J’ai passé une superbe nuit. La soirée passée, il m’a déposé devant mon immeuble et est parti. Aussi vite qu’il est arrivé. Et je suis montée chez moi, j’ai dansé. Dansé, encore et encore. Dansé jusqu’à l’épuisement. Dansé comme si ma vie en dépendait. J’ai dansé, et j’ai ris quand je suis tombée par terre. Je me suis alors allongée, et j’ai fixé le plafond en pensant à cette soirée. Et je suis partie me coucher. Je fus réveillée par un coup de téléphone : quand j’ai décroché, c’était Alice qui me gueulait dessus parce que je l’avais abandonné la veille. Je me suis alors excusée, et j’ai raccroché, parce qu’elle me prenait trop la tête : j’étais grande, adulte, je faisais ce que je voulais. J’ai alors tourné la tête vers le réveil, et j’ai vu l’heure : 13H. Je me suis levée en sursaut : déjà ? J’ai secoué la tête, j’ai mis la musique en route. Je me suis dirigée vers mon armoire et j’ai sorti mes pointes.

Il était l’heure, il était temps : j’ai délicatement mis mes pointes, et je me suis levée. Et alors, j’ai commencé à danser. J’ai fermé les yeux, et j’ai dansé : je connaissais mon appartement par cœur, et je n’avais pas énormément de meuble exprès pour danser tranquillement. Des coussins par terre en guise de canapé, une télé accrochée au mur. Une cuisine avec le minimum vital, et ma salle de bain plus loin, dans une pièce séparée. C’était l’appartement parfait pour danser. C’était mon appartement. D’une musique, je suis passée à 10, puis 30, et ce fut que lorsque mon téléphone sonna que je m’arrêtais. Je regardais alors l’heure : 17h. Merde. Dans une heure, il sera en bas, à m’attendre. Je ne pris même pas la peine de décrocher à Alice, et j’ai foncé prendre une douche. Mon ventre criait famine, je le sentais, mais je n’avais pas envie de manger. Et puis, je n’avais pas le temps. Alors, une fois la douche prise, ce fut encore un dilemme pour savoir quoi mettre.

Alors, je pris une autre robe, rouge cette fois-ci. Et je pris la peine de me maquiller. Après tout, pourquoi sortir non apprêté. J’y mettais du miens, et peut-être que le parfum serait de trop. Tant pis. Alors, je pris mes sandales (d’autres bien sûre, pas les mêmes), et je les mis à mes pieds. Je laissais mes cheveux tombés sur mes épaules et je ne pris pas la peine de prendre mon téléphone. Ce ne fut que lorsque j’entendis la sonnerie de l’interphone que je commençais à stresser. Et si… Si je dansais mal ? Et si je tombais ? Je serais ridicule. Je secouais la tête, et regardais la cuisine : tant pis, je mangerais à mon retour. J’appuyais sur le bouton. « J’arrive Sean ! » Je pris les clés de mon appartement et je sortis en fermant à double tour. Je descendis alors en bas, et ouvris la porte pour le trouver juste en face, dos à sa voiture. Ma robe longue ne me gênait pas forcément. J’avançais alors jusqu’à lui. « Je n’ai pas été trop longue j’espère » Je replaçais mes cheveux derrière mes oreilles.

Sa réponse … Je ne sais pourquoi, il a attendu un moment avant de m’affirmer que non, je n’avais pas mis trop de temps. Et puis, il me demanda si j’avais passé une bonne journée. « Oui. Ça va. Courte, mais ça va » Je lui souris, et montais dans sa voiture. Qu’allions-nous trouver sur la plage ? Des dizaines de personnes riches et bourrés ? Des gens pas discrets qui allaient nous aborder comme si nous étions de vieilles connaissances ? Je ne savais pas. Là où je partais, je ne connaissais pas. Mais j’avais hâte. Hâte d’entendre la musique et de me détendre, avec une bonne compagnie. Lorsque nous arrivions sur la plage, la fête avait déjà commencé. On entendait les gens rirent et s’amuser comme des fous. Alors, je descendis de la voiture, suivant Sean à travers la foule.

Cela se voyait qu’il était connu dans ce milieu. Et beaucoup de personnes demandaient mon prénom. Et moi, je restais silencieuse, les yeux braqués là où les gens dansaient. La musique s’élevait dans les airs, c’était jolie. Jolie, et agréable. Alors, nous arrivions près du buffet, là où il me tendit un verre et me demanda ce que j’avais fait de ma journée. « J’ai dansé » J’ai souris. Que dire d’autre ? Oui, j’ai dansé. J’ai virevolté au milieu de mon salon, avec mes pointes. Je me suis balancée, j’ai sauté, j’ai souris. Je suis tombée, mais je me suis relevée. Alors, je me servis un verre d’eau avant qu’il ne me tire sur la piste de danse. J’eu juste le temps de poser mon verre pour le suivre. Il n’était pas question que je reste seule. Et puis, j’en avais envie : danser avec lui. Ce serait bien. Enfin, je crois.

Alors, nous commencions à danser, se marchant sur les pieds parfois, ce qui me fit rougir de honte : comment réussissais-je à être aussi maladroite en dansant, alors que c’était ma profession, et ma passion ? Je ris aussi. J’étais bien. Mais je n’osais trop le regarder : je le sentais, son regard, insistant sur moi, comme si j’étais la seule chose de bien ici. Mais j’ai finalement fini par le regarder, et planter mes yeux dans les siens. Alors, une douce musique vint à nos oreilles, nous invitant à danser la valse. Alors, je sentis sa main au creux de mes reins, et l’autre qui vint se placer dans la mienne. Je sentais son cœur vibrer à travers sa poitrine, je sentais son souffle dans mes cheveux. Nous étions proches. Très proches.

Alors les pas vinrent seuls. Je suivais le mouvement, je me laissais aller. Mes yeux ne quittant pas les siens comme s’ils le suppliaient de ne pas me lâcher. Peut-être aurais-je mieux fait de ne pas venir. Peut-être aurais-je mieux fait de ne pas le rencontrer. A travers son regard, je sentais ce lien qui commençait à naître entre nous. Plus rien n’existait. Il n’y avait que lui, et moi, sur cette plage, avec cette musique. Cette musique qui n’appartenait qu’à nous. Et qu’importent les gens qui s’étaient arrêtés pour nous observer danser : c’était magique. Ce moment n’appartenait qu’à nous. Mais la musique cessa. Et nos pas aussi. Pourtant, mes yeux ne quittaient pas les siens. Et nous restions comme ça, quelques instants, avant que je ne reprenne le chemin vers la réalité. Alors, je reculais, baissant les yeux, en entendant les autres rires autour de nous. Et je quittais tout contact avec lui.

Je n’étais pas vraiment timide. Je n’avais juste pas aimé qu’on se moque de nous. Et puis, j’avais l’impression d’être la bête noire de cette soirée. Alors, sûrement en voyant ma détresse, il m’emmena sur le côté, là où nous étions quelques minutes avant. Je le regardais, le remerciant du regard. Alors, il m’offrit un verre d’eau, que je pris, et que je bus. Il faisait bon, chaud presque. C’était une belle soirée, une douce soirée. Si seulement il n’y avait pas eu ça, le lien ne se serait pas rompu. Mais je le sentais toujours. Entre lui et moi. J’étais proche de lui, sans m’en rendre compte. Nos coudes se touchaient, mais nous restions silencieux. Je regardais les gens danser, me demandant si nous avions vraiment eu l’air de deux gens bizarres, dans leur bulle ? Je baissais les yeux, soupirant. Et je sentis un souffle chaud au creux de mon oreille. Un frisson me parcouru, et je tournais la tête vers Sean : il m’avait proposé de me promener. « Je veux bien » J’ignore s’il a entendu ma réponse, mais il attrapa ma main pour qu’on aille marcher. Loin de la musique, loin de ces gens.

Alors, je le vis retirer ses chaussures et les balancer plus loin pour aller dans la mer, marcher, le pantalon remonter pour ne pas qu’il se mouille. Alors, je retirais doucement mes chaussures et avançais à travers le sable pour le rejoindre. Nous étions là, l’un à côté de l’autre, à marcher, sans contact. Le silence était là depuis quelques minutes lorsqu’il le brisa, en me disant que je dansais bien. Il ajouta alors que j’étais parfaite. Je baissais la tête, rougissant. « Je suis danseuse » Je détournais la tête pour ne pas qu’il voit mes joues rouges et alors, au loin, je vis une étoile filante. Alors, je cessais de marcher : ma mère m’avait toujours conseillé de faire un vœu. Alors je fermais les yeux, et fis le vœu que jamais… Jamais je ne le perde. Et ce qui me fit sursauter fut ces paroles. Et il me balança de l’eau. J’ouvris de grands yeux, grand la bouche et donnais un grand coup de pied dans l’eau, qui le mouilla de la tête au pied. J’explosais de rire, et le regardais. « Tu vois que je ne dors pas » Je ris encore. M’approchant de lui. Je ne savais pas vraiment si c’était une bonne idée, mais je n’aimais pas vraiment être loin. De. Lui. Je le regardais toujours, sourire aux lèvres. Contente de mon coup.

A trop me provoquer, j’ai fini par lui jeter du sable mouillé. Et j’ai ris. J’ai ris à en perdre haleine. Et surtout, j’ai couru, de peur qu’il ne m’attrape et me jette dans l’eau. Mais j’ai sentis sa poigne de fer sur ma robe alors, surprise, je me suis arrêtée. Alors, il me percuta, ce qui me fit avancer de quelques pas tandis que derrière moi, j’entendis un gros plouf. Je me suis alors retournée, et en le voyant à l’eau, j’ai explosé de rire. Je ne me moquais pas vraiment, mais il avait une de ces têtes… J’ai ris, mais pas longtemps, puisqu’il agrippa ma robe et me fit tomber à mon tour dans l’eau. D’abord surprise, j’ai ensuite ris à gorge déployée. On aurait dit une enfant, un rire enfantin, innocent. Il avait alors fuis, comme si j’allais me venger : mais non, je ne comptais pas. Je me suis alors redressée, je suis sortie de l’eau, un sourire aux lèvres : j’avais sûrement l’air d’un rat crevé.

Alors, j’ai attrapé le bas de ma robe, et j’ai essoré le jupon. J’ai dévoilé une grande partie de mes jambes. Puis, j’ai fait de même avec mes cheveux, laissant la robe retombée. Et j’ai avancé vers lui. « J’ai l’air de quoi moi, maintenant ? » J’ai ris et je me suis assise près de lui. Oui, c’était encore une jolie soirée. J’ai levé les yeux au ciel, et j’ai regardé les étoiles. C’était une belle nuit pour s’amuser. J’ai alors tourné la tête vers Sean, un sourire aux lèvres et j’ai entendu mon ventre grogner. Je me suis pincée les lèvres : oui, j’avais faim, mais je n’avais aucune envie de manger. « Désolée » J’ai recroquevillé mes jambes et j’ai posé ma tête dessus, de façon à le regarder. Et maintenant ? Me demandais-je. Qu’allions-nous faire ? Il allait me raccompagner chez moi, et ce serait tout ? Je ne voulais pas que cette soirée finisse. Je lui ai souris, heureuse, sereine. Depuis quand n’avais-je pas ris comme ça ? Une éternité me sembla-t-il.

Et puis, un peu trop vite peut-être, il partit. Me laissant sur le sable, seule. Je le regardais partir, me sentant vide d’un coup. Et je me mis à regarder l’horizon. Oui, c’était une belle soirée. Mais voilà, comment les choses allaient se passer ? Plus le temps passait, plus je sentais la fin de la soirée arriver, et retrouver mon appartement, être seule, ne m’enchantait pas vraiment. Alors, je tournais la tête en le voyant arriver. Alors, automatiquement, mon sourire reprit sa place. Et il me tendit deux hot dog en s’excusant de ne pas pouvoir m’emmener au restaurant. Je penchais la tête sur le côté en prenant les deux, en attendant qu’il retire son tee-shirt. « Cela fait une éternité que je ne suis plus allée au restaurant. Et j’adore les hot dog. » Je lui souris alors, me permettant un regard sur son torse.

Musclé. Voilà comment il était. C’était incroyable à quel point il l’était. Alors, je pris celui au ketchup et je commençais à le manger : mon petit estomac le supporta plutôt bien. Même si j’avais bien envie d’une salade. Et puis, je l’entendis me proposer d’aller chez lui. Surprise, je tournais la tête vers lui, savoir s’il était sincère. Et ça avait l’air. J’ai alors penché la tête sur le côté et j’ai regardé l’horizon. J’ai laissé le silence entre nous avant de le briser. « D’accord. Mais seulement si tu as de la salade verte dans ton frigo. » J’ai ris alors, et j’ai tourné la tête vers lui avant de me relever. Je me suis alors plantée devant lui et je lui ai tendu mes mains. « Allez, viens, je t’aide à te relever. » Ce n’est pas avec mes 43 kilos toute mouillée que je vais faire grand-chose, mais c’est surtout son contact qui me manquait. Ses doigts entrelaçant les miens, la douceur de sa peau, la chaleur de son corps… Tout me manquait. Et j’avais besoin de retrouver ça.

Alors déjà, il ébouriffa mes cheveux, ce qui me fit grimacer. J’avais un mal fou à les coiffer alors bon. Je passais une main dedans pour les remettre et le suivit jusque dans la voiture. Je montais dedans, et quelques minutes plus tard, il se gara devant une magnifique maison. J’ouvris grands les yeux et sortis de la voiture en avançant derrière lui. C’était. Incroyable. Elle était superbe, et grande qui plus est. Remarque, comparé à mon appartement, tout était grand. Alors, il ouvrit la porte et je rentrais dans cette magnifique demeure. Je repérais vite la mer derrière la maison, à travers les baies vitrées. Et bah, pas de doute, il était bel et bien riche. Et qui sait, c’était peut-être sa plus petite maison. J’avais toujours les yeux grands ouverts quand il me dit de faire comme si j’étais chez moi. Euh… Comment dire que ce n’était pas possible ? J’ai souris quand même, et je l’ai laissé partir.

J’ai tourné sur moi-même, ne sachant pas où poser mes yeux : tout était beau, propre, grand et… Spacieux. Je me mis à imaginer cette pièce vide, où je pourrais danser. Incroyable. Je me mis à énormément sourire jusqu’à entendre des pas derrière moi. Alors je me retournais, et le vis avec des vêtements sur les bras. Je les pris, posais mes lèvres sur sa joue pour le remercier, et j’attendis qu’il s’éclipse dans la cuisine pour regarder. Je pris alors une chemise. Une simple chemise. Et je retirais ma robe, au milieu du salon, sans gêne. Je la posais alors sur une des chaises, le reste des vêtements à côté, sur la table. J’attachais alors les boutons de la chemise et j’avançais jusque dans la cuisine. Je le regardais alors, et fis un tour sur moi-même. « Cela me va bien les chemises ? » Je ris alors et il me dit de prendre place. Je m’assis alors à côté de lui, regardant ce qu’il y avait sur la table.

« Tu sais, il ne fallait pas. De la salade verte simple m’aurait suffi. Je ne suis pas si difficile que ça. » J’ai ris, et j’ai tourné la tête vers lui. « Mais merci » J’ai alors posé de nouveau mes lèvres sur sa joue. Comme si ce contact m’avait manqué depuis tout à l’heure. J’ai alors regardé la table, et j’ai pincé mes lèvres. Je ne suis pas sûre de pouvoir avaler grand-chose après le hot dog. « Je ne savais pas où mettre ma robe, alors je l’ai étendu sur une chaise de la salle à manger. J’ai plié les affaires que tu m’as données à côté. » J’ai tourné la tête vers lui, et j’ai posé mes yeux dans les siens. Je lui ai alors souris, d’un sourire tendre, et doux. Oui, j’aimais être là, à côté de lui. Dans cette pièce.

Alors, il n’avait répondu à rien. Je croyais vraiment avoir fait quelque chose de grave. Mais en fait, en le voyant piocher de la salade et l’approcher de ma bouche, je ne pus que l’ouvrir et la chopper. Je la mâchais alors et en l’entendant, j’avalais ma salade et explosais de rire. « Comment tu veux que je danse si je deviens toute grasse. Je serais encore plus moche après » Je ris aux éclats tandis que je le vis se concentrer sur son assiette. Il devenait sérieux d’un coup, trop sérieux pour moi. Je me servis alors de la salade, et pris ma fourchette. Comme si de rien était, je plaçais mes jambes sur une des siennes, tourné vers lui, et je commençais à manger un peu de salade. « Tu sais, j’aime vraiment passer du temps avec toi. Tu me détends et … Je ris. Je n’ai plus ris depuis … Des années. » Je levais mes yeux vers lui, et les plantais dans les siens.

Alors, je posais ma fourchette dans mon assiette, et je passais mes bras autour de sa nuque. Ma tête vint se nicher doucement dans son cou. Et je me serrais contre lui. « Je ne sais pas pourquoi, mais tu t’es fait une place dans mon cœur. Et tu comptes pour moi. Même si on ne se connait pas vraiment. » J’avais murmuré ces paroles, comme si j’allais briser quelque chose en parlant trop fort. Alors, je fermais les yeux et posais mes lèvres dans son cou. Oui, je me sentais proche de lui, incroyablement proche. Je redressais alors la tête et le fixais droit dans les yeux, un sourire aux lèvres. Et je lui fis un bisou d’esquimau. Ma mère m’en faisait toujours pour me montrer son affection. Je fermais alors les yeux, mon front contre le sien, sans bouger. Je n’en avais pas l’envie. Je ne savais pas trop quoi faire en fait : devais-je reculer ? Manger, faire comme si de rien était ? Ou devrais-je… Non. Je ne pouvais pas. Alors je ne bougeais plus.

Je ne savais pas vraiment pourquoi je réagissais comme ça. Je savais juste que j’en avais envie. Que j’avais envie de ce rapprochement. Que j’avais peut-être aussi, envie de plus. Mais je n’osais pas. J’avais peur. Peur de le perdre, peur que tout aille trop vite. Nous n’étions qu’à notre deuxième rendez-vous et … Non, techniquement, c’était le troisième. Je me pinçais les lèvres. Et alors, il me rejeta, en prétextant un dessert. Je ne sais pas vraiment ce que j’aurais voulus. Peut-être qu’il m’enserre contre lui, qu’il me rassure, qu’il me dise que c’était pareil pour lui. Mais non, alors je me reculais, retirant mes jambes de sur les siennes, et coupant tout contact avec lui. Je ne sais pourquoi, mon cœur, à ce moment-là, se serra. Je détournais le regard, lentement, pour ne pas lui montrer les larmes qui montaient. Je ne savais pas pourquoi ça me touchait tellement. Mais je détournais la tête.

Mais il se reprit. Je sentis sa main sur mon bras, et en tournant la tête, je vis son sourire. Et il me rapprocha de lui. Lorsque ses lèvres rencontrèrent les miennes, mes yeux se fermèrent automatiquement, et je suivis le mouvement. Mon corps… Je ne le contrôlais pas vraiment. Ma main se nicha au creux de sa nuque, et je pressais mes lèvres contre les siennes. Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais j’avais peur que tout ça aille trop vite. Mais je ressentais un tel bonheur, une telle joie. Je collais mon corps contre le sien, mes lèvres ne quittant pas les siennes. Mais malheureusement, à moins de vouloir mourir, je dus le stopper pour respirer. J’ai gardé les yeux fermés, et mes doigts vinrent caresser ses lèvres. « On ne devrait pas » J’ai souris. J’ai souris, et j’ai ouvert les yeux pour le regarder. « On ne devrait pas » Ma respiration était hachurée, et mon sourire disait le contraire de mes paroles. Mon sourire, et mes yeux pétillants d’une nouvelle lueur. Il avait su me redonner confiance en l’amour, en l’amour de quelqu’un. Mais … Etait-ce de l’amour ? Ou de simples pulsions ? Je fronçais les sourcils, baissant les yeux. Je ne savais pas. Vraiment pas.

Tout se passa très vite, trop vite. En un instant, je me retrouvais seule dans la cuisine. Je ne pouvais pas rester là, comme ça, pendant qu’il croyait des choses. Je me levais. « Sean, attends mais non ! Arrête ! » Je le voyais déjà ranger ma robe. « Putain » Je couru vers lui, dans l’espoir de lui expliquer, mais il y a eu cette chaise de … Bref, j’ai chuté dedans sans faire exprès, et je me suis ramassée par terre. Aie. J’ai grogné, soupiré, je me suis relevée, et je l’ai regardé. « Arrête tes conneries » Je me suis approchée de lui en boitant : non mais je jure que si ma cheville a mangé à cause de lui, je lui fais bouffer le sol. Je serrais les dents et m’accrochais à son bras. « Ça fait mal. » Je levais les yeux vers lui et posais ma main sur sa joue.

« Ecoute. Je pensais juste que… Que tu cédais à des pulsions. Alors que moi, moi je commence à tomber raide dingue de toi. Et je suis qu’une fille parmi d’autre pour toi. Il y en a tellement dehors, qui n’attendent qu’une chose. Et je sais que… Fin je me doute que tu dois être un grand dragueur. Alors oui, j’avoue que j’ai pensé que tu voulais simplement coucher avec moi. Remarque c’est peut-être vrai mais… » J’ai repris ma respiration : je n’osais même pas poser le pied par terre. Je plantais mon regard dans le sien et le fixais. « Regarde-moi, regarde les étoiles qui sont dans mes yeux. C’est toi qui as réveillé ça. » J’ai souris, légèrement, et je me suis agrippée à son cou. « S’il te plait. Embrasse-moi, dis-moi que je me trompe. Dis-moi que toi aussi tu ressens quelque chose. » Je levais mes yeux vers lui, et n’osais plus rien dire. J’avais déjà trop parlé.