Je n'avais aucune idée comment me comporter avec elle. Elle se renfermait sur elle-même depuis la tragédie. Je la laissais du temps pour ne pas la brusquer, mais je commençais à en avoir d'attendre. Ça ne changeait pas et ça empirait encore plus. Elle ne faisait aucun effort pour s'aider elle-même. À force, j'étais découragé de la voir comme ça. Elle m'ignorait complètement et prenant même pas la peine de faire ce que je lui demande. Je garde toujours mon calme depuis ces évènements. Je ne sais pas si je vais arriver à y tenir longtemps. J'en ai marre de la regarder en train de détruire petit à petit et que moi je reste dans mon coin parce qu'elle ne veut pas que je l'approche. J'ai du mal à la brusquer, car je l'aimais trop. Les seuls moment qu'elle arrivait à parler, c'était sur facebook. Elle pouvait s'exprimer et je trouvais ça choquant de voir ça. Elle est capable de dire ce qu'elle pense au monde entier et pas à moi. Avec moi, il y a comme une barrière qui lui empêche de s'exprimer.

J'étais dans la cuisine en faisant un truc à manger pour Mariann. Cette fois-ci, j'allais la forcer de manger. Je m'en fous de ce qui se peut arriver, mais c'est pour son bien. Je ne sais pas si je vais y arriver à le faire. Je ne sais pas si je vais arriver à la brusquer. Je me sentirais tellement mal si je la verrai pleurer de nouveau. Je sais, j'ai l'air d'un faible, mais je ne sais pas par où jongler.

Je détestais la situation dans laquelle je vivais. Plus les jours avançaient, plus que ça devenait une torture. Mariann passait ses journées dans la chambre à ne rien faire. Je venais de temps en temps la voir et il y avait rien. Je lui avais laissé du temps avant de tout faire, mais elle se moquait de moi. Ça faisait maintenant trois semaines qu'elle était dans cet état. Je peux bien comprendre qu'elle n'allait pas bien, mais elle pousse vraiment trop loin. Je sais que ça l'affecte beaucoup, mais pas au point de prendre son mec comme un con. Je me sens comme dans une prison chez moi. Je sais même plus quoi faire. Je dors le plus souvent sur le divan, car je sentais que du froid dans la chambre. Elle ne m'adressait pas la parole et se contentait de m'ignorer.

Je décide d'aller dans la chambre pour lui donner à manger. Je montais les escaliers et allant la rejoindre. Je mettais l'assiette sur la table à ses côtés. Je m'assoyais dans le trou et baissant les draps de sa tête. Je savais bien qu'elle faisait semblant de dormir. Je la secouais doucement en lui disant : « Allez, lève-toi! Il faut manger. Tu ne peux pas rester comme ça. » Dis-je en la regardant et attendant qu'elle ouvre ses yeux. Cette fois-ci, je n'allais pas me laisser faire et j'allais lui montrer qu'elle devait m'écouter. Je ne pouvais plus continuer comme ça.

Je n'en pouvais plus de la voir dans cet état. Ça me tue qu'elle se renferme comme ça, alors que c'est une fille plein d'énergie et expressive. Elle adorait mettre de la vie dans tout ce qu'elle touchait. Tout ce que je voyais présentement, c'était une Mariann qui se détruisait petit à petit. Je me suis tus pendant un long moment et maintenant, c'est hors de question que je supporte ça encore. Je ne peux pas la regarder allé encore une fois. Ça va vraiment me rendre dingue et je serai incapable de me contrôler. Ça me rend tellement fou que je pouvais devenir agressif et violent. Il n'est pas question que je lui fasse du mal, mais seulement la réveiller un peu et retrouve celle que j'aimais depuis le début. Elle me manquait et je veux pas la perdre. Je veux simplement simplement l'aider et qu'elle soit bien dans sa peau. Je montais les escaliers en faisant des pas lourds, étant fatiguée de cette routine. J'avais déposé l'assiette à ses côtés et lui demandant de manger. Elle ne me disait rien , prenant une bouchée et se recouchait sous les draps. Okay! Ça suffit maintenant. Y'a une goutte de trop dans le verre maintenant. J'enlevais les draps sur elle et les jetant par terre. Je lui prenais les bras et la faisant redressé pour qu'elle soit assise. Je la regardais droit dans les yeux et lui disant sérieusement. « Maintenant, tu vas arrêter d'agir comme ça. T'as vu où que ça t'a mené au juste? Est-ce que tu t'es vu dans le miroir? Tu veux vraiment ressembler à ça plus tard hein? C'est pas en passant la journée sous les draps et à m'ignorer tout la journée que tout rentrer dans l'ordre. Mike, il est parti et il ne reviendra pas. Tu dois accepter la réalité et non te noyer dans ta peine en espérant qu'il revient. Il ne reviendra pas Mariann. Et le bébé, je sais que tu le voulais autant que moi. T'as pas à te cupabiliser et à m'hair la face à cause de cette perte. Je n'ai rien fait pour que tu puisses le perdre. Tu n'es pas le seul à avoir du mal de cette perte. Mais contrairement à toi, je me force à me lever tôt pour te préparer à déjeuner, à venir te parler et toi tu fais rien du tout. Tu t'en fous de moi et tu me rejettes complètement. Je t'ai vraiment tout offert et tu prends même pas la peine de me remercier. Et au lieu de ça, tu me fais me sentir comme une ordure. Mariann, arrête. Sors de ce putain de lit et vis ta vie comme tu l'as fait auparavant. C'est pas en restant sous les draps que ton sourire va réapparaître.» Oui je sais, je suis brusque, mais là, c'est assez. Elle doit se réveiller et non continuer comme ça.

Elle a bien beau prendre une bouchée quand je lui faisais à manger, mais je finissais toujours ses assiettes. Elle mangeait une bouchée par simple obligation et un moyen pour me dire que je l'énervais. Je m'ennuyais d'elle... Je m'ennuyais de lui parler et passer mes soirées avec elle. J'aimais tant ces moments... J'aimais la voir pleine de vie. J'avais passé une nuit au complet sur le divan tellement que je ne supportais pas le fait qu'elle m'ignorait. Ça me blessait et je me sentais seul. J'ai beau essayé de lui parler, mais elle ne faisait rien. Cette fois-ci, je n'en pouvais plus. J'ai pété la bulle de rage que j'avais gardé en moi. Je ne tolère pas de la voir dans cet état. Ça la détruisait encore plus. « Tu crois que tu me manques pas Mariann? À chaque soir, on se collait et on dormait bras dans les bras. Et du jour au lendemain, je suis à l'écart de toi. Je n'ose même pas trop t'approcher de peur que tu me repousses. Je prie pour que tu puisses aller mieux et que tout roule dans l'ordre. Ça me rend dingue d'être loin de toi, en sachant que tu es juste à quelques pieds de moi et que je ne peux pas t'approcher plus. Tu ne vas pas me tuer Mariann.. Ne dit pas et c'est pas vrai d'abord. Je sais que tu vas jamais faire et tu te fais peur... Ne pense pas à ça.. Tu ne pouvais rien faire pour Mike! Si quelqu'un pouvait le secourir, il y aurait quelqu'un. Je sais que tu vas pas bien mon coeur... Mais c'est une très mauvaise idée de te renfermer comme ça... Tu dois sortir.. Tu dois te lever debout et foncez. Mike n'aimerais pas te voir comme ça. Tu crois qu'il va te laisser ainsi? Non! Alors lève-toi et vis ta vie comme tu l'as souhaité. Tu n'y es pour rien, alors ne te culpabilise pas. » Je venais essuyer ses joues et la serrant doucement contre moi en lui frottant le dos. Je n'aimais pas la voir pleurer. Je voulais la rendre heureuse et je me sentais nul et inutile dans sa vie. Je pourrais jamais la rendre heureuse comme Mike pouvait le faire. Elle l'aimait plus que moi.

Je n'avais aucune idée comment me comporter avec elle. Ça me blessait de la voir si loin de moi. J'étais en manque d'elle. Pas de sexe, mais de son amour.... Je m'ennuyais de ses je t'aime, de ses bisous, de ses câlins, bref d'elle. Je sais qu'elle avait pas la tête à être ainsi, mais je ne pouvais pas tenir et la regarder comme ça. Je ne pouvais pas rester debout devant elle alors qu'elle allait très mal. Elle avait besoin que je lui parle et que je lui ouvre les yeux. Je voulais qu'elle adopte de nouveau l'ancienne vie qu'elle avait. Je frottais son dos et la gardant mes bras. « Merci Mariann... » Je souris à son bisous et la laissant allé prendre son bain. Je sais que tout ce qui se passait était psychologique. Elle avait encore besoin de temps pour redevenir qu'elle était avant. J'allais l'aider pour qu'elle puisse redevenir comme elle l'était. J'allais lui guider et l'essayer de la faire changer d'air que de rester à la maison. Nous allons faire de petits pas ensemble pour qu'elle aille mieux. Je m'inquiètais pour Mariann. Je décide d'aller dans la salle de bain pour voir si elle allait bien. J'entre dans la salle de bain et la vois par terre sous la douche en boule... Je faisais une moue et me dirigeant alors vers elle. Je m'assoyais sur la cuvette et lui disant : « Mariann.. T'as besoin de mon aide? »

Mariann n'avait plus aucune envie de vivre ici... Je comprend qu'elle a cette idée en tête, mais on dirait que ça a déteindue sur elle. Elle était beaucoup plus faible qu'il y a quelques semaines... Elle avait l'air fatiguée. Tout ce qui venait de se produire ne lui a pas du tout aider. J'ai beau lui acheter des fleurs, lui faire le repas qu'elle aime, ça n'allait pas remplacer Mike et notre enfant.. Je n'avais aucune idée de ce que je pouvais faire pour qu'elle redevienne comme avant. Le seul truc que je pouvais faire, c'était de rester à ces côtés et d'essayer de lui faire sortir du lit. J'ai échoué plusieurs fois avant de réussir aujourd'hui. Pendant qu'elle était sous la douche, j'ouvrais les rideaux pour que le soleil entre dans la chambre. Je sentais déjà la chambre revivre et donc devenir sombre... Je décide donc d'enlever les draps, les têtes d'oreiller, bref tout. Je voulais que tout soit propre, que ça sent le nouveau dans notre chambre. Je voulais qu'elle se sentait bien de nouveau maintenant qu'elle a décidé de sortir du lit une bonne fois pour toute. J'allais tout déposer dans la machine à laver. Une fois terminé, je me dirigeais vers la salle de bain pour être certain qu'elle va bien. Je m'assoyais sur la cuvette en lui demandant si elle a besoin d'elle. Je la regardais et finissant par m'approcher d'elle en m'assoyant sur le bord. Je posais une mèche de ses cheveux derrière son oreille en lui disant : « Tu es toujours magnifique, mais je préfère quand tu as ton sourire. Tu as simplement besoin de changer d'air et non seulement rester à la même place. Je vais t'aider à prendre ton bain... » Dis-je en me redressant, venant appuyer son dos contre la paroi du bain. Je commençais à remplir le bain d'eau en y ajoutant son saveur à la saveur de noix de coco pour qu'elle se rappelle de notre voyage. Je voulais simplement lui faire changer les idées et qu'elle se dise qu'elle doit tout de même avancer même avec ce qu'elle vit. Je voulais lui montrer que même si tout va mal, il y aura tout de même quelque chose de bien qui va lui arriver.

J'étais content de voir qu'elle s'est laissé faire lorsque je me mettais à la toucher. Je me mets alors à sourire en laissant l'eau coulé près du bord et fermant alors le robinet. Je prenais une petite lingette en la trempant dans l'eau et venant ensuite lui frotter sur le corps pour qu'elle soit totalement propre. Lorsque j'avais terminé de laver son corps, je venais tremper ses cheveux pour les laver aussi. Je mettais alors du shampoing dans ma main et venant la mousser dans ses cheveux. Je la laissais tout de même se relaxer pendant un moment et lui rinçant le tout. Lorsqu'elle était totalement propre de la tête au pied, je prenais sa serviette, la prenant dans mes bras en la sortant du bain et lui enroulant la serviette autour. Je la prenais de nouveau dans mes bras pour lui amener dans la chambre. Je venais au passage donner un bisous sur sa joue. En arrivant dans la chambre, je la déposais sur le lit, me dirigeant vers la garde-robe. Je pris alors la robe que j,aimais beaucoup quand elle le portait. C'était une robe fleuri et ça lui allait à merveille. Je la déposais sur le lit et venant m'accroupir devant elle en prenant ses mains. « Tu peux t'habiller et t'arranger mon coeur. Je vais t'attendre en bas en te faisant un lait frappé comme tu les aimes. » Je viens alors lui embrasser dans le front en caressant ses mains et descendant alors en bas. Je voulais lui laisser le temps pour qu'elle se retrouve par elle-même. J'allais l'aider pour qu'elle soit comme avant, ça c'était sûr.

Après lui avoir amené dans la chambre, choisir une robe et toute la compagnie, je descendais en bas pour lui préparer un lait frappé. Ça entrait toujours mieux du liquide quand une personne n'a pas mangé pendant des jours. Je me demande comment ça va se passer avec Mariann et si elle s'est préparé. Je voulais lui amener à sortir pour qu'elle change d'air. Ça va lui faire du bien et ça va lui permettre de se changer les idées. J'étais dans la cuisine en lui faisant son lait frappé au ananas. Lorsque le lait frappé était terminé, j'enrobais le contour du verre de verre et finissant par le remplissant en mettant une belle paille pour avoir une belle présentation. Je l'entendais descendre des escaliers. Quand je l,apercevais, je souriais en grand en la voyant revivre de nouveau. Je venais me mettre devant elle, lui donnant un bisous sur la joue. Je prenais sa main en l'amenant vers la cuisine avec moi. « Tiens, bois ça! Tu auras au moins quelque chose dans ton ventre. » Je la faisais asseoir sur la chaise et ramenant le verre devant elle. Je m'assoyais à ses côtés, prenant alors sa main en la caressant doucement. « Ça te dit de sortir bébé? »

J'étais contente de la voir ainsi. Je voyais de nouveau la Mariann que j'aimais tant. Celle qui mettait de la vie dans tout ce qu'elle touchait. Je l'attirais alors vers la cuisine en lui donnant un lait frappé que j'ai fait spécialement pour elle. Je voulais qu'elle aille quelque chose dans son ventre. Elle avait beaucoup perdu du poids depuis ce qui s'était passé. Je ne voulais pas qu'elle soit malade à cause de sa perte de poids. Il fallait qu'elle recommence à manger comme avant, mais je vais y aller pas à pas. Je m'assoyais à ses côtés, la regardant boire. Je souriais en coin. « Allez, essaye pour moi... On va s'y rendre sur place et tu veux rentrer, tu me le dis et on va rentrer. N'oublie pas que tu sortais avant... Je sais que c'est difficile, mais je suis là. » Je la souriais de nouveau et venant l'embrasser sur la joue en la serrant doucement dans mes bras. Je frottais doucement son bras et la relâchant doucement, sachant bien qu'elle était mal à l'aise...

Si elle voulait rester encore dans la maison, ça va redevenir comme avant. Elle vivait présentement dans un cercle vicieux et il fallait absolument le briser. J'ai pas envie qu'elle se renferme à vie. Je sais que c'est difficile, mais il fallait vraiment qu'elle fasse les efforts pour accepter la réalité. Je sais que ça peut être difficile, mais elle le sait très bien qu'à la fin, je serai là, à lui tenir la main et à lui rassurer que je vais toujours être là peu importe le moment. Je vais lui dire que si elle se sent seule, elle n'a qu'à regarder à côté d'elle et elle va m'apercevoir que je serai là avec elle pour lui tenir compagnie et la soutenir. « Tu es restée à la maison environ deux semaines. Tu dois sortir Mariann. Ça ne va pas t'aider à nier la réalité, car maintenant ou plus tard, ça sera toujours pareille. Je sais que ça peut -être dure pour toi ce que tu vis présentement, mais tu dois vraiment avancer. Je ne peux pas te laisser encore comme ça. Tu peux même pas y croire comment ça me rend joyeux de te voir comme ça. Essaye juste pour moi! Il le faut Mariann. On va sortir , marcher un peu et si tu te sens mal, on entre immédiatement. On va y aller pas par pas. » Je n'osais pas trop me coller contre elle. Je ne voulais pas l'effrayer et qu'elle part à la fuite. Je ne veux pas gâcher ce que j'avais tout prévu. Je me sentais tellement bien quand je l'ai vu revivre ou plutôt revoir celle que je suis tombé amoureux sur un terrain de basket. Je souhaite qu'elle puisse se rétablir rapidement et qu'elle aille mieux.

Si elle refusait de sortir maintenant et que je fais comme elle le veut, elle va jamais vouloir sortir. Elle doit faire face à la réalité et non se renfermer de nouveau. Elle ne s'aide pas à faisant ceci. Ça va juste empirer son cas et elle aura moins le goût de sortir. Je sais bien que je vais pas retrouver totalement la Mariann d'avant, car elle a perdu deux personnes qui étaient importants pour elle. Suite à sa réponse, j'avais juste envie de tout jeter à l'eau et de rester à la maison. Je sentais vraiment qu'elle avait juste envie de rester à la maison et regarder le temps passer. Je prenais donc une grande respiration pour me calmer et ne pas péter les plombs. J'hôchais la tête en ne lui répondant pas et me dirigeant vers la porte pour enfiler mes chaussures. Je reviens alors vers lui. « On y va! » Dis-je en prenant sa main.

Si selon elle, rester couché dans le lit pendant des heures allait l'aider, eh bien c'est faux. Je savais très bien que je faisais comme elle le voulait, ça va rester pareille tout au long. Il n'y aura aucun changement et ça va empirer de toute façon. Elle peut penser de la manière qu'elle veut, mais ça va juste l'aider quand elle va poser son pied dehors. Si elle n'arrive pas à sortir maintenant, alors elle va arriver plus tard? Elle va garder la même mentalité et ça sera encore plus difficile que maintenant. Oui j'étais fâché, car je détestais qu'on me répondait rudement, alors que je veux l'aider. Je n'ai rien et contentant de faire les trucs que je désirais. J'avais pas envie de me disputer pour ça, car ça va beaucoup trop la brusquer. Je pris alors sa main et sortant avec elle dehors. Je commençais à marcher avec elle vers le parc et tournant la tête vers elle. « Ça va? »