Allez dernière ligne droite, ici vous nous raconterez sous forme d'histoire ou d’anecdote une période de la vie de votre personnage jusqu’à maintenant. Il devra y a avoir au moins une dans cette partie. Dernière partie avant la validation ♥

« Pika’ ! Qu’est-ce que tu dirais d’une super poupée pour ton anniversaire ? » Assise à la table en train de terminer mes devoirs pour demain, je lève les yeux pour regarder Louna, ma sœur aînée. Une poupée pour mes dix ans. Elle est sérieuse ? Arquant un sourcil, je lève les yeux jusqu’au plafond avant de secouer la tête négativement, afin de lui faire comprendre que son idée est loin de me plaire. « Quoi non ? Tu préfères une barbie ? » Fronçant les sourcils, je lâche mon stylo sur le cahier. « Pour tes dix ans, papa et maman t’ont payé une barbie ? J’crois pas. Je veux un appareil photo. Et arrêtes de m’appeler comme un Pokémon ! » Oh oui, un appareil photo… J’ai envie d’immortaliser tous les événements qui se déroulent sous mes yeux, des moments que je souhaite garder en mémoire toute ma vie. Je ne vais peut-être avoir que dix ans, mais je sais déjà exactement ce que je veux et ce que je ne veux pas. Louna peut bannir la poupée et la barbie. « De toute façon, la Saint Valentin passe avant ton anniversaire, tu attendras ce weekend pour souffler tes bougies sœurette. » Quelle idée ai-je eu de naître le jour de la St Valentin ? Il y a dix ans, mes parents ont passé cette soirée soit disant romantique à la maternité à attendre que je pointe le bout de mon nez. Selon eux, cela fut leur plus belle Saint Valentin, mais personnellement je trouve que depuis, mon anniversaire passe chaque année au second plan. A croire que c’est plus important de passer une soirée en amoureux, plutôt qu’à célébrer l’anniversaire de son propre enfant. « Merci, c’est vraiment sympa. » Avec deux sœurs aînées, il vaut mieux avoir un caractère bien trempé afin de ne pas toujours se faire marcher sur les pieds. J’ai beau être la dernière de la famille, je ne me laisse pas faire.  Ce weekend-là, toute ma famille est réunie autour de la table afin de chanter en cœur. « Joyeux anniversaire Micah. » Face à mon gâteau aux trois chocolats orné de dix bougies allumées, ma mère pose sa main sur mon épaule, un large sourire sur le visage. « Fais un vœu ma chérie. » Acquiesçant d’un hochement de la tête, je ferme les yeux afin de faire mon vœu. Une boite dans les mains, Louna arrive du salon afin de me la tendre. « Joyeux anniversaire p’tite tête ! » Avec un large sourire sur les lèvres, je m’empresse d’ôter le papier cadeau, avant de tomber nez à nez avec une poupée. Écarquillant les yeux, je jette un regard noir à ma sœur. « C’est quoi ça ? » J’ai l’impression que ma sœur a mal comprit le « tu peux oublier la poupée ou la barbie ». Explosant de rire, mon autre sœur Riley, arrive par derrière, un autre paquet entre les mains. « Oh, un peu d’humeur Pika’. Tiens, voilà ton vrai cadeau. » Intriguée par cet autre cadeau, je mets autant d’entrain à retirer le papier cadeau, avant de voir la boite de l’appareil photo. Il n’en faut pas plus pour que mon regard s’illumine. « Merci ! C’est exactement celui que je voulais… » Retirant l’appareil de la boite, je prends une photo de mes deux sœurs puis une de mes parents. Hop, dans la boite !

Aller au lycée après deux sœurs, ce n’est pas ce qu’il y a de plus plaisant. On vous compare tout le temps à elles, on vous associe à elles et surtout, vous avez cette fichue étiquette de « Petite sœur de… ». Pour m’en défaire, il m’a fallu « faire mes preuves » durant de longs mois. Contrairement à Louna et Riley, je suis entrée dans l’équipe des cheerleaders : j’ai toujours aimé joindre gymnastique et danse et j’étais vraiment dans mon élément dans cette équipe. De plus, j’ai tout fait pour être bonne élève et décrocher mon diplôme avec mention. J’avais dans l’espoir de rentrer à la fac et de faire des études de photographie. Après avoir perdu cette étiquette, mes années lycées sont devenues mes meilleures années : j’étais à la fois épanouie et heureuse. Sortant à de multiples soirées sans pour autant délaisser mes études, sortant avec un des mecs de l’équipe de football… Oui, j’étais aux anges. A la fin de avec mention et j’ai obtenu une bourse pour la faculté : que demander de plus mes trois années, mes efforts ont payé. J’ai fini par décrocher mon diplôme ? Hm, obtenir une place à l’université d’UCLA. D’ailleurs, j’me souviens du jour où j’ai reçu la lettre stipulant que j’étais reçue. « Chérie, tu as reçu du courrier…une lettre d’UCLA.. » Franchissant à peine la porte d’entrée, je me suis retrouvée en deux secondes dans la cuisine, face à ma mère et à cette fameuse enveloppe. Me pinçant les lèvres, j’ai regardé ma mère, une boule au ventre. « Tu ne veux pas l’ouvrir pour moi.. ? » Secouant négativement la tête, je soupirais avant de prendre mon courage à deux mains, ouvrant celle-ci. « Mademoiselle Keller vous êtes…. Nanana…. ADMISE ! » Sautant de joie dans la cuisine, j’ai fini par sauté au cou de ma mère. « Félicitation ma chérie, je savais que tu en étais capable. »


La fac : rien de mieux ! Cela n’a rien avoir avec le lycée ou autre. Là, c’est la vraie vie, où l’on vous considère non plus comme un enfant, mais comme un adulte. Tout aurait pu être parfait, sans cet accident… Ma meilleure amie a voulu que l’on se rende en Spring Break. Pour elle, s’était l’évènement mythique pour tout étudiant qui se respecte… Mouais… Tout s’était bien passé, nous nous étions amusées, nous avions passé un excellent moment, mais malheureusement, elle a bu un verre de trop.. Lui demandant de prendre le volant à sa place, elle n’a rien voulu entendre, prétendant être apte à reprendre la route. Tu parles… Après une heure de route, elle manqua de s’endormir au volant et ne vit pas le camion en face de nous ; je me souviens de ces phares et des cries que j’ai poussé face à ça. Puis plus rien. Selon les témoins, la voiture a fait plusieurs tonneaux avant de se retrouver à l’envers dans le fossé. Pour ma part, je me suis réveillée trois semaines plus tard dans une chambre d’hôpital sortant d’un long coma. Mes parents étaient là, mes sœurs aussi, mais plus mes souvenirs, ni ma mémoire. Je suis devenue amnésique, oubliant les cinq dernières années de ma vie. Selon les médecins, ma mémoire peut revenir, comme elle peut rester ainsi. Je dois juste être patiente et laisser le temps faire. Facile à dire, plus dure à faire….


Contrairement à ce qu’on dit les médecins, mes souvenirs ne sont jamais réapparus, ni ma mémoire. Qu’importe, je m’en suis fait de nouveaux. Tout a changé le jour où ma route a croisé celle de Logan : sa fille était seule dans le parc, perdue et en pleure. Face à la détresse de la petite, je me suis mise à la recherche de son papa en sa compagnie et c’est ainsi que la rencontré s’est déroulé. Aussitôt le charme a opéré. Prenant le temps de faire connaissances, nous nous sommes vus à plusieurs reprises avant ce fameux weekend camping. Le premier tous les trois avec lui et Gaby. Même après tout ce temps, je me souviens de ces deux jours comme si s’était hier… C’est lors de ce séjour que l’on s’est embrassé pour la première fois, officialisant notre attirance mutuelle. Le début d’une belle et longue histoire d’amour. Comme toutes les histoires d’amour celle-ci fut rythme par des bas : le kidnnaping de Logan ou le retour de son ex-femme, mais aussi et surtout par des hauts et des surprises. En parlant de surprise : ma grossesse ! Celle-ci n’était absolument pas prévu et pourtant, belle et bien là. Pourquoi pas prévu ? Tout simplement car suite à mon accident, les médecins m’ont découvert un problème à l’utérus, selon eux, celui-ci était « hostile » à une possible grossesse. Néanmoins, ce bébé était là. Tout aussi surpris, qu’heureux, les mois se déroulèrent plutôt bien. Comme toutes les grossesses à risque, la mienne fut régulièrement surveillée et pour notre plus grand plaisir, notre fille s’est développé le mieux du monde. J’ai mené ma grossesse presque à terme, jusqu’à ce fameux 18 septembre… Un jour comme les autres non ? Enfin, presque…. Alors que je venais juste de récupérer Gabrielle à la sortie de l’école, nous avons été victime d’un accident. Un chauffard arrivant beaucoup trop vite : mon instinct de maman fut telle que j’ai fais en sorte de protéger Gaby, prenant la voiture de plein fouet.. Hope est née suite à cette accident : bradycardie fœtale, risque de perdre la mère et l’enfant.. Il n’en a pas fallu plus pour que les médecins décident de pratiquer une césarienne. 1 an déjà que notre petite princesse est parmi nous…

Côté professionnel, après avoir longtemps choisi ma voie : hésitant entre faire de ma passion pour la photo mon métier ou alors me lancer dans un projet d’institut, j’ai fini par me décider, me lançant corps et âmes dans l’ouverture de mon institut de beauté/SPA. Je ne m’attendais pas à un tel engouement, mais après tous ces mois d’ouvertures, je suis fière de dire que celui-ci est l’un des plus fréquentés de LA. Autant dire que cela soit personnellement ou professionnellement, ma vie est au beau fixe.




© _Viviie.