La porte s'ouvrit sur ma meilleure amie toute souriante et enjouée de nos retrouvailles. Un sentiment qui était réciproque. Elle m'avait pratiquement sauté au cou et je l'avais accueilli les bras ouverts dans une étreinte plus que chaleureuse. Ses traitresses de larmes faisaient leur apparition, des larmes de joie. Elle m'avait manqué toutes ses années. On communiquait régulièrement par téléphone ou via internet mais ce n'était pas la même chose que d'être face à face. Elle n'en revenait toujours pas que j'étais ici et je ne pus m'empêcher d'esquisser un sourire. Si elle savait qu'elle était une des raisons de ma présence à Los Angeles

Et moi donc ! Tu ne rêve pas ! Va falloir que tu t'armes de patience car je ne vais pas te lâcher de si tôt.

Je la contemplais et je devais bien avouer qu'elle n'avait pas changé, toujours ce joli visage, j'aurai pu très bien la reconnaître n'importe où. Elle était devenue une très belle jeune femme avec de nombreux atouts. Ça me rappelait une petite anecdote lorsque nous observions les jeunes filles de notre âge déjà bien formées alors que nous, on pestait se demandant si la nature serait aussi clémente avec nous et je dois bien dire qu'on s'était inquiétée pour un rien.

Je vais très bien. Je suis contente d'avoir quitté mon pays natal. Et toi comment tu vas ? On a du temps à rattraper, je ne sais pas si on aura assez avec une soirée avec out ce qu'on a à se raconter.

Sachant que nous passions la soirée ensemble, si j'avais bien souvenance, elle raffolait de toutes sortes de sucreries. Ce fut ainsi que je pris le temps de lui concocter des Xuxos, une spécialité espagnole, ce n'était autre qu'un beignet avec de la crème pâtissière mais j'avais remplacé celle - ci par du chocolat.

Oh ! Tiens ! Je t'ai ramené des petits remontants pour la soirée. Alors Il y a de la glace au chocolat, de la Tequila et...Je te laisse deviner. Disais - je en agitant la boîte devant son nez.

Moi ! Kimberley Johnson entrain de pleurer décidément on aura tout vu, chose qui m'arrivait très rarement. C'était carrément désopilant. Je n'avais pas pour habitude de craquer ainsi mais l'accumulation de la fatigue, la pression avec les cours qui étaient assez hard surtout que j'étais arrivée en plein milieu de l'année et puis le plus important le bonheur de retrouver ma best, une des personnes les plus importantes dans ma vie depuis cinq ans, je n'avais pas pu les retenir bien longtemps. Je ne voulais en aucun cas, qu'ils deviennent communicatifs et la réplique de Sanaa face à mon état, je me mis à partir dans un rire tonitruant tout en essuyant mes joues.

Je suis complètement atteinte ! Malheureusement, il n'y a plus rien à faire.

Elle n'en revenait pas que j'étais ici à Los Angeles et je comprenais sa réaction. La dernière fois que j'avais séjourné ici, je lui avais expliqué que j'en avais marre de cette vie en Espagne et aussi que je ne supportais plus mes parents, j'avais besoin de changement d'un nouveau départ. Elle m'avait proposé de venir finir mes études aux states, j'avais adoré l'idée mais c'était sans compter mes parents à cette époque j'étais encore mineure et j'avais répondu textuellement " c'est une très bonne idée malheureusement irréalisable, Hector et Lorella ne me laisseront jamais partir ".

Maintenant que j'étais devenue une adulte et j'avais pu accomplir mon rêve, j'allai profiter de sa compagnie au maximum, je nous voyais déjà dans des virées shopping, passer du bon temps à se déchainer dans les discothèques de la cité des anges, faire des soirées Dvd etc... Elle avait ajouté que je n'avais pas changé et que j'étais toujours aussi sublime, j'avais esquissé un sourire, en haussant les yeux et en secouant légèrement la tête puis je la fixais en répliquant.

Je te retourne le compliment ma belle. Tu as une mine superbe, tu rayonnes.

Je lui avais préparé quelques gâteaux car je savais d'ors et déjà qu'elle allait les appréciait, sa réaction ne tarda pas et en voyant ceux - ci, elle ne put que saliver. Ensuite Sanaa m'invita ensuite à entrer, je la suivis, m'emmenant directement dans le salon. La maison n'avait pas vraiment changé, étant déjà venue ici, il y a un peu plus de deux ans mise à part que ma meilleure amie avait mis sa petite touche au niveau décoration. Ça faisait énormément plaisir de revenir ici, je m'y sentais bien. Je jetai un bref coup d'œil à l'ensemble de la pièce avant de reporter mes yeux sur ma meilleure amie, installée sur le canapé, elle me proposa de la rejoindre ce que je m'empressais de faire. Elle m'interrogeait sur comment c'était passé mon voyage.

Eh bien très bien ! J'ai eu un peu de mal avec le décalage horaire et ses nombreuses heures de vol. En plus pas moyen de dormir avec mon voisin de siège qui passait son temps à ronfler au moment où je m'assoupissais.

Si elle savait que j'étais là depuis quelques semaines, elle m'en voudrait peut-être de ne pas être venue plus tôt.

En fait ça fait plusieurs semaines que je suis ici. J'espère que tu ne m'en veux pas que je ne sois pas venue te voir bien avant mais avec les cours, l'aménagement de l'appartement, je n'ai pas eu une minute à moi.

Tout en disant cela, j'avais fait ma petite moue spéciale Kimberley, je savais qu'elle n'allait pas m'en vouloir très longtemps.

Alors dis - moi ! Est - ce que tu vis ici toute seule ? Et pour tes cours comment ça se passent ? Et sur le plan sentimental ?

C'était hallucinant le nombre de questions que j'avais en tête, je me mis à sourire lorsque je remarquai à la vitesse à laquelle, j'avais débité tout ceci.

J'avais soufflé à ma meilleure amie de prendre des colocataires et cette dernière me confia que l'idée lui avait déjà traversé l'esprit mais qu'elle n'en avait jamais fait la demande. Même si elle avait énormément de souvenirs dans cette grande villa, le fait d'y vivre seule pouvait être assez déprimant. Maintenant que j'étais ici, nous allions tout faire pour y remédier quitte à la soutenir dans sa démarche.

Je te propose, si tu le souhaites de t'aider dans ta démarche. Je suis persuadée que tu n'auras aucun mal à trouver des colocataires principalement chez les étudiants qui résident sur le campus.

Je fis part à Sanaa que je vivais dans le quartier sud de la ville, quartier qu'elle connaissait de toute façon puisqu'elle vivait à Los Angeles depuis sa naissance. Apparemment, elle connaissait certains habitants aussi, elle me cita des prénoms d'étudiantes dont je n'avais jamais entendu parler hormis pour Kaysha enfin si nous parlions de le même personne.

J'ai déjà entendu parlé de Kaysha. Je vais faire sa rencontre d'ici la fin de semaine. Je recherchais des modèles pour améliorer mes techniques en photographie et elle a répondu à mon annonce. Par contre pour Erin et Serena, je ne les connais pas...sûrement que je les ai déjà croisés mais ça ne devrait tarder.

Lorsqu'elle cita les prénoms de mes voisines, je remarquai son changement d'intonation pour la dernière nommée peut-être étaient - elles rivales ?

Dis moi si je me trompe mais j'ai comme l'impression que tu ne portes pas dans ton cœur Kaysha ?

En déviant la discussion sur les études, elle m' appris qu'elle participerait très prochainement à un concours, même si, comme elle le prétendait, Los Angeles regorgeait de nombreux talents, j'étais confiante pour elle et puis au pire si elle ne le gagnait pas, je savais que tôt ou tard elle deviendra une styliste de grande renommée, en tout cas, elle le méritait.

Oui c'est vrai ce n'est pas ce qui manque ici et même si tu ne gagnes pas ce concours, je pense que tes créations ne resteront pas inaperçues. Tu rêves de ce métier depuis toute petite et tu es tellement ambitieuse... je suis sûre que celui -ci se réalisera. Dis je tout en lui adressant un sourire.

Sanaa était ma meilleure amie depuis maintenant quelques années, c'était une jeune femme avec un cœur en or, toujours là au moindre souci, je pouvais tout lui confier car je savais qu'elle gardait tout pour elle. Ce que j'appréciais beaucoup lorsque nous étions ensemble, c'était que nous pouvions être sérieuse et cinq minutes après partir dans un petit délire, voilà pour quoi un fou rire avait vu le jour lorsque nous avions abordé le sujet du magasine. J'étais fière d'elle et ne pus m'empêcher de lui demander un autographe ce qu'elle trouva stupide puisque que je possédai déjà sa signature sur les nombreuses lettres qu'elle m'avait envoyé.

Oui mais ça c'est trop personnel ! Imagines toi qu'un jour, je veux prouver à mes petits enfants que j'ai connu une des plus grande créatrice de mode, je ne vais pas leur montrer les lettres, ils verraient toutes les conneries que j'ai pu faire pendant ma jeunesse.

Nous avions abordé aussi le sujet de mes études, elle aussi était persuadé que je réussirai dans ce domaine et franchement je l'espérai car c'était le deal avait mes parents. J'avais trois années et pas une de plus pour obtenir mon diplôme. Elle m'avait laissé entendre que je pourrais faire un stage dans le plus important des journaux de Los Angeles.

Franchement ça serait fabuleux ! Une sacrée opportunité qui s'offrirait à moi si je pouvais faire mon stage là - bas. Pour ce qui est de mon diplôme, j'espère bien le réussir autrement je peux dire Adios à la cité des anges et retour illico presto à Madrid où je devrais épouser un jeune homme que je n'aime pas.

En ce qui concernait, le plan sentimental, c'était le calme plat enfin disons que je n'avais toujours pas trouvé le bon soit dit en passant il m'arrivait de passer du bon temps avec des gars mais jamais rien de bien sérieux. Peut-être que je trouverai mon bonheur, ici même.

Oh non aucun prince. J'attends toujours celui qui me fera vibrer... Qui sait peut-être qu'il se trouve à Los Angeles ? Donc pour l'instant, j'en profite, je prends du bon temps.

Lorsqu'elle m'avait appris la nouvelle de sa grossesse, j'avais été énormément surprise et après avoir recrachée la totalité de mon verre de Manzana, je lui avais posé une multitude de questions toutes plus bêtes les unes que les autres hormis la dernière. Sur le coup, je pensais que c'était une blague de sa part, mais aucun de ses gestes ou paroles ne laissaient présager qu'elle mentait et puis ce n'était pas du tout son genre. C'était ainsi que j'appris que le papa n'était autre que Justin. Ils avaient bien pensé à se protéger mais apparemment ça n'avait pas fonctionné. Je voulais la féliciter de cette nouvelle mais avant je voulaisqu'elle me rassure.

Sanaa ! Rassures - moi ! Tu as décidé de le garder ?

Je m'étais proposée à l'aider dans la recherche d'un colocataire, je pense que tout amie aurait agi ainsi. Ma meilleure amie accepta sans rechigner. Je ne voulais pas qu'elle croit que je voulais m'immiscer dans sa vie, ce n'était pas mon intention mais je savais pertinemment que des étudiants à la recherche d'une cohabitation, ils n'en manquaient pas à l'appel et je ne désirais pas que certains profitent de sa gentillesse.

Elle m'avait proposé d'emménager avec elle lorsque je serais lassée de mon appartement, chose qui ne risquera pas d'arriver d'ici peu, j'avais eu un réel coup de cœur. Le fait qu'elle employa le terme de "minuscule", je faisais comme si j'étais offusquée par ses paroles.

" Plaît - il ? Minuscules ! Il est très bien comme il est mon appartement et puis il est loin d'être petit... Bien sûr il ne fait pas le poids par rapport à ta villa...D'ailleurs, ça sera l'occasion que tu viennes chez moi, tu ne pourras que constater mes dires. "

Je ne pouvais pas accepter sa proposition même si le fait qu'elle me le propose me toucha plus qu'il n'en faut.

"J'apprécie et ça me touche que tu me proposes ceci mais entre vivre ensemble quelques jours et une période indéfini à force ça va finir en crêpage de chignon...Non plus sérieusement, mon appart, c'est mon refuge, mon cocon. Je m'y sens bien et il me correspond tout à fait...alors que ici, même si la déco est magnifique...ça ne me ressemble pas. "

Nous avions engagé la conversation sur les connaissances que nous avions en commun. Les prénoms de Léana et Jeffrey franchirent les lèvres de Sanaa. Je lui fis un sourire. Qui ne connaissait pas bad boy ? Il était populaire auprès de la gente féminine, j'avais fait sa rencontre dès mon arrivée sur Los Angeles, je le trouvais sympathique et une chose en entrainant une autre, on aimait passer du bon temps ensemble mais ça j'allais éviter de le dire. Et pour ce qui concerne Léana, nous avions fait connaissance à l'université.

" Humm ! Oui je les connais ! J'ai rencontré Jeffrey au Tric, il a l'air sympa, on se voit de temps en temps et Léana, c'était au réfectoire de UCLA, on a pris nos petites habitudes et depuis nous déjeunons souvent ensemble. Pour te dire, la première que je l'ai rencontré, on s'est amusée à donner une note sur dix à chaque mâle qu'on croisait et depuis c'est devenu notre petit rituel. Si tu m'en parles, je suppose qu'ils font partis de tes connaissances. "

Je lui avais fait des éloges sur son talent et elle m'en remercia. Je ne disais pas ça parce que c'était mon amie bien au contraire mais c'était innée chez elle dès qu'elle touchait un morceau de tissu, elle le transformait en une pure merveille, un vieux vêtement, elle aurait été capable de vous le rendre à la mode. Elle savait qu'elle avait mon soutien et c'en était de même pour moi.

Je rigolais encore de ma connerie, lui demandait un autographe, n'empêche qu'elle se prêtait au jeu. Tout était simple avec Sanaa, pas de prises de tête, beaucoup de fous rire, des anecdotes de la plus insolite à la plus embarrassante. Tout ceci m'avait manqué.

S'en suivi, un échange sur mon avenir, je lui expliquais que je désirasse toujours devenir journaliste et que je fusse en majeur partie à Los Angeles pour cette raison. Ma best m'avait soufflé l'idée de faire un stage au Los Angeles Time, c'était une idée plus qu'intéressante ça serait une sacrée opportunité si par la suite, je travaillais pour un des grands journaux.

" Oui ! Je vais tenter ma chance. Tu as toujours de bonnes idées . Par contre, n'en parles pas à ta mère, si je dois faire mon stage là-bas, ça sera parce que j'en ai la capacité et non parce que j'ai été pistonnée. Ça sera l'occasion pour moi, de rabaisser le caquet de Mr & Mrs Johnson. "

J'étais une vraie sadique, je me réjouissais déjà à cette idée, mais je voulais montrer à mes parents que j'étais capable de réussir seule et non parce que j'étais la fille du richissime Hector Johnson.

Elle m'avait rassuré pour sa grossesse, elle avait bien l'intention de la mener à terme, je me revoyais quelques années auparavant quand j'avais été dans le même cas. Par contre, je sentis qu'elle ressentait une certaine appréhension pour l'élever, Je voyais bien qu'elles se posait beaucoup de questions à ce sujet, d'ailleurs, elle ajouta qu'elle n'avait pas encore pris de décision concernant l'avenir du petit bout.[/i]

Maintenant que tu m'as rassuré ! Je tenais à te féliciter. C'est une merveilleuse nouvelle. Sanaa ! Maman ! J'y crois pas !

Je l'étreignis pendant que je la félicitais et posai ma main sur son ventre afin de le caresser.

Je me doute que ce n'est pas un choix à prendre à légère...Tu as encore le temps devant toi pour te décider. Ne prends pas de décision à la hâte, tu risques de le regretter...Saches que je serai là si tu as besoin de moi et quel qu'elle soit ton choix, je ne te jugerais pas.

Non je ne la jugerais pas en tout cas j'aurai été mal placé pour le faire. Ce choix, j'avais dû le faire et encore maintenant, cela m'affectait beaucoup. Cette discussion m'avait quelque peu affecté et je tentai de ne rien laisser transparaître.

Avec Sanaa, je ne voyais jamais le temps passer, il avait fallu que je me mette à bailler pour que je remarque qu'il était déjà tard. Je n'avais pas le courage de renter à mon domicile.

Naa ! Aurais - tu une place pour une colocation d'un nuit ? J'ai la flemme de rentrer.