n'avais pas le droit de fumer mais je m'en foutais, qu'est-ce qu'il pouvait faire de plus? Me foutre en prison? Bonne blague! Je commençais à me relaxer et à prendre ma première bouffé de cigarette quand je fus tiré de ma rêverie. Étrangement je reconnus la voix... J'ignorais pourquoi Justin était copain avec un aussi gros looser mais s'était son cas et je devais faire avec. Quand Justin était encore de ce monde je m'amusais à me la jouer gentille parce qu'il déteindait sur moi mais maintenant il est mort alors tous ses amis peuvent aller se faire foutre. Je me tourna vers lui en m'affichant un faux sourire sur les lèvres '' Nicolas qu'elle plaisir de te voir ici... Tu vas bien? '' Dis-je faussement heureuse de le voir. Mais qu'est-ce qu'il foutait ici? Il avait fait mal à sa manette de nintendo? Peut importe la raison, maintenant j'étais pris avec lui.
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MessageSujet: Re: Non mais quel culot ! | Nicolas & Mariann |   Non mais quel culot ! | Nicolas & Mariann | EmptySam 29 Juin 2013 - 1:51

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Cette nuit me paraissait vraiment interminable. Je ne regrettais pas la bagarre qui m’avait mené ici, dans ce trou à rat pestilentiel, mais ça m’aurait drôlement arrangé qu’on me laisse passer mon appel, payer ma caution et rentrer chez moi. Mais les flics ne pensaient pas comme moi, je m’expliquais mal cette attitude de merde, je leur en ai bien fait payer le prix ceci dit. Là maintenant j’étais seulement las et épuisé, j’essayais de faire une sieste. Mais on dort mal en prison et j’avais la tête à sortir d’ici pas à dormir. Les policiers m’avaient amené un colocataire, mais je n’y portais pas attention immédiatement. J’ai quand même fini par poser les yeux sur le colocataire et c’était plutôt une colocataire. Elle s’appelait Mariann et je la connaissais relativement bien, c’était la fiancée de mon meilleur ami décédé. Je ne la portais pas particulièrement dans mon cœur, mais maintenant qu’elle était là je m’adressais à elle en disant que j’étais presque vexé qu’elle ne me salue pas. C’était totalement faux, je n’en avais absolument rien à foutre. Je m’en préoccupais autant que je me préoccupe des fourmis que j’écrase sans le savoir tous les jours. Pas seulement, car une salutation est sans importance, mais aussi parce que c’était elle. Certes je la connaissais, mais si ce n’était pas de Justin je ne lui aurais jamais adressé la parole de toute ma vie. Pas vraiment le genre de personne que je trouve intéressante et avec qui j’aime traîner. Je n’ai jamais compris ce que Justin lui trouvait d’ailleurs, l’amour rendrait-il sourd, aveugle et muet? Il me semble que non, mais pourtant c’est l’impression que j’avais pour leur couple et ça vaut pour les deux. Ils n’étaient aucunement compatibles et leur histoire aurait fini par en souffrir. Bref, je vous épargne mes pensées sur ce couple qui était dénué de tout avenir à long terme. Mariann avait finalement daigné m’adressé la parole et c’est en me mentant en plein visage qu’elle me dit qu’elle était contente de me voir et me demanda comment j’allais. Je ne pouvais pas m’empêcher de rire, je devais avoir l’air idiot, mais il faut me pardonner. Les circonstances étaient assez drôles, je n’étais pas un de ses idiots qui s’attendaient à ce que la meuf de son pote soit son amie. Mariann et moi sommes aussi compatibles que l’était Justin avec elle, c’est-à-dire pas du tout. Je ne pouvais donc pas concevoir qu’elle soit réellement ravie de ma présence. Une diva de la chanson ravie de voir un geek comme moi? J’en doute. « Tu peux arrêter de jouer la comédie Mariann. Justin et mort, je n’ai plus l’obligation morale de t’endurer et toi non plus. Alors on va faire franc jeu, reste dans ton coin, je reste dans le miens, et tu m’épargneras ton indésirable compagnie? Je n’aime pas qu’on me mente en pleine face et on sait tous les deux qu’on n’a rien à se dire… tu es superficielle et inintéressante alors que moi je suis un geek et un intellectuel. On va juste se faire chier tous les deux ou se traiter de noms si jamais on socialise. Je t’ai souhaité la bienvenue en cellule par respect, mais ça s’arrêtera là en ce qui me concerne. » J’étais conscient que j’étais détestable dans mes propos, mais tout cela me paraissait vrai. Si on ne se ment pas mutuellement je suis convaincu que moi et Mariann on s’entretuera d’ici une heure passer ensemble dans cette cage. Je refermais les yeux en inclinant la tête pour avoir un support le plus confortable possible.
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