Encore une fois, me voici parti pour un week-end sur New-York, en ce moment ma vie se résumait à de perpétuels séjours dans tous les coins du monde, mais il le fallait. Depuis que je suis en âge de pouvoir réfléchir, agir par moi-même, je me suis toujours dit que je serais la meilleure dans ce que je faisais, j’y étais arrivée, à présent j’étais à la tête d’une des plus agences de mannequins. Tout l’univers de la mode connaissait les anges de Victoria Secret, mais attention hors de question d’y toucher, je considérais ses filles comme mes filles, personne n’avais le droit de leur manquer de respect ou autre. Un défilé était prévu sur New-York, je fus à peine arrivé, que le travail commençait déjà, entre les répétitions, les dernières choses à régler, le groupe à trouver pour accompagner les belles, j’avais encore du pain sur la planche. A peine les yeux ouverts, je venais d’attraper le téléphone afin d'appeler Los Angeles, surtout pour avoir des nouvelles de mon fils, il était resté chez ma soeur le temps du week-end, il était bien trop jeune pour que je l’emmène à travers le monde, mais plus tard je compte bien le faire. Entendre sa voix pouvait me donner le sourire pour toute la journée. D’ailleurs, celle-ci était passée bien trop vite. Il ne restait que quelques minutes avant de le début du défilé, je passais afin de savoir si tout allait bien et donner le sourire aux filles. Le défilé avait lieu à cette date afin que mes mannequins puissent profiter de leur famille pour les fêtes. Après les dernières recommandations, les premières notes du défilé se firent entendre, voici que le show commence. Tout au long de ce show, j’étais constamment aux aguets, prête à agir si quelque chose ne convenait pas, mais le défilé était une véritable réussite, il fallait l’avouer. Une fois ce défilé terminait, je suis partie féliciter les filles et leur donner le champ libre à présent. Je n’avais pas pour habitude de forcer mes mannequins à participer aux afters proposés, mais la majorité restait tout de même. J’étais proche de mes filles, je m’apprêtais donc à faire mon entrée dans la salle de l’after, j’évitais certains flashs et partit répondre à quelques questions, vêtue de cette robe rouge, je me devais de conserver cette classe et ce glamour que l’on attendait de moi. Cela fait plus d’une heure que je me contentais de sourire et de faire la pose devant certains appareils photos en compagnie des filles. Là, il ne restait plus qu’à profiter. A présent, les photographes et les journalistes dehors, il ne restait que les invités et les filles. Je pris la direction du bar où je pris cette coupe de champagne afin de pouvoir profiter un peu de la soirée.

De temps en temps, je ressentais l’envie de devenir une jeune femme normale, une mère de famille qui ne doit pas constamment faire attention aux heures, à son emploi du temps, qui ne doit pas constamment laisser son téléphone allumé afin qu’il y ait un changement de programme. Je me promenais constamment avec deux téléphones, l’un était pour le boulot, les filles ou les autres directeurs, puis le second était privée, celui là lorsqu’il sonnait un sourire apparaissait sur mon visage. Ce soir, il était hors de question de penser à autre chose que devenir une femme normale, le boulot était passé il ne me restait plus qu’à faire la fête et profitait du moment. Je bus une première coupe de champagne en quelques secondes avant d’en prendre une et en passant mes doigts autour du verre. J’entendis alors cette voix masculine s’adresser à moi, je fis tourner le tabouret afin de faire face à la personne concernée : ce cher Aaron. Comment devait-on définir notre relation ? Il n’y avait pas vraiment de terme. “Bonsoir M. Blackson, bien entendu, justement je me demandais quand tu allais venir. Comment vas-tu ? ” Voici qu’un sourire malicieux orné cette phrase, quelques temps auparavant, j’avais conversé avec lui sur ce réseau, mais à présent le voir face à moi était bien agréable. “ Alors comment as-tu trouvé le défilé ?” Je fis un signe à la serveuse afin que celle-ci puisse apporter une nouvelle de champagne. Ce soir, cet homme était vraiment à son avantage, cela faisait du bien de voir un homme dans mon univers totalement féminin, de plus il fut loin d’être désagréable à regarder. Je venais de lui tendre cette coupe de champagne tout en replaçant correctement mes cheveux vers l’arrière.

La soirée promettait riche en rebondissement, je ne suis pas le genre de femmes à affectionner les soirées alcoolisés, festives, mais ce soir cela faisait du bien de temps en temps de ne penser à rien d’autre que soit et pouvoir s'offrir quelques petits plaisirs. Moi qui pensait passer ma soirée, seule à ce bar, ce cher Aaron avait pris place à mes côtés. Un sourire fut constamment présent sur mes lèvres alors que je plongeais mon regard dans le sien, il avait ce regard mystérieux. Celui qui nous intimidait lorsqu’il posait les yeux sur nous. ‘Je vais très bien merci.’ Terminais-je par dire en ornant mes paroles par ce léger clin d’oeil avant d’écouter ces compliments. “Mes anges sont les plus belles, tout le mérite leur revient.” J’avais tendance à être une agent et directrice un peu trop protectrice envers mes filles, je restais souvent dans les coulisses pendant qu’elles illuminaient les podiums. Mais lorsqu’il vint à me complimenter personnellement, je fis ce petit sourire gênée, malgré mon côté femme de poigne, je n’ai pas forcément l’habitude d’être complimentée, cela était pourtant très agréable. Mais très vite, la malice repris le dessus et me parant de ce si beau sourire. “ Merci Aaron et toi, toujours aussi modeste ? Je le vois en réalité maintenant, tu as vraiment été remarqué ce soir. Comme je te l’ai dis je suis bien placée pour le savoir.” Je bus une autre gorgée de champagne avant de m’approcher de lui comme si un secret était en jeu avant de lui dire sur cet air joueur et amusé. ‘Je pense que les deux brunes du fond n’ont d’yeux que pour toi, ça je peux te le confirmer.” Dans les coulisses du défilé, nous parlions entre nous, entre femmes, la conversation sur les hommes revenait constamment.

Je n’avais pas la prétention de me dire jolie, au fond travailler avec des mannequins ne m’aidait pas à me sentir désirable. Certaines personnes ne cessaient pas de me le dire et cela était très agréable à entendre, simplement je n’avais pas encore eu le petit déclic qui me manquait. Assis aux côtés de cet homme, j’écoutais ses phrases tout en rougissant légèrement face à ceux-ci, était-ce les effets de quelques verres d’alcool ou simplement la réaction normale face aux compliments qu’il venait de me lancer ? “Je vais prendre ça pour un compliment alors.” Je n’aimais pas trop parler de moi et préférait que l’attention reste sur cet homme. Je ne pouvais pas m’empêcher de rire en repensant aux filles dans les coulisses, pendant plusieurs minutes elles avaient contemplé la salle afin de pouvoir faire le tour des hommes présents et pouvoir élire leur top 5. Bien que nous étions dans un défilé où le sérieux et le professionnalisme était présent, cependant une fois les filles prêtes et en attendant leur passage, elles avaient tout de même le droit à un petit moment de repos, bien entendu je riais avec elles. “ Oh mais tu serais étonnée d’apprendre ce que des femmes peuvent se raconter dans les coulisses d’un défilé, mais je vais garder ça pour moi.” Terminais-je de dire en arborant ce léger clin d’oeil avant de conserver mon visage proche du sien en susurrant afin que personne d’autre ne puisse m’entendre. “Tu es sur de vouloir vraiment que je te les présente tout de suite ou tu préfères rester là en ma compagnie?” Un ton joueur ? Bien entendu, mais entre Aaron et moi cela ne datait pas des heures précédentes, à chaque fois que l’on se voyait c’était en dehors de Los Angeles, ce qui était vraiment surprenant. Je m’étais reculé avec ce côté aguicheuse, avant de reprendre cette coupe entre les mains afin d’en boire une nouvelle gorgée.  

L’entendre parler ainsi était des plus agréable, depuis le père de mon fils, je n’étais pas non plus restée une jeune femme prude, ayant fermé toute opportunité à un homme, mais j’étais de plus en plus méfiante et considérer l’amusement comme un véritable pêché mignon ! Puis mon rythme de travail effréné, mon enfant et ma vie en générale, ne laissait pas de place à une relation amoureuse. Ce soir, le sourire ne semblait pas vouloir décrocher de mon visage, je ne semblais pas vouloir le retirer non plus et laissais la malice la timidité m’envahir avant de continuer notre conversation dans un ton beaucoup plus malicieux. Sa phrase me fit rétorquer ce petit rire.. « Oh, je me doute qu’un agent tel que toi a déjà du entendre de nombreux éloges de la part des mannequins, mais tu oublies que les anges sont uniquement des femmes presque, toutes aussi sexys les unes que les autres. » Buvant légèrement cette coupe de champagne, j’avais élogné mon visage de lui afin de reprendre ma posture initale, ne cessant pas une seule seconde d’accentuer ce côté aguicheuse et provocante. Voici qu’il arborait aussi ce ton joueur, voilà que la soirée promettait riche en rebondissement, léger échapper un léger souffle avant de prolonger ma conversation, tout en ressentant légèrement la main d’Aaron venir se poser sa ma joue. « Je peux me montrer pleines de surprises tu sais ! Après c’est à toi de choisir.... » Mais avant qu’il puisse répondre à cette phrase, je pouvais sentir la chaleur de sa main venir doucement se poser sur ma cuisse ce qui fit monter le jeu un peu plus car ma respiration commençait à s’accélerer, j’aimais ces petits moments, ce petit jeu entre eux. Après qu’il ait déposé ce baiser aux coins des lèvres, je le vis s’éloigner légèrement et repensait à ses paroles. Il était hors de question que la soirée se termine ainsi. Terminant la coupe d’une seule gorgée, je me levais de ce siège avant de faire signe aux filles qui comprirent que la soirée ici était terminé pour moi, et je vins à bloquer l’ascenseur avant que celui-ci se ferme entièrement afin de pouvoir m’y faufiler et laisser les portes se refermer derrière moi. J’appuyais sur le bouton concernant le 8 ème étage, là où se trouvait ma chambre. Les portes furent à peine fermées, je m’avançais très doucement d’Aaron sans prononcer le moindre et vint à lui retirer cette cravate. « Je pense que l’idée d’une excellente soirée me plaît assez Mister Blackson. » L’ayant plaqué doucement contre la paroi de l’ascenseur, je ne tentais rien, mais j’avais mes yeux fixé dans les siens...

J’aimais mon métier, le fait de pouvoir constamment voyager, de pouvoir faire le tour du monde et être payée pour faire ça, ne pas voir les journées défilaient car celles-ci avaient souvent leur lot de surprise. La seule chose qui me manquait était on fils, ce petit être qui égayait ma vie à présent, mais ce n’était pas un environnement stable pour lui. J’avais envie qu’il connaisse une enfance normale, ne pas lui prendre une institutrice particulière et le sociabiliser un peu. A de nombreuses reprises, je pouvais entendre les comérages de certaines mères de famille qui ne comprenaient pas comment une mère puisse s’absenter aussi souvent et réussir à rendre son fils heureux, pourtant j’avais l’impression de bien faire, je suis loin d’écouter ses comères ! Ce soir, il était nul question d ‘enfant, mais juste d’amusement en compagnie d’Aaron, le jeu avait bel et bien débuté et je ne comptais pas m’arrêter de sitôt. Aux yeux de tous, nous n’étions que deux amis, deux connaissances, deux collègues travaillant dans le même milieu, mais lorsque je fus entrée dans cet ascenseur, ce fut un homme désirable qui se trouvait devant moi, un homme célibataire et prêt à succomber à mon charme alors pourquoi ne pas profiter un peu. « Je pense qu’il me faudra un peu plus de preuves afin que je puisse qualifier cette soirée de bonne mon cher... » Un sourire aguicheur et malicieux fit son apparition sur mon visage alors que mon corps s’était approché de lui afin de pouvoir commencer à lui ôter cette cravate. Mais sans m’y attendre, il vint à changer de position et ainsi pouvoir prendre le dessus, ce qui ne fit qu’accentuer ce sourire joueur constamment présent. Je pouvais ressentir son souffle sur mes lèvres tellement la distance entre nous était minime. Mes respirations se firent de plus haletantes. Mais je ne pus décider autrement que ses lèvres capturèrent les miennes et que mes mains furent bloquées par les siennes. Je ne pus que passer mes doigts entre les siennes et prolonger ce baiser avec fougue et envie. Il était hors de question que la soirée se termine ainsi, j’avais bien l’intention de m’amuser un peu en compagnie de ce bellâtre.
Je pouvais ressentir l’ascenseur montait les étages petit à petit alors que je n’avais toujours pas décrocher mon visage du sien et de prolonger ce baiser en y mélangeant fougue, tendresse, passion et envie alors que mes mains exerceraient une pression sur les siennes. Le bruit de l’ascenseur nous signale alors que nous étions arrivés. Profitant du manque de personne à la porte, je quittai ses lèvres l’espace de quelques secondes afin de lui susurrer tendrement. « Ne compte pas en avoir terminer avec moi.. » La malice prit une place importante dans ma phrase alors que je vins à tenir la main d’Aaron et a presser le pas dans les couloirs avant de pouvoir me retrouver face à ma porte de chambre, j’y tappai le code avant d’entrer dans celle-ci entraînant Aaron avec moi, de force s’il le fallait. La porte fut à peine fermé que je vins à le plaquer contre la porte. « Nous en étions où déjà ? Je pense que tu devais me prouver quelque chose... » Un sourire aguicheur, mes mains virent faire glisser doucement sa veste, alors que je venais de l’agripper doucement vers le col de sa chemise afin de baisser son visage afin de capturer ses lèvres de nouveau...

Il était hors de question que la soirée se termine à présent ! Moi qui comptait rester au bar, afin de passer ma soirée à boire, serrer des mains, écouter quelques confidences de la part de mes anges, mais la tournure qu’avait pris la soirée était bien plus agréable pour moi ! A présent, je ne pensais plus ni au défilé, ni à ma vie sur Los Angeles, seul l’amusement était présent, je comptais bien profiter de ma soirée au maximum. Ma vie professionnelle ne me permettait pas d’entretenir une relation, j’étais constamment en voyage avec un enfant, quel genre d’hommes accepteraient une femme qui part une bonne partie de l’année, qui a déjà un fils avec un autre homme et qui ne cesse pas une seule seconde de courir. Je ne rétorquais rien de plus à ses paroles, j’attendais des preuves, cela était inutile de parler, seules des actes pouvaient les prouver et sa façon d’être entreprenant dans cette endroit clos me le prouvait. Je me laissai faire, mais les étages avaient décidé de monter bien trop vite à mon goût. Arpentant les couloirs de cet hôtel, je tombais devant ma porte de chambre, je sentais sa respiration sur ma peau et le contact de ses lèvres dans mon cou, je ne pus m’empêcher de fermer les yeux quelques secondes, avait-il décidé de me rendre folle avant de pouvoir être rien que tous les deux.
Ce fut donc avec envie et désir que je vins à le coller à cette paroi à peine la porte fut-elle fermée. La malice et l’envie prennent le dessus sur mes paroles, l’amusement était présent et la soirée s’annonçait très belle. Mes lèvres partirent sur les siennes afin de pouvoir lui faire ressentir le désir que j’avais pour lui en ce moment. A en voir sa réaction, il en avait aussi très envie. Lui lançant un défi, je le laissai guider et fut entraîner contre le mur d’à côté alors que mes mains se promenaient de part et d’autre sur lui, comme si la fougue et le désir était incontrôlable. Sentir sa main sur ma cuisse me fit frissonner, je ne me contrôlai  plus et je laissais mon corps agir à ma place. Plaçant mes jambes autour de sa taille, je le laissais mener la danse alors que mes mains passèrent derrière sa nuque et glissaient le long de son dos. « Je pense que oui, je ne suis pas une femme toujours très certaine, j’ai toujours besoin d’en savoir plus !. » Un soupir de satisfaction se fit entendre avant que mes baisers ne descendirent dans son cou et que l’une de mes mains vint doucement déboutonner cette chemise. L’autre main se tenait sur la nuque de cet homme afin de pouvoir me maintenir tout contre lui. Etre la directrice des anges avaient certains avantages et certaines obligations comme celle d'être constamment apprêtée et de pouvoir porter les sous-vêtements de Victoria Secret. Mes armoires regorgaient de lingerie, ce soir le rouge et le noir serait à l'honneur.  

Deux femmes sommeillaient en moi, la mère de famille, celle qui était constamment aux petits soins de son fils. Ce n’est pas tous les jours faciles d’être une mère célibataire, surtout avec le métier que j’ai choisi, mais à force de persévérance, j’ai réussi à concilier les deux. Puis de l’autre côté, se cache la femme simplement, celle qui avait besoin d’attention, d’affection, de se sentir désirable et de voir l’envie apparaître chez un homme en quelques regardes. Ce soir, je laissais la mère de famille de côté afin de pouvoir profiter pleinement de ma vie de femme, Aaron était d’une grande aide. Je n’arrivais pas à pouvoir le regarder sans être attiré par ce petit côté mystérieux, classe, cette confiance en soi qu’il pouvait dégager et le désir était aussitôt présent. Un jeu s’était installé entre nous, un peu comme une relation secrète, des petits moments d’amusement dans les quatre coins du monde sans que personne ne soit au courant, mais j’adorais ça. Ce soir, n’échappait pas à la règle et le simple fait de l’embrasser éveillait en moi des dizaines de sensations différents. J’avais laissé ma dernière phrase s’échapper avant de laisser les actes prendre le dessus sur la parole. « Tu auras l’opportunité d’en voir d’autre, crois-moi ! » Plus aucun sourire malicieux, juste des paroles susurrées dans le creux de l’oreille alors que les battements de mon coeur s’intensifiait, tout comme ma respiration lorsque ses caresses se firent. A présent, j’en avais totalement fini avec les paroles, je laissais mon corps interagir face à ces gestes, et mes lèvres capturer les siennes dans un élan de fougue et de passion, ce côté sauvage apparaissait de temps en temps chez moi. Lorsqu’il vint à me porter, j’entourais mes jambes à sa taille tout en ressentant la chaleur de son torse contre moi et mes bras autour de son cou avant de m’allonger dans ce lit, le laissant se placer au dessus ! J’avais passé un bonne partie de la fin de la soirée à le regarder et le désir était de plus en plus présent, comme si j’avais besoin de le sentir encore plus et le besoin de le savoir aussi envieux. Mes mains passèrent le long de son dos alors mes ongles passèrent aussi, les ongles se plantèrent doucement dans son dos lorsque ses baisers descendirent, comme pour montrer à quel point cela pouvait être agréable. Un simple morceau de tissu me séparait de lui alors que lui avait encore le bas. J’attrapais, délicatement, son visage afin de pouvoir le remonter et pouvoir capturer un instant ses lèvres alors que mes mains passèrent sur son torse et descendirent doucement jusqu’à arriver à ce pantalon, le déboutonnant afin de pouvoir lui ôter.  

Je m’interdisais de penser à mon travail dans ces conditions, il fallait que je conserve à l’idée que j’étais une femme après tout. De temps en temps, j’avais le droit de penser à autre chose qu’au dernier ou au prochain défilé, de penser à tout gérer et pouvoir me laisser aller dans les bras d’un homme. Surtout que, ce soir, ce n’était pas n’importe lequel qui se tenait contre moi, entre lui et moi, il est difficile de définir exactement ce qui nous relie, à vrai dire je ne me suis jamais vraiment posé la question ! Je profite de chaque moment entre nous deux et je conserve mon amitié avec lui, une fois le jour levée ! Pour le moment, la conversation avait alors cessé, afin que nos corps puissent parler à notre place et laisser notre envie prendre le dessus sur tout le reste. Ses caresses, ses baisers, tout de lui me procurer cette envie de continuer, cette envie de me laisser complètement aller ! Je le laissai mener la danse, pour une fois je n’avais rien à penser, je pouvais totalement être vide de toute réflexion et laisser mon corps réagir face à ces actions. Ses baisers me donnèrent cette envie de prolonger avec lui, de capturer de nouveau ses lèvres dans un mélange de fougue, d’envie, mais avec ce petit côté sauvage qui prouver à quel point nos deux corps se désiraient. Je me retrouvée à présent nu contre lui, je décidai de prendre le contrôle afin de pouvoir être à armes égales, je fis pivoter cet homme à l’aide de mes jambes afin de pouvoir me retrouver sur lui et mener un peu la danse à mon tour. Je lui lançai un léger sourire malicieu avant d’ajouter de la tendresse à mes gestes et déposer un baiser aux coins de ses lèvres afin de faire descendre, doucement, ceux-ci, les faire se balader le long de son cou, le long de son torse. Mes baisers dessinaient chaque courbes de son torse alors que mes mains commencèrent, délicatement à déboutonner son pantalon afin de pouvoir être nus l’un et l’autre. J’ôtai les derniers bouts de tissu qui nous séparait l’un de l’autre. A présent, l’envie était de plus en plus présente, je pouvais ressentir son corps chaud contre le mien et je pouvais enfin m’unir à lui afin de ne faire qu’un ! Pouvoir ressentir ses sensations tellement agréables que personne ne pouvait se lasser. Pouvoir tout oublier le temps de quelques instants, pouvoir se concentrer uniquement sur l’autre !

Pouvoir laisser son corps parler à sa place, ne penser à rien qu’autres que les sensations éprouvées en ce moment, voilà ce que j’avais en tête en soir. J’avais laissé la jeune femme d’affaire de côté afin de me laisser aller dans les bras de ce bellâtre alors que nos deux corps ne formaient qu’un seul et même corps. Plus aucun mot ne sortit de ma bouche, juste le bien-être que cela pouvait procurer. Ce côté sauvage ressortait de temps en temps, ce soir en particulier. Les minutes défilèrent, mais celles-ci étaient des plus agréables. Lorsque cette scène fut terminée, je vins me placer sur le dos afin de pouvoir poser, à mon tour, les yeux vers le plafond et laisser ce sourire, ne pas vouloir quitter les traits de mon visage. Mon regard se tournait vers Aaron à l’énoncé de ses paroles, je ne pus m’empêcher de laisser échapper un sourire malicieux, à mon tour. « Ces preuves sont vraiment superbes, je pense oublier d’ici peu afin d’en avoir de nouvelles. » La malice, constamment présent sur mon visage, je ne me lasserais jamais de cet homme, de cette manière qu’il a de montrer à quel point il nous désire, qu’il sache aussi bien montrer cette affection. Tenant le drap tout contre moi, je m’étais tourné afin de pouvoir faire face au visage d’Aaron. Nous n’étions pas un couple, pourtant je me montrais affective et attentive avec lui dans nos moments cachés. Je me contentais de fixer mon regard dans le sien et de ne rien lâcher, comme parole. Seul le silence donnait à ce moment, un côté plus solennel. Je m’approchai alors un peu plus de lui, comme pour pouvoir me tenir contre lui. « Restes-là cette nuit ! » Nos rendez-vous furent tellement différents à chaque fois, de nouveaux lieux, de nouveaux contextes, de nouveaux moments ! M’approchant, je me serrais à lui afin que sa respiration puisse être perçue comme une berceuse pour moi ! Je me laissai bercer par la chaleur de sa peau, la fatigue de cette journée aussi et je sentis Morphée m’appeller doucement. Malgré le fait que mes paupières soient de plus en plus lourdes, ce sourire ne lâchait pas un seul instant mon visage. Je me sentais en confiance, je laissais le sommeil me gagner petit à petit, je sais qu’au petit matin tout allait reprendre son cours !