J’avais commencé ma journée aux urgences très tôt ce matin. Manque de chance aujourd’hui avait débuté d’une façon assez chargé. Un nouvel accident de voiture après une soirée bien arrosé et un nombre plutôt important de blessés plus ou moins graves. Je n’aimais pas quand la journée commençait de façon aussi brutale, mais c’était le métier. Un métier que j’adorais et que je changerais pour rien au monde.

Finalement, mon humeur s’améliorait en milieu de matinée, je me disais même qu'une bonne journée commençait. Tous les patients admis étaient vivants. Les blessés, les plus graves stabilisés et les urgences plutôt calmes pour le moment. Je profitais de ce moment de tranquillité pour m’octroyer une pause. J’allais à la cafétéria pour me prendre un café et un morceau à grignoter. Sauvé des vies ouvrait l’appétit. En rejoignant la sortie, je remarquais un visage qui m’était quelque peu familier, ce n’était pas la première fois que je voyais son visage. La jeune femme lisait un journal et je m’avançai vers elle. « Excusez-moi ? Bonjour. Je me demandais si je pouvais vous emprunter la page des sports s’il vous plaît ? »

J’étais venu à la cafétéria pour prendre un café. Rien de mieux pour rester éveillé ou se réveiller. Le début de jour avait été compliqué avec l’accident qui était survenu. A présent, j’avais bien le droit un petit moment de détente. Maintenant que tout aller pour le mieux pour mes patients, je pouvais souffler.

Mon café achetait, je me dirigeais vers la sortie de la cafétéria quand je remarquais une jeune femme que je connaissais rapidement. Elle lisait le journal, la plupart du temps les femmes ne s’intéressaient pas aux pages des sports. Je lui demandais alors si je pouvais lui emprunter. Elle acceptait, je lui souriant la remercie « Merci. » Megan me demandait comment j’allais. « Bien merci et toi comment tu vas ? » Je désignais la chaise face à elle et je lui demandais. « Je peux ? » Je n’allais quand même pas m’installer à sa table sans son autorisation. Une fois qu’elle me répondit, je lui posais la question qui trottinait dans ma tête. « Qu’est-ce que tu fais ici de si bon matin ? » On ne venait pas à la cafétéria de l’hôpital par pur plaisir surtout quand on ne travaillait pas ici. J’espérais sincèrement qu’il n’y avait rien de grave.