Le reveillon de la saint Sylvestre était annoncé pour demain, Kath et moi nous avions déjà tout notre programme et pourtant, depuis notre retour rien ne va, je ne sais pas ce qu’il y a dans cette ville, mais je crois que ce surplus de situation inconfortable et incommode finissent par me peser et à me faire perdre pied, heureusement, Kathleen est réveiller et je sais que je peux à jamais compter sur elle si ça ne va pas, mais ce soir j’avais besoin de prendre l’air, essayer de retrouver mes marques dans cette ville détestable que l’on avait abandonné pour le mois de décembre et surtout, allez voir si je n’avais pas la possibilité de croiser quelque chose qui puisse m’aider, j’avais plein de bonne résolutions depuis le réveil de ma dulcinée, mais je ne savais pas comment les accomplir. Faire la fête c’est bien, mais s’assurer que tout se passe bien c’est mieux et pour ça je suis loin d’être le meilleur, je dirais même que je suis surement le plus mauvais, j’ai fait trop d’anergies, trop souvent je l’ai déçu et je veux qu’elle passe un reveillon de l’an qu’elle n’oubliera jamais, mais une question persiste, serais-je à le hauteur ? Dans le fond je le savais très bien, la réponse est plus que clair c’est non, je ne le suis pas et ne le serais sans doute jamais, mais quoi qu’il m’en coute j’essaie, je fais des efforts, je veux qu’elle soit heureuse avec moi et non pas qu’elle me considère comme une tare, je ne veux pas être un fardeau pour elle, c’est pour cela que je travail aussi dur. Je n’aurais peut-être pas dû partir comme ça tout seul, mais j’avais aussi besoin de me dégourdir les jambes, après avoir rouler si longtemps mes jambes suivent mal le rythme donc c’est aussi pour m’aider un peu elle le comprend je suis sur, elle sait que ça me fatigue les longues routes, mais à ces côtés je peux tout faire, je pourrais même traverser toutes les mères à la nage pour elle, autant vous dire que s’il devait lui arriver quelque chose je crois que j’en mourrais aussitôt. Faut vraiment que j’arrête, je vais finir par me porter la poisse moi à cette allure bon sang, ça craint un max, bon on se calme, on reste zen, on pense à autre chose et ça ira forcément mieux après c’est sur à deux cent pour cent.

C’est donc d’un pas lent et pour le moins délicat que j’avançais dans les rues de Los Angeles, habituellement j’aurais fuis les petites ruelles, mais durant un an j’ai pris une certaine assurance, j’ai fréquenté des personnes peu recommandable, oui je peux le dire, je ne suis pas déranger par le fait de les prendre désormais. Moi qui avait pourtant prévu de tout faire tranquillement, me promener tranquillement, réfléchir tranquillement et trouver mes idées de la même manière, j’étais loin de me douter que ma soirée était sur le point de tourner au cauchemar, jamais je n’aurais pu me douter de l’élément perturbateur qui était sur le point d’apparaitre. Alors que j’avançais je cru d’abord entendre un cri, il est vrai que j’ai beaucoup roulé et la fatigue c’est accumulé, donc il est fort possible que ce soit mon imagination qui me joue des tours, du coup je n’y prêtais pas plus attention que cela et continuais ma route, mais ça continuais, des cris encore et encore, ça devenait stressant digne des plus grands films d’horreur je dirais même. Que ce passait-il par ici bon sang ? Je rêve ou quoi ? J’avançais donc dans la direction de la provenance des cris tendant une oreille vers l’avant pour arriver à savoir avec exactitude de là où il venait, la curiosité est un vilain défaut je le sais, mais je ne pouvais pas m’en empêcher je crois bien. Plus je m’approchais et plus j’avais l’impression que les cris m’atteignaient, il se passe quoi bordel ? Mon corps, je ne sais plus quoi faire, ma tête me dit d’avancer, d’y aller, mes jambes ne savent pas trop et le haut de mon corps ne demande qu’à faire demi-tour et de tout ignorer, la solution de facilité, je ne pouvais la prendre, peut-être qu’il n’y avait rien après tout ? Mais soudain plus rien, plus un bruit, le silence le plus total, ce n’était clairement pas bon signe d’ailleurs il me semble bien, je me mis alors à courir aussi vite que je le pouvais, je courais encore et encore me fiant à ce que mes oreilles entendent et à ce que mes yeux aperçoivent, je n’avais pas d’autre choix de toute manière. On aurait pu me prendre pour un malade mais je n’en avais que faire, je tournais alors à l’angle d’une rue afin d’entrer dans une sombre ruelle ou je vis le carnage, une jeune femme au sol. Je m’approchais toujours au pas de course, m’agenouillant à ses côtés et prenant son pouls, vivante, tant mieux. Elle est dans un sale état, c’est horrible de voir ça.

Je n’avais plus beaucoup de solution qui s’offraient à moi et je me décidais alors de prendre la première, la plus simple. Je regardais de part et d’autre, personne, il a fuit et je n’ai pas eu le temps de voir quoi que ce soit, fait chier, comment je fais pour la déclaration moi du coup ? Pas le temps, je fouillais rapidement la poubelle sur le côté et sortit un objet long, large et dur, non ce n’est pas ce que vous pensez, il s’agit d’un morceau de palette bande de pervers. Arrachant mon T-shirt, j’atachais la palette à la jeune femme de manière à ce que sa nuque reste bien droite et qu’il n’y ai aucun soucis, puis je la plaçais sur mon dos et entamais ma route, une course contre la montre sans égal, il ne me fallu pas très longtemps pour arriver d’ailleurs, mais à la lumière, on voyais réellement dans quel état se trouvait la jeune femme, ça craint vraiment, le souci ? Je risque d’être suspecter moi, c’est moi qui est laissé mes empreintes partout, c’est moi le dernier en son contact, je suis dans la merde...

« Au secours vite, elle a besoin de vous de toute urgence, faites quelques choses je vous en supplie. »

Tu tombe à pic

Un coup de main ?

Il y a des choses que je ne comprends pas, des choses que je ne comprendrais même jamais et ce jour en faisait partit. J’avais prévu tant de chose alors que nous venions tout juste de rentrer, je voulais toujours le meilleur possible pour Kathleen et je m’efforçait toujours de chercher ce qu’il y avait de mieux, je travaillais également sur moi-même pour y arriver, mais au final, j’ai l’impression qu’il y a toujours quelque chose qui me ramène de là où je viens, qu’il y a toujours quelque chose qui est là, derrière moi, pour me rappeler l’horreur de cette année et la chose que je suis devenu. Durant un an je n’étais plus l’homme que j’ai été toute ma vie, j’ai changé, tout à changé, et malheureusement je ne peux rien faire contre cela, le passé nous rattrape inlassablement et ce soir encore il fallait que je trempe les pieds dans la merde. Dans ma vie j’ai fais un nombre incalculable d’erreur, des erreurs que je ne pourrais jamais réparer, des erreurs que je regretterais toute ma vie, mais malgré ça, il y a aussi des choses que je suis fier d’avoir commencé, des choses que j’apprécie par-dessus tout et d’autre qui font de moi un être mitigé. Je ne sais pas ce que Kath me trouve d’ailleurs, je suis tellement idiot, je suis maladroit et dangereux, mais elle est là malgré cette année perdu par ma faute et moi tout ce que je trouve de mieux à faire après un mois passé avec elle c’est de prendre l’air, vous ne trouvez pas que ça craint vous ? Enfin malgré cela, j’en connais une qui ne risque pas de s’en plaindre, c’est la jeune femme que j’ai trouvé par terre, presque inerte, elle était là, dans un piteux état et avait sortit un truc du genre à l’aide ou aimez-moi ou je ne sais pas trop quoi, je n’ai jamais été bon pour lire sur les lèvres et vu la force de son ton, il était presque improbable que je l’entende. Je l’avais alors ramassé pour la mettre sur mon dos avant qu’elle ne pousse un cri de douleur qui voulait tout dire pour moi, j’avais compris à quel point elle devait souffrir de tout cela et je devais faire attention, j’avais crier à l’aide, mais comme c’est étonnant de ne voir personne me répondre, l’Homme est de nature aidante sauf quand le souci est trop importante, personne ne prendrais le risque de mettre les pieds dans quelque chose qui pourrait lui porter préjudice, mais moi je le fais, de toute manière je n’ai plus grand-chose à perdre à présent. Après tout les soucis que j’ai pu avoir, ce n’est pas celui-ci en plus qui pourras atteindre le peu de gloire qu’il me reste.

J’avançais patiemment dans les rues, voulant me dépêcher mais tâchant également de prendre mon temps pour ne pas plus la faire déguster que tout ce qu’elle a déjà subit. Je connais ce genre de type, assez pour avoir trainé aux côtés de types de ce genre, je sais comment ils fonctionnent du coup pour moi c’est assez simple de savoir ce qu’il me reste à faire, passer au milieu de tout le monde, dans des rues où il y a quand même un peu de monde, je sais que dans ce genre d’endroits ils n’attaqueront pas une nouvelle fois. Que je me mette ou non en danger m’est égal à partir du moment où ils ne s’en prennent pas à Kathleen car là, je ne le pardonnerais jamais et je promets, au nom du peu de gloire et de bonne chose qu’il me reste, que je les tuerais de sang-froid et de mes mains ! Durant le trajet j’avais tenté de lui parler, de la tenir éveiller, mais malheureusement ça aussi je l’avais foiré, je n’avais pas réussi à le faire, elle était tombé dans ses travers dès le départ à mon plus grand désespoir, j’imaginais déjà le pire, ne laissant que peu de place pour le meilleur. Après plusieurs longue minutes de marche, je fini par arriver à l’hopital, essoufflé, il y a bien longtemps que je n’avais pas autant utilisé mes jambes, mes bras et mon dos, preuve que j’avais moi-même clairement perdu en puissance après cet arrêt d’une année, je dois travailler je crois, je n’ai pas le choix. Je voyais passé des médecins, mais aucun ne semblaient vouloir s’arrêter, dites moi que c’est un cauchemar...

« Il n’y en a pas un qui peu s’occuper d’elle là, vous ne voyez pas qu’elle est dans un sale état merde ! »

J’avais finalement réussi à arrêter tout le monde, plus un bruit, plus un mouvement, c’est d’ailleurs une jeune femme qui s’approchait de moi regardant brièvement la jeune femme sur mon dos, j’ai bien cru pendant un instant que j’allais lui botter le cul pour qu’elle se dépêche de me la récupérer et de partir s’occuper d’elle, mais rien, il n’y avait qu’à attendre apparemment, attendre qu’un homme finisse par ramener un brancard, il leurs en aura fallu du temps je crois... Je la déposais délicatement sur ce dernier avec l’aide d’un médecin et ils l’emmenèrent quelque part où j’ignorais encore. Je ne pouvais rien faire de plus, je ne la connais même pas, j’aurais clairement pu rentrer chez moi, mais non je préférais rester là et attendre, après tout qui est capable de me dire si c’est ou non une bonne chose ? Une seule chose de sur, je ne partirais pas d’ici tant que personne n’aura un œil sur elle ! Je ne saisis alors de mon téléphone et envoyais un texto à Kath étant donné que les appels sont interdits. "Kath, je ne vais pas rentrer tout de suite et j’en suis désolé, je suis à l’hopital là, mais moi je n’ai rien promis, je t’expliquerais tout quand j’arriverais tout à l’heure promis. Je t’aime." Voilà rien de plus simple à faire, mais je reconnais que je me devais au moins de la rassurer, je n’avais pas le choix, mais je ne pouvais pas non plus lui mentir, ce n’est qu’un SMS me direz-vous, mais même ça je n’y parviens pas, je suis quand même sacrément couillon non ? Les minutes passèrent, les heures même avant que l’infirmière du départ ne redescende me voir me demandant quelques explications sur tout cela.

« Je n’en sais rien, je ne sais même pas qui elle est, je l’ai trouvé dans la rue au pied d’un homme qui est partit en courant quand je suis arrivé, c’est à la police que je dois parler, pas à vous, en attendant dites moi où elle est, je ne la laisserais pas seule tant que personne ne sera venu pour elle ! »

Elle n’insista pas plus longtemps à mon plus grand bonheur et me conduisis jusqu’à la chambre de cette dernière. Je fermais la porte derrière l’infirmière, pris la chaise et m’asseyais à côté du lit, les yeux rivés sur la porte, toujours en direction de cette dernière, comme pour guetter les entrées et les sorties, croyez moi, peut-être que je ne la connais pas et que je n’ai aucune chance de savoir qui sera son ami ou sa famille, mais je ne partirais pas d’ici tant que je n’aurais pas la sérénité de voir quelqu’un qu’elle connait à son chevet, c’est ainsi et pas autrement, qu’on le veuille ou non d’ailleurs !

Ft. Ellen C. Braden

Our Story. résumé des épisodes précédents

And... Ajouts HRP.

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