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 Forgive and forget [Mira&Sean]

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MessageSujet: Forgive and forget [Mira&Sean]   Forgive and forget [Mira&Sean] EmptyMer 9 Juil 2014 - 18:19

Sean sourit en imaginant la tête que ferait Mira à sa surprise. Il espérait que ça lui plairait.
Il retourna à la villa et sourit à sa vue.
"Mira prépares toi, nous allons dîner. Mets quelque chose d'habillé. C'est un dîner spécial."
Il attendit qu'elle revienne et se vêtit aussi élégamment. Se frottant les mains d'impatience et d'angoisse il l'attendit devant la voiture et y montât avec elle lorsqu'elle arriva. Elle était parfaite.
Il roula quelques minutes à peine et arrêta la voiture sur la plage. Il prit alors un bandeau et lui banda les yeux.
"C'est une surprise."
Il l'aida à descendre et la conduisit jusqu'au lieu qu'il avait fait préparer spécialement. Alors il lui retira le bandeau. Devant eux sur un pont se trouvait une sorte de cabane ouverte sous laquelle des bougies éclairaient une table et deux chaises.

Spoiler:
Il entraîna Mira jusque là et lui tira la chaise pour qu'elle s'installe.
Un serveur vint leur apporter les plats et repartit. Ils mangèrent en discutant et après avoir terminé Sean se leva avec Mira et ils contemplèrent la mer qui se confondait au loin avec le ciel sombre. Sean derrière Mira, l'enlaçait et déposait de temps en temps un baiser sur son épaule et sa nuque. Et puis enfin il la retourna doucement, la regarda.. Et mit une bague à son doigt.
"Je veux te voir à mon réveil chaque jour de ma vie..."
Il l'embrassa tendrement. En espérant qu'après ce baiser, sa réponse serait celle qu'il attendait.
Mais un coup de fil les interrompit et il répondit. C'était un ami à qui il avait demandé certaines informations. Et en l'écoutant parler Sean se crispa de colère. Il raccrocha et s'excusa auprès de Mira lui disant qu'ils devaient rentrer.
Il avait soudain perdu le moral, et ne dormit pas de la nuit. Le lendemain il se leva tôt et prit la voiture pour partir.
Il devait régler cela avant tout. Régler un dernier détail. Pour apaiser Mira. Et pour qu'elle soit heureuse. Pour les jours à venir, avec lui. Il l'espérait. Il accéléra. Il n'y avait pas beaucoup de voitures sur cette autoroute à cette heure-ci. Alors il roula vite, très vite. Peut-être qu'il serait de retour avant la nuit. Il voulait revenir vite. Tout régler et revenir rapidement pour l'annoncer à Mira et entendre enfin sa réponse. Et alors il y avait beaucoup de choses à préparer. Comme aller en parler avec ses parents qu'il ne voyait plus beaucoup ces derniers temps d'ailleurs. Et alors qu'il était dans ses pensés, Sean entendit son portable sonner. Il le prit dans sa poche et regarda qui c'était. Mira.
Il vie qu'il était huit heures du matin déjà. Elle devait s'être réveillée et aperçu qu'il n'était nul part. Sean sourit et voulut décrocher mais son portable lui glissa des mains et tomba. Il tendit la main pour le prendre, ne réussissant pas à l'attraper il se pencha et le saisit enfin. Alors il se redressa et n'eût seulement le temps d'appuyer sur le frein. Cependant il était déjà trop tard. Un bruit sourd retentit et les vitres de sa voiture explosèrent en mille morceaux. Sean ferma les yeux comme pour se protéger, mais sa tête fut projeté en avant et il fut secoué dans tous les sens, avant un dernier choc qui le déconnecta brusquement.


Il se réveilla plusieurs jours plus tard. Peut-être trois, ou quatre. Lorsqu'il ouvrit les yeux il y avait beaucoup de lumière, et ses yeux mirent un petit moment à s'y habituer. Il reconnut alors le lieu. Il était dans une chambre d'hôpital. Le genre de chambre privé que sa mère prenait toujours même lors d'un simple malaise. Ça ressemblait plus à une chambre à coucher qu'à une chambre d'hôpital, si on ne faisait pas attention à l'équipement médical. D'ailleurs ce fut sa mère qu'il aperçût, assise à côté de son lit. Sean fronça les sourcils en essayant de se redresser mais il avait un affreux mal de crâne. Sa mère appela le médecin qui l'examina. Sa mère riait et pleurait à la fois en le serrant dans ses bras, disant qu'elle n'aurait pu survivre s'il ne s'était pas réveillé. Et après quelques heures elle s'en alla enfin. On avait dit à Sean qu'il avait fait un accident de voiture mais il ne s'en souvenait pas. Et puis quelqu'un ouvrit la porte pour entrer et vint se jeter à son cou. C'était une jeune femme aux longs cheveux dorés et aux yeux bleus.
Sean sourit. Elle était magnifique.
Et puis il lui demanda :
"On se connaît ?"
Il ne la reconnut pas.
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MessageSujet: Re: Forgive and forget [Mira&Sean]   Forgive and forget [Mira&Sean] EmptyMer 9 Juil 2014 - 20:49

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  • Spoiler:

    C’était une douce journée. La température était juste parfaite, le soleil se posait sur ma peau. Et le vent balayait mes cheveux. Je souriais, les yeux fermés. J’étais toute seule, Sean avait prétexté un rendez-vous pour s’éclipser. Alors je me suis installée dans l’herbe de son jardin assise, la tête en l’air. Et j’ai profité des derniers rayons du soleil. Et puis, j’ai entendu la voiture dans l’allée, et je me suis levée. J’ai couru jusque dans l’entrée : quand il n’était pas avec moi, j’avais l’impression qu’il s’en allait avec une partie de mon âme. Je souris alors, et lui sautais au cou, avec un tendre baiser sur ses lèvres. Alors, il me demanda de me préparer, de mettre quelque chose d’habiller. C’était une soirée spéciale apparemment. Alors j’ai enfilé une longue robe, beige, avec de la dentelle. C’était un cadeau de ma mère lorsque j’avais fini première au concours de danse de Moscou. J’étais fière de la porter. J’ai souris alors. Et j’ai brossé mes cheveux, doucement. Spéciale ? Comment ça spéciale ? Un maquillage léger. Mes cheveux tombant sur mes épaules en de jolies vagues. Et j’étais prête. Je mis pour la première fois des talons aiguilles. Je voulais être à sa hauteur. Je souris en descendant. Et sortis de la maison. Je le vis alors là, m’attendant devant la voiture. Je sentis qu’il était stressé, alors je ne m’attardais pas. Alors, lorsque nous fûmes arrivés, il me banda les yeux, me disant que c’était une surprise. Je souris alors. « Je n’aime pas vraiment ça les surprises mais bon. » Je me laissais guider par lui, ayant une totale confiance. Alors, nous nous arrêtâmes et il retira mon bandeau. Je souris et en découvrant le lieu, mes yeux s’agrandirent. C’était simplement magnifique. Un paradis. Un petit îlot à l’écart du monde, des autres. Un moment rien qu’à nous. Alors j’agrippais sa main, et embrassais sa joue. « C’est magnifique. » Nous avancions alors, et nous nous assîmes. Le diner se passa très bien. On parlait, on riait, on souriait. On s’aimait. A la fin, je me levais, et regardais l’océan se confondant petit à petit à la nuit. Il m’enlaça par derrière, et je fermais les yeux à ses baisers. C’était… Parfait comme moment. Jamais je n’aurais cru être aussi bien dans toute ma vie. Je rouvris les yeux alors, et il me retourna de manière à me regarder dans les yeux. Alors, il glissa à mon doigt une bague. Une magnifique bague. Et annonça qu’il voulait de moi pour le reste de sa vie. J’ouvris la bouche en grand et m’apprêtais à parler lorsque le téléphone sonna. Je fronçais les sourcils. Et regardais la bague tandis qu’il partit décrocher. Etait-ce une demande en mariage ? Des fiançailles ? Ou juste un symbole ? Je ne savais pas vraiment comment interpréter ça. A son retour, je levais les yeux vers lui et souris. Mais pas pour très longtemps. Dans ses yeux régnait une inquiétude. Alors, il s’excusa, et nous rentrions. Et ma réponse ? Il ne voulait pas de ma réponse ? J’ai baissé la tête, et nous sommes rentrés. J’ai dormis d’un sommeil agité. Mais à ses côtés.

    A mon réveil, je me suis frottée les yeux, et j’ai vu la bague. Alors ce n’était pas un rêve, il m’avait vraiment demandé de… L’épouser ? J’ai souris alors, fermant fortement les yeux. C’était incroyable. Surprenant. « Mon amour ? » Je me levais, me doutant qu’il était dans la cuisine. « J’accepte ! J’accepte d’être ta … Sean ? » Personne. Le silence total. Et puis l’appel de la veille me revint en tête : qui l’avait appelé, et que lui avait-il dit pour qu’il soit dans un état pareil ? Je secouais la tête, descendant les marches. Et j’ai pris mon portable. J’ai composé son numéro, et j’ai attendu après les sonneries. Il ne répondait pas. A chaque fois, je tombais sur sa messagerie. Après trois appels sans réponse, j’ai laissé un message. « Mon amour, c’est Mira. J’espère qu’il ne t’est rien arrivé. Tu me manques tu sais... Par rapport à hier tu sais, quand tu m’as mis la bague… Je n’ai pas eu le temps de te dire que … Oui, oui je veux être ta femme. Moi aussi je veux de toi pour la vie. Rappelle-moi… Oh, et ! Je t’aime. » J’ai raccroché. Un grand sourire aux lèvres. Mais les heures passaient. Et aucunes nouvelles. Je tournais en rond. J’ai laissé des dizaines de messages. Ce n’était pas normal. Il me répondait toujours, ou ne tardait pas à me rappeler. Je sentais que quelque chose s’était produit. Mon corps le sentait, mon cœur le sentait. Et plus les heures avançaient, plus il se serrait. Alors que j’allais appeler la police, le téléphone sonna. Alors que je décrochais, je me mise à pleurer avant même que cet homme ne me dise. « Il y a eu quelque chose… » J’ai pris les clés d’une de ces voitures. J’ai fermé la maison. Le téléphone avec moi. Et j’ai écouté cet homme. Et je suis partie là où il était. Il s’avère de, ce que j’avais compris, il aurait eu un accident de voiture. Grave. En voulant décrocher son téléphone. J’ai ouvert en grand mes yeux : c’était mon appel. C’était de ma faute. Les larmes coulaient encore, ma vue se brouillait alors que je rentrais sur l’autoroute. A l’autre bout, Dean, un de ces amis, qui me disait de me calmer. Et puis d’abord, comment il connaissait mon numéro ? Et mon nom ? J’ai respiré à fond. Il était à San Diego. Si je roulais bien, j’en avais pour une journée. Je respirais à fond, le remercia, lui dit que je le rappellerais quand j’arriverai. Et j’ai raccroché.

    Dans ma tête, des dizaines de questions : avait-il des séquelles ? Allait-il bien ? Qu’est-ce qu’il voulait faire sur cette autoroute ? Avait-ce un rapport avec l’appel de la veille ? Tant de questions sans réponses. J’ai soupiré. Passé une main sur ma nuque. Et j’ai allumé la radio, pour me changer les idées. Puis j’ai mis un CD. Cela faisait des heures que je conduisais. Je commençais à fatiguer. Et pourtant… Quand je suis arrivée là-bas, je me suis garée sur le parking de l’hôpital. Il était tard. Il faisait nuit. Alors j’appelais Dean, lui disant que j’y étais. « Va à l’hôtel, prends une douche, et va le voir demain. Là il doit dormir. » Il avait raison. Je devais me reposer aussi. Alors je l’ai de nouveau remercié. Et j’ai repris la route pour un hôtel à côté de l’hôpital. Par chance, dans la boite à gants restait de l’argent. Et quand j’ouvris le coffre, je trouvais quelques affaires à moi. Et bien… Comme si le destin était avec moi. J’ai payé la chambre. Je suis montée. J’ai pris une douche. J’ai dormis en sous-vêtements. Le lendemain, je me dépêchais de m’habiller, et je repris la route pour aller à l’hôpital. Je voulais le voir. Non, je DEVAIS le voir. A tout prix. M’assurer qu’il aille bien. Etre à ses côtés. L’embrasser. Lui dire à quel point je l’aimais. Je devais lui dire que je voulais passer ma vie à ses côtés. Je le devais. Alors je suis arrivée face à ce bâtiment. Et à l’accueil, j’ai demandé la chambre de Sean Greenson. On me dit de patienter. Alors j’attendis sur un banc, face à cette dame. Pendant 5 minutes… Puis 10… 15… Et alors que je me levais pour aller la voir, je sentis qu’on m’attrapait le bras avec fureur. Et on me jeta dehors.

    J’ai froncé les sourcils, et ai relevé la tête pour observer une grande dame brune. Des yeux marron assassins. Et un homme se tenait à côté d’elle. Lui, il était blond, grand, les yeux bleus. Les mêmes yeux que … « Oh merde… » J’ai ouvert de grands yeux en comprenant que c’était les parents de mon fiancé. J’ai secoué la tête, et alors que je voulus parler, la dame m’interrompit. « Pas besoin de vous présenter. On sait qui vous êtes. Et vous n’êtes pas la bienvenue dans notre vie. S’il en est là aujourd’hui, c’est de votre faute. Il ne s’est toujours pas réveillé. Et si c’est le cas, c’est de votre faute à vous. Alors vous allez me faire le plaisir de vous barrez, de retourner à votre vie de catin, et de nous laisser tranquille. Nous, et notre fils ! » J’ai froncé les sourcils. Non mais elle se prenait pour qui l’asperge là ? « Je ne crois pas que ça sera possible. Avec tout le respect que j’ai pour vous, Sean est mon fiancé depuis hier et… » « Ah bah c’est la meilleure ça ! » Son père s’esclaffa. Et il reprit la parole. « Depuis qu’il est avec vous, il a complètement perdu la tête. Il ne parle que de vous. Et il vous a demandé en mariage ? C’est du n’importe quoi ! Maintenant jetez cette bague, et sortez de notre vie. Pour toujours ! » « Mais il n’est pas question que… » Et alors, ils me barrèrent le passage. Non mais c’était la meilleure là. Ils étaient sérieux dans leur vie ? J’ai froncé les sourcils. Et j’ai fini par capituler pour aujourd’hui. Mais je reviendrais. Alors, je me mise à déambuler dans la ville. J’ai acheté des affaires. Je suis retournée à l’hôtel. Mais je tournais en rond, comme une lionne en cage. Repensant à ce qu’ils avaient dit. Je n’arrivais pas à y croire… Ils ne me connaissaient même pas et se permettaient de me juger sur mon passé. Bande d’enflures ! Avec tout le respect que j’avais pour Sean hein.

    J’ai fini par m’endormir. Et à mon réveil, j’étais déterminée. J’allais rentrer dans cet hôpital, et j’allais trouver son nom. J’étais prête à tout pour le voir. Et ce n’était pas deux personnes qui allaient m’en empêcher. Alors j’ai mis un sarouel. Un débardeur en dentelle. Et j’ai pris la direction de l’hôpital, à pied puisque la voiture était restée là-bas. Il faisait plutôt froid, mais il ne pleuvait pas. Serait-ce un bon signe du destin ? Je suis rentrée dans l’hôpital, j’ai regardé la nana de l’accueil, je suis arrivée vers elle, et je me suis montrée menaçante. « Appelez-les et je vous jure que je vous fait du mal. Le numéro de chambre. » Je crois que j’ai dû être très convaincante. Elle a fini par me le donner, et en la remerciant, j’ai pris la direction des escaliers. Je n’avais que très peu de temps avant que les deux ne débarquent. J’ai levé les yeux au ciel : je n’arrivais toujours pas à y croire. Je suis arrivée au troisième étage, j’ai poussé la porte, et j’ai fini par entrer dans le service. 10… 9… 8. Moment de vérité. J’ai toqué, j’ai poussé la porte, et en le voyant, je n’ai pu m’empêcher de courir et de sauter à son cou. Je l’ai serré fort contre moi, tandis que les larmes coulaient sur mes joues. « Oh mon amour… J’ai eu tellement peur. » Et alors, je ne sentis pas ses mains me serrer contre lui. Je reculais alors doucement. Et je vus ses yeux vides. Vides de sentiments. Il me posa la question qui tue : il me demanda si on se connaissait. Oh non. Pas ça. Je vous en supplie. Tout sauf ça. Ma respiration s’accéléra. Je me relevais. « Non… Ce n’est pas possible… C’est moi : Mira. Ta … Femme ? » J’ai froncé les sourcils, et j’entendis des pas derrière moi.

    « Oh non, les revoilà » J’ai soupiré, j’ai regardé Sean. Je me suis approchée de lui, je l’ai tenu par les épaules. Je l’ai fixé. « Regarde-moi. Souvient toi. Je t’en supplie. Souvient-toi de notre amour. S’il te plait » Les larmes ont recommencés à couler. Mais ce n’était pas possible ça ! Pourquoi le destin s’acharnait-il sur moi ? Je l’ai légèrement secoué. Tandis que dans mon dos, la sécurité arriva. « Sean, Sean… Mon amour, regarde-moi. Regarde. Regarde. » Je lui ai montré mon doigt, avec la bague, j’ai souris tout en pleurant. « Tu m’as demandé en mariage il y a deux jours j’ai… Je n’ai pas… NON LACHEZ MOI ! IL DOIT SE SOUVENIR » Je sentais que l’on m’agrippait. On me tira en dehors de la pièce, tandis que je criais le nom de mon amour perdu. Je me débattais. Je voulais rester avec lui. Je voulais qu’il se rappelle. J’ai fermé les yeux, résigné pour le moment. Et alors, en les rouvrant, je vis la grande dame brune. « Il ne se rappelle pas de vous, et c’est mieux comme ça. » J’ai serré les dents, j’ai voulu lui cracher dessus, je l’avoue. Mais bon, je me suis arrêtée avant. Parce qu’après tout, c’était ma belle-mère. Et j’ai juste craché ces mots. « Vous ne nous séparerez jamais » Elle a légèrement rit. Un peu sadique d’ailleurs. Enfin bref, et elle m’a regardé droit dans les yeux et a prononcé les phrases les plus douloureuses de ma vie. « Si. Et croit moi que ça va marcher. Il va venir s’installer ici. Et toi, tu vas retourner dans ton bordel, à Los Angeles. Emmenez là. Je ne veux plus la voir dans la chambre de mon fils. » Oh que non. Ça n’allait pas se passer comme ça. Je me jurais de le revoir. Et de tout lui rappeler.

    Il s’est passé deux jours depuis ça. Je suis restée éloigner. Je préparais mon coup. J’avais fait un aller à la villa. J’ai pris des tas de vêtements. J’ai pris des photos de nous deux aussi. J’ai pris quelques trucs en plus, des bibelots, des gris-gris. Et je suis repartie pour San Diego. Je n’ai pas oublié ma carte sur laquelle il y avait un petit pactole. J’ai pris ma guitare aussi. Dean me tenait au courant. Il n’aimait pas ce que ses parents faisaient. Au moins, il était dans mon camp. Je savais où habitait Sean désormais. Il était sorti de l’hôpital, tout juste. Alors j’ai fait en sorte d’être dans un hôtel pas trop loin. Oui, je sais, c’est mal. Mais je voulais juste le récupérer. Parce que je l’aimais. Et que je ne pouvais pas vivre sans lui. J’étais cernée. Je ne dormais pas vraiment. Je n’avais prévenu personne. En même temps, qui prévenir hein ? Je suis arrivée à l’hôtel. J’ai posé mes affaires. J’ai donné mon numéro de carte pour qu’ils puissent déduire les jours que je passais chez eux. Bon, ce n’était pas un 4 étoiles, mais ça ferait l’affaire. J’attendrais la nuit. Ou du moins la soirée. A ce qu’il paraît, ces parents sortaient le soir. Alors… Je souriais en coin. Il était 20H. Je me maquillais. Mis une robe. Bah quoi ? Il fallait bien que je sois présentable hein ! Et je suis sortie.

    Spoiler:

    J’ai attendu que ses parents partent, et je me suis glissée dans la cour. J’ai respiré à fond. J’étais apeurée. J’avais peur qu’il me prenne pour une folle. Dans mon sac il y avait des photos. Dans ma tête il y avait des souvenirs. Et dans mon cœur il n’y avait que lui. J’ai avancé doucement, pieds nus. Oui, oui, encore pieds nus. Je secouais la tête : le truc qui tue toute la tenue. Et j’ai toqué à la porte. Alors j’ai retenu ma respiration, et j’ai attendu là. Attendu qu’il ouvre la porte. Et quand il l’ouvrit, je secouais la tête. « S’il te plait, n’appelle pas tes parents. Je ne te veux pas de mal. Et… Ne referme pas cette porte. Tu n’imagines pas à quel point ça a été dur tout ça. De venir jusqu’ici. S’il te plait. Écoute-moi. J’ai juste envie que tu te souviennes de moi… De nous… » Je le regardais, droit dans les yeux. Complètement désespérée. Oui, j’étais venue là. En quête de quelque chose. De son sourire. De ses yeux qui me chérissait. J’étais venue ici pour lui rappeler tout ça. Pour lui rappeler les nuits d’amour. J’étais ici pour qu’il soit de nouveau mien. Et que les deux autres là nous laissent tranquille. J’ai baissé la tête alors, et j’ai soupiré. « Crois-moi, s’il te plait… »
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MessageSujet: Re: Forgive and forget [Mira&Sean]   Forgive and forget [Mira&Sean] EmptyMer 9 Juil 2014 - 22:43


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Sean fronçait les sourcils. Elle disait s'appeler Mira, être sa femme.. Il eut envie de rire, mais vraiment rire. Se tordre de rire. Et puis elle lui montra sa bague, l'appelant son amour, le suppliant de se souvenir. Il l'aurait presque cru, mais elle jouait mal la comédie. Alors il voulait rire, et il l'aurait fait si sa mere n'était pas intervenue. Elle a jeté la blonde écervelée hors de sa chambre et la porte s'est refermée derrière elles.
Sean se sentit tout à coup frustré. Quelques minutes plus tard sa mère entra et lui donna des explications quand à cette inconnue dénommée Mira. Sean ne se souvenait pas des derniers mois de sa vie, presque une année entière de souvenirs s'était évaporée. Alors il écouta ce que sa mère lui raconta.
Il avait passé ce temps comme toujours à faire la fête et passer d'une fille à l'autre. L'entendre de la bouche de sa mere le fit rire, et cette dernière ne semblait pas indigné quant à son comportement. Elle dit que c'était normal à son âge. Et puis elle lui parla de Mira. D'après ce que lui apprit sa mère, il avait rencontré Mira par hasard lors d'une soirée et comme avec toutes les autres il avait essayé de la séduire, et avait réussi. Sauf que après une nuit, Mira avait commencé à le harceler venant toujours le voir et il avait fini par se faire avoir par ses larmes et sa jolie mine innocente. Elle avait réussi à le manipuler lui faisant croire qu'elle l'aimait pour profiter de son image afin de devenir célèbre mais lorsque cela avait été découvert elle avait tout nié. Et puis Sean l'avait laissé mais elle avait réussi à revenir en se prétendant dépressive à cause de leur séparation, écrivant des chansons sur lui et parlant de lui aux journaux. Finalement Sean se serait sentir coupable et serait retourné avec elle à contre-coeur. Et puis elle l'avait à nouveau séduit et il en avait perdu la tête, laissant tomber tous ses amis, toutes ses habitudes, elle l'avait complètement changé et il n'était plus lui même, elle lui interdisait de venir voir ses parents, de sortir avec ses amis, de penser à une autre fille et le menaçait de révéler quelque chose à son propos.
Elle lui dit aussi que Mira était une ancienne danseuse dans un club de nuit. Sean écouta sa mère en haussant les sourcils. Toute cette histoire lui paraissait étrange et stupide. Pourquoi se serait-il fait manipuler par une simple fille comme elle, surtout par une prostituée.. ? Il en avait connu tant avant elle.
Pour appuyer ses mots sa mère lui montra une photo de Mira dans un club de nuit, habillée de manière provocatrice, dansant devant des hommes. Et puis un article de journal dénonçant la jeune femme d'avoir manipulé Sean.
Ensuite sa mère le pria de venir s'installer avec eux à San Diego un moment, le temps de se rétablir et aussi pour garder ses distances avec la demoiselle qu'ils promettait d'éloigner de lui en prenant des mesures extrêmes si elle continuait de le harceler, comme la dénoncer à la police.
"Fais comme tu veux."
Sean n'en avait que faire de cette histoire, ça lui donnait mal à la tête. Sa mère le laissa donc se reposer.

On le laissa quitter l'hôpital et il s'installa à la villa de ses parents. Quelques amis vinrent lui rendre visite. Dont Dean, un ami d'enfance. Son père travaillait chez celui de Sean.
Et puis le soir lorsque ses parents sortirent dîner après avoir tenté de convaincre Sean de les accompagner sans grand succès, ce dernier resta seul à la villa. Avec la gouvernante et les domestiques.
Il remarqua l'une d'entre elles assez mignonne, et se mit à flirter avec elle. La pauvre était effrayé car il était le fils de sa patronne. Elle essayait de l'éviter mais ça l'amusait fortement et il continuait à l'embêter en lui parlant, lui demandant de faire ci, d'apporter cela. Alors il entendit frapper à la porte et alla ouvrir. Et surprise, c'était Mira. Vêtue d'une courte robe blanche, pieds nus. Elle avait bien l'air d'une folle ainsi.
Elle se mit à secouer la tête lui demandant de ne pas appeler ses parents, lui dit qu'elle ne lui voulait pas de mal. Tout de suite Sean la trouva étrange. Elle lui demandait de se souvenir d'elle. Elle parlait d'une voix pressante, et elle avait l'air désespérée, le regardant avec des yeux larmoyants, et puis baissant la tête pour soupirer d'un air abattu. Lui demandant de la croire.
"Eh bien. Tu devrais devenir actrice tiens. Je peux te passer le numéro d'un bon type qui te prendra dans un film. Et tu deviendras célèbre. Avec beaucoup d'argents. C'est ce que tu veux non ? Pitié épargnes moi tes larmes, et retourne d'où tu viens, je ne crois pas à tes bêtises. Tu ne réussiras pas à m'avoir une nouvelle fois."
Il voulut refermer la porte lorsqu'il entendit le portail s'ouvrir et ses parents apparurent. Sa mère écarquilla les yeux en apercevant Mira et s'exclama qu'elle l'avait pressentit, qu'ils avaient bien fait de faire demi tour. Elle ordonna au personnel de sortir Mira, lui arrachant son sac et puis Sean ne vit pas la suite car il retourna à l'intérieur en soupirant.
Cette fille était complètement dingue..

Sean dîna avec ses parents, déçu qu'ils soient rentrés, gâchant ses plans pour la soirée avec la jolie petite du personnel.
Il partit ensuite se coucher mais pensa à Mira jusqu'à s'endormir. Cette jeune femme blonde l'intriguait. Pourquoi se rabaisser à ce point ? Décidément les gens étaient capables de tout pour l'argent et la gloire...

Le lendemain Sean se rendit à la plage pour faire du surf, tomba sur quelques jolies demoiselles, flirta.. Et croisa Mira. En l'apercevant venir dans sa direction il se mit à reculer puis se retourna et partit d'un pas rapide. Devait il courir, et la fuir tous les jours ? Il trouva la situation hilarante et s'arrêta quand il l'eut semé pour se tordre de rire.
Le jour suivant, la nuit, Sean sortit pour se rendre à un rendez-vous et la croisa de nouveau non loin de chez lui. Elle essaya de sortir son discours habituel mais il la devança.
"Écoutes, cela ne sert à rien je ne me rappelle de rien d'accord ? Maintenant excuse moi j'ai un rendez vous."
Il la contourna et s'éloigna lorsqu'il reçu un coup de fil de Lise, son rendez vous à l'hôtel. Elle lui disait ne pas pouvoir venir. Sean raccrocha en levant les yeux au ciel puis se retourna soudain. Mira était en train de s'éloigner, marchant d'un pas lent.
"Attends."
Sean fit demi tour et la rejoignit. Il s'approcha d'elle, tout près, se pencha pour que leurs visages soient à la même hauteur, et la fixa dans les yeux. Ses grands yeux bleus, de magnifiques yeux captivants, un regard profond qui l'intrigua.
"Je ne me rappelle de rien, mais j'ai envie de te croire. Alors on pourrait essayer, voir si je retrouve mes souvenirs ?"
Il sourit en coin voyant sa surprise. Et s'il se laissait séduire à nouveau ? Il la détailla du regard, et la trouva parfaite. C'était possible qu'elle ait réussit à le séduire. Elle semblait avoir tous les atouts pour.
Il regarda ensuite autour d'eux et dit :
"Tu peux tout me raconter, et je verrais si quelque chose me revient. Mais pas ici, mes parents risquent de nous surprendre. Je connais un endroit où l'on sera tranquilles. Alors, toujours déterminée à me convaincre ?"
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MessageSujet: Re: Forgive and forget [Mira&Sean]   Forgive and forget [Mira&Sean] EmptyMer 9 Juil 2014 - 23:21

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  • C’était douloureux. Peut-être que je m’accrochais trop à ça. Il y avait eu ce soir-là, où ces parents étaient arrivés, et m’avaient arrachés à lui. Puis la plage. Et quand je me suis plantée chez lui, que j’ai demandé mon sac avec les photos, sa mère m’a gentiment accueillis, et m’a annoncé avoir tout brûlé. Ainsi, toute notre vie, toutes les preuves de souvenirs, tout s’était envolé dans ce feu. Et moi ? Moi à part faire des insomnies, essayé de le convaincre à chaque fois que je le vois, je ne pouvais rien faire. Ah si, j’étais bonne pour l’asile. Parce que sans lui, je devenais cinglée. Parce que j’avais fait en sorte que mon monde entier tourne autour de lui, autour de ce blond, de ces yeux bleus, de ces muscles. De ses mots d’amours. De ses caresses. De ses je t’aime. Je t’aime… Un mot que je n’entendrais plus rien. A chaque fois que je rentrais bredouille dans la chambre d’hôtel, je cassais quelque chose. Le miroir. La lampe de chevet. La chaise. J’étais énervée. En colère contre moi-même. Et je me souviens parfaitement de son sourire moqueur à l’hôpital. Je me suis assise en boule dans un coin de la chambre, et j’ai de nouveau pleuré.

    Demain. Ce serait le dernier jour. Dernier jour où j’essaierai de le convaincre. Parce que j’étais fatiguée. Epuisée. Après ça, je partirai. Je m’envolerai. Il n’entendra plus jamais parler de moi. J’ai soupiré. Je me suis allongée par terre, les larmes coulants sur mon visage, mon corps secoué par les sanglots. Et je me suis endormie. Je ne vous raconte pas mon réveil : de mauvais poil, avec mes règles en prime, des courbatures. Bref. Je n’allais pas vraiment être très gentille. Et je pense que s’il ose encore me traiter de folle, je vais le frapper. Oui, je vais le frapper jusqu’à ce qu’il saigne. Jusqu’à ce qu’il me supplie d’arrêter. Comme je l’ai supplié de se souvenir. J’ai fermé les yeux, j’ai pris une douche, je me suis habillée, et je suis allée vers chez lui. Je n’étais pas vraiment déterminée. Je n’avais qu’une envie, c’était de rentrer chez moi, déprimer. Mourir. J’avais envie de sauter d’un avion. De voler. Sans parachute. Je suis restée en retrait. Loin. Et je l’ai regardé sortir de chez lui. De loin. Je n’ai pas vraiment osé bouger. Je ne savais pas trop quoi faire.

    Et puis il a décroché son téléphone. Je savais ce qu’il comptait faire : baiser, baiser, baiser. Baiser comme un chien. Baiser une chienne affamée. J’ai fait demi-tour. Ce serait impossible de rivaliser avec autant de chiennes. J’ai passé une main dans mes cheveux, et j’ai commencé à marcher en direction de mon hôtel. Et puis j’ai entendu un Attend derrière moi. Je me suis stoppée. Et puis il me dit qu’on pouvait essayer. Essayer qu’il se souvienne. J’ai tourné la tête vers lui, je me suis mise face à lui, et j’ai planté mon regard dans le sien. Et alors il me proposa un endroit tranquille, et je me suis mise à pouffer de rire. « Tu ne baiseras pas avec moi compris ? Alors non. Je choisis l’endroit. Ce n’est pas parce que ton plan cul t’as laissé que tu dois sauter tout ce que tu vois. Surtout pas moi » Je l’ai fixé. Et j’ai avancé alors. Libre à lui de me suivre ou pas. J’ai avancé, et j’ai trouvé un parc fréquenté. Je me suis assise sur le banc. Et j’ai attendu.
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MessageSujet: Re: Forgive and forget [Mira&Sean]   Forgive and forget [Mira&Sean] EmptyJeu 10 Juil 2014 - 0:13

Ce qu'elle lui répondit figea son petit sourire. Elle passa à côté de lui. Sean eut un petit rire. Bon, elle n'était pas aussi idiote qu'il le pensait. Autant pour lui, ça promettait d'être intéressant. Il se retourna donc et la suivit. Ils arrivèrent dans un parc. Il sourit amusé et s'installa sur un banc avec elle. Il se tourna vers elle et l'observa, elle ne le regardait pas, elle restait assise, silencieuse, le regard douloureux. Sean fronça les sourcils. Soit elle jouait très bien la comédie, soit ça n'en était pas une et elle était sincère. Peut être qu'elle l'aimait réellement ?
Elle finit par se tourner et croisa le regard du blond. Sean l'observait. Elle avait de magnifiques cheveux blonds qui tombaient en cascades sur ses épaules et dans son dos, elle avait les traits fins, un petit nez, des lèvres pulpeuses, et des yeux.. Incroyables, un regard profond, il avait l'impression que son regard l'absorbait, lui coupait le souffle..
Soudain, à la regarder ainsi il sentit quelque chose, quelque chose le pousser vers elle, il fut prit d'une soudaine tendresse envers elle, leva la main pour lui caresser le visage et la laissa brusquement retomber. Il se ressaisit et lui sourit.

"Alors, tu vois bien que je t'ai suivit. Je ne voulais pas te "baiser" comme tu l'as dit. Je veux entendre ce que tu as à dire. "

Il écouterait ce qu'elle dirait. Il pouvait bien faire cela. Il pouvait bien lui accorder le bénéfice du doute. Et puis, peut-être que sa mère avait trop exagéré les choses ? Peut-etre que tout n'était pas comme elle l'avait dit. Peut-etre que Mira ne l'avait pas manipulé et l'avait réellement aimé ? Tout à coup il la vit différemment. Et il voulut réellement entendre sa version des choses.
Entendre et juger par lui même quelle version il trouvait plus vrai, plus plausible.

Dis moi. Tout, depuis le début. Je verrais qui croire.
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MessageSujet: Re: Forgive and forget [Mira&Sean]   Forgive and forget [Mira&Sean] EmptyJeu 10 Juil 2014 - 1:14

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  • Finalement, il m’avait suivi. Et il était là, assis à côté de moi, pendant que je regardais les enfants. A vrai dire, je ne savais pas quoi dire pour ma défense. Je lui avais déjà dit. Tout dit. Sauf les souvenirs. Mais à quoi bon, s’il ne voulait pas vraiment les entendre. Elle était très forte l’asperge. Elle avait réussi à le chambouler. J’ai tourné la tête vers lui, et je l’ai fixé. Après tout, il n’y était pour rien, je ne pouvais pas lui en vouloir. Il est redevenu comme avant, tout simplement. J’ai soupiré, j’ai baissé les yeux. Et j’ai alors senti sa main sur ma joue. Je n’ai rien fait. Je n’ai pas bougé. Je ne sais pas si c’était le bonheur de retrouver ces caresses, ou la surprise de son geste, mais j’ai été incapable de bouger. C’est d’ailleurs pour ça qu’il a commencé à parler. A me dire que j’avais eu tout faux. Mais je savais bien que c’était ce qu’il voulait. Et moi non. Honnêtement, si son amour n’était plus présent, je ne ressentais aucun désir envers lui. Et alors, il me demanda de tout dire. De tout raconter.

    Et une larme a commencé à couler. Et pourtant. Je n’avais pas encore commencé le récit. J’ai inspiré à fond, mais je les ai laissé couler. Et j’ai tourné la tête vers lui. Et je l’ai fixé dans les yeux. « Tu m’as sauvé d’une agression. Des types qui m’ont un peu… Attouchés. Mais tu es arrivé. Et… Tu m’as sauvé. Tu m’as emmené chez toi. J’étais en état de choc. Et je n’ai pas décroché un mot. Je me suis endormie sur ton canapé. Et je suis partie à l’aube. J’ai eu peur, peur de te parler, de m’attacher à toi. Parce que nous étions liés désormais. Et j’en avais cruellement conscience. » J’ai inspiré. La tâche était plus dure que prévus. Les souvenirs battaient moi par dizaines. Il y en avait tellement. Et ça faisait tellement mal d’y repenser alors que… Alors qu’il ne se souvenait même pas de moi. « Il y a eu cette soirée. Sur la plage. Avec les feux d’artifice. C’était la première fois que j’en voyais. Et tu es arrivé. Tu m’as demandé si j’étais la même fille. Je t’ai dit oui. Et je crois que quand mon regard à accrocher le tient, le lien s’est formé. Et alors. Je suis tombée amoureuse. Pas de tes mots. Pas de ton corps. Juste de ton regard. Je suis tombée amoureuse de ce que j’y voyais. » Je me suis stoppée, j’ai légèrement souris. J’ai baissé la tête un instant. Et je l’ai remonté pour le regarder. « Tu m’as emmené jeter d’autres feux d’artifices. On a ris. C’était reposant. Calme. C’était la première fois que je riais depuis le décès de ma mère. Tu m’as redonné le sourire en une soirée. Et il y a eu cette crique. Avec ces corps bioluminescents. C’était bleu, magique. Cela bougeait. J’étais fascinée. Et puis tu m’as ramené chez moi. Et tu m’as demandé de venir à la soirée du lendemain. Une soirée dansante. Et j’ai accepté » J’ai souris à ce souvenir. Cette soirée… Magique. J’ai tourné la tête. C’était dur. Très dur. Mais il le voulait alors j’ai replongé mes yeux dans les siens, et j’ai continué.

    « Le lendemain, j’étais habillée d’une longue robe rouge je crois. Et on est partis à la plage. Et puis on a dansé. On était dans notre bulle. Et là le lien s’est concrétisé. J’étais incapable de voir les gens autour, il n’y avait que toi, ta main sur ma hanche, l’autre dans ma main. On valsait. Et tout le monde s’est arrêté pour nous regarder. Et ils ont ris. J’étais frustrée. Alors tu m’as emmené marcher au bord de la mer. On s’est amusé à se jeter de l’eau. On a fini sur le sable, avec des hots dog. » J’ai ris à ce souvenir. Il était … Magnifique. Comme tous mes souvenirs avec lui. C’était toujours un paradis de se trouver à côté de lui. Sauf là. Mon paradis s’était transformé en enfer. « Tu m’as invité chez toi pour manger autre chose. J’ai accepté à une condition : que tu aies de la salade verte. Tu as ris. Et puis on est allé chez toi. Et… On s’est embrassé. Et … J’ai pris peur. J’ai cru que tu voulais seulement baiser avec moi alors… Je te l’ai dit. Tu m’as dit que c’était ça. Que tu ne m’avais embrassé que parce que tu voulais coucher avec moi… Cela m’a fait tellement de mal je … Tu m’as ramené chez moi. Et on s’est séparé quelques temps. » J’ai déglutis avec difficulté. J’ai essuyé les larmes qui coulaient. C’était douloureux. Et je ne savais pas vraiment comment prendre sa tête du moment. Mais quoi qu’il arrive, je continuais : il voulait tout savoir ? Il allait tout savoir.

    « On s’est revus dans un night-club. J’ai toujours eu des problèmes d’argent. Etre danseuse dans un ballet ne m’a jamais vraiment permis d’avoir une vie stable, bien ranger. Même mon appartement est miteux. Alors j’ai pris ce boulot parce que je n’avais plus goût à rien, que je me sentais vide sans toi et … J’avais besoin d’argent. Et je ne sais pas pourquoi tu étais là. Et tu es rentré dans une fureur sans pareil. Tu es monté sur scène, tu m’as trainé derrière le rideau. Et tu m’as crié dessus. Et moi, j’étais tellement énervée contre toi que… Je t’ai poussé. Je t’ai parlé comme une merde. Et je suis remontée sur scène. J’étais malheureuse. Parce que tu jouais avec moi. Alors… Mon patron m’a dit que j’allais aller dans une salle avec un homme alors que… Que je ne l’avais jamais fait. » J’ai fermé les yeux. Ce moment a toujours été une épreuve pour moi. Même si c’est terminé désormais. Je n’ai jamais aimé parler de ça. « J’ai explosé un miroir de fureur envers toi. Ou envers moi. Je ne sais pas. Ce qui fait que j’avais la main en sang. Mais je suis quand même allée dans cette salle. Et l’homme, il m’a agressé. Je ne voulais pas. Je lui hurlais de me lâcher. Tu as carrément défoncé la porte. Tu as défiguré le type. Et on est sorti. Enfin, pour être exact, on nous a jeté dehors. Et j’étais tellement malheureuse. Et tu étais devant moi. Et tu t’es excusé. Et j’ai craqué. Parce que tu me manquais. Parce que je t’aimais. Parce que je t’aime. Et j’ai fondu en larmes dans tes bras. Alors… On est allé chez moi. Et tu as soigné mes blessures. Toutes mes blessures. Internes, et externes. Et on a dormi ensemble » Je souris. Je me rappelais de ces nuits. Des nuits de bonheur. De joie. J’ai inspiré à fond, un sourire aux lèvres. Et j’ai continué de le regarder dans les yeux. « Tu m’as décroché un boulot. Dans un ballet très célèbre de danse. J’ai réussi l’audition. J’étais tellement heureuse. Tellement bien. Tu vivais à la maison. On dormait tous les soirs ensemble. On riait, on parlait. On était heureux. En rentrant de cette audition… Je t’ai offert ma première fois. Tu étais tellement doux. Tellement tendre avec moi… C’était incroyable. Je me souviens de chaque moment. De chaque soupir. De chaque mot. Je t’ai dit je t’aime, tu n’as pas répondu. Mais qu’importe ? Je savais qu’il te fallait du temps. Alors j’attendais. » Je souris. Mais la suite … Allait être chaotique.

    « Et puis il y a eu ce journal. Cette photo. Et moi dans les bras de Matthew. La vérité c’est que tu as préféré croire ce journal que moi. Tu m’as jeté dehors. Et tu m’as balancé que tu ne m’avais jamais aimé. » Mon cœur se serra. J’ai baissé la tête. J’ai posé une de mes mains sur ma bouche. Il ne fallait pas que je pleurs, sinon je n’allais jamais arrêter. J’ai fermé les yeux un instant. Puis j’ai relevé mon visage. Et j’ai de nouveau planté mon regard dans le sien. « Ma vie s’est écroulé. Au moment même où tu m’as dit ses mots. Et ma carrière aussi. J’ai tout plaqué. Tout. Je ne dormais plus, je ne mangeais plus. Je ne vivais plus sans toi. Je n’ai jamais été capable d’être heureuse sans toi. Dès ton arrivée dans ma vie, tout à changer. Tout était plus beau. Tout était plus … Rose. Tu rendais ma vie plus belle. Et dès lors que je t’ai perdu, j’ai perdu ma raison de vivre. Alors j’ai acheté une guitare. Parce que tu m’avais appris à en jouer. Et j’ai commencé à jouer. A écrire des chansons. Et je chante dans un bar. Et un jour, tu es arrivé. Comme ça. Et ma vie a de nouveau été bouleversée. J’ai espéré. Espéré que tu me reviennes. » J’ai secoué la tête, j’ai passé ma main dans mes cheveux. J’ai encore inspiré. « Le lendemain. Je me suis préparée pour aller au bar. Je n’ai fait que pleurer. Je n’ai pas bougé de la journée. J’étais morte. Vivante, mais morte de l’intérieur. Tu avais de nouveau tout détruit sur ton passage. Et puis, en arrivant au bar, j’ai trouvé un chemin de bougie qui allait jusque dans le bar. Je suis rentrée. Je t’ai vu. J’ai voulu partir mais tu t’es mis à chanter. « I'm not perfect ; But I keep trying ; Cause that's what I said ; I would do from the start ; I'm not alive if I'm lonely ; So please don't leave ; Was it something I said ; Or just my personality » » Oui, j’ai chanté. J’ai chanté la chanson qu’il m’avait chanté cette soirée-là. Parce que je m’en souvenais comme si ça datait d’hier. Comme s’il avait chanté pour moi hier. J’ai secoué la tête de nouveau. Je me sentais ridicule.

    « Je ne suis pas partie. Je suis restée. Et tu es venue vers moi. Tu t’es mis à genou. Et tu t’es excusé. Et tu m’as dit, pour la première fois, que tu m’aimais. Alors je t’ai pardonné, encore. Je crois même que si tu m’avais trompé, je t’aurais pardonné. Je t’aime tellement… Cela devrait être interdit un amour pareil. » J’ai soupiré. Il allait me prendre pour une grosse folle. Mais tant pis. « Après, tu m’as embrassé. Comme jamais. Tu m’as montré tout le désir que tu avais pour moi. Tu … Tes baisers … Ils étaient magiques. Et tu m’as répété encore et encore que tu m’aimais. Et ça me faisait du bien. » J’ai souris alors. « C’est bientôt fini, ne t’inquiètes pas. » J’ai ris légèrement, et j’ai inspiré. Encore. Oui, oui, j’essayais de ne pas mourir étouffer. « Tu me donnais des surnoms. Mon ange par exemple. Je me sentais revivre. Et puis on riait, on jouait ensemble. Et puis… Il y a eu cette fête et… On s’est éclipsé. Enfin tu m’as emmené dans une pièce. Et … Il y avait tellement de désir entre nous que … On a recommencé. On a refait l’amour. Et … C’était encore meilleur que la première fois. » J’ai pincé mes lèvres. J’ai commencé à rougir. J’ai baissé la tête, et j’ai joué avec ma bague. Puis j’ai levé la tête vers lui. « Tu avais l’air heureux avec moi. J’avais l’impression que … Qu’on vivait un paradis. Que tu étais comblé. Et puis tu m’as emmené à un diner romantique au bord de l’eau. On regardait la mer. Tu as glissé cette bague autour de mon doigt. Et mot pour mot tu as dit : je veux te voir à mon réveil chaque jour de ma vie. Je n’ai pas eu le temps de te dire oui. Il y a eu ce coup de fil. Tu étais très énervé. Et le lendemain tu es parti. Et je t’ai appelé. Et à cause de moi tu as eu ton accident mais… Mais je voulais juste te dire oui. Te dire que j’acceptais d’être ta femme… Mais à cause de moi tu es dans cet état et … Je ne te récupèrerais sans doute jamais » J’ai explosé en larmes. Je me suis levée, j’ai croisé les bras sur ma poitrine. « Pardon, je m’en vais. » Et j’ai couru. J’ai couru pieds nus à travers le parc. J’étais incapable de supporter ça plus longtemps. Cela ne servait à rien. Alors j’ai couru jusqu’à mon hôtel. Je me suis enfermée dans ma chambre, j’ai fait mes valises, en pleurant. Les larmes ne cessaient pas. Je suis tombée par terre. J’ai regardé la bague. Et j’ai pleuré encore plus. C’était fini. Tout était fini. Tout était de ma faute.
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