J’avais besoin de savoir quand quel genre d’entourage serait mon enfant quand il serait avec son père. Dans cet environnement, la personne que je craignais le plus c’était évidemment Sanaa et la possibilité qu’elle puisse se venger sur mon fils pour la tromperie de Jake. Mais j’avais l’impression que la brune était plutôt sincère quand elle me disait qu’elle s’attacherait surement à mon bébé. « Je ne sais pas pourquoi ton comportement changerait. Enfin, je verrais comment tu es dès le départ avec lui. » On pouvait imaginer l’avenir, se dire qu’on agirait de tel ou de telle façon, mais au final s’était toujours différent. J’aurais donc la véritable réponse à mes inquiétudes seulement le jour j.

En ce qui me concernait, Sanaa était très claire. Elle ne veut aucun lien avec moi. Je pouvais la comprendre, elle me tenait responsable de la chute de son mariage. Mais avait l’impression qu’il était déjà bien bancal avant que je tombe enceinte de son mari. Maintenant, c'était son problème. « De toute façon, je ne pense pas qu’une amitié fonctionnerait entre toi et moi. On est toutes les deux beaucoup trop différentes.» On n’avait pas les membres délires, les mêmes centres d’intérêt si on excluait la mode. Ce n’est pas une fille vers qui j’irais pour tisser une amitié.

Mon téléphone sonnait, j’avais eu la réponse que j’étais venu chercher. Jake avait vraiment le bon timing. Avant de partir, je prenais une robe que je souhaitais acheter et je demandais à Sanaa si je pouvais emprunter ses toilettes. Ce qu’elle acceptait. J’allais donc dans la direction qu’elle m’avait indiquée après l’avoir remerciée. Après être sorti des toilettes, mon regard était venu par hasard sur la seconde porte qui était entre ouverte. J’ouvris un peu plus la porte, ça avait tout l’air de l’atelier. Il y avait des croquis sur la table et des mannequins sur lesquels des morceaux de tissu étaient accrochés, pour le moment ça ne ressemblait à rien du tout. Ma curiosité l’emportait sur ma raison et je commençais à consulter les croquis de la jeune femme.

J’allais enfin laisser Sanaa tranquille. Je l’avais assez importuné aujourd’hui. J’avais également eu la réponse que je cherchais. Bien que j’aurai très bien pu l’avoir sans venir dans la boutique. En venant, j’avais eu le droit au mépris de la jeune femme au moins on ne pouvait pas dire qu’elle était hypocrite. Sauf peut-être avec son mari comme si ça ne pouvait rien le faire que son mari la tombe et qu’il mette enceinte une autre femme. Bon après je m’en fichais, ça ne me concernait pas. C’était leur couple.

Mais avant de quitter la boutique, je faisais un achat. Je devais avouer que Sanaa était talentueuse et qu’il était difficile de résister à ses créations. J’avais besoin d’aller aux toilettes avant de partir. La jeune brune m’indiquait où je pouvais les trouver. J’y allais, mais en m’apprêtant à rejoindre Sanaa mon regard fut attirer par l’atelier de la jeune femme. Je me permettais de regarder. Ce qui ne semblait pas apprécier à la propriétaire de lieu. Elle m’avait fait sursauter. Elle me demandait de quitter le magasin. « Ça va, calme-toi. Je ne vais pas te voler tes gribouillis. J’étais simplement curieuse. » Je sortais de la pièce. « Je te paye et je te laisse. » Je payais mon achat et quittais le magasin de Sanaa. Les mois et les années à venir promettaient d’être riches en émotions et en tensions surtout. Je caressais mon ventre comme pour rassurer le petit être qui s’y trouvait.