Hé oh ! Tu sais comment je m’appelle ? Mon nom est Edman et mon Charlie est Eden. Tu aimerais en savoir plus sur moi ? Alors continue à lire. Je suis née en 1986 le 5 mars à Vancouvert, j’ai 28 ans. Je suis de nationalité Canadienne. J’adoooore les hommes , je suis donc hétérosexuelle et je suis Célibataire. Cela fait quelques jours que je suis dans cette ville. J'ai choisie Emilia Clarke parce que c’est un scénario !

Quand on parle de moi, on dit douceur, quand je parle de moi, je dis hésitation. Une artiste, c’est ce que je suis sans doute, mais une artiste que la fibre est en train de ronger. Je me pensais indépendante, je pensais me suffire à moi-même, tout du moins, c’est ce dont j’ai souhaité me persuader, mais vient un moment où la passion artistique ne suffit plus. Et la passion amoureuse alors ? Esthète, je le suis, passionnée, je le suis aussi, mais j’aimerais l’être en amour. Pour ça, il me manque la bonne personne, que j’avais pourtant trouvé, mais on ne réécrit pas l’histoire n’est-ce-pas ?
L’espoir est également un de mes traits de caractère les plus marqués. Je suis une grande optimiste, dynamique, joviale, plutôt sociable, bien que discrète. Il n’y a que dans l’art que je m’épanouie pleinement. Je n’ai pas besoin d’excès pour être heureuse. Juste d’une chambre noire. Je peux y passer des heures, des nuits entières, parfois même sans me rendre compte que le jour s’est levé. Je suis censée avoir une vie rangée, bien sous tous rapports, pour mes parents en tout cas, mais il n’en n’est rien, je vis au jour le jour, comme je l’entends, et vis de petits contrats à droite et à gauche, une vie de bohème en chemises hors de prix et talons hauts de grands couturiers. Ce mélange me représente, j’ai plusieurs facette, mais une seule personne les connait toutes ou presque. Je tairais son prénom, pour le mystère, dernier trait de caractère le plus marqué chez moi.

** flash back ** Le courrier vient d’arriver, je n’attendait pourtant rien aujourd’hui. Une lettre pour moi, UQAM est estampillé sur le haut de l’enveloppe, c’est l’université de Québec, une prestigieuse université qui m’offre une place dans leur programme de photographie, une expérience unique que je n’aurais sans doute jamais l’occasion de revivre. Les places sont hors de prix, l’opportunité grandiose, mais voilà… Il y a Timéo à présent. Cette école est à l’autre bout du monde pour moi, même l’Etat voisin serait l’autre bout du monde quand il s’agit de lui et moi. Voilà trois ans que nous sommes comme les doigts de la main, des années que je rêve de me réaliser dans de telles études et l’argent n’a jamais été un problème pour moi. Mes parents sont parmi les plus riches de Los Angeles. Ils n’ont jamais vu d’un œil très inspiré ma relation avec Timéo, mais je n’en n’ai jamais eu cure, je suis amoureuse, ça devrait suffire. Ils pensent que je n’ai pas la tête sur les épaules, étrangement, même si j’ai toujours prétendu le contraire, aujourd’hui, non, je ne l’ai plus. Je ne peux pas partir, pas maintenant, pas comme ça… Pour autant, ne vais-je pas finir par le regretter ? Il faut que je lui en parle, ce sera lui et moi que concernera cette décision, mes parents seront au courant bien assez tôt. J’ai 18 ans, je peux prendre mes propres décisions. J’ai rendez-vous avec lui d’ailleurs, je dois me dépêcher. J’enfourne la lettre dans mon sac à main et quitte la maison pour retrouver mon petit ami.

- Ça va ma puce ? Je te trouve une petite mine…
- Rien d’important. Trois jours sans toi c’est beaucoup trop.
- On ne se séparera plus maintenant, je te le promets.
- Non, on ne se séparera plus…

Je passe la nuit chez lui, mes parents sont prévenus. Ils n’ont pas le choix là non plus. Ils me savent prudente et ils nous savent surtout très amoureux, et passionnés. Nous sommes jeunes, on voudrait vivre ensemble dès maintenant, imaginez un peu ce que ça pourrait donner si je m’entichais d’un jeune homme modeste et pour le moins des quartiers moyens ? Qu’en ais-je à faire de l’argent ? Il est lui, c’est tout ce qui compte. Je quitte ses bras pour aller prendre une douche pendant qu’il commande les pizzas, mais quand j’en sors, il tient une lettre entre ses mains.

- Tu comptais m’en parler ?
- Non Tim’, parce que je n’irais pas.
- Mais c’est la chance de ta vie !
- Je ne peux pas partir, pas si loin de toi.
- Mais tu en rêvais…
- C’est de nous dont je rêve. Passant mes bras autour de son cou.

Il ne dit rien mais je le soupçonne de n’en penser pas moins. Il est têtu, moi aussi, et nous sommes aussi amoureux que contrariés par cette nouvelle qui s’avère plus relever du cadeau empoisonné que de la chance de toute une vie. Sans lui, je me réaliserais professionnellement, mais le reste ? Je m’endors dans ses bras, sa présence me rassure, il est impossible pour moi d’envisager de m’en passer.

** Quelques jours plus tard **
Tim m’a envoyé un message, il m’attend dans la véranda, chez moi. Il a une clé, ce que mes parents ignorent encore, et c’est tant mieux ! Ils ont dû se faire à lui, mais le prennent toujours pour le paria des quartiers modestes. Tous les quartiers sont modestes à côté des notres, mais je n’aspire pas à une alliance monnayable, il a des valeurs, c’est ce que je cherche, je ne cherche plus d’ailleurs, j’ai trouvé, ce sera le père de mes enfants, mon mari et mon meilleur ami pour le reste de ma vie !
Je me dépêche, il est peut-être déjà là, j’ouvre la porte, je me sais seule à la maison pour le reste de l’après-midi, d’où le fait de lui avoir proposé de m’attendre là-bas. Il ne risque pas de croiser ma mère qui lui posera une multitude de questions à savoir ce qu’il a prévu pour cet été ^^ Il est sans doute déjà là, la porte de la véranda est ouverte, mais sur la table, ce n’est pas sa veste ou ses clés que je trouve, mais une lettre d’adieu, et un billet pour Montréal. Il a pris la décision pour moi, pour nous, la raison contre la passion, de nous deux c’était lui le passionné, le rêveur, et moi la grand bosseuse et la plus stressée des deux. Les rôles viennent de changer, à présent je dois me réaliser, mais sans lui ce n’est pas gagné…