Zachary "Zac" Walter .. Tel était le prénom que tu devais porter, mon fils. Un prénom choisi avec amour avant même de savoir que tu étais un petit garçon. Nous étions prêt, moi et papa. Nous étions prêt à t'acceuillir, mais le destin a choisi de t'oter à nous dans une douleur incroyable. Un deui trop compliqué, trop douloureux à faire alors que nous avions déjà investit dans une chambre pour bébé complète. Tu sais, tu n'avais que quatre mois et demi et pourtant, ton père travaillait dur de ces vacances à câliner maman et à peindre les murs qui devaient t'accueillir à la fin des cinq mois restant. Tu sais mon ange, papa a passé quatre jours entier dans ta chambre, embrassant maman rapidement et la laissant seule pour se donner à fond pour toi. Deux tons bleus couvraient les murs de ta chambre et un énorme ours était peint juste au dessus de ton berceau, monté avec amour par ton père. Des draps blancs, des ours en peluches .. Le tout pour t'acceuillir.. Et tu ne rejoindras jamais ces draps immaculés. Jamais.. La peine est intense mon bébé. Tu me manques chaque secondes d'avantage, mais jamais, jamais je n'oublierai les quatre mois de bonheur que tu m'as apporté. Je t'aime Zac. Maman t'aime à en mourir.
Un point final douloureux laissé au stylo bille sur la petite carte, accrochée à un ours en peluche, les larmes coulaient sur mes joues, douloureusement. La blessure n'était pas refermée et ne le serait probablement jamais totalement. Soupirant, j'essuyais mes joues avant de caresser les trois lettres en bois qui devraient être collée à la porte de la chambre de Zac à l'heure actuelle, si tout c'était bien passé. Seule dans la maison, je grimpais les marches des escaliers avant de me stopper devant la chambre,  hésitant à entrer. Poussant finalement la porte, une nouvelle vague d'émotion me secouait tandis que je posais l'ourson sur le petit lit de bébé. Attrapant le doudou, je le serrais contre moi avant de me laisser tomber contre le mur, fondant en larmes dans la chambre d'enfant. Je n'entendis même pas la porte d'entrée se fermer derrière Nate aussi abattu que moi, jusqu'à ce que je ne le vois à l'encadrement de la porte. Cela faisait trois jours que j'étais rentrée de l'hôpital, trois jours et je n'avais pas pu rentrer dans la chambre jusqu'à maintenant. J'attendais d'avoir assez de force mais finalement.. Je n'en aurais jamais assez.

« Je suis désolé de vous annoncer ça, mais votre conjointe a perdu l’enfant… » En une fraction de secondes, j’avais l’impression que tout s’était écroulé autour de moi. Naëlys et moi avons attendu ce bébé depuis longtemps. Dès le début, je savais que je voulais fonder une famille avec elle. Je passais mon temps à lui câliner le ventre et même parler à son ventre. Oui, j’ai l’air idiot, mais je m’en foutais. J’étais heureux de savoir que Naëlys allait porter notre enfant et le mettre au monde… Je m’étais promis que j’allais le ou la chouchouter. Je m’étais fait plusieurs scénarios dans lesquels je me voyais en train de bercer notre trésor et à lui parler. Je rêve de ce bonheur depuis toujours. Maintenant, tout s’est effondré. Il n’y a pas un mot qui pourrait décrire comment je me sens. Tout ce que je voulais, c’était de ravoir mon enfant… En voyant Naëlys brisée, ça rajoute une pincée de douleur. J’ai horreur de voir la personne que j’aime souffrir. Je suppose que ça doit être dur puisque c’est elle qui portait notre enfant, c’est elle qui tombait malade lorsque le bout de chou s’est montré… Il est parti… Il rejoindrait tonton qui lui prendrait soin pendant que papa prend soin de maman. Naëlys est rentrée de l’hôpital il y a trois jours. L’ambiance n’est pas dynamique. Nous sommes tous les deux détruits en sachant la mauvaise nouvelle. J’étais pas très bavard ces temps-ci, étant dans mes pensées. Je venais de faire les courses, voulant remplir le frigo qui devenait presque vide. Quelques instants après, j’apercevais la porte de la chambre de notre Zac ouverte ce qui m’étonnait… Je n’ai pas osé y entrer, ni même ouvrir la porte. Je n’avais pas envie de faire pleurer Naëlys et enfoncer dans la plaie. Je déposais le tout, me dirigeant vers la chambre. Je m’appuyais contre le cadre de la porte, regardant tristement Naëlys qui était de dos. Mes yeux se fermaient en quelques secondes, sentant l’émotion s’augmenter. Je prenais une grande respiration avant d’y rentrer pour la première depuis la perte. Je rejoignais Naëlys, m’asseyant à ses côtés en la prenant contre moi. Ma main posait dans son dos, frottant celui-ci du bout des doigts en embrassant ses cheveux. « Je t’aime et on va avancer ensemble… Je serai à tes côtés peu importe les circonstances.. » Murmurais-je avant de poser ma tête contre la sienne. Je regardais la pièce devant moi avant de poser mon attention sur le lit où Zachary allait dormir et je sentais déjà les larmes me remonter aux yeux. Je me raclais la gorge, décidant de fermer les yeux pour me calmer.