Mes paupières devinrent de moins en moins lourdes, le soleil commence alors à envahir mon regard ce qui me fit fermer les yeux encore quelques instants. J’étais en congés, mais mon rythme biologique choisissait tout de même l’heure du réveil, malheureusement j’étais habituée. Je pris alors la décision de me lever et de filer sous la douche, avant ce petit rituel matinal, il était hors de question de m’adresser la parole sans prendre le risque que j’explose dans une colère noire. Aujourd’hui, je n’avais pas besoin d’être apprêtée de manière sexy ou autre, un short en jean et un chemisier ferait tout aussi bien l’affaire, c’était devenue ma tenue favorite en ce moment. En regardant l’heure, je vis qu’il n’était que huit heures à peine, mais je m’ennuyais déjà. Ces quelques jours de congés étaient faits pour que je puisse me reposer et arrêter de penser constamment au travail. Entre mon métier de mécanicienne et de chanteuse le soir, je devais jouer sur plusieurs tableaux tout en négligeant ma fatigue, ces quelques jours seraient donc les bienvenues. Une fois le café bue, me voici parcourant les couloirs de cette villa, cherchant comment occuper ma journée, après m’être installée brièvement devant la télévision, je soupirai avant de l’éteindre. Une idée me vint alors en tête, je souriais seule, satisfaite d’avoir eu cette idée. Je pris donc mon sac, mes clés et après avoir enfila la combinaison j’enfourchai la moto afin de me rendre chez lui : Aaron, cet homme était tellement important à mes yeux. Avant de débarquer chez lui, je pris l’initiative de m’arrêter quelques instants à la boulangerie, en espérant qu’il était bien chez lui et pas encore levé. Quelques minutes suffirent avant que je puisse me retrouver devant chez lui, sur le perron, je frappai donc trois coups brefs, mais après quelques secondes rien n'apparus. Il ne devait pas être chez lui, ce qui est étrange vu que son véhicule était encore là. En temps normal, j’avais pour habitude de rentrer juste après avoir frappé, il fallait tout de même que je lui laisse son intimité tout de même, malgré le fait que je sois autant envahissante. Mais là, je commence alors à ouvrir la porte doucement tout en signalant ma présence. “Aaron, c’est moi.” Vu l’heure matinal, il devait peut-être dormir encore. Une fois à l’intérieur, je ne vis aucun vêtement féminin donc je me permis d’entrer afin de me diriger vers sa chambre. Je n’avais aucune gêne avec lui. Avant de me diriger je posai donc les viennoiseries sur la table et me dirigeai vers sa chambre. La porte était entrouverte, en voyant qu’aucune femme ne se trouvait à ses côtés, j’entrai donc doucement avant de m’approcher de lui doucement et m’asseoir à ses côtés. Il va falloir que je pense à lui dire de sécuriser son logement par la même occasion, heureusement que je connaissais par coeur maintenant. Assise à ses côtés, je souriai et vins doucement poser mes doigts sur son visage. “Aaron.” Prononçais-je doucement afin de ne pas le réveiller en sursaut.

Mes doigts passaient doucement sur son visage afin de ne pas le réveiller brusquement, enfin je n’avais peut-être pas choisi la meilleure technique pour ça, mais maintenant que je me trouvais là c’était trop tard. Je le regardais doucement bouger, lorsqu’il vint alors à se mettre à parler, il n’avait pas encore réaliser que je me trouvais là, mais je n’eus pas le temps de parler qu’il avait déjà passé ses bras autour de moi, pas de la façon la plus affective qu’il soit. Bien entendu, bien que je m’attendais à cette réaction, je ne dis rien le laissant émerger quelques instants. Il me lâcha lorsqu’il se rendit que ce n’était que moi et pas un de ces psychopathes. Je conservais cette même voix douce afin de lui répondre, nous n’étions que le matin encore. “Oui, ce n’est que moi, si tu t’attendais à miss univers, elle ne peut pas venir je suis désolée, mais franchement tu devrais fermer la porte la prochaine fois. J’ai essayé de frapper, mais pas de réponse.” Non, je n’avais pas fracturée la porte, ni même entrée par la fenêtre, j’avais tout fait pour signaler ma présence, même vérifier qu’il était bien seule afin de ne pas m’immiscer. Je pris place assise à côté de lui donc en continuant mes paroles. “Et puis, je ne suis pas venue sans rien, je me suis dis que venir te réveiller était le plus beau des réveils non ?” Je ne m’attendais pas à ce qu’il saute de joie de bon matin, mais je restais là en attendant qu’il soit correctement réveillé. ‘Alors bien dormi au fait ?” Dis-je tout en posant ma main doucement dans ses cheveux, peut-être avait-il fait la fête hier soir ? Je ne savais pas, je n’allais pas tarder à le savoir.

L’explication arrivait donc, heureusement que je n’étais pas une dangereuse psychopathe,j’avais pris soin de fermer le verrou derrière moi afin que nous ne soyons pas dérangés par une autre personne qui aurait décidé de venir aussi. Je ne suis pas du genre partageuse, j’ai même tendance à être légèrement possessive, mais cela fait partie de ma nature, personne ne m’enlèverait ça. J’avais pris place à ses côtés en faisant extrêmement attention de ne pas le brusquer, mais un sourire apparut sur mon visage lorsqu’il vint à répondre à ma question. “Tu sais que tu devrais te garder un peu de temps libre. Tu travailles trop, tu devrais vraiment t'accorder un peu de repos de temps en temps. ” Dis-je en accentuant par ce petit clin d’oeil, elle n’appréciait pas le voir s’acharner autant au travail, négligeant sa propre vie parfois. Lorsqu’il vint m’emporter près de lui, je pris directement la direction de ses bras afin d’effectuer ces petits réveils en douceur tant apprécié." On n’est pas obligés de se lever tout de suite, tu as fait la fête hier soir ? Sans même m’inviter ?” Dis-je en relevant légèrement le visage sur ce ton amusé, il avait peu dormi ? “Tu sais que j’ai tout de même vérifié avant d’entrer au cas où une femme partageait ton lit, mais je vois que j’ai l’exclusivité.” Terminais-je par dire tout en replaçant mon visage sur le torse de ce homme alors que mes mains partirent sur son bras afin de le carresser doucement. Bien que je sois en repos, j’avais ressenti l’envie de venir le voir, j’avais pris au pied de la lettre ses anciennes paroles en me déplaçant chez lui. Ce fut un véritable moment de tendresse et de plénitude entre lui et moi.

Il n’avait pas tord sur certains propos, il y avait certaines choses qui n’attendaient pas, mais je ne pense pas que le cas d’Aaron soit exclusivement par rapport à ça, je pense que nous pouvons tout de même effectuer du bon travail tout en s’occupant de nous de temps en temps. Je ne rétorquai rien à sa réponse et me contentai de lui sourire, il n’était pas l’heure de débattre sur ce sujet. Ayant pris place à ses côtés, j’aimais cette sensation d’être en sécurité, protégée, j’aimais la façon qu’il avait de me prendre dans ses bras comme pour m’arracher à la dureté du monde extérieur. Mes doigts vinrent caresser doucement son bras alors que ses lèvres se posèrent sur mes cheveux, dans un énième sourire je lui répondis. “Tu sais très bien que je ne peux pas t’en vouloir.” Dis-je en relevant le visage légèrement afin de pouvoir lui offrir ce sourire malicieux. En reposant mon visage sur son torse, je me tenais contre lui, de là je pouvais presque entendre les battements de son coeur. Cette vision de lui à moitié vêtu ne me dérangeait nullement, je suis une femme avant tout et je ne crache jamais sur la vision d’un si beau corps. “Jamais de la vie, au contraire, c’est une fille nue qui me ferait peur.” Je me suis tut quelques instants avant d’écouter ses paroles sur l’exclusivité, je souriai intérieurement, ses paroles me satisfaisait pleinement. Ils allaient vraiment devoir installer un code afin que je ne puisse jamais assister à une scène où il serait en train d’enlacer une autre femme que moi. Je repris immédiatement la conversation. “Alors c’est simple, j’arrête de débarquer à l’improviste et je débarque tous les jours, mais je te laisse le dimanche pour tes conquêtes ne t’en fais pas.” Un ton joueur était présent dans ma voix, moi possessive ? Jamais de la vie, je savais qu’il était un bel homme et qu’il n’avait aucun mal à  trouver une femme avec qui passer la nuit, j’essayais juste de ne pas y penser. “Mais là pour le moment, la question ne se pose pas, nous ne sommes rien que tous les deux et la porte est verrouillée.” Continuais-je de dire avant de poursuivre en utilisant cette même voix douce. “Alors dis-moi tu as prévu quoi de beau pour ta journée ?” Prononçais-je tout en conservant le bras d’Aaron autour de moi, mais m’accoudant sur un de mes bras afin de pouvoir me retrouver face à lui pour continuer la conversation.  

J’aimais cette façon que l’on avais à se taquiner, cette façon de se comprendre sans même avoir à parler parfois, une réelle complicité qui ne passait pas inaperçu, mais cela fait partie de leur quotidien. Je pourrais passer des heures entières à rester en sa compagnie afin de parler de tout et de rien, il me connaissait assez pour savoir ce que je pensais à certains moment. Je venais de me placer de tel sorte que je puisse avoir une conversation avec cet homme tout en lui faisant face. “ Maintenant que tu l’as dit, tu vas devoir vraiment me préparer une soirée, tu ne peux plus faire marche arrière.” Continuais-je de dire en conservant ce même sourire joueur et amusé. Nous avions continué notre conversation, continuant ce petit jeu et ces petites taquineries que j’affectionnais tant. Je sentais les doigts d’Aaron sur mon dos, ce qui n’était pas une sensation désagréable, loin de là même. “Et ça n’arrivera pas ! Et figure toi que ne feras pas autant de jaloux que tu le crois au final.” Certains hommes voyaient en moi leur fantasmes, une relation d’une seule nuit, mais mes aventures n’étaient pas aussi fréquentes que ça, je n’étais pas le genre de filles à avoir non plus une relation différente chaque soir avec un inconnu. J’avoue que je ne suis pas non plus une sainte ni touche et j’aimais les hommes, il n’y avait pas de mal à ça, simplement je n’étais pas de celles à faire souffrir et je faisais attention à ça. Je déposais un baiser sur le front d’Aaron, avant de me relever légèrement afin de ne pas m’endormir à mon tour et conserver cette forme et énergie. Cependant, je ne comptais pas éloigner cette proximité et ce moment tendresse entre nous alors je vins doucement lui prendre le visage afin de pouvoir le mettre sur mes jambes afin qu’il puisse continuer ce réveil en douceur. “Monsieur est un agent très compréhensif.” Dis-je en faisant ce léger clin d’oeil avant de continuer. “J’ai bien fait de venir te voir ce matin alors, tu pars à New-York pendant combien de jours, puisque tu dois aller à Paris la semaine prochaine il me semble ?” Cet homme était vraiment admirable, au niveau du travail, il était consciencieux, à l’écoute, attentif, il savait se montrer présent pour ses mannequins…   

Le mot ennui n’existait pas entre nous, à chaque fois que je lui parlais j’avais cette impression que les sujets de conversation allait et venait sans faire attention, c’est ce que j’aimais chez lui. A de nombreuses reprises, je me suis déjà retrouvée aux côtés d’un homme qui passait plus son temps à tenter les sourires ravageurs et la musculation à outrance plutôt qu’un minimum de culture et d’intelligence. J’ai beau être blonde, je ne tolère pas ça. Le sujet qu’évoquait Aaron eut pour conséquence de me faire sourire, bien entendu les phrases présentes sur ce réseau social n’était pas toutes à prendre au pied de la lettre, puis je ne fais pas partie de la population, du clan de femmes qui sont prêtes à devenir des femmes, des mères, qui sont prêtes à tout pour qu’un homme se décide à prononcer la célèbre phrase concernant le mariage. Bien entendu, je crois en l’amour, mais celui-ci viendra avec le temps, j’ai besoin de vraiment connaître la personne afin de développer ce genre de sentiments, plus on m’y poussera, moins les sentiments apparaîtront. Ceux-ci viendront au moment où je m’y attendrais le moins, la jalousie apparaîtra ensuite puis la suite inévitable. “ Je t’aurais invité au mariage de toute façon, puis comme tu le sais, j’attends que ça qu’un homme me mette la bague au doigt avant même d’avoir de sentiments.” Bien entendu, il fallait prendre mes propos avec cette pointe d’ironie qui caractérisait certaines de mes phrases. Puis vint le sujet Aaron, il était vraiment admirable avec ses mannequins, il essayait tant bien que mal de leur laisser du temps avec leur famille tout en gérant leur carrière c’était vraiment un agent attentif. Il vint alors à évoquer son départ, Georgia n’était jamais fan de ses nombreux départs, mais elle comprenait qu’il ne pouvait pas faire autrement, puis elle était qui pour se permettre de l’en empêcher, mais au fond jamais elle ne se permettrait car cela fait partie de la vie d’Aaron, c’était son quotidien, elle l’avait connu comme ça et l’appréciait vraiment tel qu’il était. “Alors je vais profiter de toi, ça risque d’être long la semaine prochaine par contre, tu as intérêt à tout déchirer là-bas que l’on ne soit pas éloignés pour rien.” Mes paroles se voulaient un peu plus amusées que sérieuses, mes mains lui caressèrent les cheveux alors qu’il me prit doucement la main. Je m’apprêtais à répondre à ses propos, mais avant qu’un mot ne puisse sortir de ma bouche, il s’était déjà lévé et prit la direction de la cuisine. C’était vraiment l’homme parfait, il amenait même le petit déjeuner directement au lit, enfin même si elle n’avait pas dormi ici. “ Tu es vraiment l’homme parfait tu sais, tu es sur que nous sommes obligés d’être meilleurs amis ? Sinon, j’achète tout de suite.” Un sourire provocateur et amusé apparut sur mon visage, je trouvais en lui ce côté rassurant, à l’écoute, ambitieux, intelligent et altruiste, mais je suis tout de même une jeune femme objective, je peux aussi dire qu’il était mignon, sexy,galant, enfin je me demandais parfois comme le célibat pouvait encore faire partie de sa vie. Au fond, cela m’arrangeait, au moins je pouvais avoir l’exclusivité en sa compagnie, je n’avais pas besoin de le partager. Je viens placer ce qu’il venait d’apporter face à nous et l’invitai à prendre place de nouveau. L’odeur du café et des viennoiseries pouvaient se sentir dans son logement, à croire que nous étions déjà un vieux couple, je mis un sucre dans mon café et prépara le sien comme il l’aimait, je m’y avais même pas fait attention, comme un automatisme.  

Je ne comptais même plus le nombre de minutes que j’ai pu passer en sa compagnie, il avait ce don de me faire rire, de me permettre de ne penser à rien d’autre lorsque j’étais en sa compagnie, je n’avais pas besoin de trop d’extravagances, juste sa présence et ses mots rassurant me suffisaient amplement. Il vint me taquiner sur la vision qu’il aurait dans les coulisses du défilé, je reste une femme avant tout et ce genre de phrases avait tendance à m’agacer, certes je ne suis pas aussi grande, ni aussi mince qu’une mannequin, mais en sous-vêtement, je savais me montrer sexy. “Oh je ne veux même pas imaginer je pense.” Dis-je sur ce ton légèrement agacé, mais continuant tout de même à rentrer dans son petit jeu. “ Tu sais qu’il n’y a pas besoin de faire autant de kilomètres pour voir une jeune femme sexy en sous-vêtements.” Terminais-je de dire sur ton convaincant, même si je ne le croyais pas moi-même. Malgré tout, je savais que j’étais une demoiselle séduisante alors autant en profiter de temps en temps. avant de se rendre dans la  cuisine, il m’avais posé une question, mais ornée d’un visage mon visage se présentait à lui, j’attendais son retour avec le petit déjeuner pour pouvoir lui répondre. “Je te réserve la journée de ton choix, mais préviens moi quand tu peux, que je puisse prévoir avec le garage.” Dis-je en répondant à son baiser sur la joue sur ce ton malicieux. Cela fait plusieurs mois que je travaille d’arrache pieds afin de pouvoir m’offrir la possibilité de pouvoir effectuer de beaux cadeaux pour les fêtes,  enfin je sais qu’en un simple coup de téléphone mon compte en banque pouvait être plein à craquer, mais je ne le pouvais pas. Malgré mon côté je men foutiste parfois, mon côté fêtarde, j’en reste une personne mature et qui possède la valeur de l’argent. Mes parents ont obtenu leur argent, je ne me prenais pas le droit de l’utiliser comme je le souhaitais alors que j’étais en âge de pouvoir me créer ma propre situation. Cependant, mes semaines étaient vraiment chargées, j’essayais de jongler entre le garage la journée, les heures supplémentaires, ma carrière de chanteuse le soir, là j’avais besoin d’un peu de repos. J’avais la majorité des congés encore disponible alors je pouvais me le permettre à n’importe quel moment. Je vins ensuite terminer de préparer le café de ce jeune homme lorsque ses paroles me firent rire légèrement, je lui touchais doucement le bout du nez d’un ton amusé. “Je te ferais dire que l’on ressemble à un vieux couple là.” Dis-je avant de prendre le croissant tendu par Aaron en le remerciant par un petit signe de tête avant de commencer le petit déjeuner, le seul moment où il pouvait avoir un peu de répit. Je n’avais pas pris le temps de déjeuner chez moi avant de partir, préférant nettement sa compagnie à celle de la télévision. Une fois le croissant terminé, je pris le café dans mes mains afin d’en savourer chaque gorgées, avant de m’adosser de nouveau contre sa tête de lit.

Je n’avais rien à rétorquer la dessus, un homme avait des yeux, ce n’était pas pour rien, il fallait l’avouer que la vue d’un homme en sous-vêtements était très agréable à regarder pour ma part alors cela devait être pareil pour une jeune femme aux proportions parfaites pour un jeune homme. Aaron n’avait vraiment rien à personne lui non-plus, je grimaçai simplement à sa remarque tout en continuant de prendre le petit déjeuner par la suite en sa compagnie. Je savais que le jeune homme n’était pas un prêtre donc bien entendu qu’il avait des relations, même si mon côté possessive m’interdisait d’y penser, je préférais juste ne pas voir les deux face à moi, cependant nous n’avions aucun mal à en parler l’un envers l’autre : voilà une chose en plus que j’appréciais chez lui. Nous pouvons parler de tout  et de rien, je n’aurais pas cette sensation de gêne ou de tabou, avec lui tout paraît plus simple. Tenant ce café dans la main, je soufflais doucement dessus afin de pouvoir savourer ces saveurs. “Alors mercredi c’est parfait, mais toute la journée bien entendu, tu auras tout de même le temps de tout préparer ?” Je n’allais pas le voir pendant quatre jours, oui je pouvais paraître immature à compter les jours, mais cela fait partie de moi, lorsque j’apprécie ce n’est pas à moitié, cependant cela me faisait plaisir de voir qu’il avait réussi ce qu’il souhaitait. Le fait de voyager constamment prouvait à quel point il pouvait être demandé et apprécié dans ce qu’il faisait, cela représentait une fierté. Sa remarque me fit rire, comment se retrouver dans le lit d’un homme sans coucher avec, sur ce même ton amusé, je me suis donc mise à rétorquer. “Jamais avant le mariage, voyons, ce serait un pêché.”. Dans ces cas-là, j’aurais pêché depuis bien longtemps, mais je pouvais tout à fait comprendre les personnes partageant ce point de vue, ce n’était pas le mien, voilà tout ! Une fois que j’ai terminé le petit déjeuner, je me suis donc adossée contre la tête de lit d’Aaron tout en allongeant mes jambes dans son lit, je plaçai mes cheveux sur le côtés afin de ne pas être dérangée avec et prit soin de terminer mon café afin de commencer la journée sur un bon pied. Aujourd’hui était une journée férié, cet après-midi, mon emploi du temps était occupé avec un autre homme. “ Cet après-midi, je dois voir Timeo et ce soir je pense que je vais faire un petit repas à la maison, et toi alors, tu vas faire quoi en cette si belle journée de Thanksgiving?” Tout en prononçant ces paroles, je venais de plonger mon regard de nouveau dans celui du jeune homme, en ornant mes paroles d’un magnifique sourire.

Un réveil comme beaucoup d’homme aimerait, on me considère souvent comme une véritable croqueuse d’homme alors qu’au fond très peu me connaissent réellement. Aaron est le seul qui puisse me comprendre sans avoir besoin d’ouvrir la bouche, le seul à savoir quand je vais mal, il n’était pas mon meilleur ami pour rien. Ce réveil à ses côtés, ce n’était pas la première fois et ce ne serait pas la dernière, c’est certain. Adossée contre sa tête de lit, nous continuions cette conversation, je conservai constamment ce magnifique sourire présent aux coins des lèvres. Il avait cette capacité de savoir me répondre, il possédait cette répartie que j’affectionnais tant, mais c’était comme un petit jeu entre nous, ma vie serait triste sans ces petits piques, ces petites phrases dénuées de sens pour certains mais tellement compréhensibles à mes yeux. “Mais mercredi c’est toute la journée, histoire que je puisse t’ennuyer le temps d’une journée et que tu es ta dose de Georgia pour ton séjour.” C’est avec ce même rire malicieux présent sur le visage que je fis une mise boudeuse à sa parole suivante, mais je n’arrivais pas à conserver mon sérieux trop longtemps à ses côtés. “ Ah si, si je t’en veux, ça y est, tu aurais pu attendre quand même.” Prononçais-je en essayant de conserver mon sérieux quelques secondes avant de replonger dans un de mes rires significatifs. Aujourd’hui n’était pas une journée comme les autres, j’allais devenir maîtresse de maison le temps d’une soirée. Montrer à mes invités que je ne suis pas qu’une simple mécanicienne, un peu garçon manqué lorsque je le désire, je sais aussi cuisiner bien entendu, me montrer aussi féminine voire très lorsque l’idée me venait. “Je le répète, mais tu devrais prendre un peu de temps pour moi et laisser ton assistante s’occuper des choses banales. Aujourd’hui c’est Thanksgiving !” Il avait du boulot et j’en avais conscience, mais j’aimerais tellement qu’il prenne du temps pour lui, pour s’épanouir en tant qu’homme et pas uniquement en tant qu’ agent, manager. “Et dommage que je suis prise cet après-midi, sinon je serais bien restée ici pour t’empêcher d’aller travailler tiens.” Venais-je de dire en croisant les bras sur ma poitrine, d’un ton sérieux, mais amusé à la fois. En même temps, je me suis redressée comme si j'allais me levait un peu afin de ne pas m'endormir à mon tour.

Personne ne pouvait refuser ce genre de réveil, lorsqu’une jeune blonde vient vous réveiller tendrement, doucement, en apportant le petit déjeuner et étant constamment aux petits soins. Bien entendu, tous les hommes que je cotoyais ne méritait pas ce traitement de faveur, Aaron était vraiment une personne privilégiée à mes yeux et cela ne changera pas de sitôt. Je sais que son départ pour Paris est imminent, il n’allait pas tarder à quitter le sol américain pour le sol français et me laisser sans sa présence pendant plusieurs jours. Son côté taquin continuait constamment et j’appréciais ça, à sa dernière phrase, je ne pus m’empêcher de faire cette mine malicieuse avant de continuer. . « Je ne m’inquiète pas pour ça, tu risques même d’arriver à l’overdose, mais au moins tu tiendras le coup, mais attention quand tu reviens, à moi aussi il me faut ma petite dose. » J’étais sérieuse dans mes paroles, notre relation était tellement spéciale que je ressentais l’absence de cet homme pendant plusieurs jours, cela me manquait de ne pas voir sa petite bouille, de le voir me sourire ou la façon qu’il avait de me regarder, j’affectionnais particulièrement ça. « Notre rencontre était écrite pourtant, tu aurais du aller voir un voyant tiens. » Prononçais-je une nouvelle fois amusée par la situation, il fallait bien un peu de piment ou de jeu entre nous, c’était comme ça que fonctionnait notre amitié. J’avais aussi cette fâcheuse tendance à m’inquiéter pour mes amis, je ne pouvais pas supporter le fait que quelqu’un puisse être seul pendant les fêtes. « Aaron, tu sais très bien que je ne supporte pas que quelqu’un reste seule pendant les fêtes, alors je veux que tu viennes ce soir si tu n’as rien de prévu et promets-moi que tu le feras ?  » Je m’étais approchée de lui afin de le forcer à me regarder et à poser doucement une de mes mains dans la sienne. « Là, je suis sérieuse et tu n’as pas le droit de refuser quoi que ce soit. » Et voici qu’un sourire malicieux avait pris place de nouveau sur son visage. Aaron ne devait pas rester seule ce soir, j'allais organiser un repas alors une personne de plus serait la bienvenue puis Aaron n'était pas un étranger, loin de là, bien entendu.

Bien qu’un esprit joueur et taquin envahit de nombreuses fois nos conversations, je ne me lasserais jamais de ses compliments, il avait ce don de me faire sourire lorsque ça n’allait pas, de pouvoir me faire pleurer de joie parfois, j’avais beau jouer la forte, la fille rebelle, au fond cela n’était qu’une simple carapace. Avec un père que j’aimais plus que tout, mais ayant fait de la prison, puis une mère absente, ils m’ont toujours montré à ne jamais laisser paraître mes faiblesses afin de ne jamais être déçue. Cela expliquerait pourquoi je garde constamment le sourire même lorsque cela ne va pas. Personne ne sait vraiment comment je vais, à part Aaron. . « Ah non, pas d’overdose, qu’est-ce que je ferais sinon. » Je pris cet air triste quelques instants avant de récuperer ce magnifique sourire. « Au fond tu as raison, les voyantes ne sont pas marrantes, tandis que les rencontres donnent un peu plus de piment, j’ai tendance à être légèrement impatiente, curieuse, mais j’aime les surprises à la fois.. » Comment aimer les surprises et joindre la curiosité en même temps ! C’était un défi quotidien, mais je me plaisais là dedans. Thanksgiving était vraiment une fête importante pour nous, je ne la passais pas simplement avec un ami, mais plusieurs. Je comprenais si cela avait été une soirée en tête à tête avec Timeo, l’envie de tenir la chandelle, bien qu’il n’y ait aucune ambiguité entre Tim et moi, cela ne l’enchanterait guère. Mais là, je ne supporterais pas l’idée qu’il puisse passer cette soirée seule ici, alors que je serais en plein milieu d’un repas entre amis. Bien entendu, j’évitais d’en parler encore plus, j’avais la journée pour le dissuader de venir. Je lançais un simple. « Il n’y aura pas que lui Aaron, ce ne sera pas une soirée en tête à tête, ni même un rendez-vous, mais un moment pour que l’on puisse se retrouver et profiter de cette fête tous ensembles. Promets-moi d’y réfléchir au moins. » Ce sourire envahissait mon visage, un sourire auquel personne ne pourrait contredire, ni même refuser. A ses paroles, j’approuvais d’un signe de tête, avant de me lever de ce lit et le suivre alors dans la cuisine. « Je vais te laisser te préparer tranquillement alors, je vais aller faire quelque course pour ce soir... » Prononçais-je avant de m’approcher de lui et de l’enlacer une dernière fois avant de déposer un baiser sur sa joue. « Passe une bonne journée alors, puis comme d’habitude je promets de ne pas te harceler de message. » Dis-je en riant légèrement. J’allais le laisser se préparer et après un énième enlacement, je cherchais donc mon sac afin de pouvoir quitter les lieux.