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| La vie est injuste, mais cette journée restera la plus belle. [Kathleen H. McGuire] | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: La vie est injuste, mais cette journée restera la plus belle. [Kathleen H. McGuire] Sam 2 Nov 2013 - 11:54 | |
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La vie n’est au final rien de plus qu’un cycle éphémère, ça va, ça vient. Elle ne prévient jamais de ce qu’elle va vous faire, mais un jour où l’autre, que vous le vouliez ou non, elle fini toujours par vous faire une crasse, quelque chose que vous auriez préféré ne jamais connaitre, quelque chose qui risque même de tout chambouler chez vous et c’est un peu ce qu’il s’est passé pour moi d’ailleurs. Dans ma tête ma vie n’était rien de plus qu’une succession de réussite, mes parents étaient géniaux avec moi, ils m’ont appris des valeurs sure, le dépassement de soit, le respect mais aussi à ne jamais être fainéant. Malgré tout leurs argents, je n’ai jamais été un enfant pourris gâté, quand je voulais quelque chose je devais travailler pour l’avoir déjà petit d’ailleurs. L’école, la maison, les bonnes notes et le fait d’aider mes parents suffisaient à me faire comprendre les choses, tout travail méritent salaires, une valeur sure de notre vie aujourd’hui. Puis il y a eu Kathleen, la personne la plus merveilleuse que je n’ai jamais rencontré, mon binôme, ma partenaire de danse avant de finalement devenir ma petite amie. Avec elle je voulais me projeter, aller de l’avant, voir un avenir qui pourrait être radieux aussi bien pour elle que pour moi, je m’étais déjà imaginé plein de projet, une maison, des enfants, des vacances, une carrière au sommet, toutes les plus belles choses au monde. Je ne pouvais rien imaginer de plus que le bonheur total pour elle et moi, mais comme je vous l’annonçais plus haut, il y a des choses que l’on ne calcule pas, ou plutôt que l’on ne peut pas calculer. Je pense notamment à la décision de la vie en elle-même, certains appelleront ça le destin, moi je lui dirais alors qu’il est cruel. Pourquoi s’en être pris à Kath plutôt qu’à moi ? Pourquoi avoir fait en sorte que ce soit elle qui tombe ? Un accident... Voilà ce que l’on a pas arrêter de me dire, "ce n’est pas de ta faute, ce n’était qu’un accident." Non ce n’était pas qu’un accident, par ma faute ça fait un an qu’elle est dans le coma à l’hopital, un accident n’a pas à avoir de telle conséquences !
Je me suis rendu malade de cela, enfermer chez moi, dans le noir à double tour, je ne voyais personne, pas même la lumière excepté pour me rendre à l’hopital, j’avais disparu de la circulation avant de finalement enchainé les conneries et tourné au plus mal. Je voulais noyer mon malheur et ma culpabilité je pense, d’abord les caché et finalement me refugié dans l’alcool et la drogue, c’était la plus grosse connerie de toute ma vie, cela ne m’a pas même été utile d’ailleurs, mais que voulez vous, on dissimule son chagrin de la pire des manières non ? J’avais finalement rencontré de nouvelles têtes, des personnes que je n’aurais sans doute jamais rencontré avant, mais malgré tout je n’oublierais rien, jamais. Ruby comme Théa je les ais également mise de côté, j’ai été finalement le pire des amis que l’on puisse désirer non ? Je pense que je ne voyais pas que je pouvais faire du mal autour de moi tant j’étais obnubilé par ce que j’avais fait et les conneries que je faisais à présent, trop de choses se sont produites et récemment j’ai voulu essayé de faire un premier pas, une journée avec Ruby, une après-midi avec Théa, finalement ça m’a apporté quoi ? Rien. Rien du tout même, je n’ai fait que me replié sur moi-même quand on parlait danse ou Kathleen, je ne voulais pas en parler, garder ma colère contre moi-même pour moi, ne pas en faire part. Aujourd’hui j’avais passé l’après midi avec Théa et en repartant j’étais passé chercher des fleurs et une bière. La bière pour boire en route pour l’hopital, les fleurs pour Kathleen. J’étais entré, rapidement, gagnant la chambre de celle que j’avais détruite, celle que j’aimais et pourtant à qui j’avais fait le plus grand mal. J’étais là tout les jours, les infirmières avaient fini par avoir l’habitude de ma présence, je parlais bien avec certaines, malgré leurs promesses de m’appeler dès qu’elle se réveillerait, je ne pouvais pas me résoudre à ne pas venir ici. J’avais besoin d’être ici, à ses côtés, être le premier visage à recevoir une gifle dès son réveil. Comme tout les jours, j’attendais, assis sur ma chaise aux côté de son lit, lui parlant de tout, de rien comme si elle m’entendait alors que je n’étais sur de rien.
« C’est encore moi, comme tout les jours d’ailleurs. J’ai encore surement l’air d’un pauvre con à te parler alors que tu ne m’entends surement pas, mais je m’en fiche, je n’aurais jamais été pire que ce jour il y a un an. J’ai beau me remémoré tout nos bons moments, c’est toujours celui là qui reste à la toute fin. Réveils toi je t’en supplie, je suis tellement désolé pour tout ça, tu m’en voudras surement à jamais après ton réveil, mais je t’en supplie réveils toi, j’ai tant besoin de toi... »
Oui c’est vrai, je m’en fou de ce que les autres pensent, moi j’ai juste besoin d’elle, de sa présence, de la savoir en bonne santé. Je pourrais donner tout ce que j’ai pour être à sa place, mais bien que je l’aie réclamé sans cesse ça n’a jamais marché. J’ai même prié pour elle, mais cela non plus n’a jamais marché, je ne sais pas quoi faire, je m’en veux, mais je patiente. J’avais déposé un nouveau baiser sur le front de Kathleen avant de me rassoir sur ma chaise, et de mettre ma tête dans mes bras, sur son lit et faire ma nuit ici, comme tout les jours d’ailleurs, ils m’ont pourtant mit un lit à côté, mais je n’ai pas à être confortablement installé, elle est ici par ma faute après tout. C’est donc dans cette position inconfortable que je m’endormis à présent... - Citation :
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Dernière édition par Nathaniel T. Lewis le Dim 3 Nov 2013 - 16:45, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: La vie est injuste, mais cette journée restera la plus belle. [Kathleen H. McGuire] Sam 2 Nov 2013 - 15:07 | |
| Un, deux, trois, quatre et un. Mes pieds bougent rapidement, je connais les pas par cœur. Je glissa ma main dans celle de Nathaniel et lui adresse un grand sourire. Lui et moi avons le même objectif : remporter ce championnat mondial et si nous n'y arrivons pas cette année ce sera pour l'année prochaine. Nous ne sommes pas du genre à abandonner, loin de là. Je ne veux pas faire une seule erreur, aussi parce que dans les tribunes se trouvent mes parents, mes frères et ils ne font que rarement le déplacement pour venir me voir. À ce moment très précis, je ne pense pas qu'il puisse y avoir une personne plus heureuse que moi sur la planète. J'ai tout ce que j'ai toujours voulu : j'ai fait de ma passion mon métier, j'ai un petit ami que j'aime plus que tout et qui partage le même amour que moi pour la danse, ma famille est fière de moi et j'ai des projets, un tas de projets en tête. Je ne me serais jamais danser avec quelqu'un d'autre que Nathaniel. Nous étions complémentaire, nous aimions les même choses, les même danses et nous étions sur la même longueur d'ondes, que ce soit au niveau de la danse ou de la vie de tous les jours. Beaucoup de gens disent que nous avons une âme sœur, quelqu'un qui nous complète comme si nous n'étions en fait que la moitié d'un tout. Plus jeune, je n'y croyais pas réellement et même si mes parents étaient très amoureux, ils n'étaient pas pour moi le couple parfait, la représentation de la complémentarité d'un couple. Tous les jours, lorsque je voyais mon partenaire, je me rendais compte à quel point je pouvais avoir tort. Je ne sais pas très bien si c'est le Destin qui m'a permis de le rencontrer ou bien Dieu mais qui que ce soit, quoi que ce soit, je ne serais jamais assez reconnaissante d'avoir pu le croiser, qu'il soit mon ami et en plus qu'il m'aime autant que je l'aimais. Nous sommes déjà ensemble depuis longtemps et petit à petit, il a commencé à emmener ses affaires dans mon appartement, s'y installant avec moi. Ce n'est pas le plus grand qui existe mais pour le moment, cela nous convient. Je ne sais pas vraiment ce que je ferais sans lui, si je serais là où j'étais avec un autre. Une seule chose est sûre c'est que je l'aime plus que tout et qu'il fait mon bonheur comme personne. Je me concentre le plus possible lors du moment crucial de notre danse. Il s'agit d'un porté, rien de très compliqué, nous en avons fait de bien plus compliqué et lors des répétitions tout se passait bien. Je m'avance vers lui et là plus rien. Tout est noir d'un coup. Je plisse les sourcils et j'ai l'impression d'étouffé. Je tousse à de nombreuses reprises et ouvre les yeux. Tout est blanc, si blanc... Je sens quelque chose près de ma main et le serre, je ne sais pas ce que c'est, plutôt qui c'est. Quelqu'un arrive rapidement. Une personne puis deux. Je ne comprends pas tout ce qui se passe, j'ai l'impression que je n'arrive pas à respirer. On me demande de garder mon calme, de respirer tranquillement. Je vois quelqu'un au dessus de moi et ce qui obstruait ma trachée semble retirée. Je me sens déjà mieux même si tout mon corps semble engourdi. J'ai l'impression de ne plus avoir du tout de force et ma tête me fait terriblement mal. Je dois être dans un hôpital, est-ce que j'ai eu un accident ? La panique me gagne de nouveau alors que je regarde autour de moi. Il y a un homme assis tout près mais je ne sais pas qui sait, je ne me souviens pas de son visage... Je fronce de nouveau les sourcils, essayant de me souvenir alors que l'infirmière et le médecin gravite toujours autour de moi, prenant en compte telle chose que je ne comprends absolument pas. Et là tombe la question de savoir ce que j'ai vu en dernier. « Je... Je ne sais pas... Je suis tombée ? »Je regardais le médecin qui secouait doucement la tête comme si quelque chose n'allait pas. Est-ce que j'avais dit une bêtise ? Avais-je fait quelque chose qu'il ne fallait pas... J'espérais ne pas avoir besoin d'attendre longtemps pour avoir une réponse. - Citation :
- 734 mots
Dernière édition par Kathleen H. McGuire le Mer 20 Nov 2013 - 17:14, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: La vie est injuste, mais cette journée restera la plus belle. [Kathleen H. McGuire] Sam 2 Nov 2013 - 15:49 | |
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J’étais là, comme un bon idiot que je suis, avachi sur ce lit dormant sans même prendre en compte que j’étais en train de démonter mon dos sans aucun doute, un an, un an que je ne prend plus même soin de moi, un an que nous avons disparut des salles, j’ai déjà insulter mon entraineur de l’époque, je n’en avais que faire, je ne dansais plus, je n’y arrivais plus. Mes jambes ne me le permettaient plus, j’avais pourtant essayé à nouveau tant bien que mal, mais rien y fait, Calliope n’a pas non plus réussi à me faire recommencer. J’aime la danse, c’est toute ma vie, mais sans la danse, sans Kathleen, je n’ai plus de vie, je suis mort, aujourd’hui c’est le cas, je respire, je suis conscient, pour tout le monde je suis vivant, mais pour moi, dans ma tête, je suis mort. J’ai perdu le seul talent que j’avais, j’ai également perdu ma raison de vivre, je ne peux guère continuer à vivre. Les médecins ont fait leurs possibles, mais en vain, je n’arrive pas à me sortir tout cela de la tête, je suis coupable, je devrais souffrir autant de temps qu’il le faudra, je ne laisserais de toute manière pas ma Kathleen toute seule dans cet hopital ! Je ne dormais pas encore, une infirmière était passé, non deux, elles parlaient, trouvant cela mignon ? J’avais presque envie de les insulter, cela fait un an, mais même après un an j’ose encore espérer qu’elle va se réveiller, qu’elle ira bien. Je crois que c’est d’ailleurs la seule raison qui m’empêche de me taillader les veines à l’heure actuelle. On aurait pu me parler de Ruby et Théa entre autre et bien que je les apprécie énormément, elles ne peuvent pas empêcher ce vide en moi, Kathleen est celle qui possède mon cœur, sans cœur on ne vit pas, sans elle a mes côtés je suis mort, c’est ainsi.
Je fini par m’assoupir, enfin. Comme souvent pour ne pas dire tout le temps, je souhaitais avoir une nuit tranquille, mais toujours le même rêve, ou plutôt devrais-je dire, cauchemar. Je n’en peux plus, je ne dors plus correctement non plus, mais chaque nuit, je revis cette scène, je n’arrive pas à m’en défaire, cela hante mes nuits comme mes jours. Nous étions là, prêt à monter sur scène et comme à chaque nous nous préparions de façon correcte afin d’évacuer stress et pression, un dernier baiser et nous montions maintenant prendre place. La musique s’enclenchait, nos familles nous regardaient, nos amis également. Nous démarrions, je veux me réveiller mais je n’y parviens pas. Les pas s’enchainaient les uns après les autres, de la grâce, beaucoup de charisme, une danse au sommet de son art, nous étions si parfait, si beau, tout semblait pourtant se dérouler à merveille. Porté, la figure que nous réussissions à tout les coups depuis maintenant un petit temps, j’étais prêt, elle aussi, je souhaitais toujours me réveiller, mais en vain. Elle approche, je l’attrape et là c’est le drame, une crampe, je perds mon équilibre, pour la 370ème fois au moins je n’arrive pas à comprendre, je ne vois pas pourquoi il y a eu cette crampe, cette cuisse qui perd son appuis, je fléchis, elle bascule, j’essaie de la rattraper, mais je ne me réveille toujours pas, elle tombe. Et là terminé, elle ne réagit pas, je m’effondre, une douleur intense et pourtant très faible, je rampe, je m’approche d’elle, mes mains sur ses épaules, je l’appelle une fois puis deux puis trois, une jeune m’attrape par le bras, essaie de me parler et là les médecins alors sur place qui me font reculer en urgence, j’aurais voulu rester proche d’elle, je ne le pouvais pas.
Je me réveille en sursaut une fois de plus, une des médecins devant moi en train de me faire reculer, pourquoi ? Tout le monde s’agite, ils entourent Kathleen, un premier tuyau est retirer, qu’est ce qu’ils font ? Kathleen ! Je regarde du mieux que je peux, cherchant à éviter les trois médecins maintenant devant moi pour que je n’avance pas, je m’énerve peu à peu n’aimant pas être séparé de ma bien aimé, un an déjà loin d’elle, je n’en peu plus, j’en veux au monde entier et à moi en particulier. Une femme à ma droite me parlait, me demandant de patienter, me demandant même le numéro d’un proche à joindre, impossible ! Non ! Je refuse d’y croire ! Que lui ont-ils fait ? Mes poings se serrèrent alors, je m’étais déjà imaginer le pire, n’écoutant plus personne je hurlais alors.
« KATHLEEN ! »
Je bousculais alors les infirmières devant moi, les faisant alors trébucher, j’avançais en direction du lit et c’est la que je la vis, les yeux ouvert, répondant aux médecins, je n’avais pas vraiment compris, je n’étais plus là, physiquement oui, mais j’avais alors l’impression de voler au dessus de mon propre corps, elle est réveillé, elle est enfin réveillé ? Finalement il y a une justice en ce monde ? Mes jambes, non mon corps entier ce mit à trembler, je perdis l’équilibre, tombant alors au sol m’adossant contre le mur, les larmes montant directement à mes yeux. Réveillée, réveillée, réveillée, elle est réveillée. Depuis tout ce temps enfin, je ne retenais plus mes larmes tant ma joie était profonde, un an, un an à passé depuis son accident. Le médecin lui parlait, je ne comprenais pas, je ne comprenais rien de ce qu’ils se disaient, une infirmière m’aida à me relever, je m’excusais de l’avoir bousculé avant qu’elle ne m’explique qu’il ne fallait surtout pas la brusquer. Je m’asseyais sur ma chaise au plus prêt d’elle, prenant sa main dans la mienne, y déposant un baiser.
« Oh Kathleen, je suis tellement désolé... »
Mes larmes coulaient à flot, j’aurais très certainement pu remplir une piscine avec tout cela, mais je voyais le plus important, elle était réveillée, devant moi. J’étais l’homme le plus heureux au monde, jamais je ne pourrais oublier cette journée ! - Citation :
- 1012 le3/11
Dernière édition par Nathaniel T. Lewis le Dim 3 Nov 2013 - 16:44, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: La vie est injuste, mais cette journée restera la plus belle. [Kathleen H. McGuire] Sam 2 Nov 2013 - 19:53 | |
| J'entends un homme qui dit mon prénom, fort, peut-être est-ce lui que j'ai attrapé il y a quelques secondes, sans doute était-ce son bras. Ce cri me crispe, même si je le sais de bonne intention. Je sens que cette personne s'inquiète, qu'elle cherche à ce que rien de mal ne m'arrive. Mais les médecins veulent me parlent avant tout. La plupart des choses sont encore floues mais je me souviens de mon prénom, de la ville où j'habitais. Une bousculade à ma droite me tire de la conversation et je vois le jeune homme s'approcher de moi. Il semblait terriblement troublé de me voir réveillée. Il faillit d'ailleurs tombé, s'appuyant contre un mur. Je crois qu'il avait plus besoin des infirmières que moi à ce moment très précis. Je ne sais pas réellement ce qui causait ses larmes, j'espérais que ce soit la joie de me voir éveillé et non pas quelque chose qui le rende triste. Il fut relevé et glissa sa main dans la mienne. Je souris légèrement et la serrais. Nathaniel était là. Aucun doute que c'était lui. Je le regardais embrasser ma main, oubliant totalement le personnel médical et leur question. Il pleurait et je n'aimais pas du tout ça. Je ne comprenais pas réellement de quoi il parlait. Les sourcils froncés, je passais ma main sur sa joue. « Eh... Tu... Ce n'est... »Je serrais sa main un peu plus fort en le regardant, les souvenirs me revenant petit à petit. Je suis tombée, en dansant. Enfin, c'est du moins ce dont mon esprit se souvenait. Il se sentait coupable, ce n'était pas réellement difficile à comprendre. Peut-être était-il responsable en quelque chose. En tout cas une chose est sûre, s'il est désolé c'est qu'il y a une raison. Je le connais par cœur et même s'il est pour moi l'homme le plus gentil du monde, il n'est pas au point de s'excuser pour rien. Ou alors était-ce simplement pour le désordre qu'il avait causé il y a quelques instants. Je comptais bien avoir des réponses pour cela aussi. De toute façon, il ne pouvait rien me cacher et s'il ne voulait rien dire, je le travaillerais à l'usure. Au pire, je demanderais simplement à mes parents ce qu'ils s'étaient passé. Quelque part, j'espérais les voir ici aussi mais j'avais bien conscience que leur travail devait encore trop les occuper pour qu'il soit ici, sans doute viendrait-il en apprenant que j'étais réveillée. « Notre cha-cha... On a pas gagné hein ? »Je souris doucement en la regardant, voulant qu'il se détende. Je posais ma mains sur sa joue pour essuyer ses larmes doucement, du pouce. Je serrais sa main en le regardant, cherchant quoi dire, essayant de me souvenir. Les médecins m'assurèrent qu'il me fallait du temps, qu'il ne fallait pas aller trop vite et que si je le voulais il pouvait partir. Mais ils n'avaient absolument pas conscience qu'il était ma moitié et que sans lui, je ne voulais même pas répondre à leur stupide question. Je voulais qu'il se calme, qu'il arrête de pleurer surtout parce que ça me faisait la sensation d'un pic à glace en plein cœur. Aussi j'ai refusé leur proposition, leur disant que ça irait. Ils me conseillèrent de me reposer, m'informant que j'aurais quelques examens médicaux le lendemain. Je me contentais alors de hocher la tête, voulant simplement qu'il parte, voulant être seul avec celui que j'aimais. Une fois seuls, je me retournais vers lui. « Tu veux bien arrêter de pleurer ? Tu sais que ça me fait toujours de la peine... Et à la place, tu... Tu peux me raconter ce qui s'est passé. Je ne me souviens pas. On dansait et après ? Ca fait combien de temps, trois, quatre jours que je suis ici ? »J'essayais de me redresser pour m'installer un peu mieux, pour lui faire de la place dans mon lit mais rien à faire, mes bras ne supportait pas mon poids, n'avaient pas la force pour que je me déplace. Je ne m'étais jamais réellement blessée, même enfant, du moins pas au point d'être hospitalisée. Peut-être était-ce normal de se sentir aussi faible, je n'en savais rien du tout. Peut-être ne devrais-je pas non plus trop bouger, je n'en savais trop rien. Toujours est-il que j'avais laissé la main de Nathaniel et que le vide, le froid que je ressentais ne me plaisait pas du tout. Je la pris de nouveau, le regardant. « Tu as l'air si différent. Je ne sais pas réellement pourquoi mais... Je ne sais pas... Il y a un instant j'étais en train de danse avec toi et là... »Je secouais la tête doucement et soupirais. Il fallait que je sois patiente, que je me taise et que je l'écoute. Il avait toutes les réponses et j'espérais sincèrement qu'il allait me les donner tout ou tard. - Citation :
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Dernière édition par Kathleen H. McGuire le Mer 20 Nov 2013 - 17:15, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: La vie est injuste, mais cette journée restera la plus belle. [Kathleen H. McGuire] Sam 2 Nov 2013 - 20:40 | |
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L’hopital, sans aucun doute l’un des lieux que j’appréciais le moins, mais de savoir que l’on y est pour la personne que l’on aime le plus au monde, c’est encore pire que tout. L’amour est un sentiment qui nous emprisonne d’après certaines personnes, mais moi je trouve au contraire que c’est une certaine libération qu’il nous offre, grâce à lui on arrive à s’exprimer entièrement envers l’être aimé, le simple fait de la savoir aller mal ou autre nous pousse à faire des choses que nous n’aurions jamais pensé être capables de faire avant. Moi en tout cas c’est le cas, à ces côtés je ne suis pas juste Nathaniel Timothy Lewis, non, à ses côtés je suis moi, le véritable moi, celui dont je ne soupçonnais même pas l’existence, mais il a disparu depuis un an et aujourd’hui il me faudrait arriver à trouver où il est partit. Ce moi là n’est pas une bonne personne et il n’est pas digne de Kathleen je le sais, mais le retrouver ne sera pas la chose la plus simple que je puisse faire. Un an, trois cent soixante dix jours exactement que j’attend ce moment, que j’attend ce jour où elle se serait enfin réveillée, ce jour tant attendu allait finalement ce produire et moi j’étais là, incapable de quoi que ce soit, les médecins autour d’elle, d’autre m’empêchant de l’approcher, sur le coup je l’admet, je n’ai pas penser à son réveil mais à sa fin, j’ai eu la peur de ma vie, j’ai cru en finir à jamais, je me suis dit prêt à partir pour la rejoindre à mon tour, mais non, le principe fut tout autre, c’est une bonne nouvelle que l’on m’empêchait d’obtenir, pourquoi ? Pourquoi tous ces médecins m’empêchent-ils de voir ma bien aimée au final ? Je les hais, tous, je les hais ! J’avais provoqué une énorme bousculade avant de m’approcher d’elle et de lui prendre la main, en pleur c’est vrai, mais j’étais là, devant elle, je la regardais, je savais que j’étais fautif de sa situation, mais j’ai tant besoin d’elle, j’aurais tellement voulu que tout cela ne se produise jamais, on a tous attendu ce jour, mes parents, les siens, nos amis, mais je crois que je suis le seul aujourd’hui capable de dire que j’y ai cru jusqu’au bout. J’ai veillé ici, chaque jour, attendant son réveil, espérant de tout mon cœur et voilà, mon plus grand désir se réalise enfin. La vie est injuste, mais cette journée restera la plus belle à mes yeux.
Elle serait un peu plus fort ma main, je ne la lâcherais pas, je ne partirais pas, je la retrouve, je ne la perds plus, jamais plus je ne serais séparé d’elle, jamais plus. Je rattraperais cette année, je ferais tout pour qu’elle et moi vivions à nouveau comme avant, je n’effacerais jamais ce que j’ai fais, mais je ferais mon possible pour que nous arrivions à vivre avec, je l’aime et jamais plus je ne voudrais la perdre. Elle en vint même à me demander ce qu’il était advenue de notre final, cette final à laquelle je ne veux même plus penser et qui malgré tout me hante avant de poser sa main sur ma joue pour essuyer mes larmes de son pouce. Je lui fis un non de la tête pour lui indiqué qu’en effet nous avions perdu mais cela n’avais pas la moindre importance, elle est réveillée après tout ce temps et jamais je n’aurais pu espérer mieux. Les médecins finirent par lui demandé si elle souhaitait me voir partir, mais la réponse fut négative, allant même dans l’autre sens, elle voulait rester seul, elle et moi seulement, pas de médecins. Je le voulais également, je sais qu’elle me poserait sans nul doute une quantité impressionnante de questions, mais je ne pouvais pas lui mentir, non, je ne savais pas lui mentir, je ne l’ai jamais su de toute manière. Je lui ai toujours tout révélé, je l’aime, je ne peux rien lui cacher, quelque soit l’importance des choses. Le mensonge est une chose impardonnable après tout non ? Une fois tout le monde sortis, elle pris la parole commençant simplement par me demander d’arrêter de pleurer, facile à dire, elle n’a pas passer un an à s’inquiéter comme ce n’est pas permis, bien que ce soit de ma faute d’ailleurs... Je lui fis un simple signe de tête, cela voulait tout dire, j’allais essayer, faire de mon mieux pour me reprendre, je dois être fort, pour elle, je n’ai pas le droit de l’inquiéter, elle ne le mérite pas, je ne la mérite pas. Mais la suite fut horrible, j’ai surement arboré une tête qui devait lui faire comprendre ma surprise, trois, quatre jour ? J’aurais tellement préféré, j’aurais tant aimé que ce soit vrai, que ce soit le temps que ça ait duré, mais malheureusement il n’en est rien. Elle avait lâché ma main pour se redresser, mais je posais ma main sur elle, lui faisant comprendre de rester couché, mais apparemment elle n’avait pas la moindre force de toute manière donc dure pour elle de faire autre chose. Elle me reprit la main, je baissais les yeux, ravalais ma salive et c’est après un léger soupire de calme que je pu prendre la parole.
« La finale, je t’ai fait tombé à cause d’une crampe, je ne sais pas ce que j’ai raté, mais ça c’est produit, je suis tellement désolé, tout les mots et tout les gestes ne pardonneront jamais mon erreur de toute manière et c’est normal. Malheureusement ça ne fais pas que trois, quatre jours... »
Je m’étais arrêter là, reprenant mon calme, lâchant un nouveau soupire et regardant alors par la fenêtre la pluie qui tombait en trombe. Je ne dois pas pleurer, le ciel le fera alors pour moi, je n’ai que trop pleurer, je me suis que trop inquiéter, il est maintenant l’heure d’être fort, de prendre sur moi, je dois prendre soin de Kathleen, bien plus qu’avant encore, j’ai besoin d’elle, elle a besoin de moi pour le moment. Ses parents ne tarderaient certainement pas à arriver, peut-être me mettrons t-ils dehors, je l’ignore, mais je le comprendrais, j’ai blessé leur fille, mon âme sœur, ma moitié, l’amour de ma vie, mais leur fille. Mes parents ne comprennent pas ce qu’il s’est passé, moi non plus, mais aucune explication ne m’excusera pour mon geste quoi qu’il en soit. Je fermais les yeux, posant ma seconde main sur la main de Kathleen que je tenais alors.
« Cela fait un peu plus d’un an maintenant, trois-cent soixante dix jours exactement. Je les ais compter les uns après les autres, j’ai été mauvais, je t’ai fait tomber, tu es cloué ici depuis un an par mon unique faute, je suis désolé. »
Elle m’en voudrait surement autant que je m’en veux moi mais dans le fond je le sais, ce serait entièrement mérité, je n’ai pas été un bon partenaire, ni même un bon petit ami, je ne suis rien de plus qu’un déchet sur ce coup là et jamais je ne me le pardonnerais, jamais ! Il faut maintenant se relever et aller de l’avant, mais ça je ne peux rien faire de plus que de me plier à ses exigences, après tout, c’est le mieux que je puisse faire. - Citation :
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Dernière édition par Nathaniel T. Lewis le Dim 3 Nov 2013 - 16:43, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: La vie est injuste, mais cette journée restera la plus belle. [Kathleen H. McGuire] Sam 2 Nov 2013 - 22:59 | |
| L'hôpital est un lieu que je n'ai jamais non plus particulièrement aimé fréquenté il faut bien l'avouer. Cet endroit est si ambiguë. D'un côté il y donne la vie de l'autre, quelqu'un peut la perdre. Il y a tant de souffrance dans cet endroit, dans de malheur. Il n'y a qu'à voir le visage des gens lorsqu'ils arrivent ici. Certains repartent dans le même état. Je ne sais pas comment William a voulu, pendant un temps, travailler comme médecin. Se voyait-il réellement annoncé la mort d'un proche à une famille ? Personnellement je crois que j'aurais eu du mal à accepter qu'on ne puisse pas sauver tout le monde, qu'on puisse perdre des gens et je ne pouvais imaginer une seule seconde dire à des parents, un époux ou des enfants le décès d'une personne chère. Et puis il y avait tout ce côté médical que je ne supportais pas. Cela tenait du miracle si je parvenais déjà à me faire faire une prise de sang sans aucun soucis. J'avais du mal avec les aiguille et l'idée d'opérer quelqu'un, d'ouvrir une partie d'un corps me répugnait. Il ne m'avait pas fallut très longtemps pour réaliser où j'étais, à cause des murs blancs, de ma faiblesse, des habits des personnes qui m'aidaient mais aussi du bip des machines près de moi. Maintenant que j'avais repris conscience j'espérais y sortir au plus vite mais je savais aussi parfaitement que cette décision ne m'appartenait absolument pas. Je ferais tous les efforts nécessaires pour retrouver la forme et sortir mais si mon corps ne le voulait pas que pouvais-je faire ? Perdre cette finale n'avait dans le fond rien d'important, hôpital ou non. Même si je n'avais pas été allongée dans ce lit et que nous avions perdus, je m'en moquais. Ce n'était pas la première fois que nous étions confrontés à une défaite, nous avions échoués comme tous les autres, il nous était arrivé d'être dans les derniers lors d'un championnat ou d'un concours. L'important ce n'était pas tant de gagner du premier coup mais bien de ne pas s'avouer vaincu. Nous nous donnions toujours autant que possible, essayant toujours de nous dépasser, d'aller au delà de nos limites. J'ai d'ailleurs toujours était fière de Nathaniel pour ça. Il ne se laissait pas abattre face à la difficulté. On danserait encore sûrement pendant des années et on aurait sans aucun doute la chance de retenter ce championnat et de le remporter. Je souris doucement en voyant son petit geste de la tête, comprenant ce qu'il signifiait. Le jeune homme baissa la tête doucement avant de se mettre à parler. Je sentais que ça n'allait pas être agréable, pour moi comme pour lui. J'étais un peu abasourdie par la nouvelle de cette chute. Cela faisait vingt ans que je le connaissais, cinq ans que nous étions ensemble et des années que nous dansions ensemble et jamais il ne m'avait laissé tombé, pas une seule fois. Je ne sais pas très bien ce que je ressentais par rapport à ça. J'avais tellement confiance en lui... Je n'étais pas réellement sûre d'arriver à lui refaire confiance comme avant, surtout pas pour danser... J'avais dû tomber lors du porté que nous avions dans la chorégraphie. Il n'était pourtant pas si compliqué mais une crampe ça peut arriver à tout le monde non ? Je fermais doucement les yeux, pensant à tout cela. Il m'annonça alors que cela faisait trois cent soixante dix jours que j'étais allongé dans ce lit d'hôpital. Si longtemps ? J'avais dû manquer beaucoup de choses pendant tout ce temps... « Si longtemps... Ce n'est pas de ta faute, une crampe ça arrive à tout le monde, j'aurais pu en avoir une aussi un jour, je... »Je pensais juste qu'en cas de danger il pourrait me protéger, encore plus sur une piste de danse... Mais comment juger ce qui s'était passé... Je secouais doucement la tête, chassant cette idée de ma tête. Au moins, il avait dit la vérité, avait dit sincèrement ce qui c'était passé et ceux, même s'il était responsable. Heureusement. La vérité serait ressortie de cette histoire et s'il ne m'avait rien dit, je lui en aurais voulu. J'avais dû mal à pardonner les gens alors le mensonge volontaire... Je le regardais, alors que la pluie qui battait sur la vitre me donnait mal au crâne. Enfin, c'était sûrement le poids de la nouvelle qui me tombait dessus. Je pris une grande inspiration en le regardant. « Et mes parents ? William et Matthew ? Tes parents ? Je veux dire tout le monde va bien ? Et toi... »Il faut bien dire que j'aurais également aimé les serrer dans mes bras, qu'ils sachent que je vais mieux, que je suis réveillée, enfin. Et comme toujours, je préférais parler des autres plutôt que de parler de moi, de ma chute... Si ma mère était là elle me le reprocherait d'ailleurs. Mais je ne voulais pas laisser toutes ces pensées négatives envahir mon esprit et encore moins celui de Nathaniel. Pourrais-je seulement encore danser ? Je n'arrivais déjà pas à me redresser dans mon lit alors enchaîner deux pas de quick step, slow fox ou même rumba risquait d'être difficile. Je serrais sa main doucement. « Tu crois que tu pourrais venir me prendre dans tes bras ? »J'avais parlé doucement, comme si c'était interdit. Peut-être ne voudrait-il pas, peut-être n'oserait-il même pas me toucher, je ne savais pas tellement mais au moins j'aurais essayé. - Citation :
- 908 mots
Dernière édition par Kathleen H. McGuire le Mer 20 Nov 2013 - 17:15, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: La vie est injuste, mais cette journée restera la plus belle. [Kathleen H. McGuire] Dim 3 Nov 2013 - 3:16 | |
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J’ai vint-cinq ans et cela fait maintenant vingt et un ans que je ne pense plus que par la danse, quand je rentrais à la maison je parlais, à l’école danse, dehors danse, les fêtes danse, j’étais obnubilé par cela, je ne vivais que pour cela, puis il y eu Kathleen, d’abord en partenaire certes mais ensuite en petite amie, j’espère vivre les plus belles années de ma vie jusqu’à ce fichu accident. Je m’étais fait plein de projets dans ma tête, je m’étais déjà imaginer des choses toutes plus merveilleuse les unes que les autres, mais apparemment je suis allé un peu trop vite en besogne, j’ai tout perdu, mes envies, mes espoirs, ma vie, je ne sais plus du tout où j’en suis, ni même qui je suis, j’ai comme l’impression d’errer dans un corps qui n’est pas le mien, je me déteste, je me répugne même. Ne pas se regarder dans la glace, être effrayer de la simple image que l’on rejette de sois, me voir c’est limite comme le pire des films d’horreur qui pourrait exister. Depuis cet accident ma vie entière n’est qu’une parenthèse, je me suis accroché à des chimères que je pensais réelle, je n’ai fait qu’une succession de conneries et d’erreur, je ne suis plus rien, je ne suis plus personne, je ne suis pas même l’ombre de moi-même. Aujourd’hui Kathleen se réveille et pourtant rien ne change, je n’oublie rien, je dois vivre avec, vivre avec ce poids sur mes épaules, vivre avec le fait que jamais plus elle ne sera en mesure de me faire confiance, jamais plus notre relation ne sera comme avant, elle va même surement me détester, me haïr et cela sera tout à fait compréhensible et mérité. Je me fiche éperdument de cette finale, mais pas des conséquences qu’elle a, je n’arrive pas à m’y faire, cela me hantera surement pour le reste de ma vie, je ne danse même plus d’ailleurs, ma vie est ruiner, un échec complet, je ne suis finalement qu’un raté en réalité. Je lui avais tout dis, tout révélé, je ne pouvais pas lui mentir, je n’avais pas le droit de lui mentir de toute manière, elle avait besoin de savoir, de tout savoir. Après tout c’est sa vie qui a été en danger, je ne peux guère mentir là-dessus, peut-être que vous si, mais moi certainement pas.
« Si, c’est de ma faute, j’aurais dû faire attention à tout, si tout avait été fait correctement je n’aurais jamais eu cette fichue crampe... »
M’en vouloir ? En fait non, je ne m’en voulais pas du tout, mon ressentit était bien pire encore. Pour moi j’avais tout perdu, mon talent, son amour, sa confiance, ma vie n’était plus qu’une constante remise en question. Je ne savais pas moi-même ce que j’étais, je ne savais plus, je me cherchais ne me trouvant plus. Qui suis-je ? Où vais-je ? Que puis-je bien chercher ? Toutes ses questions restes en suspens, pas la moindre réponse en vue, c’est la galère, je ne sais même plus où donner de la tête au final, je me déteste moi-même. Elle me demandait alors des nouvelles de tout le monde, elle ne changera jamais hein !? Toujours à s’inquiéter pour les autres plus que pour elle-même... Je ne sais pas comment elle fait pour garder le moral après avoir eu un an d’absence par ma faute. Vint-cinq ans, mais elle n’en a réellement vécu que vint-quatre, n’est-ce pas déprimant comme situation au final ? Moi je trouve que si.
« Tout le monde va bien, tes parents et tes frères devraient arriver d’ailleurs, les infirmières ont surement dû les prévenir déjà. »
Ben oui normal non ? Si les parents ne sont pas là pour le réveil de leurs filles c’est quand même étrange. Ils vont forcément appeler les frères de Kathleen également d’ailleurs, du coup dans peu de temps il y aura ici un monde fou je sens et moi je vais doucement être poussé dehors comme un bon à rien que je suis finalement. Mais ce fut sa demande d’après qui me scotcha le cul sur ma chaise, que je la prenne dans mes bras ? Comment pouvait-elle me demander ça alors qu’elle venait de redécouvrir qu’elle est là par ma faute ? Kathleen a toujours été merveilleuse avec moi, mais là ce n’est pas possible, j’ai besoin de sa bonne santé et de son bonheur, mais comment peut-elle si vite oublier que toute cette histoire est de ma faute ? J’avais avancé mes bras avant de finalement les retenir, avais-je réellement le droit de faire cela ? Est-ce qu’un voleur a le droit de retourner là où il a volé ? Un tueur peut-il aller voir la famille de sa victime ? Tout cela est impensable, alors pourquoi moi j’aurais le droit d’échapper à la règle finalement ? J’ai hésité, longuement, mais dans le fond n’en avais-je pas moi-même besoin ? Finalement je me décidais, je me levais de ma chaise, lâchant la main de ma bien aimée et passant mes bras autour d’elle avant de me coller à elle après l’avoir embrassé plutôt furtivement.
« Tu ne t’imagines pas à quel point je suis heureux de te voir réveiller, tu ma tellement manqué, je t’aime tant. »
Tout cela est vrai certes, mais jamais cela ne sera en mesure de pouvoir pardonner mes méfaits au final, je suis le seul et unique responsable de tout cela et ça ne changera pour rien au monde, je le sais pertinemment, qu’elle veuille l’entendre ou non, mon avis ne parviendra jamais à changer, je le craint. - Citation :
- 940 le 3/11
Dernière édition par Nathaniel T. Lewis le Dim 3 Nov 2013 - 16:43, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: La vie est injuste, mais cette journée restera la plus belle. [Kathleen H. McGuire] Dim 3 Nov 2013 - 15:18 | |
| Une passion peut être dévorante, parfois destructrice mais sans la mienne, je n'aurais jamais eu l'occasion de rencontre celui que j'aimais. Dès mon plus jeune âge j'avais nourri l'envie de devenir professionnelle, d'en faire un métier et de pouvoir danser, tous les jours. Même en étant face à la difficulté que ça allait représentait, mon rêve n'a pas changé. S'entraîner des heures par jour ne me faisait pas peur, pas du tout. J'aurais donné n'importe quoi pour vivre mon rêve. Je ne sais pas ce qu'aurait été ma vie si je n'avais pas pu devenir pro. Je ne me voyais absolument pas faire des études à l'université. Qu'aurais-je pu étudier de toute façon ? Rien ne m'intéressait mis à part la danse, je ne me voyais pas dans un bureau, enfermée, à faire un métier ennuyant. Ma place était sur une piste de danse, j'en étais convaincue. Mais que ce passerait-il maintenant ? Est-ce qu'après cet accident je pourrais toujours danser et surtout aussi bien que je le faisais autrefois ? Les médecins n'avaient pour le moment parlé d'aucune séquelle mais il ne savait sans doute pas si j'en aurais à mon réveil. Mes jambes seraient-elle assez forte pour marcher. Toutes ces questions, je ne voulais pas me les poser pas maintenant... Le temps ferait les choses et j'espérais que tout irait mieux. Sans la danse je ne sais pas réellement qui je suis. À partir de l'adolescence j'ai été catégorisé comme al fille qui dansait super bien, qui gagnait le concours de jeune talent de danse du lycée. Sans la danse, ma vie n'a pas réellement de sens. Je l'écoute et même si quelque part j'ai envie de le contredire, de lui dire, qu'il n'est pas responsable, je ne le fais pas. Parce qu'il y a une autre part de moi qui lui en veux de ne pas m'avoir retenu, de ne pas m'avoir sauver de cette chute. J'aurais sans doute dû trouver quelque chose à dire, pour le réconforter, pour qu'il arrête de se culpabiliser mais j'en était tout bonnement incapable. Ces mots montraient à quel point il s'en voulait, je ne voulais pas que ce soit pire. Alors j'ai gardé le silence, même si c'était sans nul doute la pire des façons d'être d'accord avec ses mots. Bien sûr je ne pouvais m'empêcher de penser que j'étais passée à côté d'un de ma vie par sa faute, que je n'arriverais jamais à retrouvé ce temps perdu et que j'ai dû raté un tas de choses par rapport à ma famille aussi. Mieux valait donc se concentrer sur les autres plutôt que sur moi et mes soucis. Sinon quoi je pourrais bien finir par regretter mon état de sommeil... Je hochais la tête doucement en l'entendant. « Tant mieux. J'espère qu'ils seront vite là, ma mère a dû se faire un sang d'encre. »Je souris doucement en pensant à elle. Ce que j'avais envie de les voir tous les quatre. Nous n'étions peut-être pas la famille parfaite, il est aussi vrai que nos parents n'ont pas toujours eu beaucoup de temps pour s'occuper de nous lorsque nous étions plus jeune mais ils nous aimaient et ne faisaient pas ça parce qu'ils ne voulaient pas s'occuper de leur enfant. Les moments que nous passions ensemble étaient parfaits. Je n'ai jamais envié aucun des enfants du voisinage ou d'ailleurs. J'aimais tellement mes frères, passer du temps avec eux. Et cette semaine de camping qu'on faisait toujours tous les trois ensemble... Est-ce qu'il l'avait faite sans moi ou non ? Je crois que cela m’attristerait s'ils étaient partis sans moi. Je n'étais pas encore morte. Peut-être avaient-ils perdus espoir, je ne sais absolument pas comment j'aurais réagi si la situation avait été inverse, s'ils avaient été allongés sur ce lit ou même si c'était Nathaniel... S'il était encore là un an après c'était sans doute parce qu'il croyait toujours qu'un jour ou l'autre j'ouvrirais les yeux. Et ce deuxième lit dans la chambre... Sans doute était-il pour lui... Comment mes parents ont réagi par rapport à l'accident ? S'il sait qu'ils vont bien sans doute ne lui en veulent-ils pas. Ou alors est-ce l'inverse, eux qui ne supportent pas qu'on me fasse du mal. « Ils te parlent encore ? Enfin, je veux dire, est-ce qu'ils t'en veulent ou ça ? Mes parents comme mes frères d'ailleurs. »Lorsque je lui demande de me prendre dans ses bras, je sens sa gêne et elle me crispe. Plus rien ne sera jamais comme avant entre lui et moi, nul doute là dessus. Nous ne serons plus le couple de danseurs que nous étions et encore moins le couple complice que nous étions dans la vie intime... Cela me fait du mal, autant de savoir qu'il m'a fait tombé... Il m'embrasse, rapidement, légèrement et peut-être est-ce cela qui me dérange le plus au fond. Je n'ai donc pas répondu à son baiser mais je me serre tout de même dans ses bras. Je ferme les yeux l'écoutant et sans réellement savoir pourquoi, je me mets à pleurer, contre lui. Loin des grands sanglots qu'on voit à la télé mais assez de larmes pour exprimer cette tristesse que je ressens et qui se faisais de plus en plus forte en moins. Les angoisses qui me serrent la gorges, les tensions qui nouent mon ventre... J'ai besoin que tout ça sortent de mon corps et il semblerait que pleurer était la meilleure des solutions. « Je suis désolée... »J'essuyais mes yeux doucement, me reculant un peu de lui. J'essayais de me contenir de toutes mes forces, mais je n'y parvenais pas. Comme je regrettais d'avoir danser ce jour là, d'avoir insisté pour faire ce porté que notre coach nous proposait. La vie est si fragile et bien que le fil de la mienne ne soit pas brisé, il était devenu plus fragile, rongé. Quelque chose en moins me disait que je ne pourrais plus danser et une autre était en tout cas certaine que si ça se faisait, Nathaniel ne serait pas là pour me tenir la main, je ne le voulais pas. Je n'aurais pas assez confiance, pas tout de suite. « Comment t'as fait pendant un an... Comment tu as fait pour tenir ? J'ai l'impression que je vais m'effondrer, que toute ma vie part en miettes alors que je suis réveillée depuis peu de temps... »J'avais l'impression d'être une enfant, aussi faible que possible et je voulais ma mère. Je voulais que tout redevienne comme avant, quitte à devoir faire un caprice pour ça. Où est Dieu quand on a besoin de lui ? - Citation :
- 1096 mots
Dernière édition par Kathleen H. McGuire le Mer 20 Nov 2013 - 17:16, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: La vie est injuste, mais cette journée restera la plus belle. [Kathleen H. McGuire] Dim 3 Nov 2013 - 16:42 | |
| La vie avait perdu tout son sens, elle m’avait même laissé un gout amer dans la bouche. Je me déteste, mais je la déteste elle aussi. Cette fichue vie sans intérêt, c’est moi qui aurait dû être dans ce lit, pas Kathleen, jamais. Elle n’a rien fait qui puisse faire qu’elle a mérité ce qui lui arrive, moi peut-être, mais elle non, surement pas. Au final j’en reviens toujours à la même finalité, la vie est injuste, malgré que cette journée soit celle qui resteras à jamais marqué, la vie reste une chose injuste malgré tout. De toute manière pour moi, dans ma tête, le constat est simple et sans appel, je suis responsable à cent pour cent de la situation dans laquelle Kathleen se trouve et je connais déjà un nombre assez conséquent de répercutions qui vont suivre. La danse, on ne peut pas être sur qu’elle puisse reprendre et ça je ne serais même pas en mesure de pouvoir l’aider au vue de mon souci. La confiance qu’il y avait entre nous est clairement retombé à néant à cause de cela, je ne sais pas ce qu’elle en pense, mais à sa place je ne me ferais plus confiance, si je l’ai fait tombé une fois, pourquoi pas une seconde n’est-ce pas ? Mais le pire, le point qui allait être le plus touché et le plus mis à rude épreuve c’est nous deux, notre couple que tout le monde voyais si beau, si exceptionnel et moi le premier, qu’allons nous devenir maintenant ? Allons nous réellement remonté la pente ou bien ce passage marque le début de la fin ? Une fin dont je ne me remettrais jamais de toute manière. J’ai besoin d’elle, mais si elle venait à ne plus avoir besoin de moi, je ferais quoi ? Franchement, je deviendrais quoi si ce n’est qu’un corps sans vie, sans âme ? Elle est la seule chose qui me maintienne en vie, je n’ai même plus la danse pour m’exprimer, sans manière de s’exprimer, sans cœur, autant dire que je suis mort non ? Elle ne répondit, rien, le silence en dit long, elle m’en voulait et je le savais, mais je n’y prêterais pas attention, je ne dois pas être là pour l’inquiéter ou pour je ne sais très quoi, peut-être que je dois tout faire pour qu’elle retrouve le sourire, peut-être dois-je seulement lui indiqué uniquement des bonnes choses non ? Je ne savais pas, je ne savais plus, mais un point qui lui ferait sans doute plaisir devait être abordé, ses parents, ils allaient arrivé cela était sur, surement bien plus vite qu’elle ne peut le penser d’ailleurs.
Quand elle espérait son arrivé rapide je ne pu que répondre par un sourire d’approbation. En revanche elle n’imagine pas à quel point sa mère s’est inquiéter et s’est effondré. Il lui a fallut longtemps pour se faire à l’idée qu’elle ne reverrait pas sa fille avant longtemps. Maintenant je ne sais pas ce qu’il en est, ils me détestent, les McGuire préféreraient sans nul doutes me voir mort à leurs actuelle, je suis fautif après tout, mes parents eux-mêmes m’en veulent alors bon, vous voyez l’histoire un peu ? Ça pu complet pour moi. En attendant, tout le monde m’en veut autour, mais à ma connaissance, je suis le seul, je dis bien le seul à être venu ici tout les jours, que ce soit le matin, le soir ou pour la journée, j’étais le seul à venir voir Kathleen tout les jours. Étais-je le seul à réellement m’inquiéter pour elle ? Je ne le sais pas, je ne le pense pas, mais j’étais surement celui qui s’inquiétait le plus. Toute ma vie ne fut qu’une parenthèse, je ne vie plus sans elle, j’ai donc préféré me concentrer sur elle que sur moi, je ne suis plus qu’un déchet qu’elle va surement déteste, mais moi j’étais là, bien que coupable, j’étais là, prêt d’elle, attendant son réveil, attendant ce jour finalement, mais sa question suivante me fis vite redescendre sur terre, ses parents encore...
« Bien sur, j’ai fais tomber leurs filles et envoyer à l’hopital, comment ne pourraient-ils pas m’en vouloir ? Mes parents eux-mêmes m’en veulent après tout et je les comprends. A leurs place je pense que j’aurais réagi pareil voir même peut-être pire au final. »
C’est a la suite de cela qu’elle me demanda de la prendre dans mes bras, j’ai hésité, d’un côté je n’attendais que ça, de l’autre je ne le méritais pas, mais finalement je l’ai fait, c’est sa demande après tout, lui adressant même un léger baiser furtif, je la pris dans mes bras, me collant à elle. J’attendais ça depuis si longtemps, ce jour est enfin arrivé, mais les soucis pas encore, je les attendais ceux-là d’ailleurs. Mais ça y est, elle se mise à pleurer, pourquoi ? Nous reprenions nos distances après qu’elle ne me sorte ce petit désolé, désolé de quoi ? Désolé pour quoi ? Elle essuyait ses larmes, je déposais alors mes mains sur chacune de ses joues les essuyant moi-même, je ne voulais pas qu’elle pleure, pas à cause de moi, je lui ai fait suffisamment de mal, je n’ai pas envie qu’elle n’ait plus de mal par ma faute. Comment peut-on seulement accepté de blesser la seule personne qui importe pour nous ? Je m’en voudrais sans doute toujours de cela, mais quoi qu’il arrive je devais faire mon possible pour qu’elle retrouve ce bonheur qu’elle arborait, je ne veux pas qu’elle soit complètement ruinée par ma faute, bien que je le sais, ce sera loin d’être évident.
« Je n’ai pas pu m’écrouler, j’ai passé un an à m’en vouloir, un an à me remettre en question, un an à chercher pourquoi, ce fut l’année la plus longue de toute ma vie, si encore on peut parler de vie. La seule chose qui me maintenant dans un semblant de vie c’est de savoir que tu finirais par te réveiller, chaque jour j’étais là, je voulais être là pour ton réveil, que le premier visage que tu vois soit celui que tu aurais envie de gifler. Mon année à été un enfer, mon paradis que tu représentes n’était plus là, mais je n’ai pas pu tomber, bien que l’envie n’en manquait pas. C’est toi qui me retenait et si toi comme tout les autres tu m’en voudrais alors je comprendrais et je ferais tout ce que je peux, tout ce que tu veux pour t’aider à ne pas t’effondrer, à rester droite car tu le mérites. »
Peut-être ne suis-je qu’un pauvre con au final et je le comprendrais franchement. Mais j’ai besoin d’elle, si elle me rejette je le comprends, si elle me demande de partir, je le comprends, même si elle venait à me virer de chez elle ce serait compréhensible, après tout, cela est entièrement ma faute, je mériterais tout cela, je mériterais la mort de toute manière. Je l’aime comme un fou, mais cela ne changera rien au problème et je sais aussi une chose, quand ses parents arriveront, ils me mettront surement à la porte et ça aussi c’est normal après tout. Je leurs ai blessé leurs seule fille, j’ai même peut-être ruiné sa carrière, je suis impardonnable. - Citation :
- 1215 le 03/11
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| | | | Sujet: Re: La vie est injuste, mais cette journée restera la plus belle. [Kathleen H. McGuire] Dim 3 Nov 2013 - 19:42 | |
| Parfois dans la vie, il faut faire face à des épreuves pour se relever et être encore plus fort. Ne me demandez pas pourquoi certains sont sans cesse mis à l'épreuve alors que certains profites de leur vie et que rien ne leur arrive. Je n'ai pas la réponse, personne d'ailleurs ne l'a. Toujours est-il que la vie nous a mis devant une épreuve, pas seulement moi, Nathaniel aussi. Je suis même quasiment sûre d'ailleurs qu'il s'agit là plus d'un calvaire pour lui que pour moi pour le moment. Il a du me voir ici, allongée sans vie... Depuis longtemps déjà, l'une de mes plus grande peur est de voir le corps de quelqu'un que j'aime allongée dans un lit d'hôpital sans réaction aucune. Lorsque quelqu'un est dans cet état, même s'il n'est pas mort c'est tout comme. Lorsque que mon arrière-grand-mère était morte, je n'avais même pas osé m'approcher de son cercueil, rien que l'idée de la savoir dans cette situation me donnait des frissons. Je pouvais tout à fait imaginer ce qu'il avait ressenti et je savais combien ça aurait était difficile si j'avais été à sa place. Pour être toute à fait franche, je ne pense pas que ce moment serait la dernière épreuve que j'aurais à vivre, seule ou avec lui. Et si j'avais toujours cru que nous serions ensemble pour les affronter, je n'en étais plus tout à fait sûre... Je ne sais pas ce qu'il adviendrait de nous deux, de notre couple. Bien sûr cet accident ne remettait pas en cause les cinq belles années que nous avions passé ensemble, loin de là. Je n'avais jamais été aussi heureuse qu'avec lui, sur scène ou ailleurs. Il était drôle, aimable et il prenait soin de moi, toujours. Je me souviens encore de notre premier baiser, devant la fontaine du petit parc, près de l'école de danse, celle devant laquelle nous avions l'habitude de manger. La douceur et l'hésitation, le moment où j'avais pris sa main et m'étais mis contre lui. Ces premiers moments avaient été les meilleurs, les plus euphoriques. Je me souviens que j'étais toute excitée d'aller en danse, encore plus que d'habitude. Et puis le temps a passé et si l'excitation d'être en couple était passée, elle avait fait place à un amour sincère dont je ne pouvais plus me passer. J'avais envie de passer tout mon temps avec lui, nous avions presque toujours le même avis sur tout, les même opinions, les mêmes valeurs et les même rêves, enfin, je crois. Qu'en serait-il aujourd'hui ? Il avait sans doute changer, un an ne laisse pas une personne indifférent. J'espérais bien sûr que ce soit en bien et j'en étais quasiment convaincue, sachant qui il était. Mais seul le temps me le dirait et aurait raison. Je ne voulais pas quoi que ce soit change mais je savais que certains sentiments étaient plus forts que la volonté. En tout cas, je ne lui ferais jamais de mal, je ne veux pas qu'on se déchire. Je ne suis pas ce genre de femmes. Je me pinçais les lèvres en l'entendant dire que mes parents lui en voulaient. Je voyais la scène de leur arrivée d'ici : mon allait lui demander de partir, gentiment mais fermement. Et s'il opposait toute résistance, il le mettrait dehors, à coups de pied dans les derrière s'il le fallait. Lui et mes frères étaient adorables mais il ne fallait pas trop les cherchait. Je n'aurais même pas mon mot à dire. J'étais désolée d'avance pour lui, pour eux. Quelque part, j'en voulais à ma famille, à ses parents. Ne pensaient-ils pas que ce serait assez difficile et douloureux pour lui alors si en plus ils le rejetaient... Il avait été seul durant cette année alors. Au lieu d'être ensemble et de se soutenir en espérant que j'aille mieux ils s'étaient divisés, eux causant un peu plus de peine à Nathaniel que l'avait fait l'accident. Pour le coup, ils avaient aussi leur tort. « Ils auraient dû être là pour toi quand même... Te soutenir. C'est injuste... »Lorsqu'il déposa ses mains sur mon visage, je retirais les miennes, le laissant faire. J'essayais alors encore plus de cesser de pleurer. Je prenais de grandes respirations, essayant de contrôler ma respiration au mieux pour cesser de pleurer. Ses mots ne m'aident pas du tout à arrêter de pleurer. Je me remis contre lui, me serrant contre lui. Mon regard se releva vers lui, avec un petit sourire. « Pourquoi je voudrais te gifler alors que tu es venue tous les jours me voir ? Je suis sûre que c'est toi qui m'a emmené les fleurs en plus... De toute façon il n'y a que toi qui sait que je les aime celles là. Je suis là maintenant. Tout va finir par rentrer dans l'ordre d'accord ? On est tout le deux, n'est-ce pas ? »J'avais besoin de lui et j'aurais encore énormément besoin de lui pour me relever. Et même si rien ne serait comme avant, il serait toujours mon soutien principal, personne ne me connaît comme lui au final. Je sais que rien ne sera simple, aussi simple que ce que c'était avant mais nous ferions de notre mieux, du moins moi. « On verra, petit à petit. Les projets tout ça, c'est pas quelque chose pour moi pour le moment. Faudra voir ce que les médecins vont dire. Ce qui s'est passé cette année, ce que tout le monde ressent même si je sais parfaitement que je ne pourrais pas contenter tout le monde. Mais j'ai envie de partir d'ici, de rentrer. Cette année, je pourrais jamais la rattraper ou faire comme si elle n'était pas passé mais je voudrais faire comme si. Si ça fait un an, enfin, quelques jours de plus, Noël doit être dans pas si longtemps et j'aimerais qu'on fasse un sapin, juste comme avant, tout comme avant... » - Citation :
- 978 mots
Dernière édition par Kathleen H. McGuire le Mer 20 Nov 2013 - 17:17, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: La vie est injuste, mais cette journée restera la plus belle. [Kathleen H. McGuire] Dim 3 Nov 2013 - 22:44 | |
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Perdu, même ce mot n’est pas suffisamment puissant pour exprimer ce que je ressens à l’heure actuelle. Imaginez-vous seulement une fois à ma place. Vous avez à vos côtés LA personne qui a changer votre vie, c’est cette même personne qui éclaire vos journée, vos nuit, sans elle vous n’êtes plus rien, vous avez l’impression de ne pas exister, bien pour moi cette personne c’est Kathleen. Là vous ne comprenez pas, mais la suite est pour vous, un jour vous avez un accident, tout les deux et elle se retrouve plonger dans un long coma d’à peine plus d’un an, vous imaginez le truc maintenant ? Et bien là c’est ce qu’il m’est arrivé, j’essaie de paraitre correct, pour elle, mais je n’en suis pas capable, non, je n’en suis plus capable. Être fort, présent, tout faire pour qu’elle se sente bien, j’aurais pu le faire n’importe quand, n’importe où, mais aujourd’hui c’est beaucoup trop dur pour moi, je n’y arrive pas, je m’en veux tant qu’au final j’ai plutôt l’impression que tout ce que je vais faire ne sera qu’âneries et débilité. Je n’ai plus la possibilité de m’exprimer de façon concrète, quoi que je fasse ou que je pense je suis sur que ce sera mauvais et raté. Là, je vais être honnête, je vais le dire, j’ai peur. Oui c’est le cas, je suis mort de peur, j’ai peur de ne plus être celui qui conviendra à Kathleen, j’ai peur de n’être rien de plus qu’un type classique, comme un autre, qui ne pourra plus rien lui apporter, j’ai peur de finir sans elle, de l’égoïsme ? Peut-être bien après tout. Je ne sais pas, je ne sais plus, je suis perdu et apeuré, je déteste cette sensation au plus haut point. Je suis faible, bien plus qu’avant encore, je n’arriverais jamais à être celui que je dois être pour elle, je n’y arriverais plus, j’en ai peur. Et si ma vie entière devenait comme la danse pour moi ? Un fardeau dans lequel je n’arrive plus à m’exprimer ? Ma peur est grande, omniprésente même, je ne suis plus une personne pour Kathleen et pourtant je vais faire mon maximum car je mourrais de la perdre. Mais quand le monde se ligue contre vous, que faire ? Les fait son là, sa famille comme la mienne m’ont reproché l’accident pendant si longtemps, je me le suis moi-même reprocher, je suis coupable, j’ai même demandé la prison, mais il parait que le motif n’était pas recevable, dans le fond tant mieux ? Tant pis ? Je ne le savais guère en réalité. Quand on a l’impression d’être seul contre le monde, c’est à ce moment précis que l’on comprend certaines choses, que cette part enfermer le plus profondément en nous arrive à prendre le dessus, c’est à ce moment précis, que l’on devient quelqu’un d’autre, quelqu’un que l’on finira par détester nous même, mais on le devient et on ne peut pas l’en empêcher, on en a plus la force. C’est ce qu’il m’est arrivé et je me déteste encore plus pour cela.
« Non, ils ont eu raison, tout ça c’est de ma faute, je préfère qu’ils m’en veillent ouvertement plutôt qu’ils fassent semblant de tout. »
J’avais placé alors mes mains de chaque côté de son visage, séchant ses larmes à sa place, elle pleurait, je n’aimais pas voir cela en temps normal, mais quand c’est de ma faute c’est encore pire que tout, c’est comme ci l’on me plantait un couteau en plein cœur et que l’on s’amusait à le remuer dans tout les sens pour s’assurer qu’il soit bien entré. Je n’avais pas les mots juste, les mots s’enchainaient formant des phrases, mais ces phrases n’avaient rien de rassurant, elles étaient moches, horribles, elles n’exprimaient que désarrois, aucun réconfort, que suis-je censé faire de plus ? Pourquoi je ne contrôle pas ça bon sang ? Pourquoi suis-je là si au final c’est uniquement pour lui faire du mal ? Je m’en veux d’autant plus à présent, je ne suis qu’un idiot, un pauvre petit imbécile qui ne sait ni ce qu’il dit ni ce qu’il fait, je ne la mérite pas, l’ai-je seulement mérité un jour en réalité ? Là aussi j’ai un énorme doute, vous ne pouvez pas vous imaginez à quel point tout cela est compliqué, je n’y parviens plus, je ne pense plus de manière correct, je suis un monstre idiot. Mais elle se mise à parler de nouveau, je l’écoutais, j’étais mitigé, partager entre la joie et la surprise, comment devais-je prendre tout ça au final ? Je sentais le mal remonter en moi, mais il ne sortira pas à nouveau, pour elle je dois tout contenir, pas de tristesse, pas d’excès de joie. M’approchant d’elle je l’embrassais alors, amoureusement, peut-être pas de la même façon qu’avant, des choses ont changé après tout, mais je ferais mon possible pour que tout soit comme avant, elle le mérite.
« Oui bien sur, tout les deux, on avancera ensemble. Cette année aura été gâché, c’est une année de perdu mais ce n’est pas grave, je ferais tout ce que je peux, si tu me le permets, pour que les années à venir soient toutes plus belles les unes que les autres. D’accord pour le sapin, nous le ferons dès que nous rentrerons s’il le faut. »
Je devais être là, présent pour elle, à ses côtés. Elle aurait sans doute besoin de soutien et je ferais tout ce que je peux pour le lui apporter. Je ne suis peut-être pas le soutien qu’elle espère, mais au maximum je le serais, je tacherais chaque jour d’être un peu plus parfait, je tacherais de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour lui rendre la vie meilleure et essayer de lui faire oublier cette année de perdu bien que je le sais au plus profond de moi, cela ne sera jamais possible.
« J’espère que les médecins te laisseront sortir rapidement, je prendrais soin de toi, tu auras tout ce que tu désires une fois à la maison, je te le promets ! » - Citation :
- 1022 le 17/11/13
Dernière édition par Nathaniel T. Lewis le Dim 17 Nov 2013 - 22:16, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: La vie est injuste, mais cette journée restera la plus belle. [Kathleen H. McGuire] Lun 4 Nov 2013 - 0:59 | |
| Je me souviens du jour où j'avais dit à Matthew que je sortais avec Nathaniel. Il avait ri, tout simplement, pour une fois, il n'avait pas menacé de lui faire sauté les dents si il me faisait du mal. Il avait simplement ri en me disant que ce n'était pas trop tôt et qu'on avait enfin ouvert les yeux. Il en fut de même pour William puis pour mes parents. Tout le monde le connaissait déjà et ils l'adoraient. J'avais été si soulagée parce que lorsque nous étions devenus un couple lui et moi ça allait durer un moment. Jamais je n'avais ressenti ce que je ressentis avec lui. Il était exceptionnel et personne n'aurais su le remplacer. Mes parents étaient contents pour moi, ils l'acceptaient et j'étais heureuse de ça, heureuse qu'ils l'acceptent à dîner à chaque fois qu'on le voulait. C'était le bonheur simplement alors le fait qu'ils le rejettent aujourd'hui... Je pouvais les comprendre d'un côté. Je me souviens des gens de mon lycée, ils étaient trois et ils revenaient de soirées. Ils avaient tous plus ou moins bu et ont eu un accident. L'un d'entre eux étaient morts et son père avait été arrêté parce qu'il allait le tuer... Oui, cette réaction était excessive mais lorsqu'on perds son enfant par la faute de quelqu'un je peux tout à fait comprendre qu'on ne réponde plus de soi. J'aurais juste voulu que mes parents soient différents, qu'ils le soutiennent parce que je l'aimais et qu'il n'avait en soit, rien fait de si grave... Ou alors peut-être me pensait-il déjà morte, je n'en sais rien. En tout cas, lorsqu'il serait là, je leur demanderais des explications. Peut-être s'était-il passé quelque chose que j'ignorais encore. Il avait raison, mieux valait qu'ils soient francs avec lui. « J'aurais juste espérer qu'ils te soutiennent, je pensais juste qu'ils te considéraient réellement comme l'un des membres de notre famille... »Peut-être parce que dans un sens je me voyais déjà marier avec lui... Peut-être allais-je vite, peut-être n'était-il pas prêt mais après cinq ans de vie commune, j'avais des projets pour lui et moi. Le mariage ne signifiait pas rien et même si le plus important dans cette histoire était moi et l'amour que je portais à l'autre personne, je ne pouvais pas m'imaginer marier à quelqu'un que ma famille n'aimait pas. Même si nous sortions de cette crise je ne sais pas très bien ce que se passerait pas rapport à eux. Tout allait être tellement bizarre maintenant... Comme si nous n'étions pas déjà dans de sales draps. L'expression sur le visage du jeune homme le trahit. Je sens sa surprise, comme s'il avait déjà tracé un trait sur notre histoire... Pourquoi avait-il fait ça ? Que c'était-il passé durant cette année pour qu'il pense de cette façon ? Ou alors peut-être était-ce à cause de l'accident. Je ne savais plus très bien. Quelque chose en moins ne pouvait pourtant pas s'empêcher d'être triste à ce propos. Ou alors s'imaginait-il que je ne voudrais plus de lui. Notre amour n'était-il pas plus fort que ça ? C'était du moins ce que je pensais mais beaucoup de choses semblaient être différentes de ce que j'avais imaginées ou crues... Je ne savais plus réellement comment me comporter envers lui à ce moment très précis. Moment qu'il choisit d'ailleurs pour m'embrasser. Un baiser qui n'avait rien à voir avec le premier mais ce n'étais pas non plus ceux dont j'avais l'habitude. Je répondis tout de même, doucement, tendrement et le regardais, espérant retrouver Nathaniel, mon Nathaniel, celui que j'aimais de toute mon âme et de tout mon cœur. Je ne pus m'empêcher de sourire en l'entendant, posant ma tête contre lui. « On avancera ensemble, pour demain et pour les autres années, c'est ce qu'on s'est toujours dit non ? Cette année, on ne pourra jamais la rattraper mais... Je ne crois pas que ce soit si grave, c'est ainsi, le Destin comme on dit. Mais si quelque chose ne va pas pour toi, je ne veux pas que tu le gardes pour toi ou que tu te forces pour quoi que ce soit à cause de cet accident d'accord ? Tu ne me dois rien... Tu ne me devras jamais rien. »Il n'était pas difficile de voir qu'il se sentait coupable mais je n'avais pas besoin de sa pitié, loin de là. S'il restait avec moi, je voulais que ce soit par envie et non pas parce que j'étais dans le coma par sa faute. Je serais venue à le détester s'il faisait ça, je le savais parfaitement. Je ne supportais pas ce genre de comportement chez les gens, alors chez l'homme que j'aimais. Alors peut-être que ça ferait mal s'il me disait qu'il était là parce qu'il se sentait responsable et pour rien d'autre mais ce le serait moins que de le savoir dans quelques mois. J'aurais aimé qu'il me raconte tout ce qu'ils avaient fait durant cette année mais j'avais bien conscience qu'il ne le ferait pas tout de suite, pas avant un long moment en tout cas. « J'espère aussi mais je crains que ce ne soit pas le cas. Enfin, je sais pas trop combien de temps je devrais passer ici, peut-être une semaine ou deux encore non ? »Je haussais doucement les épaules, espérant au fond de moi que ce serait bien plus court, j'espérais pouvoir rester à peine deux jours. Mais je ne voulais pas me faire de faux espoirs. Un an de coma laisse des traces sur un corps immobile et je craignais réellement ne pas retrouver mes forces rapidement. On pourrait toujours jouer sur le faire que Nathaniel serait là pour moi, pour prendre soin de moi et je pouvais faire appel à une infirmière non ? Ces murs me donnaient envie de vomir. Quant au fait d'avoir tout ce que je voulais chez moi, ce n'était pas la question. Je savais que même s'il ne faisait rien, j'aurais déjà tout. « Merci Nath. Peut-être qu'on pourra réduire mon temps ici si tu prenais une sorte de congés pour t'occuper de moi, les médecins peuvent te faire ça, non ? Enfin, je veux pas te forcer hein... Tu n'as pas à arrêter la danse même un certains temps pour t'occuper de moi. C'était juste une idée. »Je le regardais, passant mes mains dans son dos, me serrant ainsi contre lui. Et, sans le vouloir, l'une de mes pensées s'échappa, un peu trop fort, même si à peine audible. « Tu crois que je pourrais redanser un jour ? » - Citation :
- 1086 mots
Dernière édition par Kathleen H. McGuire le Mer 20 Nov 2013 - 17:09, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: La vie est injuste, mais cette journée restera la plus belle. [Kathleen H. McGuire] Lun 4 Nov 2013 - 17:15 | |
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Ma mère n’a eu de cesse de me répéter pendant un temps phénoménal qu’il n’y avait qu’un seul et véritable amour, qu’une que l’on était capable de dire que l’on venait de le trouver alors il fallait tout faire pour le conserver et le nourrir car la personne que l’on aimera, c’est celle que l’on aimera à jamais, même si d’autres aventures venaient à exister, c’est cet amour qui perdurera à jamais. Rien ni personne ne serait en mesure de le détruire, à part deux personnes, l’aimé et l’aimant. Ils sont les seuls capables de briser cet amour unique qu’ils ont l’un pour l’autre, mais ils sont aussi les seuls capable de le reformer s’il venait ne cerais-je qu’à s’effriter. Pour le coup, je ne pense pas me mouiller si je dis que c’est ce qu’il nous arrive en ce moment. Notre amour est puissant, il l’est depuis le départ, nous étions même sans doute les derniers au courant, mais depuis, il s’est effrité, il est fragile et ça je le ressens au plus profond de moi et c’est ce qui m’effraie le plus. Je devais donner le maximum pour le recréer, faire en sorte qu’il redevienne c’est entité parfaite de l’époque, mais j’avais peur d’échouer, peur qu’elle ne veuille plus de cette amour, de cette vie que j’ai essayé de lui rendre chaque jour plus belle. Je veux que cet amour perdure, nous résisterons à la difficulté, pour remporteront une victoire sur la loi de la vie, nous sommes forts, ensemble nous pouvons tout surmonter alors que seul tout cela n’en sera que plus compliqué. Je le sais au fond de moi, tout ce que j’ai fait durant cette année n’a rien de bon, mais je n’ai pas pu en sortir, alors qu’à ses côtés je me sens plus fort que jamais, finalement peut-être que je devrais aller voir cette chieuse d’Alessia, si elle peut m’aider, je rendrais la vie de Kathleen meilleure, du moins, pour l’instant faut qu’elle m’aide à cacher cela à Kath, on verra plus tard pour le reste, si j’ai envie. Après tout, je ne crois pas être forcé de quoi que ce soit n’est-ce pas ? Elle ne pourra pas me demander de cesser quelque chose si elle ne sait pas que je l’ai commencé après tout vous ne croyez pas ? C’est décidé pour cette épreuve là. Reste maintenant à être sur de la suite, de ma suite, de notre suite. Allons nous réussir à tout surmonté ou non ? Veut-elle seulement encore de moi après tout ?
Comme l’un des membres de leur famille ? Mais voyons, ma famille elle-même me tient pour responsable et me tiens en grippe, comment sa famille à elle aurait pu faire abstraction ? Ils aiment leurs filles plus que tout au monde et c’est entièrement compréhensible après tout non ? Chacun de ses mots, chacune de ses phrases, chaque fois qu’elle ouvre la bouche d’ailleurs, il n’en sortait que surprise pour moi. Je m’étais déjà préparer au pire des scénarios, prendre un gifle, me faire dire mes quatre vérité et ensuite qu’elle me mette à la porte et me demande de ne jamais revenir. Je l’aurais compris, très mal vécu, mais compris. Mais non, elle fit tout le contraire, j’étais surpris, mais tellement heureux. J’avais beau l’écouter parler, je buvais chacune de ses paroles, mais décidemment, pour la première fois depuis très longtemps, on était pas d’accord, nous ne voyons pas les choses de la même manière aujourd’hui et tant mieux, je préfère sa vision des choses que la mienne après tout. Je baissais les yeux je voulais tant faire comme elle le demande, mais c’est bien trop dur pour moi.
« J’ai manqué... J’avais promis que je ferais tout pour toi, pour que tu sois heureuse et qu’il ne t’arrive jamais rien... Je l’avais promis, j’ai manqué à ma parole... Tout ce que je veux c’est surmonté ça avec toi, je ne me ferais pas pardonner et c’est normal, mais je veux affronter la suite à tes côtés. Après tout, on a toujours avancé ensemble, pourquoi est-ce que les choses changeraient ? Pour moi rien a changé, tu es toujours celle pour qui je donnerais ma vie, mais si tu ne te sens pas de continuer à suivre ta route à mes côtés je préférerais que tu me le dises. »
Peut-être étais-ce rapide, mais j’ai absolument besoin de savoir, je n’en peu plus de me le demander sans cesse et être persuadé que quoi que je fasse, quoi que je dise, cela ne servirait finalement à rien puisqu’elle ne veut plus de moi voyez vous ? J’espère qu’elle voudra continuer le chemin à mes côtés, et là je ferais tout ce que je peu pour que sa vie soit plus que parfaite. J’ai besoin de l’entendre me le dire. Une semaine ou deux de plus ici ? Non, je vais tout faire pour qu’elle sorte, je veux la faire sortir d’ici je ne supporte pas cet endroit et je sais aussi très bien qu’elle n’apprécie pas les hôpitaux, d’où la présence de toute ces fleurs, ça donne une seconde vie à ce lieu que l’on déteste autant l’un que l’autre après tout. Son idée d’après fut un peu celle que j’avais eu également et j’attendais avant de le lui proposer mais il semblerait qu’elle fut plus rapide que moi. Concernant la danse, je ne devais rien laisser transparaitre, je m’efforçais à rester neutre, mais dans le fond je sais que je ne fais qu’échouer, je n’ai jamais su lui mentir. Surement mon plus gros défaut, mais j’espère qu’elle n’y prêtera pas attention ou bien que ce fut suffisamment faible pour qu’elle ne l’ait pas vu. Mais malgré tout je lui répondis uniquement à sa dernière question, laissant de côté ma danse.
« Bien sur que oui, tu danseras à nouveau ! Tu as un don, ça ne part pas comme ça, d’ici quelque temps, histoire que tu retrouves tes marques, tu danseras à nouveau toujours aussi belle et merveilleuse si ce n’est plus. »
Maintenant que j’y pense, il va falloir que je pense à faire du rangement, il y a quelque chose à la maison sur quoi elle ne doit surtout pas tomber, il n’est plus bon de penser à tout cela après tout. Je regardais brièvement l’heure, d’après mes calculs la famille de Kathleen ne tarderais pas trop, j’ai intérêt de profiter au maximum durant ce temps alors car après je ne suis pas sur de pouvoir rester... Je pris alors Kath dans mes bras, lui déposant un baiser dans le coup et me collant à elle au maximum, je l’aime et jamais plus je ne veux être séparé d’elle, plus jamais ! - Citation :
- 1121 le 17/11/13
Dernière édition par Nathaniel T. Lewis le Dim 17 Nov 2013 - 22:18, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: La vie est injuste, mais cette journée restera la plus belle. [Kathleen H. McGuire] Jeu 7 Nov 2013 - 20:13 | |
| J'ai toujours cru les dires de la mère de Nathaniel. Et si c'était le cas, c'était tout simplement parce que la personne que j'aimerais toute ma vie était son fils. Je savais que je ne serais jamais capable d'aimer un homme plus que lui. Avec les autres, je n'avais jamais ressenti, durant toute notre relation un dixième de ce que j'avais ressenti en un jour pour lui, avec lui. Tout était si intense, si multiplié. Je n'en prenais jamais réellement conscience, souvent, on nous en faisait la remarque depuis l'extérieur. William m'avait d'ailleurs un jour demandé, inquiet, qu'il avait peur que je n'ai plus de temps pour lui et aussi plus d'amour. Comme si je pouvais cesser de l'aimer et oublier mon frère pour un garçon. J'avais beau l'aimer plus que tout, rien ne me ferait jamais oublier ma famille. J'avais appris à de nombreuses reprises, par expérience personnelles ou en voyant la vie de mes amis que souvent, beaucoup de gens sont laissés de côté par des proches qu'ils pensaient de confiance, mais jamais au grand jamais, votre famille ne vous laissera tomber. E priais de tout mon cœur pour que Nathaniel me considère toujours comme un membre à part entière de la famille qu'on formait, même si je ne l'avais jamais dit tout fort. Je n'étais absolument pas prête à renoncer à notre couple, à cet amour que je ressens pour lui et qu'il, je l'espère, partage. Mais je dois également dire que cette épreuve va nous faire du mal, peut-être même nous déchirer. Ce n'est pas parce que quelqu'un est l'homme de notre vie qu'il ne nous fera pas de mal. L'amour est parfois destructeur, il vous ronge de l'intérieur et vous fait plus de mal que jamais en un rien de temps. Même si mon cœur ne bat que pour lui, je ne suis pas prête à le laisser me faire souffrir ou à rester là en ayant mal sans rien faire. Je ne suis pas du genre à souffrir, pas même par amour. Parfois il faut savoir arracher le pansement d'un coup fort et sec plutôt que de traîner et de se faire mal. Je ne vois pas très bien pourquoi j'aurais voulu le gifler, lui demander de partir comme ça. Oui, il m'a fait tomber et je lui en veux pour ça, même si peut-être je ne devrais pas, mais de là à ne plus l'aimer et à l'envoyer aller se faire voir... Peut-être qu'au fond, c'était ce qu'il voulait, peut-être pour ne pas se sentir coupable de quelque chose... Et si je réagissais mal ce serait sans doute mieux pour lui. Si je voulais le quitter, il n'aurait pas à le faire. Beaucoup de choses se passaient dans ma tête et je ne savais pas réellement ce qui était vrai ou non... Je n'avais pas tellement envie de penser, envie d'imaginer des choses fausses ou qui me feraient du mal. À quoi bon ? Nous aurions sans doute beaucoup de choses à nous dire, du moins lui et j'écouterais sagement, apprenant ce qu'il avait fait durant cette année, je voulais savoir, tout savoir. Et puis ce n'était pas la peine de se prendre la tête après tout, mes parents allaient arrivaient, et comme il l'avait dit, ils le mettraient dehors. Je préférerais alors profiter de lui, pour le temps où il était encore là avec moi. Je serais doucement sa main, le regardant bien qu'il baisse les yeux. « Je ne veux pas que les choses changent. Pas du tout même. Et je n'ai jamais dit que je voulais que ça change ou que je voulais qu'on se sépare... Je comprends pas pourquoi tu parles de ça, franchement... Oui tu m'as fait tomber mais c'est une chose. On est ensemble depuis longtemps... Nathaniel, je... On est bien ensemble non ? Je pense notre amour fort, plus fort qu'une chute non ? »Je le regardais, priant pour qu'il me dise oui. Parce que s'il pensait notre amour était si fragile au point de risquer une rupture à cause d'une chute. Oui, il y avait eu cette année de coma et après ? Ce n'est pas parce que quelqu'un vous en veut que vous ne pouvez pas être prêt de lui... Quand il me disait ça j'ai juste l'impression qu'il tire un trait sur tout ce qu'on a pu se dire, tout ce que j'espérais même sans en parler et ce qui vient naturellement après cinq ans de vie commune. J'espérais tellement de choses et tout ces projets semblaient d'un coup balayer par ses doutes. « Je veux pas te quitter. Je sais que ma famille me dira sans doute de le faire, si tu dis qu'ils t'en veulent mais... J'ai passé un an dans le coma, j'ai l'impression d'avoir juste été assommée pendant une heure maximum... Rien à changer... »Du moins pour le moment. Parce qu'il faut bien le dire, j'avais besoin de savoir ce qui s'était passé durant cette année. En lui parlant à lui, mais aussi à ma famille, peut-être même à la sienne. Pour la première fois, je ne lui faisais pas confiance à cent pour cent. Il ne réponds pas à ma question sur la danse et s'il ne veut pas en parler c'est que quelque chose ne va pas. Est-ce qu'il a arrêté à cause de l'accident. « C'est pas parce qu'on a un don qu'on est invincible... »Je n'avais pas peur de perdre ma passion ou de ne plus vouloir danser, mais qui dit que mon corps serait d'accord pour ça ? Qu'il répondrait comme je le voulais. J'avais dû perdre du poids et donc du muscle. Un an dans un lit, ça laisse des marques, des séquelles et le fait qu'on ne me dise absolument pas ce qu'ils en étaient. Je sais qu'il est tard mais j'ai envie de savoir, je meurs d'envie de le savoir. Je me blottis tout contre lui, frissonnant en sentant son baiser. « Nathaniel... »Je ne peux pas m'empêcher de soupirer, riant doucement. Ça me fait toujours le même effet, aucun doute. « Ca fait toujours autant de bien quand tu me serres dans tes bras... Dis moi, t'as bien gardé l'appartement ? Tu sais que j'y tiens et je me vois pas aller ailleurs. Et retourner chez mes parents, j'en parle même pas... J'ai besoin de repos, pas de me prendre la tête. »Je le regardais, caressant légèrement tes bras, comme j'en avais l'habitude. Je le regardais, un petit sourire aux lèvres. C'était bon de rester près de lui, d'être là et de me reposer. « Tu crois qu'on va s'en sortir ? Je veux dire vraiment ? Reprendre une vie vraiment comme avant comme si de rien était ? Tu t'en veux tellement, je sais pas comment t'arrives à vivre comme ça. Je veux pas que tu sois plus aux petits soins qu'avant ou que tu fasses tout ce que je demanderais. Je veux juste qu'on fasse comme d'habitude, enfin, comme avant, qu'on reste le couple qu'on était. »Hors de question de parler de duo de danse, ça n'arriverait plus, en tout qu'à pas avant un très long moment. Reprendre la danse, je voulais d'abord le faire seule, comme je l'avais commencé pour moi. Pour nous deux, il faudrait attendre encore. Je n'ai plus assez confiance pour faire ne serait-ce qu'un porté avec lui, pas tout de suite. - Citation :
- 1221 mots
Dernière édition par Kathleen H. McGuire le Mer 20 Nov 2013 - 17:10, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: La vie est injuste, mais cette journée restera la plus belle. [Kathleen H. McGuire] Dim 17 Nov 2013 - 22:12 | |
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L’amour n’est rien de plus qu’un sentiment éphémère à mes yeux, durant un an je l’ai vu avec tant de monde, il vient, il part, il ne nous contente jamais, pourtant moi, je ne suis pas capable de vivre sans l’amour de Kathleen, elle ma vie, celle qui me permet de respirer, sans elle je ne suis rien, sans elle je ne suis qu’une loque, une inerte et sans le moindre intérêt. J’ai fauté, je le sais, je ne me le pardonnerais jamais, elle ne me le pardonnera sans doute jamais non plus, mais les fait sont avérés. Les faits sont bel et bien là et jamais, je dis bien jamais, cela ne sera pardonnable par qui que ce soit. Ma famille m’en veut, sa famille également, plus jamais notre relation ne sera celle qu’elle était, plus jamais nous n’arriverons à être ce couple parfait que nous étions jusqu’à présent. Quand je pense qu’il y a un an j’avais prévu plein de chose, tout est tombé à la renverse, je ne peux plus rien prévoir, c’est un peu comme ci nous retombions à zéro là... Tout refaire, tout reprendre, mais je n’en avais pas peur, c’était un défi que je relèverais car j’ai besoin d’elle, j’ai besoin que tout aille bien. Tout ne sera plus jamais comme avant et je le sais, mais je ferais tout ce que je peux pour que cela devienne un peu mieux à nouveau et un jour, peut-être, arriverais-je à avoir à nouveau cette relation que l’on avait ou du moins quelques chose de proche, voir, qui sait, peut-être mieux ? Mieux je n’en croyais mots, mais je l’espérais de tout cœur, se servir de cette épreuve, la surmonté et ainsi en sortir plus fort encore, c’est mon vœux le plus cher, mais le souhaitera t-elle également ? Je ne danse plus, comment pourra t-elle un jour me faire de nouveau confiance bon sang ? M’y remettre ? J’ai déjà essayé, Callie aussi à essayer, mais ça ne change rien, je n’y arrive pas, mes jambes ne veulent pas, je fais quoi moi du coup ? Il faut que j’essaie, que je m’y remette, peut-être que si j’arrive à passer au dessus de ça, peut-être que j’arriverais à l’aider au mieux à surmonter cette épreuve... Être en paix avec soi-même est une étape importante pour l’aide des autres il me semble, je ferais mon maximum dans ce cas pour y parvenir. Je veux que sa vie soit de nouveau merveilleuse, elle ne mérite que le meilleur, je ne peux pas rester comme ça, si je ne suis pas capable de lui donner ce qu’il y a de meilleur je fais quoi moi au final ? J’essayais de m’imaginer plein de scénario, plein de possibilité pour essayer de rendre sa vie exceptionnelle, mais son discours me fit rapidement redescendre sur terre, et pas qu’un peu d’ailleurs...
« Bien entendu Kath... Je t’aime et ça ne changera pas, jamais ça ne pourra changer ça. Je veux que l’on surmonte tout cela et si tu veux le faire avec moi, alors oui je suis heureux. On surmontera tout cela, j’en suis sur. »
Je ne voulais pas qu’elle pense une seule seconde que je puisse douter de nous ou quoi que ce soit d’autre, je l’aime comme jamais je n’ai aimé personne et comme jamais je n’aimerais personne, elle fait partie de moi et d’être loin d’elle me tuerais, mais pour l’heure j’étais dans une situation inconfortable, partager entre le doute, la peur et la joie, je ne savais pas où donner de la tête, je ne savais que faire, mais je savais ce que je voulais, elle. J’ai besoin de sa présence, d’entendre sa voix, sentir son odeur, voir sa silhouette, ses courbes, son visage angélique, sa chevelure resplendissante, la toucher, la serrer dans mes bras, j’ai besoin de tout cela, j’ai besoin d’elle ni plus ni moins, je l’aime à en mourir.
« Je ne le veux pas non plus mon amour crois-moi. Il est hors de question que je te quitte, que je t’abandonne, je serais là pour toi, je t’aime toujours ma chérie et ça je ne perdrais pas une seconde à le hurler sur tout les toits ! »
On peut me haire, souhaiter ma mort, me faire la peau, cela ne changera jamais car en mon cœur le nom de Kathleen est gravé en lettre d’or. Dans le fond, n’avait elle pas raison ? Sommes-nous invincible malgré notre don ? Non surement pas. Je l’avais alors prise dans mes bras et alors embrasser, j’en avais besoin surement, la retrouvé là après tant de temps, ce fut tellement long... J’ai rêvé ce moment, mais dans aucun de mes scénarios c’est cette scène qui se produisait, décidemment je ne suis pas fait pour être cinéaste je crois... Ce n’est pas grave, tant que j’ai Kathleen, je suis l’homme le plus heureux au monde. Elle me parlait alors de l’appartement, me caressant légèrement le bras, comment aurais-je seulement pu m’en débarrasser ? C’est son appartement au départ, puis on y a une partie tellement importante de nos souvenirs, c’était pour moi impossible de m’en défaire. Cet appartement c’est une part de nous également, s’en défaire reviendrait à éliminer certaines choses, seul je ne pouvais pas le faire. Mais la suite fut plus dur, plus compliqué pour moi, je ne savais pas, je ne savais plus, que faire, que dire ? Comment prendre les choses ? Je n’ai pas la science infuse mais j’ai l’espoir, l’espoir que tout aille bien, l’espoir que les choses se passent pour le mieux, l’espoir de vivre à nouveau et c’est sans aucun doute cet espoir qui a dû m’aider jusqu’à présent.
« Ne t’inquiète pas pour l’appartement, nous l’avons toujours, comment veux tu que je me sépare de l’endroit où nous avons vécu tant de choses tout les deux ? Et ne t’inquiète pas de la sorte, on n’y arrivera, ensemble rien ne pourra s’opposer à nous, j’en suis sur. On surmontera toutes les étapes ensemble. Je n’ai pas vécu pendant un an, mais aujourd’hui, grâce à toi je suis de nouveau en vie, je respire à nouveau, c’est un nouveau départ que l’on va prendre, tout ira bien, j’en suis persuadé, toi et moi, ensemble contre vents et marrés, on peut y arriver, on en a largement la possibilité. »
Tout cela je le pensais, je sais pertinemment que dès que nous sommes ensembles nous pouvons affronter des océans. Je serais capable de décrocher la lune pour elle, je ne laisserais pas cet accident dont je suis le responsable gâché tout ce que nous avons construit jusqu’à présent, ça jamais, j’ai tant besoin d’elle, je ne laisserais rien ni personne venir entraver son bonheur, plus jamais. Elle veut que l’on reprenne une vie normale ? Très bien, je ferais le nécessaire pour y parvenir, le début sera compliqué, je le sais très bien, mais nous y arriverons, nous surmonterons toutes les épreuves, toutes les étapes, elle et moi ensemble à jamais, c’est mon souhait le plus cher. Je ne la perdrais pas, je ne la perdrais plus, je sera là, je ferais ce qu’il faut pour que jamais plus nous n’ayons de soucis, je trouverais le meilleur entraineur au monde s’il le faut pour qu’elle puisse danser à nouveau, je veux que sa vie soit sa nouvelle chance, son second souffle et qu’elle réussisse tout ce qu’elle entreprendra.
« Je t’aime tant mon amour ! » - Citation :
- 1247 le 17/11/13
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| | | | Sujet: Re: La vie est injuste, mais cette journée restera la plus belle. [Kathleen H. McGuire] Mer 20 Nov 2013 - 1:15 | |
| L'amour n'est rien d'autre qu'un sentiment il est vrai. Mais les sentiments sont ce qui nous rendent vivant, ce qui nous différencie des animaux. Sans cela, la vie ne vaudrait pas grand chose. Sans sentiments nous n'aurions alors pas besoin de qui que ce soit dans notre vie. Mais vivre seul sera la plus triste des choses. Je n'arrive pas à imaginer une telle chose, une vie dans laquelle mes frères ne compteraient pas pour moi, un monde où Nathaniel ne serait rien d'autre qu'un compagnon de danse. Je ne voyais pas du tout comment ça pourrait être possible. Mais je ne me voyais pas non plus ici, dans ce lit d'hôpital ou dans la situation dans laquelle nous étions à présent. Je n'imaginais pas que notre couple aurait pu un jour être aussi fragilisé que cela. Qu'on le veuille ou non il en serait ainsi et même avec toute la bonne volonté du monde, rien ne nous permettrait de revenir en arrière. C'est fou comme certains petits gestes peuvent parfois changer le cour de votre vie. Et si mes parents avaient choisi de me mettre dans une autre école ? jamais je n'aurais fait la rencontre de Nathaniel, je serais sans doute tomber amoureuse de quelqu'un d'autre qui aurait été tout pour mou, mon âme sœur et je n'aurais pas eu cet accident... Oh n'allez pas croire que je regrettais toutes ces années en pensant à ce qu'aurait pu être ma vie, loin de là. Mais tout cela me faisait simplement penser que ma vie ne tenait qu'à un fil et que l'équilibre fragile de cette dernière venait d'être bousculée. Tout finirais pas rentrer dans l'ordre, la vie retrouverait son cours. Cependant, rien ne pourrait garantir qu'il serait le même qu'autrefois. Le monde change et la vie aussi. Peut-être allons nous traverser des moments difficiles mais face aux vents et aux tempêtes, on est toujours plus fort à deux, n'est ce pas. Du moins c'est ce que je voulais croire même s'il faut être réaliste, on a tout autant de chance de se déchirer... Le fait que nos familles soient contre lui n'allaient pas nous aider. Je pouvais déjà entendre mes frères, je savais exactement ce qu'ils me dirent, me demandant de rentrer à la maison, que ma chambre était libre et que si je ne voulais pas aller chez mes parents ils me feraient de la place chez eux. Quant à la réaction de ses parents, je ne savais pas trop quoi attendre par rapport à eux. Je les ai toujours apprécié, c'est certain et je les adorais sincèrement mais qu'ils soient contre leur fils... Pourquoi un accident devait-il chambouler autant notre vie ? Tous les projets qu'on pouvait avoir, les miens comme ceux de notre couple, je n'y croyais plus. Tout ce que je pouvais imaginer était réduit au néant et j'étais certaine que tout ne m'avait pas encore traversé l'esprit. Ce dernier semblait d'ailleurs vide, terriblement vide. Les prochains jours allaient être difficiles, je le sentais. Aussi bien physiquement que moralement. Je comptais beaucoup sur Nathaniel, sans doute trop mais je ne savais pas quoi faire d'autre... Il avait été mon soutien pendant si longtemps, je ne voulais pas que ça change, surtout pas aujourd'hui. Je savais parfaitement que je n'y arriverais pas sans lui. Alors oui, peut-être devrais-je lui en vouloir, peut-être devrais-je ne plus lui parler, lui demander de partir mais même si c'était quelque chose que je devais faire, je n'en étais tout simplement pas capable. Il était ma vie, toute entière et sans lui je n'étais capable de rien, surtout pas dans un état pareil. Il avait promis d'être mon soutien, j'avais besoin de lui, plus que jamais. Mais en même temps, j'avais peur d'étouffer. Il se sentait responsable, pleinement de cet accident et donc de ma situation. J'avais peur qu'il soit constamment aux petits soins avec moi. Oui il l'était avant mais j'avais peur qu'il tombe dans l'excès et cela ne serait pas simple à expliquer. Je me demande même si danser est encore important. Ne devrais-je pas trouver autre chose à faire ? Cette blessure remet beaucoup de choses en cause. Je me souviens que ma mère m'avait longuement parlé de ça, du fait que j'allais sacrifier mes années d'études pour danser et que si un jour je me blessais, au point de ne plus pouvoir danser ou lorsque je serais trop vieille alors je n'aurais rien d'autre à faire, je ne serais rien faire d'autre. Je n'étais encore pas trop vieille pour reprendre des études. Peut-être devrais-je le faire, non pas par choix mais bien par obligation. La danse professionnelle est un monde difficile et il y a beaucoup de monde qui se presse aux portes des grandes écoles puis des casting. J'étais douée mais qui dit que je le serais toujours autant ? Et d'ici combien de temps serais-je assez forte pour pouvoir retourner dans une salle de danse ? Mon coach était-il toujours prêt à nous entraîner ? Peut-être avait-il trouver quelqu'un d'autre... « On a toujours tout fait ensemble, depuis si longtemps... Bien avant même que l'on soit en couple. Tu t'attendais vraiment à se que je te quitte ? Tu sembles tellement douter... »Il n'arrêtait pas d'en parler, d'émettre des doutes et si c'était le cas, c'était, du moins à mon avis, c'est parce qu'il a quelque chose à se reprocher. Je n'aimais pas ça, pas du tout... Mais je me retenais bien de lui dire, du moins pour le moment. Le temps allait passer, nous reprendrions nos habitudes. Et avec, notre vie de couple. Il faudrait sans doute du temps, beaucoup mais cela arriverait. Nous étions toujours en couple et je ne voulais pas que ça change pour le moment, réellement. Je ne pus m'empêcher de sourire doucement en l’entendant me dire qu'il m'aimait toujours. « Tu sais ce n'est pas la peine de le hurler, je n'ai pas besoin que le monde entier le sache, tant que moi je le sais. Le reste on s'en fout, ça n'a pas changé. »Je pensais soudainement à quel point cela avait dû être dure de me voir dans le coma pour lui. J'essayais d'imaginer, de me voir allonger là, sans vie, sans savoir si je pourrais me réveiller un jour... Aucune réaction à aucune chose... Je me serrais un peu plus contre lui, pour lui montrer que j'étais à présent bel et bien là. Je hochais la tête doucement en l'entendant parler, rassurer. « Tant mieux. On a pleins de souvenirs là-bas. Et puis c'était aussi ton chez toi à la fin, notre chez nous. Ça sera bizarre le jour où on devra s'en séparer non ? Je crois aussi en nous. Plus qu'en n'importe qui. Avec toi je suis capable de tout. Tu as toujours fait ressortir le meilleur de moi... Je te promets que je ferais tout pour qu'on redevienne le couple d'amoureux qu'on était. Même si j'ai l'impression que ce sera dur, que pas grand monde va nous aider mais moi j'y crois. »Un nouveau départ. Il l'avait dit lui même. Rien ne serait plus comme avant. Quant à la possibilité de déménager, cela n'arriverait sans doute pas tout de suite, pas aussi vite que j'aurais cru mais mieux valait être patient, l'histoire nous l'avait appris. Je préférais qu'on y aille doucement mais sûrement que trop vite pour au final se casser la figure dans quelques temps. Je le regardais et souris, lui déposant un long baiser. « Je t'aime aussi tu sais ? Comment une dingue. Comme il y a un an pour toi... »Je caressais doucement son dos, serrée contre lui. J'étais pleine de doutes et d'angoisses et pourtant lorsque je le regardais, je me sentais comme une adolescente devant son premier amour. J'avais des papillons dans le ventre, des frissons de partout... L'amour d'une vie tout le monde n'a pas la chance de le trouver mais moi je l'ai eu. « Tu travailles beaucoup ? Parce que quand j'irais mieux, quand je pourrais bouger un peu, si tu as le temps, j'aimerais bien qu'on aille voir ma grand-mère. Je sais qu'elle habite loin et elle a sûrement pas eu le temps de venir me voir... Je veux qu'elle sache que je vais bien. Enfin, si tu veux venir avec moi, t'es pas obligé, si t'as pas le temps. Je sais que ce sera dans longtemps mais... »Je haussais les épaules doucement en le regardant. « J'ai raté un an de la vie de tout le monde... C'est tellement bizarre... Je pourrais pas la rattraper ou quoi que ce soit... Raconte moi tout ce que tu as fait, tout ce qui c'est passé pour nos proches. Qui a été là pour toi ? » - Citation :
- 1445 mots
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| | | | Sujet: Re: La vie est injuste, mais cette journée restera la plus belle. [Kathleen H. McGuire] Dim 24 Nov 2013 - 14:54 | |
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Franchement ? C’est dur, trop dur même. Je ne sais pas vraiment comment est-ce que l’on pourrait être capable d’expliquer ce que l’on peut ressentir dans ce moment précis. Le jour où l’accident à eu lieu, je m’en rappelle comme ci c’était hier, on avait travailler, si longtemps d’ailleurs, on était prêt à la perfection, la veille encore j’avais travailler pour que tout soit parfait, j’avais prévu tant de chose, j’avais même prévu de lui faire ma demande après notre victoire car oui, je nous voyais déjà sur le toit du monde à ce moment là, mais tout à si vite basculer, nos vies furent chambouler, je m’en voudrais certainement à jamais et c’est mérité, mais aujourd’hui je dois vivre avec, je dois tout faire pour que l’on retrouve une belle et merveilleuse vie bien que je sache pertinemment que l’on aura jamais la possibilité d’avoir la même que celle que nous avions à l’époque, mais je ferais mon possible pour. Ce que je me rappelle de ce jour c’est de la douleur, la douleur que j’ai ressenti, non pas à cause de la crampe qui m’a entièrement bloqué la jambe, mais la douleur quand j’ai entendu le bruit sourd de sa tête qui tombe au sol, la douleur de la voir allongé là devant moi sans pouvoir rien faire, à mes yeux je ne valais plus rien, c’est toujours le cas d’ailleurs, je ne suis rien de plus qu’un incapable, je n’ai même plus la possibilité de faire ce qui me plait bien que je l’essaie... Je ne suis plus que l’ombre de moi-même depuis cet accident, conneries sur conneries, je fais quoi moi maintenant ? Tout mes projets, ou plutôt les projets que j’avais pour nous tombe à l’eau, tout est bon à annuler, je ne peux plus rien faire, je ne suis plus rien et je sais qu’elle s’en rendra vite compte malheureusement... Mais je ferais tout pour que ça aille, je ferais le maximum pour que les choses s’améliorent et qu’elle ne doute pas de moi, qu’elle sache que je serais là pour elle quand elle en aura besoin, je vais devoir faire attention à ne pas l’étouffer non plus, mais ça je sais que ce sera assez compliqué, mais je ferais ce qu’il faut pour, je ne veux pas qu’elle vienne s’imaginer que je ne m’occupe d’elle qu’à cause de l’accident. Certes ça rentre en compte, mais je m’occupe d’elle parce que je l’aime avant tout, que j’ai besoin d’elle, elle est celle que j’aime, celle que je veux à mes côtés pour le restant de mes jours, mon amour, ma vie, celle de qui je veux tant de chose. En tout cas, il y a une chose que je peux faire, c’est de m’occuper d’elle pour qu’elle puisse rapidement être sur pied à nouveau et ce jour là alors je me ferais un malin plaisir à rappeler le coach, elle dansera à nouveau, j’en fais le serment, elle ne peut pas arrêter, elle est tellement doué pour cela, impossible qu’elle ne cesse de pratiquer !
Je l’écoutais parler, baissant les yeux à la fois honteux et désolé, je ne voulais pas qu’elle pense que je souhaite que l’on se sépare ni quoi que ce soit de la sorte, je le craignais, oui j’ai eu peur qu’elle ne veuille plus de moi qu’elle souhaite se débarrasser de moi à jamais, mais jamais je ne pourrais souhaiter une telle chose, j’irais me jeter d’un pont pour elle s’il le fallait. Sans elle je ne suis rien, comment espérer pareil chose ? Impossible pour moi. Mais je ne dois pas penser à cela, comme ma mère me le répétait à l’époque, je ne dois pas vivre dans le passé, quoi que je fasse je ne le changerais jamais, ce que je dois faire c’est vivre pleinement le présent pour essayer d’avoir un avenir meilleur, ça j’en suis surement capable, mais dans cette situation précise, est-ce réellement possible au final ? Je l’aime c’est vrai, mais arriverais-je à faire de notre avenir une chose exceptionnelle ? Une chose qui fera que l’on arrêtera de vivre avec le passé ou plutôt que moi j’arrêterais. Je n’y arrive pas en ce moment, je ne parviens pas à me projeter bien que de l’avoir là, éveillée, dans mes bras me rassurait à un point que peu d’entre vous n’arriverait à imaginer. Pour elle je pourrais aller décrocher la lune, voler la fortune, seulement si elle me le demandait. Mais la suite me fis encore plus perdre pied, je ne savais pas vraiment ce que je pouvais répondre, ni même ce que je devais faire dans ce cas précis. Je me serais un peu plus à elle, déposant mes lèvres dans cou afin de l’y embrasser tendrement. J’hésitais et je ne devais pas la laisser le ressentir ou pour moi ce serait un enfer de répondre aux questions qui arriveraient ensuite.
« Non, je ne travaille plus trop, j’ai pris du temps pour toi, plein de temps. Je serais ravis de venir voir ta grand-mère avec toi, je suis sur qu’elle sera heureuse de voir que tu te portes mieux. Elle prenait régulièrement de tes nouvelles bien qu’elle n’est pas pu venir, elle n’a jamais cessé de penser à toi également, ta grand-mère est quelqu’un de formidable faut le reconnaitre. »
Et je le pense sincèrement, la grand-mère de Kathleen est exceptionnelle, quoi qu’il arrive elle est toujours derrière vous, c’est en grande partie grâce à elle que je ne suis pas tombé plus bas, elle est la seule à m’avoir aidé à garder cet espoir qui persiste en moi, sans elle je ne serais même peut-être plus là, nombre de fois où j’ai penser à en finir une bonne fois pour toute, je lui dois tant de chose moi aussi... Kath a de la chance de l’avoir à ses côtés, c’est une femme formidable et d’ailleurs ma chère et tendre lui ressemble particulièrement. Je savais de toute évidence qu’elle aurait besoin de réponse à ses questions et que ces réponses justement, je serais l’un de ceux qui pourrait les lui apporter, mais je ne suis pas sur d’être le mieux placé pour lui parler de tout cela, vous me voyez vraiment lui raconter que j’ai peur de danser, que je bois, que je prends la drogue par moment ? Voir pire encore... Non pas possible, je dois vraiment faire abstraction de tout cela, je n’en ai pas le choix de toute manière, mais que puis-je réellement lui dire ? Ma vie pendant un an ne fut rien, un long fleuve tranquille uniquement, je n’ai rien fait, rien, une vrai loque, honnêtement je fais quoi moi ?
« Tu sais, pour tes proches, je pense que ce sera plutôt à eux de te raconter cela, surtout qu’ils ne vont pas tarder à arriver. En revanche, ma vie à moi ne fut pas passionnante, j’ai passé tout mon temps ici, plus qu’à la maison, plus que dehors, j’avais besoin d’être ici prêt de toi et c’est ta grand-mère qui m’a aidé à me battre pour continuer à croire que tout rentrerais dans l’ordre, sans elle je ne sais pas ce qui aurait pu se passer, c’est aussi pour ça que je veux aller la voir avec toi d’ailleurs. »
Comme ça c’est parfait, pas trop de choses dévoilés, juste le nécessaire dirons-nous, ça me laissera le temps de me trouver une défense pour la prochaine fois qu’elle pourrait me demander cela non ? En espérant qu’elle n’insiste pas dessus aujourd’hui. Soudain, derrière moi, dans le couloir, des bruits de pas se firent entendre, un bon groupe je dirais tous très pressé, à tout les coups la famille de Kathleen, je serais virer d’ici dans pas longtemps je le sais... Je m’écartais légèrement d’elle afin d’emmener mes lèvres jusqu’aux siennes et de l’embrasser alors langoureusement, comme ci ce baiser serait le dernier. Par celui-ci je voulais lui faire comprendre que je l’aimais, que j’étais heureux de la revoir et surtout que je voulais être à ses côtés pour l’éternité, mais cela en ressortira t-il réellement ? Bonne question, mais au moins ce sera fait juste à temps, je le sens. - Citation :
- 1366 le 30/11/13
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| | | | Sujet: Re: La vie est injuste, mais cette journée restera la plus belle. [Kathleen H. McGuire] | |
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| | | | La vie est injuste, mais cette journée restera la plus belle. [Kathleen H. McGuire] | |
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