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| La vie est injuste, mais cette journée restera la plus belle. [Kathleen H. McGuire] | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: Re: La vie est injuste, mais cette journée restera la plus belle. [Kathleen H. McGuire] Dim 3 Nov 2013 - 22:44 | |
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Perdu, même ce mot n’est pas suffisamment puissant pour exprimer ce que je ressens à l’heure actuelle. Imaginez-vous seulement une fois à ma place. Vous avez à vos côtés LA personne qui a changer votre vie, c’est cette même personne qui éclaire vos journée, vos nuit, sans elle vous n’êtes plus rien, vous avez l’impression de ne pas exister, bien pour moi cette personne c’est Kathleen. Là vous ne comprenez pas, mais la suite est pour vous, un jour vous avez un accident, tout les deux et elle se retrouve plonger dans un long coma d’à peine plus d’un an, vous imaginez le truc maintenant ? Et bien là c’est ce qu’il m’est arrivé, j’essaie de paraitre correct, pour elle, mais je n’en suis pas capable, non, je n’en suis plus capable. Être fort, présent, tout faire pour qu’elle se sente bien, j’aurais pu le faire n’importe quand, n’importe où, mais aujourd’hui c’est beaucoup trop dur pour moi, je n’y arrive pas, je m’en veux tant qu’au final j’ai plutôt l’impression que tout ce que je vais faire ne sera qu’âneries et débilité. Je n’ai plus la possibilité de m’exprimer de façon concrète, quoi que je fasse ou que je pense je suis sur que ce sera mauvais et raté. Là, je vais être honnête, je vais le dire, j’ai peur. Oui c’est le cas, je suis mort de peur, j’ai peur de ne plus être celui qui conviendra à Kathleen, j’ai peur de n’être rien de plus qu’un type classique, comme un autre, qui ne pourra plus rien lui apporter, j’ai peur de finir sans elle, de l’égoïsme ? Peut-être bien après tout. Je ne sais pas, je ne sais plus, je suis perdu et apeuré, je déteste cette sensation au plus haut point. Je suis faible, bien plus qu’avant encore, je n’arriverais jamais à être celui que je dois être pour elle, je n’y arriverais plus, j’en ai peur. Et si ma vie entière devenait comme la danse pour moi ? Un fardeau dans lequel je n’arrive plus à m’exprimer ? Ma peur est grande, omniprésente même, je ne suis plus une personne pour Kathleen et pourtant je vais faire mon maximum car je mourrais de la perdre. Mais quand le monde se ligue contre vous, que faire ? Les fait son là, sa famille comme la mienne m’ont reproché l’accident pendant si longtemps, je me le suis moi-même reprocher, je suis coupable, j’ai même demandé la prison, mais il parait que le motif n’était pas recevable, dans le fond tant mieux ? Tant pis ? Je ne le savais guère en réalité. Quand on a l’impression d’être seul contre le monde, c’est à ce moment précis que l’on comprend certaines choses, que cette part enfermer le plus profondément en nous arrive à prendre le dessus, c’est à ce moment précis, que l’on devient quelqu’un d’autre, quelqu’un que l’on finira par détester nous même, mais on le devient et on ne peut pas l’en empêcher, on en a plus la force. C’est ce qu’il m’est arrivé et je me déteste encore plus pour cela.
« Non, ils ont eu raison, tout ça c’est de ma faute, je préfère qu’ils m’en veillent ouvertement plutôt qu’ils fassent semblant de tout. »
J’avais placé alors mes mains de chaque côté de son visage, séchant ses larmes à sa place, elle pleurait, je n’aimais pas voir cela en temps normal, mais quand c’est de ma faute c’est encore pire que tout, c’est comme ci l’on me plantait un couteau en plein cœur et que l’on s’amusait à le remuer dans tout les sens pour s’assurer qu’il soit bien entré. Je n’avais pas les mots juste, les mots s’enchainaient formant des phrases, mais ces phrases n’avaient rien de rassurant, elles étaient moches, horribles, elles n’exprimaient que désarrois, aucun réconfort, que suis-je censé faire de plus ? Pourquoi je ne contrôle pas ça bon sang ? Pourquoi suis-je là si au final c’est uniquement pour lui faire du mal ? Je m’en veux d’autant plus à présent, je ne suis qu’un idiot, un pauvre petit imbécile qui ne sait ni ce qu’il dit ni ce qu’il fait, je ne la mérite pas, l’ai-je seulement mérité un jour en réalité ? Là aussi j’ai un énorme doute, vous ne pouvez pas vous imaginez à quel point tout cela est compliqué, je n’y parviens plus, je ne pense plus de manière correct, je suis un monstre idiot. Mais elle se mise à parler de nouveau, je l’écoutais, j’étais mitigé, partager entre la joie et la surprise, comment devais-je prendre tout ça au final ? Je sentais le mal remonter en moi, mais il ne sortira pas à nouveau, pour elle je dois tout contenir, pas de tristesse, pas d’excès de joie. M’approchant d’elle je l’embrassais alors, amoureusement, peut-être pas de la même façon qu’avant, des choses ont changé après tout, mais je ferais mon possible pour que tout soit comme avant, elle le mérite.
« Oui bien sur, tout les deux, on avancera ensemble. Cette année aura été gâché, c’est une année de perdu mais ce n’est pas grave, je ferais tout ce que je peux, si tu me le permets, pour que les années à venir soient toutes plus belles les unes que les autres. D’accord pour le sapin, nous le ferons dès que nous rentrerons s’il le faut. »
Je devais être là, présent pour elle, à ses côtés. Elle aurait sans doute besoin de soutien et je ferais tout ce que je peux pour le lui apporter. Je ne suis peut-être pas le soutien qu’elle espère, mais au maximum je le serais, je tacherais chaque jour d’être un peu plus parfait, je tacherais de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour lui rendre la vie meilleure et essayer de lui faire oublier cette année de perdu bien que je le sais au plus profond de moi, cela ne sera jamais possible.
« J’espère que les médecins te laisseront sortir rapidement, je prendrais soin de toi, tu auras tout ce que tu désires une fois à la maison, je te le promets ! » - Citation :
- 1022 le 17/11/13
Dernière édition par Nathaniel T. Lewis le Dim 17 Nov 2013 - 22:16, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: La vie est injuste, mais cette journée restera la plus belle. [Kathleen H. McGuire] Lun 4 Nov 2013 - 0:59 | |
| Je me souviens du jour où j'avais dit à Matthew que je sortais avec Nathaniel. Il avait ri, tout simplement, pour une fois, il n'avait pas menacé de lui faire sauté les dents si il me faisait du mal. Il avait simplement ri en me disant que ce n'était pas trop tôt et qu'on avait enfin ouvert les yeux. Il en fut de même pour William puis pour mes parents. Tout le monde le connaissait déjà et ils l'adoraient. J'avais été si soulagée parce que lorsque nous étions devenus un couple lui et moi ça allait durer un moment. Jamais je n'avais ressenti ce que je ressentis avec lui. Il était exceptionnel et personne n'aurais su le remplacer. Mes parents étaient contents pour moi, ils l'acceptaient et j'étais heureuse de ça, heureuse qu'ils l'acceptent à dîner à chaque fois qu'on le voulait. C'était le bonheur simplement alors le fait qu'ils le rejettent aujourd'hui... Je pouvais les comprendre d'un côté. Je me souviens des gens de mon lycée, ils étaient trois et ils revenaient de soirées. Ils avaient tous plus ou moins bu et ont eu un accident. L'un d'entre eux étaient morts et son père avait été arrêté parce qu'il allait le tuer... Oui, cette réaction était excessive mais lorsqu'on perds son enfant par la faute de quelqu'un je peux tout à fait comprendre qu'on ne réponde plus de soi. J'aurais juste voulu que mes parents soient différents, qu'ils le soutiennent parce que je l'aimais et qu'il n'avait en soit, rien fait de si grave... Ou alors peut-être me pensait-il déjà morte, je n'en sais rien. En tout cas, lorsqu'il serait là, je leur demanderais des explications. Peut-être s'était-il passé quelque chose que j'ignorais encore. Il avait raison, mieux valait qu'ils soient francs avec lui. « J'aurais juste espérer qu'ils te soutiennent, je pensais juste qu'ils te considéraient réellement comme l'un des membres de notre famille... »Peut-être parce que dans un sens je me voyais déjà marier avec lui... Peut-être allais-je vite, peut-être n'était-il pas prêt mais après cinq ans de vie commune, j'avais des projets pour lui et moi. Le mariage ne signifiait pas rien et même si le plus important dans cette histoire était moi et l'amour que je portais à l'autre personne, je ne pouvais pas m'imaginer marier à quelqu'un que ma famille n'aimait pas. Même si nous sortions de cette crise je ne sais pas très bien ce que se passerait pas rapport à eux. Tout allait être tellement bizarre maintenant... Comme si nous n'étions pas déjà dans de sales draps. L'expression sur le visage du jeune homme le trahit. Je sens sa surprise, comme s'il avait déjà tracé un trait sur notre histoire... Pourquoi avait-il fait ça ? Que c'était-il passé durant cette année pour qu'il pense de cette façon ? Ou alors peut-être était-ce à cause de l'accident. Je ne savais plus très bien. Quelque chose en moins ne pouvait pourtant pas s'empêcher d'être triste à ce propos. Ou alors s'imaginait-il que je ne voudrais plus de lui. Notre amour n'était-il pas plus fort que ça ? C'était du moins ce que je pensais mais beaucoup de choses semblaient être différentes de ce que j'avais imaginées ou crues... Je ne savais plus réellement comment me comporter envers lui à ce moment très précis. Moment qu'il choisit d'ailleurs pour m'embrasser. Un baiser qui n'avait rien à voir avec le premier mais ce n'étais pas non plus ceux dont j'avais l'habitude. Je répondis tout de même, doucement, tendrement et le regardais, espérant retrouver Nathaniel, mon Nathaniel, celui que j'aimais de toute mon âme et de tout mon cœur. Je ne pus m'empêcher de sourire en l'entendant, posant ma tête contre lui. « On avancera ensemble, pour demain et pour les autres années, c'est ce qu'on s'est toujours dit non ? Cette année, on ne pourra jamais la rattraper mais... Je ne crois pas que ce soit si grave, c'est ainsi, le Destin comme on dit. Mais si quelque chose ne va pas pour toi, je ne veux pas que tu le gardes pour toi ou que tu te forces pour quoi que ce soit à cause de cet accident d'accord ? Tu ne me dois rien... Tu ne me devras jamais rien. »Il n'était pas difficile de voir qu'il se sentait coupable mais je n'avais pas besoin de sa pitié, loin de là. S'il restait avec moi, je voulais que ce soit par envie et non pas parce que j'étais dans le coma par sa faute. Je serais venue à le détester s'il faisait ça, je le savais parfaitement. Je ne supportais pas ce genre de comportement chez les gens, alors chez l'homme que j'aimais. Alors peut-être que ça ferait mal s'il me disait qu'il était là parce qu'il se sentait responsable et pour rien d'autre mais ce le serait moins que de le savoir dans quelques mois. J'aurais aimé qu'il me raconte tout ce qu'ils avaient fait durant cette année mais j'avais bien conscience qu'il ne le ferait pas tout de suite, pas avant un long moment en tout cas. « J'espère aussi mais je crains que ce ne soit pas le cas. Enfin, je sais pas trop combien de temps je devrais passer ici, peut-être une semaine ou deux encore non ? »Je haussais doucement les épaules, espérant au fond de moi que ce serait bien plus court, j'espérais pouvoir rester à peine deux jours. Mais je ne voulais pas me faire de faux espoirs. Un an de coma laisse des traces sur un corps immobile et je craignais réellement ne pas retrouver mes forces rapidement. On pourrait toujours jouer sur le faire que Nathaniel serait là pour moi, pour prendre soin de moi et je pouvais faire appel à une infirmière non ? Ces murs me donnaient envie de vomir. Quant au fait d'avoir tout ce que je voulais chez moi, ce n'était pas la question. Je savais que même s'il ne faisait rien, j'aurais déjà tout. « Merci Nath. Peut-être qu'on pourra réduire mon temps ici si tu prenais une sorte de congés pour t'occuper de moi, les médecins peuvent te faire ça, non ? Enfin, je veux pas te forcer hein... Tu n'as pas à arrêter la danse même un certains temps pour t'occuper de moi. C'était juste une idée. »Je le regardais, passant mes mains dans son dos, me serrant ainsi contre lui. Et, sans le vouloir, l'une de mes pensées s'échappa, un peu trop fort, même si à peine audible. « Tu crois que je pourrais redanser un jour ? » - Citation :
- 1086 mots
Dernière édition par Kathleen H. McGuire le Mer 20 Nov 2013 - 17:09, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: La vie est injuste, mais cette journée restera la plus belle. [Kathleen H. McGuire] Lun 4 Nov 2013 - 17:15 | |
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Ma mère n’a eu de cesse de me répéter pendant un temps phénoménal qu’il n’y avait qu’un seul et véritable amour, qu’une que l’on était capable de dire que l’on venait de le trouver alors il fallait tout faire pour le conserver et le nourrir car la personne que l’on aimera, c’est celle que l’on aimera à jamais, même si d’autres aventures venaient à exister, c’est cet amour qui perdurera à jamais. Rien ni personne ne serait en mesure de le détruire, à part deux personnes, l’aimé et l’aimant. Ils sont les seuls capables de briser cet amour unique qu’ils ont l’un pour l’autre, mais ils sont aussi les seuls capable de le reformer s’il venait ne cerais-je qu’à s’effriter. Pour le coup, je ne pense pas me mouiller si je dis que c’est ce qu’il nous arrive en ce moment. Notre amour est puissant, il l’est depuis le départ, nous étions même sans doute les derniers au courant, mais depuis, il s’est effrité, il est fragile et ça je le ressens au plus profond de moi et c’est ce qui m’effraie le plus. Je devais donner le maximum pour le recréer, faire en sorte qu’il redevienne c’est entité parfaite de l’époque, mais j’avais peur d’échouer, peur qu’elle ne veuille plus de cette amour, de cette vie que j’ai essayé de lui rendre chaque jour plus belle. Je veux que cet amour perdure, nous résisterons à la difficulté, pour remporteront une victoire sur la loi de la vie, nous sommes forts, ensemble nous pouvons tout surmonter alors que seul tout cela n’en sera que plus compliqué. Je le sais au fond de moi, tout ce que j’ai fait durant cette année n’a rien de bon, mais je n’ai pas pu en sortir, alors qu’à ses côtés je me sens plus fort que jamais, finalement peut-être que je devrais aller voir cette chieuse d’Alessia, si elle peut m’aider, je rendrais la vie de Kathleen meilleure, du moins, pour l’instant faut qu’elle m’aide à cacher cela à Kath, on verra plus tard pour le reste, si j’ai envie. Après tout, je ne crois pas être forcé de quoi que ce soit n’est-ce pas ? Elle ne pourra pas me demander de cesser quelque chose si elle ne sait pas que je l’ai commencé après tout vous ne croyez pas ? C’est décidé pour cette épreuve là. Reste maintenant à être sur de la suite, de ma suite, de notre suite. Allons nous réussir à tout surmonté ou non ? Veut-elle seulement encore de moi après tout ?
Comme l’un des membres de leur famille ? Mais voyons, ma famille elle-même me tient pour responsable et me tiens en grippe, comment sa famille à elle aurait pu faire abstraction ? Ils aiment leurs filles plus que tout au monde et c’est entièrement compréhensible après tout non ? Chacun de ses mots, chacune de ses phrases, chaque fois qu’elle ouvre la bouche d’ailleurs, il n’en sortait que surprise pour moi. Je m’étais déjà préparer au pire des scénarios, prendre un gifle, me faire dire mes quatre vérité et ensuite qu’elle me mette à la porte et me demande de ne jamais revenir. Je l’aurais compris, très mal vécu, mais compris. Mais non, elle fit tout le contraire, j’étais surpris, mais tellement heureux. J’avais beau l’écouter parler, je buvais chacune de ses paroles, mais décidemment, pour la première fois depuis très longtemps, on était pas d’accord, nous ne voyons pas les choses de la même manière aujourd’hui et tant mieux, je préfère sa vision des choses que la mienne après tout. Je baissais les yeux je voulais tant faire comme elle le demande, mais c’est bien trop dur pour moi.
« J’ai manqué... J’avais promis que je ferais tout pour toi, pour que tu sois heureuse et qu’il ne t’arrive jamais rien... Je l’avais promis, j’ai manqué à ma parole... Tout ce que je veux c’est surmonté ça avec toi, je ne me ferais pas pardonner et c’est normal, mais je veux affronter la suite à tes côtés. Après tout, on a toujours avancé ensemble, pourquoi est-ce que les choses changeraient ? Pour moi rien a changé, tu es toujours celle pour qui je donnerais ma vie, mais si tu ne te sens pas de continuer à suivre ta route à mes côtés je préférerais que tu me le dises. »
Peut-être étais-ce rapide, mais j’ai absolument besoin de savoir, je n’en peu plus de me le demander sans cesse et être persuadé que quoi que je fasse, quoi que je dise, cela ne servirait finalement à rien puisqu’elle ne veut plus de moi voyez vous ? J’espère qu’elle voudra continuer le chemin à mes côtés, et là je ferais tout ce que je peu pour que sa vie soit plus que parfaite. J’ai besoin de l’entendre me le dire. Une semaine ou deux de plus ici ? Non, je vais tout faire pour qu’elle sorte, je veux la faire sortir d’ici je ne supporte pas cet endroit et je sais aussi très bien qu’elle n’apprécie pas les hôpitaux, d’où la présence de toute ces fleurs, ça donne une seconde vie à ce lieu que l’on déteste autant l’un que l’autre après tout. Son idée d’après fut un peu celle que j’avais eu également et j’attendais avant de le lui proposer mais il semblerait qu’elle fut plus rapide que moi. Concernant la danse, je ne devais rien laisser transparaitre, je m’efforçais à rester neutre, mais dans le fond je sais que je ne fais qu’échouer, je n’ai jamais su lui mentir. Surement mon plus gros défaut, mais j’espère qu’elle n’y prêtera pas attention ou bien que ce fut suffisamment faible pour qu’elle ne l’ait pas vu. Mais malgré tout je lui répondis uniquement à sa dernière question, laissant de côté ma danse.
« Bien sur que oui, tu danseras à nouveau ! Tu as un don, ça ne part pas comme ça, d’ici quelque temps, histoire que tu retrouves tes marques, tu danseras à nouveau toujours aussi belle et merveilleuse si ce n’est plus. »
Maintenant que j’y pense, il va falloir que je pense à faire du rangement, il y a quelque chose à la maison sur quoi elle ne doit surtout pas tomber, il n’est plus bon de penser à tout cela après tout. Je regardais brièvement l’heure, d’après mes calculs la famille de Kathleen ne tarderais pas trop, j’ai intérêt de profiter au maximum durant ce temps alors car après je ne suis pas sur de pouvoir rester... Je pris alors Kath dans mes bras, lui déposant un baiser dans le coup et me collant à elle au maximum, je l’aime et jamais plus je ne veux être séparé d’elle, plus jamais ! - Citation :
- 1121 le 17/11/13
Dernière édition par Nathaniel T. Lewis le Dim 17 Nov 2013 - 22:18, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: La vie est injuste, mais cette journée restera la plus belle. [Kathleen H. McGuire] Jeu 7 Nov 2013 - 20:13 | |
| J'ai toujours cru les dires de la mère de Nathaniel. Et si c'était le cas, c'était tout simplement parce que la personne que j'aimerais toute ma vie était son fils. Je savais que je ne serais jamais capable d'aimer un homme plus que lui. Avec les autres, je n'avais jamais ressenti, durant toute notre relation un dixième de ce que j'avais ressenti en un jour pour lui, avec lui. Tout était si intense, si multiplié. Je n'en prenais jamais réellement conscience, souvent, on nous en faisait la remarque depuis l'extérieur. William m'avait d'ailleurs un jour demandé, inquiet, qu'il avait peur que je n'ai plus de temps pour lui et aussi plus d'amour. Comme si je pouvais cesser de l'aimer et oublier mon frère pour un garçon. J'avais beau l'aimer plus que tout, rien ne me ferait jamais oublier ma famille. J'avais appris à de nombreuses reprises, par expérience personnelles ou en voyant la vie de mes amis que souvent, beaucoup de gens sont laissés de côté par des proches qu'ils pensaient de confiance, mais jamais au grand jamais, votre famille ne vous laissera tomber. E priais de tout mon cœur pour que Nathaniel me considère toujours comme un membre à part entière de la famille qu'on formait, même si je ne l'avais jamais dit tout fort. Je n'étais absolument pas prête à renoncer à notre couple, à cet amour que je ressens pour lui et qu'il, je l'espère, partage. Mais je dois également dire que cette épreuve va nous faire du mal, peut-être même nous déchirer. Ce n'est pas parce que quelqu'un est l'homme de notre vie qu'il ne nous fera pas de mal. L'amour est parfois destructeur, il vous ronge de l'intérieur et vous fait plus de mal que jamais en un rien de temps. Même si mon cœur ne bat que pour lui, je ne suis pas prête à le laisser me faire souffrir ou à rester là en ayant mal sans rien faire. Je ne suis pas du genre à souffrir, pas même par amour. Parfois il faut savoir arracher le pansement d'un coup fort et sec plutôt que de traîner et de se faire mal. Je ne vois pas très bien pourquoi j'aurais voulu le gifler, lui demander de partir comme ça. Oui, il m'a fait tomber et je lui en veux pour ça, même si peut-être je ne devrais pas, mais de là à ne plus l'aimer et à l'envoyer aller se faire voir... Peut-être qu'au fond, c'était ce qu'il voulait, peut-être pour ne pas se sentir coupable de quelque chose... Et si je réagissais mal ce serait sans doute mieux pour lui. Si je voulais le quitter, il n'aurait pas à le faire. Beaucoup de choses se passaient dans ma tête et je ne savais pas réellement ce qui était vrai ou non... Je n'avais pas tellement envie de penser, envie d'imaginer des choses fausses ou qui me feraient du mal. À quoi bon ? Nous aurions sans doute beaucoup de choses à nous dire, du moins lui et j'écouterais sagement, apprenant ce qu'il avait fait durant cette année, je voulais savoir, tout savoir. Et puis ce n'était pas la peine de se prendre la tête après tout, mes parents allaient arrivaient, et comme il l'avait dit, ils le mettraient dehors. Je préférerais alors profiter de lui, pour le temps où il était encore là avec moi. Je serais doucement sa main, le regardant bien qu'il baisse les yeux. « Je ne veux pas que les choses changent. Pas du tout même. Et je n'ai jamais dit que je voulais que ça change ou que je voulais qu'on se sépare... Je comprends pas pourquoi tu parles de ça, franchement... Oui tu m'as fait tomber mais c'est une chose. On est ensemble depuis longtemps... Nathaniel, je... On est bien ensemble non ? Je pense notre amour fort, plus fort qu'une chute non ? »Je le regardais, priant pour qu'il me dise oui. Parce que s'il pensait notre amour était si fragile au point de risquer une rupture à cause d'une chute. Oui, il y avait eu cette année de coma et après ? Ce n'est pas parce que quelqu'un vous en veut que vous ne pouvez pas être prêt de lui... Quand il me disait ça j'ai juste l'impression qu'il tire un trait sur tout ce qu'on a pu se dire, tout ce que j'espérais même sans en parler et ce qui vient naturellement après cinq ans de vie commune. J'espérais tellement de choses et tout ces projets semblaient d'un coup balayer par ses doutes. « Je veux pas te quitter. Je sais que ma famille me dira sans doute de le faire, si tu dis qu'ils t'en veulent mais... J'ai passé un an dans le coma, j'ai l'impression d'avoir juste été assommée pendant une heure maximum... Rien à changer... »Du moins pour le moment. Parce qu'il faut bien le dire, j'avais besoin de savoir ce qui s'était passé durant cette année. En lui parlant à lui, mais aussi à ma famille, peut-être même à la sienne. Pour la première fois, je ne lui faisais pas confiance à cent pour cent. Il ne réponds pas à ma question sur la danse et s'il ne veut pas en parler c'est que quelque chose ne va pas. Est-ce qu'il a arrêté à cause de l'accident. « C'est pas parce qu'on a un don qu'on est invincible... »Je n'avais pas peur de perdre ma passion ou de ne plus vouloir danser, mais qui dit que mon corps serait d'accord pour ça ? Qu'il répondrait comme je le voulais. J'avais dû perdre du poids et donc du muscle. Un an dans un lit, ça laisse des marques, des séquelles et le fait qu'on ne me dise absolument pas ce qu'ils en étaient. Je sais qu'il est tard mais j'ai envie de savoir, je meurs d'envie de le savoir. Je me blottis tout contre lui, frissonnant en sentant son baiser. « Nathaniel... »Je ne peux pas m'empêcher de soupirer, riant doucement. Ça me fait toujours le même effet, aucun doute. « Ca fait toujours autant de bien quand tu me serres dans tes bras... Dis moi, t'as bien gardé l'appartement ? Tu sais que j'y tiens et je me vois pas aller ailleurs. Et retourner chez mes parents, j'en parle même pas... J'ai besoin de repos, pas de me prendre la tête. »Je le regardais, caressant légèrement tes bras, comme j'en avais l'habitude. Je le regardais, un petit sourire aux lèvres. C'était bon de rester près de lui, d'être là et de me reposer. « Tu crois qu'on va s'en sortir ? Je veux dire vraiment ? Reprendre une vie vraiment comme avant comme si de rien était ? Tu t'en veux tellement, je sais pas comment t'arrives à vivre comme ça. Je veux pas que tu sois plus aux petits soins qu'avant ou que tu fasses tout ce que je demanderais. Je veux juste qu'on fasse comme d'habitude, enfin, comme avant, qu'on reste le couple qu'on était. »Hors de question de parler de duo de danse, ça n'arriverait plus, en tout qu'à pas avant un très long moment. Reprendre la danse, je voulais d'abord le faire seule, comme je l'avais commencé pour moi. Pour nous deux, il faudrait attendre encore. Je n'ai plus assez confiance pour faire ne serait-ce qu'un porté avec lui, pas tout de suite. - Citation :
- 1221 mots
Dernière édition par Kathleen H. McGuire le Mer 20 Nov 2013 - 17:10, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: La vie est injuste, mais cette journée restera la plus belle. [Kathleen H. McGuire] Dim 17 Nov 2013 - 22:12 | |
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L’amour n’est rien de plus qu’un sentiment éphémère à mes yeux, durant un an je l’ai vu avec tant de monde, il vient, il part, il ne nous contente jamais, pourtant moi, je ne suis pas capable de vivre sans l’amour de Kathleen, elle ma vie, celle qui me permet de respirer, sans elle je ne suis rien, sans elle je ne suis qu’une loque, une inerte et sans le moindre intérêt. J’ai fauté, je le sais, je ne me le pardonnerais jamais, elle ne me le pardonnera sans doute jamais non plus, mais les fait sont avérés. Les faits sont bel et bien là et jamais, je dis bien jamais, cela ne sera pardonnable par qui que ce soit. Ma famille m’en veut, sa famille également, plus jamais notre relation ne sera celle qu’elle était, plus jamais nous n’arriverons à être ce couple parfait que nous étions jusqu’à présent. Quand je pense qu’il y a un an j’avais prévu plein de chose, tout est tombé à la renverse, je ne peux plus rien prévoir, c’est un peu comme ci nous retombions à zéro là... Tout refaire, tout reprendre, mais je n’en avais pas peur, c’était un défi que je relèverais car j’ai besoin d’elle, j’ai besoin que tout aille bien. Tout ne sera plus jamais comme avant et je le sais, mais je ferais tout ce que je peux pour que cela devienne un peu mieux à nouveau et un jour, peut-être, arriverais-je à avoir à nouveau cette relation que l’on avait ou du moins quelques chose de proche, voir, qui sait, peut-être mieux ? Mieux je n’en croyais mots, mais je l’espérais de tout cœur, se servir de cette épreuve, la surmonté et ainsi en sortir plus fort encore, c’est mon vœux le plus cher, mais le souhaitera t-elle également ? Je ne danse plus, comment pourra t-elle un jour me faire de nouveau confiance bon sang ? M’y remettre ? J’ai déjà essayé, Callie aussi à essayer, mais ça ne change rien, je n’y arrive pas, mes jambes ne veulent pas, je fais quoi moi du coup ? Il faut que j’essaie, que je m’y remette, peut-être que si j’arrive à passer au dessus de ça, peut-être que j’arriverais à l’aider au mieux à surmonter cette épreuve... Être en paix avec soi-même est une étape importante pour l’aide des autres il me semble, je ferais mon maximum dans ce cas pour y parvenir. Je veux que sa vie soit de nouveau merveilleuse, elle ne mérite que le meilleur, je ne peux pas rester comme ça, si je ne suis pas capable de lui donner ce qu’il y a de meilleur je fais quoi moi au final ? J’essayais de m’imaginer plein de scénario, plein de possibilité pour essayer de rendre sa vie exceptionnelle, mais son discours me fit rapidement redescendre sur terre, et pas qu’un peu d’ailleurs...
« Bien entendu Kath... Je t’aime et ça ne changera pas, jamais ça ne pourra changer ça. Je veux que l’on surmonte tout cela et si tu veux le faire avec moi, alors oui je suis heureux. On surmontera tout cela, j’en suis sur. »
Je ne voulais pas qu’elle pense une seule seconde que je puisse douter de nous ou quoi que ce soit d’autre, je l’aime comme jamais je n’ai aimé personne et comme jamais je n’aimerais personne, elle fait partie de moi et d’être loin d’elle me tuerais, mais pour l’heure j’étais dans une situation inconfortable, partager entre le doute, la peur et la joie, je ne savais pas où donner de la tête, je ne savais que faire, mais je savais ce que je voulais, elle. J’ai besoin de sa présence, d’entendre sa voix, sentir son odeur, voir sa silhouette, ses courbes, son visage angélique, sa chevelure resplendissante, la toucher, la serrer dans mes bras, j’ai besoin de tout cela, j’ai besoin d’elle ni plus ni moins, je l’aime à en mourir.
« Je ne le veux pas non plus mon amour crois-moi. Il est hors de question que je te quitte, que je t’abandonne, je serais là pour toi, je t’aime toujours ma chérie et ça je ne perdrais pas une seconde à le hurler sur tout les toits ! »
On peut me haire, souhaiter ma mort, me faire la peau, cela ne changera jamais car en mon cœur le nom de Kathleen est gravé en lettre d’or. Dans le fond, n’avait elle pas raison ? Sommes-nous invincible malgré notre don ? Non surement pas. Je l’avais alors prise dans mes bras et alors embrasser, j’en avais besoin surement, la retrouvé là après tant de temps, ce fut tellement long... J’ai rêvé ce moment, mais dans aucun de mes scénarios c’est cette scène qui se produisait, décidemment je ne suis pas fait pour être cinéaste je crois... Ce n’est pas grave, tant que j’ai Kathleen, je suis l’homme le plus heureux au monde. Elle me parlait alors de l’appartement, me caressant légèrement le bras, comment aurais-je seulement pu m’en débarrasser ? C’est son appartement au départ, puis on y a une partie tellement importante de nos souvenirs, c’était pour moi impossible de m’en défaire. Cet appartement c’est une part de nous également, s’en défaire reviendrait à éliminer certaines choses, seul je ne pouvais pas le faire. Mais la suite fut plus dur, plus compliqué pour moi, je ne savais pas, je ne savais plus, que faire, que dire ? Comment prendre les choses ? Je n’ai pas la science infuse mais j’ai l’espoir, l’espoir que tout aille bien, l’espoir que les choses se passent pour le mieux, l’espoir de vivre à nouveau et c’est sans aucun doute cet espoir qui a dû m’aider jusqu’à présent.
« Ne t’inquiète pas pour l’appartement, nous l’avons toujours, comment veux tu que je me sépare de l’endroit où nous avons vécu tant de choses tout les deux ? Et ne t’inquiète pas de la sorte, on n’y arrivera, ensemble rien ne pourra s’opposer à nous, j’en suis sur. On surmontera toutes les étapes ensemble. Je n’ai pas vécu pendant un an, mais aujourd’hui, grâce à toi je suis de nouveau en vie, je respire à nouveau, c’est un nouveau départ que l’on va prendre, tout ira bien, j’en suis persuadé, toi et moi, ensemble contre vents et marrés, on peut y arriver, on en a largement la possibilité. »
Tout cela je le pensais, je sais pertinemment que dès que nous sommes ensembles nous pouvons affronter des océans. Je serais capable de décrocher la lune pour elle, je ne laisserais pas cet accident dont je suis le responsable gâché tout ce que nous avons construit jusqu’à présent, ça jamais, j’ai tant besoin d’elle, je ne laisserais rien ni personne venir entraver son bonheur, plus jamais. Elle veut que l’on reprenne une vie normale ? Très bien, je ferais le nécessaire pour y parvenir, le début sera compliqué, je le sais très bien, mais nous y arriverons, nous surmonterons toutes les épreuves, toutes les étapes, elle et moi ensemble à jamais, c’est mon souhait le plus cher. Je ne la perdrais pas, je ne la perdrais plus, je sera là, je ferais ce qu’il faut pour que jamais plus nous n’ayons de soucis, je trouverais le meilleur entraineur au monde s’il le faut pour qu’elle puisse danser à nouveau, je veux que sa vie soit sa nouvelle chance, son second souffle et qu’elle réussisse tout ce qu’elle entreprendra.
« Je t’aime tant mon amour ! » - Citation :
- 1247 le 17/11/13
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| | | | Sujet: Re: La vie est injuste, mais cette journée restera la plus belle. [Kathleen H. McGuire] Mer 20 Nov 2013 - 1:15 | |
| L'amour n'est rien d'autre qu'un sentiment il est vrai. Mais les sentiments sont ce qui nous rendent vivant, ce qui nous différencie des animaux. Sans cela, la vie ne vaudrait pas grand chose. Sans sentiments nous n'aurions alors pas besoin de qui que ce soit dans notre vie. Mais vivre seul sera la plus triste des choses. Je n'arrive pas à imaginer une telle chose, une vie dans laquelle mes frères ne compteraient pas pour moi, un monde où Nathaniel ne serait rien d'autre qu'un compagnon de danse. Je ne voyais pas du tout comment ça pourrait être possible. Mais je ne me voyais pas non plus ici, dans ce lit d'hôpital ou dans la situation dans laquelle nous étions à présent. Je n'imaginais pas que notre couple aurait pu un jour être aussi fragilisé que cela. Qu'on le veuille ou non il en serait ainsi et même avec toute la bonne volonté du monde, rien ne nous permettrait de revenir en arrière. C'est fou comme certains petits gestes peuvent parfois changer le cour de votre vie. Et si mes parents avaient choisi de me mettre dans une autre école ? jamais je n'aurais fait la rencontre de Nathaniel, je serais sans doute tomber amoureuse de quelqu'un d'autre qui aurait été tout pour mou, mon âme sœur et je n'aurais pas eu cet accident... Oh n'allez pas croire que je regrettais toutes ces années en pensant à ce qu'aurait pu être ma vie, loin de là. Mais tout cela me faisait simplement penser que ma vie ne tenait qu'à un fil et que l'équilibre fragile de cette dernière venait d'être bousculée. Tout finirais pas rentrer dans l'ordre, la vie retrouverait son cours. Cependant, rien ne pourrait garantir qu'il serait le même qu'autrefois. Le monde change et la vie aussi. Peut-être allons nous traverser des moments difficiles mais face aux vents et aux tempêtes, on est toujours plus fort à deux, n'est ce pas. Du moins c'est ce que je voulais croire même s'il faut être réaliste, on a tout autant de chance de se déchirer... Le fait que nos familles soient contre lui n'allaient pas nous aider. Je pouvais déjà entendre mes frères, je savais exactement ce qu'ils me dirent, me demandant de rentrer à la maison, que ma chambre était libre et que si je ne voulais pas aller chez mes parents ils me feraient de la place chez eux. Quant à la réaction de ses parents, je ne savais pas trop quoi attendre par rapport à eux. Je les ai toujours apprécié, c'est certain et je les adorais sincèrement mais qu'ils soient contre leur fils... Pourquoi un accident devait-il chambouler autant notre vie ? Tous les projets qu'on pouvait avoir, les miens comme ceux de notre couple, je n'y croyais plus. Tout ce que je pouvais imaginer était réduit au néant et j'étais certaine que tout ne m'avait pas encore traversé l'esprit. Ce dernier semblait d'ailleurs vide, terriblement vide. Les prochains jours allaient être difficiles, je le sentais. Aussi bien physiquement que moralement. Je comptais beaucoup sur Nathaniel, sans doute trop mais je ne savais pas quoi faire d'autre... Il avait été mon soutien pendant si longtemps, je ne voulais pas que ça change, surtout pas aujourd'hui. Je savais parfaitement que je n'y arriverais pas sans lui. Alors oui, peut-être devrais-je lui en vouloir, peut-être devrais-je ne plus lui parler, lui demander de partir mais même si c'était quelque chose que je devais faire, je n'en étais tout simplement pas capable. Il était ma vie, toute entière et sans lui je n'étais capable de rien, surtout pas dans un état pareil. Il avait promis d'être mon soutien, j'avais besoin de lui, plus que jamais. Mais en même temps, j'avais peur d'étouffer. Il se sentait responsable, pleinement de cet accident et donc de ma situation. J'avais peur qu'il soit constamment aux petits soins avec moi. Oui il l'était avant mais j'avais peur qu'il tombe dans l'excès et cela ne serait pas simple à expliquer. Je me demande même si danser est encore important. Ne devrais-je pas trouver autre chose à faire ? Cette blessure remet beaucoup de choses en cause. Je me souviens que ma mère m'avait longuement parlé de ça, du fait que j'allais sacrifier mes années d'études pour danser et que si un jour je me blessais, au point de ne plus pouvoir danser ou lorsque je serais trop vieille alors je n'aurais rien d'autre à faire, je ne serais rien faire d'autre. Je n'étais encore pas trop vieille pour reprendre des études. Peut-être devrais-je le faire, non pas par choix mais bien par obligation. La danse professionnelle est un monde difficile et il y a beaucoup de monde qui se presse aux portes des grandes écoles puis des casting. J'étais douée mais qui dit que je le serais toujours autant ? Et d'ici combien de temps serais-je assez forte pour pouvoir retourner dans une salle de danse ? Mon coach était-il toujours prêt à nous entraîner ? Peut-être avait-il trouver quelqu'un d'autre... « On a toujours tout fait ensemble, depuis si longtemps... Bien avant même que l'on soit en couple. Tu t'attendais vraiment à se que je te quitte ? Tu sembles tellement douter... »Il n'arrêtait pas d'en parler, d'émettre des doutes et si c'était le cas, c'était, du moins à mon avis, c'est parce qu'il a quelque chose à se reprocher. Je n'aimais pas ça, pas du tout... Mais je me retenais bien de lui dire, du moins pour le moment. Le temps allait passer, nous reprendrions nos habitudes. Et avec, notre vie de couple. Il faudrait sans doute du temps, beaucoup mais cela arriverait. Nous étions toujours en couple et je ne voulais pas que ça change pour le moment, réellement. Je ne pus m'empêcher de sourire doucement en l’entendant me dire qu'il m'aimait toujours. « Tu sais ce n'est pas la peine de le hurler, je n'ai pas besoin que le monde entier le sache, tant que moi je le sais. Le reste on s'en fout, ça n'a pas changé. »Je pensais soudainement à quel point cela avait dû être dure de me voir dans le coma pour lui. J'essayais d'imaginer, de me voir allonger là, sans vie, sans savoir si je pourrais me réveiller un jour... Aucune réaction à aucune chose... Je me serrais un peu plus contre lui, pour lui montrer que j'étais à présent bel et bien là. Je hochais la tête doucement en l'entendant parler, rassurer. « Tant mieux. On a pleins de souvenirs là-bas. Et puis c'était aussi ton chez toi à la fin, notre chez nous. Ça sera bizarre le jour où on devra s'en séparer non ? Je crois aussi en nous. Plus qu'en n'importe qui. Avec toi je suis capable de tout. Tu as toujours fait ressortir le meilleur de moi... Je te promets que je ferais tout pour qu'on redevienne le couple d'amoureux qu'on était. Même si j'ai l'impression que ce sera dur, que pas grand monde va nous aider mais moi j'y crois. »Un nouveau départ. Il l'avait dit lui même. Rien ne serait plus comme avant. Quant à la possibilité de déménager, cela n'arriverait sans doute pas tout de suite, pas aussi vite que j'aurais cru mais mieux valait être patient, l'histoire nous l'avait appris. Je préférais qu'on y aille doucement mais sûrement que trop vite pour au final se casser la figure dans quelques temps. Je le regardais et souris, lui déposant un long baiser. « Je t'aime aussi tu sais ? Comment une dingue. Comme il y a un an pour toi... »Je caressais doucement son dos, serrée contre lui. J'étais pleine de doutes et d'angoisses et pourtant lorsque je le regardais, je me sentais comme une adolescente devant son premier amour. J'avais des papillons dans le ventre, des frissons de partout... L'amour d'une vie tout le monde n'a pas la chance de le trouver mais moi je l'ai eu. « Tu travailles beaucoup ? Parce que quand j'irais mieux, quand je pourrais bouger un peu, si tu as le temps, j'aimerais bien qu'on aille voir ma grand-mère. Je sais qu'elle habite loin et elle a sûrement pas eu le temps de venir me voir... Je veux qu'elle sache que je vais bien. Enfin, si tu veux venir avec moi, t'es pas obligé, si t'as pas le temps. Je sais que ce sera dans longtemps mais... »Je haussais les épaules doucement en le regardant. « J'ai raté un an de la vie de tout le monde... C'est tellement bizarre... Je pourrais pas la rattraper ou quoi que ce soit... Raconte moi tout ce que tu as fait, tout ce qui c'est passé pour nos proches. Qui a été là pour toi ? » - Citation :
- 1445 mots
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| | | | Sujet: Re: La vie est injuste, mais cette journée restera la plus belle. [Kathleen H. McGuire] Dim 24 Nov 2013 - 14:54 | |
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Franchement ? C’est dur, trop dur même. Je ne sais pas vraiment comment est-ce que l’on pourrait être capable d’expliquer ce que l’on peut ressentir dans ce moment précis. Le jour où l’accident à eu lieu, je m’en rappelle comme ci c’était hier, on avait travailler, si longtemps d’ailleurs, on était prêt à la perfection, la veille encore j’avais travailler pour que tout soit parfait, j’avais prévu tant de chose, j’avais même prévu de lui faire ma demande après notre victoire car oui, je nous voyais déjà sur le toit du monde à ce moment là, mais tout à si vite basculer, nos vies furent chambouler, je m’en voudrais certainement à jamais et c’est mérité, mais aujourd’hui je dois vivre avec, je dois tout faire pour que l’on retrouve une belle et merveilleuse vie bien que je sache pertinemment que l’on aura jamais la possibilité d’avoir la même que celle que nous avions à l’époque, mais je ferais mon possible pour. Ce que je me rappelle de ce jour c’est de la douleur, la douleur que j’ai ressenti, non pas à cause de la crampe qui m’a entièrement bloqué la jambe, mais la douleur quand j’ai entendu le bruit sourd de sa tête qui tombe au sol, la douleur de la voir allongé là devant moi sans pouvoir rien faire, à mes yeux je ne valais plus rien, c’est toujours le cas d’ailleurs, je ne suis rien de plus qu’un incapable, je n’ai même plus la possibilité de faire ce qui me plait bien que je l’essaie... Je ne suis plus que l’ombre de moi-même depuis cet accident, conneries sur conneries, je fais quoi moi maintenant ? Tout mes projets, ou plutôt les projets que j’avais pour nous tombe à l’eau, tout est bon à annuler, je ne peux plus rien faire, je ne suis plus rien et je sais qu’elle s’en rendra vite compte malheureusement... Mais je ferais tout pour que ça aille, je ferais le maximum pour que les choses s’améliorent et qu’elle ne doute pas de moi, qu’elle sache que je serais là pour elle quand elle en aura besoin, je vais devoir faire attention à ne pas l’étouffer non plus, mais ça je sais que ce sera assez compliqué, mais je ferais ce qu’il faut pour, je ne veux pas qu’elle vienne s’imaginer que je ne m’occupe d’elle qu’à cause de l’accident. Certes ça rentre en compte, mais je m’occupe d’elle parce que je l’aime avant tout, que j’ai besoin d’elle, elle est celle que j’aime, celle que je veux à mes côtés pour le restant de mes jours, mon amour, ma vie, celle de qui je veux tant de chose. En tout cas, il y a une chose que je peux faire, c’est de m’occuper d’elle pour qu’elle puisse rapidement être sur pied à nouveau et ce jour là alors je me ferais un malin plaisir à rappeler le coach, elle dansera à nouveau, j’en fais le serment, elle ne peut pas arrêter, elle est tellement doué pour cela, impossible qu’elle ne cesse de pratiquer !
Je l’écoutais parler, baissant les yeux à la fois honteux et désolé, je ne voulais pas qu’elle pense que je souhaite que l’on se sépare ni quoi que ce soit de la sorte, je le craignais, oui j’ai eu peur qu’elle ne veuille plus de moi qu’elle souhaite se débarrasser de moi à jamais, mais jamais je ne pourrais souhaiter une telle chose, j’irais me jeter d’un pont pour elle s’il le fallait. Sans elle je ne suis rien, comment espérer pareil chose ? Impossible pour moi. Mais je ne dois pas penser à cela, comme ma mère me le répétait à l’époque, je ne dois pas vivre dans le passé, quoi que je fasse je ne le changerais jamais, ce que je dois faire c’est vivre pleinement le présent pour essayer d’avoir un avenir meilleur, ça j’en suis surement capable, mais dans cette situation précise, est-ce réellement possible au final ? Je l’aime c’est vrai, mais arriverais-je à faire de notre avenir une chose exceptionnelle ? Une chose qui fera que l’on arrêtera de vivre avec le passé ou plutôt que moi j’arrêterais. Je n’y arrive pas en ce moment, je ne parviens pas à me projeter bien que de l’avoir là, éveillée, dans mes bras me rassurait à un point que peu d’entre vous n’arriverait à imaginer. Pour elle je pourrais aller décrocher la lune, voler la fortune, seulement si elle me le demandait. Mais la suite me fis encore plus perdre pied, je ne savais pas vraiment ce que je pouvais répondre, ni même ce que je devais faire dans ce cas précis. Je me serais un peu plus à elle, déposant mes lèvres dans cou afin de l’y embrasser tendrement. J’hésitais et je ne devais pas la laisser le ressentir ou pour moi ce serait un enfer de répondre aux questions qui arriveraient ensuite.
« Non, je ne travaille plus trop, j’ai pris du temps pour toi, plein de temps. Je serais ravis de venir voir ta grand-mère avec toi, je suis sur qu’elle sera heureuse de voir que tu te portes mieux. Elle prenait régulièrement de tes nouvelles bien qu’elle n’est pas pu venir, elle n’a jamais cessé de penser à toi également, ta grand-mère est quelqu’un de formidable faut le reconnaitre. »
Et je le pense sincèrement, la grand-mère de Kathleen est exceptionnelle, quoi qu’il arrive elle est toujours derrière vous, c’est en grande partie grâce à elle que je ne suis pas tombé plus bas, elle est la seule à m’avoir aidé à garder cet espoir qui persiste en moi, sans elle je ne serais même peut-être plus là, nombre de fois où j’ai penser à en finir une bonne fois pour toute, je lui dois tant de chose moi aussi... Kath a de la chance de l’avoir à ses côtés, c’est une femme formidable et d’ailleurs ma chère et tendre lui ressemble particulièrement. Je savais de toute évidence qu’elle aurait besoin de réponse à ses questions et que ces réponses justement, je serais l’un de ceux qui pourrait les lui apporter, mais je ne suis pas sur d’être le mieux placé pour lui parler de tout cela, vous me voyez vraiment lui raconter que j’ai peur de danser, que je bois, que je prends la drogue par moment ? Voir pire encore... Non pas possible, je dois vraiment faire abstraction de tout cela, je n’en ai pas le choix de toute manière, mais que puis-je réellement lui dire ? Ma vie pendant un an ne fut rien, un long fleuve tranquille uniquement, je n’ai rien fait, rien, une vrai loque, honnêtement je fais quoi moi ?
« Tu sais, pour tes proches, je pense que ce sera plutôt à eux de te raconter cela, surtout qu’ils ne vont pas tarder à arriver. En revanche, ma vie à moi ne fut pas passionnante, j’ai passé tout mon temps ici, plus qu’à la maison, plus que dehors, j’avais besoin d’être ici prêt de toi et c’est ta grand-mère qui m’a aidé à me battre pour continuer à croire que tout rentrerais dans l’ordre, sans elle je ne sais pas ce qui aurait pu se passer, c’est aussi pour ça que je veux aller la voir avec toi d’ailleurs. »
Comme ça c’est parfait, pas trop de choses dévoilés, juste le nécessaire dirons-nous, ça me laissera le temps de me trouver une défense pour la prochaine fois qu’elle pourrait me demander cela non ? En espérant qu’elle n’insiste pas dessus aujourd’hui. Soudain, derrière moi, dans le couloir, des bruits de pas se firent entendre, un bon groupe je dirais tous très pressé, à tout les coups la famille de Kathleen, je serais virer d’ici dans pas longtemps je le sais... Je m’écartais légèrement d’elle afin d’emmener mes lèvres jusqu’aux siennes et de l’embrasser alors langoureusement, comme ci ce baiser serait le dernier. Par celui-ci je voulais lui faire comprendre que je l’aimais, que j’étais heureux de la revoir et surtout que je voulais être à ses côtés pour l’éternité, mais cela en ressortira t-il réellement ? Bonne question, mais au moins ce sera fait juste à temps, je le sens. - Citation :
- 1366 le 30/11/13
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| | | | Sujet: Re: La vie est injuste, mais cette journée restera la plus belle. [Kathleen H. McGuire] | |
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| | | | La vie est injuste, mais cette journée restera la plus belle. [Kathleen H. McGuire] | |
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