Because the heart never lies

« J’aimerais que tu restes » Avais-je prononcé tout en la regardant dans les yeux. La nuit dernière repassait dans ma tête, me faisant revivre les moindres moments avec Mia, sans oublier aucuns détails. Elle m’avait dit oui, par un grand sourire aux lèvres qui semblait avoir comme signification "je viens de te trouver, pas question que je te lâche maintenant" et c’était plus que parfait pour moi. A ce moment là, je l’avais embrassé pour la remercier et m’étais levé silencieusement avant de lui tendre la main et l’emmener dans ma chambre. Certes, il n’y avait pas grand-chose, vu que je venais tout juste de m’installer mais, il y avait un lit confortable et pour l’instant, c’est tout ce dont j’avais besoin. J’avais ouvert un placard et sortir l’un de mes t-shirt qui une fois sur Mia ferait office de chemise de nuit tellement celui-ci était grand. Je lui avais proposé la salle de bain pour enfiler son pyjama de fortune, en profitant pour me défaire de mes vêtements que j’envoyais voltiger dans la corbeille à linge. Je me rappelle encore de ces sentiments qui me faisaient battre la chamade, comme si j’y étais encore. La nervosité s’était mêlé à la joie procurée par nos retrouvailles créant un cocktail tellement explosif que j’avais un gout d’acier dans la bouche, comme si j’avais léché une batterie. Et puis, quand je me suis retourné pour la voir sortir de la salle de bain, mon cœur rata plus d’un battement, calmant sa course effrénée. Même dans un simple bout de tissu, elle était magnifique à m’en coupler le souffle. Je lui avais souris doucement en espérant la rassuré si elle aussi ressentait la même peur que moi. Le dernier instant dont je me souviens, c’était la plénitude que j’avais ressentis au moment de fermer les yeux. Mia était allongée contre moi, mes bras autours de sa taille et ma tête contre la sienne. A ce moment là, j’ai compris, réalisé, qu’à partir de maintenant, tout irait bien et que le passé était derrière moi. En venant vivre en Amérique, j’avais fait la meilleure chose que je pouvais faire pour moi-même.

Sauf que vient un moment où il faut sortir de notre bulle confortable pour faire face à la réalité. Même si notre monde à nous est un endroit sûr, confortable et où la joie et l'amour règne en maitre, le monde lui, continue de tourner et il faut faire avec. Mia dû retourner chez elle, pour s'occuper de son fils Jackson et libéré la personne qui prenait soin de son fils durant la soirée/nuit dernière. J'avais bien entendu eu du mal à la laisser partir et l'avais raccompagné jusque devant l'immeuble afin de profiter des derniers instants. Mais, ce n'était pas la dernière fois de la journée que je voyais Mia et heureusement ! Elle m'attendait dans l'après-midi chez elle, pour me présenter son petit bout d'homme que j'avais si hâte de rencontrer. Alors, après un bon petit-déjeuner et une bonne douche, j'avais quitté mon appartement pour le sien, passant par chez le fleuriste pour acheter un bouquet des fleurs favorites de ma petite amie. Petite amie...Mia...Je n'arrivais pas encore à réaliser cet agréable changement. Je souriais bêtement en payant la vendeuse et sortir de la boutique avant de continuer mon chemin par chance, elle n'habitait pas très loin, seulement à quelques pâtés de maison. Les fleurs dans une main, l'autre dans la poche de mon jean, je marchais d'un pas rapide pour arriver plus vite chez elle.

« Rossino...Rossino. » Soufflais-je tout en cherchant le nom sur la liste des résidents. Une fois trouvé, j'appuyais trois fois sur la sonnerie attendant qu'elle m'ouvre la porte tout en cachant les fleurs derrières mon dos.