Ma vie était devenue une vraie galère depuis mon retour précipité d’Irak. Les choses semblaient peu à peu se bousculer dans mon existence et je n’aimais pas ça. J’avais toujours mis un point d’honneur à ce que les choses soient à leur place, probablement parce que c’est ce qu’on nous enseigne une fois entré à l’armée. Mais d’un autre côté c’était loin d’être si absurde. Je ne parle pas nécessairement d’imprévu parce que ça a du bon parfois, mais quand les choses vont dans le bon sens c’est tout de même plus appréciable. Pour moi, ça faisais juste trop d’un coup. Je me retrouvais dans une nouvelle ville, une ville qui jusque-là,  m’étais inconnu, avec un genou bousillé qui m’empêchait de faire mon job. Heureusement pour moi, j’avais rarement des difficultés à m’adapter et peut-être que c’était le signe que je devais ralentir un peu. Enfin, d’ici là, je devais sagement vivre ma nouvelle vie et suivre les consignes de mon kinésithérapeute, à savoir rester tranquille et venir à chacune des séances.

Et c’est ce que je faisais depuis ma sortie de l’hôpital. L’armée avait mis à ma disposition un appartement dans le centre de Los Angeles, un appartement qui je l’avoue était bien trop grand pour moi, ce qui me faisait l’effet  d’être un lion en cage. Du coup, j’avais eu l’idée de poster des annonces de colocations un peu partout dans la ville, histoire de faire d’une pierre deux coups. Quelqu’un devait justement passé dans la journée.

Pour l’occasion, j’avais réservé une partie de ma matinée à ranger l’appart, enfin surtout les cartons que les déménageurs m’avaient livrés quelque jour plus tôt, même si la douleur de mon genou n’avait pas aidé. C’est en sortant de la douche, que j’entendis sonner. Je me dépêchais d’enfiler un boxer et un pantacourt, avant de remettre mon attelle et d’aller ouvrir la porte. La vision d’une jolie petite brunette  m’encouragea à être des plus charmeur avec elle. « Bonjour, qu'est ce que je peux faire pour vous ? .»

Cela faisait plusieurs semaines, que Moïra était de retour à Los Angeles. Elle était revenue en ville pour faire comprendre à Logan, que jamais, elle ne signerait les papiers pour renoncer à ses droits parentaux sur Gabrielle, au profit d’une femme qu’elle ne connaissait même pas. La demoiselle Blackbird avait par la même occasion décidée, qu’elle voulait une place dans la vie de sa fille. Toute cette histoire prenait du temps et la jeune femme devait se trouver un logement. Rester à l’hôtel, commençait à être couteux et Moïra avait besoin d’un endroit où elle se sentirait vraiment chez elle. Les quelques appartements que la jeune femme avait visité ne lui avait pas plus. En feuilletant les petites annonces, la demoiselle Blackbird était tombée sur une annonce d’une personne qui cherchait un ou une colocataire. Moïra avait décidé de tenter sa chance. Elle n’avait rien à perdre après tout.
La brunette avait convenu d’une date et d’un horaire avec le premier occupant de l’appartement. Le moment du rendez-vous était arrivé et Moïra est le genre de femme très ponctuelle. Elle sonnait à la porte et elle attendait qu’on lui ouvre. La jeune femme n’avait pas attendu longtemps. Mais elle avait été assez surprise face à la tenue de l’homme qui venait de lui ouvrir la porte. Il lui fallut quelques secondes avant de répondre. « Euh … Bonjour. Je suis Moïra Blackbird c’est moi qui ai répondu à votre recherche de colocataire … Enfin si je ne me suis pas trompée d’appartement. Si c’est le cas, je m’en excuse. » Le voir ouvrir la porte torse nue avait quelques peu perturbé la jeune femme qui était un peu confuse et elle doutait un peu de l’adresse pour le coup.

Généralement quand une jolie et sexy demoiselle  frappe à ma porte… Qu’est ce que je raconte, c’est bien l’une des rare fois qu’une fille frappe à ma porte.  Disons juste qu’habituellement, elles n’ont pas besoin de frapper pour entrer. Il y’a toujours une étape juste avant qui implique qu’elle soit dans mon appartement et toujours une après qui implique que je ne les revois plus jamais, même si je ne suis pas un grand tombeur contrairement à ce que l’on pourrait croire. Notons juste? que je n’ai pas souvent été chez moi durant ces douze dernières années, alors … Alors, il s’agit bien d’une première pour moi, si on ne compte pas la famille évidemment. Dans tous les cas, un peu de changement ne fait pas de mal, surtout si c’est pour ouvrir la porte à une très belle petite brunette.

La jeune femme semblait un peu déconcerté, il fallait avouer que je ne l’a mettais pas forcément dans des circonstances idéales pour une première visite, même si une partie de moi s’en amusait en jouant avec mon charme naturel. « Non , tu ne t’es pas trompé. Je suis Greyson. Entre.» Dis-je en lui souriant. Je m’étais décalé de quelque pas sur le côté, lui laissant ainsi la place pour entrer dans ce qui pourrait-être son futur chez elle.  « Au faite, tu me permets de te dire tu ? » Ajoutais-je en refermant la porte derrière elle. « Autant briser la glace immédiatement. Du coup, tu m’excuseras pour l’absence de tee-shirt. J'ai pas fait gaffe à l’heure. Je te laisse un instant, je vais aller enfiler un truc rapide afin d’éviter de perdre toute mes chances de t’avoir comme colocataire, profite en pour jeter un œil. » Je lui fis un clin d’œil, avant de filer rapidement vers la salle de bain.

En voyant, l'homme lui ouvrir la porte dans une tenue plutôt légère pour le coup, Moïra avait été un peu déstabilisé. Elle commençait à douter au sujet de l'adresse. Elle était presque persuadée d'avoir commis une erreur. Mais malgré tout, elle se présentait et demandait tout de même si c'était bien lui qui chercher un ou une colocataire. Si jamais, elle s'était trompée, elle s'excusait d'avance pour le dérangement. Eh bien non, la demoiselle Blackbird se trouvait bien à la bonne adresse. Elle pensait au plus profond d'elle-même que ça démarrer fort et que ça promettait. En ayant sa réponse de Moïra avait été plutôt ridicule surtout parce qu'elle était encore déconcertée par le fait qu'il lui ait ouvert la porte torse nue. On disait que la première impression était la plus importante, pour le coup, la brunette ne savait pas quoi pensé. Mise à part le fait, qu'elle trouvait qu'il était plutôt canon. « Ah d'accord ... » Puis elle rentrait dans l'appartement qui avait l'air plutôt pas mal et elle aimait déjà le peu qu'elle voyait. Greyson lui demandait l'autorisation de la tutoyer pour briser directement la glace. Ce n'était pas une mauvaise idée, en lui souriant, Moïra lui avait donc répondu. « Oui bien sûr, on peut se tutoyer tout de suite ... Oui va enfiler un t-shirt, mais ce n'est pas méchant, tu es tout excusé.» Il lui avait proposé de profiter de son absence pour commencer à voir l'appartement. La jeune femme n'avait regardé que la pièce qui était devant elle, lorsque Greyson réapparut. « Du peu que j'ai vu, je trouve que tu as un très joli appartement. »

Après avoir ouvert à ma potentielle colocataire, j’avais filé vite fait dans la salle de bain, enfin vite fait est un bien grand mot... Dans tous les cas, j’avais bien remarqué sa réaction en me voyant débarquer vêtu de mon simple pantacourt et même si ce genre de réaction m’amusait,  j’étais assez malin pour savoir que ce n’étais pas le moment de la faire fuir. Il était donc plus judicieux pour moi d’enfiler un tee-shirt et d’essayer de cerner ce petit bout de femme pour voir si une entente est possible. Elle a beau être très mignonne, si c’est pour me taper une hystérique  ce n’est pas la peine.

En plus d’enfiler mon tee-shirt, je profitais de ce petit laps de temps pour me coiffer, un coup d’œil rapide au miroir me fit prendre conscience de la tête que j’avais. Etonnamment, sa réaction me sembla maintenant, tout à fait appropriée. « A toi de jouer Greyson. Foire pas tout ! ».  J’avais l’habitude de me dire ça avant chaque combat, en guise d’encouragement, bien que l’image que j’avais d’une colocation fût plutôt éloignée de celle d’un combat ! Enfin, il était temps pour moi de retourner auprès de mon invité.

Je sortis de la salle de bain, souriant et de bonne humeur. « Je te remercie » Je me rapprochais de la jeune femme. « Et voilà, je suis tout beau, tout propre et surtout tout habillé pour satisfaire à Madame. Les joues qui rougissent c’est mignon, mais ce n’est pas le sujet du moment. » Je lui lançais mon sourire taquin, puis je me dirigeais au centre du salon. « Bon je t’épargne le « voici le salon » tu as eu le temps de le voir et on y reviendra à la fin de la visite, pour discuter un peu.  Continuons donc vers la cuisine. N'hésite pas à poser tes questions» J’invitais la jeune femme à me suivre. « Cuisine ouverte avec vu directe sur le salon et surtout sur la télévision. Très important les soirs de grand match ou de Danse avec les stars, tu verras. Sinon, il y a à peu près tout ce qu’il faut pour cuisiner. Mais dis-moi : Est-ce qu’au moins tu cuisine Moïra ? » .

Moïra était rentrée dans l'appartement après avoir eu l'invitation de Greyson. Elle avait franchi le seuil de la porte avec un peu d'appréhension. Il fallait dire la première impression de son potentiel colocataire avait été quelque peu spécial. La demoiselle Blackbird sur le moment avait été un peu troublée sur le coup, mais elle était certaine que par la suite, elle trouverait cette situation plutôt ironique et elle en rirait.
Greyson avait laissé Moïra quelques instants seuls, le temps qu'il aille compléter sa tenue. Pendant ce temps, la jeune femme en avait profité pour rentrer dans le salon qu'elle observait attentivement. Le salon donnait sur une cuisine ouverte. La brunette aimait beaucoup. Mais elle n'était pas une personne très compliquée. Greyson était revenue assez rapidement. À son retour, la jeune femme le complimentait sur son appartement. Elle trouvait qu'il avait bon goût. Il lui faisait cependant la remarque à Moïra comme quoi, elle avait rougi en le voyant. Elle avait été plutôt étonnée parce qu'elle n'avait pas senti qu'elle s'empourprait, mais ce n'était pas un possible. Greyson avait apparemment le chic pour réussir à gêner la jeune femme. Moïra suivait le jeune homme dans la cuisine. Il lui posait une question à laquelle la jeune femme répondit assez rapidement toujours avec le sourire. « Oui, je cuisine. J'aime assez ça, je passe beaucoup de temps derrière les fourneaux quand j'ai du temps libre. Mais j'ai un métier assez prenant par moment. » La prochaine question de Greyson serait certainement au sujet de sa profession. Donc Moïra anticipait en y répondant avant que le jeune homme lui pose la question. « Je suis vétérinaire. J'adore les animaux, mais je te rassure, j'en ai aucun en ma possession. » La demoiselle Blackbird pouvait concevoir et comprenait très bien que tout le monde ne possède pas la même passion qu'elle pour les animaux.

La jeune femme ne semblait pas effrayé ou inquiète. Elle n'était pas parti en courant et n'avait pas crier au scandale jusqu'à présent et pourtant je lui avait déjà donnée quelques petites occasions pour le faire. De toute évidence elle semblait intéressé par la colocation sinon je ne voyais pas l'intérêt de visiter si c'était pour dire non au final. Pour autant, je n'avais pas non plus fait exprès de l'accueillir à moitié nu et j'avais rapidement rectifié le tir ce qui l'avait peut-être rassuré sur un point.  Maintenant que j'étais certain qu'elle était intéressé , je n'avais plus qu'à essayer de lui vendre du rêve et par cela je n'entendais pas la séduire, même si un peu de charme pourrait peut-être l'aider à ce décider.

J'avais attaqué la visite par le rez-de-chaussez et tout particulièrement par la cuisine dans laquelle je m'étais questionné sur ses talents de cuisinière. Ca réponse me fit sourire, j'aimais également cuisiner, même si rare était les personnes au courant de cela, disons que j'avais rarement eu l'occasion de le montrer. Ça nous faisait déjà un point commun. Mais un autre détail m'interpella. Je n'eu même pas le temps de demander, qu'elle développa sa réponse. "Vétérinaire. Si j'avais su qu'elle pouvait être sexy , j'aurais peut-être réfléchi à l'idée de prendre un animal... "Je souriais à Moïra, tout en avançant jusqu'à la salle de bain. "Bon, ça aurait été compliqué à gérer. Moi aussi j'ai un métier assez prenant, enfin il l'était ..."  . J'ouvris la porte de la salle de bain, laissant la belle brunette passer devant moi. "La salle de bain." Dis-je en me baladant à travers la pièce ."Ne travaillant pas actuellement, tu pourras y passer tout le temps que tu veux, tant que tu me laisse de l'eau chaude."

La visite se passait pour le moment plutôt. Moïra appréciait bien l'appartement, elle trouvait aussi Greyson plutôt sympathique. Même si la toute première impression avait été plutôt surprenante, mais ce n'était pas une mauvaise chose. Parfois, la demoiselle Blackbird n'était pas contre le fait qu'on la surprenne. La question de Greyson pour savoir si Moïra cuisinait, avait conduit la jeune femme à révéler. Encore une fois, la jeune femme avait été surprise par la réflexion de son possible futur colocataire. Elle ne s'attendait vraiment pas à ce qu'il lui dise ça. « Euh ... Je ne sais pas si c'est ta façon de faire un compliment. Mais je vais quand même te dire merci. Ce qui t'empêche d'avoir un animal, c'est l'image que tu as des vétérinaires ? » Autant s'informait un peu sur lui, ça pouvait être intéressant. Greyson parlait rapidement de son métier, mais il n'était pas rentré dans les détails. « Tu exerces quoi comme métier. » Elle avait également le droit de savoir pour prendre sa décision si elle déposait un dossier pour être sa colocataire ou non. La visite poursuivait dans la salle de bains. Greyson lui indiquait qu'elle pourrait prendre son temps en l'utilisant. C'était une bonne chose ça, Moïra n'aimait pas lorsqu'on la pressait. Après elle faisait les choses n'importe comment. « Donc tant que je te laisse de l'eau chaude. Tu ne frapperas pas à la porte en me disant de me dépêcher ? »

Le mystère est le seul moyen qu’a l’homme et l’univers de rendre curieux les gens. Ne pas en dire trop, ne pas trop en montrer, mais en dire et en montrer assez pour susciter l’intérêt d’une personne, pour faire naitre en elle la curiosité et l’imagination. Parce que le mystère ne fait pas que rendre les gens curieux, mais fait bien naitre en eux l’imaginaire, il les oblige à se poser des questions, à rechercher le pourquoi, à s’imaginer les choses en bien ou en mal. Le mystère rend fou, de cette folie qui peut être saine autant que dangereuse. Le mystère est donc un étrange pouvoir et quand nous sommes capables de nous en servir, il peut être une aide précieuse tant qu’on n’en abuse pas ou qu’on ne dépasse pas les limites qui le rendraient destructeurs.

J’avais conscience du pouvoir que nous procure le mystère. Il était une arme infaillible dans la séduction. Quelle femme n’était pas attirer par le petit gars mystérieux. Il a beau être, parfois, le gars bizarre qu’on n’ose pas approcher, il n’en reste pas moins celui dont on parle le plus souvent, en grande compétition avec le gars sexy que toute les femmes rêveraient d’avoir. J’avais donc non pas un mais deux pouvoirs de séduction. Le premier était d’être ce fameux gars mystérieux et le second d’être ce gars pas trop affreux sur lequel une femme ne cracherait pas s’il pouvait se retrouver dans son lit.  

Ici c’était un peu différent, je ne tentais pas de séduire Moira, aussi mignonne et sexy soit elle, pour la mettre dans mon lit. Je voulais simplement faire naitre cette petite curiosité, afin de  la décide à s’installer ici. Je ne la connaissais que très peu, mais je sentais déjà qu’elle avait cette petite chose pétillante en elle qui ferait qu’à défaut de pouvoir la mettre dans mon lit,  je n’aurais pas de mal à m’entendre avec elle. L’idée étant de réussir à ne pas m’attacher à elle en contrepartie.

La jeune femme ne semblait pas savoir comment comprendre mon compliment, ce qui m’amusa fortement et lui valut un petit sourire malicieux. « C’est bien un compliment que je te fais. Et non ce n’est pas l’image que j’ai des vétérinaires qui m’empêchent d’avoir un animal. »  La jeune femme semblait intrigué et je continuais donc ma petite explication en l’informant que mon métier était plutôt prenant lui aussi, ce qui m’empêchais bien des choses… Elle m’interrogea alors sur ma profession. Je souriais de nouveaux amusé. « Eh bien, je pourrais te dire sans problème ce que je fais dans la vie, mais alors tu te mettrais à fantasmer encore et encore et encore et encore… c’est sans fin tu comprends. »  Entre temps on s’était alors rapprocher de la salle de bain. « Mais si tu veux prendre le risque, c’est toi qui voit, après tout c’est toi qui va fantasmer … » Je me retenais de rire, j’aimais bien exagérer un peu les choses, c’était plus pour faire rire que pour me vanter ce qui était une chose que je ne faisais que très très rarement. La vantardise était l’un des pires défauts qu’il puisse exister et j’en avais horreur, je le tournais bien souvent de façon dérisoire quand il s’agissait de moi. Je finis cependant par lui cracher le morceau à sa demander. « Si tu veux vraiment le savoir, je suis soldat dans l’US ARMY. »

Nous étions à présent dans la salle de bain, elle était plutôt spacieuse pour une salle de bain d’appartement, mais après tout dans un duplex, il était facile d’avoir de grand espace. J’étais sûr que ça lui plairait de savoir, également, qu’elle ne serait pas contrainte par le temps le matin, même si elle préférait s’en assurer de nouveaux. « Non je ne frapperais pas à la porte. A défaut j’entrerais directement… » Dis-je le sourire malicieux accrocher au bout de mes lèvres. « Bon c’était pas drôle à ce que je vois. Sérieusement, ne t’inquiète pas je ne suis pas vraiment opérationnel en ce moment, du coup j’ai tout le temps de me préparer le matin »

Moïra avait eu l'impression que Greyson la complimentait sur son physique. La jeune femme ne cachait pas son doute, mais le remerciait tout de même. Il avait dissipé l'interrogation de la brunette en confirmant qu'il était bel et bien en train de la complimenter. La demoiselle Blackbird pouvait constater qu'il était une personne qui n'avait pas peur de dire à heure voix, ce qu'il pensait. C'était quelques choses que Moïra appréciait, même si parfois, on n'appréciait pas qu'on pouvait entendre. Comme, elle lui avait révélé son métier, elle estimait qu'elle était en droit de savoir quel métier il exerçait. Mais Greyson ne semblait pas très disposé à lui dire. Ou du moins, il semblait vouloir l'embêter un peu. Ils se connaissaient à peine et voilà qu'il commençait déjà a en quelques sortes la taquiner. D'après lui, s'il disait son métier, la demoiselle Blackbird n'arrêterait pas de fantasmer sur lui. Ce n'était pas certain, mais en tout cas, il avait réussi à la faire rire. Tout en allant dans la salle de bains, la jeune femme lui dit « Oui, je prends le risque de découvrir ta profession et de passer peut-être mon temps à fantasmer sur toi et ton fameux métier. » Moïra l'observait en attendant sa réponse. Il finit enfin par lui dire, elle lui sourit. « Ah ... Tu as passé une partie de ta vie à servir notre pays. C'est vrai qu'on peut fantasmer, mais ça suscite plus d'admirations. »
Dans la salle de bains, Greyson lui confirmait qu'elle pourrait prendre tout son temps et qu'il ne l'embêterait. C'était le rêve. Il marquait un point-là, en générale le temps d'occupation de la salle de bains était plus ou moins une source de conflit. « D'accord ... Il n'y a que des choses positivent ici. Ça me donne envie de poser ma candidature. J'espère que le reste est aussi bien. » Lui dit-elle en souriant. « On passe à la suite ? »

Je ne savais pas pourquoi j’étais aussi emballé à l’idée d’avoir un colocataire ou du moins de l’avoir elle, cette petite brunette qui répondait au nom de Moira. Je m’étais toujours interdis de m’attacher aux gens et je sentais que la jeune femme m’empêcherait clairement d’honorer ce principe que j’avais respecté pendant 12 ans. Néanmoins, une petite voix me disait de ne pas chercher à comprendre et de laisser faire. J’avais beau ne la connaitre que très peu, je voyais bien qu’elle était marrante, bien qu’un peu discrète, mais à côté de ça, elle semblait avoir un caractère assez fort pour se faire entendre. Du moins je l’espérais, parce que j’appréciais les personnes qui ont un tant soit peu de rentre-dedans.

J’avais laissé planer le suspense quant à ma profession, bien qu’elle n’est rien de plus gratifiante que celle de quelqu’un d’autre, je faisais juste mon travail comme n’importe qui d’autre. J’appréciais cependant que Moira joue le jeu sans réfléchir, qu’elle entre dans mon délire sans s’agacer, c’était appréciable et elle gagnait des points petit à petit. « T’embête pas avec l’admiration, j’en demande pas tant. ». Dis-je en lui souriant.

Dans la salle de bain, Moira sembla ravis d’apprendre qu’elle était libre de son temps, quelle femme ne serait pas contente d’apprendre ça. Cela sembla la motiver d’avantage et à sa demande j’acquiesçais d’un signe de tête satisfait, l’invitant à passer devant afin de quitter la pièce. « Je suis ravi de voir que ça te plait. Allons donc voir ce qui est sera ta pièce rien qu’à toi alors. » Dis-je avec un grand sourire. Je repassais devant elle, pour le coup il fallait qu’on monte à l’étage. Je m’en sortais pas trop mal malgré mon attelle. Arrivé à l’étage sur la petite mezzanine, je l’invitais à passer la porte. « Voilà ta pièce à toi. Bon, elle est assez minimaliste question décoration, mais libre à toi si tu le souhaite d’en faire ce que tu veux. » Finalement, je la laissais découvrir la pièce tranquillement, sans un mot avant de me rapprocher d’une autre porte. « Bon, je ne l’aurais surement pas vendu comme ça à un mec, mais disons qu’il y’a une dernière petite surprise. » J’ouvris cette dernière porte qui conclurait la visite, pour la laisser entrevoir un espace dressing. « Je pense que c’est plutôt sympa non ? »

Moïra avait la sensation qu'elle pourrait se sentir bien en vivant ici. L'appartement lui plaisait bien tout comme son potentiel futur colocataire. Greyson et la jeune femme s'entendaient plutôt bien. Il s'amusait à la taquiner et la brunette n'éprouvait aucune difficulté, bien au contraire à rentrer dans son jeu. Une situation qui pourrait souvent s'avérer amusante. Greyson lui dévoilait enfin le métier qu'il exerçait et Moïra était sincère quand elle parlait d'admiration. Elle se contentait de sourire à sa réponse.

Il l'a conduit ensuite à la pièce qui serait probablement sa chambre, si elle emménageait ici. Moïra rentrait dans la pièce qui lui convenait totalement. C'était même plus que ce qu'elle espérait. C'était encore mieux quand il lui montrait qu'elle disposait également d'un dressing. « C'est même très sympa. Je signe où ? » Dit-elle sur le ton de la plaisanterie. « J'aime beaucoup l'appartement et tu m'as l'air super agréable comme sympathique. Je ne pense pas que je pourrais trouver mieux. » La demoiselle Blackbird était certaine d'avoir trouvé son bonheur ici.

J’étais plutôt satisfait de voir de nombreux sourires sur le visage de la jeune femme. C’était appréciable de savoir que Moira appréciait ce qu’elle découvrait au fur et à mesure, qu’il s’agisse de l’appartement ou sans trop de prétention de la personne que j’étais, même si elle ne connaissait et ne connaitrait probablement qu’un petit centième de qui j’étais et de qui je pouvais être. La seule chose que je retenais c’est que le courant passait, une chose qui me semble être essentiel dans une colocation. J’avais beau ne pas être quelqu’un qui s’attache au autre, savoir qu’on ne se prendrait pas la tête pour un oui ou pour un non était un plus qui lui ouvrait les portes de ma tanière.

J’avais fini par la pièce ultime, celle qui ne lui appartiendrait qu’à elle, son refuge, son territoire. La pièce était plutôt spacieuse et lumineuse et elle aurait toute la place pour y installer tous ses trucs de filles, si cela lui convenait. Ce qu’elle ne tarda pas à me faire savoir même si elle s’exprima sur le ton de la plaisanterie. J’acquiesçais, cependant, d’un sourire, écoutant sagement ce qu’elle avait à ajouter, puis je haussais d’un sourcil. « Je pense que tu pourrais trouver mieux, mais probablement pas maintenant, ni même à Los Angeles et encore moins au prix du loyer que je vais te demander ». Evidemment, toute location avait un prix et c’était le sujet qui fâche en général ou qui refroidit, nous verrons donc ce que la jeune femme déciderait. « Maintenant que tu as fait le tour, je te propose que nous redescendions, je t’offre un truc à boire et on discute des sujets qui fâche. » Je souriais à la jeune femme et je pris de l’avance pour descendre, la laissant refaire un petit tour si elle le souhaitait.

Arrivé dans la cuisine, je me sortais une bière du frigo, sans oublier Moira à qui je demandais ce qu’elle souhaitait boire. Une fois sa réponse donner, je lui préparais et lui servis sur le comptoir . « Alors, ça te plait ? Tu veux parler argent ou tu as d’autre question à me poser avant ? Je mord pas donc tu peux me poser toute les questions qui te passe par la tête ». J’attrapais ma bière et trinquait avec la jeune femme avant de boire un gorgé.

Moïra adorait tout ce qu'elle découvrait en particulier la pièce qui serait peut-être sa chambre. De tous les appartements qu'elle avait visités, c'était son préféré et propriétaire des lieux avaient l'air sympathique. Elle pensait que ce ne serait pas trop difficile, voire même, agréable de vivre avec lui. « Oui descendons discuter. » Dit-elle en jetant un dernier coup d'œil à sa future chambre, du moins elle l'espérait. L'argent n'était pas vraiment un problème pour Moïra sauf s'il lui proposait un prix qui n'était pas convenable et exagéré. Dans la cuisine Greyson lui proposait à boire et la jeune femme se contentait de lui dire qu'elle voulait la même chose que lui. Elle n'était pas une personne très compliquée. C'était une femme plutôt simple. Moïra répondait ensuite aux questions du jeune homme. « Oui, j'aime beaucoup. Pour l'instant, je n'ai pas vraiment de question. Donc venons directement au prix. » Lui dit-elle en souriant. Il était inutile de tourner longtemps autour du pot.

J'étais redescendu à la cuisine. La visite de l'appartement était enfin terminé et je n'avais plus rien à lui montrer. Elle avait tout vu et il ne me restait plus qu'à parler du prix et répondre à ses questions. Tout du moins si elle en avait. J'avais sorti deux bières du frigo, j'en gardais une en main alors que l'autre était destiné à mon invité, à qui j'en profitais pour poser quelques petites questions. A travers ses réponses, je compris que Moira se satisfaisait de cette appartement et j'en arrivais alors a lui faire part des dernières modalité. "Je suis content que ça te plaise. Je dois donc juste te faire part de certain détail qui ne sont pas d'une importance capital mais qui sont à savoir."

J'étais un peu gêné de lui faire part de ses informations, mais la franchise et l'honnêteté sont deux choses qui sont essentiel, pas seulement parce que ça me correspond bien, mais parce que ce sont des qualités qui me semblent importante dans la vie de tout les jours. Elle est en droit de savoir dans quoi elle s'engage. "Je dois juste te prévenir que c'est l'armée qui me prête cet appartement, du coup je ne suis pas sensé prendre de colocataire, mais au vu de la taille de cette appartement, je me suis dis que si ça pouvait aider quelqu'un je n'allais pas laisser des pièces vides. Du coup, j'ai fais une demande et exceptionnellement on m'y a autorisé sous plusieurs condition. ".

Je sortis un document d'une pochette qui était poser sur le comptoir. Ce document était le contrat que l'armée m'avait fait pour le locataire qui s'installerait avec moi dans l'appartement et qui reprenait l'ensemble des conditions dont j'allais lui faire part de vive voix. Je le lui glissait alors sous le nez et le lui résumais. "Ce logement m'étant gracieusement prêté, il n'y a pas de loyer à verser ni à moi, ni à l'armé, en revanche, tu devras partager avec moi les diverses charges et les frais du quotidien. Ensuite, l'armée ne tient pas à héberger une personne potentiellement dangereuse que ce soit pour elle ou pour les autres..." Voilà la question gênante que je me devais de lui poser." Peux-tu me confirmer que tu es psychologiquement stable, que tu n'as pas pour objectifs de nuire à autrui et que tu possèdes une casier judiciaire totalement vierge ? Je sais ça craint comme questions, mais c'est leur protocole." Je grimaçais gêné, mais je n'avais pas peur de sa réaction ou de ses réponses. Elle avait l'air de tout ce qu'il y'a de plus normale sur terre. "Si c'est le cas et si la colocation t'interesse toujours, je te laisse signer ce document, sinon je te remercie d'être venu."

Moïra rejoint Greyson dans la cuisine où il lui servait de quoi boire en l'informant des détails qu'elle devait savoir. La jeune femme l'écoutait bien attentivement. Elle voulait être consciente de tout ce qu'il avait à savoir, on ne sait jamais. Il pourrait dire quelques choses de plus importants qu'il n'y paraissait. La demoiselle Blackbird prenait les documents que lui tendait le propriétaire de l'appartement. « Pour les frais, il n'y a pas de soucis et j'étais même prête à payer un loyer. » Pour ce qui était de l'état psychologique et du casier judiciaire, Greyson avait eu un peu de mal à le mentionner. « Je pense être psychologiquement stable et j'ai un casier judiciaire vierge. Je suppose que tu vas demander des preuves non ? Le seul souci judiciaire que j'ai ... C'est une procédure de divorce et un accord de garde. J'ai une petite fille de sept ans. Normalement, elle vit avec son père et elle ne devrait pas venir ici. Mais si un jour, elle doit venir est-ce que ça poserait un problème. » C'était quand même un point important que Greyson devait savoir à propos de Moïra. Ça lui permettrait de comprendre parfois son état d'esprit. C'était une situation assez compliquée, mais elle essayerait de ne pas embêter son colocataire avec ça. La jeune brune espérait également que ça ne poserait pas de problème à Greyson et qu'il ne soit pas tout d'un coup contre la possibilité que Moïra habite dans cet appartement qu'elle trouvait sublime. C'était exactement ce que la jeune Blackbird désirait. La jeune femme attendait les réponses de Greyson avant de signer quoi que ce soit.

J'avais tout de suite aborder la question du loyer, évidemment je n'allais pas lui demander de payer alors que moi même je ne payais pas. Ce serait abuser du système et j'étais clairement pas formater pour ce genre de choses. En revanche, il me semblait logique et il en ai semble-til de même pour elle, qu'on partage les divers frais que notre colocation engageras, vivre seul et vivre à deux, ce n'est clairement pas la même chose. J'étais donc ravis qu'à se sujet nous soyons sur la même longueur d'onde, le but étant que notre colocation se passe du mieux que possible."Tant mieux, mais comme je ne paye pas moi même de loyer, je ne conçoit pas de t'en faire payer un."

En ce qui concerne le reste, c'était toujours très délicat de demander des choses au gens d'autant plus quand c'était strictement privé et qu'on ne connait pas la personne, mais l'armé avait son protocole et aussi gêné que je puisse l'être, pour elle notamment plus que pour moi, je lui avais poser les questions qu'on m'avait demander de poser. Je fus surpris de constater que ça ne lui posait pas le moindre problème, à croire que c'est pas quelque question déplacé de l'armé qui la ferais fuir. Je ne sais pas si c'est parce qu'elle est une sorte de femme moderne pleine de détermination et de caractère, qui sait ce qu'elle veux et ne se laisse pas effrayé par les autres ou si c'est simplement parce qu'au vu de ses réponses elle n'a aucun antécédent et donc que ça ne la gêne pas de le dire, mais l'un comme l'autre, moi, ça me convenait. J'allais donc tout bonnement lui dire que je n'avais pas besoin de preuve, quand elle ajouta quelques informations complémentaire quant à sa situation. Je l'écoutais attentivement. Alors comme ça ce canon était maman d'une petite fille de sept ans et divorcé par dessus tout. J'étais sur le cul, elle avait quoi entre 20-25 ans et on pouvais a peine croire que ce petit bout de femme avait mis au monde un bébé. "Surprenant, mais tant que tu m'oblige pas à jouer les nounou, ça me pose pas de problème. Je suis pas du genre très doué avec les gosses, ils ont tendance à pas m'aimer avant d'avoir atteint la puberté." Lui expliquais-je avec un sourire légèrement crispé. "En tout cas, t'embête pas pour les preuves, signe juste ce papier sur l'honneur et l'armé se chargera de faire son enquête si elle en a envie, c'est qu'une colocation après tout et tu as pas la tête d'une criminelle."

Greyson informait Moïra qu'elle n'aurait pas de loyer à payer parce que lui-même n'en avait pas à verser. C'était une bonne nouvelle, c'était toujours bien d'avoir à payer un truc en moins. Il était totalement normal qu'ils se partagent tous les deux le reste des frais à payer. C'était la moindre des choses lorsqu'on vivait en colocation. Autrement, il y avait de fortes chances que cela se passe mal et qu'il est des conflits inutiles. Moïra était d'accord avec tout ce que Greyson lui avait dit. La demoiselle Blackbird répondait également à ses questions assez privées. La brunette n'avait absolument rien à cacher et encore moins rien à se reprocher concernant les sujets qu'il abordait. Puis c'était normal qu'il veuille savoir avec qui il allait partager son toit. La jeune femme tenait également à informer de l'existence de sa fille. Peut-être que dans le futur Logan permettrait qu'elle passe des journées avec Gabrielle. Elle serait donc peut-être de passage dans l'appartement. Il valait mieux qu'il sache au cas où il aurait une véritable phobie des enfants. On en savait jamais ça existe. « Non, je ne te demanderais pas de faire les nounous. Si elle passe quelques heures ici, ça sera pour que je sois avec elle. Je la vois déjà trop peu. Si l'occasion se présente, on verra bien si en te rencontrant, elle t'aimera bien ou non. Je n'aurais qu'une chose à te demander. Ne pas te promener torse nu devant elle.» Dit-elle pour le taquiner. Greyson ne demandait pas de preuves concernant les réponses de la jeune femme. Il lui demandait simple de signer une feuille. La brunette lisait rapidement le contenu du papier avant de déposer sa signature dans l'encadrement au bas de la feuille. « Encore heureuse de ne pas avoir une tête de criminelle. » Lui dit-elle en souriant. « Puis si ça se trouve, c'est moi qui vais devoir me méfier. Moi aussi, je ne connais rien à ton sujet. »

Pour moi , l'affaire était réglée. L'appart plaisait à Moira, elle était plutôt sympa et agréable et pas qu'à regarder et puis, elle n'avait clairement pas de cadavre caché au fond d'un placard.Concernant son divorce ou sa fille, ça ne me concernait pas et comme je lui avait dis, tant qu'elle ne me demandais pas de jouer les nounou, ça ne me posait pas le moindre problème. C'était donc pas cela qui me ferais changer d'avis. Mon idée était faite à présent et elle était la seule à pouvoir décider maintenant. Elle me donna cependant sa dernière exigence et je ne pu m'empêcher de sourire fièrement. " Seulement pour ta fille, alors c'est que sur toi ça a eu son petit effet." Je lui fis un clin d'oeil charmeur avant de reprendre plus sérieusement. "T'en fait pas, tu peux compter sur moi et sur mes tee-shirt les jours où ta fille sera là.".

Finalement, Moira lu rapidement le document et déposa sa signature sur le bas de la feuille et un sourire satisfait se dessina sur mon visage, avant d'être amusé par sa remarque. Je me saisis alors de ma bière, puis je fis le tour du comptoir pour aller me placer à ses côté, un coude posé sur le comptoir, mon regard fixa le siens et je tendis ma bière dans l'idée de trinquer. " Il me semble que tu vas avoir pas mal d'occasion à présent pour essayer d'apprendre à me connaitre. Mais pour l'instant, je crois qu'il ne me reste plus qu'à te souhaiter bienvenue Moira Blackbird"

La décision de Moïra était déjà prise, elle n'avait pas besoin de plus de temps de réflexion. Elle voulait vivre dans cet appartement. En plus, son futur colocataire semblait fort sympathique. Elle n'avait rien à perdre en essayant de vivre ici et si les choses se passent mal, elle était libre de s'en allait. Mais il n'y avait aucune raison que les choses ne se passent pas bien entre Greyson et elle. D'ailleurs, Moïra se sentait déjà à l'aise avec lui parce qu'elle commençait déjà à le taquiner. « Ah bon ? Tu penses que ça eut un effet sur moi ? Tu en es certain ? Je suis ravie d'apprendre que ça ne te pose aucun problème de porter des vêtements. Mais ce n'est pas de sitôt que tu verras ma fille et peut-être que tu la verras jamais. Enfin, c'est compliqué, je ne vais pas t'embêter avec ça. »

La demoiselle Blackbird n'avait pas hésité une seule seconde avant de signer le contrat. Moïra trinqua avec Greyson qui était venue près d'elle. « Oui, on aura le temps d'apprendre à se connaître. Merci. » Lui répond Moïra avec le sourire. Elle but une gorgée de sa boisson avant de poser une question à son nouveau colocataire. « Je ne veux pas sembler impatiente, mais je pourrais à m'installer quand ? » En ce moment, la jeune femme vivait à l'hôtel. C'était bien pour un temps, mais au bout d'un certain temps le plaisir était dissipé si on pouvait dire et la note commençait à être assez salée.

Je commençais à apprécier de plus en plus cette chère petite Moira. En plus d’être mignonne, elle avait clairement le sens de la réparti et ne se laissait pas faire facilement. Je pouvais également découvrir son caractère qui se dessinait au fur et à mesure des minutes qui passaient. Je n’osais imaginez jusqu’où ce petit bout de femme pourrait aller. Elle me connaissait à peine et elle jouait déjà la carte de la franchise et de la taquinerie avec moi. Je lui décrochais un sourire. « Oui j’en suis certain. Et tu sais pourquoi Moira ? » Je la fixais un air interrogateur. « Parce que tu m’as demandé de remettre mon tee-shirt, seulement quand ta fille sera là. Ce qui induit que toi ça ne te gêne pas de me voir torse nue. »  J’observais sa réaction pour voir si j’avais visé juste, puis je m’avançais vers la jeune femme.

Je m’étais posté en face d’elle pour trinquer maintenant que notre colocation était officielle. « J’ai hâte de commencer à te connaitre » Dis-je avec une étrange sincérité. Je n’en revenais pas moi-même, ce n’étais pas vraiment dans mes habitudes de dire ce genre de chose. Je n'apprenais jamais à connaitre les gens où alors juste en surface. J'avais toujours fonctionné comme ça depuis la mort de mes parents. Le chemin fait jusqu’à mon cerveau, je m’éloignais légèrement de la jeune femme, un peu perturbé. Pour autant, je gardais mon sourire. Puis, la jeune femme me sortis de ma rêverie auquel j’aurais le temps de repenser plus tard. « Tu peux t’installer dès que tu le souhaite ».    

Greyson et Moïra n'avaient pas perdu de temps pour se chercher et se taquiner. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le courant était très bien passé entre eux. La jeune femme aimait bien l'ambiance qui régnait entre eux. La demoiselle Blackbird trouvait que Greyson était une personne plutôt chaleureuse et ça lui plaisait. Elle se sentait bien ici. Greyson était persuadé que son fameux charme avait opéré sur Moïra. La jeune femme se demandait ce qui pouvait bien lui faire penser ça. L'argument qui lui donnait été très bon, en effet, c'était possible. La jeune femme faisait une petite grimace qui voulait dire en quelques sortes 'oups démasquée'. « Tu fais rapidement des déductions. En effet, ça ne me dérange pas. J'en ai vu d'autres, ça ne va pas me traumatiser de voir un homme à moitié nu. En plus, tu as un joli torse. Je préfère préserver ma fille de ça pour le moment. C'est tout. Puis ce n'est pas comme si je t'avais jamais vu torse nu.» En effet, c'était la première image qu'elle avait de lui. Elle but une gorgée de sa boisson.
Après avoir trinqué, Greyson confiait qu'il était impatient de la connaitre davantage. « C'est gentil. Moi aussi, j'ai hâte. » Moïra sentait que ce serait une très bonne colocation qui l'attendait. En parlant de colocation, la jeune femme se demandait quand elle pourrait emménager. Elle avait le choix de s'installer quand elle le souhaitait. « Ça sera dans deux jours alors. » La brunette avait déjà payé d'avance ses deux prochaines nuits à l'hôtel. Elle doutait qu'on la rembourse donc elle allait finir ses deux jours et ça laissait un peu de temps à Greyson pour se préparer au fait qu'il n'aurait plus son appartement pour lui seul.

   J’étais fier de moi et de mon esprit de déduction. C’est surtout grâce à la confiance que j’ai en moi et au grand sens d’observation et d’analyse, que je possédais. Une chose que j’avais apprise à mon entrée à l’armé. Il ne faut pas croire mais c’est un atout que tout homme n’a pas en sa possession. Il ne fallait pas confondre ça avec de la prétention, car je n’étais pas vraiment le genre d’homme à me vanter ou à me mettre en avant, contrairement  à ce que l’on pourrait croire. Ce n’est qu’une image que l’on pouvait parfois me donner lorsque l’on ne me connait pas. En réalité, je ne me vantais que très rarement de mes exploits. Mais, en cet instant, je voulais simplement taquiner la jeune femme avec qui je m’entendais vraiment bien, aussi étonnant que cela puisse être au vu de l’infime temps qui nous lie depuis notre rencontre. J’étais tout de même ravi que la jeune femme est apprécié le spectacle, il faut être honnête, lorsqu'une femme apprécie c’est un très beau compliment qu’elle vous fait. « Toujours, parfois je tombe dans le mille, parfois non, c’est le jeu.  Faut croire que pour le coup j’ai eu de la chance. Mais ne t’inquiète pas, promis si je dois rencontrer ta fille je t’aiderais à préserver son innocence. »

J’avais hâte d’apprendre à la connaitre. Il y avait un petit truc chez elle de je ne sais quoi, qui me donnais envie d’en savoir d’avantage sur elle, d’apprendre à la connaitre. C’étais bien la première fois que j’avais cette impression qui honnêtement me déconcerté. Mais je gardais une certaine contenance et fut ravi qu’elle détourne la conversation pour aborder le sujet de son installation. « Très bien. Va pour dans deux jours, je te ferais de la place pour tes affaires. On s’échange les numéros comme ça tu peux me contacter si jamais tu as besoin de quelque chose et moi je m’arrange pour te faire un jeu de clé d’ici là.» Je lui souris et lui donnais mon numéro d’en la fouler. Avant de m’attaquer à finir ma bière. « Si tu veux refaire un tour de l’appartement, n’hésite pas. Fais comme chez toi ». Dis-je avec un sourire qui confirmait qu’elle était maintenant ici comme chez elle.

Moïra avait dit à Greyson tout ce qu'elle jugeait indispensable. Les choses qu'ils devaient impérativement savoir à son sujet. Comme notamment, le fait qu'elle avait une fille. Histoire, qu'elle soit certaine qu'il ne déteste pas les enfants et également qu'il ne soit pas surpris, si jamais elle était là. Une situation qui n'était pas près d'arriver lorsqu'on voit à quel point Logan protège Gabriele de Moïra. Comme, si elle pouvait faire du mal à sa fille volontairement. La demoiselle Blackbird avait promis qu'elle ne s'en irait plus, si Gabrielle lui donnait sa chance et elle comptait bien respecter sa promesse. « L'innocence de ma fille te sera reconnaissante et moi aussi. »
Moïra décidait d'apporter ses affaires dans deux jours. Elle n'avait pas grand-chose à apporter, elle n'avait que le strict minimum. La jeune Blackbird avait fait ses bagages en urgences pour se rendre en vitesse à Los Angeles. Elle avait dû avoir une conversation très sérieuse avec Logan. Depuis, Moïra vivait à l'hôtel donc pas de place pour avoir des tas de choses. Il ne lui faudrait pas deux jours pour rassembler ses affaires. Mais elle voulait laisser un peu de temps à Greyson et elle avait d'ailleurs payé l'hôtel d'avance, ce qui n'avait pas été une excellente idée. « D'accord, on va faire comme ça alors. »» Moïra sortait du papier et un stylo de son sac. Elle y notait son numéro et la petite feuille à Greyson. Ce dernier lui proposait de faire le tour de l'appartement de nouveau si elle le souhaitait. « Non, c'est bon ça devrait aller. » Moïra but une dernière gorgée de sa boisson avant de lui dire. « Je vais m'en allait. Merci pour la visite et à très bientôt. J'ai mes affaires à rassembler et il faut que je pense à la déco de ma chambre. » Lui dit-elle avait le sourire.

Les enfants ne me mettais pas très à l’aise. Je ne saurais pas dire pourquoi, peut-être parce que je n’avais pas vraiment eu l’occasion de côtoyer des enfants et que les rares fois où ça avait pu se produire, il avait senti mon inquiétude, mon inconfort. Etonnamment, j’avais beau faire tout ce que je pouvais, soit ils étaient terrifiés par moi, soit ils m’en faisaient baver, ce qui l’un comme l’autre rendait la situation assez gênante. Pour autant, ça ne m’embêtais pas que Moira amène sa fille ici, elle était chez elle maintenant et si cela devait se produire, je ne l’en empêcherais pas d’autant plus qu’elle ne la voyait pas souvent si j’avais bien compris le problème. D’en tous les cas, elle pouvait compter sur moi, si cela devait se produire, je me tiendrais sage comme une image. L’idée me fit sourire et je fis un clin d’œil amical à la jeune femme en accord à ce que nous venions de conclure quant à l’innocence de sa fille. « Je t’en prie »

La jeune femme viendrait donc s’installer d’ici deux jour, ce qui me laissait amplement du temps pour lui faire un peu de place d’en l’appartement pour qu’elle y ajoute ses affaires personnelles, qui semble-t-il n’était pas de grande importance. Néanmoins cela aurait le temps de changer dès lors qu’elle serait installée, ce qui d’un autre côté ne ferait pas de mal à cet appartement qui restait assez sobre. Je n’avais pas non plus apporté grand-chose dans cet appartement, puisqu’il était meublé de base et je n’avais pas pris la peine de rapatrié toutes mes affaire de l’Illinois, la plupart des choses était resté dans le garage de ma tante. Bref, je proposais à Moira d’échanger nos numéros d’en le cas où on est besoin de se joindre et elle me nota rapidement son numéro que je rentrais sur mon téléphone avant de la biper pour qu’elle ait le mien en retour. Je lui proposais ensuite de refaire le tour de l’appartement si elle le souhaitait, je n’avais rien de prévu ce matin et ça lui laissait donc y jeter un nouveaux coup d’œil. Mais la jeune femme refusa avant de m’annoncer qu’elle devait partir. J’étais légèrement déçu, même si je comprenais qu’elle avait d’autres choses à faire. « Ok. Pas de problème. Je vais en profiter pour sortir alors, histoire de faire le double des clés. Si jamais tu as besoin de quoi que ce soit, n’hésite pas à m’appeler où même à repasser.»  Je souriais a la jeune femme et la suivait jusqu’à la porte. « Je te dis donc : A très vite coloc. »