Le soleil vient de se lever encore une belle journée... Quoi ma gueule ? Qu’est ce qu’elle a ma gueule ?... Ah non pas ça parce qu’après ça va être glauque, surtout si on se retrouve avec du caca kaki coller au cul-cul... Oui je sais, et ça c’est parce que je le vaux bien... Ok j’arrête c’est bon, mais je te laisse te débrouiller alors !... Je prends note !... Haha je le savais, tu n’es qu’une grande bouche, sans moi tu es perdu, je le savais, tu as besoin de moi car sans ton narrateur tu ne sais même pas comment introduire le truc le plus pourri au monde, vive moi !... Elles vont bien, je les ais volontairement bichonné juste avant... C’est que c’est vrai ! Bref trêve de plaisanterie, il faut peut-être que tu penses à te mettre au boulot toi non ?

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Au boulot ? Mais pourquoi ? [Gagner de l’argent entre autre...] Oui peut-être bien, mais honnêtement regarde autour de moi, il fait beau, il fait chaud et ‘après mon calendrier je suis de repos. Enfin repos, c’est vite dis, il parait que pendant les jours de repos, une personne normalement constitué en profite pour se reposer, ne rien faire, récupérer quoi, mais ça moi j’ai un gros souci, je ne sais pas faire, quel idiot je peux faire des fois... M’enfin ça je m’en fiche éperdument de toute manière puisque ce qui compte c’est moi et uniquement moi, je n’ai pas envie d’être semblable aux autres, je ne suis pas un vulgaire mouton qui suit le troupeau namého ! Que faire aujourd’hui ? Réfléchissons une petite seconde, trop tard je sais. [Ça fait pas une seconde !] Oui ce n’est pas grave on s’en fou. [Si tu le dis...] C’est que c’est vrai merci, à la revoyure. Je courrais un petit sprint de mon canapé à mon armoire, à peine quelque mètre, c’est la belle vie le studio de cinquante mètre carré, on ne dirait pas comme ça... Bref, j’enfilais un short ainsi qu’un T-shirt en microfibre histoire que la transpiration ne fasse pas coller le tissu à ma peau, c’est tellement désagréable, je saisis ensuite mon petit sac à dos et c’est seulement après l’avoir mis sur mon dos que je sautais dans mes baskets et sortit en courant après avoir fermé à double tour. [Es-ce vraiment si important ?] Attend oh, les voleurs n’ont pas le droit d’entrer chez moi. [Mouais pas faux...]

Je courrais donc avec une bonne vitesse de croisière, l’avantage c’est que moi j’ai le droit de ne pas répondre aux personnes qui me souhaite le bonjour puisque de toute façon je ne les entends pas, vous voyez, ça a du bon parfois les problèmes de santé. Je ferais bien d’aller me chercher un chien moi en tout cas, ça me ferais de la compagnie au moins pour courir... M’enfin pas grave, je n’en suis pas là, j’ai d’autre projet important pour le moment. M’enfin, je crois que je m’égare un peu là non ? Mon chemin était simple, le même que la dernière fois à une seule exeption, aujourd’hui je ne m’entraine pas à tirer à l’arc, c’est bon, j’ai eu à faire à la patrouille de la forêt une fois, si jamais je me fais attraper une seconde fois je ne donne pas cher de ma peau, soyons donc tranquille, merci. Arrivant donc plus rapidement que prévu dans la forêt, je pu commencer tranquillement mon footing, le vrai, ici je serais tranquille, pas la crainte de me faire bousculer ou autre, du moins normalement... D’ailleurs normalement j’aurais peut-être dû éviter de le foutre dans ma phrase celui là car il me porta malheur. Me tournant légèrement histoire de regarder l’écureuil qui sautait d’un arbre à un autre dans la même direction que moi, je sentis alors mon épaule percuter quelque chose de solide, pas un objet, non, plutôt quelqu’un je pense. Deux ou trois pas plus loin je pu enfin m’arrêter et me retourner pour alors voir la jeune femme que je venais de percuter accidentellement.

« Bon sang, je suis vraiment désolé, je me suis laissé distraire et je ne vous ais pas vu arriver, tout va bien ? »

Ça va, je ne suis pas une montagne de muscle non plus, je ne lui ais pas déboiter le bras non plus, mais il faut bien que je me renseigne non ? Cela s’appelle le savoir vivre, il faut toujours s’inquiéter des autres, faut juste éviter que l’on se rappelle de soit uniquement pour les besoins d’aide c’est tout, mais ça vous le comprendrez un jour. Bon, comment va mademoiselle ?

Hé oh l’asperge faut se calmer là, c’est parce que tu as un chien que tu es la reine namého... Oui ça va je sais qu’elle m’entend mais j’en ai rien à battre, tu ne vas quand même pas la laisser te parler ainsi ?... Oui je le sais justement et ça m’agace un peu trop ça, faut vraiment que tu te forge un caractère plus fort... Oh la, la, tu es tellement déprimant quand tu t’y mets... Non, j’ai pas envie de chanter, je n’ai pas envie de détendre l’atmosphère, j’ai juste envie de me tirer d’ici, je vais finir par déprimer avec elle en face si elle continue à parler ainsi... Je sais bien que tu n’allais pas me retenir bon sang, je te connais à force, mais bon je veux bien me marrer un peu donc je reste, si tu me cherches, ben trouves moi.

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N’empêche, on ne dirait pas comme ça, mais il m’a carrément perturbé, je ne sais même plus où j’en suis dans tout cela moi. [Ce n’est pas dur pourtant, je te rappelle que tu viens de bousculer la jeune blonde.]Ah oui c’est vrai merde, comment j’ai pu oublier ça ? Ça va que je ne suis pas une montagne de muscle, pauvre d’elle sinon. [N’empêche que tu devrais faire attention à son chien, il n’a pas l’air très commode vu de loin.] Je te rassure, vu de près non plus, c’est là que je regrette de ne pas avoir un chien moi aussi, au moins je ne serais pas trop embêter... Mouais quoi que le chien que je veux officiellement c’est un petit, c’est même pas utile pour me défendre du coup, quelle connerie... Oh et puis de toute façon on s’en fou, là n’est pas le problème, le souci présent était bien plus important, je venais de bousculer accidentellement une jeune et ravissante jeune femme qui risquait de m’en vouloir à mort. [Fais gaffe à ce que tu dis quand même.] Tranquille, je dis la vérité c’est tout, je n’ai pas dis des trucs bizarre non plus. [Mouais on se demande.] Boarf laisses tomber. Je l’a regardais attentivement alors que je venais d’essayer d’être sympathique en m’excusant et en prenant de ses nouvelles, là normalement j’aurais tourné la tête pour pas comprendre ses mots, mais bon dans le fond je mérite peut-être bien toutes les insultes du monde non ?

Faire attention, faire attention, ça va j’ai déjà dis que j’étais désolé non ? Fais chier, faut toujours que ça me tombe dessus... [Poissard.] Puis c’est quoi ce chantage avec son chien ? Je cours vite et surtout je grimpe aux arbres moi, même pas peur, enfin peut-être un peu, je ne sais pas si je serais plus rapide que le chien, puis de toute façon je n’ai pas envie d’essayer bon sang de bon soir. Bon donc je note que cette jeune femme est une vrai sauvage, mais qui sais, peut-être qu’au fond elle est sympathique, là elle essaie juste de me faire fuir et hop en fait elle est peut-être hyper sympathique et qu’elle a peur de parler aux autres... [Toi, il faut vraiment que tu arrêtes de te bercer d’illusions.] Bon ça va, tu peux au moins me laisser espérer en toute liberté non ? Elle me regardait, je la regardais, d’ailleurs je le vis rapidement son petit sourire loin d’être des plus agréable, ça sent vraiment la sensation de tenir la situation bien en main, mais avec moi en face ce n’est jamais gagné.

« Je veux bien que vous le gardiez proche de vous votre chien, on ne va quand même faire preuve de violence pour si peu de chose tout de même ? J’ai été distrait et je ne vous ai pas vu arriver rien de plus, mais si vous n’avez rien alors vous m’en verriez rassuré. »

[Bouh le lèche cul.] Oui ben des fois on a pas vraiment le choix, on fait avec ce que l’on a où l’on a. Je ne bougeais pas, ni pour m’approcher ni pour m’éloigner, je restais là, je ne lui faisais pas confiance et si elle lâchait son chien il fallait bien que j’ai un moyen de le voir venir, je n’ai pas encore envie de mourir dévorer, surtout par une bête féroce, je suis trop jeune pour mourir, je n’ai même pas encore eu le temps de faire des choses bonnes, qu’elle poisse. Toujours étant que je ne digérais toujours pas ce coup que je lui avais mis, je suis fautif à deux cent pour cent, je ne peux pas rester là et attendre que les choses se passent non plus, il me faut agir.

« Peut-être puis-je vous inviter à prendre un verre ou autre pour me faire pardonner de mon incompétence ? »

Viens au pays des schtroumfs... Ah déjà ? Pardon je n’avais pas vu que le micro était ouvert, tu aurais pu me le dire plus tôt... Je chante ce que je veux, tu ne va quand même pas me saouler namého, puis je te demande pas de me regarder non plus, tu peux garder tes distances je ne t’en voudrais pas tu sais ?... Niah, niah, niah, va donc voir ailleurs si j’y suis, je n’ai pas fini par ici et tu sais très bien que je fais ce que je veux de toute manière... Je m’en fou cela dit en passant, pour la peine tu te démerde... Oui c’est exactement ça, comme ça m’arrange, toujours étant, j’aime bien son chien à elle, c’est beau les loups tu ne trouves pas ?... Ah là je suis plutôt d’accord avec toi, si tu y parviens je serais là un peu plus souvent, mais je pari que je réussirais à en avoir un avant toi... Oki, pari tenu.

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Mouais, cette histoire de chien risque bien de me foutre dans la merde moi... [Ça tu l’as cherché.] Bon ça va toi hein, je ne te laisserais pas gagner ! [Je crains que tu n’ais guère le choix.] Si c’est ainsi je vais me chercher un chien maintenant ! [Que de la gueule !]Oui, le problème c’est que dans un bois c’est plutôt dur de trouver une animalerie, ou plutôt un chenil, hors de question que je m’achète un animal dans un centre de maltraitance. [Il faut rester neutre rappelle toi.] Pas envie. [D’accord.] Toujours étant que pour l’heure, que nous le voulions ou non j’étais resté là et je la fixais avec insistance, surtout son chien d’ailleurs, c’est fou comme la confiance à oublier de se joindre à la partie, toutefois cela est peut-être bien compréhensible non ? La blondinette fini par lâcher son chien qui s’asseyait presque instantanément à ces côté, joli chienchien à sa mémère, qu’il reste là. J’avais peut-être bousculé sa maitresse, mais ça n’en était pas moins un accident, inutile de se mettre dans un état pas possible. D’ailleurs, voulant être sympathique et m’assurer qu’elle n’ait rien, elle m’envoya balader aussitôt comme ça pour le plaisir, quel curieux personnage... Puis elle enchaina en m’assurant que le chien ne me ferait rien, il valait mieux oui, sinon je me serais fâcher ! [Sinon tu te serais fâché ? Tes espoirs sont bien minces contre un loup..] Merci de me laisser rêver bon sang, tu as encore tout cassé. [Ah... désolé.] Les excuses c’est comme le cul, tout le monde en as. [Vu sous cet angle là...]

Toujours étant que je suis sympathique, je viens de lui proposer d’aller boire un verre, chose qu’elle accepta assez rapidement d’ailleurs malgré son idée loufoque, moi ? Essayer de la draguer ? Voilà une grossière idiotie dont je devrais me marrer pendant quelques temps. C’est vrai qu’elle est plutôt mignonne et tout le reste, mais non merci j’ai bien mieux à faire que cela pour le moment du moins. Nous prenions alors la route pour la sortie de la forêt quand je sortis ma bouteille d’eau. [Tu viens de lui couper la parole !] Mais je n’ais rien dis encore... [Certes mais elle oui et tu ne l’as pas regardé bougre d’âne.] Tant pis, ça m’apprendra à tout faire trop vite. Tandant alors à présent ma gourde vers la jeune femme je pu prendre la parole.

« Aller, je paie un verre d’eau ! »

[Ah non, je rêve j’espère ? Tu n’as pas fais ça !... Bon sang, si il l’a vraiment fait, quel idiot ma parole.] Oui bon ça va, si on ne peut même plus rigoler... Nous avancions donc tranquillement en direction de la sortie de la forêt, notre destination ? Le bar de la forêt pardi, c’est l’endroit la plus proche pour aller boire un coup. En attendant je me devais de toujours garder un œil sur elle, comment je ferais sinon pour la comprendre ?

« Au fait, je m’appelle Bastian. »

Alors c’est donc ça ? Tu m’abandonnes réellement ? Si j’avais su j’aurais peut-être dû fermer ma bouche moi... [Bien vu mais un peu tard tu ne trouves pas ?] Mouais, mais comme dirait le vieux, mieux vaut tard que jamais. [Pas faux, mais trop tard quand même.] Pas même un effort pour moi ? [Niet, je ferait un effort le jour ou je verrais une poule a dent voler et qui donnera naissance à des souris.] Ah oui carrément ? Je vais avoir du mal à m’arranger pour le troisième point... J’aurais pu donner un dentier à une poule et lui foutre un coup de pied dans le derrière pour l’envoler, mais faire naitre des souris pas la moindre idée encore... [C’est fait exprès crois moi.] Bon tant pis, il m’incombe désormais de me débrouiller seul, tu verras, je n’ai point besoin de ton aide, j’y arriverais parole de scoot ! [Tu n’en es pas un.] On s’en fou, ce n’est qu’un détail rien d’important. En tout cas pour le moment on se fiche éperdument de tout cela puisque pour l’heure je suis en promenade. [Oui d’ailleurs tu as oublié de prendre l’accompagnement musical.] Hein !? [Faut-il que je fasse tout ?] Mais de quoi tu me parles. [Simple, promenons-nous dans les bois, pendant que le loup n’y est pas...] Ok stop, on s’arrête là, pas d’accompagnement musical, aucune utilité. Nous avions donc commencé à avancer après qu’elle ait repoussé ma gourde et que je me sois finalement présenter, n’est-ce pas la moindre des choses ? Mais quand je lui annonçai mon nom, elle semblait avoir comme un léger souci, pourtant je n’ai rien dis de spécial excepté mon nom, c’est tellement étrange... Je ne sais pas pour qu’elle raison, mais j’ai l’impression qu’elle cache quelque chose là-dessous, bref peut importe, elle se présentait assez rapidement derrière, Alessia hein ? Charmant.

Toujours en marchant, nous arrivions désormais à la sortie de la forêt où se trouvais un petit bar assez sympathique, nous ne mettions d’ailleurs pas bien longtemps avant de choisir une table en extérieur. Je tirais la chaise de la jeune femme et pris place par la suite face à elle. Alessia attacha son chien et pris la parole ou plutôt s’emmêla les pinceaux, qu’à t-elle vécu bon sang ? Trop tôt pour le lui demander je pense. Puis une fois de plus elle changea rapidement de sujet, pas trop mal pour une blonde dites moi... [Idée reçu.] Ça va, rien de méchant la dedans crois moi, je suis plutôt quelqu’un de sympathique tu le sais très bien. Je me saisis d’abord de la carte des boissons afin d’observer rapidement le tout et de choisir ce que je pouvais bien prendre avant de demander à la jeune femme la même chose. Pour ma part le choix fut rapidement fait, reste à savoir pour la demoiselle.

« Tu as choisi quelque chose ? Il va falloir que j’aille commander. Pour ma part j’étudie la physique-chimie tout en travaillant au parc pour payer la fin de mon emprunt et mes études justement et toi ? »

Pour l’instant je dois rester tranquille, dès que le moment sera venu je pourrais éventuellement prendre la peine de parler de son problème avec mon prénom, ben c’est vrai quoi, qu’est ce qu’elle a avec ce prénom ? A date je ne lui ai rien fait moi donc elle ne risque pas de m’en vouloir à moi directement. En tout cas c’est sacrément emmerdant... Je posais la carte des boissons et attendait que celle qui partage ma table daigne me répondre enfin, après tout la suite des événements dépendra désormais d’elle.

Nous voilà donc installé, une terrasse de bar, du soleil, des oiseaux chantant, une charmante jeune femme... [Ah je le savais !] Non mais ça va détend toi, ce n’est pas parce qu’elle est charmante que ça y est c’est le bout du monde. [Oui mais quand même.]Tu sais bien que j’ai déjà ma petite préférence bon sang. [Oui je sais, la petite Zoé, mais elle n’est pas mieux elle ?] Argh tu ne va pas me lâcher avec ça décidément... [Ben non, surtout que si tu ne va pas de l’avant tu sais que je n’aurais de cesse de t’embêter de la sorte.] Bon sang le casse pied... [Je le vis bien toujours étant.] C’est bien cela qui me pose souci justement bon dieu. M’enfin laissons tomber, faisons abstraction de ses âneries à lui aussi, il va vraiment vouloir essayer de me déstabiliser malgré que ce soit peine perdu, pauvre petit homme. Nous étions là, Alessia et moi, assis à la terrasse du bar à l’entrée de la forêt, attendant un quelconque serveur, j’avais pris les devant lui demandant ce qu’elle voulait quand finalement un homme débarqua pour prendre commande.

« Bonjour, un whisky coca pour mademoiselle, quand à moi, un coconut lips me conviendra parfaitement, merci. »

C’est alors que l’on se mit à papoter de nos études boulot et autres, des détails rien de plus, mais bon il fallait bien taper un minimum de conversation, on risquait de s’ennuyer fortement sinon. Alors comme ça elle fabrique des médicaments et manipule pas mal de produit dangereux ? Une chimiste également, on risquerait de s’entendre tout les deux, malheureusement un souci ce pose, je suis forcé de la soutenir du regard sans cesse, je n’ai pas le droit de la quitter des yeux sinon je risquerais de louper un passage et autant dire que là je serais en galère, mais ma mère m’a toujours dis qu’il ne fallait pas dévisager une demoiselle avec insistance et pourtant moi je n’ai pas le choix, que faire ? Dans le fond on a tous nos petits secrets après tout non ? Tout ce que je sais pour l’heure, c’est que je n’ai toujours pas répondu à sa question et ça c’est très mal élevé, j’an connait une qui m’aurait foutu une bonne gifle si elle avait été là.

« En effet, je m’occupe en partit de l’entretien du parc mais aussi de la sécurité, c’est pour le moins actif, je n’ai pas le temps de m’ennuyer, puis c’est plutôt bien payer, il faut galérer de toute manière, on ne devient pas un grand chimiste juste en claquant des doigts de toute manière. »

Toujours étant que chez elle, il y a toujours ce petit détail qui me travail, mon prénom. Pourquoi a-t-elle réagi de la sorte en l’entendant tout à l’heure ? Qu’à t-elle pu baragouiner que j’ai loupé ? Si seulement j’avais réussi à chopper un indice, tout serait tellement plus simple, suis-je donc finalement forcé d’aller droit au but ? La question est pourtant sacrément délicate, comment m’y prendre sans qu’elle ne me méprise ensuite ? De tout façon il y a bien un moment où l’on doit se jeter à l’eau, pour moi ce moment est venu !

« J’ai eu l’impression tout à l’heure que mon prénom te dérangeait, tu as eu des soucis avec un Bastian par le passé ? »

Sus à l’ennemi ! Il est grand temps de lancer l’abordage, saboter le pavillon ennemi, prenez les armes, l’or et surtout les rations de vivre, ne laissez rien et ramenez moi tout !... Hein ? Quoi ? Pourquoi ? J’ai l’air d’être malade ?... De piraterie ? On est pas en plein océan là ?... Ah mince j’ai inversé le bar et l’océan de bonheur... Peut-être parce que ça ce voit que tu nages en plein bonheur, il y a bien longtemps que je ne t’ai pas vu heureux... Ah oui c’est vrai, sur le toit de l’université déjà la dernière fois, en fait tu aimes la belle compagnie petit coquin... J’arrête si je veux d’abord et pour conclure et bien je ne sais pas en fait, j’hésite un peu... J’en sais rien, j’hésite sur rien, c’était juste pour finir d’une manière plus ou moins grossière vois tu ?... Oui mais je le vis bien, courage tu y es presque... Ben quoi ? Tu ne veux pas repartir avec ?... Oh ça va je plaisantais, si on ne peut même plus rire maintenant à quoi bon se prendre la tête par ici.

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Bon il va vraiment falloir que je fasse quelque chose, ça ne peux plus continuer ainsi ! [Qu’est ce qui ne peut pas continuer ainsi ?] Tes bêtises bien sur, regardes ça, dans chacune de tes introductions tu me sors une ânerie, on ne peut pas continuer sur cette lancer, ce n’est pas bon du tout tu vois ? [Tu as mieux à faire que de te prendre la tête avec ça.] Ah bon ? Merde c’est vrai, j’ai pas commander nos boissons, vite le serveur où il est ? Là parfait, je me levais d’un bond et passais commande d’urgence, ne jamais faire attendre une demoiselle. [Ta galanterie te perdra.] Peut-être, mais je le vis bien. [Et oh, c’est ma phrase ça, je vais te coller un procès aux fesses tu vas voir !] Oui mais j’aime bien tes expressions bidon, pour le procès, ne te prend pas la tête je connais déjà le résultat, tu va gagner donc autant que je te paye tout de suite. [Oui tu as raison, bonne initiative.] Je suis parfait. [Cheville.] Je me moque de toi c’est tout. [Je le sais pardi.] En attendant que le serveur nous apporte notre commande, nous parlions brièvement chimie, tout comme moi elle a l’intention de devenir également une grande chimiste, c’est avec un petit clin d’œil qu’elle me dit que nous y arrivions tout deux, je lui fis un léger sourire, elle avait raison après tout, pourquoi n’y arriverions nous pas au final ?

Et là, ce fut le drame, la pire chose que j’aurais pu faire, la destruction même de l’humanité, la déforestation de tout le continent américain, la fin du monde même... [De quoi tu parles ?] De ce que je venais de lui demander. Pourquoi j’ai fais ça moi ? Pourquoi faut-il toujours que j’ai cette curiosité intense pour moi ? Pourquoi suis-je allé lui demander son problème avec mon prénom ? Je compris mon erreur aussitôt qu’elle baissa le regard, le serveur nous amena nos boissons et partit aussitôt. Elle venait de perdre quelqu’un de proche portant le même prénom que moi, suis-je donc devenu la malédiction d’Alessia ? Cela est forcement horrible pour elle, je ne pouvais guère le savoir mais tout de même, c’est délicat. Pour tout vous dire, j’étais plutôt mal à l’instant présent, du genre à ne pas savoir que faire.

« Je suis désolé, j’aurais mieux fais de me taire. »

Rapidement elle changea de sujet en affirmant que l’heure n’était pas aux pleurs, bien vu, Alessia présidente ! [Tu n’en fais pas un peu trop ?] Bien sur que non. Elle but une longue gorgée de son whisky avant d’enchainer en me posant une question sur moi-même, hum... je n’aime pas trop ça. [Tu dois lui répondre, n’oublis pas que tu as posé une question très personnelle !] Oui je le sais bien, je vais le faire mais ça ne m’empêche pas de pas apprécier bon dieu. Je sirotais un peu de mon coktail. [Sans alcool la fête est plus folle !] Oui voilà, c’est exactement ça, pas d’alcool ce n’est pas bon pour ma santé. Je continuais de la fixer espérant qu’elle n’ait rien dit de plus entre temps et levais les yeux au ciel faisant mine de réfléchir.

« Voyons voir... Cela doit maintenant faire cinq ans il me semble que je suis installé ici, mais je ne suis pas beaucoup sortit de chez moi, pour preuve je reprends à peine mes études. C’est encore neuf ici pour moi, je dois m’adapter à tout cela, c’est tellement différent de chez moi. »

Cinq d’adaptation, c’est long n’est-ce pas ? Et pourtant je n’avais guère le choix, c’est cinq années durant lesquelles j’ai dû m’assurer que ma maitrise de la langue de Shakespeare était parfaite, cinq durant lesquelles j’ai dû apprendre à suivre chaque lettre, chaque mot, chaque phrase même sur les lèvres, ce fut cinq années d’entrainement intense mais aujourd’hui je suis prêt à toute éventualité. Mais bien entendu j’ai un défaut, un gros même, je ne dois pas quitter des yeux mon interlocuteur, c’est tellement dérangeant tout cela, j’espère qu’un jour j’aurais la chance de retrouver ce qu’il me manque, mais je ne l’espère même plus. Je laissais échapper un large soupir avant de secouer brièvement la tête et de refixer attentivement la blondinette.

« Tu pourrais presque m’apprendre les petits secret de la ville et me montrer deux ou trois lieux qui peuvent se trouver être important du coup. »

Je lui sortis d’ailleurs cela avec un large sourire, presque fier de moi, j’avais deux choix, soit elle acceptait soit elle m’envoyait dans les roses. [Qu’est ce que cache cette demande ?] Rien du tout, faut vraiment que tu arrêtes de te faire des films toi. [Oh aller, tu es sur qu’il n’y a rien ?] Sur a deux cent pour cent je te l’ai déjà dit, la seule personne à être plus parfaite que ma mère ce n’est pas elle. [Ah oui ? C’est qui alors ?] Tu aimerais tant le savoir, un indice ? Son prénom ne contient que trois lettre, pour la suite je te laisse te débrouiller, bonne chance l’artiste. [Tu n’es vraiment pas drôle toi !] En même temps, je n’ai jamais dit que je l’étais, à la revoyure. [Oh là, là, je vous le dit moi, avec lui on est pas prêt de se marrer mais dans le fond ai-je d’autre choix que de devoir le supporter ? Vous en avez de la chance vous, ce n’est pas à vous de le croiser continuellement chaque jour, vous avez une belle tranquillité pour vous de se côté-là et je vous en félicite. Quoi qu’il en soit, sachez qu’il n’a rien d’un bon garçon.] Et oh là, je ne te permets pas de dire ce genre de saleté sur mon dos, tu te prends pour qui là bon dieu ? [Pour moi, c’est amplement suffisant.] Tu penseras à vérifier tes chevilles, elles risquent cruellement de gonfler avec toutes tes âneries. [Merci  de t’en soucier c’est très sympathique, sur ce je te dis à la prochaine.] Ce n’est pas forcer. [Je le sais...]

La forêt, un coin si calme, l’endroit parfait pour faire ses promenades ou encore son sport. Bon c’est vrai que pour moi tout les endroits sont calmes, mais ici je n’ai pas l’impressions de louper grand-chose, ça me change clairement des autres endroits, l’université par exemple, le repas du midi dans le self, j’ai essayer le premier jour, depuis c’est terminé, plein de monde, plein de conversations mais moi je ne participe à aucune, vous n’imaginez même pas à quel point cela peut-être horrible, essayez ne serais-ce qu’une journée de ne rien entendre, vous verrez à quel point je galère, toutefois on apprends, on s’habitue presque puis on s’adapte. Parfois malheureusement il arrive des petits accidents comme celui d’aujourd’hui ou l’on se cogne à quelqu’un entre autre si l’on se laisse perturber, ça c’est mon gros problème, il faut toujours que je bouge mais je n’arrive pas à rester centrer sur ma voie. Par chance aujourd’hui je suis tombé sur Alessia, plutôt sympathique la demoiselle, la dernière fois j’ai tout de même failli me faire frapper, certains gars sont complètement malades, je ne suis pas violent pourtant, bien que j’aie pris des cours de taekwondo entre autre, mais chut c’est un secret. [Euh...Tu sais que l’on s’en fou de tout cela ?] C’est vrai ? Tant mieux alors je continue.

Au fil de la conversation nous commencions chacun à placer des petites phrases semblant déranger l’autre, bien entendu cela n’avais en soit rien de bien volontaire, disons que c’est même plutôt accidentel, après ma question concernant Bastian, son proche décédé, ce fut à elle de me préciser que cinq ans à rester chez soit c’était un peu long, oui c’est pas faux, mais faut bien admettre qu’il a fallu que je me remette de tout ça moi... M’enfin je ne dois pas en parler. [En effet il vaut mieux, c’est un secret...] Oui on va dire ça comme ça, du coup faut que j’évite le sujet ou pas ?] C’est mieux oui, ou alors trouve une fausse excuse après tout, elle n’est pas censé savoir si cela est vrai ou non.] Oui, tu as raison, c’est ce que je vais faire ! Mais entre temps elle me demanda de me changer, ce n’était pas forcement une tenue pour sortir et là elle n’avait pas tord. Je lui adressais un large sourire de manière machinale.

« Oui tu as raison, tu m’accompagnes éventuellement ? Je me change et on y va direct ? »

Un peu trop rapide non ? [Mouais c’est un peu bizarre ton truc là tout de même.] Ah oui tu trouves ? Promis j’essaierais de faire plus gaffe alors. A présent, je n’étais plus seul à la regarder, elle me regardait également et c’est à ce moment là qu’elle me sortit cette phrase pour le moins étrange, une tâche sur le nez, non mais ça passe, mais la suite, sa beauté me déstabilise ? Voyons, ai-je l’air vraiment de quelqu’un de déstabiliser ? Je ne pu m’empêcher de laisser paraitre un petit sourire amuser.

« Charmante c’est un fait, mais pas au point de pouvoir me déstabiliser. »

Et hop ça c’est fait. Mais mon sourire disparut bien vite alors que le serveur apportait de l’eau pour le chien de la jeune femme. Je regardais le ciel, pensant à la tournure que je devrais donner à ma phrase, quelle emmerde, il va vraiment falloir que je trouve quelque chose à faire si je ne veux pas avoir à nouveau ce genre de remarque moi, m’enfin ce n’est pas le temps, elle attend tout de même. [Que vas-tu lui dire du coup ?] Je ne sais pas trop, je vais improviser et laisser sortir les mots comme ça, après tout, pourquoi je me prendrais la tête à réfléchir à ce que je vais faire puisqu’au final il n’y a rien de vraiment horrible là dedans. Je demandais rapidement l’adition à l’un des serveurs et soupirais brièvement.

« Je suis désolé que cela te gêne. En vérité ce sont tes lèvres que j’observe, non tu n’as rien avant que tu me le demande. Puisque l’on en est aux révélations de toute façon... Je m’amuse à lire sur les lèvres, je fais au mieux pour capter ce que tu peux être en train de dire, je n’entends pas, du coup je dois m’adapter c’est en grande partit à cause de cela que je n’ai pas bougé durant cinq longue années, ma mère m’a aidé à reprendre la compréhension de la langue anglophone et en même temps je suis mes cours de signe histoire d’être vraiment tranquille. »

Est elle finalement la même que les autres ? La surdité n’est pas un handicap, ça ne se transmet pas non plus, pas obligatoire de partir, mais si elle le fait, je ne la retiendrais pas plus que les autres.

[Aimez-moi à genoux, j'en suis fou, et si ça vous fait peur, dites-vous que sans moi, vous n'êtes rien du tout, tout pour rien, rien pour vous, vous m'aimez, mais je joue...] Euh tu es malade là ou quoi ? [Je t’ai déjà dis d’arrêter de me couper la parole quand je chante !] Certes, mais un je m’en fou, deux je ne vois pas le rapport avec ta chanson, trois c’est débile. [Alors écoutes moi bien, la chanson résume bien la situation entre toi et moi, sans moi tu n’es rien, tu retournes à la poussière, tu ne serais qu’une idée sans fondation, tu serais un peu comme un carré sans angle.] Un carré sans angle ça n’existe pas ! [Exactement !] Parfois j’ai surtout l’impression que tu essaies de m’enfoncer en fait. [Pour Bastian hip, hip, hip, hourra !] Ouais, je vois... Rien de bien rassurant au final en fait. M’enfin dans l’histoire là, je vais devoir tout faire pour te laisser le moins de perche possible puisqu’au final tu les saisis toutes... [Oui en effet, ça m’amuse, pas toi ?] Si, mais pas quand j’en suis la victime ! [Ben, on ne peut pas plaire à tout le monde parait-il !] Je le sais merci, rien de bien rassurant c’est ce que je disais. En tout cas moi j’ai d’autre chat à fouetter.

Et pour cause, la situation actuelle demandait toute mon attention. Ce n’est pas rien, limite on se croirait dans confession intimes. [N’abuses pas non plus, dans confessions intimes c’est la guerre sans cesse.] Ah ? Bon ben pas ça alors car là c’est tout sauf une guerre, tant mieux d’ailleurs. Confessions pour confessions... [Ça tombe bien, c’est exactement ce que je chantais tout à l’heure.] Ne recommence pas s’il te plait. Je disais donc que nous nous trouvions actuellement en pleine période de confessions, je lui avais annoncé ma surdité et de son côté elle m’annonça son petit secret, mais pourquoi ? En aucun cas elle ne devait le faire. Cela concernait d’ailleurs ce proche dont elle m’a parlé tout à l’heure, Bastian qu’il s’appelait, apparemment il s’agissait de son fils... Oh mon dieu, rien que d’y penser je trouve cela horrible, aucun parent ne devrait avoir à voir son enfant partir avant lui, cela devrait être interdit, la vie est parfois tellement mal faite... Comme je le dis régulièrement, je n’ai pas à me plaindre de ma surdité, certains sont bien plus à plaindre que moi. Elle ne souhaitait pas que je parle, pas de pitié ? Comme ci c’était mon genre, à mes yeux la pitié ne sert qu’à aider la personne à se sentir encore plus coupable et triste qu’elle ne l’est déjà, cela n’est rien de plus qu’un poison, je ne l’utilise pas, en revanche... [Pas de conneries !] Promis pas d’âneries.

« Fais pas cette tête, tu n’as rien sur le visage c’est bon, tu es très bien comme ça, entre nous je suis sur que la nana derrière toi est jalouse de toi. »

Le hors sujet le plus total, mais il le fallait, je devais rapidement changer la conversation. Le serveur nous apporta la note dont je m’emparais tellement vite que la jeune femme n’aurait pas même eu le temps de la regarder puis je sortis de quoi payer en espèces. A deux dollars prêt j’avais le compte, mais ces fameux deux dollars servaient de pourboire au serveur qui avait été rapide et fort serviable, des qualités rares chez les serveurs de nos jours. Je me levais de ma chaise et invitais maintenant Alessia à en faire autant histoire que l’on se dirige vers la ville et plus précisément chez moi.

« Ça ne te dérange pas si je prend une petite douche avant de sortir en ville ? Ce serait bête d’avoir quelqu’un qui sent le fauve à côté d’une jeune femme comme toi tu ne crois pas ? »

Le bar, un coin tranquille des alentours de la forêt, enfin tranquille, tout est relatif bien évidemment. [Ouais c’est clair, parce que franchement pour un coin tranquille c’est plutôt bruyant.] Certes bruyant, mais calme. [Si tu veux un coin vraiment tranquille choisit le cimetière.] Waouh glauque, tu es malade ou quoi ? [Ah et comment tu écris glauque toi ?] Et bien g-l-a-u-q-u-e pourquoi ? [Et bien non faux, ça s’écrit : G-2L-O-Q] Haha drôle, tu sais voler au moins avec ça ? [Ha bien oui, regarde dans ta poche, ta poche droite exactement, et bien c’est moi qui est récupérer ton portefeuille, ça te convient comme preuve ?] N’importe quoi, je te parlais de voler, mais comme l’oiseau, d’ailleurs rends-moi mon portefeuille ! [Fais comme l’oiseau, ça vis d’air pur et d’eau fraiche un oiseau, d’un peu de chasse et de pêche un oiseau, mais jamais rien ne l’empêche l’oiseau d’aller plus haut...] Encore tu te mets à chanter, tu as vraiment un souci toi, tu aurais dû essayer la star académie non ? [Ben j’y ai pensé mais ça n’existe plus.] Quand ils ont entendu ton talent ils ont décidé d’arrêter pour ne pas se taper la honte c’est ça ? [Tu as tout compris, tu vois que tu y arrives quand tu veux !] Non mais franchement... Des fois je me demande vraiment ce que j’ai fais pour mériter un narrateur tel que toi, tu es à la limite du déprimant, heureusement qu’Alessia n’a pas connaissance de ton existence car sinon je passerais vraiment pour un charlot et elle partirait en courant. [Ne t’en fais pas, je peux encore lui faire un signe, en faisant apparaitre un arbre juste sur sa route par exemple.] Tu ne vas pas faire ça ? [Je vais me gêner.] Arrêtes ça tout de suite, je te défends de le faire ! [C’est une protection ?] Oui tout à fait, ça l’est et je n’hésiterais pas à me mettre en grève. [Inutile.] C’est l’intention qui compte ! [Pas faux, mais tout de même...]

Sympathiquement elle finit par me suivre jusqu’à la maison, un petit studio de 67 mètres carré, dans un immeuble de trois étages à approximativement quinze minutes de la forêt. J’avais vu sur l’UCLA d’un côté, la forêt de l’autre et puis c’est tout. Par chance mes voisins n’étaient pas chiant, en tout cas moi je ne les entendais pas faire de bruit c’est déjà ça non ? [Haha la blague, normalement c’est moi qui les fait ces blagues de merde.] Oui je sais, mais celle-ci me brulait les doigts. [Haha suite de blague, pas mal.] Faut avouer qu’avec toi je vais à la bonne école. [Oui et puis je suis un super professeur également.] Pas faux. En tout cas elle entra chez moi et laissa son chien devant la porte pourquoi ?

« Tu sais, tu peux faire rentrer ton chien, il ne dérange pas. Tu veux boire ou grignoter quelque chose ? »

J’attendais qu’elle me réponde donc à ce petit détail pour ensuite pouvoir sauter sous la douche, ce que je l’attend celle-ci moi...

Je venais d'inviter Alessia chez moi le temps que je prenne ma douche, ce n'est pas bien grand et assez classique mais on arrive a s'y adapter assez rapidement je dois bien admettre. Il me reste encore quelque travaux a faire en revanche, mais je sais déjà quoi faire donc autant dire que ça ne va pas être trop contraignant pour moi, pour le moment je ne peux pas vraiment y penser, il me reste la phase la plus importante, négocier avec mon voisin et m'assurer de l'État du mur également pour voir si je peux ou non tout casse ou en partie du moins.

Pour le moment je ne dois pas penser a cela, j'ai bien plus important a faire bon sang. Première étape, prendre ma douche en vitesse, je foncais donc sous cette dernière et me mouillait avant de me savonner puis me rincer et enfin me sécher. Je pu me vêtir a présent d'un Jean bleuté ainsi que d'un chemisette noir, un peu plus a hauteur de la jeune femme qui allait m'accompagner aujourd'hui. Sortant de la salle de bain, je me chaussais et rejoignait Alessia et Paco alors a l'entrée en train de m'attendre. Elle me posa une première question qui me fit légèrement sourire puisque je ne connais rien a cette grande ville.

<< Non aucune préférence, je ne sais guère trop par ou commencer ici, je ne connais pas grand chose ici moi...>>

Regardant son chien puis la jeune femme, j'entendis parfaitement ce qu'elle me dis, elle me parla de la décoration de mon appartement, en particulier du fait qu'il manquerait une petite touche de féminité dans mon petit chez moi, en effet elle a raison, mais je n'ai pas encore eu la chance d'avoir cette fameuse touche féminine par ici, mais je ne perd pas espoir, je sais qu'un jour j'aurais le droit a l'avoir par ici.

<< En effet ça manque un peu oui, mais j'ai encore quelques travaux a entreprendre et c'est la qu'il m'en faudra de l'aide. Vous voulez rien Boire avant de partir ton chien et toi ? >>

Comme souvent, il ne me fallu que très peu de temps pour sortir de la douche, n’étais-ce pas là un point fort pour moi ? Pas longtemps dans la douche ce qui veux dire vite prêt, on ne pouvait qu’être fan de cela non ? Bon c’est vrai que j’essayais peut-être un peu trop de faire croire que je suis le meilleur, mais ce n’est pas mon intention au départ, je le jure. En tout cas j’avais rejoint à l’instant Alessia et son chien dans le hall de mon studio, si je puis appeler ça un hall et lui proposait à boire qu’elle refusa rapidement prétextant le fait qu’elle ai déjà suffisamment bu et qu’il y ai des fontaines en nombres sur le chemin pour Paco, ok ça marche je ne lui forcerais pas la main de toute façon, ma mère m’a toujours dis de ne jamais aller à l’encontre des charmantes demoiselle, c’est donc ce que je fais après tout. C’est d’ailleurs à ce moment là qu’elle aborda le sujet de ma décoration que j’avais en effet tendance à partager avec elle, mais il faut bien l’admettre, à l’heure actuelle il n’y a personne qui puisse venir habiter chez moi de toute façon, je suis encore libre comme l’air non ? Bon je l’accorde, c’est parfois pesant, mais je ne suis pas là pour m’en plaindre non plus, croyez moi. Puis, curieuse, elle me questionna sur mes travaux, que voulais-je faire ? Bonne question à laquelle je l’avais ma réponse.

« En fait je suis sur le point de racheter l’appartement à côté, je vais casser le mur pour rassembler les deux et bannir l’une des deux portes extérieur, ça donnera donc un plus grand appartement parce qu’un studio c’est vite étroit bien que le miens soit déjà grand. »

Elle ouvrit la porte et nous pouvions donc maintenant sortir. Son chien semblait pressé de marcher, chose qui me fit bien sourire d’ailleurs, mais je la suivais, tranquillement. Il ne nous fallu que très peu de temps d’ailleurs pour arriver dans le centre ville, plus précisément à hauteur du parc. D’ailleurs en parlant du parc, elle se tenait là devant moi attendant surement que je me mette à la regarder pour me parler, chose que je fis d’ailleurs, et elle me demanda si j’étais déjà venu au parc. Je ne pu m’empêcher d’arborer un très large sourire à la simple vu de cette phrase, elle ne pouvait pas savoir c’est vrai et c’est pour cela que j’allais le lui dire là. Je pointais le parc du doigt et laissais échapper un petit « là ? »

« Je travail ici, je suis gardien dans le parc, ça m’aide à payer l’appartement et tout ce qui va avec. »

Regardant un peu partout autour de moi je me trouvais maintenant à voir derrière plusieurs bâtiment une tour si haute que l’on pourrait presque croire qu’elle pourrait transpercer les nuages, je la pointais alors du doigt étonné.

« Et cette grande tour là-bas c’est quoi ? »

Elle semblait surprise par mon idée et c’est normal après tout, je demande du grand là, mais la revente n’en sera que plus belle. Il parait que je me fatigue pour ce que je fais, mais je m’en fiche, j’en appris les choses, j’achète des habitations à bas pris, je les transforme et je les revends, sur certaines bonne amélioration j’arrive à revendre la maison ou l’appartement au double, au final je ne m’en plains pas, mais je ne sais pas de qui je tiens ça malheureusement. Et là hop dans les dents, ça fera bien pour mes petits enfants ? Eux tu vas bien vite en besogne là très chère Alessia... Je lui adressais un large sourire.

« D’ici là je serais peut-être mort qui sait... »

Qui sait de quoi sera fait demain après tout ? Surement pas moi, je sais que la vie est quelque chose de fragile qui ne tiens qu’à un fil, mes grands-parents bien qu’en très bonne santé nous on quitté comme ça, d’un coup d’un seul, pourtant personne ne pouvait prévoir qu’ils partiraient de la sorte. La vie est la chose la plus éphémère que je connaisse à mon plus grand regret. Toutefois nous n’avions pas besoin de nous attarder là-dessus puisque nous étions déjà sur la route pour la ville, je ne suis pas ou très peu sortit durant ces cinq années, j’ai rencontré du monde beau ou non peu importe, mais rien de bien particulier à ce mettre sous la dent je présume. Et là bim première boulette ou plutôt une façon de me faire comprendre qu’elle doit tellement se poser de question su moi et ma surdité qu’elle n’écoute même pas ce que je lui dis puisqu’elle m’a demandé si j’étais venu au parc alors que je lui ai explicitement dit que j’y travaillait, m’enfin, ne lui en tenons pas rigueur. Puis une dans une forme assez étonnante marqua mon esprit, qu’est ce que c’était que cela ? Très bonne question, je devais aller voir de plus prêt ! Alessia se saisit de ma main et m’emmenais directement en direction de la tour où nous constations qu’il s’agissait en fait... d’une tour. Boarf rien d’intéressant, moi qui m’attendais à quelque chose d’un peu exceptionnelle, je suis tellement déçu sur ce coup là... Toutefois la curiosité voulait me pousser à entrer, je m’avançais pour regarder à travers la porte et vitrer et là bim, je me cognais directement la tête contre la porte avant de me retourner vers la belle blonde.

« Quelle poisse, ce sont juste des bureaux, il n’y a rien d’intéressant là-dedans, qu’elle perte de temps ma parole... On va où du coup la connaisseuse ? »

Je m’approchais alors d’elle attendant sa réponse, je suis complètement perdu ici moi, ma ville à moi est tellement plus petite, plus calme, tout à porter de main, suffit de longer la plage, ici c’est le bordel pour moi, rien que de s’y retrouver il m’aurait fallu un GPS pour que je puisse ne pas me perdre, en tout cas respect là car je ne sais vraiment pas comment elle s’y prend elle, je suis surpris et étonné à la fois, je suis même carrément sur le cul là je crois.